, le président Shimon Peres s’est opposé à l’idée de disproportion quant à la réponse israélienne face aux attaques du Hamas lors de l’opération "Plomb durci".
Entre 2000 et 2009, 5 792 roquettes Kassam et 4 411 tirs de mortier ont été lancés depuis Gaza sur Israël.
"Je ne sais pas si un seul pays a connu une telle expérience", a déclaré le président de l’Etat hébreu, avant d’ajouter que le nombre d’Israéliens victimes du terrorisme palestinien s’élevait à 842 civils et 325 soldats ces dernières années, soit un total de 1 167 individus.
"Où est la disproportion ?", a-t-il demandé alors.
Aux reproches selon lesquels Israël n’a pas permis le transfert de nourriture et d’essence vers l’enclave palestinienne, Pérès a répondu que 42 327 camions transportant de l’essence avaient pu pénétrer à Gaza.
Concernant la contrebande d’armes, le président israélien a cité l’exemple d’un arsenal du Hamas trouvé le 12 septembre 2005, comprenant 300 000 kg de dynamite et quelque 20 000 armes - dont des fusils, des mitrailleuses, des pistolets - et un demi-million de kilos de munitions.
Aussi, bien que n’ayant "jamais renoncé à la paix", Pérès ne voit-il aucune autre alternative à la lutte contre le terrorisme : "Quand vous vous battez contre le terrorisme, la victoire n’est pas celle d’une guerre conventionnelle parce qu’il n’y a pas d’uniforme, pas de front, pas d’armée. Le seul moyen de stopper le terrorisme est d’infliger un coup sévère aux terroristes."
Tout en exprimant l’espoir que le Hamas avait su tirer une leçon de l’opération militaire, Pérès a cependant déclaré : "Maintenant, ils veulent un cessez-le-feu d’un an et demi. Ils veulent recevoir notre approbation que dans un an et demi, ils pourront se remettre de nouveau à nous tirer dessus, et ils veulent avoir le droit de se réarmer."
Le président a conclu en prévenant que si les attaques du Hamas devaient reprendre, la réponse israélienne serait très sévère à l’encontre du groupe terroriste.