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Accueil du site > Tribune Libre > Je suis transcendantalement fou pour penser le post-capitalisme

Je suis transcendantalement fou pour penser le post-capitalisme

Premier constat : le monde va mal, les sociétés se délitent, les inégalités s’accroissent, la médiocrité se diffuse, la corruption s’étend, les ressources s’épuisent.

Que faire ?

Un, il existe des moyens, mais personne ne les applique. Faisons en sorte d’utiliser des solutions déjà existantes.

Deux, il existe des moyens mais ils ne sont pas adaptés au monde actuel et donc, ils ne sont pas opérationnels (Alain Badiou croit à l’hypothèse communiste, d’autres non).

Trois, il existe des moyens mais les élites et les bien placés ne veulent pas les employer pour ne pas entamer leurs positions matérielles.

Quatre, les moyens actuels sont impuissants mais on peut trouver d’autres outils et inventer une société différente, un monde voué au mieux vivre ensemble.

Question : par moyens, entend-on uniquement des instruments économiques et politiques ou bien doit-on y ajouter une libre participation des individus, une invention d’existences intelligemment modifiées pour s’insérer dans un puzzle évoluant vers une configuration gagnant gagnant ? Avec le cas échéant une transmutation des valeurs pour parler comme Nietzsche. Un nouvel âge du politique est-il décryptable dans quelques textes anciens, comme ceux de Platon ayant valeur de hiéroglyphe, pour reprendre encore une formulation de Nietzsche ? Ou alors, le domaine des solutions politiques étant épuisé, il faudra s’en tenir à un dessein plus spirituel, sorte d’éveil collectif permettant de prendre mesure et maîtrise des moyens matériels, laquelle maîtrise pouvant éventuellement se transcrire en dispositions politiques.

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Ces notes liminaires ont pour but d’introduire une réflexion sur l’importance de la réflexion, de la pensée, et par voie de conséquence, sur l’intérêt d’écrire et publier les idées novatrices pouvant en ressortir, ainsi que les analyses en profondeur sur la nature des problèmes et la présence de solutions à mettre en œuvre ensemble. Deux interrogations. La société a-t-elle besoin des philosophes pour aller de l’avant vers un mieux vivre ensemble ? Et dans l’affirmative, quels penseurs sont en mesure de répondre à cette tâche. Mieux vaudrait dire à cette attente, en supposant, ce qui n’est pas acquis, que les citoyens expriment une telle attente ?

Un survol des champs éditoriaux montre que les réflexions sur la société ne manquent pas. Mais sont-elles pertinentes, souhaitables, efficaces ? Des noms ! Badiou, Bourdieu, Rosanvallon, Lordon, Morin, Cohen, Todd, Gauchet sont les figures les plus attendues et les plus respectées. Sinon, on peut aligner d’autres intellectuels, les uns très médiatiques mais disons, suspects, comme Minc, Attali, Slama, Finkielkraut, BHL, JF Kahn, et les autres peu médiatiques et donc, pas très crédibles pour un public pour qui ce qui n’est pas dans les médias n’a pas grande valeur. Des femmes savantes ont écrit sur la société. Elisabeth de Fontenay (à ne pas confondre avec la dame au chapeau qui martyrise les miss), Myriam Revault d’Allonnes ou Monique Canto-Sperber, toutes réputées dans les cercles universitaires pour leurs savants travaux qui trouvent souvent une édition pour grand public cultivé. Il y a aussi des hommes savants, des inconnus travaillant et réfléchissant entre deux amphis et dont je tairai le nom pour la bonne raison qu’étant inconnus, je ne les connais pas.

Parfois une brève de comptoir contient plus de philosophie que dans un livre savant. Si la philosophie servait à améliorer la société, ça se saurait, on en constaterait les résultats, or, tout semble se déglinguer depuis 20 ans, et pourtant, sont disponibles toutes les grandes pensées du passé, alors que le nombre de philosophes en exercice ne cesse de s’accroître. Force est d’émettre une hypothèse, la philosophie est du passé. Elle a favorisé l’essor des sociétés modernes mais son champ d’intervention est épuisé. Pour le dire autrement, la société n’est plus réceptive à la pensée. Dont ce serait la défaite, pour reprendre une formule de Finkielkraut.

Il est dérisoire de faire le procès des intellectuels. Ils font ce qu’ils peuvent et surtout, ils sont déterminés par des pratiques universitaires qui les conduisent à se jauger et se rapporter les uns aux autres, plutôt qu’à penser le réel en y étant immergé. Pour preuve, l’incompréhension du Net par un Finkielkraut qui parle d’un média sans en faire un usage minimum pour le maîtriser. La plupart des professeurs d’université n’ont pas la liberté de pensée car ils doivent satisfaire à un certain nombre d’occupations, aller dans les conférences, les amphis, organiser les cours et les examens, participer aux réunions, gérer leur carrière, publier dans des revues et pour résumer, rester dans un cadre spécialisé sans lequel le professeurs devient tel un poisson sorti de son bocal et privé de son milieu aquatique. On se demande bien comment une pensée fulgurante peut sortir de ce magma praxique. Il m’est arrivé de lire un papier de Lordon sur l’application du conatus spinozien en sociologie. L’essentiel de son propos a consisté à ferrailler avec Bourdieu pour bien marquer sa différence.

Il n’y a plus de pensée radicalement novatrice sur la société, ou alors s’il y en a une, elle viendra de types inclassables et déconnectés du système universitaire, sortes d’agents secrets oeuvrant à l’écart des cercles intellectuels et scientifiques. Le libre penseur est en fait un mutant qui a su s’adapter en dehors des milieux spécialisés et naviguer librement là où il juge que c’est nécessaire.

Parfois, quelques penseurs rencontrent un public en livrant des réflexions pertinentes et originales. Mais les intellectuels les plus prisés sont les figures médiatisées qui par on ne sait quel miracle adaptatif, parviennent à vendre des ouvrages superficiellement savants. Ne soyons pas dupes. Les médias y sont pour beaucoup. Ces livres changent-ils la société ? Sans doute que non ou alors très subtilement, pas comme dans les temps anciens où tout était à inventer. Ils livrent quelques explications aux honnêtes hommes en quête de savoir sur le monde. Les sociétés étant livrées au savoir-faire, les gens attendent des livres qu’ils leur offrent le mode d’emploi pour mieux faire usage du monde. Quant aux politiques, ils prennent conseil auprès d’expertises diverses, menée notamment dans les think tanks. Leur objectif n’est pas tant de mener la société vers un mieux être, que de la gouverner, la maîtriser, l’organiser, la sécuriser, la contrôler, la soigner.

Quant s’est donc estompée l’idée d’un vivre mieux ? Sans doute dans les années 1970. Un livre de Lyotard a marqué cette période en annonçant la fin des grands Récits. En même temps, les experts de la trilatérale, parmi lesquels Crozier et Huntington, publiaient un rapport sur la bonne gouvernance des sociétés démocratiques.

Du temps d’Alexandre, un philosophe, Aristote, s’était penché sur les finalités de la politique dans la cité. Vivre ensemble, produire et partager, mais surtout, penser à la quête du bien, à titre individuel et collectif. Après l’intermède du Moyen Age, l’idée de progrès a marqué la Modernité, progrès politique après Machiavel, progrès social avec les Lumières, progrès technique avec le positivisme, progrès historique avec Marx. Et puis, après 1980, plus rien. Gérer la vie comme elle va dans un environnement voué à la production de richesses et à l’usage des technologies nouvelles. 1980, l’ère du vide, de l’individualisme, de l’hédonisme décomplexé. 1990, l’ère de la réaction, de la conservation et du progrès technologique, l’ère de la mise au pas des peuples industrialisés.

