• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Il faut renforcer l’Euro et non le supprimer

Il faut renforcer l’Euro et non le supprimer

Cette lettre ouverte sur l'Euro s'adresse principalement aux électeurs du Front National et... à Marine Le Pen elle-même. De manière républicaine, sans esprit de polémique et de manipulation politicienne. Car ne pas être d'accord sur certaines choses ne doit pas empêcher le dialogue, le débat puis l'évolution vers un concensus sur d'autres points. L'Euro en est un des exemples urgents. Il en va de l'avenir de l'Europe et, par retombée, de l'avenir de la France.

Pas d'accord avec Marine Le Pen et ceux qui (à droite et à gauche) veulent, comme elle, "jouer aux plus malins" avec la monnaie en préconisant de sortir de l'Euro et d'instaurer la dévaluation concurrentielle.

Si chacun des 28 pays retrouvant sa monnaie nationale fait pareil, je vous laisse imaginer ensuite l'Etat de l'Europe !!!

Les Européens ne doivent surtout pas avancer en ordre dispersé au risque de laisser les petites nations se faire financièrement massacrer. (Car avec le taux d'intérêt que propose le marché actuellement pour la Grèce, on peut objectivement parler de massacre).

LA SOLUTION ?

1°) Création d'une véritable banque fédérale européenne capable de faire jeu égale avec la Fed américaine, capable de contrer les organismes spéculatifs et... capable de prêter sur 20 ou 30 ans. On prête bien sur 20-25 ans pour une simple maison. Pourquoi ne pas faire pareil pour un pays en faillite acceptant de mettre de l'ordre et de revenir dans le giron de la bonne gouvernance ?

Je ne vois d'ailleurs pas de possibilité de restructuration et de relance de l'économie grecque avant un long processus de réformes et de financement d'investissement étalé sur moins de 20 ans. En réclamant un remboursement trop précipité, sur 3 ou 7 ans par exemple, on fait comme autrefois en Argentine ou ailleurs, on casse économiquement (puis socialement) un pays. D'où, je ne cesse de le répéter et j'insiste là dessus, une banque centrale européenne doit être conçue en vue d'une capacité à faire des prêts (conditionnés bien entendu) sur 20 à 30 ans.

2°) Un jour, lorsque les esprits seront prêts, un fonds européen d'investissement en DTSL se mettra en place pour l'investissement, la recherche et faciliter la création des emplois futurs. (Droit de Tirage Spécial Local = reconnaissance de dette sur investissement pour grands travaux, non exportable, non transformable en Euro ou autre monnaie, non inflationniste car non utilisable pour les salaires, revenant à terme, progressivement et automatiquement dans les caisses de la Banque Fédérale via les diverses taxes et prélèvements obligatoires). Ce projet de "monnaie d'investissement" DTSL a déjà 25 ans et risque de ne jamais voir le jour s'il y a éclatement du "socle de confiance" via la "monnaie de consommation" Euro.

Pour faire court et plus compréhensible, je vais utiliser l'image d'une légion romaine en difficulté (Cette légion représentant à la fois l'Europe et l'Euro).

1° solution du chacun pour soi :

Chaque soldat tente de sauver sa peau en courant de son propre côté (retour aux monnaies nationales et aux dévaluations compétitives avec arnaques internationales mutuelles en série sur le plan monétaire et financier, instabilité générale et montée des coûts au niveau du change et des échanges commerciaux, au dépend du pouvoir d'achat des citoyens incapables de tous devenir des experts en spéculation sur les SICAV monétaires pour préserver leurs économies et fonds de pension). Les cavaliers ennemis et leurs flèches (la spéculation) les descendront un par un. Cette ère de "barbarie monétaire" préconisée par Marine Le Pen, l'extrême gauche et quelques notables au sein de "l'UMPS" risque de s'installer, si l'égoïsme national se développe et prévaut en France et en Europe.

2° solution unitaire et solidaire :

Les soldats malmenés se serrent les coudes en se faisant confiance mutuellement (Euro en système actuel), font front de leurs boucliers de bon sens (aide "conditionnée" étalée sur 20 ans aux pays affaiblis).

Mais ils font aussi preuve d'imagination pour sortir de l'étau ennemi en avançant ensemble, de manière ordonnée, solide, inventive, constructive, déterminée (via future Banque Fédérale Européenne, DTSL, politique de recherche, gros travaux collectifs, rapatriement partiel d'emplois, etc.).

Pour cela, il est nécessaire de bâtir une véritable gouvernance européenne...

...dont la Libye a montré, hélas, la désastreuse inexistence !

il est vrai que Bruxelles a "assumé"(- ?-) la présidence de l'Europe sans être capable de mettre en place son propre gouvernement national Belge.

Preuve que l'éclatement progressif de l'Europe peut-être vécu sereinement. A l'opposé du traumatisme Yougoslave, la Tchécoslovaquie a éclaté pacifiquement comme menacent de le faire la Belgique, l'Espagne et le Royaume "Uni" (via indépendance de l'Ecosse). Comme on peut également dépérir et mourir sereinement dans un vieux lit encore confortable. Comme pour les feuilles et les branches d'un arbre majestueux en train de vieillir et de mourir. Ceux qui préconisent l'éclatement de l'Europe ne proposent en fait rien d'autre que le déclin, le dépérissement puis la mort politique et économique de l'Europe.

Pour quel profit ? Le retour aux régions ethniques divisées ? (comme le préconisent le sulfureux programme régionaliste réactionnaire des "Verts"). La France ensuite divisées en tribus gauloises incapables de s'organiser (puisqu'ayant perdu l'habitude de le faire), entredéchirées à terme entre corses, bretons, occitans, alsaciens, etc. ? Puis, à terme, des régions non solidaires, envahis progressivement une par une et occupées par des civilisations non moins meilleures mais plus fortes, moins décadentes, moins suicidaires ?

Certes, la 2° solution de l'effort collectif proposé est pleine de difficultés et d'inconnues.

Mais préconiser la débandade indépendantiste et dévaluationniste du chacun pour soi contient, hélas, bien trop de certitudes historiquement et catastrophiquement démontrées (franc, mark, kopek, etc.).

Alors, voulez-vous vraiment détruire le peu de cohésion que nous avons avec l'Euro ?

Ou bien consentez-vous, rationellement, courageusement et conditionellement à changer d'avis ? C'est-à-dire oeuvre au renforcement et à une meilleure gestion de cette récente, tardive et indispensable cohésion ? C'est à dire avec le soucis impératif de combattre l'inflation interne ou importée, mais AUSSI... ...avec le soucis conditionnel de forger progressivement un espoir collectif, une âme et un idéal européen, de développer la" véritable éducation", la recherche, la création d'entreprises et d'emplois en Europe et en France ?

Certes, il faut beaucoup de grandeur, de sagesse et de force pour changer d'avis. C'est même quasi impossible en pleine campagne électorale. Mais comme l'a dit l'un de nos illustres chefs d'Etat, impossible n'est pas un mot français. Objectivement, maintenant, après sage réflexion, en dépassant les clivages partisans, entre républicains de bonne volonté soucieux de l'avenir de nos enfants, ne pouvons-nous pas travailler dans la voie du renforcement conditionnel (c'est-à-dire "sociétal" : au profit de la société) de l'Euro. Républicains (y compris de l'extrême gauche, du Front de gauche et du Front National), qu'en pensez-vous ? Marine, (sans piège politicard, sans chercher à vous gêner et vous manipuler) cette nouvelle approche "conditionnelle" ne mérite t-elle pas une réfexion puis une réflexion républicaine collective ?


Moyenne des avis sur cet article :  1.53/5   (75 votes)




Réagissez à l'article

32 réactions à cet article    


  • chapoutier 8 août 2011 10:48

    les verts ont la prétention de se réclamer de la démocratie parait-il.
    que faites du votes des français contre la constitution européenne, contre Maastricht etc etc.
    Zut, je n’aurai pas du m’exprimer puisque ce texte est réservé au fn


    • kiouty 8 août 2011 11:01

      Ben pour les européistes, être pour la démocratie c’est être pour l’Europe, et être contre l’Europe, c’est être contre la démocratie. Comme d’habitude, rien de nouveau.


    • NEPNI NEPNI 8 août 2011 17:08
      Eva Joly n’est pas démocrate, le mot de trop : « L’arrogance des Irlandais »

      http://www.youtube.com/watch?v=xnlk8NmvXxY


    • kiouty 8 août 2011 11:00

      D’où, je ne cesse de le répéter et j’insiste là dessus, une banque centrale européenne doit être conçue en vue d’une capacité à faire des prêts (conditionnés bien entendu) sur 20 à 30 ans.

