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France, pays des droits... du délateur

Le 12 avril prochain, il y aura sept ans que, par un tour de passe-passe, la République française a inscrit dans sa législation les droits du délateur en vidant d’une partie de son contenu la grande loi du 17 juillet 1978 sur l’accès aux documents administratifs, modifiée en juillet 1979.

Ça s’est passé en catimini et, depuis, les citoyens français qui devraient être les premiers intéressés dans la mesure où ils peuvent être dénoncés à tout moment à une autorité administrative par vindicte ou malveillance, s’en soucient comme d’une cerise. N’est-ce pas, par temps d’élections présidentielles, un choix de société dont il s’agit, selon que l’on accepte ou non de protéger les droits des délateurs au détriment de leurs victimes ?

La loi du 17 juillet 1978, une « révolution administrative »

- La loi du 17 juillet 1978, adoptée sous la présidence de M. V. Giscard d’Estaing avec M. R. Barre comme Premier ministre, a donc été neutralisée, le 12 avril 2000, pour une part essentielle de son contenu, sous la présidence de M. J. Chirac, M. L. Jospin étant Premier ministre. Elle avait, 22 ans auparavant, représenté une sorte de « révolution » dans les mœurs de l’administration française, puisque, selon son article 6 bis, tout document « nominatif  » - c’est-à-dire mentionnant le nom d’une personne - pouvait être réclamé par cette personne et devait de droit lui être communiqué « sans que les motifs tirés du secret de la vie privée, du secret médical ou du secret en matière commercial et industriel, portant exclusivement sur des faits qui (lui) sont personnels, puissent (lui) être opposés ». Les informations à caractère médical devaient seulement être communiquées par l’intermédiaire d’un médecin traitant. Cette communication de documents était fondée sur le respect des droits de la défense de la personne mise en cause, impliquant le droit au débat contradictoire.

La « résistance » de l’administration

On épargnera au lecteur le détail des diverses étapes de la résistance opposée à l’application de cette loi par une administration habituée plus à l’opacité qu’à la transparence depuis des siècles. Elle obtiendra ainsi du Conseil d’État, le 14 octobre 1992 l’occultation du signataire sur les documents demandés pour le cacher à la personne qu’il met en cause. Puis, le 18 novembre 1999, elle se verra reconnaître par la cour administrative d’appel de Nancy le droit... de perdre le document demandé. C’est commode quand on ne veut pas le transmettre. Mais, il faut croire que ces astuces ne suffisaient pas à assurer la sérénité de délateurs dont l’administration paraît priser les informations. C’est dans ce contexte qu’a paru la loi du 12 avril 2000 et ce nouvel article 6, remplaçant l’article 6 bis originel.

Un triple maquillage

Comme toujours, les mauvais coups sont perpétrés en cachette.
- Quel député de base a vu venir celui-ci puisque on avait pris soin de le maquiller triplement ? 1- Il était inscrit et donc perdu dans une de ces « lois fourre-tout » comme sait en voter parfois la représentation nationale ; 2- on avait donné à cette loi le noble but d’accroître la transparence dans les relations entre administration et administrés ; 3- et, surtout, on avait écrit ce nouvel article 6 de manière à le rendre incompréhensible au premier abord par un joli jeu de mots.
- Sans en avoir l’air, celui-ci a neutralisé une fois pour toutes « la malfaisance » de cette loi du 17 juillet 1978. Il faut, en effet, avoir l’œil exercé pour repérer la manœuvre imaginée par les experts en opacité administrative : un simple jeu de mots entre « intéressé » et « personne » et le tour est joué ! Ni vu ni connu, j’ t’embrouille ! Ce jeu de mots suffit à interdire toute communication d’une lettre de dénonciation à sa victime : « ne sont communicables qu’à l’intéressé, est-il seulement précisé, les documents administratifs faisant apparaître le comportement d’une personne dès lors que la divulgation de ce comportement pourrait lui porter préjudice. »

"Intéressé" et "personne", deux individus différents

Et alors ? va objecter le lecteur qui ne voit pas où est le mal, ça ne va pas empêcher la communication des documents demandés ! Oui, si "l’intéressé" et "la personne" ne sont qu’un seul et même individu, mais ce n’est pas le cas ! Qu’on relise donc attentivement le texte ! Une lettre qui met en cause une "personne" ne peut plus lui être remise à sa demande. Pourquoi ? Mais parce que la communication de cette lettre qui la dénonce, à la "personne" dénoncée, fait automatiquement apparaître à la "personne" dénoncée le comportement de dénonciation de l’auteur de la lettre ! C’est ce qu’interdit précisément l’article 6, car cette transmission pourrait porter préjudice au dénonciateur : la "personne" dénoncée pourrait, par exemple, lui demander d’en rendre compte devant un tribunal. Du coup, le fameux « intéressé » qui seul a droit, selon la loi, à la communication de cette lettre de dénonciation sans courir le risque d’un préjudice, et qui ne ne peut être personne d’autre, ... c’est l’auteur de la lettre de dénonciation ! En somme, cet article 6 introduit le burlesque dans le droit : il prive "la personne" dénoncée de la preuve d’une dénonciation dont elle aurait besoin, et autorise l’administration à fournir au dénonciateur - "l’intéressé" - un double de sa lettre de dénonciation dont il n’a pas besoin, sauf si, par imprévoyance, il n’en pas gardé copie et qu’il veut relire sa prose !

