Démocratie populaire ?
J'ai hésité pour le titre de cette tribune, l'autre étant "Moi-Président, j'ai refusé le droit de vote 60 millions de Français". Cette dernière formule n'est pas de moi : je l’ai trouvée dans un article paru chez nos voisins suisses (1). Mais elle illustre tout aussi bien je trouve le problème du Président de la République, du Gouvernement et de la coalition qui détient le pouvoir législatif.
Je ne conteste pas l'élection de Monsieur Hollande, ni celle qui a donné une majorité de députés roses ou verts à la France. Ils sont légitimes. Mais j'ai tout de même envie de balancer un peu, en vrac et dans le désordre, comme un tiercé :
A) Il est faux de dire que la majorité des Français a voté pour son programme, et pour 2 raisons qui tiennent aux institutions : d'abord, seuls des noms de personnes sont inscrits sur les bulletins de vote en France pour les élections présidentielles ou législatives, et pas les 60 engagements de campagne d'un moi candidat, par exemple. Ensuite, Monsieur Hollande n'a pas été élu au premier tour, mais au second. Cela démontre s'il en était besoin que d'autres suffrages se sont portés vers d'autres candidats porteurs d'autres programmes, puis, n'ayant pas réussi à faire qualifier leur poulain, ces électeurs se sont repliés sur un choix par défaut. Donc, qu’une majorité de Français étaient initialement suffisamment hostiles à sa personne et/ou son programme pour ne pas l’élire d’emblée. Dire que la majorité des Français a voté pour le programme de Monsieur Hollande relève donc de l'escroquerie intellectuelle.
B) Ne pas accomplir le programme sur lequel on a été élu, est-ce grave ? Une promesse surtout électorale n'engage que celui qui croit, suivant l'adage, mais parmi les engagements du Président, il en déjà qui sont/semblent abandonnés sans autre forme de procès :
(i) Renégociation du pacte de stabilité européen.
(ii) Séparation des banques (la réforme telle que proposée ressemblant à un simple maquillage de scène : de près, ça se voit !).
(iii) Sans même parler des lendemains de prospérité économique qui chantent dans la justice sociale renvoyés aux calendes hellènes, parce que la prospérité ne se vote pas ou ne se décrète pas.
Dès lors, se draper dans la posture idéologique d’une légitimation du programme par les urnes pour justifier d'une réforme est curieux.
C) Petite incise : si le programme électoral d'un candidat à la Présidence était suffisant, alors pourquoi ne pas faire l'économie d'un Parlement (Assemblée Nationale + Sénat) ?
D) Il me semble à l'heure où j'écris ces lignes que les tergiversations (recevra – recevra pas le collectif "la Manif pour tous") persistent. Elles n'honorent pas l'Élysée, ni son sens de la décision. Ceux qui déplacent dans le froid de la rue 1 million de personnes dans une manifestation républicaine exemplaire (dignité – ordre – propreté – respect des biens et des personnes – respect mutuel des manifestants et des forces de l’ordre) sont fondés d'être reçus par le Président de la République : ils portent les revendications d'une partie substantielle du peuple. En outre, laisser entendre que l'on va les recevoir pour ne pas les écouter ni les entendre me semble une curieuse illustration de "l'impartialité de l'État [de l'intégrité des élus] et du respect des contre-pouvoirs" (2).
E) L'obstination du pouvoir à nier le succès et la fréquentation de la Manifestation pour tous vient alimenter des doutes légitimes sur l'impartialité de l'État, cf (2) aussi. En outre, les compétences mathématiques de la Police nationale et/ou son intégrité sont publiquement ridiculisées.
F) Il est faux de dire que débat il y a eu : J'ai déjà écrit ici ce que je pensais de la scandaleuse façon de bâcler le débat qu'a eu la commission ad hoc de l'Assemblée nationale lorsqu'elle a reçu les 6 représentants des principales religions en France (3). Nombre d’associations qui souhaitaient être entendues ont été écartées. À moins de penser qu’un débat organisé entre des protagonistes aux ordres et d’autres convaincus est un vrai débat, ce n’est pas bien reluisant.
G) La présente Constitution peut limiter les sujets qui peuvent être soumis à un référendum, les arguties pleuvoir pour ranger dans le tiroir "sociétal" ce qui pourrait tout aussi bien entrer dans le tiroir "social", il y a un grand principe dans la Démocratie : in fine, la légitimité vient du peuple, et les élus ne sont que les mandants d'un peuple souverain. Si une fraction non négligeable du peuple veut s'exprimer sur un sujet, il serait légitime de lui donner la parole. Et il est donc antidémocratique de limiter le champ d'application référendaire.
H) Le comportement de certains "porte-flingues" officiels ou non du pouvoir en place lors de débats publics est symptomatique d'une vision autoritaire de ceux qui nous gouvernent : ils ont le monopole de la vérité, puisqu'ils ont le pouvoir, et les médias sont complices. Il n'est que d’écouter le nombre de fois où Madame la Porte-Parole du Gouvernement a interrompu M. l'Abbé Grosjean le 14 janvier, par exemple, ou les invectives du Député Bruno le Roux à l'Assemblée nationale le 16 janvier, ou encore Caroline Fourest, incapable d'écouter jusqu'au bout son interlocuteur sans lui asséner ses procès d'intentions, ses amalgames et ses dogmes.
Pour conclure, bien évidemment que mon titre est provocateur, même avec son point d’interrogation. Nous ne sommes pas dans une démocratie populaire, et heureusement. Pas encore. Ma liberté de ton en est une preuve. Mais nous avions eu jadis l’aphorisme de Laignel (4), et nous attendons que sorte du bois celui ou celle (parité oblige) qui incarnera la tentation d’intolérance hégémonique de ce pouvoir. Bref, les signaux que je perçois m’incitent à la vigilance, et j’invite tous ceux qui partageraient mon opinion à la même défiance envers un pouvoir certes légitime, mais dont les pratiques démocratiques pourraient laisser à désirer. Ne pas passer pour normales.
(1) http://www.lesobservateurs.ch/2013/01/14/le-peuple-de-france-prive-de-democratie/
(2) Tiré des 60 engagements de M. François Hollande, site du Parti Socialiste.
(3) Lien vers mon billet : http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/autres/221160409/viande-vendredi-et-autres-archaismes.
(4) "Il a juridiquement tort, car il est politiquement minoritaire"
22 réactions à cet article
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Bien évidemment nous votons pour un homme (ou femme) avec son programme.
