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Droite, gauche, centre : différentes philosophies de l’approche de l’homme

Nous tentons de différencier les partis en comparant leur contenu politique. Or, qu’est-ce qu’un contenu « politique » ? Ce devrait être une déclinaison en projet, en programme d’actions, de valeurs que l’on cherche à promouvoir selon certaines priorités, en privilégiant des moyens qui semblent les mieux appropriés à répondre à leur mise en œuvre. Il faut donc logiquement bien définir au préalable ces valeurs et priorités et bien argumenter quant à l’efficacité des moyens préconisés, usant de pragmatisme (par comparaison avec nos pays voisins notamment) et expérimentation (dans le passé ou sur un sous-ensemble limité avant de les généraliser).

C’est d’ailleurs une démarche usuelle en Allemagne où les partis ont tous une « Charte des valeurs ». J’ai donc cherché les « chartes de valeurs » des principaux partis politique en France. Je n’en ai trouvé qu’à l’UDF, relayée par le MoDem en cours de fondation, qui est en train d’en valider une ainsi qu’une charte éthique sur le comportement politique, ce qui me semble être une excellente initiative.

J’ai donc essayé de traduire, de décoder, les valeurs qui servent tacitement de référence à « la droite », disons Nicolas Sarkozy et l’UMP d’une part, et à « la gauche », disons le PS même s’il est divisé, d’autre part, et enfin de situer le MoDem dans ce référentiel. Puis j’ai tenté de comparer les moyens préconisés par les différents partis pour mener à bien leur politique. Ma conclusion paraîtra à certains caricaturale, mais m’a paru éclairante.

Il m’est apparu que si l’on doit résumer au plus simple « la mystique », ce qui motive profondément les intentions de « la droite », découle d’une conviction intime, d’un postulat, que l’homme est intrinsèquement mauvais et qu’il ne pourra pas s’améliorer. Il est ainsi et il faut optimiser le monde autour de ce constat. D’où les priorités d’ordre sécuritaire, à la répression plutôt qu’à la prévention, certaines croyances quant aux prédispositions génétiques, l’acceptation de la loi du plus fort, une reconnaissance des riches et des puissants, des « stars people », quels qu’aient été leur mérite, leur chance ou leur héritage justifiant leur succès matériel et médiatique, leur opulence matérielle servant de modèle ultime plutôt que les qualités morales et spirituelles. En termes de moyens, « la droite » croit plus en l’autorité, la centralisation des pouvoirs imposant des décisions (marquée par un étatisme important et de puissants lobbies sous couvert d’un apparent, mais trompeur libre-échangisme), la motivation matérielle (l’outil fiscal notamment) et quantitative (culture du chiffre que ce soit pour la police, l’école, le chômage...).

De l’autre côté, la conviction intime de « la gauche » me paraît découler de l’hypothèse rousseauiste que l’homme est intrinsèquement bon. D’où la dérive libertaire et le déni des problèmes de sécurité (responsable de l’échec du PS en 2002), l’idée que tous les problèmes viennent du manque de moyens donnés à l’homme et à la prévention du mal, que ce soit sur les problèmes d’éducation (il suffit de plus d’enseignants et de surveillants...), de chômage (il suffit d’offrir une formation et une assurance sécurité emploi, de redistribuer le temps de travail quitte à sacrifier généreusement les heures supplémentaires de ceux bénéficiant d’un travail...), au point d’en oublier les réels levier de la croissance, l’entreprise, et entretenant une illusion et, par là, des déceptions.

En termes de moyens, « la gauche » prône un interventionnisme important de l’Etat protecteur et re-distributeur. Tandis que « la droite » prône également la toute-puissance de l’Etat, mais plutôt au profit de la centralisation du pouvoir et de l’application de son autorité... « La gauche » n’a pas la culture du chiffre de « la droite ». Elle est plutôt dans le registre qualitatif, plus subjectif, moins mesurable, plus flou.

La gauche comme la droite ont infantilisé le citoyen, cet enfant intrinsèquement bon ou mauvais, lui laissant croire que l’Etat tout-puissant va régler tous ses problèmes, qu’il suffit de voter, de déléguer le pouvoir et d’obéir, faire confiance... Les psychologues diront que la droite représente le père et la gauche la mère.

La gauche comme la droite prônent la démocratie alors même que leurs gouvernements ont galvaudé ce terme et n’ont pas respecté la démocratie. La suppression de la proportionnelle à l’Assemblée puis le maintien confortable de cet état de fait, empêchant la représentativité des différents courants d’opinion au motif d’éviter celle du Front national ou d’assurer une franche majorité est une piètre excuse. L’autorisation de cumul de mandats doublée d’absentéisme à l’Assemblée est indigne. La compromission entre le pouvoir politique, financier et médiatique rend forcément illusoire la démocratie, l’information libre du citoyen. Démocratie signifie « pouvoir du peuple », s’appuyant sur sa conscience et sa responsabilité, le contraire de l’infantilisation.