L’irresponsabilité des responsables

Cet article 6 est un bel exemple des méthodes aujourd’hui en usage pour ridiculiser le droit et ruiner les libertés acquises. Les députés pour la plupart n’y ont sans doute vu que du feu ! Les responsables interrogés, en revanche, ont tenté soit de nier en toute mauvaise foi l’analyse de cet article 6, aujourd’hui validée par la juridiction administrative, soit de justifier cette réécriture de la loi. En 2002, M. Jospin a, sans rire, défendu le progrès que représentait cette loi. Quel progrès, en effet, que de rétablir l’opacité administrative ! Il demandait même de faire confiance au Conseil d’État, en cas de contestation. Le Conseil d’État, défenseur des libertés ? Comme en 1940 quand il n’a trouvé rien à redire aux discriminations des décrets-lois antisémites ? En 2002 également, M. Chirac, lui, comme toujours, a promis de faire examiner cette analyse par un comité d’experts, pour finir par faire répondre en 2005 que la Présidence de la République n’était pas compétente en matière législative. Tu parles, Charles ! dans un régime politique où 95 % des lois sont d’origine gouvernementale ? En 2005 aussi, le président de la commission des lois du Sénat a été plus franc : il a osé soutenir joliment qu’il n’était pas « souhaitable que l’État (pût) à son tour procéder à une dénonciation » ! Auparavant, en octobre 2003, il s’était tout de même tenu un colloque au Sénat pour célébrer le 25e anniversaire de cette grande loi du 17 juillet 1978, sans que quiconque s’émût de l’opération qui, en 2000, l’avait dénaturée !

Dans un pays où la délation a été érigée en sport national sous le régime de Pétain, il n’y a pas si longtemps, - on embauchait pour traiter les lettres de dénonciation qui affluaient sur les bureaux de la milice - ne devrait-on pas, par temps de relations pacifiées, éduquer les citoyens à la responsabilité ? Il ne s’agit pas de contester le devoir de dénonciation que prescrit la loi dans des cas précis, mais de protéger le droit au débat contradictoire qui fait partie intégrante des droits de la défense. Le nouvel article 6 instaure au contraire la protection du délateur et de son irresponsabilité au détriment de sa victime. L’ouverture d’un « casier » administratif secret en est le corollaire. En faut-il davantage pour que se développe une police politique clandestine ? Les divers candidats à la présidence de la République ne devraient-ils pas se prononcer sur cette société policière qu’à l’insu de presque tout le monde, a inaugurée l’article 6 liberticide de la loi du 12 avril 2000 ? Paul VILLACH


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38 réactions à cet article    


  • senso (---.---.158.197) 13 mars 2007 11:33

    Je suis étonné de ne voir aucun commentaire sur cet article... Déjà que les media officiels n’en parlent pas !!

    Ce sujet est grave. Bravo à l’auteur d’avoir soulevé ce lièvre.

    Je transmets tout de suite cet article à mon député.


    • sys (---.---.96.226) 13 mars 2007 11:54

      Troublant en effet ! Y a-t-il déjà eu des cas avérés de refus de l’administration de transmettre de tels documents ?


      • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2007 12:50

        Bien sûr ! Dans ce cas de figure, vous pouvez faire confiance à l’administration pour appliquer la loi (le burlesque article 6), même si en d’autres circonstances elle la viole sans problème ! Ici, elle est très attachée au respect de la loi, puisqu’elle y a intérêt. La Commission d’Accès aux Documents Administratifs (la fameuse CADA), si vous la saisissez, en fait autant bien sûr. La loi, c’est la loi ! Normal !

