Pour avoir travaillé et vécu en Seine Saint Denis (Tremblay en France) je peux vous dire que :
-1) ce ne sont pas n’importe quelles voitures qui sont incendiées, mais celles de ceux qui ont un emploi, et surtout pas celles du cousin ou la 405 payée avec les allocs ou la voiyure de sport payée avec l’argent du haschich.
Les propriétaires les plus souvent visés : la jeune femme qui travaille et veut s’émanciper (appelée aussi « la sal... qui veut faire sa Française » par ces charmants « jeunes ») ; la famille d’origine Française, dont une ou des filles sont racistes car elles refusent de suivre les beurs dans les caves ; les locataires d’un appartement HLM convoité pour faire venir le cousin qui est au bled, et donc qu’on va faire déguerpir pour avoir la place : et celà les journalistes ne le disent pas, et usent même du mensonge...
2) Lorsqu’on a sa voiture brûlée (j’ai connu un cas, cité plus haut, d’une jeune femme d’origine maghrébine qui travaillait avec nous), mieux vaut ne pas avoir vu ceux qui y ont mis le feu et si c’est le cas, ne le dire à personne.
Pour avoir négligé cette discrétion élémentaire cette jeune femme a été à plusieurs reprises menacée, insultée, bousculée, harcelée, et a dû retirer sa plainte, ce qui fait que sa modeste voiture ne lui a jamais été remboursée par l’assurance.
Et encore ici, on ne parle pas des choses les plus graves, harcèlement sexuel incessant, viols, tournantes, agressions en bande...pour ne citer que quelques exemples de ce qui se pratique aussi en Algérie...et pas seulement ici. (source : Samira Bellil « l’enfer des tournantes).
Voilà pour éclairer la lanterne de nos »humanistes« qui n’ont jamais vécu dans ces quartiers, et qui théorisent bien à l’abri : je leur dis donc mettez vos convictions à l’épreuve et venez donc vivre ici, si vous en avez le courage, avec vos amis »victimes de la société" puisque vous les aimez tant.
Après celà, vous aurez acquis la légitimité pour vous exprimer en connaissance de cause..