"Le nombre moyen d’heures correspond au nombre d’heures normalement travaillées par la personne. Ce chiffre inclut les heures supplémentaires, rémunérées ou non, normalement effectuées par la personne. Il ne comprend pas la durée du trajet entre le domicile et le lieu de travail ni la pause déjeuner (généralement prise à midi). Une distinction est faite entre le travail à temps plein et le travail à temps partiel en fonction de la réponse spontanée donnée par la personne interrogée."
L’illusion que révèlent les chiffres d’Eurostat est celle qui consiste à croire que la loi seule suffit à imposer la durée du temps de travail.
Dans la vraie vie, si vous avez du chômage de masse comme c’est le cas en France, si le coût du travail est excessif pour l’employeur, et si en plus, vos syndicats ne représentent qu’une infime partie des salariés (les moins exposés aux abus par ailleurs), le dit salarié a toutes les chances de subir une pression réelle ou subjective de telle sorte qu’il fera spontanément des heures supplémentaires, souvent non rémunérées, pour éviter les critiques de son employeur ou de ses collègues.
Donc au lieu d’imposer ses croyances par la loi, la meilleure démarche est de favoriser le dialogue avec les partenaires sociaux. Or quand vous avez d’un coté un gouvernement autoritaire de droite ou de gauche qui veut imposer ses réformes, et de l’autre, des syndicats réactionnaires qui s’y opposent par principe, le dialogue est impossible.