Au IIIème siècle, le plus beau temple de tout l’univers était en Gaule
Jamais un peuple n’aura été autant trompé sur les origines de son histoire que le peuple français ! Jamais des responsables culturels et politiques n’auront autant failli à la rigueur du raisonnement. Il a suffi, en effet, qu’on retrouve sur un mont du Morvan des traces d’habitations anciennes accompagnées, il est vrai, d’assez nombreuses monnaies gauloises et de débris d’amphores, pour qu’archéologues, historiens et autres représentants de la nation, se persuadent de la redécouverte de Bibracte au mont Beuvray. Il s’agit pourtant là d’une thèse qui va l’encontre des textes comme je l’ai expliqué dans mes articles.
En revanche, si nous mettons Bibracte à Mont-Saint-Vincent, comme je le propose depuis un certain nombre d'années, tout change. La description que fait le rhéteur Eumène d'Augustodunum au IVème siècle, et que personne n'a pu appliquer à Autun, se comprend parfaitement si on l'applique sur ce site. Le temple d'Apollon du rhéteur se retrouve dans l'église actuelle, ses écoles moenniennes dans les bâtiments de l'ancienne école des Jésuites, tandis que le théâtre grec en ruines se devine, me semble-t-il, dans la pente escarpée, aux pieds de l'oppidum ovale.
Et puisqu' Agoravox me permet de poursuivre avec méthode mes explications argumentées, au grand dam de mes anciens contradicteurs partisans des thèses officielles, je continue. (Tout cela, je l'ai déjà écrit, en grande partie et avec beaucoup plus de détails, dans mes ouvrages).
Par quelque document l'on commence, tout converge et tout se remet historiquement en ordre, depuis le binôme éduen de Strabon "Bibracte/arx-Cabillynum/civitas" jusqu'au binôme "Mt-St-Vincent/Chalon" des derniers comtes.
Après mes 157 articles, qu'on mesure le chemin parcouru ! Sur la colline de Taisey qui domine du regard la ville chalonnaise : un bâtiment aux allures de castrum, première fortification phénicienne construite en Gaule dont subsiste encore la tour principale. A Mont-Saint-Vincent : un bâtiment aux allures d'église romane, premier temple des Celtes, toujours debout (ci-dessus). Et maintenant, au III ème siècle après J.C. : un bâtiment aux allures de cathédrale, premier grand temple gaulois (ci-après). Etonnant ?
Repartons de mon article http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bibracte-et-la-carte-de-peutinger-86040, et en particulier, de mon explication de la carte de Peutinger en ce qui concerne la région chalonnaise. Voici, ci-joint, la reproduction photographique de l'original. J'ai replacé le tracé de la Saône entre Lyon et Chalon, là où il semble avoir été effacé. J'ai expliqué dans mes ouvrages pourquoi l'Arar, fleuve sacré pour les Eduens, ne pouvait prendre sa source que sur leur territoire. On comprend également que pour les Anciens, ce n'était pas la longueur qui donnait son nom au fleuve mais sa fréquentation et son intérêt. Voyez comment, à partir de mes corrections, on peut identifier les voies navigables, telles qu'on se les représentait alors. Remarquez, en particulier, la boucle que fait la "Saucouna", comme si le rédacteur avait voulu indiquer le grand détour par Verdun-sur-le Doubs. Mais le plus important est, qu'avec ma réinterprétation, la très belle vignette de Cabillo se retrouve bien à l'emplacement de la vieille ville et non au sud de la Saône comme on pouvait le penser jusqu'à maintenant. Que signifie cette vignette ? Ne serait-ce qu'un modeste
temple gaulois qui aurait précédé la cathédrale actuelle ? Car les historiens régionaux sont formels : la cathédrale de Chalon-sur-Saône n'aurait commencé à être édifiée qu'au XI ème siècle. Eh bien non ! Tous les textes sur lesquels on s'appuie ne concernent que des réparations, certes importantes, des agrandissements et même des parties reconstruites. Cette vignette - grand bâtiment aux hautes ouvertures - ne peut représenter qu'un temple important à l'image d'autres vignettes qui, sur la carte, désignent des sites prestigieux ? A-t-on retrouvé les inévitables traces de sa destruction ? Eh bien non ! Ce bâtiment aux allures de temple qu'indique la carte de Peutinger ne peut être que le fameux temple d'Apollon dont parle le rhéteur Eumène au IV ème siècle de notre ère. Il est l'actuelle cathédrale de la ville de Chalon.
Le temple le plus beau de tout l'univers.
