Après les militants qui tirent à la grosse Bertha avec insultes à la clef, voilà que l’UMP après de longues et lentes réflexions envoie sur Agoravox une escouade d’intellectuels au langage policé, à la réflexion déliée, aux arguments affûtés et grand connaisseur des techniques de communication. L’Elysée a dû se rendre compte que les lecteurs de ce site ne sont pas les bourins du FN à qui il suffit de donner l’avoine de la peur de l’étranger, la Marseillaise et Hortefeux pour les convaincre. Restent bien sûr quelques olibrius qui font le décor de sites tel que celui-ci, cela donne des échanges à coup d’arguments massue de noms d’oiseaux et c’est parfois drôle mais très souvent inepte.
L’autre race d’actionneurs est différente, elle veut vous décrédibiliser avec le sourire et la douceur, vous montre comment elle est formée de personnes savantes et réfléchies, cultivées et professionnelles mais usent tout autant de technique de communication. Ce n’est pas le bélier qui enfonce des portes ouvertes, ou qui tape la tête contre les murs comme les Shadoks, non ce sont des vipères au venin subtil.
Je vais donc répondre à ce savant de la communication qui m’accuse de cordes grossières. D’abord comme beaucoup de ces militants il fait croire de ne pas savoir lire. Il commence à m’accuser de laisser sous entendre que Sarkozy pourrait avoir été corrompu par les voyages offerts en cadeau. Or comme je le dis dans l’introduction (ici ce texte pour éviter toute contestation) je ne sous-entend absolument pas qu’il fût corrompu, non parce que je le crois innocent ou coupable de corruption, mais tout simplement parce que ce n’est pas mon propos et quand je tiens un os j’évite de perdre du temps à en ronger un autre. Je me moque même un peu de Montebourde. Donc vous commencez très mal. Commencer mal ne signifie pas par évidence que vous continueriez mal, mais c’est bien ce que vous faites. Vous essayez de démonter mon argumentation en essayent de croire que j’utiliserais cette technique de la question à double réponse, une question que l’on appelle fermée où chacune des réponses est fortement négative et donc oriente l’opinion de celui qui est spectateur au détriment de celui à qui l’on a posé la question. C’est tout d’abord faux par rapport à ce texte déjà parce que je ne pose pas comme termes opposables que Sarkozy serait soit corrompu soit autre chose que je n’ai pas bien comprise (ce qui est déjà un obstacle à votre belle théorie) car je ne parle pas de corruption ni n’émet cette hypothèse comme terme de cette pseudo question à double réponse. La seconde tient à autre chose - et ce savant de la communication syndicale peut aller lire tous mes articles - je ne fais jamais cela pour la bonne raison que je n’utilise qu’un seul chemin : Sarkozy est néfaste et je ne mettrai en aucun cas si j’avais deux propositions à faire un ou mais un et. Que par ailleurs pour moi je ne fais jamais du soit Sarkozy est ceci soit il est cela ceci et cela étant tout aussi négatif, car de ce côté là pour moi Sarkozy est complètement et définitivement néfaste. En revanche dans les faits, ce qui est complètement différent il peut y avoir des solutions différentes en fonction des informations dont on dispose. Ce que je veux dire je me réserve à une seule démonstration qu’il est néfaste dans la démonstration que je veux faire. Je n’ai donc pas deux voies aussi négative l’une que l’autre mais une seule. Ici il s’agissait de vacances payées par Bolloré, dans ce texte , non de savoir s’il y a corruption ou non, il s’agit de savoir par rapport à un fait quelles sont les conséquences juridique et fiscale. Il ne s’agissait pas d’un jugement moral mais d’un rapport à la loi. Ce qui est clairement dit c’est que d’une part il faudrait que nous ayons des preuves de qui a payé ces vacances et non une simple déclaration que l’on croit sur parole et si c’est l’entreprise Bolloré qui a payé il s’agit clairement d’un abus de bien social et pour cela la justice a déjà tranché des milliers de fois et pour parler nettement que Tapie a été condamné exactement pour ces mêmes faits par la justice. C’est donc de toute évidence condamnable. Dans ce cas-là je demande une preuve comme tout citoyen français qui a à la tête de son pays un chef d’état qui a bénéficié de vacances payées par un industriel extrêmement fortuné. Et j’ai trouvé tout à fait extraordinaire que la parole de Bolloré suffisse sans preuves alors qu’il s’agit quand même de plusieurs centaines de milliers d’euros où en France 50 % des français gagnent moins de 2 000 euros. Dans l’autre cas si c’est un