Face à ces approches, le MoDem en a une autre. Il refuse la qualification de « centre », qui fait référence à quelque chose qui se situerait dans l’espace entre la gauche et la droite (donc ici entre la croyance en un homme un peu bon et un peu mauvais, entre le père et la mère ...). Le Mouvement Démocrate (MoDem) est inspiré d’humanisme et de démocratie au sens originel des mots. Il a la conviction que l’homme n’est ni intrinsèquement bon ni intrinsèquement mauvais, mais qu’il porte en lui biologiquement à la fois des pulsions agressives de survie (le bas cortex, la première couche dite « reptilienne » du cerveau), une affectivité (seconde couche du cerveau commune aux mammifères), et enfin une couche supérieure qui caractérise l’homme, le cerveau supérieur, qui contrôle les pulsions et l’affectivité, qui est capable de se fixer une ligne de conduite, de réfléchir sur ce qui est bon et mauvais à titre individuel et aussi à titre collectif dans le sens de l’intérêt général même si parfois il contraint un intérêt particulier. L’humanisme vise l’amélioration de l’être humain et le progrès de l’humanité. Il croit que l’homme est en devenir vers un « meilleur », de même pour l’ensemble de la société humaine. Et que pour se faire, il doit exercer sa conscience et sa responsabilité (vis-à-vis de lui-même, des autres, des générations futures...), pas simplement se laisser guider et se faire dicter une conduite.

En ce sens, il est logique que le MoDem commence avant toute chose à définir une charte des valeurs et une charte éthique, une manière de conduire la politique. Le nom de « Mouvement démocrate » n’est pas choisi au hasard. Le « mouvement » traduit cet homme et cette société en devenir. Démocrate reprend le sens originel de son nom, tant galvaudé par les autres partis. Est-ce un hasard aussi si en verlan Modem donne « Demo », qui signifie « le peuple » ?

Et nous ne sommes pas dans un monde fermé, il faut maintenant travailler avec nos homologues européens démocrates, ce que fait le MoDem bien plus que les autres partis.

Concernant les moyens d’actions de la politique, le MoDem a une approche pragmatique afin de bien comparer l’efficacité des moyens d’actions entre les pays qui ont appliqué différentes méthodes et dans quel contexte (notamment TVA sociale, leviers de croissance...) avant de s’en inspirer, de même par exemple que pour les choix structurants de méthodes pédagogiques François Bayrou avait proposé des expérimentations à petite échelle des différentes méthodes avant de généraliser la plus efficace et agir plus sur la qualité de l’enseignement et l’avis des enseignants que sur la quantité des effectifs et les objectifs quantitatifs de 80 % de réussite au Bac.

Il faut du PRAGMATISME et surtout de l’EFFICACITE. Il était reconnu que les deux emplois sans charges par entreprise relanceraient efficacement la croissance par l’offre (avec un coût inférieur à 6 milliards d’euros sans compter les rentrées fiscales liées au bénéfice de la croissance), alors que le bouclier fiscal décidé par Nicolas Sarkozy est un cadeau aux plus riches sans efficacité quant à la croissance (pour un coût de 15 milliards !) et que la croyance en une relance par la consommation est aujourd’hui plus illusoire que celle par l’offre (amélioration de la compétitivité des entreprises par allègement de charge et incitation à l’investissement), car les Français consomment plus de 50 % de produits importés...

Vous me trouverez sans doute « utopiste », je vous répondrai que je suis plutôt volontariste et que je garde espoir, qu’un monde humaniste prenne le dessus sur un monde matérialiste et dominé par l’argent et la violence. Le MoDem me semble être le seul parti aujourd’hui à prendre le problème par le bon côté et être porteur de cet espoir, de la fondation de ce nouveau modèle de société. Les tentatives actuelles d’expression d’une nouvelle « gauche moderne », qui accepte la mondialisation, le libre-échange, prône l’humanisme et ne considère plus que l’Etat doit tout prendre en charge reprennent ni plus ni moins ce qu’a déjà décrit François Bayrou. Comme Nicolas Sarkozy s’en inspire également de plus en plus, d’abord dans la formation d’un gouvernement d’ouverture, de sensibilités politiques plurielles, et récemment dans la proposition d’un « small business act » à la française pour la relance des PME. C’est un signe que Bayrou a raison, c’est lui qui montre le chemin. Moi je préfère l’original aux mauvaises copies.

L’enfant citoyen est sur le point de devenir un adolescent, l’éveil de sa conscience et de sa lucidité peut se faire grâce à un homme providentiel tel que François Bayrou. L’adolescent porte en lui l’émancipation et la révolte, mais également le désir de devenir adulte et responsable. Et je pense que c’est cette attitude qui permettra à l’homme de sauver son devenir existentiel et la survie même de son espèce et de la planète. Le « surhomme », qu’annonçait Nietzsche après la phase de nihilisme de nos sociétés dites modernes et évoluées, c’est celui qui saura passer cette crise d’adolescence et rendre dominant ce nouveau modèle de société qu’est l’humanisme.


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29 réactions à cet article    


  • Fred 5 octobre 2007 14:11

    « L’enfant citoyen est sur le point de devenir un adolescent »

    ça fait un moment qu’il est un adolescent : il conteste toutes les décisions hiérarchiques, persiste à dire qu’il est un incompris mais vient pleurer auprès des parents au moindre problème.


    • Servais-Jean 7 octobre 2007 01:35

      Le Modem, entre la droite et la gauche.

      Je vais faire comme Ségolène Royal, citer les Evangiles où le Christ dit :’Les tièdes je les vomirait de ma bouche’.