      OK, et une fois les 30 ans passés, et la dette européenne qui atteint 100% du PIB, on fait quoi ? On recommence avec les mêmes en ayant relancé la machine a création de pseudo-richesse pour quelques décennies, en nous sauvant nous mais en plombant les générations futures ? Très raisonnable. Très vision à long terme, bravo !

      je vais utiliser l’image d’une légion romaine en difficulté

      Bof, les économistes font ça à longueur de temps, utiliser des analogies foireuses pour expliquer des choses qu’au fond, pas grand-monde ne maitrise réellement.

      Ceux qui préconisent l’éclatement de l’Europe ne proposent en fait rien d’autre que le déclin, le dépérissement puis la mort politique et économique de l’Europe

      C’est exactement ça qu’on veut : la mort de l’Europe néo-libérale qui asphyxie les peuples au profit des dividendes et de la finance.

      La France ensuite divisées en tribus gauloises incapables de s’organiser (puisqu’ayant perdu l’habitude de le faire), entredéchirées à terme entre corses, bretons, occitans, alsaciens, etc. ?

      Madame Irma est de retour, elle annonce l’apocalyspe. Bref, pas crédible, les prévisions catastrophistes. On peut en faire dans tous les sens, ça ne sert à rien de spéculer et d’extrapoler de la sorte.

      Mais préconiser la débandade indépendantiste et dévaluationniste du chacun pour soi contient, hélas, bien trop de certitudes historiquement et catastrophiquement démontrées (franc, mark, kopek, etc.).

      En même temps, c’est pas parce qu’on a souligné dans le texte que ça prouve que c’est vrai, argument qui mériterait le seul développement intéressant de tout l’article, mais c’est raté.
      Et pour cause, ces fameuses preuves seraient difficiles à trouver. Et il y a une brassée de contre-exemples, type Argentine ou autres pays d’Amérique latine. Sans compter que partout ou les préceptes néo-libéraux ont été appliqués consciencieusement sous la joug du FMI, la catastrophe pour les peuples est patente (Russie, Afrique du Sud, Irak...).

      Alors, voulez-vous vraiment détruire le peu de cohésion que nous avons avec l’Euro ?

      Euh, c’est une vraie question ? On va argumenter dans le registre de l’émotionnel bidon ? C’est tout ce qu’on a à proposer ?

      avec le soucis conditionnel de forger progressivement un espoir collectif, une âme et un idéal européen, de développer la" véritable éducation", la recherche, la création d’entreprises et d’emplois en Europe et en France ?

      Le rêve des pères fondateurs a été kidnappé en route par les idéologues néo-libéraux, au cas ou vous ne vous en seriez pas rendu compte. L’éducation nationale est sabotée et coule lentement mais surement, ainsi que la sécu, au profit d’une santé et d’une éducation privatisées, comme le veulent les néo-libéraux.
      Vaut mieux tout casser et refaire ensuite sur des bases saines, à mon humble avis.

      Certes, il faut beaucoup de grandeur, de sagesse et de force pour changer d’avis. C’est même quasi impossible en pleine campagne électorale. Mais comme l’a dit l’un de nos illustres chefs d’Etat, impossible n’est pas un mot français. Objectivement, maintenant, après sage réflexion, en dépassant les clivages partisans, entre républicains de bonne volonté soucieux de l’avenir de nos enfants, ne pouvons-nous pas travailler dans la voie du renforcement conditionnel (c’est-à-dire « sociétal » : au profit de la société) de l’Euro. Républicains (y compris de l’extrême gauche, du Front de gauche et du Front National), qu’en pensez-vous ?

      En gros si on est d’accord avec vous, on est sage, grand et fort, sinon, par inversion, on est idiot, petit et faible.
      Bof.


      • rastapopulo rastapopulo 8 août 2011 18:50

        C’est les 30 glorieuses qui ont apporté la paix et la prospérité avec plan industriel, loi anti-finance folle ET Europe des nations.

        L’UE = interdiction de plan industriel (pour faire plaisir aux pays des 30 glorieuses qui garderont toujours leur avance), annulation des lois anti-finance folles (pour affaiblir les nations et faire plaisir aux maniaques de l’européisme) et le nivellement par le bas.


      • jluc 8 août 2011 11:38

        Il faut renforcer l’Euro et non le supprimer
        Cette lettre ouverte sur l’Euro s’adresse principalement aux électeurs du Front National et... à Marine Le Pen elle-même. De manière républicaine, sans esprit de polémique et de manipulation politicienne.

        REMY Ronald, vous êtes nul en techniques de propagande. Dès les deux premières phrases on a compris votre message :
        " Ce sont les gens du FN qui veulent supprimer l’euro – Ceux qui veulent sortir de l’euro sont des fachos ! ".

        Plus Gros, n’ya pas ! Faudrait quand même pas prendre les gens pour des cons.


        • Nozko 8 août 2011 14:15

          Belle démonstration sur cette amalgame omniprésent dans les médias, la programmation neuro-linguistique ne fonctionne pas toujours, heureusement.


        • Piotrek Piotrek 8 août 2011 15:03

          Et bien, pour le FN la solution la plus évidente est toujours la meilleure, justement car elle est la plus simple à comprendre. Le couple immigration-chômage ne fait plus recette fallait trouver un autre truc simple et vendeur parfumé au nationalisme qui résoud tout.

          Je crois que personne, hormis les titulaires du brevet de secourisme économiquene peuvent prétendre aux conséquences positives ou négatives du couple sortie de l’Euro + dévaluation. On a peut-être aussi beaucoup à perdre, mais sur les conséquences perverses possibles... Silence radio ! Ca c’est du FN tout craché aussi. D’ailleurs pourquoi ne pas servir le flan à toute l’Europe entière, on met les boches le dos au mur et « devaluazion ! » car de toute facon d’ici peu, personne ne pourra rien leur acheter de toute facon.
          En plus le « mal » de l’Euro est déjà fait. Vous m’avez l’air bien optimiste de croire que supprimer l’Euro défera les divers maux dont il est responsable. Le café (importé)au bistrot du coin ne va pas devenir moins cher (la chicorée devrait cependant faire un retour en force)

          De Gaulles croyait qu’en créant l’Europe on metterait les Etats-Unis économiquement au pas, hé non, ils ont dévalué comme des skieurs. Et maintenant la solution c’est de faire comme eux ?


        • non666 non666 8 août 2011 11:48

          Apres avoir ricané de l’effondrement du communisme, dans un monde ou le choix se limitait a etre du coté de l’Urss et etre du coté US, les principaux vassaux du liberalisme sans frontière, sans limite et sans les peuples ne veulent pas sombrer avec le systeme qu’ils ont mis patiemment au point , depuis 60 ans.

          Chaque pas qu’ils ont fait dans la direction d’un monde divisé entre Etats-Holding ou paradis fiscaux et etats usines ou sont stockés les esclaves doit et-re preservé.

          1) L’endettement des Etats envers les banques privées , mis en place chez nous par Pompidou, l’ancien employé des Rottschild doit etre sacralisé.
          Tout retour arriere vers une banque centrale nationale ou meme un systeme de banque centrale depen,dant du controle des peuple doit etre diabolisé, combattu, ringardisé, coute que coute.

          2) Un Euro qui est une confiscation du pouvoir souverain de battre monnaie, non pour le tranferer des Etats nations composants l’Europe vers une banque centrale DES peuples d’Europe mais au contraire vers une banque independante de tous pouvoirs (sauf de celles des oligarchies finacieres...) doit etre pérénisé, au moment ou sombre le navire.


          3) On re-invente les DTS, les droits de tirages speciaux , qui ne sont, rappelons le au bon peuple, qu’une des inventions des etats unis pour eviter LEUR faillite, à la mort de Bretton wood...
          L’engaement que les etats unis avaient pris , a cette epoque , etait de reduire LEUR DETTE en echange DU SOUTIEN DE TOUS LES PAYS PARTICIPANTS AU FMI , à la sauvegarde du dollar.
          Le deal etait : chaque pays pays participant au commerce mondial touchera des DTS, en proportion de sa participation au commerce mondial qui ne seront emis qu’en proportion de l’augmentation du commerce mondial....
          MAIS, la contrepartie etait que TOUS les pays acceptait l’EXISTANT, c’est a dire , la monnaie de singe emise massivement du debut à la fin de Bretton Wood, ce qui constituait de toute evidence une enorme bulle speculative.


          Or tout ceci s’effondre car AUCUNE des promesses n’a été tenues par les etats unis, au contraire, et que non seulement leur dettte ne s’est pas attenué mais a augmenté de façon exponentielle.
          A ceci il faut rajouter que la FED dissimùule depuis 10 ans ses emissions en cash et qu’il manque quelques TRILLIONS de dollars qui ont disparu depuis 1990 et dont on a fait semblant de ne rendre compte en 2001, une première fois....juste à la veille du 11 septembre.