        Et si vous voulez tenter votre chance maintenant pour avoir un document qu’on vous refuse, et que vous voulez aller devant la juridiction administrative, il faut directement saisir le Conseil d’État. Une trouvaille ! Pourquoi directement le Conseil d’État ? Parce que pour obtenir un simple document, on entend vous faire payer le prix fort : vous devez obligatoirement recourir à un avocat agréé devant le Conseil d’État et ce genre d’avocat, ça coûte très cher ! Essayez ! Paul VILLACH


      • bubbledom (---.---.88.195) 13 mars 2007 12:16

        sous l’emprise sarkosyste (et encore c’est lui faire bcp d’honneur... il faudrait dire de l’emprise des souffleurs dans l’oreillette) la France se transforme-t-elle en république bananière ? On dirait. smiley


        • jak (---.---.116.88) 13 mars 2007 12:51

          Si j’ai bien lu, il s’agit de Mrs Chirac et Jospin, ne chargeons pas la mule plus qu’elle ne peut. Cet article nous éclaire sur notre statut de citoyen aux yeux de nos élus


        • (---.---.160.154) 13 mars 2007 14:12

          Des huissiers assermentés

          Le peuple méprisé

          L’administration souveraine

          L’esprit des lois républicaines ?

          Fichier Eloi et lois ?

          Fichage bio mais trique, etc...

          http://fr.news.yahoo.com/12032007/290/revers-judiciaire-pour-le-fichier-eloi-des-etrangers.html http://www.educationsansfrontieres.org/?article4715 besoin de soutien urgentissime demain 15h Rouen TA APRF

          « De la censure et de l’information à destination du peuple... » http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=20456


          • quent1 (---.---.160.154) 13 mars 2007 14:26

            OUBLI «  France, pays des droits... du délateur »

            http://tousdesreceleurs.com/ soutien à Denis Robert

            et l’actualité de la bande dessinée

            http://www.actuabd.com/spip.php?breve1938


          • leloup (---.---.5.4) 13 mars 2007 14:30

            cet article est un ramassis de préjugés, fondé sur le fantasme habituel et bien français de la « délation ».

            la délation (je préfère le terme de dénonciation) n’est reprochable que lorsque l’information est passée à une partie ennemie (aux valeurs de la république, occupant etc...). Dans ce cas on peut pratiquement parler de trahison. Mais si dans une société démocratique on considère que la police et l’administration c’est l’ennemi, c’est qu’on se met soi-même en dehors de la société. Ensuite on peut aller voter et hurler après « les atteintes aux libertés », en réalité on s’est mis du mauvais côté de la barrière, de celui des malfrats.

            L’« horreur de la délation » n’est qu’une variante de la lacheté et une consécration de l’omerta. Laissons ça à la Sicile.

            Dans les pays anglo-saxons, nordiques, germaniques le concept n’existe pratiquement pas. On parle de « rapporter » et c’est considéré comme un acte de civisme.

            Car qu’est ce qui est rapporté ? des infractions à la loi : tricheurs aux taxes, travail au noir, activités criminelles suspectées, ivresse au volant etc...

            Cela n’a pas vraiment d’importance si beaucoup de fois c’est pour faire chier le voisin, le fait est que le voisin triche (et nous fait payer la note à tous).

            Etant donné que les tricheurs souvent peuvent devenir violents, il est normal que le rapporteur soit protégé par des mesures d’anonymat (les modalités peuvent en être bien sûr discutées). En Suède par exemple celui qui dénonce une activité contraire à la loi dans un eentreprise ou association ne peut pas être poursuivi, le journaliste rapportant non plus et surtout la seule INTENTION AFFICHEE de recherche du « délateur » entraine des poursuites pénales. Si c’était comme ça en France, les têtes auraient déjà roulé pour les frégates, clearstream et j’en passe et des meilleures.

            Par contre les systèmes par récompense ne doivent être autorisés que dans des cas spéciaux, par exemple quand on suspecte que l’appat du gain peut créer des ruptures dans le milieu criminel.

            Je suis d’accord que pour des faits mesquins (surtout quand le « délateur » est capable de faire la même chose), ce n’est pas très joli. Mais le fantasme de la délation est souvent la motivation officielle pour laisser un mec bourré partir avec sa voiture, battre sa femme et son chien en toute impunité, tricher aux allocations, taxes etc..., travailler au noir ou engager au noir, faire divers trafics douteux etc... résultant en pertes de milliards d"euros dans les caisses publiques sant compter l’exposition du public à la violence et la mort (ivresse, drogue, pédophilie)...

            en réalité « les non-délateurs » à la « morale propre » ne sont que des complices de la criminalité... qui se permettent de donner des leçons de civisme aux autres...


            • Emmanuel (---.---.3.162) 14 mars 2007 02:51

              L’article est intéressant. Il révèle que certaines décisions majeures de nos gouvernants ne sont pas médiatisées.

              Le commentaire précédent répond à l’article, avec à mon avis beaucoup de bon sens. La France n’est plus occupée par les nazis, et dans notre société actuelle (respectueuse des droits de l’homme), je ne vois pas en quoi la coopération avec les autorités est haïssable.

              Par ailleurs, dans le cas franchement caricatural du cocu qui va dénoncer l’amant de sa femme au fisc, il n’en reste pas moins que ses informations permettent de sanctioner un tricheur, quand bien même son acte n’est pas mu purement par un souci d’équité fiscale.


