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Dulceguapo 11 septembre 2010 18:47

Hervé Morin a, en réalité, toujours agi de manière assez logique. Les députés qui l’ont suivi, outre leur poste, se sont peut-être souvenu que l’UDF accaparée par Bayrou était de tradition de centre-droit : ça leur a fait un peu bizarre de le voir main dans la mains avec Mme. Royal dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, puis de voir Mme de Sarnez, numéro deux du récent MoDem bayrouïste, en compagnie de Vincent Peillon... et Robert Hue !


Quant à la volonté de vouloir ramasser les voix de la droite modérée, c’est tout naturel : c’est le credo de Morin ; et, de surcroît, vu le virage ultra-sécuritaire, pour se contenter de cela, du positionnement présidentiel, justement à vue électoraliste, la constance du président du Nouveau centre ne paraît pas véritablement indescente, et au moins un moindre mal, vous le reconnaîtrez.
Face à lui, beaucoup d’aspirant candidats se déclarent centristes, Bayrou qui penche à gauche, Villepin le gaullo-bonapartiste tenté par l’anti-sarkozysme primaire et ce cher Borloo, Président du Parti radical, qui a quitté le navire UDF en 2002, encore en forme après huit de gouvernement, au point de vouloir rempiler son poste de Ministre d’Etat jusqu’à la présidentielle, voire d’éponger un passage à Matignon, comme si cela était parfaitement indolore, surtout avant d’affronter un tel scrutin. Chirac en 1988, Balladur en 1995 et Jospin en 2002 s’y sont cassé les dents avant lui.
Hervé Morin est donc loin d’être le pire dans cette aventure de la droite et au sein de cette diaspora centriste.

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