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En réponse à :


constante 23 août 2011 19:05

France/Allemagne « La différence » :

Pib en milliards d’euros courants France
http://france-inflation.com/evolution_pib_france.php

DatePIB
ValeursVarPIB
volumesVar 2011 T2496.4510.4%450.0330% 2011 T1494.3951.5%450.0530.9% 2010 T4487.2920.4%446.0920.3% 2010 T3485.1150.8%444.6460.4% 2010 T2481.3450.8%442.9610.5% 2010 T1477.6320.5%440.7930.2% 2009 T4475.0330.7%440.0490.6% 2009 T3471.5750.1%437.5050.2% 2009 T2470.961-0.2%436.5020.1% 2009 T1472.046-1.6%436.209-1.5% 2008 T4479.922-0.9%442.917-1.5% 2008 T3484.0520.1%449.556-0.3% 2008 T2483.347-0.2%451.019-0.7% 2008 T1484.111.2%454.0860.4%La crise que nous venons de vivre a été d’une ampleur inégalée depuis 1950
Nous approchons maintenant des 2000 Milliards d’euros : nous devrions passer ce seuil en 2012.

Pour l’Allemagne :
évolution du PIB trimestriel de l’Allemagne 2005 -2011
http://www.les-crises.fr/images/0620-pib/0634-pib-trimestriel-allemagne/pib-trimestriel-base-100-allemagne.jpg
Évolution trimestrielle du PIB déflaté 2002 2011
http://www.les-crises.fr/images/0620-pib/0634-pib-trimestriel-allemagne/evolution-trimestrielle-pib-allemagne.jpg
contribution des secteurs à l’évolution trimestrielle du PIB déflaté de l’allemagne 2002-2011
http://www.les-crises.fr/images/0620-pib/0634-pib-trimestriel-allemagne/contribution-evolution-trimestrielle-pib-allemagne.jpg

Les causes !

L’Allemagne reste très présente dans le secteur secondaire (l’industrie représente plus de 30% du PIB), celui des industries de manufacture et de transformation. L’Allemagne a gardé dans la Ruhr un empire industriel, la France a bradé le sien dans le Nord et en Lorraine à force de d’externalisation et de délocalisations en Asie ou de rachats inopportuns, par exemple de notre sidérurgie, par des entreprises ou des fonds d’investissements étrangers voire des fonds souverains indirectement.
L’Allemagne s’est spécialisée dans les produits d’équipement, les machines-outils et les produits chimiques. La France a perdu ses plus beaux fleurons industriels comme la machine-outils. Des mutations et la cessation de certaines activités industrielles comme la disparition des charbonnages et la restructuration de la sidérurgie ont précipité la France dans une spirale infernale de désindustrialisation depuis une trentaine d’années. La mutation des industries du textile, comme celle aujourd’hui opérée dans l’industrie automobile (qui a procédé à de nombreuses délocalisations) ont rendu exsangue le tissu industriel français. Les mutations et les transformations de notre environnement de plus en plus fréquentes nécessitent une adaptation de l’outil et des entrepreneurs industriels, une chose que nous n’avons pas toujours su faire pour sauvegarder notre capital productif. Nous n’avons pas su tirer parti de notre savoir-faire, de nos compétences, innover suffisamment pour poursuivre les activités de base de notre industrie et maintenir la production, la consommation et les emplois.
A l’inverse, l’Allemagne a privilégié l’industrie considérée comme un des secteurs économiques les plus important pour garder son autonomie et poursuivre sa croissance en préservant l’emploi (avec un taux de chômage bas)… mais à quel prix. Près de dix millions de personnes travaillent dans ce secteur (construction automobile, électrotechnique, construction mécanique et l’industrie chimique) soit plus d’un tiers de la population active.
Lorsqu’on regarde les chiffres, on remarque que l’industrie française représente 20% du PIB national contre 78% pour le tertiaire (les services). Mais le poids de la valeur ajoutée de l’industrie dans celle de la France a chuté de 9 pts en 25 ans pour ne représenter que 14% ! Or, l’écart risque encore de se creuser car le taux de croissance de la production industrielle en France est trois fois inférieur à celui de nos voisins d’outre-Rhin. Plus inquiétant encore, la part française dans la valeur ajoutée industrielle de l’Union européenne à 27 est tombée à 11 % en 2008, au quatrième rang derrière l’Allemagne (26 %), le Royaume-Uni et l’Italie.

Mais le tendon d’Achille de l’Allemagne ce sont bien ses exportations…
Elles représentent 35 % du PIB contre 25 % en France. Contrairement à l’Allemagne, les exportations françaises concernent surtout l’Europe (63,8%) et l’Afrique et peu les Etats-Unis (5,5 % contre 9 % pour l’Allemagne) et l’Asie (14% pour l’Allemagne contre 9% pour France) dont la Chine (6 % contre 2 % pour la France). Ces exportations n’ont jamais été pénalisées par la force de l’euro du fait de la spécificité et de la qualité des produits allemands dont la cherté n’est pas un handicap (théorie de la concurrence monopolistique).

Ceux que pense les allemands :
La baisse de la population allemande a un effet positif sur le PIB par tête : le revenu est réparti entre un plus faible nombre de personnes. Mais elle a de nombreux inconvénients économiques à moyen terme, en particulier sur les ratios d’endettement financier : la dette publique et les systèmes de retraite pèseront sur une base de contribuables de plus en plus réduite.
« Les chiffres de PIB par habitant dépeignent donc une tout autre Allemagne que les chiffres brillants du commerce extérieur. Ils permettent de mieux comprendre ses positions récentes sur les questions européennes, nourries du sentiment de son opinion publique que le reste de l’Europe s’est enrichie à ses dépens.


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