            • lou (---.---.186.130) 14 mars 2007 11:51

              franchement c’est bien vie dans ta bulle, et soit heureux, surtout ne refléchit pas. Je vas quand même essayer de t’expliquer en quoi la délation c’est dangereux pour tes petites fesses d’individualiste

              1° Je te dénonce pour quelque chose que tu n’a pas commis, et j’en fait une tres grande publicité dans la presse mais de manière annonyme, les procédures étatique légale de type procès sont engagé et vont accrédité ma version, et donc l’information va se diffuser entre autre dans les medias si c’est suffisement grave, même si tu prouve ton innocence, l’opinion de la masse sera faite, et je suis intouchable, puisque tu n’a pas le droit de savoir qui je suis !

              2° Un gouvernement plus restrictif est mis en place en france, quelle formidable arme que cette loi, apres tout comme tu n’a pas le droit de savoir qui t’a dénoncé, pourquoi attendre que quelqu’un te dénonce, tu es surement coupable d’avoir télécharger quelque chose d’illégal ou consulté un site dangereux, l’état poura tranquillement ecrire une lettre en interne au besoin

              3° La dénonciation, c’est l’état+moi contre toi tout seul, en fait je te reproche quelque chose mais comme je suis un lache, je me cache

              4° Même pour un fait moin grave tu n’a pas la moindre idée des enmerdes que l’état peu te faire s’il décide de vérifier tous les points ou tu pourait avoir fraudé, la dénonciation, c’est la culpabilité publique reconnu avant d’être prouvé

              Et moi qui croyait qu’en france j’etait innocent jusqu’a ce que ma culpabilité soit prouvé, en fait je suis coupable sauf si je dispose des moyens (financier entre autre) de prouver mon innocence


            • Paul Villach Paul Villach 14 mars 2007 12:40

              Merci de ce complément d’explication très pédagogique que rendent nécessaire certains commentaires. C’est un fait : nombre d’esprits sont déjà mûrs pour un régime autoritaire qui les broirera eux aussi. Ils auront juste le temps de dire, comme leurs prédécesseurs : « Je ne savais pas ! » Paul VILLACH


            • JCD (---.---.58.248) 15 mars 2007 16:40

              Article très intéressant qui démontre que des lois sont votées mais pas forcément appliquées et que ce ne sont pas les hommes politiques qui nous gouvernent (ils le croient peut-être) mais une administration ultra dominante.


            • rakasta 23 novembre 2007 11:14

              Ramassis de préjugés ? Oui, peut être. c’est vrai qu’il est facile de crier au scandale et que pouvoir signaler un comportement qu’on juge inaceptable aux autorités sans risquer de représailles de la part de la parsonne incriminée est parfois souhaitable. On peut faire 1m26 42kg, être impressionant impressionant comme une dorade échouée sur une route du midi de la france un 15 juillet vers midi dix et être quand même doté du désir de réagir à certaines choses. Donc je ne crois pas qu’on puisse parler de lâcheté pour quelqu’un qui ne désire pas qu’on sache qu’elle a dénoncé quelqu’un. Certaines personnes ont les moyens de leurs convictions... d’autres non.

              Voilà, voilà voilà...

              Bon maintenant soyons clairs sur un autre sujet : cette loi est, à mon humble et personnel avis une grosse daube digne des profondeurs de la décharge sauvage la plus proche. Parceque, arretez moi si je me trompe, l’un des concepts les plus répendus quand on parle de justice, c’est le droit de se défendre. Et je sais pas vous, mais moi j’aime bien savoir de quoi on m’accuse quand je dois me défendre. Qu’on veuille pas me dire qui m’a dénoncé, ok je peux comprendre. Mais ne pas savoir de quoi on m’accuse au juste ? Interdire l’acces au document qui vous incrimine c’est completement crétin, ça. Et en plus c’est dangereux. Enfin ce que j’en dit, moi chuis belge alors...


            • Succub (---.---.213.11) 13 mars 2007 14:48

              Merci pour cet article.

              J’ai été stagiaire pendant 4 mois à la CADA, la commission d’Accès aux Documents administratifs, c’est la petite institution qui s’occupe de juger de la communicabilité des documents administratifs lorsque l’administration ne les communique pas alors qu’elle devrait.

              Eh bien, j’avais soulevé ce fait auprès du directeur de l’Institution qui m’a dit « eh oui, c’est vrai, mais c’est la loi ». Je me souviens d’une affaire où une prof, dans une école, demandait communication d’un document envoyés aux services rectoraux sur son comportement par son directeur, sur son comportement jugé néfaste à l’égard des enfants. Eh bien, l’avis fut négatif, le document pas communiqué.

              J’avais fait remarqué que c’était une prime à la délation...

              C’est une loi à changer.