          L’attaque sur les etats europeens (les PIGS c’est a dire Portugal, Irlande, Grece, Spain) ne sert qu’a nous forcer la main pour accepter une solution de fusion EURO-Dollar sur le thème : nous sommes tous dans la meme merde, trouvons une solution ensemble.

          Apres nous avoir forcé à les sauver, les banques aimeraient que de ce soient les peuples qui gardent la dette representative de leurs pertes pour mieux nous asservir en nous imposants les « bonnes solutions » de gestion qu’elles souhaitent.


          • Talion Talion 8 août 2011 12:25

            Bah !... Ça ne sert à rien d’essayer d’ouvrir les yeux des moutons... J’ai perdu mon temps à le faire au sein de mon entourage proche et ceci sans le moindre résultat...

            C’est pas que les gens sont cons, c’est juste qu’ils sont incapable de remettre le discours officiel et leur paradigme en question tant que le frigo est plein, que les factures sont payées et qu’ils ont des places au prochain match de foot.

            Tant qu’ils ne se seront pas mangé un mur qui les aura aidé à ouvrir les yeux (genre une mort tragique dans la famille et dans le même temps leur groupe d’« amis » qui les laisse tomber comme de grosses merdes face à l’adversité), il n’y aura rien à faire !... Autant pisser dans un violon, ce sera plus constructif...

            C’est ainsi... Le monde dans lequel nous vivons est une mascarade ne reposant que sur les apparences et le faire-paraitre... Tant que les illusion tiennent, c’est que tout va bien... Peu importe que le fruit soit pourri à l’intérieur, dès lors que l’aspect extérieur est OK, personne ne trouve rien à y dire.

            Le seul moment ou la masse va enfin ouvrir les yeux, ce sera le jour ou ils ne pourront plus retirer du fric au distributeur parce que les banques auront fermées afin de tenter de prévenir le crash.
            C’est sûr que là d’un seul coup ça va leur faire tout drôle...

            Tel que je le vois, la fin de cette tragi-comédie peut se présenter de deux manières :

            1-Nos responsables politiques, financiers et industriels seront menés à l’échafaud par la foule en colère qui au passage va leur cracher dessus avant d’aller tondre celles et ceux qui ont fait de la « collaboration horizontale » (un certain nombre de demeures familiales risquent alors de cramer avec leurs résidents à l’intérieur après lynchage du maitre de maison).

            2-L’Europe et l’Amérique du nord seront immolés dans le grand bûcher de la guerre (savoir si elle sera civile ou pas est une autre question).

            Quoiqu’il en soit, le sort de notre oligarchie est d’ores et déjà réglé !... Seulement comme dans la danse macabre ils continuent pour l’instant de danser sans prendre conscience du fait qu’ils ont déjà un pied dans l’abîme alors que l’autre est posé sur une peau de banane.

            En fait quand on y réfléchit, c’est presque drôle de voir ce monde foncer droit dans le mur en klaxonnant...  smiley 


          • pingveno 8 août 2011 15:39

            Ça ne sert à rien d’essayer d’ouvrir les yeux des moutons...

            Eh oui, d’autant plus qu’une fois encore, aucun commentaire de l’auteur dans la file de discussion, il est visiblement là pour nous faire perdre notre temps...


          • REMY Ronald REMY Ronald 8 août 2011 17:57

            Bonjour « NON666 ». 
            Nous sommes d’accord sur un certain nombre de points d’analyse.
            Mais il ne suffit pas de critiquer (magistralement du reste, félicitation).
            Il faut aussi PROPOSER.
            C’est un travail ingrat que je connais trop bien, surtout avec des politiciens qui n’écoutent pas, ou peu, ou trop tardivement et de manière incomplète, voire en détournant et orientant de manière contre-productive des propositiosn initiales. Nous avons des exemples précis type « CPE » à donner. Ce sera pour plus tard.
            Pour revenir aux propositions, il y a plusieurs niveaux, dont ceux-ci :

            1°) L’EURO

            Une monnaie commune (récente et fragile) a le mérite d’exister (thème du mérite à développer ailleurs faute de place). L’Euro est une « monnaie de consommation » qu’il faut renforcer et mieux gérer, face au Dollar et aux spéculateurs. Mais la Banque Centrale Européenne ne doit pas uniquement contrer l’inflation (certes indispensable) mais muter institutionnellement pour permettre AUSSI l’avènement d’une « monnaie de production », en vue de dynamiser l’éducation nationale (largement incomplète), la recherche, la création d’entreprise et d’emplois. (thème de cette innovante « monnaie de production » -DTSL- à développer ailleurs faute de place).

            Nos Gouvernements ont préféré aider massivement en priorité les banques sans leur imposer les indispensables conditions. Et maintenant, les caisses sont vides pour aider les Etats eux-mêmes, les éventuels grands projets industriels et sociaux ainsi que les citoyens. Tous ces gouvernements vont payer très chers leur aveuglement et leur médiocrité politique depuis trois ans (ou depuis 30 ans)

            2°) REGULER LA SPECULATION :

            Et oui, nous y voilà, le mal est là. Nous l’avions dénoncé dès 1990 et « commis » un livre dès 1993 dénonçant cet immense basculement du système mondial vers une spéculation effrénée, sans âme, sans boussole, capable de tout détruire sur son passage (page 17 à 34). Nous avions prédit cette crise qu’aucun gouvernement n’a vu venir, ni aucun parti (et encore moins les « Verts »).

            Nous disions à l’époque que la moitié des moyens financiers était orientés vers la spéculation et non vers l’économie réelle. Ce que nous trouvions scandaleux. En vain. Car lors de l’effondrement de 2008, certaines banques avaient plus de 90% d’actifs centrés sur la spéculation !
            Nous avions également proposé des solutions. Solutions qui demeurent d’actualité. On nous a répondu régulièrement qu’il est impossible de réguler la spéculation. Les électeurs décideront un jour d’écarter les élus les plus défaitistes et passifs, au profit de futurs élus « interventionnistes ».

            3°) RESTAURER L’AUTORITE POLITIQUE

            L’autorité politique doit être restaurée dans un certain nombre de domaines, notamment sur cette finance dérégulée qui déborde de tous les côtés et saccage les pays un par un au lieu de les développer. Regardez les conséquences de l’actuelle spéculations sur les produits agricoles qui fait monter artificiellement les prix. Des pauvres ayant du mal à acheter leur alimentation, des famines d’un côté, et de l’autre, des « costumes-cravates » derrière un ordinateur qui jouent au « casino mondial ». Même lorsque les spéculateurs dorment ou jouent au golf, les milliards continuent d’être gérés (d’être « joués ») par des ordinateurs savamment programmés, devenus quasi autonomes. Des « jeux vidéo-financiers » qui génèrent des milliards de sauterelles spéculatives dévalant sur tel ou tel pays affaibli, incapable de supporter tout seul cet immense pression mondialisée (d’où l’indispensable et « conditionnelle » solidarité entre banques centrales pour la Grèce et d’autres pays).

            4°) BRISER LE CERCLE DE LA COMPLICITE :

            Nous avons démontré que nous étions TOUS complices de ce système qui dévore la planète. Du moins tous ceux qui bénéficient d’un salaire, d’une assurance vie, d’un fond de pension, d’une caisse de retraite, d’un placement quelconque (en prévision des mauvais jours ou simplement pour nos enfants). Tous ceux qui ont un placement veulent toucher le maximum de revenus de ce placement. Et bien entendu, rares sont ceux qui veulent savoir comment sont obtenus ces gains. Une célèbre porte parole d’extrême gauche était elle-même cadre dans une de ces grandes banques complices.

            Nous préconisons un nouveau type de gouvernement, ayant le courage de siffler la fin de cette anarchie spéculative en produisant des lois et des règlements fiscaux efficaces :
            ==> Traitement « homéopathique » mais suffisamment « pédagogique » pour les épargnants complices mais passifs.
            ==> Traitement fiscal radical pour chaque « joueur physique et moral du casino mondial ».

            Ces solutions radicales, nous les proposons depuis un quart de siècle.
            Et en 2012 ou 2020, il se trouvera encore probablement une majorité d’électeurs qui vont s’y opposer tout aussi radicalement. Pourquoi ? Parce que notre action gouvernement « alternative » fera clairement baisser les recettes de la « rente spéculative ».
            (D’où le terme bien pesé de « courage politique »).

