11-Septembre : Poussières du WTC - ces étranges études officielles qui oublient de parler des sphères métalliques
Comment juger un travail scientifique quand on ne possède pas le niveau d’expertise requis ? Si l’esprit critique peut permettre de cerner la plausibilité d’une thèse au premier abord, il en va autrement quand il s’agit d’évaluer les choses en détail et de juger un travail scientifique approfondi. Bien que l’honnêteté d’un scientifique ne garantisse pas la confiance en la qualité de son travail, la malhonnêteté avérée d’un autre peut néanmoins renseigner sur sa volonté d’usurper celle-ci. Cela nous amène à Jérôme Quirant qui publie ce 6 mars 2012 un nouvel article à charge sur Agoravox.
Jérôme Quirant (alias Moorea) n’est pas plus chimiste que la plupart d’entre nous. Il s’évertue pourtant depuis des années à insulter et à accuser d’autres scientifiques qui ont réalisé une étude sur les poussières du World Trade Center publiée dans un magazine scientifique à comité de lecture, et ce, à grand renfort de smileys et de railleries infantiles, ce qui laisse perplexe sur sa capacité d’argumentation. Mais son arrogance ne peut servir pour autant à invalider son analyse personnelle, bien qu’il n’ait aucune qualification dans ce domaine et bien que ses erreurs sur le sujet aient été clairement démontrées sur notre site. Le problème est ailleurs.
D’emblée, il est assez étonnant que M. Quirant publie un article qui selon lui scelle « sans équivoque » la question de l’analyse des poussières du WTC alors que le rapport intermédiaire qu’il brandit n’a été publié que depuis cinq jours, dans un domaine qui n’est pas le sien, et n’a pu logiquement faire l’objet d’aucun commentaire pour le moment. Mais alors sur quoi M. Quirant se base t-il pour lancer avec force conviction une telle affirmation, si ce n’est que sur sa propre croyance personnelle ? Est-ce une attitude raisonnable et scientifique ? Ce qui est plus intéressant et bien plus révélateur encore, c’est d’apprendre ce que M. Quirant ne dit pas dans son article et qui nous éclaire un peu plus sur son honnêteté, et donc sur la valeur que l’on peut accorder aux analyses qu’il prodigue sous son auréole d’expert. Nous avons d’ailleurs récemment publié un article à ce sujet.
L’article ci-dessous, rédigé le 17 février dernier par le spécialiste en chimie Kevin Ryan, annonçait à l’avance ce à quoi nous pouvions nous attendre de l’étude du chimiste américain Jim Millette qui vient d’être rendue publique. Cela n’a pas empêché M. Quirant de lui prêter une foi sans faille et de la présenter comme parole d’évangile. Cela ne prouve évidemment pas que l’étude de Millette n’est pas valable et nous ne pouvons d’ailleurs que nous réjouir quand d’autres scientifiques prennent enfin part au débat contradictoire sur cette question. Pour ce qui est des admirateurs de Jérôme Quirant, ils feraient bien de s’interroger « non seulement sur le niveau scientifique de leurs ‘experts’ autoproclamés, bien sûr, mais aussi sur l’honnêteté intellectuelle de ces arlequins dont ils reprennent sans aucun esprit critique les assertions » pour reprendre la formule exacte… de Jérôme Quirant.
Sphère microscopique riche en fer retrouvée dans les poussières du WTC
Source : http://911research.wtc7.net/wtc/evidence/residues.html
Quand Mohr signifie “moins” (*) : la non-réponse officielle aux découvertes de matériaux énergétiques retrouvés au WTC
par Kevin Ryan, sur DigWithin, le 17 février 2012
Kevin Ryan est spécialiste en chimie et fut directeur de laboratoire chez Underwriters Laboratories (UL), la société qui avait certifié l’acier du WTC avant sa construction. C’est à UL que le National Institute for Standards & Technology (NIST) avait fait appel pour effectuer des simulations d’incendies sur des poutres similaires à celles du WTC afin de valider leur étude sur ces effondrements. Lorsqu’il avait dénoncé les manipulations et les inexactitudes des résultats de ces tests, Kevin Ryan avait été licencié par Underwriters Laboratories. Il n’a de cesse depuis de dénoncer ces manipulations, pour que justice soit rendue aux victimes de ces attentats et des guerres illégales qui s’en sont suivies. Il a d’ailleurs co-signé l’analyse scientifique du chercheur danois Niels Harrit & al sur la découverte de nanothermite dans les poussières du World Trade Center.