              • leloup (---.---.5.4) 13 mars 2007 15:04

                ben heureusement qu’ils ne l’ont pas communiqué. Tu t’imagines les conséquences locales si le nom du rapporteur était connu ? sauf si il a le courage de le faire ouvertement, mais tous ne sont pas des héros.

                Et bien-sûr on ne se demande pas si la plainte était justifiée ou non... on préfère « ne pas savoir ». C’est pourquoi on voit régulièrement à la télé des nénettes psychologiquement foutues entamer une procédure de viol sur des entraineurs, des profs, des animateurs qui les avaient violées 10 ans auaparavant... sans parler des curés.

                La France c’est le monde à l’envers et on prétend donner des leçons au reste de la planète...

                et on ressort toujours « l’argument Vichy », mais la guerre ça fait 60 ans qu’elle est terminée.


              • philippe delcroix (---.---.63.248) 13 mars 2007 15:40

                l« argument Vichy » sera toujours ressorti tant que la France n’aura pas été « dépaitinisée »( par rapport à l’Allemagne qui elle a été « dénazifiée »). Ne pas avoir lu complètement une page d’histoire, aussi sombre soit-elle,peut provoquer la réapparition des mêmes erreurs, même 60 ans après... Il en va de même pour l’Autriche ( toujours pas dénazifiée) et pour les Pays-Bas ( aussi collaborateur zélé et antisémite que la France pendant ces années de plomb). Il en va de même pour la guerre d’Algérie, tant que la page n’aura pas été lue, on ne pourra la tourner...


              • philippe delcroix (---.---.63.248) 13 mars 2007 15:51

                Mille excuses : « dépétainisée », incorrect aussi ? d’accord mais quoi d’autre ? dévychisisée ? décollaborateurisée ? détravailfamillepatrieisé ? démilicisée ? délavallisée ?...


              • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2007 16:10

                Grand merci de votre témoignage qui confirme mon analyse. Paul VILLACH


              • parkway (---.---.18.161) 13 mars 2007 16:20

                succub,

                dans ce cas, les fonctionnaires qui n’ont pas osé transmettre le document sont de vrais hypocrites.

                plus encore, celui qui a dénigré l’employé sans lui en parler est un lâche.

                Travaillant dans l’education nationale, je puis vous confirmer que ce genre de personnages existent bien réellement.

                La loi qui voulait protéger les dénonciateurs de pourris est mise en défaut par des fonctionnaires idiots et imbus d’eux-mêmes.


              • Eric 14 mars 2007 08:15

                Il y avait deux choix possibles.

                Le premier que je qualifierai de néo testamentaire ou de droite, pardon et oublie.... Celui de De Gaulle, vu les circonstances (occupation etc..) On juge ceux qui ont vraiment poussé et pour l’essentiel, on oublie pour pouvoir continuer à vivre ensemble. C’est celle qui a ete adoptée démocratiquement.

                Le second vétérotestamentaire : les enfants paierons jusqu’a la 7eme génération, oeil pour œil dent pour dent. On serait tente de la qualifier de position de gauche sur le plan philosophique si celle-ci n’avait pas, dans la pratique, la mémoire vraiment courte.

                Cela reste possible mais c’est dangereux. Va-t-on a quelque jours des élections se demander si il est normal d’avoir une candidate dont toute la carrière a été faite par un homme dont la campagne électoral fut en son temps financée par l’ancien secrétaire général de la police de Vichy, celui qui a surajouté aux exigences allemandes la déportation des enfants juif et leur séparation d’avec leurs parents ? (voir wikipedia).

                On ne peut que regretter que la gauche française n’ait jamais essayé d’analyser le fait que tous les responsables politiques important du régime Pétain provenaient de ses rangs. Mais si on reste fidèle à la pensée du général de Gaulle, il faut considérer que c’est son problème a elle.

                Quand a l’Algerie, certes, mais tous le monde le sait que Miterrand et guy mollet ont lache les para sur la population musulmane http://www.herodote.net/histoire01071.htm so what ?

                Bien sur il est un peu troublant que comme sous Vichy, des hommes de gauche aient pris des positions politiques qu’ils ont fait mettre en oeuvre par des nervis faschisant

                A nouveau cela signifie-til que Madame Royale ne devraitpas se presenter ? Est il interdit d’esperer que la gauche ait change ?