Certes, c’est une forme de démocratie un peu réduite mais quelle est l’alternative : une démocratie à la Suisse avec des votations souvent stupides (droit de vote pour les femmes, interdictions des minarets ...) ou à l’Athénienne avec maxi 10 000 citoyens et le reste des femmes, esclaves et non citoyens ?-
Nous votons pour un homme ou une femme. Point. C’est le principe du mandat électif. Et je considère que depuis trop longtemps (depuis que j’ai une conscience politique), trop de mandataires ont donné l’exemple d’un comportement déplorable pour que je ne souhaite pas brider ce pouvoir et leur accorder une confiance mesurée. La collusion entre le microcosme politico-journalistique prive le citoyen du pouvoir de contrôle qui lui incombe et qui commence par l’accès à l’information (ce qui fait le succès d’agoravox). Alors, oui, même si les sujets des votations sont parfois stupides, ils sont le reflet d’une vrai démocratie que nous aurions intérêt à imiter plutot qu’à brocarder.
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Il me semble asse curieux -SI ON EST DÉMOCRATE - de critiquer la Suisse qui est le SEUL pays avec le Liechtenstein je crois où les citoyens peuvent à tout moment reprendre la parole pour IMPOSER un référendum DÉCISIONNEL en toutes matières et notamment constitutionnelle et de ratification des traités.
Alors qu’en France nous n’avons pas pu IMPOSER un référendum sur LISBONNE ni imposer un vote sur la dernière modification de la Constitution.Traiter la majorité des Suisses de stupides parce qu’ils se sont opposé à la construction de minarets sur les mosquées estimant que ne servant pas a l’appel a la prière ils étaient donc du prosélytisme, de la provocation me semble très curieux dans un pays ou la loi vous empêche de choisir des tuile rondes ou plates ou la couler des voletes ou des facades dans un maximum de communes..Il n’y a PAS DE DÉMOCRATIE sans RIC. C’est simple si le peuple est réduit au silence pendant les 5 ou 6 ans qui séparent deux scrutins de même niveau.QUI peut ne pas comprendre cela ? -
Oui la Suisse a raison
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Qui êtes-vous, Pierrot, pour juger de la sagesse ou de la stupidité des votations de nos voisins ? A partir du moment où on est démocrate, on laisse le peuple seul juge des sujets qu’il entend soumettre à référendum. Voter pour un homme et lui laisser les mains libres pendant toute la durée de son mandat (quitte à réaliser son programme ou à trahir ses promesses) n’a rien à voir avec la démocratie, mais avec l’ARISTOCRATIE (on choisit celui qu’on estime être le MEILLEUR. Aristos = le meilleur).
Quant au système athénien, on ne peut pas lui reprocher d’avoir limité la démocratie à 40 000 citoyens (et non 10 000), laissant de côté les femmes, esclaves et métèques. Toutes les sociétés de l’époque étaient marquées par ce genre de discrimination. Il faut donc éviter tout anachronisme, et reconnaître aux Athéniens l’immense mérite d’avoir inventé la démocratie ! -
« Nous ne sommes pas dans une démocratie populaire, et heureusement. Pas encore. Ma liberté de ton en est une preuve. »
Ça veut dire quoi ? Si vous ne désirez pas une démocratie populaire, vous devriez être comblé !
A moins que vos oligarques désirés portent la calotte ?-
2 choses : l’état et la tendance :
l’état, statique = nous ne sommes pas dans une démocratie populaire. Il y a beaucoup de choses que nous pourrions faire pour être plus démocratique, par exemple mieux contrôler les fonctionnaires de droit divin, rendre le parlement plus représentatif, faire table rase du paritarisme, limiter les prérogatives du parquet, interdire de fait le pantouflage ... mais même si notre démocratie n’est pas optimale, elle existe cahin cahala tendance = comment ça évolue = mal - voir ma tribune ci-dessus=> je ne peux pas être satisfaitêtre comblé, ce serait être dans un état encore plus démocratique et qui ne cesse de le devenir encore plus !je ne vois pas ce que viens faire la calotte dans le contexte -
Ah ? un président aurait « refusé le droit de vote 60 millions de Français » ? Tiens. Moi j’ai toujours le droit de vote. Au passsage, 60 millions d’habitants ne font pas 60 millions d’électeurs, ne serait-ce qu’à cause des mineurs.
« Cette dernière formule (...) illustre (...) le problème du Président de la République, du Gouvernement et de la coalition qui détient le pouvoir législatif. » Ah, oui ? Tiens ! Ah, ben ça nous change du président qui disait « Ce n’est pas la rue qui gouverne » ; « Je ne céderai jamais à la rue » ; « Moi je suis à l’écoute de ceux qui ne manifestent jamais » ; « J’ai été élu pour faire des réformes » !
A) Il n’est pas faux de dire que l’élection se décide sur des programmes : si l’électeur vote pour une personne, c’est une personne soutenue par un parti, une personne qui a reçu ses parrainages, une personnes qui a remporté des primaires dans son camp, une personne au profit de laquelle des milliers de gens compétents ont accepté de ne pas se présenter... Toutes ces conditions ne peuvent être rénunies que par des personnes qui vous jugent bien au delà de la personne, mais aussi en fonction des idées que vous défendez, des compromis que vous pouvez faire pour obtenir leur appui, de celles de leurs idées que vous acceptez d’intégrer à leur programme.
Les engagements de campagnes y sont inclus, évidemment, dont chaque ligne est susceptible à elle seule d’avoir rapporté les voix qui manquaient pour avoir la majorité. Et y compris aussi, évidemment, les rectifications d’entre-deux-tours, exactement pour les mêmes raisons.
Donc toutes ces promesses sont également importantes, et si certaines n’étaient peut être pas réaliste ou atteignables, celle du mariage pour les personnes de même sexe n’en fait pas partie. Il n’y a donc aucune excuse à ne pas tenir cet engagement.
Bien sûr que les électeurs se sont repliés au deuxième tour sur un choix par défaut. Mais ce n’est pas parce qu’un choix est par défaut qu’il ne faut pas l’assumer.
Dire que la majorité des Français n’a pas ratifié, par son vote, le programme de Monsieur Hollande relève donc d’une incompréhension de nos institutions, des logiques politiques et de la démocratie majoritaire. S’appuyer sur cette faute de compréhension pour dire qu’il faut appliquer les idées du candidat qui a perdu, c’est juste du foutage de gueule. C’est se foutre ouvertement de la gueule du peuple souverain qui s’est prononcé par trois fois dans ce sens, puisque le camp qui soutient le programme est majoritaire à l’Elysée, à l’Assemblée et au Sénat. Mais bon, je ne voudrais pas vous offusquer... c’est juste que votre titre me faisait croire que vous défendiez le respect du droit de vote.