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Je reviens sur la philosophie. Cette activité devenue vaine et bien superflue eu égard aux problème du monde à solutionner. Pourquoi tant de professeurs publient des livres ? Pour avoir une reconnaissance sans doute, puis pour arrondir les fins de mois. Sans oublier quelques intentions vertueuses venant se greffer à cette pratique. Un savant désire et c’est humain, communiquer, partager le fruit de ses recherches et réflexions. Il n’y a plus de philosophes accoucheurs de mondes nouveaux. Rien que des rebouteux, réfléchissant aux moyens de réduire les fractures sociales.

Depuis quelques temps, j’ai entrepris d’écrire un livre sur le capitalisme. Je sens une lenteur, une inertie, une sorte de vent contraire, soufflant comme dans un rêve de Descartes à la saint Martin, un rêve qui si je le décrypte, semble indiquer l’inutilité de cette tâche. Il faut dire que l’économie n’est pas mon fort. Toutefois, je peux m’aventurer dans une interprétation philosophique originale du système mais est-ce bien utile ? Les éditeurs ne publient que les professeurs et les médias ne parlent que de ceux qui sont édités par les grands éditeurs et qui seront lu par un grand nombre de lecteurs faisant confiance aux avis éclairés des journalistes. Cela dit, l’inutilité peut très bien provenir de mes lacunes et mon amateurisme dans ce domaine. Trop généraliste suis-je. Plus sérieux sont les vrais politologues et autres économistes qui, à défaut de satisfaire les aspirations citoyennes (s’il y en a), connaissent les rouages de la gouvernance et donc, peuvent proposer des idées qui se transcrivent aisément en mesures de politique et de gouvernance économique. A vrai dire, je ne sers à rien et ne suis d’aucune utilité pour donner des éclairages pertinents autant qu’inédits. Qui voudrait m’éditer, ou me lire ? Voilà que même l’écriture de ce billet me bloque. La révélation par le texte est terrible ; et bien plus rapide que le divan !

Un con qui écrit avance plus vite qu’un savant sur le divan (Bernard Dugué, Pensées et aphorismes apocryphes, inpublié, éditions du néant)

En fait, tout s’entrelace et ma foi, c’est le monde qui semble bloqué. Les solutions économiques et politiques sont saturées. Restent le tricotage et le bricolage, affaire sans envergure exécutée par les piètres politiciens de notre époque. Les affaires sont puissantes. La pensée économique et politique est achevée. Un Léo Strauss mérite le détour. Je me retrouve. Egaré je fus. Après tout, quel fardeau de commencer par l’économie. Marx y a laissé son dessein. Son Capital ne pouvait être achevé et c’est même le Capital qui a achevé Marx. Il y avait un vice dans les fondations et il a bien dû s’en rendre compte. Je ne veux pas échouer comme Marx. La pensée doit prendre des ailes. Seul, un séisme philosophique peut jouer un rôle utile et nécessaire. Réveiller les consciences. Une bombe littéraire. Un livre fulgurant. Plus encore que le Zarathoustra de Nietzsche. Faire péter le cerveau ramolli des gens. Un dernier Testament ? Oser ?

Oser, oui, mais du calme ! L’agitation neuronale n’a jamais produit de grandes œuvres. Il faut de la patiente, du conatus bien tempéré et surtout inspiré, pour parler comme l’ami Spinoza. Je vais faire une pause et me pencher à nouveau sur l’œuvre de Léo Strauss. Le mieux à faire, pour penser et comprendre notre époque, ce n’est pas de lire les journaux, les débats, les livres d’intellectuels prescrits par les médiarques, mais de revenir sur d’anciens textes. Spinoza, Machiavel, Broch, Strauss, Foucault, Ellul, Heidegger.

Il n’y a pour l’instant aucune solution pour ramener la civilisation vers un dessein à hauteur d’homme transcendantal. D’ailleurs, le transcendantal, qui y croit encore ? Et puis c’est quoi ? Sans doute, ne suis-je pas encore assez transcendantalement fou, comme Dali, pour écrire la surréalité d’un monde en advenir, cette œuvre de civilisation inédite qui se tisse telle une Ereignis ayant dompté le Gestell de la technique. Ge-stell, le destin de l’homme réfléchi dans le divin miroir stellaire, avec ses artistes inscrits de toute éternité dans la co-création divine. Après le livre de la sagesse des prophètes divinement inspirés, écrit par Ibn Arabî, le livre de la fulgurance des artistes et de la révélation des derniers temps, apocalypse philosophale cherchant la vérité dernière avant le chemin qui mène à l’éternité.

Zut, j’ai oublié en route le capitalisme ! Ouf, je suis sauvé, le capitalisme ne m’aura pas !

Mais je n’ai pas l’intention d’oublier la civilisation. Nous sommes à un âge du déclin. C’est du moins ce qu’on peut penser en écoutant quelques philosophes de premier plan comme Gianni Vattimo ou Peter Sloterdijk. Il faut donc penser ce déclin, apprendre à vivre dans un monde dépourvu de promesses eschatologiques. Et de plus, ne pas attendre un crash final car il n’est pas à l’ordre du jour. Gérer un espace européen stabilisé dans son déclin. Rome n’a pas décliné en un jour, l’Europe ne s’est pas faite en un jour. Mauvaise nouvelle, c’est le déclin, bonne nouvelle, il existe une stratégie du déclin. Comme l’expose Vattimo, l’ère du crépuscule des valeurs ne laisse pas présager un effondrement du système occidental mais une accommodation. Il est bien connu que le capitalisme a su récupérer la rébellion des sixties. Combien de pub sonorisées par les chansons des Rolling Stone et même les Sex Pistols. Le capitalisme saura aussi récupérer, recycler, tous les pathos et autres affects du déclin, car il est de plus en plus efficace. Qu’elle soit jouisseuse ou morose, la substance humaine livre son énergie au système.

Et le post-capitalisme ? Je ne vous dirai pas. Je ne suis pas encore transcendantalement fou pour livrer une pensée.

Quoique, je devrais plutôt écrire un roman de social-fiction et n’en déplaise à Luc Ferry, rater sa vie avec brio peut être aussi passionnant que la réussir dans les cadres. Scientifique déchu, philosophe maudit puis écrivain raté, quel talent !

 


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46 réactions à cet article    


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 février 2010 09:37

    Une transe en sandale vaut un peu moins qu’ un orgasme en tatanes vernies sur l’ échelle de soeur Thérèse .


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 février 2010 09:51

      à l’auteur

      Vous dites : « Premier constat »

      Quid du « Deuxième constat » ?


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 février 2010 09:53

        à l’auteur

        « Il faut dire que l’économie n’est pas mon fort ».

        Mais vous avez tant d’autres compétences...


        • Francis, agnotologue JL 25 février 2010 10:30

          « Des noms ! Badiou, Bourdieu, Rosanvallon, Lordon, Morin, Cohen, Todd, Gauchet sont les figures les plus attendues et les plus respectées. »

          Vous avez oublié Dany-Robert Dufour :

          « L’art de réduire les têtes » son essai sous-titré : ‘’Sur la nouvelle servitude de l’homme libéré à l’ère du capitalisme total ‘«  : Extrait de le 4è de couv. : »Après l’enfer du nazisme et la terreur du communisme, il est possible qu’une nouvelle catastrophe se profile à l’horizon. Cette fois c’est le néo-libéralisme qui veut fabriquer à son tour un « homme nouveau » ... Déchu de sa faculté de jugement, poussé à jouir sans entrave, cessant de se référer à toute valeur absolue ou transcendantale, le « nouvel homme nouveau » est en train d’apparaître au fur et à mesure que l’on entre dans l’ère du capitalisme total sur la planète".


          • Peretz Peretz 25 février 2010 20:16

            @Bernard. J’ai relevé deux points intéressants dans ton article : quand tu parles de « système ». Dont bien entendu on ne peut pas sortir sans intervention extérieure, et quand tu t’insurges contre le monde de l’édition qui fait son marché...là où ça rapporte le plus.
            @Nestor Ton cri du coeur n’est pas inutile. Pour le moment on est dans l’incantation car on n’a pas trouvé quel système pourrait remplcacer celui qui a failli.