Traduction et mise en page GV
Il y a trois ans de cela, une équipe internationale de scientifiques publiait un article scientifique établissant la présence de résidus thermitiques dans la poussière résultant de la catastrophe au Word Trade Center (WTC).[1]
Bien que cet article soit le dernier maillon d’une chaine constituée de plusieurs autres papiers appuyant ces découvertes, il apportait plus d’éléments sur les matériaux énergétiques qui ont été utilisés pour abattre les bâtiments du WTC. Ces conclusions confirmaient celles des autres articles scientifiques publiés auparavant, et s’accordaient également avec les témoignages visuels et les preuves photographiques.
L’article avait été relu par un Comité de lecture (Peer reviewed) avant d’être accepté pour publication en février 2009. Depuis cette date, il a été envoyé personnellement à de nombreux membres du Congrès US, et à des scientifiques dans les universités du monde entier. La réponse fut un silence assourdissant. Le simple fait que des scientifiques de profession puissent publier de telles preuves, et que pendant 3 ans ils n’obtiennent aucun retour de la part des responsables gouvernementaux ou universitaires est révélateur de la bêtise généralisée de la société d’aujourd’hui.
Cependant, les quelques réponses non officielles qui ont été données ne manquent pas d’intérêt.
Environ un an après la publication, l’un des principaux auteurs de la très changeante, mais toujours aussi fausse explication officielle sur le WTC a lancé quelques tentatives fallacieuses pour manipuler les auteurs du papier.[2] Il s’agissait de Gene Corley, qui a apparemment abandonné après plusieurs tentatives infructueuses de se procurer des échantillons vierges de toute expérimentation.
On peut facilement imaginer pourquoi Corley, qui était l’un des premiers responsables de l’enquête sur le WTC et a eu un accès bien plus libre aux poussières du WTC, bien plus vite que n’importe quel autre chercheur indépendant, a cru bon de devoir faire ces tentatives trompeuses. Mais des démarches similaires ont été entreprises récemment par Chris Mohr (ci-contre), un fervent supporter de la théorie officielle de la conspiration. Mohr a tenté de se procurer des échantillons, qu’il a affirmé avoir obtenu de moi, personnellement, et ce faisant, s’est lui aussi engagée sur la voie de la supercherie en faisant état de fausses déclarations de notre part.
M. Mohr se qualifie lui-même de théoricien de l’ « effondrement naturel du WTC » et il a fait la promotion d’explications assez vagues lors de débats contre ceux remettant en cause le récit officiel. Le jour du 10e anniversaire du 11/9, Mohr a rejoint les rangs de la douteuse Skeptic Society, dont le leader et moi avions débattu en 2007.[3] L’article de Mohr paru dans l’édition de septembre de « Skeptic magazine » montre bien jusqu’où les gens sont capables d’aller pour éviter les problèmes posés par la version officielle du 11/9.[4] Tout en proposant des réponses vagues, totalement improbables, voire stupides à une douzaine de questions spécieuses, l’article de Mohr évitait soigneusement toutes les preuves mises en avant pendant ces 10 années par les vrais sceptiques du 11/9.
Ayant échoué à faire de nouveaux adeptes du mythe de la « Guerre au terrorisme », Mohr a essayé de réfuter l’aspect scientifique de l’article de 2009 « Active Thermitic Materials ». Le problème, c’est que bien qu’il [se présente] comme le nouveau porte-parole de la Skeptic Society, Mohr n’a aucune formation scientifique et s’emmêle les pinceaux sur les concepts de base contenus dans l’article. C’est pour cela qu’il a recours à un expert « indépendant » pour soutenir sa cause.
Mohr a déclaré dans un de ses nombreux emails non sollicités : « Ça m’a pris des mois, et j’ai contacté plus de deux douzaines de laboratoires, avant de trouver Millette et son lab, qui ont tous les deux à la fois les moyens et l’ouverture d’esprit pour conduire cela à bien. »[5] Ce message fait référence à Jim Millette (ci-contre), un scientifique du gouvernement qui travaille depuis longtemps pour l’agence de protection de l’environnement (EPA, pour Environmental Protection Agency), et qui possède maintenant sa propre société, MVA Scientific Consultants. Malheureusement, bien que Mohr ait mis « des mois » à trouver son « champion », cela ne lui a pris que quelques secondes pour décider qu’il ne dirait rien à propos du fait que c’est Millette qui avait mené les études gouvernementales sur les poussières du World Trade Center (WTC). En effet, lorsque Mohr m’a contacté au cours d’un envoi massif de messages (mass-mailing) concernant les échantillons vierges à utiliser dans son projet, il n’a rien dit du précédent travail de Millette sur ces poussières du WTC.