            5°) COMBATTRE SUR LE PLAN INTERNATIONAL :

            Mais bien entendu, les membres de l’UMPS continueront de nous répondre que les capitaux fuiront la France dans ce cas là. Que rien ne pourra se faire si ce n’est fait dans chaque pays en même temps. Donc c’est impossible. Donc inutile de parler de ce dossier trop compliqué aux électeurs. Voilà où nous divergeons. Nous refusons d’abdiquer au prétexte que l’Europe est divisée et que le Monde est divisé. Il faut commencer dans un pays, mobiliser d’autres pays, montrer l’exemple et faire « tâche d’huile » sur l’échiquier politique international.

            6°) PREPARATIF NATIONAL TEMPORAIRE

            En attendant l’utopique unité mondiale sur ce traitement fiscal de la spéculation, nos propres banques ne vont-elles pas s’effondrer à cause d’une « concurrence déloyale » ?
            (les autres pouvant s’empiffrer, se « shooter », avec une spéculations sans limite).
            Afin de ne pas voir s’effondrer en Bourse telles ou telles banques dont on aura divisé administrativement et fiscalement les recettes spéculatives par deux ou quatre, l’option de nationalisation temporaire sera soigneusement préparée.
            Nationalisation pendant combien de temps ? Tant que le Parlement le jugera nécessaire, y compris jusqu’à ce que toutes les banques du monde obéissent à un certains nombre de règles de bon sens que les futurs législateurs français, européens et mondiaux forgeront sous notre pression populaire.

            Comment aider les banques exemplaires et financer les éventuelles nationalisations ? Toute banque dépassant un certain seuil d’activités spéculatives verra son statut social (et fiscal) changé en simple « société financière ». Elle pourra continuer à jouer majoritairement sur dans le casino mondial, sa capacité à créer de la monnaie en lien avec la banque centrale lui sera retirée et elle payera un peu plus d’impôts.
            S’ajoute à cela notre fameuse mini-taxe sur les flux financier (qui fut nommée plus tard « taxe Tobin » de manière erronée, contre l’avis Monsieur Tobin lui-même, puisque son projet et son objectif étaient différents). Mesure soit disant « impossible » lorsque nous la proposions dans les années 90... et qui vient enfin d’être voté par le Parlement et mis afin à l’ordre du jour en Europe et par le G20.

            7°) ELARGIR AU MAXIMUM LES SOUTIENS

            La critique, nous la faisons depuis les années 1990. Et aujourd’hui, vu les dégâts, cette critique est bien plus facile à faire. Mais ce qui intéressent les militants « sociétaux » de tous les partis et les électeurs qui s’y intéressent (ils seront de plus en plus nombreux), ce sont les solutions constructives.

            La doctrine anar ou d’extrême gauche du « grand soir nihiliste » (et de la « guillotine judiciaire » généralisée pour tous les cadres de la haute finance) n’est absolument adaptée.
            Comme le dit l’adage, « Il ne faut en aucun cas jeter le bébé avec l’eau salle du bain ». La destruction de ce qui existe (et notamment de l’Euro) ne produira qu’encore plus de désordre et donc de préjudices pour les pays et les citoyens les plus vulnérables.
            (thème des conséquences négatives de la suppression suicidaire de l’Euro développé ailleurs, faute de place).
            Au vu de la complexité de la tâche, des difficultés à réparer cette immense « merdier financier », et de l’urgence à le faire, la participation de nombre « anciens »fauteurs« à l’amélioration du système sera nécessaire ( »Les anciens contrebandiers faisant -parfois- les meilleurs gendarmes« ).
            D’où l’appel surprenant à développer un innovant... »extrême centre rhizome« 
            (article précédent sur »Agoravox").
            A+
            Cordialement.
            (avec mes excuses d’avoir été —comme à mon habitude— un peu long sur ce sujet sujet néanmoins difficile)


          • REMY Ronald REMY Ronald 8 août 2011 18:26

            Bonjour « pingveno ».
            Répondre prendre du temps.
            Votre remarque « une fois encore, aucun commentaire de l’auteur dans la file de discussion », est fausse. Je répond régulièrement et même (trop) longuement et soigneusement. Allez voir mes autres articles-débats sur Agoravox référencés juste au dessus. De plus, en répondant à un internaute, par le temps et le soin investis dans mon travail de réponse, je répond en même temps à un grand nombre de lecteurs. Quelques « coquilles » et fautes de grammaires" réussissent à se glisser sous le rythme de l’échange immédiat ; veuillez m’en excuser.
            Je vous en souhaite bonne lecture pour la poursuite du débat.
            A+
            Cordialement.


          • pingveno 8 août 2011 21:34

            Bonour Remy

            En effet, quaand je disais « une fois encore », je ne pensais pas forcément à vous en particulier mais à des dizaines d’articles du même genre sur AgoraVox, suscitant des centaines des commentaires mais jamais aucune réponse de la part de leur auteur. Pour ce coup-ci j’ai sans doute réagi trop vite, dont acte.

            Sur le fond du problème maintenant.

            « Création d’une véritable banque fédérale européenne capable de faire jeu égale avec la Fed américaine, capable de contrer les organismes spéculatifs »

            Est-ce que la fed est capable de contrer les organismes spéculatifs ? Oui à une véritable banque centrale, mais à condition qu’elle ne soit pas le prétexte à plus de libéralisme comme c’est le cas de la BCE. En d’autres termes : une banque centrale contrôlée par les élus, et autorisée à prêter à l’Etat, comme avant 1973.


            « 1° solution du chacun pour soi » vs « 2° solution unitaire et solidaire »

            Mais le libéralisme, c’est justement le chacun pour soi. Ce que l’Europe prétend construire, c’est un interlocuteur plus fort face aux concurrents étrangers. Alors qu’en réalité ce qu’elle construit, c’est un interlocuteur unique avec lequel il est bien plus facile de négocier. Le tout au désavantage de l’européen de base.

            Oui à une Europe des peuples, non à une Europe où la culture est une marchandise.


            Alors pour ou contre l’Euro ?

            Mais au fait, c’est quoi l’Euro ?

            Autrefois, le franc c’était un certain nombre de dollars qui étaient quelques grammes d’or. Puis les USA ont décidé d’abandonner l’étalon-or et de créer une monnaie de singe, que tous les pays ont suivi aveuglément. Le franc, alors, n’était plus qu’une ligne sur le tableau forex.

            Aujourd’hui l’euro c’est une ligne sur le tableau forex là où avant il y en avait 10. Rien de plus.

            Cet euro là, je n’en veux plus. Pas plus que je ne veux d’un franc « forex » que les spéculateurs se feront une joie d’attaquer dès la première élection d’un président français un peu trop à gauche.

            Je préconise plutôt une monnaie comme le Yuan chinois, dont la parité avec les autres monnaies est décidée par le gouvernement. Ou mieux encore, une monnaie indexée sur l’or. Si le reste de l’Europe n’en veut pas, on sort de l’Euro et on le remplace par un Franc indexé sur l’or et ne sortant pas du pays. Vous verrez que tôt ou tard les autres pays voudront la même chose et peu à peu on sortira de ce système spéculatif ridicule.


            « 2°) REGULER LA SPECULATION :[...] Nous avions également proposé des solutions. Solutions qui demeurent d’actualité. »

            Pouvez-vous détailler un peu ? (ou si vous l’avez déjà fait ailleurs des liens suffiront)

            « Nous avons démontré que nous étions TOUS complices de ce système qui dévore la planète. Du moins tous ceux qui bénéficient d’un salaire, d’une assurance vie, d’un fond de pension, d’une caisse de retraite, d’un placement quelconque [...] Une célèbre porte parole d’extrême gauche était elle-même cadre dans une de ces grandes banques complices. »

            Pour les différentes formes d’épargne je veux bien, mais pour le salaire, c’est un peu exagéré quand même. Et puis « cadre », ça ne veut pas dire grand chose, ce n’est pas cadre-dirigeant. En outre je connais des chefs d’entreprise qui sont aussi au Parti Communiste. En fait ce n’est pas plus mal : ils critiquent un système qu’ils connaissent bien, avec des détails que le militant de base ne saurait trouver tout seul. De la même manière que quand je vous parle du Forex, je précise que j’y ai plusieurs fois « joué » moi-même, je peux donc critiquer un mécanisme que je connais bien.