    • Clément 5 octobre 2007 15:27

      Argumentaire simpliste et bourré de ponsifs... C’est une sorte de vulgarisation de la politique. Je ne pense pas que cela face avancer le débat de dire de telles banalités. Ce n’est que mon point de vue.


      • Marianne Marianne 5 octobre 2007 17:55

        « Poncifs » s’écrit avec un C ! Je suis ouverte à tous points de vue lorsqu’ils sont argumentés mais le votre ne l’est pas malheureusement. Je ne pensais pas que ces réflexions étaient des banalités car je n’ai jamais vu ce débat dans les colonnes habituelles des forums politiques et philosophiques et le but était de vous faire réfléchir. Mais je respecte votre opinion ou votre paresse quant à la réflexion néanmoins. Je voulais faire remarquer que lorsqu’il s’agit de prioriser des moyens d’actions en politique (mesures fiscales, mesures répressives policières,redistribution de solidarité...), on le fait à partir d’une anticipation a priori des réactions des humains face à ses mesures (apât du gain, peur de l’autorité policière ou de la prison, envie de faire du bien à son prochain,...). Cette anticipation est faite soit à partir d’un examen du passé ou de contextes similaires (dans d’autres pays par exemple) d’application de mesures similaires dans un contexte identique, soit à partir d’une croyance en ce qui motive l’être humain, avec une idée sous-jacente que ce dernier est bon ou mauvais, ou, plus subtilement, de sa capacité à définir ce qui est pour lui bon ou mauvais. Or, la classification de ce qui est bon ou mauvais s’appelle une échelle de valeurs (donc définissons-là !). Et la reconnaissance de la capacité du citoyen à définir ces valeurs et en choisir la priorité en toute conscience et toute responsabilité, plutôt que dicter à ce dernier une conduite d’avance et un alignement bipolaire sur le parti de la droite ou le parti de la gauche, c’est la base de la démocratie. Peut-être aurais-je dû m’exprimer ainsi dans l’article ?


      • graindesable 5 octobre 2007 16:59

        Cet article nous amène à nous interroger sur la philosophie politique.

        Les parents politiques sont avant tout des êtres humains dont la vie est le résultat d’expériences et d’une éducation. Eux-mêmes imparfaits !

        Il serait intéréssant de connaître les motivations profondent qui poussnt ces-derniers à s’engager (une analyse chez le psy serait très enrichissante pour les juger)

        Si le père insiste pour présenter la richesse comme une vertue et comme la solution aux maux de la société, les bouddhistes diraient qu’il a une vision à court terme et qu’ils cherche en l’argant un moyen de combattre sa peur de la maort ! (C.f Le livre Tibétain de la vie et de la mort) Mais alors pourquoi le père ne propose t-il de l’aide face à la mort qu’a ceux qui sont le mieux armés contre elle ? Ah oui, le père est la figure de l’ordre et de la discipline et il est vrai qu’à l’échelle de l’histoire de l’homme les préocupations sociales sont très nouvelles. Le résultat de leur emérgence est même surprenant. En apparence, l’homme s’est illuminé et est devenu altruiste dès qu’il a commencé à penser à long terme pour lui et autrui.

        Pourquoi alors les valeurs de la mère si elles permettent de construire une vie à long terme au sens bouddhiste grâce à l’éducation et l’élévation de la pensée ne deviennent elles pas évidentes pour tout un chacun ?

        Est-ce leur mise en oeuvre ou la généralisation d’un assitanat étatique qui ne pousse plus à se dépasser ? Finalement en France la mère en france a finit par croire aussi bien que son mari, que l’argent suffiraut a rendre la société meilleure ?

        La mère si elle prétend répartir les richesses et organiser leur distribution est pleine de bonne intentions


        • stephanemot stephanemot 5 octobre 2007 22:23

          Ne caricaturons pas : on retrouve les clivages l’homme est bon / mauvais, conservateur / progres / reformateur ou individu / societe au sein de chaque famille.


          • Christophe Christophe 5 octobre 2007 22:24

            Bonjour Marianne,

            Je tenais avant tout à vous féliciter pour avoir aborder un sujet qui me semble complexe ; en un article, il est très difficile d’aborder la philosophie politique et sa relation avec l’homme.

            Pour votre approche de type transcendentale, du monde de l’intelligible vers les choses de la matière, nous sommes sur ce point d’accord.

            Sur votre approche de la droite nous sommes proche ; elle prône le libéralisme économique, prenant pour postulat que l’homme assouvit ses envies primaires comme le pose l’hypothèse de l’homo-oeconomicus de l’économie néoclassique ; faisant ainsi référence au cerveau reptilien ; en faisant fi de tous les autres aspects psychologiques. Ce rapprochement d’hypothèse entre la droite et l’économie néoclassique (ce qui est appliqué actuellement) explique sans doute la suprématie des partis de droite dans les pays développés.

            Sur votre approche concernant la gauche, là aussi nous sommes d’accord. Elle prône principalement le libéralisme sociologique et utilise l’économie pour en satisfaire l’application. Il y a cependant antinomie entre les préceptes économiques et son approche de l’agent économique et la conception de l’homme chère à la gauche.

            Mais nous pouvons faire fi de ce manichéisme ; l’homme n’étant ni intrinsèquement bon, ni intrinsèquement mauvais ; il est souvent tenté à mener de mauvaises actions comme il doit faire un effort pour en faire de bonnes.

