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eric 11 février 2011 11:37

A l’auteur : Il me semble que vous faites un contre sens complet. Ce que remettent en cause les manifestant, a en juger par leurs revendications, c’est bien le fonctionnement de l’État. Pas le systeme d’economie de marche et la démocratie libérale. Pas ce que vous appelez « le systeme ».
La situation semble a bien des égards comparable a celle de l’Europe du 17eme sciecle décrite par Trevor Roper dans « de la reforme aux lumières ». On a des etats modernes et riches ou la bureaucratie pléthorique d’état se développe en roue libre en se finançant par des impôts prohibitifs et l’emprunt mais ou tous cela est un peu organise. Des états moins moderne ou des agents publics guère moins nombreux, mais ou la richesse moindre et une collecte des impôts moins efficace, obligent a permettre a ces agents mal rémunérés de se payer sur la bête : corruption et pots de vins. Exactement comme la France du 17eme. Mêmes causes, mêmes effets. Les entrepreneurs se barrent ( a l’époque on disait que c’était pour des raisons religieuses, aujourd’hui on appelle cela des délocalisations) avec leurs collaborateurs les plus compètents pour aller faire des affaires la ou ils sont moins rackettes. Les masses populaires elles, protestent, et elles protestent d’abord contre le système de fonctionnement de l’état.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets a nouveau, la France a connue bien avant la Tunisie,mais dans des formes permises par une démocratie qui fonctionne encore un peu un grand vent de protestation populaire.
Le seul évènement politique important, notable, nouveau des trente dernières années et bien l’émergence durable du Front national.
Bref, les entrepreneurs se barrent, le petit peuple se livre a des jacquerie.

En Tunise, il est particulièrement symbolique que ce soit un marchand qui se soit immolé. Car l’ouvrier n’est qu’indirectement victime du pot de vin, c’est l’entrepreneur qui est en première ligne. Plaquer un modèle de « révolution ouvrière » sur la Tunisie est faire preuve d’un ethnocentrisme qui plus est datant du 19eme sciecle. SI ces revolutions étaient ouvrières, elles auraient eu lieu dans les BRICS, pas dans des pays qui vivent des matières premières de l’agriculture et du tourisme.

D’ailleurs, vous le dites vous même, ceux qui sont en pointe pour des reformes constitutionnelles sont exclusivement des syndicats de la fonction publique. Il y a gros a parier que le vrai enjeux des débats en cours et une répartition autre aux sein des bénéficiaires de la dépense publique du fruit de l’impôt, pas une révolution sociale.

En ce qui nous concerne, il faut bien voir que l’entretien d’un bas clergé profiteur et assez largement inutile en dehors de sa contribution au contrôle social par l’état, auourd’hui, les frères prêcheurs de l’animation sociocul, intermittent du spectacle, enseignant militants, postier surnuméraires etc....a un prix. AU 17 eme, en l’espace d’un demi sciecle, la richesse, la productivité, l’intelligence et la creativite sont passe brutalement du sud etatique clericale au nord libéral de l’europe. La premiere a mis presque trois sciecles pour s’en remettre.


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