              • gem (---.---.117.249) 13 mars 2007 17:34

                Je suis d’accord avec leloup : c’était l’article initial qui était ambigu, et on a bien fait de le corriger. Vous imaginez le nombre de document qui mentionne le nom d’un fonctionnaire (d’un façon positive, négative ou neutre), et qui pourtant ne sont pas dans son dossier ? ? ? Même en excluant les documents préparatoires et autres documents de travail, qui étaient déjà exclus, il reste un bon paquet de trucs un peu partout, qu’on ne saura même pas rechercher. On ne va quand même pas éplucher toute la correspondance du recteur pour y rechercher tous les documents mentionnant Paul Villach

                En somme, de deux chose l’une : ou bien le document se trouve dans le dossier du fonctionnaire, et il peut y avoir accès car il est bien « l’interressé ». Ou bien le document litigieux n’est pas dans le dossier, et il ne peut pas servir contre lui, donc il n’y a pas de problème. C’est poru lamême raison que l’administration peut « perdre » un document : s’il n’existe plus, il n’y a plus de problème !

                Je vous vous venir, vous aller dire « alors le dirlo ou un autre prof peut se plaindre au recteur du comportement d’un de ses collègues, de façon éventuellement calomnieuse, sans rien risquer, sans même laisser une chance à l’autre de voir ça ? » Et oui, il peut. A condition que ça reste informel, entre lui et son interlocuteur, et sans impact sur autrui : dans le cas contraire, le document deviendra accessible à l’interessé


                • Paul Villach Paul Villach 13 mars 2007 18:38

                  Vos arguments ne sont pas convaincants.

                  1- Vous avez l’air d’ignorer que la dénonciation reste un usage très prisé en France. Un simple inspecteur d’académie, comme celui du Gard, avouait, en novembre 2000, recevoir une cinquantaine de lettres de dénonciation par semaine !!! Éric de Mongolfier, procureur à Nice, écrit dans son livre « Le dévoir de déplaire », paru en 2006, (page 300) : « Les lettres anonymes fleurissaient sur mon bureau ».

                  2- Vous paraissez ne pas savoir que ces dossiers officieux qui résultent de cet article 6 - car ces lettres sont conservées et non détruites - nourrissent le réseau d’informations que se transmettent sans cesse les divers chefs hiérarchiques, sans que les personnes mises en cause puissent savoir quoi que ce soit, et a fortiori se défendre. Toute leur carrière peut en être discrètement affectée à leur insu puisque des préventions peuvent ainsi être nourries sur la base de ragots.

                  3- L’article 6 bis de la loi de 1978 permettait le débat contradictoire. Pourquoi a-t-il été abrogé ?

                  4- Il n’entre pas dans l’intention de mon article, je l’ai précisé, de contester le droit de dénoncer ; c’est même en certains cas un devoir. Il s’agit seulement de protéger le droit de toute personne mise en cause de se défendre. Et la première condition - « L’affaire Dreyfus » l’a illustré jusqu’à la caricature - c’est d’avoir connaissance des faits dont on est accusé et des personnes qui accusent ! Ceci est un principe démocratique intangible.

                  5- Mais, je vous l’accorde, on peut préférer le mode de vie tyrannique : nombre d’exemples historiques en montrent les charmes, à condition d’être du côté du manche. Paul VILLACH


                • gem gem 14 mars 2007 09:51

                  1 la fréquence et l’importance de la dénonciation est sans objet en l’occurence. Les lettres anonymes non plus d’ailleurs ; dans mon administration on les jete, parfois après les avoir lu quand même, parfois même pas.

                  2 les dossiers officieux, comme leur nom l’indique, sont sans valeur administrative. J’en est tenu un moi-même, pour stocker les documents concernant un fou (léger et intermitent), pas pour lui nuire, mais au contraire pour le protéger car il écrivait vraiment des c..neries énormes qu’on devait conserver (vu qu’il les envoyait en RAR) mais qui, dans son dossier, aurait du motiver des décisions calamiteuses pour lui. Vous ne serez jamais blamé ou accusé à cause d’eux. Vous êtes manifestement un homme de l’écrit, ce qui vous amène à grandement sous-estimer la mémoire orale : la « réputation » d’une personne affecte bien plus sa carrière que n’importe quel dossier officieux, et de façon bien plus tranchée et nuisible. Et mon petit doigt m’a dit que de toute façon la carrière d’un enseignant était basé à 90% sur le résultat de sa première inspection, qui fixe sa note de base qui progresse ensuite de façon marginale et automatique...

                  3 et 4 débat contradictoire ??? sans objet quand l’administration à elle-même décider de dénier toute valeur à un document. Rien à voir avec l’affaire Dreyfus.

                  5 hors sujet et vaguement injurieux... je préfère le classer dans votre dossier officieux, dans votre propre intérêt :-P


                • Paul Villach Paul Villach 14 mars 2007 13:02

                  Merci de confirmer par vos dénégations mêmes l’analyse de mon article.

                  Une administration ne doit pas seulement compter sur l’honnêteté des agents qui la composent. Trop d’occasions se présentent pour qu’ils transigent avec elle. Des règles doivent donc les encadrer, qui les dissuadent d’y renoncer.

