Je tombe de mon zabuton en lisant votre article.
1/Vous donnez de l’importance à un non évènement. Ce que vous relatez n’a pas plus d’importance qu’un jamborée de scouts nostalgiques. D’ailleurs les média japonais n’en ont pratiquement pas parlé (pas plus que du voyage de Fillon, qui a pourtant agité les média français). En fait vous tombez dans le panneau d’un exercice de communication dont le FN a le secret. Faire parler de soi, en créant des pseudo-évènements qui vont réveiller les orfraies professionnelles. Le pire c’est que ça marche. Le borgne doit bien se marrer dans l’avion qui le ramène en France...
2/ Vous donnez aussi une importance démesurée à l’extrême-droite japonaise. Bien que nauséabonds, et omniprésents dans la vie politique nippone, ils n’ont, à ma connaissance jamais fait trembler l’empire depuis la défaite, comme a pu le faire le FN pour la république en 2002. Si les manuels d’histoires oublient certaines atrocités commises pendant la période d’expansion, cette omission est à comparer avec celles des occidentaux à l’époque coloniale, puis aux guerres d’indépendance (Amérique du sud pour l’Espagne, Algérie pour la France, Inde pour l’Angleterre). Sans parler du donneur de leçon numéro un, les USA, pour lesquels la liste est longue, et se prolonge jusqu’à aujourd’hui. Y voit-on la main de l’extrême droit occidentale dans tous ces cas ? Non. Je ne cherche pas excuser les japonais en disant cela. Mais comme on dit, c’est voir la poutre dans l’oeil du voisin.
3/Pour votre gouverne, le terme hara-kiri est un terme très peu utilisé par les japonais qui lui préfèrent celui de seppuku. Et particulièrement les nationalistes (Cf. Mishima).
PS : j’habite au Japon depuis trois ans. Certes comme beaucoup d’étrangers vivants ici, je ne prétends pas mieux connaître le pays et ses habitants que quiconque. Par contre, je comprends mieux l’inculture des occidentaux qui en parlent à tort et à travers, à coups de clichés qui ne sont le reflet que de leur propres frustration vis-à-vis de ce pays qui a toujours fait la nique aux prétentions de l’homme blanc.