            Mais comment le remplacer quand les structures mises en place par le libéralisme datent de plus de 30 ans ? Sur le papier, comme Bernard, j’ai bien une solution polico-économique, mais peu de personnes y croient. C’est le sort de toutes les idées nouvelles : il leur faut du temps pour émerger. Désolé il faut attendre. www.citoyenreferent.fr


          • Pyrathome pyralene 25 février 2010 11:01

            Oui , toujours les mêmes questions , et pas de réponses convainquantes , on tourne en rond, normal ! on est pris comme dans un piège , il n’y a aucun espoir dans le capitalisme et le communisme , ce sont des voies de garage sans issue...
            Lisez-donc ça , vous en serez revigoré pour la journée.....Bernard ! smiley il faut penser autrement , c’est pourtant simple , mettre les vieux clichés à la poubelle  !!!


            • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 février 2010 11:07

              pyralene (xxx.xxx.xxx.118) 25 février 11:01
              "il n’y a aucun espoir dans le capitalisme"

              Pourquoi ne pas opter franchement pour un Capitalisme anthropocentrique et philanthropique ?
              Pour un Nouvel Ordre Économique Français Équitable !


            • Bobby Bobby 25 février 2010 14:36

              Lien fort intéressant ! Merci Pyralène !


            • Peretz Peretz 25 février 2010 20:22

              Il y a un bon bouquin qui vient de sortir "Ed. Au diable Vauvert) : Postcapitalisme. Imaginer l’après. Articles Intéressants de Michel Onfray, Daniel Bensaïd, et d’autres philophes...


            • poetiste poetiste 25 février 2010 11:09

              L’effet, la cause et le remède.

              Par un philosophe de bistrot.

               

              Qui veut corriger l’effet néfaste sans en considérer la cause ne le corrige pas, il s’inscrit dans cet effet néfaste, soit en le banalisant, soit en l’exacerbant.

              Ne connaissant pas la cause, il ne peut trouver le remède adéquat, il veut enrayer l’effet en aveugle, au petit bonheur la chance, c’est ce que l’on appelle mettre un emplâtre sur une jambe de bois.

              L’effet néfaste non éradiqué va produire d’autres effets plus néfastes encore, en particulier de prendre l’habitude de ne pas résoudre les difficultés parce que on n’a pas la volonté, plus les moyens, plus le temps de remonter à leur source.

              Trouver la cause qui produit un effet néfaste demande un certain discernement, que l’on prenne du temps, c’est un acte volontaire a contrario de ce qui se passe dans la conjoncture actuelle où le temps est de l’argent. Le courte terme, c’est éluder les dangers, c’est hypothéquer l’avenir.

              De vouloir faire de l’argent avec le temps, on se presse et on manque pour beaucoup les choses essentielles de la vie. Quand tout le monde va vite, on est pris dans le mouvement quand bien même celui-ci serait le plus mauvais. Le mimétisme sans le libre arbitre, c’est l’histoire des moutons de Panurge.

              Alors, à la proposition : « le temps c’est de l’argent », je rétorquerais que l’argent nous gâche le temps, que peu ou prou, il nous mène à notre perte. Je ne parle pas de l’argent nécessaire mais de l’argent trompeur,censé donner un pouvoir sur les autres.

              Dans la société dite libérale, la conscience du travail bien fait, la passion pour ce que l’on fait, peut subir un glissement vers une course au profit pour le profit. Cette perversion semble être un tropisme inhérent à l’homme tellement il semble irrépressible.

              On ne discute pas de cette erreur de comportement qui dérive irrévocablement vers le court terme, la compétition, accentue les différences, casse le lien gratuit entre les hommes, la solidarité. On ne discute pas de ce qui nous ferait vivre mieux ensemble.

              Les effets sont nombreux et néfastes de ces comportements mais ils sont admis dans le sens d’une pensée commune, une même religion, une même idolâtrie.

              A la base, à la source de ces comportements, il y a une inquiétude qui se rapporte au respect et à la confiance que l’on peut accorder à l’autre.

              Ce qui peut sembler paradoxal dans un pays riche est que cette inquiétude, cette volonté de vouloir valoriser son ego comparativement aux autres, est plus prégnante que l’inquiétude de survie dans les pays les plus pauvres.

              L’homme ne fait pas confiance à l’homme en devenir et ne s’efforce pas de lui accorder plus de cette confiance pour une meilleure convivialité.

              Dans la mondialisation, la rivalité entre nations, on est au cœur du problème car l’inquiétude s’est élargie à toute la planète mais une conscience globalement salvatrice ne suit pas.

              On peut dire que, globalement, on ne ralentit pas pour se donner le temps de réfléchir sérieusement à la sauvegarde des richesses de la planète. On ne remonte pas à la cause, à la source des maux, ce qui a pour effet d’exacerber encore l’inquiétude.

              On peut dire que nous péchons par excès de vitesse en une volonté de prendre qui fait des émules et entraîne aussi dans sa course, ceux qui prennent le temps, qui connaissent sa valeur et ses bienfaits pour la réflexion.

              Le remède à cette aberration, ce manque d’un jugement synthétique en une conscience partagée, collective, chacun, en son âme et conscience le connaît. Il suffit et c’est là toute la difficulté, de remettre l’ego à sa place, celle d’une particule élémentaire.

              Il nous faut vivre à contre courant quand le courant est mauvais. Voilà pourquoi je crois à la croissance zéro comme remède. L’utopie ou la mort, disait René Dumont.

              A.C


              • Nestor 25 février 2010 11:24

                Salut Bernard et tous,

                « Premier constat : le monde va mal. »

                Je m’arrête là, je ne vais pas plus loin !

                Je vais te dire moi ce que je pense !

                J’en ai mare de voir mes amis qui possèdent des fermes pleurer du matin au soir parce qu’ils n’y arrivent plus, oui j’en ai mare de voir ces personnes souffrir, ces personnes vaillantes qui triment du matin au soir, sans week end, sans jours fériés, qui ne prennent jamais de vacances et qui sont des gens sympathiques qui ne demanderaient qu’à vivre de leur travail et de pouvoir élever leur enfants convenablement.

                J’en ai mare de voir les huissiers débarquer dans les fermes, pour y saisir ce que des gens se sont crevés toute leur vie à gagner, des fermes qui appartenaient à leurs parents et autrefois à leurs grands parents, il y en a ras le bol de cette connerie humaine.

                J’en ai mare que le téléphone sonne et d’entendre la femme d’un amis, d’un voisins qui me dit : « on ne sait pas où est Raymond, il n’est pas rentré souper » des femmes qui n’osent même plus aller dans le corps de ferme pour appeler leurs maris de peur de tomber sur l’horreur, car elles savent que ça fait six mois ou plus qu’ils tournent en rond, qu’ils ne savent plus quoi faire qu’ils ont perdu tout espoir, tout humour, méconnaissable.
                 
                J’en ai mare d’aller décrocher de leur corde ceux qui ont mi fin à leurs jours par désespoir, j’en ai mare des bains de sang où je vois des amis adorables pour la dernière fois, quel massacre, des enfants anéanties par la mort de leur père, des femmes qui ne peuvent même plus parler, qui entre leurs larmes hurlent « non non mais pourquoi, pourquoi ».

                J’en ai mare de voir ce monde sans compassion ou le capitalisme et l’économie de marcher règne en maitre et qui considère leurs frères comme du bétail, qui sont près pour quelques poignées de billets à anéantir des familles, des gens intéressants qui avaient autrefois la joie de vivre et vivaient dans l’espérance pour eux et leurs enfants.

                Les Philosophes personne ne les a écouté, le monde et bien au contraire de plus en plus barbare, sans remonter jusqu’à Platon et Socrate, ça fait 500 ans que l’on écrit de belles choses qui n’ont pratiquement rien changées, ou qui les changent trop doucement.

                J’étais autrefois l’un des premiers à croire en ces belles paroles qui nous lisions dans ces livres humanistes, mais aujourd’hui j’ai compris que maintenant elles ne servent à rien, le monde s’en fout, les tunes, le profit, il y a que ça qui intéresse ce monde.

