Bon papier.
D’ailleurs, les deux monologues qui nous ont été dispensés hiers à l’Elysée illustrent assez bien vos craintes. La volonté manifeste chez les deux hommes de voir se modifier les fondements de notre laïcité pour les mettre en raisonnance avec leurs ideaux, apparait doucement mais sûrement derrière un phrasé et un ton qui se veulent "tartinés" de tolérance, de sagesse et de pondération.
Chez Benoit 16 on peut le comprendre, surtout quand on connait le virage traditionnaliste qu’il est en train de faire prendre à sa crèmerie. Chez Nicolas Sarkozy c’est beaucoup plus inquiétant et ça laisse planer quelques doutes sur la teneur des orientations qu’il va faire prendre au pays.
Les 24 "très Saint-Père" qui ont ponctués les 18 minutes de son allocution et cette fascination jubilatoire et incotrolée qui illumine son visage au contact du souverain pontife, ne me rassurent pas sur la suite...