Le lien donné par Zen est très intéressant. Siegman, qui est un ami d’Israël, y exprime ses espoirs déçus et ses craintes pour l’avenir.

C’est vrai que c’est Israël qui a rompu la trêve et tout aussi vrai que la direction du Hamas n’est plus celle de Sheikh Yassin et Rantissi (tous deux assassinés par les sionistes) et que la tendance au sein de cette direction a admettre un État palestinien limité, même de façon "temporaire" aux frontières des territoires conquis en 1967, constitue un recul du mouvement sur ses positions antérieures.

Recul passé inaperçu de tous nos "experts" médiatiques et d’Israel qui n’a pas souhaité saisir la balle au bond pour inclure Hamas dans le processus dit de paix. A noter que cette position récente ne se fait pas sans vagues à l’intérieur du Hamas (principalement chez les militants de sa branche armée).

Hamas ressemble ainsi de plus en plus au Fatah d’antan. Ce dernier est aujourd’hui totalement discrédité et l’arrestation de militants du Hamas en Cisjordanie, pendant l’agression sur Gaza, ainsi que la répression par la police de l’autorité palestinienne d’Abbas des manifestations de soutien aux Gazaouis devraient porter le coup final à cette "autorité" dans le coeur des Palestiniens. Même si par la force elle peut se maintenir un moment encore...

La grande crainte de Siegman, celle qui est en filigrane dans tout son article, c’est que naisse en Palestine une organisation plus radicale que le Hamas. Celui-ci, il faut le noter, n’a pas repris les attentats suicides à Tel-Aviv ou ailleurs en Israel, durant l’agression sur Gaza, attentats bien plus meurtriers que les casseroles envoyées sur Sdérot....

Quel sera le sort de la Résistance palestinienne ? L’avenir le dira mais il est certain que suite au massacre de Gaza les lignes vont bouger... Ce qui était sans doute le but réel de l’attaque sioniste... La grande question est de savoir dans quel sens.

Pour ma part je pense que les contradictions s’approfondiront entre ceux qui s’engageront dans le "processus de paix", parrainé par les Américains, et ceux qui voudront revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire à la lutte pour la libération de toute la Palestine historique conquise en 1948.