                Il est temps que tout ça change, pas par la philosophie mais par un autre moyen.

                Ceux qui sont aujourd’hui impitoyables envers nous, envers mes amis, copains et camarades paysans, demain c’est nous qui seront impitoyables envers eux s’ils ne font aucun effort de compréhension et d’humanisme.

                IL Y EN A MARE !


                • Pyrathome pyralene 25 février 2010 11:39

                  Quand yen à marre , ya carambar !.... Ben , on sait tous ça , ce ne sont que les effets néfastes du capitalisme/libéralisme.....la machine à broyer !!
                   Le capitalisme s’abreuve du sang de ses victimes , c’est sa seule façon de subsister et sa philosophie...mon cher Nestor !!...


                • Nestor 25 février 2010 11:55

                  Salut Pyralène,

                  "Quand yen à marre , ya carambar !.... Ben , on sait tous ça , ce ne sont que les effets néfastes du capitalisme/libéralisme.....la machine à broyer !!
                   Le capitalisme s’abreuve du sang de ses victimes , c’est sa seule façon de subsister et sa philosophie...mon cher Nestor !!...« 

                  Je crois que l’on partage certaines idées, mais je me permets de te dire qu’il y a des fois Pyralène il faut savoir s’abstenir de certains propos →  »Quand yen à marre , ya carambar !", déplacé Pyraléne, très déplacé ... décevant de ta part !

                  Des fois je me dis qu’il faudrait mieux qu’au lieu que tu répondes il serrait plus utile que tu ouvres un livre sur les OVNI et que t’améliores tes connaissances sur le sujet.

                  Pour le reste tu ne m’apprends rien comme je viens de le dire plus haut, je les vois de jour en jour les effets néfastes du capitalisme.


                • Pyrathome pyralene 25 février 2010 12:13

                  Mais non , il n’y a rien de déplacé....faut pas être susceptible comme ça !!
                   Ce n’est pas de la moquerie , c’est un constat , laissons faire encore quelques temps et on finira tous en slip (et encore...) ,je compatis sincérement au problème des agriculteurs qui se sont fait rouler dans la farine sans s’en apercevoir ( faut demander des comptes au célébre syndicat , ils sont en partie responsable ...) je suis dans une région rurale et je connais parfaitement la situation désastreuse des paysans , mais pas seulement....
                  Excuse-moi si je t’ai froissé , mais ce n’était pas mon intention , mon humour est quelque fois trop décapant....sorry !


                • Marc Viot Marc Viot 25 février 2010 12:28

                  Vous en avez marre et il me semble que votre raz le bol vous a masqué le fait que pyralène a maladroitement tenté de vous aider à sa façon.

                  Certes, la forme n’y était pas, mais l’attente de perfection dans la forme c’est justement le piège de cette société malade de la communication qui nous désapprend à échanger en cultivant un langage dont j’ai parfois encore du mal à me départir tellement il est naturel.

                  http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-langage-porte-de-notre-mode-de-58992


                • John Lloyds John Lloyds 25 février 2010 13:39

                  Excellent Nestor, +100, un de mes commentateurs préférés. Maintenant il faut canaliser tout ça, il ne faut pas dilapider cette précieuse énergie de manière chaotique. A l’image de la loupe qui va concentrer la lumière sur un point précis smiley


                • Nestor 25 février 2010 14:39

                  Salut John,

                  Merci !

                  "Excellent Nestor, +100, un de mes commentateurs préférés. Maintenant il faut canaliser tout ça, il ne faut pas dilapider cette précieuse énergie de manière chaotique. A l’image de la loupe qui va concentrer la lumière sur un point précis"

                  J’ai gardé un R pour la Rancœur, pour ne pas l’oublier et ainsi la canaliser, bien sûr ceci malgré moi, sans le savoir, je ne veux mettre de haine à qui que ce soit, je veux juste avoir le droit pour moi et les autres ne plus à vivre cela, trop dur John.

                  Ce que j’attends et vois chaque jour, je ne peux plus, je ne veux plus le voir et l’entendre, je ne peux désormais plus me taire, il faut que les choses changent et évoluent maintenant vers du meilleur avant que le pire n’arrive.

                  En fait John je suis un excité qui pense s’auto-canaliser, même si je sais que la violence n’est pas la solution, il m’est dur sur le coup d’en empêcher sa manifestation dans mon âme et conscience, j’admets que sur le coup le dérapage me serrait possible, Ce qui veut donc dire que je suis conscient que c’est sur le coup que l’on a le plus besoin de garder son contrôle pour justement éviter toute forme de dérapage. 


                • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 25 février 2010 16:13

                  En l’occurence, quand il y’en a marre, ce n’est pas Carambar.. Ca a toujours été Malabar.
                  Grossière erreur.

                  Sinon je suis d’accord avec Nestor, si ce n’est que le peuple à tendance à un peu trop jouer la victime, là.
                  Cette position de victime est assez compréhensible... un temps.
                  A la longue cela devient pathétique.

                  Il suffit de réaliser que le sytème est indigne de confiance et incapable de quoi que ce soit de constructif.
                  Une fois qu’on a réalisé qu’il faut se prendre en charge et solliciter tout ce qu’il y a de plus local en matière de démocratie, d’économie, de ressources, il y a une infinité de solutions, qu’ils faut patiemment chercher, mais elles existent
                  Ces solutions demandent du boulot, une énorme remise en cause, mais non seulement les exemples ne manquent pas dans le monde, mais de toute façon il n’y a pas vraiment le choix.

                  La bête s’effondrera d’elle même lorsque les gens arrêterons ensemble de l’alimenter.


                • John Lloyds John Lloyds 25 février 2010 18:12

                  « il faut que les choses changent et évoluent maintenant vers du meilleur avant que le pire n’arrive »

                  Elles n’évolueront que vers le pire, ne t’attend à rien de bon durant ton vivant. « L’enfer est vide, tous les démons sont ici-bas » disait Kafka, il n’y a rien de plus vrai. De temps en temps, on traverse une période de quelques décennies où semble se redessiner des espoirs de floraison, mais l’histoire a démontré que ça ne durait jamais bien longemps. Et là on est à la fin du cycle.Faut d’abord un coup de lessiveuse avant de redémarrer la suivante, et je crois que ce coup-ci, le programme de lavage va être à 90°C.


                • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 février 2010 12:01

                  Bernard,

                  j’étais parti pour discuter, mais après ce que je viens de lire juste au dessus, il n’y a rien à ajouter.



                  • Nestor 25 février 2010 12:12

                    Bonjour Lisa,

                    Je suis désolé Lisa, j’ai laissé parler mon cœur, je ne voudrais pas que ce que j’ai dit plus haut soit la cause qui te mène au silence.

                    Si ce que j’ai dit doit empêcher les gens de communiquer sur ce fil, je préfère demander à la modération de supprimer mon premier post.

                    Désolé ! 

                     


                  • Marc Viot Marc Viot 25 février 2010 13:17

                    >Si ce que j’ai dit doit empêcher les gens de communiquer sur ce fil, je préfère demander à la modération de supprimer mon premier post.

                    perso, un message vrai est suffisament rare pour justement ne pas être effacé, fut ce au détriment de qlq post à la forme plus superficielle .


                  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 25 février 2010 14:26

                    Ne sois pas désolé, Nestor, je m’efface humblement par respect devant ton explicite appel à la raison, j’interviens généralement pour apporter quelque chose de plus, mais là tu as tout dit. Il m’arrive de discuter de la profondeur des articles pour les enrichir, mais aussi de saluer les commentaires qui mériteraient parfois de faire l’objet de véritables articles à eux seuls...


                  • zelectron zelectron 26 février 2010 09:21

                    @Nestor
                    Inclinaison et respect, je rejoint Lisa, touché.


                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 février 2010 12:58

                    Ben dis-donc....


