Les chiffres montrant ou non une aggravation du chômage due à l’immigration ne veulent pas dire grand chose s’ils ne sont pas ventilés par type d’immigration. Lorsque la Pologne a accédé à l’UE, la GB attendait 20.000 Polonais. Il en est arrivé un demi million en un an, en plus de l’immigration « normale » (en fait au total un million de Polonais ont demandé un permis de travail). Cela a créé des problèmes au niveau des hôpitaux, des écoles, des logements mais il y avait du travail (c’était avant la crise) et les Polonais se sont fondus dans la population. Ils ont ouvert leurs magasins, ont consommé, ont créé leurs entreprises et ont participé à l’économie du pays. Avec la crise, la grande majorité a fait le chemin inverse, tandis que d’autres ont décidé de rester. Il n’y a pas eu de syndrome du « Plombier Polonais » et la GB ayant désormais un smic grâce au gouvernement travailliste n’a pas souffert d’une dévalorisation des salaires. Au contraire, cette main d’oeuvre jeune et mobile a permis de différer pendant un temps la dévalorisation des retraites.