Voici comment je traduis le passage du discours d'Eumène : « La providence, dans son souci de mettre en ordre les choses, a voulu ceci : le fait d'avoir appris en ce lieu le succès de tes armes t'oblige moralement, ô Empereur, à offrir aux dieux immortels ce que tu avais promis, en ce lieu, dis-je, où tu aurais dû détourner tes pas pour te recueillir dans le temple le plus beau de tout l'univers, vers ce Dieu même qui s'est montré à toi lorsque tu es arrivé ici. » (panégyrique à Constantin).
Voici comment je l'interprète : « La providence, dans son souci de mettre en ordre les choses, a voulu qu'ayant appris dans le faubourg sud de Chalon, à Lux, le succès de tes armes, tu te sentes obligé, ô empereur, d'offrir aux dieux immortels ce que tu avais promis, dans ce faubourg de Chalon, dis-je, d'où tu aurais dû te rendre (si tu avais été fidèle à tes engagements) jusqu'au temple le plus beau de l'univers (qui se trouve à l'autre extrémité de la ville) vers ce Dieu même (qui se trouve dans le temple), mais qui s'est montré à toi lorsque tu es arrivé ici, dans le faubourg sud de Chalon. »
Et dans un autre passage, il précise : Car je le crois, ô Constantin, tu as vu ton Apollon, avec la victoire qui l'accompagne, t'offrir des couronnes de lauriers...
La basilique de l'empereur gaulois Posthumus.
Ce temple ne peut être que la basilique de l'empereur gaulois Posthumus qui régna sur la Gaule de l'an 253 à l'an 258. Ayant cessé de payer l'impôt à Rome du fait de la sécession, il est normal que cet empereur ait voulu marquer son règne par l'édification d'un monument prestigieux. On se rappelle que Posthumus avait ramené la paix sur le territoire en mettant à la raison les barbares infiltrés qui semaient l'insécurité un peu partout. Non loin de là, la colonne de Cussy témoigne de ses victoires. On devine que l'empereur a regroupé ses prisonniers à Chalon et qu'il les a utilisés comme main-d'œuvre bon marché pour construire “sa cathédrale”. Victorinus étant à Mont-Saint-Vincent avec sa mère Victoria, il n'y a qu'un empereur qui ait pu faire de Chalon une capitale et y bâtir une basilique : Posthumus, le sauveur des Gaules. Est-ce lui qui se trouve représenté avec tout l'apparat vestimentaire de sa fonction dans un chapiteau de son église ? Il n'y aurait là rien de surprenant bien que sous le balcon de la cure, il semble que ce soit l'empereur Julien qui figure dans la couronne de lauriers.
Il n'y a aucune évocation des évangiles dans la cathédrale de Chalon, uniquement du judaïsme mais du judaïsme messianique. Bien sûr, on y retrouve, en haut des chapiteaux, les symboles patriotiques du vieux temple de Bibracte/Mt-St-Vincent : le lion/messager et autres anges/animaux, intermédiaires entre le monde du ciel et celui de la terre, mais surtout l'espérance d'un messie qui va venir sauver le monde http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-druides-attendaient-ils-un-58775.
Du messie essénien...
Dans le Saint des Saints, à la droite de Dieu - et du prêtre qui officie face au peuple - voici le Messie du ciel. Assis à la table céleste, il est assisté, comme dans le tympan du temple de Mont-St-Vincent, par deux saints personnages. Images-symboles des martyrs de la cité, ils sont à l'image d'Etienne qui fut lapidé par ses persécuteurs. Invités à la table du Seigneur, les deux martyrs éduens témoignent : « Et voici que nous contemplons les cieux ouverts et voici que nous voyons le Fils de l'homme assis à la droite de Dieu » (Il s'agit là, à mon avis, d'une proclamation de foi judaïque que rappellent les Actes des Apôtres,7, 56).
C'est au point du jour que le Messie d'Israël reçoit les rayons du soleil qui traversent les vitraux colorés du cheur. A ce moment précis, on le voit faire le signe essénien de reconnaissance, signe d'alliance entre Dieu et les hommes. Il étend sa main gauche sur le pain de vie, et de sa main droite aux deux doigts dressés, il bénit toute la congrégation de la communauté qui, dans la nef, attend dans le recueillement le plus total (manuscrits de la mer Morte, Règle annexe, rouleau de la Règle, II, 18 à 22).
Derrière le Seigneur, le drapeau blanc essénien apporte à la scène ce qui, pour les Gaulois, constituait le reflet de la religion : le civisme.
Je te rends grâces, ô Adonaï, car ton œil veille sur mon âme...