                    • Pyrathome pyralene 25 février 2010 13:22

                      Oui , je sais tu ne peux plus manger de carambar à cause du dentier , essaye les chats Malo....


                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 25 février 2010 13:30

                      Pyra garde tes frustrations pour toi ....

                      10 commentaires ne font pas le monde .

                      Il y a des tas de gens qui réussissent leur vie .


                    • jojo 25 février 2010 13:21

                      Il reste l’insurrection qui vient...
                      Quand j’étais petit il y avait un bombage sur un mur à Lyon :
                      « Quand une société rend toute aventure impossible,
                      la destruction de cette société devient la seule aventure possible. »
                      Un autre sur une gare belge :
                      « Tout est permis, rien n’est possible. »
                      En général ; quand tout est fermé partout, on ne sort qu’en cassant les murs.
                      C’est un peu une illustration de la connerie du capitalisme :
                      il a tellement tout enfermé qu’on ne peut plus continuer qu’en le foutant en l’air !
                      Quel con quand même...


                      • zozolekivi zozolekivi 25 février 2010 13:37

                        A votre question : « La société a-t-elle besoin des philosophes pour aller de l’avant vers un mieux vivre ensemble ? »

                        Il me semble que la philosophie ne s’attache pas à expliquer comment organiser sa vie, par exemple pour faire une comparaison vulgaire : ce n’est pas une aide à la planification vers le bonheur.

                        Au contraire la philosophie à border la notion de bonheur par exemple, ou autres concepts abstraits ; ça ne sert à rien dans les interrogations non abstraites, typiquement : quand il s’agit de savoir si vous allez être heureux en vivant ainsi [i.e. avec ou sans confort] ou avec un(e) tel(le), qui sont des questions concrètes.

                        C’est confondre l’« utilité » d’un choix et la vision de ce choix.

                        La philosophie est un début à quelque chose, elle peut aussi expliquer un cheminement et le contexte de chaque point de ce cheminement mais déterminera jamais pour vous si c’est le meilleur choix pour vous.

                        Et quand il s’agira d’appliquer une philosophie, il faut garder en vue que c’est une idéalisation globale et non une individualisation d’un idéal.

                        Oui il y a besoin de la philosophie, et c’’est parce que la société s’est construite sur une philosophie ancestrale que vous avez ces notions de liberté, égalité et fraternité ancrées de façon sociétale. Mais comme elles ont été intégrées (et peut-être assimilées), elles ne sont plus questionnées comme philosophie mais comme modalité/mode de vie.

                        C’est certain, on aborde la philosophie en tant que matière à partir du collège. Ce n’est pas un mal, mais alors le mal serait du côté des parents, proches, etc.
                        C’est plus l’orientation post-universitaire et/ou scolaire qui est à analyser à mon sens, parce qu’en sortant du dispositif éducatif, chacun est livré à lui-même et entre dans la société dite « de consommation », qui a sa propre philosophie, qui comme on sait, est plus qu’intrusive (publicité, loisirs divers et variés, media etc.)

                        Pour illustrer ce dernier point : les journaux et autres magazines, orientent nos sujets d’intérêt au quotidien, il n’y a plus de dynamique de recherche de sa propre vision.


                        • zozolekivi zozolekivi 25 février 2010 13:54

                          Ceci dit, avec l’introduction de ces nouveaux (i.e. dernière génération numérique) outils de communication (facebook, twitter, etc.) à base d’exposition personnelle sur la toile, il n’est pas difficile de voir et d’anticiper cette autre forme de faire découvrir et de « dénoncer » ces choses sympas et trop cools.

                          Certes, il y a tout et n’importe quoi très souvent, mais comme tous les réseaux intelligents, grâce à des outils intelligents, il y a de forte chance que de nouvelles idées pérennes et moins « lucratives » et donc moins corrompues et/ou subversives vont pouvoir naître pour la nouvelle décennie smiley

                          Enfin, ce que je veux dire c’est que les idées sont là pour rassembler à nouveau et aussi motiver par la transparence et le partage de toutes les connaissances : c’est un dérivé de cette culture geek qui a donné naissance à tous ces sites de partage social.

                          Les geek, l’air de rien, ce sont ces personnes qui sont à même de pouvoir expliquer très profondement un concept/sujet, et en même temps partager presque sans retenu.


                          • ddacoudre ddacoudre 25 février 2010 14:42

                            bonjour dugué
                            je ne suis pas allé jusqu’au bout de l’article car je pense en avoir saisi le sens.
                            la question que tu soulève nous la trouvons dans le dialogue de Socrate à Phèdre.


                            « Toi, père de l’écriture, tu lui attribues une efficacité contraire à celle dont elle est capable ; car elle produira l’oubli dans les âmes en leur faisant négliger la mémoire ; confiants dans l’écriture, c’est du dehors, par des caractères étrangers, et non plus du dedans, du fond d’eux-mêmes, que ceux qui apprennent chercherons à susciter leurs souvenirs ; tu as trouvé le moyen, non pas de retenir, mais de renouveler le souvenir ; et ce que tu vas procurer à tes disciples, c’est la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même ; car, quand ils auront beaucoup lu sans apprendre, ils se croiront très savants, et ils ne seront le plus souvent que des ignorants de commerce incommode, parce qu’ils se croiront savant sans l’être ». 

                             

                            N’étant que des êtres psychiques, il nous est impossible de ne pas penser et pensé.

                            La philosophie n’est pas répéter de grand discourt appris de nos illustres prédécesseur, mais de réorganiser avec notre pensé pour lire dans notre intérieur nos aspirations. Or nous les connaissons depuis la nuit des temps toujours remodelé par les configurations avec lesquelles nous modelons notre environnement, ignorant du résultat qui en découlera, et toujours dans l’impossibilité de saisir son activité holistique, enserré dans une sphère égocentrique dont seule la philosophie nous sort pour appréhender le dedans et le dehors.

                             

                            Nous en sommes encore à ne pas avoir compris que nous sommes en totalité un langage. Celui-ci ne se limite pas à la sémantique mais à la totalité des expressions que nous formulons par notre organisation sociale, l’économie est un langage, les mathématiques sont un langage. Toute nos entités n’existent pas en dehors de nous, elles ne sont que notre représentation, et n’ont aucune valeur en soit.

                             

                            Pourtant ce sont à elles que nous nous accrochons pour ne pas nous perdre dans cet holisme que nous ne pouvons percevoir pas nos sens. Le nouveau paradigme du post capitalisme est en route, nous en sommes encore à des relations socioéconomiques du 19 siècle. La science va bouleverser cela, l’homme bœufs que nous sommes toujours si aujourd’hui il a peur parce que les références du passé disparaissent et le laisse face à sa petite sphère consumériste. Et quand l’info l’ouvre au monde c’est pour le manipuler.

                             

                            Mais on se grounds des idées germent, l’écologie en est une, encore immature pour constituer une transition avec le risque de se faire absorber par le capitalisme financier. La décroissance une autre avec le difficile choix de la sélection libre des biens qu’il faut abandonner. La participation dans les décisions politiques de l’entreprise réapparaissent il y a même le concept salariés entrepreneurs qui né, il y en a foisons comme cela.

                            La où il ne faut pas ce perdre c’est dans les discourt d’austérités, cela fait 35 ans que la courbe du chômage ne faiblit pas, et la population croient toujours que c’est des structures économiques et mathématiques qui sont l’expression de notre égoïsme pour sélectionner la rareté et la puissance que naîtrons les solutions.

                            Sans le développement de la pensé pour comprendre les chemins détournés que prend notre être, sans amener notre savoir être et savoir faire à raisonner en nous, il y a peu de chance que nous ne restions autre chose que prisonnier de nos atavismes, et que nous nous pensions intelligent parce que nous alignons des ratios comptables pour accepter d’être soumis, plutôt qu’être guidé.

                             

                            Maintenant je vais faire pédaler les jambes

                             

                            Cordialement.


