L’empire Mandchou avait bien des accords avec les autorités tibétaines depuis l’empereur Qianlong (Protocole des 29 articles), dont le texte écrit est simple et clair. Même la désignation des Dalaï Lama, et de Panchan Lama devait être approuvée pour l’empereur. Et l’empire des Qing envoyait un gouverneur au Tibet pour un mandat de 3 ans jusqu’à sa chute en 1911. Le découpage administratif du plateau tibétain d’aujourd’hui n’est pas une invention de la Chine communiste, mais date bien des Qing. Ce sont des faits.
De 1912 en 1949, la Chine se plonge dans des troubles interminables, qui la privent d’une vrai politique tibétaine. Mais aucun pouvoir n’a jamais reconnu l’indépendance du Tibet proclamée par Dalaï Lama XIII. Ce sont des faits.
Une fois la stabilité rétablie, la Chine n’a aucun prétexte pour ne pas reprendre le contrôle du Tibet, puisque c’est l’héritage historique du territoire chinois. On peut tout à fait affirmer que ce contrôle n’est pas du tout le même que celui des Qing, mais c’est la continuité dans la forme.
En matière de l’histoire, ce qui est fait est fait, et on ne peut pas réclamer la justice à l’histoire, hélas !
Que la Chine accorde plus de respect à la culture tibétaine, oui. Mais rendre l’indépendance au Tibet, c’est comme rendre l’Amérique aux Indiens, vous savez que ce n’est plus possible.