            ----

            Une dernière chose, comme vous m’avez invité à lire vos autres commentaires et articles, je vais revenir sur un commentaire sur un autre article (ce n’est pas hors sujet puisqu’il est question d’un autre système économique) :

            « Si l’ensemble des pays socialistes se sont effondrés, c’est que les peuples ne veulent pas du socialisme. Prague, Budapest, Varsovie, Berlin, et toute l’Europe de l’Est ont rejeté le socialisme malgré l’oppression politique et militaire des brigades communistes internationales. Puis cela a été le tour de l’Union Soviétique de rejeter en interne le régime socialiste. Etc. »

            Le système qui a été mis en place en Europe de l’Est n’a jamais été un vrai système socialiste. De plus si les peuples l’ont rejeté, ce n’est pas pour son contenu mais, justement, parce qu’il était imposé par la force militaire. A peu près tous les « ex pays de l’Est » ont revoté communiste à la seconde élection libre. Mais c’était trop tard : la « chute du communisme » avait donné au monde entier une légitimité au système ultralibéral. Et c’est pour ça justement que le reste du monde ne voit plus, pour le moment, aucune alternative.

            Même aujourd’hui ceux qui se disent alter-mondialistes, vont se concentrer sur la taxe Tobin (que je ne rejette pas mais qui soigne les symptômes plutôt que la maladie) disent qu’un autre monde est possible, mais seront incapables de vous dire lequel.


            Cordialement

            Pingveno


          • Bovinus Bovinus 9 août 2011 02:14

            @ REMY Ronald

            Votre réponse a au moins le mérite de la sincérité, et d’une certaine cohérence, et par ailleurs, il est appréciable que vous preniez la peine d’en faire une, ce qui est rare de la part de vos collègues.

            Il me semble néanmoins, en tant que citoyen lambda ayant un peu étudié et beaucoup observé, que vos propositions sont vouées à l’échec. L’euro a au moins une chose en commun avec le dollar : le fait que cette monnaie est émise par des intérêts privés (semi-privés dans le cas des États-Unis), c’est à dire, d’établissements financiers qui n’ont rien à voir avec l’État, mais qui prêtent à celui-ci de l’argent contre rémunération. N’est-il pas étrange tout de même de constater que le déficit américain n’apparaît qu’à partir de 1913, c’est à dire, l’année de la création de la FED ? N’est-il pas tout aussi étrange de constater que le déficit français n’apparaît qu’à partir de 1973, année de l’entrée en vigueur de la loi Giscard-Pompidou ? Le fait est qu’à partir du moment où on emprunte à un usurier (et les banques ne sont finalement que cela), il y a peu de chances d’en sortir indemne. Le fait est, quel que soit le mécanisme, la loi, l’institution qui organise ce pillage, que de nos jours, les États occidentaux (j’insiste sur ce critère géographique, car beaucoup d’autres États ne sont pas occidentaux et s’en tirent très bien avec le bon vieux système de la création monétaire par l’État lui-même) sont obligés de recourir à des prêteurs privés pour obtenir de l’argent, qui est un bien national, public. Il y a là un paradoxe difficilement justifiable. L’argument invoqué habituellement est celui de l’inflation : laissez l’État émettre sa propre monnaie, et c’est l’hyperinflation façon République de Weimar. C’est totalement ridicule. Premièrement, ce qui a ruiné la République de Weimar, ce n’est pas l’hyperinflation, mais la crise de 1929. Deuxièmement, le système de l’État qui emprunte au banquier est une chose finalement très nouvelle. On faisait comment, avant ? Troisièmement, quand un pays crée de la richesse (pas de la monnaie de singe, de la véritable richesse : infrastructures, capital industriel, produits manufacturés, outils, machines de toute sorte, denrées alimentaires, brevets...), il y a forcément de l’inflation, c’est logique : la monnaie n’est qu’un symbole censé représenter sa contrepartie en richesse réelle. L’inflation est le phénomène résultant de l’ajustement des deux plateaux de la balance : si le plateau richesse s’alourdit, il faut bien alourdir le plateau monnaie pour rétablir l’équilibre, non ? Là où ça devient préoccupant, c’est quand on ne produit que dalle, mais que l’on constate tout de même une inflation, aussi faible soit-elle par ailleurs. C’est la situation où se trouvent TOUTES les économies occidentales aujourd’hui : croissance anémique (et encore, je me demande sérieusement si en réalité, les chiffres dont on dispose ne seraient pas trafiqués), mais inflation tout de même (faible, j’en conviens, mais après tout, avec tout ce qu’on s’évertue à faire pour la limiter, quitte à traîner 20% de chômeurs et de précaires, il aurait été très malheureux qu’elle soit flagrante). Il y a un nom pour cela également : stagflation. Tous les économistes, qui ne sont pourtant guère d’accord sur la plupart des sujets, sont d’accord sur le fait que c’est un symptôme inquiétant.

            Par ailleurs, il n’est pas très logique d’imposer la même monnaie aux Irlandais, aux Italiens, aux Maltais et aux Allemands. Il est logique et normal que les seuls à en tirer un quelconque profit seront les Allemands, du fait de leur supériorité industrielle et de leur excellence à l’exportation. Les autres, TOUS les autres, ne pourront qu’en être pénalisés, du fait de la cherté de cette devise. Vous nous dites que l’euro nous protège des attaques spéculatives... Foutaises ! Veuillez m’excuser pour l’expression mais je n’en vois pas d’autre. Il ne serait guère difficile à n’importe quel État maître de sa monnaie et un tant soi peu protégé au niveau de l’entrée et de la sortie des capitaux de stopper toute manœuvre de masse à la baisse ou à la hausse sur sa devise nationale. Ce genre d’attaques n’est possible QUE parce que les marchés des capitaux financiers sont totalement ouverts et que les États ne sont guère en mesure de contrôler quoi que ce soit. Pensez-vous qu’une « attaque spéculative » sur le yuan serait envisageable ?

            À la rigueur, l’euro serait concevable comme deuxième devise, à côté des devises nationales. On pourrait imaginer un système où le commerce intra-européen, ou un part de celui-ci, se ferait en euros, mais où le commerce national se ferait en monnaie nationale. L’euro aurait alors le même rôle que l’or. Dans ce cas, autant restaurer l’étalon-or au niveau européen, et international. Je pense que le monde entier ne s’en porterait que mieux. On ne peut manipuler du physique sur un écran d’ordinateur comme on manipule du virtuel.

            Enfin, votre raisonnement repose sur un paradigme économique - celui de l’économie de l’offre (qu’on appelle souvent économie de marché, ou consumérisme) qui est en train de changer. Non pas que les décideurs le veuillent, bien au contraire, mais simplement par la force des réalités. Il est clair que nous ne sommes pas capables de tenir la concurrence face à des pays comme la Chine (bientôt l’Inde et le Brésil) dont les coûts de fabrication sont ridicules par rapport aux nôtres. Je ne parle pas seulement des salaires, il faut également prendre en compte tout ce qui va avec : systèmes de protection sociale, infrastructures, services publics, etc. En fait, actuellement, on met en concurrence quasi-totalement dérégulée des continents entiers, en disant que cela profitera à tout le monde et qu’il va se produire en nivellement par le haut. Foutaises, encore une fois. Ce qu’il se produit, c’est en effet un nivellement, mais surtout par le bas. Encore quelques années, et on sera tous devenus des Chinois. On va travailler 15h par jour minimum, on va dormir et manger dans les ateliers, et on aura droit à 3 jours de congé par an pour aller voir la famille au moment du Nouvel-An... chinois. L’argument systématique qu’on nous sort quand on invoque cette évidence est que notre atout est celui de l’innovation, qui permettrait de produire à plus haute valeur ajoutée, et de préserver ainsi notre niveau de vie. À l’évidence, cela ne tient pas non plus. Il s’avère finalement que les Chinois ne sont pas plus stupides que nous, copient très bien, et n’hésitent pas à recourir à l’espionnage industriel. En réalité, ils nous rattrapent à vitesse grand V. Ils viennent même d’effectuer très récemment leur premier vol spatial habité, chose que nous, Européens arrogants ne sommes pas foutus de faire (à moins qu’on ne déclare très opportunément que les Russes sont également des Européens arrogants, auquel cas notre honneur serait sauf pour encore quelques décennies). Signe des temps sans doute, sur ce point particulier, je ne peux m’empêcher de rappeler que les Américains super-arrogants, bien qu’ils en soient capables, ne sont plus en état d’effectuer des vols habités. Ce sont en effet les bonnes vieilles fusées Soyouz soviétiques qui transportent les cosmonautes américains vers l’ISS...