B) Ne pas accomplir le programme sur lequel on a été élu, est-ce grave ? Dans une dictature, non. Merci d’avoir posé la question. Dans une dictature, ou un régime autoritaire de type Napoléonien, mais ça marche aussi dans la Russie Soviétique ou l’Italie Mussolinienne, on désigne un CHEF, et après il fait ce qu’il veut. C’est sûr que le précédent a été élu un peu avec cette logique. Heureusement que les électeurs ont changé, hein ?
Dès lors, déononcer une « posture idéologique » pour réclamer qu’un élu ne tienne pas ses promesses, c’est ça qui est curieux. Voire très suspect quand ça vient de l’opposition.
C) Réponse à la petite incise : si le programme électoral d’un candidat à la Présidence était suffisant, il ne fait certainement pas l’économie d’un Parlement (Assemblée Nationale + Sénat), puisqu’il y a toujours la possibilité que le peuple ne donne pas tous les pouvoirs au même camp. Ca s’appelle une cohabitation. C’est vrai qu’on est passé au quinquennat justement pour éviter les cohabiitation. Qui a eu cette idée géniale de cette réforme ? Vous vous en souvenez ?D) Il me semble à l’heure où vous écrivez ces lignes, l’assemblée nationale a intauré une commission pour recevoir et entendre en auditions toutes les parties en présences, y compris les reliigions y compris chrétiennes, les associations y compris de défense de la famille, et des spécialistes divers, y compris des psychologues très réticents sur le mariage pour tous. La position des opposants est maintenant connue et analysée. Elle s’avère tellement infondée, reposant sur des préjugész, des fantasmes, une méconnaissance de la loi et une néophobie réactionnaire que les députés sont maintenant convaincus qu’il faut faire cette réforme. Y compris plusieurs députés UMP.
Ce n’est pas le tout de vouloir se faire entendre : encore faut-il avoir raison. Dans le cas contraire, on peut toujours prétendre n’avoir pas été entendu parce que ça permet de se plaindre, de ne pas se remette en question et de faire passer l’autre pour un sourd, mais la vérité c’est que c’est bon, on vous a entendu. Au bout d’un moment, ce n’est pas à force de répéter une connerie qu’on en fait une vérité.
Pour ce qui est de ne pas être reçu par les autorités, de s’en plaindre et de recevoir une explication cinglante, justifiée et méritée, je ne résiste pas au plaisir de vous renvoyer aux échanges entre l’IPJ et le président de l’Union Syndicale des Magistrats :
http://www.maitre-eolas.fr/post/2012/11/09/Institut-contre-la-justice
E) L’obstination des manifestants à s’opposer aux décomptes policiers n’est pas nouvelle. Il se trouve cependant que les gens de la préfecture de police ne peuvent être suspectés d’être de dangereux gauchistes, et qu’i y a plus de chance pour qu’ils minorent les manifestations contre les violences policières... De son côté, le pouvoir en place, justement parce qu’il est au pouvoir, en place, a beau avoir plusieurs sources de décompte possible, il reste un peu tenu par ses fonctions à se fonder sur celui des services policiers. Pas de quoi fouetter un chat.
F) Je confirme qu’il est faux de dire que débat a eu lieu. Il vient à peine de commencer à l’assemblée nationale après les travaux en commission. Il aura lieu ensuite au Sénat et nous occupera un moment encore, jusqu’à ce que le texte, de navette en navette et d’amendements en amendements, soit voté dans les mêmes termes par les deux chambres. Même vous, je suppose, finirez par vous en lasser de ce débat bien avant qu’il ne soit fini...
G) Les constituants de la cinquième république ont inscrit le référendum dans nos pratiques institutionnelles pour une seule raison : permettre à l’exécutif de contourner un blocage de la loi à l’assemblée ou au sénat. Ce n’est pas le cas. Le référendum a malgré tout été utilisé par le président dans d’autres circonstances, et notamment pour donner plus de légitimité à une réforme, même si elle était acquise dans les deux assemblées. C’est l’utilisation du référendum comme plébicite. Or le peuple français est assez caractériel pour savoir se tirer une balle dans le pied quand on lui pose des questions au mauvais moment, et aime à contrarier les gouvernants qui lui demandent son avis. Ca s’est passé avec de Gulle et avec Chirac. Vous devinez que ce n’est pas prêt de se reproduire. En tout cas, une certitude s’impose : le référendum n’a jamais été prévu dans le but de permettre à une opposition boutée du pouvoir à coup de tatane dans les parties charnues, de se venger de l’affront (et de faire oublier ses questions d’élections internes et ses démélées sur le financement des campagnes) en tentant de se faire passer pour les seuls vrais défenseurs de la démocratie du peuple national de la république qu’on aime avec la main sur le coeur et le nez au drapeau.
Il y a un grand principe dans la Démocratie : le respect des élections. Parce que quand on y réfléchit, c’est vrai que « la légitimité vient du peuple, et les élus ne sont que les mandants d’un peuple souverain. »
Il y a un autre grand prinicpe de la démocratie, ou plutôt, en l’occurrence, de l’Etat de Droit, c’est que le pouvoir que le peuple confie au gouvernant ne les autorise pas à violer la constitution. Et il est donc antirépublicain de suggérer qu’on fasse un référendum hors du champ d’application prévu. La seule voie de droit consiste à modifier la constitution ou à en changer. Il est admis qu’on puisse le faire par une révolution, mais j’ai cru comprendre que ce n’était pas d’actualité. On peut aussi voter pour quelqu’un qui met le passage à une sixième république dans son programme. Je pense que je vais faire ça, plutôt... si toutefois le reste du programme me convient.
H) Le comportement de certains « porte-flingues » officiels résulte assez naturellement non pas d’une vision autoritaire mais du fait que les personnes en face ont plus de convictions profondéments implantées que d’arguments discutables. Les manifestants m’on semblé vouloir imposer leur point de vue, ce qui n’est certainement pas l’idée que je me fais d’un débat. Il suffit de tenter d’entrer en dialogue avec eux pour comprendre rapidement qu’il y a pour eux des choses indiscutablesz. Littéralement indiscutables. Ben voilà, quoi...