            Cependant, il me semble tout aussi contradictoire de ne pas tenir le postulat de la droite en appliquant les préceptes économiques actuels. Lorsque nous abordons les choix pragmatiques, comment le MODEM peut-il transformer son hypothèse sur l’homme pour coller au cerveau reptilien issu de l’économie néoclassique ?

            Cette question n’est pas anodine. L’activité économique est naturelle chez l’homme, et notre histoire nous montre notre forte capacité à nous adapter à l’environnement dans lequel nous vivons.

            D’autre part, qu’un parti politique français veuille réinstaurer la démocratie en son sens premier, cela est louable. Mais vous savez bien que la destinée des nations n’est plus du ressort de leur peuple mais des directives et recommandations de l’OCDE, du FMI, ... qui transitent par la Commission Européenne. Alors qu’est-ce que la Démocratie dans ce contexte, même représentative ?


            • nayasse 5 octobre 2007 22:56

              Bravo ! vous avez tenté de « positionner » le Mouvement Démocrate.

              Nous, les adhérents divers et variés, avons du pain sur la planche pour les années qui viennent ; je crois que ceux qui se sont laissés prendre par l’image volontaire du candidat puis du Président Sarkozy reconnaîtront un jour ou l’autre qu’il fait pas mal d’esbrouffe, et raccommode plutôt habilement, mais que cela ne nous mènera pas forcément là où nous voulons aller ( plus de justice, plus de dignité, plus de liberté, plus d’efficacité ).

              D’ici-là, nous avons la responsabilité de maintenir et de renforcer chez nos concitoyens l’intérêt pour la chose politique, intérêt qui risque de se dégonfler rapidement au vu des évènements récents( cadeaux fiscaux et parachutes dorés, embrouilles d’EADS, mal logés et sans papiers cibles de la répression visible, tests ADN, etc...).


              • vivelecentre 5 octobre 2007 23:17

                Cholie propagande , mademoiselle !! sous une couvert faussement philosophique vous faites une zerh gut demonstration.....sujective !

                vos oeuvres, votre tentative , n’en doutons pas, vous permettrons d’obtenir la medaille du merite du modem !

                Nul doute que les poncifs , les carricatures et les contres verités vous auront été inspirée par le populiste Bearnais !


                • moebius 5 octobre 2007 23:30

                  @ l’auteur. Trés drole ! et cette merveille dialectique qui émmege en pleine gloire tel un astre qui luit, le grand Nini, quel splendeur !. Quel esprit synthétique ce Modem dites donc !


                  • moebius 5 octobre 2007 23:32

                    ..et n’oublions pas chers disciples que le Modem est amour. Allez dans la paix...


                  • El Fredo El Fredo 5 octobre 2007 23:41

                    Article un peu simpliste, et de plus légèrement partisan car il tourne rapidement à la promotion du MoDem et de son crédo ni-gauche-ni-droite. Néanmoins la question mérite d’être posée, et c’est courageux de s’attaquer à un sujet aussi ardu (et polémique).

                    Si vous voulez creuser un peu plus la question, je vous suggère le visionnage de cette interview de Gilles Deleuze :

                    http://www.rue89.com/2007/06/19/pour-aider-a-la-reconstruction-de-la-gauche-trois-minutes-avec-gilles-deleuze

                    Pour Deleuze, la distinction fondamentale entre la Gauche et la Droite, c’est que l’homme de Gauche part du monde pour aller à l’individu, alors que l’homme de Droite part de l’individu pour aller au monde. La force de cette définition, c’est qu’un esprit de Gauche comme de Droite y verra par nature la supériorité de son mode de pensée sur celui opposé : ainsi pour la Gauche, la Droite manque de clairvoyance en ne voyant pas la globalité des problèmes et leurs liens ; pour la Droite, la Gauche est utopiste et rêve de changer le monde en négligeant l’individu et le quotidien. D’où l’incompréhension qui règne entre les deux camps.

                    Se remémorer la dernière campagne présidentielle et l’opposition entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy. La première martelant que tous les problèmes étant liés, la solution devait être globale, quitte à rester floue sur les détails. Le second traitant d’absolument tous les sujets, avec précision mais de façon cloisonnée. Du point de vue de Deleuze, Ségolène Royal est authentiquement de Gauche, et Nicolas Sarkozy authentiquement de Droite. En louant la maîtrise des dossiers de Sarkozy (qui confinait parfois au bachotage) et le flou apparent du programme de Royal, la presse a privilégié le mode de pensée Droitier au sens de Deleuze. Le résultat de l’élection a confirmé l’avantage de celui-ci parmi les français. On peut d’ailleurs constater au passage que les deux mode de pensée sont à peu près équitablement répartis dans la population quelle que soit l’élection, puisqu’on constate rarement un écart supérieur à 10 points (soit 55/45) ; à comparer avec la répartition droitier/gaucher de l’ordre de 90/10.

                    Finalement, si tant la Gauche que la Droite aspirent au même but (le bien-être de la communauté), c’est seulement sur la méthode et la vision qu’elles s’opposent.