            Il y a un autre facteur, cependant, qui limite la casse : le fait que les ressources et l’énergie sont en quantité limitées, et qu’elles commencent à s’épuiser. Partant de là, prétendre que le niveau de vie des pays dits émergents, en développement, du Tiers-Monde, peu importe, va rejoindre celui des pays occidentaux, est d’une mauvaise foi à peine concevable. Vous imaginez ce que ça donnerait en termes de pollution et de gaspillage de ressources, un milliard de types ayant des véhicules individuels, des modes de vie semblables au nôtre, les mêmes habitudes alimentaires (combien de milliards de bœufs faudrait-il élever et abattre par an pour que chaque Chinois ait son hamburger deux fois par jour ?). Bref, l’économie de l’offre, la production / consommation à outrance de choses inutiles, appelez cela comme vous voulez, c’est TERMINÉ. Basta, over, fini. Les conséquences, financières pour le moment, mais très bientôt sociales et concrètes, que nous subissons actuellement ne sont que le reflet de cette réalité. Un nouveau paradigme est en train de s’imposer, et il vaut mieux l’accepter au plus vite, afin de s’y adapter au plus vite, plutôt que de chercher à s’accrocher à tout prix à des concepts et des catégories dépassées (comme l’est le concept de l’euro ou du dollar).

            Ce paradigme n’est pas encore tout à fait clair à l’heure actuelle, mais certains postulats sont néanmoins déjà discernables.

            1. Les puissances eurasiennes (Chine, Russie, Inde) vont bientôt devenir le nouveau centre de gravité du monde. Il se trouve que justement, sur la question de la prochaine devise (ou monnaie) internationale, en ce moment ont lieu d’actives tractations au sein du groupe BRICS et au sein de l’OCS. Il est symptomatique qu’aucune puissance occidentale n’y ait été conviée jusque-là. La question de savoir si il faut oui ou non préserver l’euro est du coup triviale. On peut garder l’euro, ou même créer l’eurodollar, on sera de toute façon bien obligé d’utiliser le rouble ou le yuan eurasien au final. A moins que ce ne soit l’or - il semble que les futurs maîtres du monde soient finalement des gens très raisonnables et par ailleurs, tiennent ce vecteur d’échange en haute estime, à en juger par les quantités d’or qu’ils achètent.

            2. Un type d’économie beaucoup plus économe en ressources va se mettre en place, qu’on le veuille ou non. Cela devrait vous réjouir, vu votre bord politique. L’une des conséquences directes est que nous allons devoir réviser radicalement notre mode de vie (se laver à l’eau froide, se déplacer à vélo, recycler pour de vrai - fini l’obsolescence programmée - et arrêter de consommer tout et n’importe quoi... peut-être même qu’on sera obligé de faire pousser des tomates sur nos balcons pour bouffer, vous vous rendez compte ?).

            3. La spéculation, l’économie-casino, les rentes, etc., fini aussi. Comme je le disais plus haut, on ne peut spéculer sur du physique : une once d’or ne se transforme pas miraculeusement en une once et demi, même après des milliers d’années, ni ne peut être multipliée à l’infini par la magie de Wall Street et de JP Morgan Chase.

            4. Une décroissance économique au niveau mondial va se mettre en place (et tant pis si vous la rejetez... on ne peut rejeter un fait). Le mieux à faire est de s’organiser le plus tôt possible pour la gérer au mieux, au lieu de raconter des salades comme celle-ci (je vous cite) : Mais la Banque Centrale Européenne ne doit pas uniquement contrer l’inflation (certes indispensable) mais muter institutionnellement pour permettre AUSSI l’avènement d’une « monnaie de production », en vue de dynamiser l’éducation nationale (largement incomplète), la recherche, la création d’entreprise et d’emplois.

            La création d’entreprises et d’emplois, ce ne sera bientôt plus d’actualité. Nous allons être confrontés à une situation où la priorité sera à la survie pure et simple du fait de l’épuisement des énergies fossiles (et notamment du pétrole), ce qui entraîne un impératif de solidarité. Nous n’aurons plus besoin de 20 paires de chaussures, mais d’une seule, et de bonne qualité. Les emplois ne seront plus créés, mais divisés, afin d’allouer les compétences de la manière la plus efficace possible. Le plein emploi ne sera plus souhaitable, mais impératif. Un mécanisme de concentration et de nationalisation du capital industriel va probablement se mettre en place (par souci d’efficience et de contrôle) ; pour les petites entreprises, ce sera un mécanisme de localisation. Enfin, l’obligation de repasser à une agriculture de type traditionnel (c’est à dire, respectueuse de l’environnement et des cycles naturels, notamment de la contrainte du renouvellement des sols) relativise la dynamisation de l’éducation nationale dont vous parlez. Celle-ci va naturellement redevenir élitiste (et non plus de masse, comme c’est le cas actuellement), ce qui devrait diminuer énormément les coûts et en même temps augmenter son efficience. D’autre part, les compétences techniques vont prendre le pas sur toutes les autres (ce qui est déjà plus ou moins le cas, mais résultant actuellement de la saturation du marché de l’emploi dans le secteur des services, qui se contractera fortement à l’avenir).

            Finalement, il se pourrait bien que l’Euro soit d’ici une décennie le dernier de nos soucis... si il existe encore à ce moment-là. Il est clair que l’évolution que je décris schématiquement va être assez longue (entre 50 et 100 ans, je dirais), mais finalement peut-être pas si longue que ça. Au fond, 50 ans, c’est tout juste deux fois la durée d’un prêt immobilier classique.

            Bien cordialement.


          • REMY Ronald REMY Ronald 9 août 2011 08:12

            Re-Bonjour « pingveno.

            Nous sommes d’accord sur nombre de points essentiels ; c’est-à-dire :

            OUI à une véritable Banque Centrale Européenne, contrôlée par les élus et capable de prêts conditionnés aux Etats à 20 ou 30 ans.

            Aujourd’hui, nous n’avons pas une véritable Banque Centrale Européenne, elle n’est pas sous le contrôle des élus, n’a pas de ressources pérennes et n’est pas capable d’effectuer ces prêts conditionnés à long terme. Il faut que cela change. Si ces changements ne viennent pas dans les toutes prochaines années, il n’y a pas qu’à Londres (comme cette semaine) que les vitres des banques  »associales« (spéculatives) vont éclater. A partir de 2012, les électeurs vont être beaucoup plus vigilants sur ces changements concrets attendus. Le scrutin est le chemin le plus adapté pour choisir les élus qui agiront enfin (et éviterons la guerre civile urbaine).

            OUI à une Europe des peuples source d’idéal et d’humanisme et NON à une simple Europe technocratique et mercantile sous le joug de la finance.
            C’est la raison pour laquelle nous avons soutenu »NOS« propositions d’amélioration des institutions européennes (démocratisation que nous réclamons depuis 25 ans, mais enfouie et noyée par la commission Giscard dans la masse des anciens traités mercantiles et technocratiques que nous voulions justement compléter ou amender. Beau gâchis référendaire !).

            OUI à une Europe solidaire et protectrice, soucieuse du bien-être social et de la »JUSTE concurrence« et non de la »LIBRE concurrence« arnaque. 
            Donc clairement non à cette Europe impuissante et aveugle que l’escroquerie ultra-libérale offre en pâture aux concurrences internationales déloyales.
            (Actuels dumpings impunis sur => les salaires, =>les charges sociales, => les conditions de travail, => l’écologie massacrée, => les réglementations et droits d’auteur violés, les contrefaçons et malfaçons, etc., qui ont tué des pans entiers de nos industries, et continuent à tuer à petit feu nos entreprises et nos emplois. (Argumentaire disponible, à développer ailleurs faute de place)

            Je rajoute bien-sûr, car telle est la conviction des militants »sociétaux«  :

            OUI à un Euro renforcée et mieux gérée, en tant que »monnaie de consommation commune« stable favorisant le commerce intra-européen, complétée d’une future »monnaie d’investissement commune« , non exportable, non inflationniste, non stockable, non spéculable, revenant d’office dans les caisses des Etats, via les taxes et divers prélèvements obligatoires (projet DTSL existant depuis 25 ans. Argumentaire »chiant« dispo avec débat »sopo« garanti à venir dans Agoravox).

            CARTE SUR TABLE
            (en réponse à des internautes encore sous très grande influence collectiviste ou nihiliste).

            Les »sociétaux« proposent des solutions et un débat sur des remèdes qui ne font pas plaisir à tout le monde. Ni à l’extrême gauche. Ni à l’extrême droite, ni à l’UMPS, ni au centre mou, ni aux ultra-libéraux, ni à la haute finance spéculative, ni aux rentiers passivement complices d’un système devenu fou.
            Nous avons constaté ici que certains refusent d’emblée tout débat et se contentent de procès d’intention, de diffamations et d’insultes. Nous y avons été habitués (notamment avec les »Kmers verts« depuis un quart de siècle).
            Ceux qui refusent le débat loyal que nous proposons continueront à voter dogmatiquement (ou par intérêt mal compris) extrême gauche, extrême droite, UMPS, Vert ou centre mou.
            C’est leur affaire.
            Mais à partir de 2012, les 54% d’abstentionnistes ainsi que l’ensemble des 46% de votants auront cette fois-ci un nouveau programme, un nouveau choix possible (si des internautes décident en assez grand nombre de nous donner notre chance et de nous soutenir matériellement).
            L’important sera d’être présents dans un maximum de circonscriptions pour offrir l’alternative. C’est l’électeur qui réfléchira ensuite à leur place...
            ...et tranchera.