Millette et ses collègues ont publié plusieurs rapports financés par le gouvernement à propos des poussières du WTC, qui constituent les analyses « officielles ». Pour une raison inconnue, ces rapports ne mentionnent pas les traces évidentes de métal fondu qui y ont été relevées par le USGS, la société RJ Lee Corporation, et l’équipe de chercheurs internationaux qui a publié l’article en 2009. Il semble que Millette & Co ont bien trouvé ces éléments, sous la forme de sphères de fer présentes en abondance dans les poussières du WTC, mais la décision a été prise de tempérer l’importance de ces éléments.[6] Bien sûr, Mohr ne dit pas cela aux gens. Il sait bien que Millette et ses collègues n’ont pas mentionné la présence des sphères de fer dans l’étude officielle des poussières du WTC, bien que ces sphères constituent un composant important et inhabituel de ces poussières.
Ce fait est frappant en lui-même, mais il y a eu également des accusations de fraude contre Millette et ses collègues. Le lanceur d’alertes au sein du projet EPA, le Dr. Cate Jenkins, a parlé de « déformations délibérées » en rapport avec leurs études au cours desquelles les échantillons furent manipulés et pré-conditionnés afin d’en abaisser le niveau de pH avant les tests. Le nom de Millette apparait quatre fois dans le rapport de Jenkins, car il a participé à de nombreuses études financées par l’EPA que Jenkins a qualifiées de frauduleuses. Millette a effectué un travail considérable d’analyse sur les poussières du WTC pour le compte d’équipes gouvernementales, et il dirigeait les études financées par le gouvernement dans ce laboratoire.[7]
Bien sûr, Mohr ne vous parlera pas non plus de ces accusations de fraude.
Dans tous les cas, il est très intéressant de voir qu’il a fallu plusieurs mois à Mohr pour contacter des dizaines de labs et trouver enfin la personne qui avait fait tout le travail d’analyse en laboratoire des poussières pour le compte du gouvernement. On peut se poser des questions sur les dizaines d’autres laboratoires. Ne voulaient-ils pas de l’argent de Mohr ? Finalement, pourquoi Mohr a-t-il insisté pour utiliser son propre laboratoire qui avait [pourtant] fait l’objet d’accusations de fraudes relatives à l’analyse des poussières du WTC ? En quoi les dizaines d’autres laboratoires étaient-ils moins adaptés ou moins « ouverts d’esprit » que le gars qui avait déjà par le passé négligé les preuves [de la présence de ces sphères] ?
On ne le saura peut-être jamais. Mais il apparait que Millette va publier son rapport sur ses nouvelles découvertes pour les « Skeptic » la semaine prochaine lors d’une conférence à Atlanta. Il sera intéressant de voir si Millette va y mentionner la présence en abondance de ces sphères de fer, que tous les autres scientifiques ont trouvé dans pratiquement tous les échantillons. Le fait qu’il ait travaillé pendant des années sur des contrats fédéraux du NIST et du département de la Justice de Bush depuis le 11/9, laisse penser qu’il ne le fera pas. Quant à la possibilité que Millette confirme la présence de matériaux thermitiques dans les poussières du WTC, ce qui au passage contredirait ses précédents travaux, il est certainement inutile de retenir notre souffle.
Pendant ce temps-là, nous pouvons être sûrs que ni le gouvernement US, ni les universités qu’il finance, ne répondront à la découverte de matériaux énergétiques aux WTC, ni à aucune publication scientifique à comité de lecture traitant du sujet. Trois ans sans réponse, c’est une réponse en soi.
Kevin Ryan
Traduction et mise en page GV
Notes de l’auteur :
- Niels H. Harrit, et al, Active Thermitic Material Discovered in Dust from the 9/11 World Trade Center Catastrophe, The Open Chemical Physics Journal, Vol 2, 2009,
- Kevin R. Ryan, Dusting-off Corley : Is this the official response to the discovery of energetic materials in the WTC dust ?, (Est-ce cela la réponse officielle à la découverte de matériau énergétique dans les poussières du WTC ?), 911Blogger.com, 31 mai 2010
- Kevin R. Ryan, Skepticism and “the believing brain”, DigWIthin.net, 25 septembre 2011
- Chris Mohr, 9/11 and the Science of Controlled Demolitions, Skeptic Magazine, septembre 2011,
- Email de Chris Mohr
- Paul J. Lioy, Dust : the inside story of its role in the September 11th aftermath, (Les poussières : l’histoire secrète de leur rôle dans les retombées du 11-Septembre), Rowman & Littlefield, 2010, p 223
- Cate Jenkins, Complaint and Additional Evidence of pH Fraud by : USGS, OSHA, ATSDR, NYC, EPA, and EPA-funded scientists (Plainte et autre preuves de la fraude sur le pH par : USGS, OSHA, ATSDR, NYC, EPA, et des scientitiques financés par l’EPA), 6 mai 2007, publié dans le Journal of 9/11 Studies
Notes de traduction :
(*) : Le titre anglais de cet article comporte un jeu de mot intraduisible : ‘When Mohr is Less…", qui pourrait se traduire par "Quand plus signifie moins…" puisque le nom de l’auteur "Mohr" est proche du mot anglais "more" qui signifie "plus".