cadeau privé - et les savants fiscalistes d’ici essayent de noyer le poisson en disant que pour que ce soit un don matériel il faudrait que ce soit un bien concret, il suffit que ce fût un cadeau et donc un bien transmissible et si Bolloré a payé de sa poche c’est qu’il a payé ce cadeau qu’il a transmis à un tiers. Cela s’appelle une mutation à titre gracieux. Ces savants veulent faire croire que du fait que ce soit immatériel cela n’a pas d’incidence. Ceci voudrait dire par exemple que lorsque l’on a un logement de fonction qui est à la fois temporel et immatériel dans le même sens qu’un billet d’avion ou un yacht (on en a l’usage sans la propriété et c’est temporaire) cela ne peut pas être considéré comme un avantage en nature. Il faudra que ces savants aillent voir les redressés fiscaux pour ne pas avoir déclaré ces avantages en nature. C’est le même cas pour la corruption active. Si on offre à un client un voyage aux Antilles tout frais payés et s’il le faut une naïade dans le lit du client à corrompre, et Dieu sait si une nuit d’amour tarifé c’est de l’immatériel, et s’il ne reste rien au retour de ce voyage de tangible la corruption sera constatée. Enfin pour terminer si un agent du fisc frappait à la porte de la Lanterne en disant : Ohé monsieur du Balcon nous avons constaté que vous ne gagniez que 150 000 euros par an comment pouvez-vous expliquer que vous ayez passé des vacances pour plus de 400 000 euros ? En cela le gabelou (je sais gabelou c’est un douanier, il s’agit ici d’une licence « poétique ») du fisc aurait remarqué ce que l’on appelle signe extérieur de richesse et voyager dans un hôtel de luxe, faire une croisière de luxe sont évidemment des signes extérieurs de richesse et c’est du reste comme cela que l’on traque les voyous ceux qui évitent de rouler en Ferarri car cela se voit trop, mais ne peuvent s’empêcher d’aller péter dans des draps de soie sur un yacht aux Maldives. Pour Sarkozy il s’agit d’évidence d’un cadeau. Et un cadeau d’une valeur de 400 000 euros ne peut en aucun cas comme être considéré comme le prêt de son Vélib pour aller faire le tour de la place de la Concorde en sifflant. Alors ce ne sera qu’une interprétation du fisc. Si le fisc se décide à faire ce qu’il doit il redressera fiscalement Sarkozy, sinon il feindra de croire comme nos bons analystes que le cadeau ne serait pas établi.
Pour continuer sur ce chapitre et répondre au savant négociateur syndical pour moi que Sarkozy reçoive ces cadeaux de Bolloré n’est pas ou ou mais et et : c’est immoral et amoral, c’est arrogant et méprisant, c’est scandaleux, c’est bling bling à souhait. Donc je n’utilise strictement aucune méthode bien connue de communication. En revanche vous en m’attaquant par ce biais pseudo scientifique. Vous êtes dans la droite ligne communicante de votre lider. Sa technique est simple et pavlovienne. il l’emploie depuis qu’il tient un biberon et à ceux qui y voient du génie je n’y vois qu’une habitude détestable. Il prend un élément d’un fait repérable et connu, il ment à partir de ce fait en le transformant et le gauchissant, il se victimise, il se met dans une saine indignation et culpabilise avec mépris et arrogance son adversaire. Le plus parfait exemple de cette technique a été cette conférence de presse indicible. A ceux qui sont incrédules les media ont diffusé partout ce passage concernant son divorce. Le fait : Sarkozy a divorcé. Le mensonge : Sarkozy accuse la presse d’avoir dit qu’il avait divorcé pour masquer les grèves. Vous noterez très facilement qu’il utilise un fait réel son divorce qu’il ment car personne mais personne n’a jamais dit qu’il avait divorcé pour contrer les grèves mais bien autre chose que la date de l’annonce avait, elle, été calculée. Ce qui est complètement différent. Ce mensonge que pourtant personne ne relève est pourtant d’une évidence criante son divorce était connu - sauf de Martinon - par la presse bien avant les grèves et il a été prononcé bien avant les grèves. Donc énorme mensonge. Il se victimise (un bon coup de violon, Caliméro est un homme comme les autres, il souffre) et il culpabilise les journalistes : c’est pas bien d’utiliser la douleur des autres pour des fins politiques ; mais en tout c’est bien immonde que lui-même utilise une fausse polémique de son divorce et donc en fin de compte cette fois réellement son divorce mais par ricochet, par osmose inverse, pour faire monter sa cote dans les sondages. C’est la réplique de Clearstream laissant faire pendant des mois alors qu’il s’avait et n’attaque en justice qu’un an et demi après les faits.