Si vous voulez des échanges d’arguments, des raisonnements critiques et des controverses documentées, commencez donc par rédiger un argumentaire construit et à nous le soumettre. Nicopol l’a fait, récemment, et nous nous sommes, je crois, bien enrichi l’un l’autre de nos échanges, même si nous n’avons pu nous convaincre mutuellement. Au moins, c’est un débat et nous en sortons au moins éclairés sur les sources de nos désaccords. Mais il faut pour cela de la matière et vous-même, ici, n’en fournissez guère.
Quant à l’aphorisme de Laignel, il était politiquement inaudible mais juridiquement exact.
Bien à vous,
L’Ankoù-
Diantre, l’Ankou sort des landes et son propos fleure bon la poudre. Mais ce n’est pas grave, je n’ai pas peur de sa faux, nous allons dialoguer comme des citoyens bien élevés.
En remarque liminaire, je ne crois pas que vous sachiez quelles sont mes opinions politiques, et même si j’en ai, ni pour qui j’ai voté aux dernières élections. Il serait donc peut-être prudent de ne pas se livrer à des conjectures gratuites. Je ne répondrais donc pas à vos diatribes hostiles à la droite qui me laissent indifférent.
OK sur le 60 millions de Français qui ne font pas 60 millions d’électeurs. Je n’allais pas corriger le journal que je citais, et j’admets que j’aurais pu faire la même erreur.
A) Cela fait plus de 10 ans que je traine mes guêtres dans mon bureau de vote comme scrutateur ou assesseur, et je vous garantis que je ne n’ai pas vu de programme imprimé sur les bulletins de vote. Il y a bien les confessions que l’on reçoit par la poste, mais si on les trouve dans l’enveloppe le vote est nul. Désolé, mais c’est le code électoral qui le dit, pas moi. Donc, en France, on vote pour des femmes ou des hommes. Point à la ligne. Qu’ils aient un programme ou pas. Que ce soit à cause de leur programme ou parce qu’ils sont beaux, honnêtes, dévoués, vous saurez compléter la liste.
Toutes les promesses seraient également importantes ? Mais c’est se moquer du monde que de l’imaginer ! Poser la question à 1000 personnes autour de vous, Monsieur l’Ankou, demandez de classer les 3 propositions les plus importantes pour eux parmi les 60 engagements de campagne de Monsieur le Jadis-Candidat, et comptez le nombre de citations de la proposition 31 (je suis peut-être généreux de mettre le s du pluriel). Vous vous couvrirez de ridicule. (Vous pouvez même vous dispensez de poser la question, gagner du temps et directement admettre qu’il y a une hiérarchie des attentes des Français, et que le mariage entre et l’adoption par les personnes homosexuelles ne fait pas partie des priorités) . Ceux qui nous gouvernent doivent être conscient de ces priorités, pas les imaginer à notre place.
Oui le choix par défaut doit être assumé et c’est bien pour cela que le Président et sa Majorité sont légitimes, ce que j’ai écrit d’emblée. Et je me demande où vous trouvez dans mes propos matière à supposer que je souhaiterais qu’ils appliquassent le programme de ceux qui ont été défaits par les urnes. Petite incise tout de même ; ce n’est pas le peuple souverain qui se prononce pour le sénat, puisque le suffrage est indirect, mais je n’ergoterai pas sur ce détail.
B) Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais la constitution de la V° république désigne un chef de l’Etat, qui, s’il obtient et tant qu’il conserve la chambre, tient le pays. Mais si c’est grave de ne pas appliquer le programme, où sont les dizaines de millions d’électeurs de gauche (de prime abord ou par défaut) qui doivent se sentir cocus d’une caricature de réforme de la finance, ou de l’abdication sur le traité européen. C’est étrange, je n’ai pas entendu leur appel à manifester ... C’est donc qu’ils auraient eux aussi admis que ne pas réaliser le programme est acceptable ? Leur silence est assourdissant.
C) Vous avez raison, il y a la cohabitation, et je suis d’accord pour admettre que mon incise était plus provocatrice que sérieuse.
D) Avez-vous regardé les 2 heures de l’audition en commission parlementaire du 29/11/2012 ? Si oui, considérez-vous que sur un sujet de société important comme le mariage 15’ par confession soit une durée d’expression décente et acceptable ? Si oui, considérez-vous que les invectives feutrées des élus puissent passer pour un débat ? Par ailleurs, trouvez-vous normal que les associations familiales catholiques ne soient pas reçues par la commission alors qu’elles en ont fait la demande ? Ce n’est pas l’idée que je me fais d’un débat mais peut-être que je suis un dangereux idéaliste : Un débat doit ratifier l’idée du chef et par conséquent n’y sont conviés que ceux qui n’ont pas le choix d’être d’accord ou non.
Je suis bien d’accord avec vous : les tenants de la théorie du genre peuvent continuer à bêler dans tous les sens et sur tous les tons, cela n’ajoutera pas une once de crédibilité à ladite théorie qui reste asymptotique à zéro, ainsi qu’il ressort de l’excellente discussion sur le billet de M. Nikopol .
Je suis moi aussi abonné au RSS de maître Eolas que j’apprécie. Mais je ne crois pas que l’IPJ ait réussi à mobiliser 1 millions de personnes dehors en janvier pour interpeller le pouvoir, et j’avoue ne pas comprendre votre argument.
E) Si, il y a de quoi fouetter un chat, justement. Parce que, à tort ou à raison, M. le Candidat s’est engagé sur un état impartial et le respect des contre-pouvoirs, et qu’il montre qu’il est aussi immoral et irrespectueux de ses engagements que tous ses prédécesseurs.
F) Voire infra - le travail en commission n’a été qu’un simulacre et tout le monde le sait. J’ose espérer que le débat parlementaire sera plus respectueux des voix discordantes. Me lasser ? Je suis un coureur de fonds ... et j’ai mes convictions !
G) Je suis assez d’accord avec vous sur l’analyse institutionnelle, mais moi je pars d’un principe : Si la démocratie, c’est le gouvernement par le peuple, vous conviendrez qu’une constitution qui interdirait au peuple de s’exprimer sur certains sujets serait anti-démocratique. Je suis donc hostile à toute limitation du champ référendaire. On peut aussi demander (alternative à la révolution) à ce que la constitution soit modifiée pour que rien ne soit hors champ de la démocratie directe - Quand à la glose sur le mariage qui serait sociétal et non social, pitié pour la partie charnue des diptères svp ! Le sociétal est bien évidement inclus dans le social, nonobstant les arguties des Diafoirus de pacotille de service.
