@caleb iri
L’erreur de base du capitalisme est la phrase que vous mettez dans votre article :
« l’intérêt général doit être trouvé par la somme des intérêts privés, cette fameuse “main invisible”, à travers des lois de marché qui instaurent en théorie une concurrence libre et non faussée. »
Faisons une comparaison aéronautique. Lorsqu’il n’y avait qu’une centaine d’avions dans le monde, il n’y avait aucun besoin de réguler le trafic aérien et de mettre des tours de contrôles dans les aéroports : il n’y avait tout simplement pas assez d’avions dans l’atmosphère pour que l’un ceux-ci ait la moindre chance d’entrer en collision avec un autre.
Autrement dit, on laissait le soin à une sorte de « main invisible du transport aérien » de faire en sorte que les avions ne se télescopent pas en plein vol !
Maintenant qu’il y a dans un rayon de 10 km autour de chaque aéroport autant d’avions qu’il y en avait dans le monde entier il y a longtemps, je ne ferais plus aucune confiance à une main invisible du transport aérien pour me faire arriver à bon port ( ou plutôt à bon aéroport )
Eh bien, pour l’économie, c’est la même chose : dans un monde régi par le troc, il n’y avait aucun besoin d’une quelconque réglementation des marchés : je t’échange dix pointes de flèche en pierre taillée contre cette entrecôte de mammouth !
Maintenant, je ne me vois guère échanger une consultation médicale contre un poulet roti et dix litres de super sans plomb 95 ( je n’aurais pas assez de capacité de stockage, et je passerais mon temps à négocier les prix, on me refilerai, sans que je m’en aperçoive, du diesel, dont je n’ai pas besoin , à la place du super, et des poulets bas de gamme plus très frais ! )
Donc, dans un monde complexe, la « main invisible du marché », ça ne marche tout simplement pas. Vouloir le faire croire est une illusion, d’où résultent les nombreuses catastrophes économiques qui reviennent périodiquement .