A ce rythme, nous allons revenir à la peine de mort. Et nous aurons à la fois, encore et toujours des récidives, et toujours plus d’innocents en prison. On peut prédire sans risque qu’à l’avenir il y aura toujours plus de lois circonstancielles toujours à la fois inefficaces et de plus en plus perverses.
Pourtant, je ne crois pas que nous nous dirigeons vers une société sans risques. Il s’agit plutôt d’un déplacement du risque. L’actionnaire fait peser le risque sur le salarié, le risque est glorifié en économie et nié dans le pénal. Pareil pour la présomption d’innocence. Entre la dépénalisation des délits des affaires d’une part, et la stigmatisation de populations visibles, c’est à un mouvement de balance que nous assistons.