Très bon article qui nous livre une peinture de « Fred » assez fidèle. Et comme l’auteur, je le vois très bien en caniche ratiocinant.
Car Mitterrand (celui-là, le Fred) n’a pas bâti sa réputation sur la finesse de ses analyses, sur l’intelligence de ses critiques, sur un style d’écriture incomparable, mais sur sa seule voix : chaude et enveloppante. Bref, bien peu de chose pour être un bon ministre de la Culture.
D’autant plus que notre Fred déteste les conflits, ces incontounables bagarres avec l’Elysée ou Matignon d’un côté, avec les conseillers et les hauts-fonctionnaires de l’autre, qui contraignent le titulaire d’un maroquin à un perpétuel numéro d’équilibriste.
Enfin, dire de Fred qu’il s’agit d’un « anti-Malraux » me semble excessif car Dédé n’a, à l’évidence, jamais réussi à hisser sa fonction ministérielle au niveau de son talent littéraire.