                            • logan 25 février 2010 16:37

                              Je crois que la thèse de l’auteur est dès le départ faussée par manque de rigueur intellectuelle.
                              Un raisonnement se doit d’explorer toutes les réponses possibles aux questions qu’il pose s’il veut espérer prétendre au final être vrai, si en cours de route vous oubliez certaines possibilités, votre raisonnement est incomplet, et donc faux. C’est généralement le propre des raisonnements que l’on dit « orientés », c’est à dire des raisonnements qui sont établis pour tenter de justifier une conclusion déjà décidée à l’avance, alors qu’un véritable raisonnement ne préjuge justement pas de la conclusion pour éviter les erreurs.

                              En l’occurrence vous formulez ici beaucoup d’affirmations qui sont très contestables et superficielles.
                              Exemple : vous expliquez que la société ne serait plus réceptive à la philosophie, ou vous expliquez que les intellectuels n’auraient pas de réponse ? Tiens donc ?
                              Je pense que ce que vous prenez pour une absence de réponse de leur part n’est en réalité que votre propre ignorance, ou plutôt votre paresse, de ne pas avoir réellement été vérifier s’ils avaient réellement ou non des réponses ^^
                              Car je doute très sincèrement que vous ayez été lire toutes les productions de tous ces intellectuels que vous citez ...
                              De plus est ce que c’est réellement la société qui n’est pas réceptive ? Qu’entendez vous par société ? Les citoyens ? Les médias ? Les politiciens ? Tous ? Est-ce un problème de réceptivité ou est-ce un problème de liberté d’expression ?
                              Justement ces intellectuels qui sont « plus médiatiques » que les autres, est-ce que leur succès médiatique serait la récompense d’une plus grande pertinence de leur pensée ? Où serait-ce du à leur capacité à produire le matériel intellectuel que les journalistes et leurs patrons veulent diffuser ?
                              Est-ce que ce que vous prenez pour un manque de receptivité ne serait pas en réalité un problème d’inégalité dans l’expression des idées à travers les médias de masse du fait de la main mise sur les médias par des minorités idéologiques ( DROITE / SOCIAUX LIBERAUX ) par exemple.
                              Ainsi l’absence de solutions apparente ne tiendrait elle pas en réalité au fait que ceux qui ont ces solutions ne sont tout simplement jamais invités à en parler sur les médias de masse, ne tiendrait elle pas au fait que seuls ceux qui n’ont aucune solution et qui participent depuis des années à la vague néo libérale qui nous envoie droit dans le mur monopolisent l’expression publique ?

                              Comme on dit chacun voit midi à 14 h.


                              • frédéric lyon 25 février 2010 16:49

                                Non, chacun voit midi à sa porte, il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures.


                              • BA 25 février 2010 17:43

                                Jeudi 25 février 2010  :

                                Le chômage explose dans tous les pays.

                                En France  :

                                1- Données corrigées des variations saisonnières :

                                Regardons les chiffres du chômage de décembre (page 15) :

                                France, catégories A, B, C, D, E : 4 349 400 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

                                http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2010-005.pdf

                                Maintenant, regardons les chiffres du chômage de janvier (page 15) :

                                France, catégories A, B, C, D, E : 4 400 700 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

                                http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-98xs56.pdf

                                Evolution de décembre à janvier : 51 300 chômeurs en plus.

                                2- Données brutes :

                                Regardons les chiffres du chômage de décembre (page 15) :

                                France, catégories A, B, C, D, E : 4 688 800 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

                                Maintenant, regardons les chiffres du chômage de janvier (page 15) :

                                France, catégories A, B, C, D, E : 4 777 600 demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi.

                                Evolution de décembre à janvier : 88 800 chômeurs en plus.

                                 

                                Et en Allemagne  ?

                                Allemagne : le chômage augmente en février.

                                Le nombre de demandeurs d’emplois en Allemagne a augmenté en février 2010 par rapport à janvier, d’après l’Office fédéral allemand du Travail, qui a recensé 3 643 000 chômeurs dans le pays, chiffre en hausse de 26 000.

                                http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=1c70eb8990dcaf387627a02f43c2f355

                                 

                                Et en Espagne  ?

                                Le chômage atteint 19 % en Espagne. Les économistes espagnols prévoient un taux de chômage de 21 % fin 2010. L’Espagne devrait connaître une nouvelle année de récession, avec une contraction du PIB attendue de - 0,6 %.

                                http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-02-25/la-ce-juge-la-croissance-encore-fragile-dans-l-union-europeenne/916/0/427977

                                 

                                 

                                Et aux Etats-Unis  ?

                                Etats-Unis : vive hausse des inscriptions au chômage.

                                Contre toute attente, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 22 000 aux Etats-Unis lors de la semaine précédente, annonce le Département du Travail.

                                Elles se sont établies à 496.000, contre 474.000 la semaine précédente (473.000 en estimation initiale).

                                http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=2d887bf030ebd90f8a830f6af8371d7b


                                • ddacoudre ddacoudre 25 février 2010 18:17

                                  bonjour BA

                                  en définissant des critères de valeurs de la monnaie, nous avons recréer les blocage de l’or et réactualisé l’axiome deMalthus, si au repas des banquier il n’y a pas de place pour les nouveaux convives la morale requiert qu’ils s’abstiennent de s’inviter à la table.

                                  il faut donc leur retirer le pouvoir d’être les seul à émettre de la monnaie, mais la dette ne peut être utile que si il y a un redéploiement des désirs de la consommation. tout un programme !

                                  cordialement.


                                • franc 25 février 2010 18:22

                                  Bonjour mr Dugué ,voilà encore un bon article qui donne matière à réflexions malgré un certain côté touffus voire parfois confus qui abrite quelques contradictions ,mais qui ne sont que le reflet de l’ état actuel de votre esprit confus en perplexités devant une réalité désenchantée et désolante , pleine de complexités difficiles à appréhender et produisant plus de questionnements que de résolutions.
                                   
                                  C’est ainsi que d,’un côté et au début vous vous laissez aller à exprimer un certain dépit envers la philosophie en exprimant qu’elle n’ a pas pu ou ne peut améliorer les choses et révélant ainsi son impuissance ( encore que vous avez fait la différence et séparé la période moderne du progrès à partir des Lumières ,et la période postmoderne du déclin à partir de l’année 1980,autre contradiction) et d’un autre côté vers la fin vous vous plaisez à imaginer une pensée fulgurante ,un système philosophique subversif qui puisse révolutionner les choses .

                                  Rien d’étonnant ni de nouveau dans ce constat de la réalité des choses et du jugement envers la philosophie ,le marxisme-léniniste ne parle t-il pas de « misère de la philosophie » et surtout la fameuse sentence de Marx :--------« Jusqu’ici les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde ,or il s’agit de le transformer »----------------sentence qui est un acte fondateur d’une philosophie matérialiste de la praxis .C’est là aussi paradoxalement une pensée philosophique de nature intellectuelle de grande ampleur quoi qu’en disent Marx,Engel et Lénine .Car elle exprime en pensée la valeur absolue de l’action inséparable d’une vraie pensée ou d’une pensée authentique .

                                  Car il faut dire que ces philosophes du matérialisme historique et du socialisme scientifique ne commettent -ils pas cette confusion ou cette erreur de confondre philosophie avec sophisme ou raisonner avec ratiociner .--------------------Car la philosophie ce n’est rien d’autre que l’activité de la raison spirituelle (et donc aussi intellectuelle)exprimant en conséquence une vérité simple quelconque compréhensible par tous et utile à tous et non une quelconque activité de la masturbation intellectuelle détalant des opinions alambiquées servant aux intérêts individuels de certains et de leur moi ,ce qui est le propre du sophisme.

                                  Le raisonnement de la vraie raison a prise sur le réel en dévoilant certaines de ses lois et structures déterministes nécessairement universelles et par là doué de pouvoir transformateur de la réalité ,tandis que le ratiocinement de la fausse raison n’ a prise que sur l’irréel en exhibant des opinions particulières et des pensées indéterministes qui ne font qu’égarer les personnes dans l’illusion .