Je ne suis pas par ailleurs un grand fan de la V°, ni du plus médiatique promoteur de la VI°
H) Il est possible d’avoir et des convictions, et des arguments, mais il est parfois difficile de les exprimer avec en face de soi des personnes qui se moquent éperdument du respect de l’interlocuteur. Sans doute Madame le Porte-Parole du Gouvernement n’a qu’une vision très restrictive et littérale de sa fonction, elle parle et refuse d’écouter les autres. Les vidéos sont éloquentes. Si vous voulez des arguments au sujet du mariage, je vous conseille par exemple la lecture du document préparé par Gilles Bernheim, ou le discours d’E. Guigou à l’assemblée en 1998 à propos du PACS, ou encore les interventions de M. et Mme. Jospin, et si vous souhaitez d’autres références, je peux vous en fournir, mais l’heure tourne.
Je ressens votre presque dernière affirmation (rédigez un argumentaire …) comme inutilement blessante et injuste. Je ne prétends pas écrire comme un journaliste, je refuserais de m’astreindre à leur déontologie, et je n’ai pour ambition que d’écrire des tribunes, où le ressenti qui m’est propre et où la lecture des faits que je rappelle est personnelle. En gros, cela n’engage que moi, mais je le fais le plus honnêtement possible. Vous avez le droit de penser que je donne trop peu de faits pour étayer mes propos, ou qu’ils sont trop peu convaincants : soyez s’il vous plait plus précis, dites-moi où précisément et je serai heureux, si je peux, d’alimenter le débat.
Quand à Laignel, oui, il avait techniquement raison. Mais il a incarné l’intolérance socialiste de l’ère mitterrandienne grâce à cette bourde. En tant que citoyen, j’aimerai que cette arrogance des gens en place disparaisse, mais je suis sans doute un Bisounours rêveur.
Kenavo, l’Ankou, je vais devoir éteindre mon ordinateur.
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L’ARTICLE 3 EST CLAIR. La souveraineté national c’est à dire le Pouvoir avec un grand « P » appartient au peuple. Pas ua Président ni comme l’a dit JM AYRAULT au début de son discours d’investiture disant qu’elle appartenait à chacun des 577 !!
Est-il logique que les mandants aient moins de pouvoir que leurs mandataires ?Peut-on dire que le peuple est souverain quand il ne peut pas pendant les 5 ou 6 ans qui séparent deux scrutins de même niveau reprendre la parole pour DÉCIDER de ce qui le regarde par un référendum ’initiative citoyenne (RIC) ?Il faut répondre à cette question de base.Je signale que Le front de gauche, EELV ler PRG ont le RIC inscrit dans leur programme 2012je rappelle en 1988 F. Mitterand avait écrit : « le référendum d’initiative populaire est une aspiration profonde des François(...) je vais saisir le légiste »iL A MALHEUREUSEMENT ATTENDU 5 ANS pour le faire mais le 10 MARS 1993 , 4 jours avant sa mise a la porte annoncée le dimanche suivant !! le gouvernement Bérégovoy a adopté un projet de loi en faveur du RIC.. Car le RPR le promettait LUI dans l’année 93.. !.N.SARKOZY et F.FILLON ses sont fait élire sur cette 4ème de 20 promesses..Rappel :+ Sondages sur le référendum d’initiative citoyenne.
- 82 % des Français souhaitent « pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix.. » ( Sofres pour « Lire la politique » du 12 mars 2003).
- 88 % des Français pensent « qu’il faudrait faire un Référendum si un nombre élevé de gens le demandent » p. 112 dans « La Démocratie à l’épreuve » Gérard Grunberg (Presse de Sc-Po)
- 68% des Français sont pour « Le référendum d’initiative populaire, qui pourrait être demandé par 500 000 signatures de citoyens » ( BVA du 11 07.2007 pour le Figaro/LCI ) http://tinyurl.com/5dp896
Il y a une baisse car la modalité est précisée et que le chiffre de 500.000 a pu écarter des oui qui le considère trop élevé et d’autre faible. Cette modalité est mauvaise.
-76%, pour un référendum abrogatif à la demande de 1% des inscrits (IFOP 2012)
- 72 % pour que la France rende le referendum d’initiative populaire plus facile à provoquer par les électeurs
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Bonjour l’Ankoù.
Permettez-moi tout d’abord de préciser que, membre du Parti de Gauche, je suis favorable à l’égalité des droits et donc au mariage pour tous. Cependant, avant d’être un militant je suis un citoyen et un démocrate radical. A ce titre, je considère qu’il faut IMPÉRATIVEMENT instituer le plus vite possible dans notre pays le R.I.P. (Référendum d’Initiative Populaire).
Il est vrai que le R.I.P. pourrait être utilisé par la droite pour soumettre la question du mariage pour tous à un référendum. Dans ce cas, il risque d’être rejeté. Mais il risque aussi d’être confirmé (d’après les sondages, deux Français sur trois y sont favorables), auquel cas sa légitimité démocratique serait INCONTESTABLE. Par conséquent, malgré la mobilisation de plusieurs centaines de milliers de personnes le 13 janvier, ses adversaires devraient se plier à la décision de la majorité. Par contre, le non-recours au référendum leur permettra de faire croire que l’adhésion à cette réforme était minoritaire dans le pays car avoir voté pour Hollande, fût-ce par défaut, n’implique pas que l’on approuve TOUS les points de son programme (ce qui est VRAI), et que la majorité socialiste à l’Assemblée l’a faite passer en force. Une telle posture risque d’accroître l’homophobie dans notre pays, ce qui n’est pas dans l’intérêt de ceux à qui nous voulons accorder l’égalité des droits...
Et puis n’oublions pas que le R.I.P. pourrait aussi permettre à la gauche d’empêcher un gouvernement de droite de faire n’importe quoi en violation de la souveraineté populaire ! Si nous avions disposé de cet outil, croyez-vous vraiment que la réforme des retraites ou plus récemment le pacte budgétaire seraient passés comme une lettre à la poste ?
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Bonjour l’auteur, je baguenaudais sur le net et j’ai lu votre article pensant qu’on allait enfin parler d’autre chose que de Florence Cassez ou du mariage pour tous. Raté ! l’article ne parle que peu de démocratie populaire…
Bon. Du coup, j’ai lu. Je ne rentre pas dans tous les aspects. (je n’ai pas lu les commentaires, désolée s’il y a doublon)
A) Erreur, aucune escroquerie. C’est bien la majorité des Français qui a voté au 2ème tour. Les socialistes, radicaux, écolos, Mélenchonistes et même les centristes du modem (Bayrou) ayant déclaré qu’ils étaient pour l’adoption et mariage homo.