Note de la rédaction :
Outre les nombreuses sorties de route de Jérôme Quirant dans son langage habituel pour insulter ceux à qui il s’oppose, il faut relever quelques manipulations :
- M. Quirant nous dit que Jim Millette « a souhaité procéder à des examens plus poussés. ».
C’est FAUX : il a répondu à un travail de commande de Chris Mohr, un fervent partisan de la version officielle qui proposait 1000$ en prime.
- M. Quirant nous dit que les leaders du mouvement sont des « profiteurs sans scrupule » car « la publication de Jones et Harrit est disponible gratuitement auprès de l’éditeur de la revue » alors qu’elle « est toujours à la vente à ce jour sous forme papier sur le site de Richard Gage. »
C’est FAUX : et il suffit de suivre le lien donné par M. Quirant lui-même pour s’apercevoir de la manipulation. En effet, l’étude de Harrit et al est proposée gratuitement sur le site ae911truth.org de Richard Gage et l’option facultative d’acheter une version papier est présentée comme telle :
Vous pouvez télécharger cet article gratuitement à partir du site internet de Bentham Open à http://www.bentham-open.org/pages/content.php?TOCPJ/2009/00000002/00000001/7TOCPJ.SGM. Néanmoins, votre achat aide le travail pour la vérité sur le 11/9 et vous fournit une version papier à partager avec d’autres.
Comment M. Quirant a-t-il pu passer à côté de ce passage si ce n’est que de manière volontaire afin de pouvoir accuser ses contradicteurs de « profiteurs sans scrupule » ? M. Quirant a-t-il pour sa part des scrupules à manipuler la réalité de la sorte ?
En ce qui concerne l’honnêteté intellectuelle de Jérôme Quirant, nous vous proposons également de lire la Réponse de ReOpen911 au débunking de M. Quirant sur le documentaire "Jeudi Investigation : un Jeudi Noir de l’Information".
Mais également ce commentaire brillant et vif d’un scientifique anonyme adressé à M. Quirant sur Agoravox en septembre 2011 :
Par Peuimportequi : J’ai remarqué l’emergence des interventions de M. Quirant dans les polémiques autour du 09/11. Je suis consterné par la mauvaise foi, la malhonnêté intellectuelle, et surtout l’arrogance et suffisance dont ce M. fait preuve dans ses "démonstrations". Sans doute que le statut d’"agrégé" n’y soit pas étranger, mais passons.
Je suis également un scientifique, chercheur dans un institut de recherche public français, et comme M. Quirant j’ai l’habitude de produire et évaluer de la littérature scientifique. Je sais comment ce petit monde fonctionne et j’en connais aussi bien les mérites que les travers et les biais (et oui, la malhonnêté intellectuelle y existe comme ailleurs).
Je vais ici adresser un certain nombre points évoqués par M. Quirant, qui, contrairement à ce qu’il peut prétendre, ne représente en rien l’avis consensuel de la "communauté scientifique".[…]
Lire la suite ici.
En lien avec cet article :
- 11-Septembre : les camelots de la conspiration démasqués… par Moorea, AgoraVox, le 6 mars 2012
- Kevin Ryan : Qui sont ces experts « accrédités » qui défendent la thèse officielle sur le 11/9 ? par Kevin Ryan, sur 911review, le 8 mars 2007
- Réponse de ReOpen911 au débunking de M. Quirant sur le documentaire "Jeudi Investigation : un Jeudi Noir de l’Information" sur ReOpen911, le 12 décembre 2011
- ReOpen911 analyse la critique de M. Quirant – chercheur en génie civil – sur l’étude du chimiste Niels Harrit qui conclut à la présence d’explosifs dans les décombres du WTC sur ReOpen911 le 10 juin 2010
- Selon 9 scientifiques, la poussière des ruines du World Trade Center contenait un mélange aluminothermique actif Source mondialisation.ca, le 14 avril 2009
- Une nouvelle étude scientifique confirme la présence de thermite dans la poussière du WTC par Steven Jones, sur 911blogger, le 4 avril 2009
- Question de David Ray Griffin aux principaux détracteurs de la Gauche américaine qui critiquent le Mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre : Croyez-vous vraiment aux miracles ? (partie IV) par David Ray Griffin, GlobalResearch.ca, 6 juillet 2010
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