                                  Donc quand les marxistes parlent de « misère de la philosophie » c’est en fait « misère du sophisme ou de l’intellectualisme » mais la philosophie ,la simple et vraie philosophie ,ne fait pas dans l’intellectualisme mais dans le scientifisme ,c’est à dire produit des pensées transformatrices du monde réel ----------------------------Le philosophe transforme le monde par sa pensée sinon il ne serait pas un philosophe .Or il n’ y a que la vérité c’est à dire la conscience du réel et de ses lois qui puisse transformer réellement le monde.Donc qui conque aime la vérité et dit la vérité est un philosophe .

                                  Ainsi ,vous même ,mr Dugué ,comme Nestor ,poètiste ou ddacoudre ,comme toute personne qui dit une certaine vérité avec sincérité ou qui aide cette vérité à s’établir et se maintenir,agit en philosophe et donc en transformateur du monde .

                                  Simone Weil,et il n’ya pas qu’elle ,dit qu’en philosophie tout a été déjà dit car les vérités philosophiques sont des vérités simples et premières de l’absolu ,et que ce qui est nouveau ,ce ne peut être que l’actualisation de ces valeurs absolues et intemporelles dans la localisation relative des conditions particulières et temporelles du moment historique--------------bref les grands principes philosophiques ne changent pas seules leurs modalités pratiques changent comme les grands principes scientifiques ne changent pas seules les théories particulières changent . 

                                  Et tout a été dit dans la philosophie de la Grèce antique et en particulier chez Platon ,même le christianisme et le marxisme y sont contenus. ---------------------intuitions préchrétiennes pour Simone Weil,et projet marxiste dans le projet platonicien.

                                  Il ne faut pas pas chercher midi à 14 heures ,le projet politique révolutionnaire incontournable ,c’est le projet de l’instauration de la République platonicienne avec son triptyque des valeurs absolues du Vrai ,du Juste et du Beau sans lesquelles les valeurs républicaines de Liberté ,l’Egalité et la Fraternité n’ont aucun sens et ne peuvent s’établir dans le réel .

                                  Et le « meilleur gouvernement c’est le gouvernement où les philosophes sont rois et les rois philosophes » (Platon)--------------------------rien à ajouter à cette pensée transcendantale et intemporelle si ce n’est que pour l’actualiser dans la réalité concrète et temporelle il lui faut une révolution et donc une armée de révolutionnaires.

                                  Tout homme qui dit ,aime et pratique la vérité est un révolutionnaire .


                                  • roma roma 25 février 2010 18:31
                                    • « Quant s’est donc estompée l’idée d’un vivre mieux ? » C’est de cela que viennent nos maux : non d’une estompe, mais d’une amplification effrénée. La volonté de jouissance conduit à la perte de l’homme. Pas besoin de développer, tout a été dit de longue date. La conclusion est simple : si les élites corrompues enferment les sociétés dans leurs vices, c’est l’homme de la rue qui est le premier responsable. Car s’il était fort, il bousculerait ce qu’il critique (et qu’il désire et use lui-même dans le même mouvement).
                                    • La subversion nécessite un échange de plein gré entre l’agent et sa cible.
                                    • Qui veut briller par tous les moyens (comme une raison d’être) dans l’ignorance délibérée et légère des conséquences (de la politique) ? La femme. L’homme la suit, au moins initialement pour la séduire.
                                    • Tant que la volonté n’est pas recouvrée en s’obligeant à une douche froide quotidienne (il n’y a pas là de métaphore), - pourquoi parler philosophie ou politique ? Ces choses doivent se vivre quotidiennement, sans faille, au sein d’un « gouvernement de soi-même ». Tout le reste est vain. On réclamera un entraîneur quand on aura prouvé sa valeur.
                                    • Peu importent les politiques nationales (ou plutôt mondiales). Celles qui comptent, ce sont les nôtres, et nous avons tous (encore) la possibilité de les inventer, de les expérimenter, de les conduire, pour nous-mêmes, pour notre famille. C’est amplement suffisant pour un honnête homme. Cette position de survie est capable de se jouer de tous les raz-de-marée. Mais il faut la volonté, et abandonner l’esprit de jouissance, de lucre, de fanfaronnade. Il faut être un guerrier, c’est-à-dire un homme de noblesse, un sacrifié.
                                    Cette citation clé selon moi :
                                    « Le gentilhomme s’avance masqué. Et cela, d’autant plus qu’il a l’âme plus sensible et passionnée. S’il lui arrive d’ôter le masque, c’est pour un échange égal, quelque rare moment de communication avec un être de sa race. Ainsi sont préservées les constellations qui se forment naturellement entre les êtres, à même hauteur de beauté, d’intelligence et de noblesse. Ainsi, l’esthétique, c’est-à-dire la morale, est sauve ! »Amicalement Vôtre

                                    • joelim joelim 25 février 2010 18:33

                                      bonjour Bernard. Vous dites :

                                      Ces notes liminaires ont pour but d’introduire une réflexion sur l’importance de la réflexion, de la pensée, et par voie de conséquence, sur l’intérêt d’écrire et publier les idées novatrices pouvant en ressortir, ainsi que les analyses en profondeur sur la nature des problèmes et la présence de solutions à mettre en œuvre ensemble. 

                                      J’arrive à la même conclusion, de ce que j’appellerais l’importance du tri collégial des idées. Sur des sites comme Avox, les idées pertinentes mélangées aux moins pertinentes sont entraînées dans le flot temporel qui les envoie dans les nimbes du net au bout de 24 ou 48 heures...

                                      Une solution que j’entrevois serait de créer des micro-collectivités qui classeraient les « bonnes idées » (bonnes dans le sens : étayées, pragmatiques, opérationnalisables, sans effets pervers majeurs, etc., etc.). Je prédis que ce sera la matière de la prochaine version du web... 

                                      Comment éviter les abus de votes (qui seraient sur des échelles de valeur) ? En bref les seuls votes additionnés seraient ceux des intervenants constructifs (actifs et dont les interventions et votes ne seraient pas mal notés...). Nous avons maintenant la technologie pour faire çà avec une ergonomie suffisante : Ajax/Php/Mysql. A mon avis il n’y a plus qu’à (je l’ai en projet mais je manque de temps, en plus je pense qu’il ne faut pas utiliser les frameworks php existants, trop limités pour cette affaire, donc donc il faut tout coder « à la mano » smiley ). Peut-être soumettrai-je un article sur les fonctionnalités nécessaires à l’élaboration de ce qui seraient en fait des ontologies dont les concepts seraient triées par ordre décroissant de pertinence. 

                                      Joël

                                      • Minga Minga 25 février 2010 19:01

                                        Joelim : je travaille également sur ce type de concepts depuis qq temps, et je vais sans doute développer un tel projet (en libre) dans les mois qui viennent (on m’a demandé un devis à ce sujet).

                                        Votre analyse est bonne, mais à mon humble avis encore très incomplète. Deux exemples :
                                        - les frameworks existants : il faut à la fois en être indépendants et pouvoir s’y interfacer/intégrer très facilement.
                                        - P2P : il est crucial de concevoir dès le départ des structures de données conçues pour permettre du P2P au moins au niveau des serveurs.

                                        Et si on se rassemblait pour mutualiser toutes nos contribs ? Je peux monter un site pour ça avant la fin de la semaine, s’il le faut.


                                      • joelim joelim 25 février 2010 20:03

                                        Bonjour Minga, oui çà m’intéresse, je contribuerais volontiers à un tel site. On peut déjà en discuter sous des articles qu’il reste à écrire...

                                        - les frameworks existants : il faut à la fois en être indépendants et pouvoir s’y interfacer/intégrer très facilement.

