Pas tant du point de vue de l’analogie de la pression exercée, mais pour moi l’emploi du mot évoque un contexte de persécutions religieuses - et nous ramène donc inconsciemment vers la réthorique du "choc de civilisation". Je suis certain que l’auteur s’y soit laissé prendre sans même sans rendre compte.Mais alors quelle argumentation choisir ?D’abord, le judaïsme est une religion. Comme toute religion, elle s’est étendue par conversions.Par exemple, lisez le travail de l’historien Israëlien Shlomo Sand de l’université de Tel-Aviv:Il évoque la conversion au VIIIème siècle du royaume Khasar, un royaume étendu de la géorgie à l’Ukraine, lequel exista jusqu’au XIIIème siècle, avant d’être vaincu par les mongols. Les descendants de ce royaume, de "type" caucasien (et donc nullement descendant d’Abraham et du Royaume de Judas), ont donné la branche Askhénase du judaïsme dont la langue devint le Yiddish et dont les communautés se sont concentrées en Europe orientale et centrale. Les Askhénases sont donc caucasiens.Ensuite, il évoque la conversion de tribus bèrbères au VIème siècle en Afrique du Nord et également la conversion d’un Royaume Yéménite, en Arabie, ce qui donna la branche Séfarade (de langue arabe, les misrahims).Enfin, il déclare que selon toute vraissemblance, les descendants du Royaume de Juda sont ... les palestiniens, qui se sont convertis (ou non) au christianisme ou à l’islamisme.Où est donc "le peuple juif ? Selon Shlomo Sand, c’est un mythe (religieux).La charte de l’Onu déclare le droit des peuples à disposer d’eux-même.Mais qu’est qu’un peuple ? C’est un groupe ethnique, partageant une langue commune, un territoire localisé, subissant l’hégémonie culturelle d’un voisin impérial.Pour le peuple juif, la définition choisie pour en carctériser le contour est différente. Tout pratiquant du judaïsme est de fait membre du peuple juif, où qu’il soit, même fraichement converti. il n’y a pas de langue commune (l’Hébreux a été réssucité pour la cause), le territoire, lui, était décrit dans des écrits religieux de quelques milliers d’années et le groupe éthnique est hétéroclite (caucasien, sémites, minoritairement Ethiopiens, Chinois, Indiens ...).Le projet de la création de l’état d’Israel au nom "du droit des peuples à disposer d’eux mêmes" par l’Onu est donc bien curieux , car la définition adoptée pour ce peuple est basée uniquement sur des écrits religieux, et non pas sur des réalités historiques, ni culturelles, ni territoriales.Aujourd’hui, quelqu’un qui n’a pas lu la bible pourrait écrire : "Les Khasars envahissent la Palestine", ce qui ne serait pas faux, bien qu’un peu excessif. De même, on peut dire que beaucoup d’Askhénases (Caucasiens) sont antisémites, étant donné le racisme contre les misrahims (sémites) en Israël.Il est pour le moins troublant que des conceptions religieuses ait été la base des décisions de l’ONU à l’époque. Mais comment cela fut-il possible ? Si on regarde l’histoire du sionisme, on voit qu’il fut d’abord un mouvement chrétien (se renseigner su le sionisme chrétien), anglo-saxon et Oliver Cromwell, un dictateur anglais du XVIIème, fut le premier chef d’état à militer pour la création d’un état juif au proche-orient.. La création de l’état d’Israël peut donc bien évidemment être mis en rapport avec l’idée de trouver une porte de sortie à la Grande-Bretagne car son mandat sur la Palestine et le Moyen-orient devait être remis en cause. Israël, dans ce cas, peut être vue comme une marche impériale pour les anglos-saxons pour garder un pied (armé) dans une zone très riches en ressources naturelles.Le sionisme chrétien est très lié aux courants théo-cons(ervateur) américain, dont Bush fait partie. Le paradoxe étant que nombre de l’élite associée à ce mouvement sont issues de familles qui ont activement collaboré avec Hitler (voir la biographie de Tarpley sur la famille Bush ou encore quelques remarques de Lacroix-Riz dans la vidéo "Etat de Guerre").On voit donc tout le paradoxe de la chose : Des anciens soutiens d’Hitler militant pour la création de l’état d’Israël dirigés par des Khasars caucasiens et traitant tous ceux qui en critiquent la politique de répression envers les palestiniens (descendants du royaume de judas) d’antisémite !Cela montre un cynisme sans borne.La nouvelle "inquisition" a plutôt à voir avec une stratégie fasciste (historiquement les élites du capitalisme) visant à désarmer les opposants politiques à leurs visées impériales, majoritairement de gauche, tout en brouillant les cartes politques à destination des électeurs, en les faisant passer pour des gens d’extrême-droite. Ce qui évidemment totalement faux (Siné, Mermet, Morin, Meyssan, Boniface, ... d’extrême-doite ? Ca ne tient pas une seconde à l’analyse objective). L’extrême-droite moderne, se sachant haïe, traite ses opposants en les affublants de l’étiquette qui devrait la caractériser et le pire c’est que ça fonctionne. Mais pour combien de temps ? Donc en fait, plutôt que d’inquisition, on devrait parler ni plus ni moins que de discrimination politique, d’un néo-MacCartisme, effectué de manière hypocrite.Le peuple Israëlien a été abusé par une idéologie fallacieuse et il est condamné dès l’origine à vivre dans un pays qui est destiné à la guerre (pour l’appropriation des ressources du moyen-orient ?). Les peuples israléien et palestiniens, s’ils veulent la paix, doivent donc s’unir, les uns abusés, les autres dépossédés, proclamer un état laïc au Levant, dont Jérusalem sera la capitale, en se soustrayant à l’ingérence Anglo-Américaine dont le but est la guerre pour les ressources naturelles de la région.
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