Il n’y a blessure et indignation que par rapport à un parti-pris : lorsque l’on peut lire au début de la lettre « Il est exact que la religion catholique nous a imposé pendant plusieurs siècles son carcan culturel », on voit bien que la couleur est annoncé. Je suis aussi citoyen français, citoyen de cette belle et vieille France que j’aime, et je ne me suis senti nullement blessé, ni indigné. Ma réaction, elle aussi, est liée à un parti-pris....
Cela montre que la France est toujours coupée (au moins) en deux, et que force est de constater que la république a échoué à donner des valeurs communes. Elle a tenté une déchristianisation qui n’a réussi (ou échoué) que partiellement ; le nouveau monde espéré par les révolutionnaires français, totalement débarassé de la foi catholique n’a pu voir le jour. Tout ce qu’ils ont réussi c’est de diviser la France.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus sous la révolution, ni sous la troisième république qui a pondu la laïcité, nous sommes en 2008, face à des enjeux complexes où la question relative à la place de notre civilisation dans le monde est posée. Je pense qu’aujourd’hui, l’heure est au bilan. Non pas le bilan de la laïcité, qui a su évoluer (ne le nions pas), mais le bilan de deux siècles.
Oserait-on comparer 1300 ans de chrétienté, et 100 petites années de laïcité à la française ?
Quant à ce qui a effectivement précédé l’avènement heureux du Christianisme, je veux parler de l’apport de l’antiquité greco-romaine, à qui devons-nous cet héritage ? Sans les travaux des Pères de l’Eglise, nous ne saurions rien de cette richesse !
Pierre, un citoyen heureux de voir la France puiser à nouveau dans la bonne et gloirieuse source