Je rajouterai qu’on trouve cet argumentaire partout, mais c’est toujours des gens qui n’ont pas voté pour Hollande qui le brandissent… Par ex. dans la manif où le gros des troupes étaient : cathos, croyants, intégristes, droite, extrême-droite. Normal qu’ils soient mécontents, mais - c’est le vote - ils n’avaient qu’à être plus nombreux à voter Sarko (qui, entre parenthèses, avait déclaré également être pour, avant de tourner casaque par souci électoral. C’est qu’il avait des convictions chevillées au corps, le monsieur…)
B) vous vous plaignez que Hollande n’aie pas (encore) concrétisé tous ses engagements. Vous avez sûrement voté pour lui pour le regretter ainsi… mais vous ne voulez pas qu’il abandonne encore plus de ses promesses, non ? plus il en tiendra, et meilleur c’est.
D) et E) les chiffres de la manif…
vous êtes extra-lucide à avoir compté 200 000 personnes de plus que ce que les organisateurs ont eux-même déclaré ! et 800 000 c’était déjà au doigt mouillé… C’est vrai qu’ 1 million, ça a plus de gueule, c’est rond, ça fait énorme et ça rappelle la manif pour l’école privée qui avait déjà été créditée (à tort) de son million de personne.
Je vous renvoie à un article qui explique un peu la manipulation des chiffres et qui rejoint ma propre analyse : autant la manif de 84 que cette dernière, on remarque aussitôt une énorme différence avec les manifs habituelles (étudiants, retraites, syndicats, etc) :
• la densité et l’organisation sont complètement différentes. Dans un cas, très grand relâchement entre les personnes - faut bien laisser la place aux enfants et poussettes - tandis que dans les autres, on est serré comme des sardines, on se bouscule, la moitié de la manif marche sur les trottoirs (pas comptabilisé).
• 2 ème argument : le genre de public de la manif anti-homo n’est pas du tout habitué à manifester et devant une telle foule, tout grisé de leur audace et de leur nombre, il se croient des millions !En outre, j’ai vu monter les chiffres des organisateurs à partir de 19 h ! 2 heures avant, ils déclaraient 500 000 manifestants, et tout soudain 800 000 en 2 heures… La Frigide avait dû se faire taper sur les doigts. Le premier manifestant inculte, à gauche, sait qu’il faut un peu gonfler les chiffres pour contrebalancer les chiffres officiels. Pure intox.
Donc les « compétences de la Police nationale »… elles ne sont ni mieux ni moins bien que ce qu’en a fait SArko en 10 ans de règne.
Et puis, encore heureux qu’il y ait eu du monde avec toutes les paroisses et hiérarchies cléricales de France qui ont payé les cars, les trains spéciaux, les banderoles, la pub et tout le toutim.
G) J’adore les arroseurs arrosés… Lors de la révision de la Constitution en 1995, la gauche a voulu intégrer à l’article 11 la possibilité que les référendums puissent poser des questions de société. La majorité de droite avait refusé… et maintenant ils pleurnichent. Ils tapent du pied et réclament un référendum, même les députés qui n’ont pas honte de se déposséder de leur pouvoir parlementaire.
La droite, elle est toujours pour les référendum quand elle est dans l’opposition, mais elle déteste ça au pouvoir. La droite se méfie toujours du peuple.H) le seul porte-flingue qu’on a entendu continuellement, logorrhée et robinet d’eau tiède, mais ne lâchant jamais le crachoir (qui lui appartient de droit), coupant la parole à tout le monde, et parlant 2 fois plus que tous les intervenants… J’ai nommé : Henri Guaino. Il compte pour 10. Son discours est monocorde, soporifique et sans contenu qualitatif, mais il occupe le temps de parole des autres, c’est son job. NVB était incisive, réactive, compétente, mais trop courtoise, pas assez politique avec ces vieux renards politiciens. Elle devrait être plus punchy. J’aurais préféré Mamère comme débatteur.
C’était un plaisir…
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Bonjour Colre, merci de vos commentaires,
Bon nombre font doublons avec ceux de l’Ankou, je vous invite donc à lire les objections du messager de la mort breton et ma réponse. Entre autre la remarque liminaire sur ma présupposée obédience politique. Je ne vais donc pas vous répondre en détail.Les interventions d’Yvan Bachaud illustrent et quantifient des aspects de la légitimité actuelle du pouvoir.B) Je ne me plains pas, je lutte avec les moyens dont je dispose. C’est vrai qu’il y a des engagements de M. Hollande que j’aimerais voir se concrétiser : séparartion des banques, voire mon billet http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-finance-de-madoff-a-yunus-129019 et d’autres dont je ne veux pas. Voire aussi l"analyse quantitative de M. Bachaud.E) et F) alors c’est marrant tous les manifestants avaient dans leurs poches 3 téléphones portables allumés appartenant à des amis pour que les estimations par extrapolation sur les données des opérateurs viennent confirmer un mini de 800 000 ! Encore plus marrant personne dans les grands médias ne se saisit de cette info pour rétablir la vérité.G) sur le référendum, je n’ai qu’un exemple : la Suisse, une vrai démocratie. La confiscation du pouvoir par les élus et les partis quels qu’ils soient m’insupporte et quelque soit la manière.H) Nous ne parlons pas des mêmes interventions de Mme la Coupe-Parole du GouvernementLe plaisir est partagé ... -
Beaucoup de justes constats et remarques dans ce commentaire.