Je te rends grâces, car tu as illuminé ma face par ton alliance,
Et (...),
(... et) je t'ai recherché,
Et, tel une véritable aurore, au point du jour, tu m'es apparu. (D,II,31 et Hn IV, 5 et 6, traductions d'André Dupont-Sommer, les écrits esséniens).
... au Gaulois paillard.
Tout au fond de la nef, au dernier rang, si l'on peut dire, de l'assemblée, quel est cet étonnant personnage dans cet autre chapiteau sculpté ? On nous affirme qu'il s'agit de l'ascension d'Alexandre. Et les touristes passent, et Alexandre, dans sa pierre, rigole. En vérité, il rigole. N'est-il pas drôle et cocasse d'être pris pour ce qu'on n'est pas. Car l'Alexandre qui figure au haut de sa colonne n'est pas le fameux roi de Macédoine, illustre conquérant d'un fabuleux empire, non ! C'est un pauvre Gaulois, un sculpteur qui pour une miche de pain s'est sculpté lui-même dans la pierre. C'est un Gaulois paillard qui a goûté durant sa vie à tous les plaisirs du monde ; buveur de vin et coureur de jupons par surcroît. Il est pécheur, il le sait. Les chaînes du péché le retiennent à la terre. Mais admirez son astuce : il dresse en l'air des appâts, et les animaux chargés du transport des âmes, moitié aigles et moitié lions, l'emportent sans s'en rendre compte vers les félicités du ciel. Il est à la fois Cyrano de Bergerac lançant son aimant vers le ciel et Rabelais (photo http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/EDIFICES/chalon.htm).
Le cercle dans lequel il trône n'est pas un objet volant non identifié, mais le symbole de l'œuf, symbole de la certitude druidique dans la renaissance. Et dans le regard d'Alexandre le Gaulois, nous lisons en effet le ferme espoir d'être réengendré un jour, pour retrouver dans une seconde vie terrestre, ce qui fut peut-être ses plus grandes joies : la bouteille de pinard et les femmes !
Revenons aux choses sérieuses ! Pour rétablir la vérité sur les origines de notre histoire, il ne suffit pas de s'indigner, il faut convaincre et ce n'est pas facile.
Face à l'hostilité de la technostructure archéologique, face au conservatisme du ministère de la Culture, face à la superficialité des médias, il suffit pourtant de peu de choses. Il suffit de mettre les responsables en demeure de répondre à mes articles pour qu'ils s'expliquent, arguments et contre-arguments à l'appui. Il y a urgence. L'idée d'une Gaule inculte qui aurait attendu Rome pour recevoir la civilisation est le thème principal du futur muséoparc d'Alésia ; c'est absurde. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-projet-inquietant-du-museoparc-86455
Une culture est née en Bourgogne, une forme de spiritualité de la sublimation. Je ne suis ni pour ni contre mais je veux comprendre. Cette spiritualité s'est répandue sur toute la Gaule et au-delà. Mais comme pour Alésia, comme pour Bibracte et Gergovie, la mémoire s'est perdue. Et pourtant, la cathédrale d'Autun se rappelait encore des symboles éduens qui en ont marqué la naissance : la tour des Bituriges à Taisey, le temple de Bibracte à Mt-St-Vincent et, me semble-t-il, le temple d'Apollon de Chalon-sur-Saône. Encore faut-il savoir "lire".
Voir http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/la-ville-fantastique-du-chancelier-36280
Comment puis-je conclure sinon en dénonçant, une fois de plus, cet effroyable mensonge qui consiste à dire que les invasions barbares auraient tout détruit sur leur passage et que les seuls vestiges de notre passé antique seraient à rechercher sous terre. Sur les trois lieux principaux de la Bourgogne, nous retrouvons, dans l'ordre d'ancienneté, et toujours debout : la tour de Taisey qui a survécu dans le castrum des rois franco-burgondes et des comtes de Chalon, le temple cananéen de Bibracte à Mont-Saint-Vincent et le temple judaïque d'Apollon en ville de Chalon-sur-Saône.
Cette cathédrale de Chalon, Sidoïne Apollinaire et Grégoire de Tours la connaissaient sous le nom d'église de Chalon ou d'Etienne. Ils y voyaient de grandes manifestations qui montrent bien qu’il s’agissait d’un bâtiment important pouvant accueillir des foules et non de misérables constructions de bois comme certains le pensent encore (Etienne était le nom/symbole des Héllénistes qui s'étaient ralliés à la pensée juive). Ces témoignages s'ajoutent à ceux que j'ai mis en évidence dans les chapiteaux d'Autun.
Que faut-il de plus pour convaincre les hésitants ?
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