@ Charmord
Merci pour votre réponse. Je serais presque rassuré si les interventions des « debunkers » pouvaient être le simple fait de troisièmes couteaux agissant contre rémunération. J’ai malheureusement souvent constaté qu’il s’agissait d’un processus psychologique plus complexe, où entre en jeu quelque chose d’analogue à ce qui conduit un enfant maltraité par ses parents à protéger ceux-ci d’un éventuel procès. En fait, subir physiquement la violence de parents méchants est psychologiquement moins pénible que d’admettre que nos parents ne nous aiment pas. Certains enfants maltraités vont ainsi jusqu’à inventer des histoire abracadabrantes pour justifier les traces de coups qui sont constatées sur leur corps.
Il n’est évidemment pas question de problème affectif chez les debunkers, mais il est question d’un problème de confiance. Vivre dans un monde où l’on ne peut pas faire confiance à l’autorité censée nous protéger est une position psychologique insoutenable pour la majorité des êtres humains habitués à se comporter comme des enfants vis à vis de l’Etat, des institutions et des médias, bref de tout ce qui est « officiel ». Cesser d’être un « croyant en l’autorité » pour devenir un « chercheur de vérité » est une épreuve comparable à l’adolescence.
Car qu’est-ce qu’une vérité officielle ? Une histoire qui rassure parce qu’il est par définition interdit d’en douter et que l’on trouve dans cette interdiction un bon motif pour s’épargner l’effort, la responsabilité et l’inquiétude de la vérifier. Officiel est tout simplement synonyme de parental. La version officielle est donc « forcément juste puisqu’elle est officielle ».