Mais Je cornais des mécréants convaincus qui souhaiteraient l’égalité des droits mais avec « union civil » pour les couples de même sexe.SUR LE FOND DU DROIT.Il faut savoir que quel que soit le champ de l’article 11 - qui est inscrit dans le TITRE II Le Président de la République - le référendum est toujours un CHOIX du Président. Donc en l’espèce il n’est pas exact de dire que si le champ était sociétal également cela changerait quelle chose pour la proposition N°31.FH et sa porte parole ont dit et répété que le Président ne VOULAIT PAS de référendum sur ce sujet.Henri GUAINO EN A PRIS NOTE A L’EMISSION MOT CROISES, en reconnaissant que c’était bien le CHOIX du président.°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Il y a un moyen très simple, imparable pour l’opposition d’obtenir un référendum sur la proposition N°31 et les autres ce’’est de déposer une proposition de loi en faveur du RIC mais dans le titre I de la souveraineté nationale qu’il suffit de compléter comme le propose le Rassemblement pour l’Initiative Citoyenne et bientôt surtout l’association « Article 3 » dont ce sera l’unique revendication.Plus de 82% des Français étant POUR et la loi étant censée être « » l’expression de la volonté générale" nous verrions la position du PS.Front de gauche, EELV et PRG ayant le RIC dans leur programme 2012.En tous cas ce n’était pas à F.HOLLANDE qu’il fallait demander un RV MAIS au président de l’ UMP et à F.FILLON qui s’est fait élire comme N.SARKOZY !!! en 1993 en ayant promis une révision de la Constitution instaurant le RIC dans l’année 93..Pour le 20 ème anniversaire des promesses non tenues cela serait pas mal.Nous allons voir si la manif pour tous va faire cette demande au RPR qui défile dans les rues ! -
F.Hollande et sa majorité PS+PRG sont légitimes MAIS/
Les 60 propositions ont été soutenues au premier tour par 22,31% des électeurs inscrits. Donc # 78 % ne les ont pas toutes approuvées la N°31 en est.
Ce n’est pas parce qu’au second tour 17% des inscrits de plus ont voulu éliminer N.SARKOZY qu’il faut dire que le référendum sur la proposition N° 31 a eu lieu pour la présidentielle . Ou alors c’est au premier tour.
M. Hollande a obtenu 39,07% des inscrits, 51,63 % des suffrages exprimés et 48,62% des votants c’est la première fois qu’un président est élu sans même la majorité des votants.. !
Sa majorité fidèle c à d PS + PRG qui adoptera toutes les lois qu’il proposera a fait 31,65% des inscrits.
Ils ont donc eu le soutien de MOINS d’un Français sur 3
Dans une démocratie digne de ce nom = « Pouvoir au peuple » celui-ci ne peut être réduit au silence pendant 5 ANS. Les citoyens doivent pouvoir reprendre la parole en TOUTES MATIÈRES pour DECIDER de ce qui les regarde par référendum d’initiative citoyenne.
Cela doit être le PREMIER COMBAT de tous les DÉMOCRATES de ce pays.
Une association « Article 3 » - qu’il faudra rejoindre en masse.. !! - qui devrait avoir son site bientôt, se battra pour une revendication UNIQUE.
Cette modification de l’article 3 de la Constitution :
( En bleu en italique et entre parenthèses le texte ajouté à l’art.3 )
« Article 3 :
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum d’initiative citoyenne, en toutes matières et notamment constitutionnelle et de ratification des traités ; cet article ne peut être modifié que par voie référendaire. Si la loi organique fixant les modalités de ce référendum n’a pas été promulguée dans les six mois suivant l’adoption de cet article, l’assemblée nationale est dissoute ; les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. »
+ Justification de cette nouvelle rédaction.
- Le domaine constitutionnel et la ratification des traités sont mentionnés pour que les citoyens puissent imposer, s’ils le souhaitent, un référendum, par exemple après la ratification d’un traité, comme celui de Lisbonne fortement contesté.
- Il est prévu que l’article 3 ne peut être modifié que par voie référendaire pour éviter qu’un vote du Congrès puisse le retirer de la Constitution.
- Des élections anticipées sont prévues si la loi organique n’est pas promulguée 6 mois après l’adoption du nouvel article 3. En effet, il est prudent de le préciser puisqu’on a vu que l’article 11 de la Constitution voté en juillet 2008 n’était toujours pas en vigueur, en janvier 2013 la loi organique annoncée n’ayant toujours pas été adoptée 4,5 ANS après.-
BravoJe signe la pétition / sur l’accès au référendum d’initiative citoyenne dès qu’elle est en ligne !Je ne suis toutefois pas tout a fait d’accord avec vous : le premier combat de tous les démocrates doit être la liberté d’opinion et d’expression. -
Je reviens sur un détail technique : oui, bien sûr il faut qu’un referendum soit suivi d’effets. Il n’y a pas de plus grande honte que ce qui s’est passé pour le traité de Lisbonne. Mais la promulgation des lois relève de l’exécutif. Je suggèrerais dont de remplacer la dissolution de l’Assemblée Nationale par la destitution du Président de la République et la démission de son Gouvernement. Avec ce que prévoient les institutions dans ce cas : président du sénat à l’élysée pour l’interim, élections d’un nouveau président, etc ... Maintenant toutes les balles peuvent être neuves !
Autre suggestion : toute modification de la constitution doit être soumise à référendum.Autre suggestion : pour mettre fin à la tentation de corruption politique : (i) inscrire que le droit de grace et les lois d’amnisties ne s’appliquent pas à des bénéficaires qui seraient titulaire d’un mandat électif (lors de la commission des faits) (ii) inscrire que la perte des droits civiques pour un titulaire de mandat électif est perpétuelle -
Pourquoi pas. Je serais a titre personnel aussi pour la liberté d’expression comme aux USA,
les Français ne sont pas très conscients des entraves a la liberté d’expression depuis je crois la LOI PLEVEN et d’autres. Nous serions sûrement majoritaires pour la « liberté d’expression ».MAIS la priorité c’est bien la modification de l’article 3 qui VOUS donnera le droit de proposer VOTRE proposition de loi en matière de liberté d’expression et de la soumettre DIRECTEMENT au peuple si la majorité en place refuse d’adopter en m’état votre proposition de loi.LE RIC est bien l’ outil universel de la démocratie. Avec lui le peuple est LE SOUVERAIN sans lui il n’est quasi rien ayant juste de droit de mettre a la porte les gens qu’il avait élus la fois d’avant..Cela est assez déprimant d’où les abstentions croissantes..-
Rémy Mahoudeaux,
Merci du conseil, j’ai lu l’intervention de l’Ankou et en effet je suis très en phase avec pratiquement tous ses propos.
Puisque vous revenez (avec Yvan BACHAUD) sur la « démocratie populaire », a priori votre sujet, il s’agit donc bien de la question constitutionnelle.
Je trouve regrettable qu’on n’aborde cet aspect que par sa composante référendaire. Oui, le référendum est prévu par la Constitution, son usage est encadré et ses dangers jugulés dans l’esprit de la Vè république. On peut toujours aller chercher la petite bête et ouvrir des dictionnaires pour y chercher les définitions du mot « société ». On peut rire ? à quels extrêmes en est rendu la politique ?! On peut toujours souhaiter (soudain) le recours à des référendums d’initiative citoyenne et trouver des subterfuges pour le rendre… constitutionnel.