                  Parmi ces règles, le respect des droits de la défense avec le droit au débat contradictoire qu’ils impliquent, est primordial. Car - si vous avez lu Montesquieu et « L’Esprit des lois » - la loi du pouvoir est de toujours s’étendre tant qu’il ne rencontre pas d’obstacle à son extension : seul le pouvoir arrête le pouvoir. Paul VILLACH


                • fracat (---.---.130.112) 13 mars 2007 17:40

                  Merci mr leloup de cette mise au point ! denoncer un coupable est effectivement un acte civique . Ceux qui ne sont pas d’accord seraient, selon leur conception, capable de proteger un individu coupable d’un délit de fuite ,par exemple, en ne dénonçant pas ce comportement. Il faut évidemment voir là les conséquences du sport favori d’un grand nombre de français lors de la guerre ,la dénonciation le plus souvent calomnieuse de son prochain à l’ennemi et souvent aussi de manière anonyme.


                  • (---.---.47.14) 13 mars 2007 18:41

                    Dénoncer un horticulteur qui donne une recette bio pour soigner les arbres est un acte civique.

                    Il faut peut-être voir le contexte et certaines lois avant d’avancer ce genre de ramassis déplorables.

                    Tuer un animal pour sa viande sans passer par un vétérinaire = Interdit par la loi francaise

                    Donner sa recette d’engrais bio, ou de soins des plantes bio = Interdit par la loi francaise

                    Et j’en passe...


                  • lou (---.---.186.130) 14 mars 2007 11:57

                    denoncer un coupable est effectivement un acte civique

                    Bien sur et si en plus je peu le faire de manière veule pleutre et annonyme c’est encore mieux

                    Ce qui est un devoir c’est d’avoir assez de jugement pour etre capable de dicerner un crime qui doit etre condané d’une dérive mineure qui est de la responsabilité de chacun


                  • lou (---.---.186.130) 14 mars 2007 12:00

                    certain propos ecrit dans ces commentaires sont pour moi entre la joyeuse bétise et le dangereux manque de culture

                    Une loi n’est pas dangeureuse a un moment M, mais il s’agit de s’assurer qu’elle est capable de deffendre les valeur francaise

                    La fraternité en fait partie !


                  • daniel (---.---.176.72) 13 mars 2007 20:50

                    La France est tout de même la pays du « Canard enchainé » une feuille à scandales , nourrie de délations diverses, de calomnies et de rumeurs orduriéres... Ironique de constater que les lecteurs de ce torchon sont les 1ers à crier au loup « délateur » !

                    La France a toujours eu un probléme avec le civisme....Dénoncer le voisin qui martyrise ses gosses ou celui qui se fait du lard avec son Rmi et travaille au noir, ça pose probléme au Français moyen....Alors comme il a du mal à assumer il dénonce par lettre anonyme...

                    Complexe de Judas ???

                    Il ne faut pas oublier qu’en 1 mois de Libération à Paris il y a eu 2 fois plus de lettres de dénonciation qu’en 5 ans d’occupation en France....Et au total , toutes proportions gardées, pas plus de dénonciations qu’au Danemark ou en Belgique...

                    Quant aux lois « liberticides » , arrêtez ! le fascisme est déja passé ! Entre les lois Gayssot, Taubira, les lois anti-homophobes , anti ceci , anti cela, jusqu’à mettre en prison pour de longues périodes des gens pour la seule teneur de leurs propos ....


                    • (---.---.43.207) 18 mars 2007 11:31

                      Vous oubliez la LCEN, loi Perben, loi sarko sur la délinquance, le Dadvsi, le CNE, la LIL, Le projet de labellisation de la presse... Et j’en passe.


                    • Eric 14 mars 2007 07:45

                      Interessant, surtout avec le commentaire de lelou qui complete bien l’article. Manque peut etre une analyse politique.

                      Quand vous precisez « sous la Presidence de Chirac »j’imagine que c’est par souci de symetrie ? En periode de cohabitation, le President n’a aucun role reel dans ce domaine. Le fait qu’un premier Minsitre socialiste cree une loi liberticide pour le citoyen afin qu’il soit un peu plus a la merci des fonctionnaires, en revenant sur une loi de la droite liberale qui au contraire elargissait leur droits et leur defense meriterait quelques commentiares. Est ce un hasard ? Une erreur historique ? Une tendance naturelle des uns et des autres ?


                      • gérard93 (---.---.11.15) 14 mars 2007 20:13

                        Quand je prends ma voiture je prends systématiquement mon appareil photo numérique et mon épouse prend systématiquement avec l’appareil numérique les chauffards commettants des infractions, feux brûlés, franchissements de ligne continus etc, et je vais les porter aussi sûrement à la gendarmerie du coin en déposant plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, souvent les gendarmeries ne veulent pas enregistrer mes plaintes celà ne m’arrêtera pas, il faut dire que j’ai perdu 2 enfants a cause d’un chauffard, décédés en pleine jeunesse a cause de ce genre de comportements .