            La pensée économique dite »sociétale«  (née dans le milieu écolo-politique des années 1980) est cataloguée de totalitaire dans les universités »bien-pensantes« dans la mesure où elle souhaite remettre en cause les approches uniquement productivistes, matérialistes et financières, car prenant en compte de tous les facteurs non financiers, avec remise en cause radicale du PIB et du »bilan uniquement comptable d’entreprise«  : prise en compte des problèmes écologiques, sociaux, etc., (qui génèrent des coûts dérivés et délaissés parfois énormes pour la société).

            L’économie »sociétale« (au service de la société, et non uniquement de la finance) se développera avec tous les types de propriété de moyens de productions : 
            => Généralement avec entreprises privées.
            => Occasionnellement avec entreprises mixtes. Mais
            => avec des »sanctuaires« d’entreprises nationalisées ou sous régie, avec contrôle assidu des élus.
            Le nouveau Parlement élu par le peuple fera évoluer la fiscalité et la réglementation à cet effet, sans hausse globale d’impôt, mais avec »efficace réorientation« des prélèvements obligatoires, afin d’encourager la création massive de logements, d’emplois et de bien-être social / environnemental. (Une fiscalité bien pensée peut être largement plus efficace que toutes les actions violentes rêvées par certains internautes mal informés).

            L’économie »sociétale« implique la croissance de certains bien et services, la stagnation, la décroissance voire la disparition d’autres biens et services jugés toxiques ou nuisibles. Dont les drogues. Des drogues dont les Verts soutiennent la libéralisation des pseudo douces, ou la diffusion libre des plus toxiques sous contrôle médical et aux frais des contribuables (déjà pressurés. Argumentaires dispo avec article-débat à venir, promis juré).

            Les »sociétaux« de tous partis proposent donc une »croissance qualitative durable« , créatrice d’emplois, de bien-être et d’emplois pour tous (en opposition complète avec la réactionnaire et suicidaire »décroissance" proposés par les Verts, qui, n’étant pas capables d’assurer la masse de nouveaux emplois que nous proposons, n’offrent que le spartiate et stérile partage résiduel du temps de travail existant (via 35h, 32h ou 30h, via retraite à 55 ans ou 50 ans).

            En sus d’un certain nombre de choses en matière d’éducation, de prévention, de santé, de sécurité, de recherche, etc., nous proposons une administration à la fois plus efficace et moins chère. (autre article-débat à venir, avec exemples simples et précis, tels les rapports, mémoires et thèses à imprimer recto-verso, pour économiser l’énorme masse de papier (mais que les universités refusent d’appliquer) ou telle la fiche d’impôt aujourd’hui coûteusement photocopiée par le contribuable (alors que le double imprimé au niveau national représente une macro-économie évidente). L’Euro génère une simplification commerciale intra-européenne source d’économie pour l’ensemble des citoyens. Avec le même esprit, nous proposons de démocratiser et de mieux gérer l’Euro (non de le détruire, parce qu’incapable de le démocratiser et de s’en servir pour créer des emplois).
            A+
            Cordialement


          • Alpo47 Alpo47 8 août 2011 11:48

            Voilà bien, de la part de l’auteur, un amalgame totalement manipulateur : Si on est contre cette europe et trouve tous les défauts à l’euro ... on est du FN.
            Raisonnement limpide de l’auteur : les lecteurs qui ne voudront pas être assimilés à l’extrême droite se sentiront obligé de prendre parti pour l’euro et l’europe . Tout bénef ...
            Génial, ça c’est de la politique ! Les masques tombent, notamment ceux des des « khmers verts ».

            Mais, « cher auteur », c’est l’écrasante majorité des peuples européens qui prend conscience de ce piège que constitue l’évolution de l’europe ... vous ne le croyez pas ? D’accord, imposons des référendums et on verra bien... C’est démocratique, non ? Toute « personnalité politique » devrait être favorable à un référendum ... logiquement.

            Pitoyable ... tragique et imbécile ... « POLITICARD ».


            • manusan 8 août 2011 12:33

              Ok pour garder l’euro si :

              - Retour aux monnaies nationales dans le but d’équilibrer les balances commerciales de chaque pays,

              - euro jouant le rôle de l’écu (1 euro = 0.7 mark, 1 euro = 1.2 franc. 1 euro = 1.5 drachme ...) chaque monnaie se réajustant automatiquement en fonction des balances commerciales et non du Forex, dans le but de sauvegarder les emplois.

              - passage à l’euro obligatoire pour les transfert internationaux, avec taxe Tobin au passage pour financer la BCE.

              - BCE dépendante des gouvernements européens et non d’un conglomérat de banques privées.

              - euro indexé sur l’or, les banques de l’UE possède 15 000 tonnes d’or soit 2 fois plus que la réserve officielle US, planche à billet soumis à referendum européen.

              Là ok vous me faite rêver avec l’euro, mais cet euro n’existera pas si l’ancien n’est pas détruit avant car nous somme clairement dans 2 idéologies opposées.

              Il y a certe pas mal de truc à corriger et améliorer dans mon post, mais l’esprit est là.


              • kouby 8 août 2011 12:36

                Ouais bonne idée il faut continuer a faire confiance aux banquiers internationaux. Ce n’est pas de leur faute qu’ils aient du s’emparer du droit de battre monnaie, c’est pour notre bien !

                Non mais sérieusement, c’est quoi ce torchon ? Il faut sérieusement reprendre tes cours d’histoire la, c’est grave. En aucun cas une banque centrale privée n’est une solution, c’est même la cause principale des problèmes économiques dans le monde.


                • non667 8 août 2011 12:38

                  le drame avec les gogos / bisounours c’est qu’ils sont indécrottables !  smiley smiley smiley


                  • Le Yeti Le Yeti 8 août 2011 13:05

                    Le point de vue de cet article me semble très louable et très juste « sur le papier » mais complètement naïf.
                    Le problème de l’Euro comme de cet article vient du décalage entre « ce qu’il faudrait » et la réalité. Plus exactement, à mes yeux les raisonnements tiennent parfaitement la route mais reposent sur des postulats faux.

                    Le problème n’est pas d’ordre pratique mais purement humain. Le système actuel n’est pas si mal que ça en lui-même ; c’est l’utilisation qui en est faite qui est totalement foireuse faute de lucidité et de probité.
                    Je développe ...

                    1) Cette fameuse banque fédérale existe déjà, c’est la BCE.
                    Or elle est précisément l’outil principal de ce chaos. Mais l’auteur précise lui-même qu’elle devrait être « authentique ». Tout le soucis provient précisément de là ! Le fait est que je m’interroge sur la conception (statuts et missions), la gestion de son fonctionne et l’utilisation qui est faite de la BCE. Mais il ne s’agit plus là d’une question politique ou économiste mais humaine ! C’est la droiture et le bon-sens de ses dirigeant qui doit être remise en question.

                    2) La légion romaine ...
                    Certes l’oignon fait la sauce, ou un truc du genre. L’argument est effectivement imparable sauf que ... L’Union Européenne n’est pas une légion romaine mais un groupe de touriste (rien de péjoratif, ce n’est qu’une métaphore). Dans la légion romaine, tous les soldats étaient entrainés et avait des aptitudes d’une part similaires et d’autre part toutes au dessus d’un certain plancher. Le soldat qui ne remplissait pas ces critères était purement et simplement réformé.
                    Or l’UE et en particulier l’Euro ont précisément été crées pour niveler les différences entre les différents états. Il ne s’agit donc plus d’une légion de soldat « semblables » mais au contraire d’un groupe de « touriste » aux différences très marqués. Et si marcher en groupe offre des avantages, encore fut-il au départ que tous aient à peu près le même rythme et la même endurance et qu’en cas de coup d’événement quelconque, chacun soit concrètement à même de participer de façon cohérente à l’effort de tous le groupe (savoir faire économique et technologique, « souplesse » culturelle). 
                    Avec l’EU e l’Euro, c’est précisément l’inverse qui à été fait. L’erreur initiale et fatale à été de prendre l’objectif visé comme postulat de départ ! Autrement dit, de mettre la charrue avant les bœufs (ou selon une expressions chère au « Général »n avant les veaux ...).

