Pour la petite anecdote, j’ai moi même vécu une de ses soirées que l’on voit inscrite le lendemain dans le journal « heurt entre des jeunes et la police ».
Champ de Mars, Paris, le soir ou tout les étudiants viennent se saouler sur la voie publique afin de « fêter la fin d’année et le bac ».
La soirée se passe très bien, des milliers de personnes, des la drogue en veux tu en voilà...
Puis soudainement, vers 1h du matin parait-il, je m’aperçois que la place est anormalement vide. Des CRS et des policiers sont là. Mes amis me disent de fuir, ils organisent des battues sur la pelouse afin de chasser les derniers occupants. Je demande la raison à un policier, qui articule tant bien que mal : « ordre du maire, on doit vider le terrain pour que demain matin une femme politique vienne sur les lieux blablabla ».
Les battues se veulent agressive : charges, lacrymo, coup de matraque. Je me retourne et voie un ami se faire maitriser par des CRS enragés. La tension monte entre les derniers jeunes ( une 50aine ) et les policiers. Des jeunes orateurs sortent du lot, des flics médiateurs et...le conseiller de Delanoe, en costard, à 2h du mat’ sur le champ de mars.
Puis après ce dialogue de sourd, les policiers lachent les chiens. Un ami mordu à la jambe finira à l’hôpital. Les CRS rigolent, et gazent directement dans les yeux ( l’un lui tiens les bras, l’autre l’asperge en pleine figure) un jeune inconnu qui passait par là. La tension monte,logiquement.
Petit à petit, nous sommes le dernier groupe sur place. Nous sommes en train de quitter la place, ils nous narguent ( comme des gamins « on a gagné yééé ».). M’ayant reperé ( parleur + bourré ), sur une dernière remarque (je n’ai jamais rien dit de vulgaire, j’ai fini sur une tirade les assimilant à des robots étatiques ayant pour particularité de posseder les traits humains les plus laids et les plus néfastes -je reçu comme réponse « le robot te prend en un contre un, fiotte » ), ils décident de m’embarquer. Menottes, dans la voiture, je me dis qu’ils ont du se dire « on va prendre le plus bourré pour qu’on puisse le garder en gav et ainsi l’inscrire sur la fiche obligatoire au compte rendu chiffré du mois, cela augmentera nos salaires ». Dans la voiture, je vois mes amis partie en courant sur une énièe chargé des crs, flashball à la main, chiens démuselés.
J’ai été relâché car 0,02 en dessous du seuil légal. Ils se sont regardés, l’air étonné, dégouté.
Le lendemain, dans le journal, je pouvais lire que « des policiers effectuant tranquillement leur travail ont été pris à partie par un groupe de jeunes enragés ».