Je n’ai jamais été un Uribista, je n’ai jamais voté par lui, mais aujourd’hui je dois lui dire, merci Monsieur le Président.
Merci, parce que Lundi je pourrais aller au travail, ici à Paris, tranquille, sûr que je n’aurais pas à supporter les phrases mesquines, les sourires, les blagues sur les problèmes de Violence dans mon Pays, la Colombie que tant amusent les Parisiens, qu’au fond les rassure de vivre dans une cage de cristal, Cage de cristal de l’égoïsme des pays riches, qui les efface de sa mémoire, surtout à la génération qui n’a pas connu la guerre ou celle née durant les années 60, après la Guerre de l’Algérie, son passé Violent, Répressif dans lequel ils ont vécu ou ont fait vivre les autres peuples, parce que nous ne pouvons pas oublier que ce qui ont fait les Pinochet au nom de la dictature en Amérique latine, l’ont fait les Français, les Européens au nom de la démocratie, de la civilisation dans les pays pauvres de l’Afrique.
Merci, parce que je ne devrais plus supporter les gifles « Cachetadas » que pendant des années j’ai reçu par les souffrances de mon pays et par le seul fait d’être Colombien, mais avec la conscience tranquille que je n’ai jamais donné une seule Gifle.
Comme doivent être tristes les pays producteurs d’armes, les Européens, « la France en Tête », les Russes et les Nord Américains, qui se frottaient déjà les mains avec la certitude de l’argent qu’ils allaient gagner avec la horrible guerre entre les pays Andins, comme ils doivent être tristes de toutes ces « negocios de la muerte », affaire de la mort évaporés avec la poigné de main entre Uribe, Correa, Chavez et Ortega, Merci messieurs les présidents.
Ils doivent pleurer avec larmes de crocodile, cet argent perdu, parce qu’ils, le premier monde, sont les spécialistes des guerres fratricides en Afrique et en Asie, sans oublier notre responsabilité.
Merci, parce que nous venons de leur donner une leçon de morale, aux pays du premier monde, aux sociétés européennes et Nord américaines qu’attendaient seulement l’éboulement violent de l’amitié latino-américaine pour se remplir les poches comme elles l’ont fait avec l’argent de la Drogue, sans éviter nos responsabilités.
Il y a un Siècle Victor Hugo Ecrivait : « Il y avait dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s’appelait le Palais d’Eté… (…)Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d’Eté. L’un a pillé, l’autre l’a incendié. (…) L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant… »Dévastation totale du Palais d’Été. « Nous Européens, nous sommes les civilisés et pour nous les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie.
Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France. L’autre s’appellera l’Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m’en donner l’occasion : les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois les bandits, les peuples jamais »
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