                    Ainsi pour Jaurès, l’individu est la « fin suprème » du socialisme :

                    http://dgi-17.over-blog.com/article-11127535.html

                    http://lalettredejaures.over-blog.com/article-12522055.html

                    << L’individu est la « fin suprême ». Et le socialisme est un individualisme, c’est-à-dire que la finalité de l’organisation collective, c’est la liberté de l’individu. >> Vincent Peillon

                    Pour la Droite, la politique doit en premier lieu privilégier l’individu, dont le bien-être profitera finalement à la communauté. Le collectif est secondaire et n’est considéré que comme la somme des individualités.

                    De plus, vous associez incorrectement Gauche et interventionnisme étatiste, mais vous négligez au passage l’anarchisme. De même quand vous associez Droite et pouvoir centralisé fort en négligeant le libéralisme économique (traditionnellement associé à la Droite). Il s’avère que la distinction entre les opinions politiques est beaucoup trop complexe pour être réduite à un axe unique, ce qui est à mon avis la principale source de la soi-disant confusion Gauche-Droite qui régnerait actuellement, et qui constitue le cheval de bataille du MoDem. Ainsi, anarchistes et communistes, pourtant à l’extrême-gauche, ont des conceptions diamétralement opposées sur le rôle de l’état (étudier l’histoire de la guerre d’Espagne). De même entre les gaullistes et les ultra-libéraux. En fait c’est au moins deux axes qu’il faudrait utiliser pour distinguer tous ces cas, comme le prônent les partisans de la « boussole politique » (Political Compass), qui définissent les axes économiques et sociaux :

                    http://www.politicalcompass.org/

                    Passez donc le test, c’est très révélateur (malheureusement en anglais et très US-centric, mais si on arrive à se glisser dans la tête d’un ricain on y arrive à peu près). Vous pourrez ainsi vous comparer avec de nombreux personnages historiques ou contemporains :

                    http://www.politicalcompass.org/analysis2

                    Au passage, ce système permet enfin de rapprocher Staline et Hitler sur le plan de l’autoritarisme, tout en les distinguant sur le plan économique, et en les éloignant des autres dirigeants modérés de leurs camps respectifs (au sens Gauche-Droite habituel). Ce système permet enfin de mettre un terme aux anathèmes traditionnellement lancés tant par la Droite que la Gauche en direction de leurs adversaires sur leur filiation supposée avec le stalinisme ou le fascisme. Enfin il permet également de sortir le libéralisme du clivage Gauche-Droite habituel : le social-libéralisme cesse d’être un oxymore.

                    Si le MoDem veut continuer d’exister tout en récusant l’axe Gauche-Droite, il faudra qu’il se définisse sur d’autres axes : étatisme/libéralisme, autoritarisme/libertarisme, etc.


                    • Marianne Marianne 6 octobre 2007 12:01

                      Merci El Fredo pour cette excellente contribution et le temps que vous y avez consacré. Vous approfondissez les analyses et êtes bien documenté, cherchez à voir différents points de vue ou éclairages et à prendre un recul critique sur un sujet complexe dont une telle analyse ne peut paraître que caricaturale, comme je le disais. J’aime votre approche. Quand je parlais de doite, je visais ici la droite UMP, pas l’extrême droite et quand je parlais de gauche, je visais le PS, pas les communistes ni l’extrême gauche. J’irai me promener sur les sites que vous nous avez conseillés. Merci !


                    • bilbo59 6 octobre 2007 10:35

                      « Vous me trouverez sans doute « utopiste », je vous répondrai que je suis plutôt volontariste et que je garde espoir, qu’un monde humaniste prenne le dessus sur un monde matérialiste et dominé par l’argent et la violence »
                      Bravo ! 100% d’accord !


                      • Marieko 6 octobre 2007 12:56

                        Article très intéressant, même si, pour certains, il paraît simpliste. Pourtant, en restant « droit dans ses bottes », François Bayrou permet à ceux qui le suivent de pouvoir se regarder en face, simplement, sans avoir à rougir de l’autoritarisme umpesque ou de la déroute du ps. De toutes façons, quels autres choix avons-nous ? Si ce n’est que suivre la pensée humaniste qui mène la politique du modem ? Bon, là, je n’ai pas trop le temps mais je vais vivement conseiller cet article à nombre de mes connaissances. Bravo, Marianne.


                        • Ardente Patience Ardente Patience 6 octobre 2007 14:33

                          Bonjour,

                          Juste un mot pour dire que je ne pense pas exactement que « ce qui motive profondément les intentions de « la droite », découle d’une conviction intime, d’un postulat, que l’homme est intrinsèquement mauvais et qu’il ne pourra pas s’améliorer »

                          Je dirais plutôt qu’il y a une dévotion envers « l’ordre naturel » qui serait accepté comme étant « l’ordre juste ». Par exemple : Il y a des fils d’ouvrier et des fils de magistrats, l’ordre social est l’ordre naturel, on l’accepte comme « un genre de fatalité génétique ».

                          Il s’agit-là, qui plus est, à mon humble avis (intuitif hein pas intellectuel) d’une certaine frange de la Droite.


                          • cara 6 octobre 2007 15:48

                            Je suis membre du Mouvement démocrate, et pourtant quelque chose me heurte dans cet article : sa vision manichéenne de la droite comme de la gauche, qui aboutit à une thèse à première vue séduisante, mais totalement binaire.

                            Or la réflexion que le Mouvement démocrate tente de susciter doit, à mon sens, s’affranchir de cette « hémiplégie de la pensée ».


