La chute du mur de Berlin n’est qu’un symbole ... Mais on fera un grand anniversaire, avec forces dépenses injustifiées et vaines : « 20 ans, quel bel âge ! »
On tentera d’expliquer aux « pauvres d’esprit », autrement dit, à nous tous, ceux « d’en bas », que désormais, c’est mieux, que sans cela l’Europe des 27 n’aurait pas existé... que tout ira désormais « pour le mieux dans le meilleur des mondes possible », surtout dès que le Traité de Lisbonne aura été définitivement ratifié !!!
Tout cela, sans se soucier le moins du monde de la « vox populi », sans que la « démocratie », au sens étymologique du terme, ait été un brin respectée ! On nous rebattra les oreilles de « gros mots », comme la Liberté, la Fraternité (peut-être n’osera-t-on pas aller jusqu’à l’Egalité... tellement certains sont « plus égaux que d’autres » !!!).
A bien regarder les choses en face, cet effondrement voulu (dont la « chute du mur » n’est que le symbole), a-t-il arrangé la situation des humains que nous sommes ?
Je ne défendrai pas ce qui a pu se produire à l’Est... cependant, pour être allée en Russie faire du « tourisme » intellectuel,voilà plus de vingt ans, je peux dire que j’y ’ai rencontré des gens instruits, visité nombre de musées et monuments gratuits, vu autre chose que ce qui nous en avait été dit... santé, instruction, logement, nourriture, tout était assuré à tous, gratuitement ou presque. Autrement dit, les besoins vitaux étaient satisfaits par un régime que je n’approuve pas pour autant, mais que l’honnêteté intellectuelle me conduit à signaler, à un moment où notre libéralisme financier débridé met en pièce tous les acquis du CNR... où le nombrede chômeurs, de salariés pauvres et précaires ne cesse d’augmenter, où la santé n’est plus un droit de tous, où l’absence de logements sociaux laisse des gens dans la rue... où... la liste noire est longue et je laisse au lecteur le soin de la poursuivre à loisir.
Le problème, c’est que cette « chute » symbolique a ouvert la porte à tous les débordements... Il n’est plus rien, face à la finance pour la finance, plus aucun contre-pouvoir... et nos dirigeants actuels ne sont que les féaux d’une minorité qui impose sa loi au reste du monde... Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’elle nous ait tous menés droit dans le mur ? Et quel mur !!! Là, ce ne sera plus un symbole !!!