Je terminerai par deux choses. régulièrement on (les bourins à l’insulte au bout du clavier) me renvoie cet argument qui se veut définitif que je serais un socialiste aigri. Or je n’ai jamais voté ni socialiste ni plus à gauche de ma vie, ai voté Bayrou aux deux tours des élections présidentielles (ricanez mais choisir entre la peste et le choléra alors que les français ont choisi ces deux-là en final ne m’intéresse pas, pour moi dès l’instant où c’est très mauvais pour mon pays de savoir si c’est plus ou moins très mauvais ne m’intéresse pas ce qui compte c’est de trouver le plus vite possible le remède à la maladie et que donc il faut la combattre) il est donc inutile et stupide de m’en accuser. A cela s’ajoutent les attaques ad hominem qui me laissent de marbre car j’ai la couenne épaisse et la susceptibilité d’un Granit de Carnac. La seconde c’est que je serais habité par la haine contre Sarkozy. C’est faire une analyse erronée. Car Sarkozy ne m’intéresse que parce qu’il est président de la république et hyper néfaste dans ce poste. Donc si j’étais un haineux baveux je souhaiterais mille mort à ce démon politique, qu’il meurt sans doute, que je lui crève comme bon salique un œil que j’utilise une poupée vaudou enfin que je lui veuille du mal dans son corps ou dans son esprit. La seule chose que je veuille c’est qu’il débarrasse le plus vite possible le plancher de l’Elysée. Le jour où il quitte la présidence il ne m’intéresse plus. Ses amis du reste se chargeront de lui car les autocrates aux petits pieds, dès qu’ils perdent le pouvoir ils subissent un bon retour de flamme et généralement des plus lâches et des plus lèches-culs qui se précipitent chez les vainqueurs. La pire infamie qu’il subira ce sera le mépris, car si on l’attaque comme une bête blessée il se nourrira de ces attaques pour vivre encore et morde, mais s’il tombe dans le silence c’est un supplice. Donc qu’il quitte les jardins du faubourg saint honoré et ce sera mon bonheur. Après il n’y aura de combat contre lui qu’à la condition d’une élection nationale, mais pour le reste qu’il aille se faire payer des vacances à Neuilly par Bouygues une fois battu et hors du pouvoir de nuire, cela ne m’importera plus du tout. Donc je souhaite mener un combat virulent contre lui en tant que personnage politique et dans ce personnage politique son comportement et son caractère ont une infinie importance, mais en tant que civil retourné rue de la jatte alors pour le coup je n’en aurai rien à battre. Et pour finir je ne m’adresse ici ni à l’escouade des escadrons de la mort UMPéistes, les bourins, ni aux estafettes d’intellectuels. Je n’ai aucunement envie de vous convaincre. Et peu m’importe que vous pensiez que je me trompe de cible, de manière d’attaquer votre grand manitou. D’autres plus subtils que moi s’y attellent. Moi je vise une ou deux personnes en quelques années. Si chacun des électeurs des près de 19 % qui ont voté Bayrou réussissait à convaincre un électeur de Sarkozy qu’il n’était pas le bon choix et que cet électeur devint définitivement perdu pour Sarkozy celui-ci retournerait à son étude d’avocat. Si je réussissais à en convaincre un j’aurai réussi ma mission. Vous voyez je suis modeste. Comme je sais que je ne convaincrai ni les intellectuels de mauvaise foi féru de communication, ni les bourins je ne m’adresse pas à eux. Alors si de temps je réponds ce n’est pas à eux in nominem mais à certains de leurs arguments. Que ces adversaires m’aiment bien ou me haïssent, qu’ils fussent hommes ou femmes, jeunes ou vieux, grands ou petits, maigres ou gros, blonds ou bruns, intelligents ou bêtes à manger du foin, cultivés ou incultes, de « souche » ou de première, seconde ou troisième génération, fonctionnaires ou grands patrons, paysans ou citadins, je m’en tape le coquillart comme vous ne pouvez l’imaginez. Qu’ils m’envoient des scuds subtils ou gros comme les mensonges de leur lider, qu’ils essayent de me ridiculiser, de me culpabiliser, de me rendre antipathique, je m’en bats également le coquillart. J’ai une peau de rhinocéros et j’ai subi pendant des périodes difficiles pour mon camp il y a vingt ans des attaques d’une telle violence que celles d’ici sont du pipi de chat à côté. J’ai côtoyé la douceur des militants de la CGT et celle aussi aimable du SAC. J’ai goûté des lacrymo des socialistes et des discussions un peu tendues avec la LCR ou LO ou le FN. Je me suis fait craché dessus, pris à partie et assez souvent menacé. Alors ce n’est pas un intellectuel savant et policé au langage bien léché ou l’insulte brute et épaisse qui va me faire du mal. En revanche, si Agoravox continue à me permettre quand l’actualité l’autorise d’exprimer mes opinions il vous faudra venir souvent pour me lancer vos réflexions intelligentes ou vos boulets bleus blancs rouges dorés à l’or grossier pourvu que ce soit voyant et labellisé jet set. Et si je n’ai ni à vous aimer ni à vous détester j’aime bien que vous existiez, car mon combat n’est finalement, même si l’objet de ce combat est fort et profond, qu’une joute qui me délasse mais je n’en viendrai jamais avec qui que ce soit aux mains. Je laisse cela à Sarkozy - qui se la joue )devant un pêcheur deux fois plus costaud que lui et non protégé par 19 gardes du corps. Du reste j’aurais bien aimé que cela se passe seul à seul dans une rue sombre, en bugne à bugne comme l’on dit sans témoins et à poings nus. On aurait vu le Nicolas faire sa superbe et si cela était allé plus loin se ramasser quelques bourre-pifs qui lui auraient laissé des souvenirs. Alors si je hais quelque chose c’est bien cette arrogance de lâche, cette attitude de petit voyou de quartier, ceux qu’il m’est arrivé de confronter à 10 contre un à rouler des mécaniques et à « pleurer sa mère » si on est seul en tête à tête.
Allez aiguisez vos arguments, les gros bien gros et les subtils bien subtils.