                            • Dora 6 octobre 2007 22:35

                              Dans mes vaines interrogations pour comprendre ce que signifiait droite/gauche, j’ai trouvé cette définition, plutôt mystique : "L’homme de gauche ne croit pas au péché originel, l’homme de droite y croit tellement qu’il a peine à croire à la rédemption. Le pardon brise l’enchaînement des conséquences du péché dans une âme sincère." André Frossard

                              Votre réflexion, exprimée avec d’autres références, offre quelques similitudes avec cette approche (gauche : homme naturellement bon, droite : soumission à l’ordre « naturel » et à l’autorité). Et a le mérite d’être beaucoup plus accessible.


                              • cara 8 octobre 2007 11:41

                                Mais c’est grâce au péché originel que l’homme a pu accéder à la liberté en quittant sa condition infantile...


                              • vivelecentre 7 octobre 2007 08:44

                                Definir les caracteres de « l’homme de gauche » et celui de droite est particulierement perilleux surtout quand c’est réalisé par des militants qui s’impliquent chaque jour sur les sujets politique d’agora pour defendre leurs clans.

                                malheureusement la subjectivité prend toujours le pas sur le recul necessaire et l’appreciation est le plus souvent en fonction des convictions de chacun...

                                cela conduit aux caricatures qui precedent dans les differents intervention,

                                cependant, on peut etre d’accord sur :

                                - Il y a des humanistes de gauche comme de droite

                                - des conservateurs à droite et à gauche

                                - du sectarisme dans les deux camps ( voir ce dessus ...)

                                certain simplement sont influencé par deux idées principales :
                                - le (plus de) collectivisme est non seulement la solution mais c’est encore possible ( augmenter la redistribution et la pression fiscale en occultant « l’environement mondial » )
                                - nous sommes encore , sans la nommer, dans une lutte des classe , il s’agit de faire « payer nos malheurs » aux patrons ou/et aux riches (demagogie utilisée non seulement par une partie des socialistes-fabius lui m^me..- mais par le modem ou le leader attaque toujours sur « l’argent roi »..)

                                vous l’aurez compris , c’est souvent « l’homme de gauche »

                                de l’autre coté , s’il fallait retenir deux traits :

                                - placer sa confiance dans l’individu plus que dans la solution collective ce qui s’exprime aujourd’hui par la necessité de réorganiser la maison France dans le sens du liberalisme ( malheureusement à dose homeopatique..) pour moins de charge ce qui conduit bien sur à moins de redistribution

                                Le but n’etant pas de creer des inegalité mais de soulager l’initiative personnel de l’individu afin que la réussite de chacun apporte le bien etre de la collectivité

                                - Une tendance moins angelique et plus pragmatique sur les probleme de la société ( securité, justice, moeurs etc ), voir bien sur plus réactionaire..

                                Cette volonté, cette « reprise en mains » s’est constituée en reaction à une certaine vision « soixantehuitarde » de la société qui influence encore une partie de la gauche

                                pourtant , à quelque exceptions près, la gestion des gouvernements succecifs sur ces domaine a été proche ( ex : reconduite aux frontieres )

                                le modem dans tout cela ? plus exactement le « modemiste » ?

                                difficile de repondre sur le militant du modem telement il est « divers et varié »

                                En effet, on trouve des enseignants ex socialiste deçu par la periode Royal et qui se sont souvenu de la cogestion de Bayrou avec les syndicats à l’educ nat

                                Encore quelque conservateurs bon teint restés fidele à l’homme Bayrou ( de - en -)

                                Des seduits par le populisme du Bearnais qui se sont complêts dans les formules chocs : «  »apartheid droite gauche, holocausme politique, le mur de berlin de la droite et la gauche, l’argent roi, entrer en resistance«  » etc etc

                                Les rejets habituels de la classe politique de gouvernement , recupéré par tout les slogans haineux sur « l’umps » que seul Lepen, autrefois, utilisé, « l’argument » de la province fasse au parisianisme, l’image de l’homme pres du peuple , sur son tracteur plus que dans la vel satis (sic)

                                Alors c’est quoi « l’homme modem » ? ’( pas confondre avec l’enseigne ringarde : l’homme moderne..)

                                Il y a bien sur des conservateurs, des humanistes et des sectaires ( Bayrou ayant lui même deux de ces « qualités »)

                                Les vrais « centriste » chevre et choux , constituant la synthese entre le collectivisme et le liberalisme, une vision equilibré des choses ce que d’aucuns traduiront par tiede ou moux... Les autres, ceux qui revent d’etre « ailleurs », en dehors de ce systeme mais sans definir ce que pourrait etre cet« ailleurs »

                                d’ailleurs , il serait certainement dangereux pour le modem d’essayer de definir cet « ailleur » tant il est different pour les uns et les autres, pour ces militants venus d’horizons les plus divers sous une même baniere « je m’oppose à l’etablisment, à l’umps ... »


                                • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 7 octobre 2007 21:09

                                  Madame,

                                  Merci pour votre article, fort intéressant, merci pour le débat que vous ouvrez !