Mais tout cela n’est que solution ad hoc, à la demande, sur un intérêt circonstancié.
Le changement constitutionnel qui est appelé de nos (mes) voeux relève d’une réforme d’ensemble, et pas d’un bricolage d’intérêts à court terme. Le référendum ne s’introduit pas, comme ça, au milieu d’institutions et de comportements populaires qui ne lui sont pas adaptés. Etant très rarement utilisé, il est évident qu’il sera instrumentalisé par les pouvoirs et détourné de son objet par le peuple. L’usage du référendum doit être soit exceptionnel, soit constant. S’il est constant, il mérite d’autant plus une réforme profonde des habitudes politiques.
Souvent sollicité, le peuple se prononcera de façon plus spécifique par la banalisation de son usage, et pas seulement pour dire « non » au pouvoir. De fait, la réforme constitutionnelle est évidemment un Tout. On ne rajoute pas des bouts à un truc devenu bancal à force de modifications ad hoc et de bric et de broc. Il faut habituer les citoyens à s’exprimer dans toutes les instances et à voir sa parole prise en compte (référendum fréquents, proportionnelle, turn over des politiques par un non-cumul des mandats absolu, des mécanismes de représentativité de toutes les composantes de la société, rénovation des médias selon une éthique, etc).
Pas question, donc, de sortir le référendum de la naphtaline pour l’employer à la va-vite pour cette loi sur le mariage étendu, en forçant la constitution, tout simplement parce que l’opposition est en désaccord avec la nouvelle majorité qui l’a battue aux élections.
Maintenant, d’accord à l’avenir, tranquillement, avec une constituante, de modifier en profondeur les logiques d’une république à bout de souffle.
J’ai eu qque espoir en 2006 avec la « démocratie participative » qui était un premier pas vers de nouvelles responsabilités directes, rendues au peuple. Mais on sait ce qu’il en a été, dans cette hystérie de l’époque autour du culte du chef omnipotent… je n’y reviens pas.
Sinon, moi je suis pour une VI è république, depuis 2000 et la lecture de La Machine à trahir par Montebourg. Les modalités sont évidemment à revoir, mais le constat est malheureusement toujours actuel (pire même).
Pour info, je suis allée sur Amazon chercher la présentation de l’éditeur que je copie ci-dessous en partie :
« Une Assemblée nationale impuissante, des dépenses publiques incontrôlables, une justice arbitraire, des élus locaux omnipotents et cumulards, des gouvernements autistes, une diplomatie opaque : les citoyens se sentent trahis.Vieilles vaches sacrées, nos institutions paraissent inamovibles. Ce sont elles pourtant qui fabriquent ce dégoût croissant de la vie politique, démoralisent les électeurs et détruisent à petit feu la confiance dans la démocratie.Au sommet de la pyramide, la nature même du pouvoir présidentiel favorise l’inertie, l’irresponsabilité et surtout l’impunité.Arnaud Montebourg raconte de l’intérieur les mécanismes pervers de ce régime épuisé… etc »
Au travail pour une république rénovée, séduisante, où le peuple pourrait retrouver la confiance de ses « élites » ! Il va falloir du courage et secouer le cocotier. Et il y aura besoin de tout le monde, excluant la guerre des tranchées que prépare déjà l’opposition revancharde…
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Une refonte d’ensemble de notre Constitution, pourquoi pas ! Je suis favorable au passage à une Sixième République, mais le Référendum d’Initiative Populaire est la clé qui ouvre toutes les portes : on peut l’utiliser pour provoquer la convocation d’une Constituante, on peut même spécifier qu’elle devra être tirée au sort (ce qui comblerait de joie Etienne Chouard...), ou pour interdire le cumul des mandats, imposer la proportionnelle, arracher les médias aux marchands de canons et de béton, etc. etc. etc.
Je vois mal comment il pourrait être « détourné ». Ce qui est souvent faussé, c’est le référendum-plébiscite, c’est-à-dire le référendum à l’initiative du pouvoir. On répond davantage à celui qui pose la question qu’à la question elle-même. Mais il en va différemment dans le cas où le référendum est d’INITIATIVE POPULAIRE !
Pour conclure, je dirais qu’il ne faut pas attendre un changement des mentalités et des habitudes politiques pour introduire le R.I.P., mais instituer le plus vite possible le R.I.P., qui INDUIRA ces changements dans les mentalités et les pratiques politiques ! -
Le sujet « démocratie populaire » peut-être à double sens : d’une part le gouvernement par le peuple, mais surtout le vocable qui désigne les pays ayant tenté un régime communiste : confié à des materialistes inspirés par la lutte des classes ayant en charge le bonheur de l’humanité, ils ont été capable d’inventer des dicatures sanguinaires qui figurent au rang des plus odieuses.
Ensuite, permettez de penser que le référendum, c’est comme la liberté de la presse : il ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Si les suisses consacre « trop » de temps à leurs votations, c’est que c’est possible.Juste pour mémoire et pour rire : le dico en ligne du CNTRL ( CNRS ) ne connait pas « sociétal ». Mais on prend ce mot branché pour justifier de l’exclusion du champ référendaire ! Là encore, de qui se moque-t-on ?Pour ce qui est de la loi Taubira, dès lors qu’elle occasionne un grand clivage dans la société, il est évident que donner la voix au peuple devient la seule solution vraiment démocratique pour une sortie de crise. L’avant dernier occupant de l’Elysée à trop joué pendant 5 ans à diviser les Français les uns contre les autres, le Président Normal pourrait rompre avec cette logique.Je ne partage pas grand chose avec Monsieur Montebourg, sinon une partie de son diagnostic sur les institutions. Il a beau cracher dans la soupe, il la mange tout de même ... -
MAIS quels changements de mentalités il y aurais à attendre ?????????????????????
« Le référendum d’initiative populaire est une aspiration profonde des Français (...) je vais saisir le légiste ; » avait écrit F.Mitterrand en ...1988 !Et cela est confirmé par les sondages..récents..que j’ai cité plus haut.82 et 88 % pour le principe du RIC et bien sûr un peu moins quand on précise des modalitésIl y a peu de réformes A FAIRE qui fassent de tels scores..« Rien n’est plus fort qu’un idée dont l’heure est venue » V.HUGO
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