                        Suis-je un délateur pétainiste ? un délateur négatif ou un délateur positif ? Mon but étant depuis ce drame que les chauffards soient punis et surtout essayer de neutraliser le plus possible ce genre de comportements afin d’éviter que d’autres familles vivent cette même tragédie. Comment peut-on appeller mes agissements ? délation,prévention,vengeance ? merci de me répondre


                        • Paul Villach Paul Villach 15 mars 2007 09:50

                          Ne faites pas d’erreur sur l’objet de l’article. Dénoncez qui vous voulez pour des motifs qui vous apparaissent légitimes. Mais il faut que la personne dénoncée ait accès à votre lettre de dénonciation pour, dans un débat contradictoire, faire valoir sa version des faits. Or, c’est ce qu’interdit désormais l’article 6 qui a remplacé l’article 6 bis de la loi du 17 juillet 1978. Paul VILLACH


                        • slide 5 juillet 2007 12:10

                          Je n’ai pas encore eu ce malheur, je n’ai pas encore d’enfant, mais effectivement l’inactivité coupable des pouvoirs publics sur certains agissements contraire au code de la route m’émeut tous les jours, surtout ceux où, lors de trajets de moins de 10km, j’ai pu constater de visu les infractions quotidiennement répétées de conducteurs qui, si j’avais été consciencieux et investi de pouvoirs le permettant (les deux semblant rarissimement concommitants en France), eussent perdu jusqu’à 18 points de leurs permis de conduire par jour...

                          On s’éloigne du sujet d’origine, mais c’est LE domaine sur lequel, au nom des morts si nombreux sur nos routes, la délation devient une nécessité vitale.

                          Et non, l’« oubli » d’un clignotant n’est jamais anodin. Il y a mise en danger d’autres véhicules, de piétons, que la flemme de bouger un doigt ne saura JAMAIS justifier.


                        • Catherine (---.---.211.144) 15 mars 2007 03:00

                          BRAVO ! votre article est absolumment remarquable...pour info, un candidat relaie vos propos, malheureusement il est « virtuel ». Il s’agit du héros politique de la BD « Elysée République »


                          • frédéric27 (---.---.195.195) 15 mars 2007 17:54

                            Toujours cette rengaine sur la délation comme sport national. La surveillance systématique de ses voisins, de ses proches... et son corollaire, la délation, étaient dans la nature même des régimes totalitaires : les dénonciations pour différents motifs (des activités politiques aux « moeurs jugées trop légères ») étaient courantes dans l’Allemagne hitlérienne,l’Italie fasciste, dans les pays de l’est sous régime communiste (voir ce qui se passe actuellement en Pologne) et même dans l’Espagne de Franco, les franquistes n’arrivant plus à « traîter » toutes les lettres de dénonciations de républicains. En revanche (et heureusement), aujourd’hui, aucune « bonne conscience » ne se permet dans ces pays de mettre à l’index tout un pays, tout un peuple. Sauf en France, où on voit ressurgir régulièrement ces adeptes du vrai, du seul sport national : la « bonne conscience » pratiquée à grande échelle, quotidiennement, frénétiquement et si bien, si facilement partagée. Car, c’est bien connu, « l’enfer, c’est les autres ». Nous voilà rassurés : si, un individu s’avisait à jouer les apprentis dictateurs, nous aurions tellement de ces braves gens pour prendre le maquis. Tout compte fait, cela m’inquiète tout de même un peu quand je repense à cette profonde humilité des « justes » et des résistants lorsqu’ils parlent de leurs actes pendant la seconde guerre mondiale. Et puis, c’est un peu étonnant, ces personnes déplorant les lettres de dénonciation, tout en n’hésitant pas à recourir, à l’occasion, à la violence verbale, si courante dans les « forums ».


                            • gérard 93 (---.---.117.140) 16 mars 2007 13:02

                              Merci à l’auteur de m’avoir répondu et j’en profite pour le remercier pour son article qui est exellent aussi ; Il est bien entendu que j’approuve votre réponse « Mais il faut que la personne dénoncée ait accès à votre lettre de dénonciation pour, dans un débat contradictoire, faire valoir sa version des faits. Or, c’est ce qu’interdit désormais l’article 6 qui a remplacé l’article 6 bis de la loi du 17 juillet 1978. Paul VILLACH »

                              Il me semble que c’est le moins que je puisse faire assumer mes accusations afin que l’accusé puisse se défendre ce qui me paraît normal nous sommes tout a fait d’accord. Cordialement,


                              • luklamainfroide 13 juillet 2007 12:17

                                POUr ceux qui veule un éta policier et bien il vont etre servi ce pays la toujour été mais jamais a ce point la ,hiel er président !

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