                                  1) « La gauche comme la droite ont infantilisé le citoyen, cet enfant intrinsèquement bon ou mauvais, » 2) L’enfant citoyen est sur le point de devenir un adolescent, l’éveil de sa conscience et de sa lucidité peut se faire grâce à un homme providentiel tel que François Bayrou. L’adolescent porte en lui l’émancipation et la révolte, mais également le désir de devenir adulte et responsable. Et je pense que c’est cette attitude qui permettra à l’homme de sauver son devenir existentiel et la survie même de son espèce et de la planète. Le « surhomme », qu’annonçait Nietzsche après la phase de nihilisme de nos sociétés dites modernes et évoluées, c’est celui qui saura passer cette crise d’adolescence et rendre dominant ce nouveau modèle de société qu’est l’humanisme.

                                  Je me définis comme « de gauche » Utopiste, socialiste et humaniste. Et c’est au nom de ces valeurs que je m’interroge sur la métaphore que vous utilisez et sur les pré-requis qu’elle sous-tend.

                                  Comparer le citoyen et l’enfant ? C’est une comparaison, déjà utilisée par les monarchies, et les théocraties. Le Roi, ou le Roi Prêtre, le Roi Sage, Protecteur, , bénéficiant de l’onction divine, Père au sens latin, Pater, investi de la Connaissance, du Pouvoir et de la Sagesse guide ses sujets (enfants) dans la voie qui est la meilleure pour eux !C’est l’opposition entre celles et ceux qui savent et qui peuvent et l’ensemble du peuple qui doit être « conduit » !

                                  C’est une conception, selon moi, radicalement opposée à la tradition républicaine française que défend la Gauche, dont la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » (ou la mort rajoutait-on) pose que la notion d’égale dignité et d’égale compétence de chaque citoyenne et de chaque citoyen, illustrée par la constitution de l’an I.

                                  La Tradition Républicaine Française, selon moi, ne peut être compatible avec un modèle infantilisant le citoyen. En république la légitimité du pouvoir vient du peuple, et retourne au peuple. Le contraire de la monarchie ! Le modèle du citoyen-enfant qui doit être éduqué a permis tous les excès autoritaires, sous tous les régimes, de droite comme de gauche.

                                  Toute légitimité vient du Peule et y retourne.

                                  Les citoyennes et citoyennes sont chacune et chacun, détentrices et détenteur de cette légitimité. C’est la souveraineté populaire.

                                  Cette souveraineté populaire est celle dont se réclament les humanistes de gauche.

                                  Votre phrase « l’éveil de sa conscience et de sa lucidité peut se faire grâce à un homme providentiel tel que François Bayrou » vous engage. Cet engagement me paraît très honorable, et courageux, car il exprime votre opinion. Et c’est parce que je respecte votre engagement et votre opinion que je m’y oppose, en homme de gauche.

                                  Cette opinion est pour moi incompatible avec la tradition humaniste dont je me réclame. La notion d’homme providentiel, renvoie au modèle archétypal patriarcal, à la survalorisation du pouvoir, et spécifiquement du pouvoir du Père. Elle fait référence, dans l’inconscient collectif, à la notion de sauveur, d’autorité mystique...etc.

                                  Elle n’a fait que trop de dégâts dans l’histoire pour que je je la combatte pas.

                                  Je crois, certes, qu’il peut y avoir des femmes et des hommes qui, par leurs compétences, leurs qualités, peuvent se trouver les mieux placé(e)s pour assumer les charges de l’Etat.

                                  Je crois que, dans certaines circonstances, elles et ils sont celles et ceux qui incarnent la volonté de tout une peuple, de toute une nation, qui les ont choisis et mandatés.

                                  Mais en aucun cas ces qualités, ces compétences ne leur donnent une dignité supplémentaire. « Primum inter pares » cette notion utilisée pour définir l’Evêque de Rome, dans la religion catholique, pourrait s’appliquer aux femmes et hommes politiques, aux élues et élus du Peuple.

                                  Président de la République, ministre, élus sont des citoyennes et des citoyens comme les autres, qui ont fait un choix qui ne leur confèrent aucune dignité supplémentaire. Simplement elles ou ils ont choisi une voie particulière pour servir la République, et ses trois principes fondamentaux, Liberté, Egalité, Fraternité !

                                  C’est selon moi, sur cette capacité à construire ensemble, pour demain une « Humanité meilleure et plus éclairée » que se reconnaît la Tradition Humaniste de Gauche.

                                  Cette tradition humaniste et utopiste postule, selon moi, que l’être humain n’est ni intrinsèquement bon, ni intrinsèquement mauvais, mais simplement le produit de son histoire, et de l’Histoire. Il est construction et devenir, jusqu’à son dernier souffle. C’est donc aux citoyennes et citoyens que nous sommes de prendre en charge cette construction pour construire, ensemble, unis dans nos différences et nos ressemblances, le monde de nos espoirs et de nos rêves.

                                  Pour conclure, je crois que ce qui nous différencie, et fait disensus ce sont les modalités pour y parvenir, et j’en suis heureux !

                                  Car en cela, et cela principalement, que réside la démocratie.

                                  « Je ne partage pas vos idées et je me battrais jusqu’au bout pour que vous puissiez les exprimer, disait Voltaire ».

                                  C’est le seul moyen de permettre un véritable choix, réfléchi, éclairé et fondé.


                                  • vivelecentre 7 octobre 2007 21:43

                                    C’est quand même assez siderent en effet ,qu’ en 2007 , certain esperent et croient encore au messie !!!

