Car la CIA, depuis longtemps, nous apprend un livre remarquable s’est en effet infiltrée partout dans la société à Haïti. La raison est simple : en face, il y aCuba, ne cherchons pas plus loin. Pour y arriver, à déstabiliser un pays, on le sait, la drogue est le meilleur moyen : le Sénat américain avait découvert dans les années 90 que les trafiquants colombiens fournissaient 100 millions de dollars par an au lieutenant-colonel Joseph Michel François et son l’organisation paramilitaire, le FRAPH (Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti). Joseph Michel François était l’homme qui avait renversé Aristide. Ayant fui le pays en 1994, parti se réfugier à San Pedro Sula au Honduras, devenu soi-disant simple gérant de magasin de meubles, l’homme n’avait pas perdu ses habitudes et avait en particulier réussi à faire passer en contrebande 33 tonnes de cocaïne et d’héroïne aux Etats-Unis, à partir de son aéroport privé en Haïti. La drogue étant fournie par les trafiquants colombiens, et les américains l’avaient arrêté en 1997 seulement : mais la justice hondurienne l’avait juste après relâché. Comme par hasard.