                                        Au final un nouveau framework devrait émerger, afin de « fédérer » les idées qui émergeraient sur des sites à taille humaine (je considère comme impossible de fiabiliser des votes sur de « gros » sites). Tout çà nécessiterait un gros travail coopératif de développement, c’est clair. D’un autre côté la diversité des approches au départ serait une bonne chose pour prendre en compte les bonnes idées d’ergonomie... c’est pourquoi je compte développer mes idées personnelles à ce sujet.

                                        Le P2P, pourquoi pas mais pourquoi serait-ce nécessaire ?


                                      • Minga Minga 26 février 2010 15:30

                                        Joelim : nous avons clairement des approches différentes, et le « darwinisme logiciel » dira dans quelques années quelles étaient les bonnes solutions.

                                        1) je ne crois pas à l’intérêt d’un nouveau framework « amp », parce qu’il en existe déjà pléthore d’une part, et parce que je crois qu’une approche du type de celles adoptées pour les gros sites d’hébergement de vidéos est plus pertinente. Cette approche permet de se concentrer sur les nouvelles fonctionnalités et de les intégrer facilement à n’importe quel site existant ensuite sans obliger les webmasters à changer de CMS.

                                        2) l’intérêt du P2P est multiple : le premier est de permettre dès la conception de pouvoir gérer une croissance du nombre d’utilisateurs sans gérer à terme des fermes de serveurs façon Google ou Wikimerdia. Le second intérêt du P2P est la sécurité : la réplication de données rend le système plus fiable, et plus résistant à la destruction (ou à la censure) d’un ou plusieurs serveur(s) trop centralisé(s).

                                        Ces deux points impliquent un travail approfondi sur les structures de données et sur les formats d’échanges entre serveurs d’une part, et entre serveurs et applications clientes d’autre part.

                                        Enfin, la fiabilité ne dépend pas de la taille des sites, mais de la fiabilité des procédures garantissant la sincérité et l’unicité des votes. Un système qui ne marcherait que pour des petits sites est un système qui n’aurait fait qu’une toute petite partie du travail, et qui tenterait de compenser partiellement ainsi ses insuffisances conceptuelles par des interventions humaines chronophages. Je pense qu’il serait vraiment dommage de s’autolimiter ainsi dès la conception, alors que des solutions techniques fiables et éprouvées existent.

                                        Le site que j’envisage de mettre en place ne sera pas une maquette de ce type d’applications, mais plutôt, dans un premier temps, un site de ressources libres autour du sujet, et en particulier autour de projets existants (comme Demexp) ou de futurs projets comme celui que tu envisage (si c’est en libre).


                                      • joelim joelim 26 février 2010 17:58

                                        @Minga

                                        L’unicité des votes et l’entrisme me semblent être des problèmes non résolus avec la technologie actuelle, c’est pourquoi je crois plus à la fédération de petits sites pour faire émerger des idées pertinentes. Mais je regarderai avec intérêt les solutions fiables et éprouvées dont tu parles...

                                        Mon futur projet est en libre, mais il est à l’état d’ébauche (je n’ai pas le temps actuellement de commencer à développer).

                                      • Minga Minga 25 février 2010 18:51

                                        Cette fois, je suis déçu, Bernard ! Je me permet de le dire d’autant plus facilement que j’apprécie en général tes articles.

                                        A quoi bon ce « name-dropping » stérile où tu cite pêle-mêle Morin et la victime préférée du Gloupier ? A aider ce dernier à faire du botulisme la philosophie du XXIième siècle ? smiley
                                        Regardes bien : les gens les plus désabusés, les plus aigris, sont ceux qui ont peur du peuple. Ceux qui voient « des pauv’ cons » partout, qui renoncent à penser et en appellent à Nietsche contre Victor Hugo, à Castaldi et BHL contre Bourdieu et Marx, ceux qui ont peur de leur ombre, ceux qui s’imaginent pouvoir « Faire péter le cerveau ramolli des gens » en se croyant (à tort) différent « des gens » ...

                                        Que t’arrive t’il, Bernard ? Un coup de blues en voyant que les victimes du vaccin ne seront même pas comptées ? Un contre-coup d’une exposition excessive au flux de TF1 dans ton temps de cerveau disponible ? Une fulgurance Nietschéenne pour la procrastination ? Ou un moment de doute existentiel et épistémiologique sur l’ontologie de la philosophie ?
                                        Si c’est ça, les remèdes étaient chez Victor Hugo (« L’essai de comprendre, c’est toute la philosophie ») et chez le père Marx (« Jusqu’ici, les philosophes ont entrepris d’expliquer le monde. il s’agit maintenant de le transformer »).

                                        On ne peut PAS apprendre la philosophie, mais on peut apprendre à philosopher. Si ça peut te redonner « la pêche », puis-je te proposer de lire 4 petits textes explosifs, en complément des « cinq bonnes raisons d’espérer » d’Edgar Morin ?

                                        - L’histoire du quatrième reich
                                        - Démocratie et séparation des pouvoirs -L’aliénation hiérarchiste
                                        - Démocratie directe ? Démocratie, direct !
                                        - Rêve général

                                         


                                        • Tiberius Tiberius 25 février 2010 18:58

                                           Dugué a écrit :

                                          « Ces notes liminaires ont pour but d’introduire une réflexion sur l’importance de la réflexion »

                                          -------------------------

                                          Tous ces gens vous lisent sans même réaliser qu’ils ont affaire à une charlatanerie.

                                          On imagine un film comique où le philosophe dégarni, brandissant solennellement l’index nous dirait : « On ne réfléchit jamais assez à l’importance de la réflexion ! »

                                          Ça nous ferait sourire.

                                          Et vous Dugué, ça vous fait sourire de pouvoir écrire n’importe quoi et de toujours trouver des gens vous suivre ? 


                                          • BA 26 février 2010 00:15

                                            Le chômage augmente en janvier...et n’avait pas baissé en décembre.

                                            « Dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays ». C’est ce qu’avait déclaré le président Nicolas Sarkozy lors de son intervention sur TF1 le 25 janvier dernier. Quelques jours plus tard, ses propos s’avéraient exacts puisque le ministère de l’emploi annonçait le 27 janvier une baisse du nombre de chômeurs de la catégorie A de 18500 chômeurs. Mais ces chiffres étaient erronnés.

                                            Le ministère a communiqué mardi soir une révision des chiffres du chômage pour la catégorie A pour le mois de décembre, qui fait apparaître une hausse pour le mois de décembre.

                                            Ce communiqué indique que : « Fin décembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A s’élève ainsi à 2 645 100 contre 2 611 700 dans la précédente publication .../... Au final, le taux de variation annuel s’élève à 18,7 % (contre 18,5 % dans la publication précédente) ».

                                            http://www.leparisien.fr/economie/le-chomage-augmente-en-janvier-et-n-avait-pas-baisse-en-decembre-24-02-2010-827686.php

                                            En décembre, le chômage n’avait pas baissé de 18 500 chômeurs, mais au contraire, il avait augmenté de 14 900 chômeurs supplémentaires !

                                            Regardez le Secrétaire d’État chargé de l’Emploi Laurent Wauquiez dans cette video hilarante : le 27 janvier 2010, Laurent Wauquiez nous expliquait que le chômage était en baisse en décembre !

                                            Laurent Wauquiez venait faire son malin en racontant que le gouvernement avait fait baisser le chômage en décembre !

                                            http://www.dailymotion.com/video/xc0fhj_baisse-du-chômage-en-décembre_news


                                            • dup 26 février 2010 08:42

                                              Je suis transcendantalement fou pour penser le post-capitalisme
                                              Non ! cette époque va venir tout seul . On appelle cela le nationalisme .Chaqun reprend ses billes et réinvente le concept de nation . Le capitalisme est pas injuste de nature mais on a cru que la concurrence libre et non faussée était un progrès . Elle n’est en fait qu’une fuite en avant meurtrière car elle laisse sur le bord du chemin ses propre clients ! le ’plus’ n’est pas la solution mais le partage du travail , des richesses , des reponsabilités. Pensez qux jours heureux de la France des années 60 . C’était pas le paradis , mais pas le merdier à la Goldman Sachs

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