                                    A l’homme providentiel, l’homme du recours

                                    quand on parle d’ infantilisation du citoyen, on est en plein dedans !

                                    qui plus est , celui qui cherche à incarner ce role en n’hesitant pas à souvent citer des personnages historiques, ne possede ni la grandeur, ni les qualités ni le charisme de ces prodigieux destins sans oublier les circonstances historiques exceptionnelles qui ont permis ces revelations ( guerre 39/45, guerre de religion pour n’evoquer que de Gaulle ou Henri 4 )


                                    • Marianne Marianne 8 octobre 2007 12:01

                                      C’est agaçant à la fin ces commentaires condescendants, intolérants et limite injurieux ! Dire d’un homme qu’il est providentiel, c’est qu’il arrive au bon moment, mais pas l’assimiler au Messie ! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ce qui relève d’un comportement fasciste de votre part. On se demande d’où vient votre pseudo « vivelecentre » !


                                    • Emile Red Emile Red 8 octobre 2007 12:40

                                      Providentiel est un mot qui se réfère généralement au divin ou plus prosaïquement au grand personnage...


                                    • Céphale Céphale 8 octobre 2007 11:52

                                      Article simplificateur, mais intéressant justement parce qu’il est simplificateur. Il a le mérite de faire réfléchir. Marianne me fait penser à Deming, cet Américain qui voulait promouvoir un management « qui respecte la dignité humaine » et qui disait : « Nous sommes enfermés dans un système de management tyrannique et absurde ».

                                      Cf : http://www.fr-deming.org


                                      • Marianne Marianne 8 octobre 2007 11:57

                                        Merci Céphale ! J’avais pourtant bien prévenu que l’article était volontairement simplificateur ! Parfois pour énoncer des évidences, il faut simplifier. J’avais aussi prévenu qu’il s’agissait d’un point de vue. Je constate par l’agressivité de certains qui ont des points de vues différents, que le sujet est sensible et le ton agressif est preuve d’intolérance à un autre point de vue.


                                      • Emile Red Emile Red 8 octobre 2007 12:27

                                        Encore un article pro-modem....pffff

                                        Sous couvert de vouloir placer l’udf de François hors le jeu gauche-droite où vous situez vous donc ? Au dessus ?

                                        Quelle présomption, mais savez vous qu’il existe déjà de vrais mouvements politiques hors clivage et bien plus courageux que les Gasconneries de FB ?

                                        La question fondamentale que vous ne vous posez jamais est celle de la fonction de l’état, le pourquoi et le comment, vous expliquez ce qu’il est chez Sarko ou Hollande mais quel est son rôle premier ? Et que voulez vous en faire ?

                                        Ne seriez vous pas de ceux qui veulent moins d’état (« un interventionnisme important de l’Etat protecteur et re-distributeur ») au risque de dire que l’état n’est rien ? Et question subsidiaire, si ce n’est l’état qui est protecteur, qui donc doit l’être ?

                                        Pour tout dire votre mouvement navigue sur un ensemble d’hypothèses basiques, louvoyant entre libéralisme, européanisme, démocratie-chrétienne, n’approfondit que partiellement la pensée nécessaire pour délimiter les idées émises et fonctionne uniquement dans la négation du système sur lequel il repose son assise, paradoxal non ?

                                        Enfin tout cela pour dire que la MOrne DEMission est un attrape gogo dirigé par les beniouioui de la « bonne » droite chrétienne, rien d’innovateur et de créatif, en bref le parti du singe qui ne voit, n’entend, ne dit rien.

                                        Bien à vous....


                                        • Gawell 8 octobre 2007 13:33

                                          Le sujet est intéressant et il méritait qu’on lui accorde de l’importance, mais je trouve assez génant de définir les valeurs de la gauche et de la droite à leur place. Je doute en effet que leurs partisans se reconnaissent dans cette description. Cela dit, la réflexion sur le modem est pertinente.


                                          • vivelecentre 8 octobre 2007 14:36

                                            «  »«  »Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ce qui relève d’un comportement fasciste de votre part. On se demande d’où vient votre pseudo « vivelecentre » !«  »"

                                            ne perdez pas votre sang froid !!!

                                            relever le comportement infantilisant d’une parti des militants du modem qui ne parient que sur l’homme Bayrou et non pas sur les idées ne releve pas du fascime mais simplement de mon opinion

                                            Bayrou semble etre leur solution unique, la preuve ?
                                            - on mise tout dans l’election et le destiin du grand homme au mepris des autres echeances ( cf elections legislatives 2007)
                                            - pas de debat d’investiture au sein de l’udf en 2002/2007 et la question d’une autre candidature aux presidentielles en 2012 est tout simplement tabou au modem/udf ( on ne sait plus trop.. )

                                            vive le centre ?

                                            souffrez que Bayrou n’ait pas le monopole du centre ( ni le nouveau centre ), il y a des centristes egalement à l’ump

                                            d’ailleur, puisque la droite et la gauche sont des notions et des clivages depassés, par consequent il n’y a plus de centre !!!

                                            d’ailleur, Bayrou se situe « ailleur »

                                            sans bien sur que l’on nous explique ce qu’est cet « ailleur »....

                                            certainement plus proche d’un fourre-tout du rejet UMPS ,du rejet de l’etabhlisment et des aigris de toute sorte...

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