                    3) De la cohésion ...
                    En 1992, on nous à vantée une Europe « Unie » ce qui signifie pour moi et selon mes pôtes Robert et Larousse « main dans la main » or c’est une Europe UNIFIÉE que l’on nous a vendu. Et là ce n’est plus du tout la même chose. Toute idéologie mise à part, s’il vivait encore, Hitler ferait vraiment figure de « petit joueur » à côté de l’EU avec son Reich.
                    Si on observe l’histoire, quel à été le destin des grands blocs fédérés à tendance totalitaire tel que l’URSS (pour ne citer qu’elle) ? A encore plus grande échelle, deux homme ont par le passé « conquis le monde » : Alexandre le Grand et Napoléon. Que cela a-t-il donné au final ?
                    Mouais ... Pas très emballant n’est-ce pas ?

                    Comme disait le vieux mécano : « jeux plus graisse égale mécanique ». A trop serrer la vis, la mécanique se grippe.

                    Bizatouss ! [ Un peu d’humanité ne fait pas de mal.  ;o) ]


                    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 8 août 2011 14:49

                      Toujours autant de talent en communication notre fondateur écolo partisan des OGM et des centrales EPR.

                      Ca en dit long sur les Verts, plus soucieux d’allégeance à l’empire que de se préoccuper d’écologie.


                      • Le Yeti Le Yeti 8 août 2011 14:51

                        ( Misère que c’est farci de fautes !
                        Désolé, je me relirai mieux la prochaine fois. )


                        • Mugiwara 8 août 2011 14:51

                          l’article explique pourquoi il ne faut pas sortir de l’euro, on l’a dit et redit,à tous les tenants de la sortie de l’euro comme marine le pen ou dupont aignan. pour ma part, je suis assez d’accord avec cet article là, et croyez moi, le FN n’est pas le seul à etre contre la sortie de l’euro, il y en a aussi dans les autres partis. non il n’est pas contre le FN, c’est que l’auteur a voulu parler à tous les tenants de la sortie de l’euro comme marine et tous les autres... s’il a parlé de marine le pen, c’est qu’elle est devenue le chantre de tous les tenants de la sortie de l’euro. 


                          pour ma part, je propose surtout :
                          pour que les bourses retrouvent vite les couleurs, il convient de mettre des plafonds salariaux de tous les nantis de ce monde.qu’ils arrêtent de mettre de l’argent qu’ils ne vont jamais dépenser et qui seraient mieux utilisés ailleurs. et qu’ils arrêtent de raconter des bobards à la télé comme quoi ce serait la faute d’un étranger ou de je ne sais quoi... la faute revient aux républicains américains du temps de Bush : la dérégulation complète pour déboucher sur des crises financières. la faute revient aussi aux européens qui les ont suivi. avec 2 forces équilibrées, chine et usa, c’est la chance pour les européens de créer un nouveau système. un sysème qui ferait de l’europe un genre d’arbitre entre les 2, sans oublier les états de la Bric. la réussite de la Bric tient en un mot : sa population. avec une population supérieure à 100 millions, on pèse plus facilement sur le monde. france + allemagne = 140 millions, un peu comme le japon. mais c’est mieux si l’espagne et l’italie s’y mettent aussi sérieusement, comme bcp d’autres bien entendu. voilà pourquoi il faut que la France assure avec l’’allemagne pour l’instant leurs leadership en Europe pour mettre en place un système qui évite à ces gros pays d’europe de ne pas perdre la face et qui sauront trouver des bonnes raisons de bien bosser grâce à la solidarité entrevue pour aider la grèce, l’irlande et le portugal. oui il faut travailler ensemble, pour cela, il convient de mettre des plafonds salariaux à tous les étages jusqu’au « sommet » basés sur l’age, les compétences, les résultats, etc ... que des bonnes valeurs quoi. 
                          que les banquiers arrêtent aussi de ne penser qu’à l’argent, c’est pas pour rien que les fonctionnaires existent : en limitant la cupidité de ces banquiers, ils auront aussi un role social qui peut réellement faire la différence. 

                          • pingveno 8 août 2011 15:31

                            le FN n’est pas le seul à etre contre la sortie de l’euro

                            Oh qu’il est beau ce lapsus révélateur
                            (relisez votre phrase pour voir)

                            Décidément, le choix se résume entre réformer l’économie, et réformer la langue française pour refléter l’économie...


                          • Peretz Peretz 8 août 2011 16:20

                            @L’auteur « Si chacun des 28 pays retrouvant sa monnaie nationale fait pareil, je vous laisse imaginer ensuite l’Etat de l’Europe !!! » Il faudrait tout de même se renseigner cher M.Remy : c’est pendant les dévaluations compétitives que la France s’est le mieux portée. Le seul Pb était pour les banques (tiens les revoilà) qui ne savaient pas à quel saint se vouer. Sortez de la pensée unique qui nous a fait tant de mal : on peut très bien garder l’Euro (monnaie commune) qui vous plait tellement et renouer avec le franc, et même l’écu, surtout dans une période troublée. Toutes les monnaies finissent pas se rééajuster et correspondre à l’Economie réelle du pays, tôt ou tard. Quant à la fédération européenne, c’est une vue de l’esprit. Il faut lire Rosa : la zone euro a tout d’un cartel.


                          • Laurent_K 8 août 2011 15:28

                            Dans vos propositions il manque l’essentiel : la démocratie dont l’Europe actuelle est l’ennemie.

                            Pour reprendre votre image de la légion romaine : imaginez une légion dirigée par des officiers corrompus et incompétents qui envoient leurs soldats à une mort certaine dans des batailles inutiles. Ceux-ci se posent alors la question : « Vaut-il mieux les trucider, déserter ou continuer à leur obéir ? ». Vous aurez une idée proche de la situation actuelle.


                            • bigglop bigglop 8 août 2011 16:01

                              Bonjour à tous,
                              Au lieu de se laisser dominer par cette actualité pleine de chaos et de rumeurs, prenez le temps
                              de fermer les yeux, de vous laisser aller. Ensuite, lisez ou re-lisez la pièce de Spinoza, Le Balcon, et mettez-la en perspective avec ce que nous vivons.
                              Bonne lecture et bonne réflexion


                              • LE CHAT LE CHAT 8 août 2011 16:32

                                les verts sont les complices de l’UMPS dans la mondialisation néolibérale , cet article ne fait que le confirmer


                                • DG. DG. 8 août 2011 17:29

                                  « Preuve que l’éclatement progressif de l’Europe peut-être vécu sereinementé »

                                  c’est essentiellement ce que j’ai retenue de ce charabia, excusez-moi, je n’aime pas critiquer la forme, mais là je dois dire qu’un effort de clarté aurait été bien venu.

                                  mais bons, renforcer l’euro il faut renforcer les économies des Etats européens, or pour renforcer les économies des Etats, il faut un taux de change monétaire (valeur monétaire) adapté a leur structure économique, par conséquent, pour renforcer leurs leur économies ils il faut quitter l’euro.

                                  pour revenir, a la phrase du début, ce qui vous interresse, c’est l’éclatement des Etats européens, pourquoi une tel projet ? une telle argne ? votre vision est-elle un Etat centrale avec sous sa coupe plein de « région » européenne.

                                  pouvez-vous nous nous éclairé sur le groupe parlementaires lesverts/Ale avec le régionalisme a base « ethnique » ?


                                  • BA 8 août 2011 18:11
                                    Lundi 8 août 2011 :

                                    Berlin ne veut pas parler d’augmentation du fonds européen de secours.

                                    Un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré lundi que le fonds européen de secours (FESF) devait « rester comme il est », face aux appels à l’augmenter pour faire face à la crise à la dette.

                                    Lors d’un sommet européen exceptionnel « le 21 juillet il a été décidé que le FESF, reste comme il est et qu’il garde le montant qu’il avait avant cette date », a dit le porte-parole lors d’une conférence de presse, alors que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn ont appelé à « réévaluer » le montant de ce fonds.

                                    Créé en 2010 pour venir en aide à l’Irlande puis au Portugal, ce fonds a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l’Italie.


                                    • bretagne 8 août 2011 22:25

                                      si je peux me permettre , l’image de la légion romaine est particuliérement mal choisi . C’est precisement pour ne plus subir certaines défaites dues au caractére rigide et monolithique des phalanges de l’époque archaique ( par exemple pendant la période monarchique ) , que les légions ont par la suite ete divisées en centuries et manipules pouvant manoeuvrer de façon autonome . C’est ce qui leur a permis notamment de vaincre les puissantes mais rigides phalanges grecques , dont l’organisation , aussi rigide et dogmatique que celle de notre chére UE , ne permettait pas de faire jeu égal avec des adversaires plus modernes et efficaces

                                      Et , poursuivant la comparaison , ayons toujours à l’esprit que : manoeuvre tactique autonome ne veut pas dire inconscience ou « chacun pour soi » . Loin de là !

                                       

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès