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Accueil du site > Tribune Libre > Le lauréat du Nobel de médecine 1962 exclu d’un laboratoire (...)

Le lauréat du Nobel de médecine 1962 exclu d’un laboratoire new-yorkais

Le Dr James Watson, pionnier de la recherche sur l’ADN et lauréat du Prix Nobel de médecine en 1962, a été exclu jeudi du laboratoire new-yorkais de Cold Spring Harbour pour avoir tenu des propos jugés racistes.

Encore un article qui va faire hurler dans les chaumières. Tant pis. Je me lance. Et foin des critiques haineuses à venir. Bonne lecture à tous...

Avant-propos : «  Voilà, la France ce n’est pas une ethnie, la France ce n’est pas une race, prenons la Chine. 90 % des Chinois sont des "hans" on peut dire que l’empire colossal chinois c’est une race, c’est une ethnie, ce n’est pas mal que de dire ça  » (Propos de N. Sarkozy, le 12 mars 2007 sur Canal+ - Interview de Nicolas Demorand)

François Lebas (directeur de recherche honoraire de l’Inra) propose la définition suivante : ... «  au sein d’une espèce, une race est généralement considérée comme une collection d’individus ayant en commun un certain nombre de caractères morphologiques et physiologiques qu’ils perpétuent lorsqu’ils se reproduisent entre eux... »


Dans presque tous les pays du monde, l’identification raciale va de soi, c’est une évidence qui n’est pas niée. Aux États-Unis d’Amérique par exemple, les recensements identifient et décomptent les individus par groupes raciaux (Cf. page 3 : http://www.census.gov/prod/2001pubs/c2kbr01-1.pdf).

De même, on constate qu’en France les Noirs revendiquent de plus en plus fort leur spécificité raciale. Nous y reviendrons par la suite.

La perception de l’existence des races humaines est très spécifique en France. La loi interdit la distinction raciale. L’Education nationale et les médias militent en faveur du métissage racial, et toute revendication d’appartenance au groupe racial des « Européens d’origine », c’est-à-dire aux Blancs européens, est réprimée de façons diverses. Le plus souvent celui qui revendique son identité de Blanc est tout simplement muselé par la pression sociale (l’environnement de travail, le voisinage, les médias...).

En général, il suffit d’effrayer l’individu récalcitrant en déclarant que sa revendication est une manifestation du « racisme » qui est pénalement poursuivi.

En vérité, le racisme est l’appel à la haine contre certaines races.

Le fait de revendiquer l’appartenance à une race n’est pas du racisme. Dans cette ambiance où plane en permanence un soupçon de racisme, à la longue, à force d’être en permanence irradiés par cet endoctrinement massif « anti-Blancs » et « pro-métissage », même les individus qui n’ont pas encore succombé au lavage des cerveaux et qui ont des opinions opposées à l’endoctrinement officiel, même ceux-là n’osent plus exprimer leurs convictions.

Lors des recensements français, il n’est pas prévu (car c’est interdit) que les individus déclarent leur appartenance à un groupe racial.

Il en découle qu’en France les statistiques officielles sur la répartition des races ne peuvent pas être effectuées.

Il est certain que l’éducation en France est clairement, depuis quelques dizaines d’années, orientée de manière à nier l’existence des races humaines et le résultat est que très peu de gens en France, surtout parmi les plus jeunes, croient encore en l’existence des races humaines.

Laissons de côté le choix des scientifiques qui fournissent les preuves dans un sens ou dans l’autre. Les scientifiques sont financés par ceux qui sont au pouvoir. Nous ne sommes pas des scientifiques spécialisés dans cette branche et nous ne pouvons pas savoir ce qui est vrai et ce qui est manipulation de l’opinion.

Je crains que l’on puisse argumenter à l’infini qu’est-ce qui est espèce et qu’est-ce qui est race... Par exemple en observant le règne animal, le simple bon sens pourrait nous amener à admettre qu’au fil des millénaires les races peuvent se former avec leurs caractéristiques spécifiques.

Cependant, indépendamment des « preuves scientifiques », les individus devraient être libres d’avoir une opinion quelle qu’elle soit et de pouvoir la propager publiquement. Pour illustrer la nécessité du droit individuel d’avoir une opinion quelle qu’elle soit et de pouvoir la propager publiquement, examinons le cas de la notion officielle de « laïcité » de l’État français.

Par tous les moyens - l’Education nationale, les médias, le politiques - la laïcité impose l’athéisme en déclarant que « la science a prouvé que Dieu n’existe pas ». Cette position officielle est défendue par les représentants de l’État et par ceux qui sont payés pour la propager (l’Education nationale).

Cependant est-ce que ça veut dire qu’un citoyen n’a pas le droit de s’opposer à cette « vérité scientifique ». Même si « la science a prouvé que Dieu n’existe pas » un citoyen a bien le droit d’affirmer que Dieu existe. Si quelque chose est « scientifiquement prouvé » le citoyen a néanmoins le droit de l’accepter ou de le refuser.

La Science ne détient pas la vérité ultime et absolue.

Les politiques ne doivent pas imposer aux citoyens la dictature de ce qu’il est permis de croire et de ce qu’il est interdit de penser et de dire. Il ne peut pas y avoir de domaines, de sujets, de questions, où les politiques au pouvoir décideraient par la loi quelle est la vérité officielle, soi-disant « scientifique » et où ils interdiraient - sous peine de condamnations pénales - aux citoyens d’exprimer et de défendre d’autres opinions ou d’autres visions du monde.

Tout citoyen a droit d’exprimer et de propager ses opinions quelles qu’elles soient puisque la liberté d’expression est la pierre angulaire de la démocratie.

Concernant la dénégation officielle en France d’existence de races, une constatation est intéressante. Malgré la pression officielle, il y a en France une résurgence de l’identification raciale. Par exemple des individus en France s’identifient comme des Noirs. Pour défendre leurs intérêts ils créent des associations. Donc apparemment en France aussi, comme ailleurs dans le monde, on devient dans les faits progressivement capable d’identifier des Noirs ou d’autres races.

Le fait est que des associations nombreuses ont été créées en France avec pour objectif de défendre les intérêts de Noirs. Ainsi par exemple, le CRAN, qui lance la lutte contre les discriminations « ethnico-raciales ».

Racistes les Noirs du CRAN ? A vous de juger : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1041 http://www.afrology.com/presse/cran_fr.html

Raciste le législateur français qui continue à employer le mot « race » ?

D’abord en interdisant toute discrimination raciale, mais en autorisant le fichage des origines « raciales » des personnes (décret du 2 février 1990 autorisant les juridictions à mettre en mémoire les données nominatives nécessaires à l’accomplissement de leur mission et faisant notamment apparaître les origines raciales des parties au litige), en réintroduisant, suite à un amendement parlementaire contenu dans la loi du 16 novembre 2001 sur la lutte contre les discriminations, la notion de « race » dans la loi relative aux droits et obligations des fonctionnaires (1983).

Et la demande du député Michel Vaxès (PCF), le 13 mars 2003, de supprimer la notion de « race » du discours législatif et juridique français qui a été rejetée par la majorité des parlementaires ? Ce rejet ne constitue-t-il pas une marque de racisme ?

Si la prohibition des discriminations raciales est une façon de signifier solennellement à tous que certains actes sont inacceptables, car contraires aux valeurs fondamentales de notre société, cette fonction de la loi n’est-elle pas contrecarrée par le phénomène de reconnaissance que produit l’inscription dans les textes du mot race ?

Lorsque le législateur, en effet, proscrit les discriminations fondées sur la race, n’entérine-t-il pas en même temps leur existence, ne leur confère-t-il pas une objectivité ambiguë ?

«  Le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés », énonce le Préambule de la Constitution de 1946, tandis que l’article 2 de la Constitution de 1958 dispose que la République «  assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion  ».

Les lois Auroux ont introduit en 1982 dans le Code du travail une disposition interdisant de sanctionner ou licencier un salarié «  en raison de son origine, [...], de son appartenance à une ethnie, une nation ou une race » (art. L. 122-45).

Les codes de déontologie des professions de santé les plus récents contiennent également des dispositions rappelant que leurs membres doivent soigner avec la même conscience tout patient, « quels que soient son origine, son appartenance ou sa non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminées ».

Aucun de ces textes, notons-le, ne s’aventure à définir le contenu des termes utilisés... Leur application pourrait donc poser des problèmes d’interprétation, s’agissant de vérifier si une discrimination tombe bien sous le coup de la loi...

In fine, si le sujet était aussi tranché, on se demande pourquoi, en 2007, le CNRS organise encore des conférences sur le thème : La génétique démontre-t-elle l’existence des races ?

Dans le cadre du cycle de conférence : Les Horizons du savoir, Science(s), raison et déraisons, l’association Science Technologie Société vous donne rendez-vous le mardi 23 octobre 2007 à 18 h 30, pour une conférence ayant pour thème : La génétique démontre-t-elle l’existence des races ? Par Bertrand Jordan, généticien, coordinateur de Marseille-Génopôle, directeur de recherches émérite du CNRS.


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23 réactions à cet article    


  • Zalka Zalka 23 octobre 2007 15:38

    Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve.

    On attend des preuves de l’existence de dieu.


  • Zalka Zalka 23 octobre 2007 15:40

    Question : les métis, on les range dans quelle case ? On fait un test ADN pour savoir de quelle race ils sont les plus proches ?


  • Gazi BORAT 23 octobre 2007 16:15

    à Zalka

    « ..De la question des métis.. »

    Dans les états du sud, au plus fort de la ségrégation et encore aujourd’hui dans l’inconscient américain, la règle était la sui vante :

    Une goutte de sang noir ne fait plus de vous un blanc, tandis qu’une de sang blanc vous fait demeurer noir..

    Curieuse arithmétique, non ?

    Le racisme a ses lois que la raison ignore..

    gAZi bORAt


  • Gazi BORAT 23 octobre 2007 14:32

    à REGEN

    Vous appatez le le lecteur avec un titre sur l’exclusion du Dr Watson et partez ensuite dans un plaidoyer pour le recensement ethnique des populations...

    ...sans trop vous attarder ni sur la nécessité d’une telle comptabilité, ni sur sa fiabilité (les fausses déclarations peuvent-elles êtres vérifiées ? si oui, comment ?), ni sur les catégories qu’il faudrait ainsi recenser..

    Si vous observez la fiche de recensement américaine, vous observerez qu’elle mêle à la fois des critères raciaux et linguistiques.. Est-ce alors une démarche scientifique ?

    Pourquoi ne pas avoir inclus de catégories concernant l’orientation sexuelle ?

    De plus, plus loin dans votre article, invoquant la « laïcité » de la République Française, vous accusez celle-ci d’être une entreprise de propagation par ses institution de l’athéisme..

    Prêteriez vous votre plume aux courants néo-conservateurs américains ?

    gAZi bORAt


    • Ornithorynque Ornithorynque 23 octobre 2007 22:17

      @gazi

      Est il possible de discuter d’un article sans commencer par trouver la case dans laquelle on pourrait ranger son auteur ?

      Il semble que nous autres Fançais, ne puissions pas nous passe de coller des étiquettes sur nos interlocuteurs.


    • Gazi BORAT 24 octobre 2007 07:39

      @ Onithorynque

      « ranger dans une case.. »

      Désolé mais, pour cet article précisément, ce serait l’unique façon de lui donner une cohérence..

      Une réhabilitation du concept de « races », un plaidoyer pour le recensement « ethnique » et pour la foi religieuse menacée par la république « laïque », mélangez tout cela et vous obtenez les schémas de la pensée néo-conservatrice américaine.

      Je vous concéderai qu’il manque l’apologie de l’économie libérale mais peut-être la place manquait-elle ?

      gAZi bORAt


    • castling 23 octobre 2007 16:35

      Bjr

      Un bref passage d’un article de M Rey Campagnolle, inspire lui meme du livre de A Sayre (R Franklin and DNA). Sur la chercheuse R Franklin, illustrant le sympathique comportement des tenants de ce prix Nobel et tout particulierement le Dr Watson (voir en bas d’article).

      " R Franklin souhaite ensuite appliquer les techniques de la diffraction des rayons X aux matériaux biologiques. Elle rentre en Angleterre en 1951 et prend un poste à King’s College, Londres, où J. T. Randall, Directeur du Département de Biophysique, lui propose de travailler sur la structure de l’ADN. King’s College était une institution très masculine, où les femmes chercheurs n’étaient pas admises au restaurant « club » du College et devaient utiliser la cafeteria des étudiants. Rosalind Franklin resta isolée pendant les trois années qu’elle passa à King’s College. Elle n’eut de bonnes relations scientifiques qu’avec un étudiant doctorant, R. Gosling, qui sera coauteur de tous ses articles sur l’ADN. Elle ne s’entendait pas avec Maurice Wilkins, biophysicien, chargé aussi de travailler sur l’ADN, et qui devait devenir l’un des lauréats du Prix Nobel. Cependant, elle obtint des résultats scientifiques remarquables pendant ces trois années. Après avoir construit un appareillage de rayons X performant, elle obtient des clichés d’excellente qualité sur la forme B de l’ADN. Elle présente ses premiers résultats en novembre 1951 à un séminaire à King’s College, séminaire auquel assistait J. Watson qui travaillait au Cavendish Lab. à Cambridge, avec Francis Crick, sur le même sujet. Le déroulement ultérieur des évènements est controversé ; ce qui semble bien établi, c’est que M. Wilkins montrera à J. Watson en février 1953 les très beaux clichés de rayons X obtenus par Rosalind, à son insu. Ces photos sont incontestablement l’un des éléments déterminants qui permirent à Crick et Watson de publier la structure de l’ADN dès avril 1953. Il semble aussi qu’à la même époque, R. Franklin avait presque résolu cette structure.

      Elle avait alors déja décidé de quitter King’s College, compte tenu de l’ambiance détestable qui y régnait en ce qui la concernait. En 1956, elle est atteinte d’un cancer. Elle s’éteint en 1958 à l’âge de 37 ans, quatre ans avant l’attribution du Prix Nobel à Watson, Crick et Wilkins, qui ne lui rendent pas l’hommage qu’elle méritait lors du discours du Nobel ! Aurait-elle été lauréate du Prix Nobel à la place de M. Wilkins si elle avait été en vie en 1962 ?

      * Ce texte est très largement inspiré du livre d’Anne Sayre, « Rosalind Franklin and DNA », (Norton, 1975). Cet ouvrage était destiné principalement à corriger la description de la personnalité de Rosalind Franklin, défigurée dans le livre de J. D. Watson, « The Double Helix », (New York, Atheneum, 1968). D’autres ouvrages ont été publiés plus récemment : « Rosalind Franklin, The Dark Lady of DNA », B. Maddox (Harper Collins,2002). « Rosalind Franklin and the great DNA race », J. Holt (crbo books, 2002). "  smiley

      Salutations

      Cast


      • orwell 23 octobre 2007 17:14

        Titre trompeur, mais article intéressant.

        Une des exceptions culturelles françaises est que la notion de race est niée, probablement sous l’influence de « penseurs » liés aux PC comme Albert Jacquard ou Axel Kahn. J’en vois déja qui vont bondir à l’idée que l’on puisse associer cette problématique à l’idéologie communiste. Mais si je veux expliquer à mon enfant que le voisin est asiatique alors qu’il habite en France, que sa peau n’est pas vraiment jaune, ou bien que mon ami est métisse, quel est le vocabulaire dont je dispose ? Les races ne sont pas définies uniquement par la couleur de la peau. Nier la notion de race, c’est perdre une partie de notre vocabulaire pour n’utiliser que la novlangue.

        Evidemment, on peut dire que les contours des races sont flous et qu’il y a de l’arbitraire dans certaines définitions. Mais cela est vrai dès que l’on désigne un groupe, y compris et surtout pour les classes sociales. La raison invoquée pour nier l’existence des races serait que cela favoriserait le racisme. Mon point de vue est que cela au contraire décrédibilise la lutte contre le racisme.

        Enfin, si l’on considère les exterminations massives du siècle dernier, celle des Juifs, des Cambodgiens des villes et celle des Tutsis, elles ont eu lieu non tant en raison d’une infériorité raciale postulée, mais en raison d’une idéologie qui les a diabolisé et les a présenté comme l’ennemi à détruire. Je pense que cette idéologie se rapproche d’avantage de celle de ceux qui utilisent la Novlangue.


        • ZEN ZEN 25 octobre 2007 12:27

          @ Orwell

          " ;..elles ont eu lieu non tant en raison d’une infériorité raciale postulée, mais en raison d’une idéologie qui les a diabolisé et les a présenté comme l’ennemi à détruire....

          Sur ce point, je vous rejoins tout à fait.


        • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 octobre 2007 21:15

          À l’auteur,

          Il n’y a pas de preuve scientifique car l’ADN est homogène pour toute l’espèce humaine, donc parler de « races » est une inepsie scientifique (je laisse l’idéologique de côté). Les différences perceptibles sont très superficielles (couleur de la peau, des yeux, des cheveux) et proviennent essentiellement de l’adaptation des êtres à leur milieu climatique.

          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30688

          Sur les études sur les origines dites ’ethniques’ :

          http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=30402

          Cordialement.


          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 23 octobre 2007 21:27

            À l’auteur (bis),

            « Par tous les moyens - l’Education nationale, les médias, le politiques - la laïcité impose l’athéisme en déclarant que « la science a prouvé que Dieu n’existe pas ». Cette position officielle est défendue par les représentants de l’État et par ceux qui sont payés pour la propager (l’Education nationale). »

            Où avez-vous entendu ça ? Votre affirmation est floue, gratuite et complètement erronée... Quelle position officielle ? Où sont les textes ? Quels représentants de l’État ?

            Dans l’enseignement, lorsqu’on évoque une preuve, on la donne. On n’affirme jamais rien sans démontrer. Pas encore lu une telle démonstration...

            Et en plus, une telle affirmation entretient une grande confusion, puisque la science est de l’ordre du fait établi et la religion de l’ordre de la foi (si le fait est établi, il n’y a plus lieu de croire mais de le reconnaître).

            Le moindre scientifique est capable de faire la différence entre ce qu’il a prouvé et les spéculations intellectuelles qu’il peut émettre dans l’interprétation de ce qu’il a prouvé qui, elles, n’ont plus rien de scientifiques.


          • ZEN ZEN 25 octobre 2007 12:13

            @ Sylvain

            Tout à fait d’accord avec vous.

            La notion de « race », commode dans l’usage qu’on en fait dans le monde animal, malgré les multiples croisements opérés souvent par l’homme, n’a scientifiquement pas sa place dans le monde humain, du fait que« nous sommes tous les métis de quelqu’un » Jacques Ruffié .

            Les brassages multiples entre les sociétés humaines, dès la préhistoire, interdisent de parler de race pure et la génétique du sang le confirme. De plus l’usage pervers que l’on a fait de cette notion dès le 19° siècle et les catastrophes qu’il a entrainées plaide pour un rejet de cette idée, encore trop tragiquement connotée. L’idée de types humains différents peut à la rigueur être utilisée , en sachant que les anthropologues eux-mêmes sont souvent très embarassés pour les classer. Je renvoie l’auteur à Levi-Strauss :« Race et histoire », aux ouvrages de M.Leiris, de J. Ruffié...


          • ZEN ZEN 25 octobre 2007 12:24

            « Encore un article qui va faire hurler dans les chaumières. Tant pis. Je me lance. Et foin des critiques haineuses à venir. Bonne lecture à tous... »

            L’auteur s’installe d’emblée dans le registre de la passion et apparemment de la provocation...

            Ne peut-il pas exister des critiques qui ne soient pas « haineuses » ?

            Celles de Sylvain, les miennes...comment les qualifiez-vous ?

            Vous parlez de « perception » , de « revendication » de l’idée de race ? Est-ce au niveau des impressions subjectives, des préjugés qu’il est pertinent de se situer ? C’est en général le point de vue qu’adopent le racisme, masqué ou revendiqué.


          • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 28 octobre 2007 19:55

            À Zen,

            Oui, effectivement, et si j’en juge par les trois articles actuellement publiés par l’auteur, il ne recherche que la provocation et la polémique :

            1. un simple hoax de juin sur les avantages des députés, avec de nombreuses erreurs, et sans un mot rédigé par l’auteur lui-même (quid du sérieux du « journalisme citoyen » ??).

            2. une apologie idéologique avec un titre hors sujet (cet article ; encore une fois : quid du sérieux du « journalisme citoyen » ??).

            3. un sujet sur les diplômes de Rachida Dati qui n’est qu’une remontée de rumeur sans autre information supplémentaire (quid du sérieux du « journalisme citoyen » ??).

            Cordialement.


          • Chrysander 23 octobre 2007 22:59

            Sans vouloir verser dans le dramatique et le spectaculaire, je considère votre article dangereux, et ceux, pour plusieurs raisons.

            Tout d’abord, je ne pense pas qu’il y ai un seul Scientifique (avec un grand S) qui pense que la Science détient la vérité ultime et absolue ! Pour avoir fait partie de ce milieu, je peux vous affirmer que nombre d’entre eux ont plutôt l’impression de ne RIEN plutôt. Il n’y a que les propos comme ceux que vous tenez, ceux de certains politiciens, et les films pour proclamer l’inverse. La Science est beaucoup plus humble que vous le pensez.

            Vous dites :

            « La Science a prouvé que Dieu n’existe pas »

            Là aussi, je vous met au défit d’apporter la moindre once de preuve ! La Science à juste dit quelque chose comme « les faits tels qui se sont passés dans les livres religieux n’ont pas pu se déroulés tel quel si l’on se réfère à nos connaissances actuelles ». Elle n’a en RIEN présagée de l’existence ou non de Dieu ! Et, je pense qu’elle se garderais bien de le faire. En tant que biologiste, j’ai toujours cru en Dieu, et, rien de ce que j’ai pu découvrir ne m’a montré que j’avais tort en cela !

            Pour en venir au sujet des races, sachez qu’effectivement, il y a bel et bien des différences génétiques entre les africains des occidentaux des arabes des asiatiques, etc... Ne serait-ce que les différentes couleurs de peau, forcément déterminée initialement par les gènes ! Mais, en quoi ces différences génétiques différencient t’elle des « races » ?! Pour les chiens, personne n’a aucun mal à comprendre la différence entre deux races (le chiwawa et le doberman man par exemple...). Fermez les yeux. Je vous dis que deux personnes se tiennent devant vous : saurez vous seulement si elles sont de même « race » ?! Que faites vous des personnes qui sont métissées ?! Est-ce une nouvelle race à chaque fois ? A moins que ce sont des aliens humain ?! Donnez-moi une définition des races, et, ensuite seulement une discussion constructive pourra se faire.

            « Malgré la pression officielle, il y a en France une résurgence de l’identification raciale. Par exemple des individus en France s’identifient comme des Noirs. Pour défendre leurs intérêts ils créent des associations. »

            Personnellement, je pense simplement qu’il s’agit d’une identification culturelle et non raciale ! Ces gens partage une même culture. Ils sont tous étranger dans un pays qui parfois semble les rejeter. Nan, je doute qu’on puisse parler d’un rassemblement racial. Ils ont hérités de leurs familles de valeurs communes, d’une certaine culture, d’une certaine morale, qui est différente de celle du « Français » moyen, sans pour autant être incompatible. Au fil des générations, et selon les moeurs, ces différences s’estamperont. Mais, tant que cette distinction de « race » se fera, une différence persistera !

            C’est un métisse qui vous le dit !


            • Mjolnir Mjolnir 24 octobre 2007 12:15

              « il y a bel et bien des différences génétiques entre les africains des occidentaux des arabes des asiatiques »

              Il y a sans doute un gêne pour la couleur de la peau mais un « français de souche » peut être plus proche génétiquement d’un congolais que d’un autre « français de souche ».


            • faxtronic faxtronic 24 octobre 2007 12:59

              A mjolnir :

              Non, car qu’elle est ta definition de francais de souche et de congolais ?


            • Mjolnir Mjolnir 24 octobre 2007 11:57

              L’auteur dit « Le fait de revendiquer l’appartenance à une race n’est pas du racisme. »

              Ouvrons le dico (trésor de la langue française) :

              RACISME, subst. masc.

              A. 1. Ensemble de théories et de croyances qui établissent une hiérarchie entre les races, entre les ethnies. En partic. Doctrine politique fondée sur le droit pour une race (dite pure et supérieure) d’en dominer d’autres, et sur le devoir de soumettre les intérêts des individus à ceux de la race.

              Selon le sens premier du mot, l’idée (défendue par l’auteur mais très discutable) qu’il y aurait des « races » dans l’espèce humaine est en soi du racisme mais il est vrai que le sens de ce terme a évolué et se confond à présent avec « xénophobie ».

              Quant à la définition de François Lebas « au sein d’une espèce, une race est généralement considérée comme une collection d’individus ayant en commun un certain nombre de caractères morphologiques et physiologiques qu’ils perpétuent lorsqu’ils se reproduisent entre eux... »

              Elle est très superficielle et floue : De quels caractères parle-t-on ? Du taux de mélanime de la peau ? Mais pourquoi ne considérons nous pas plutôt le groupe sanguin par exemple ? Ainsi, il y aurait la « race des A », la « race des B », la « race des O », etc.

              D’ailleurs, si vous pensez ne pas être de la même « race » qu’un « noir » ou qu’un « jaune », vous demandez vous pourquoi on pourrait vous donner du sang venant d’une personne de ces « races » pour peu que la personne soit du même groupe sanguin que vous ?

              Si on considère des caractères morphologiques, on pourrait aussi avoir la « race des yeux bleus », la « race des roux », la « race des petits ».

              Votre classement est complètement arbitraire et n’a rien d’objectif, ni scientifique. prenons l’exemple que vous avez cité à travers Sarkosy : « les chinois forment une race ». Pourtant, selon la définition de Lebas, les japonais seraient de la même race puisqu’ils ont des caractères morphologiques communs. Allez dire à un japonais qu’il est chinois !

              La théorie des races n’a pas de sens objective même si elle a un sens dans le language de tous les jours, elle n’a un sens que si on s’arrête à la surface des choses : la couleur de la peau. Dire que untel est « noir », ce n’est pas reconnaître qu’il est de la « race noire », on le décrit ainsi tout simplement comme on dirait qu’untel est blond ou brun.

              Enfin, on se demande pourquoi, selon votre raisonnement (ou celui de Lebas que vous semblez adopter), vous vous arrêterez qu’aux caractères morphologiques et physiologiques ? N’y a t il pas une certaine hypocritie qui vous empêcherait de parler de caractères intellectuelles ou psychiques, à moins que vous franchirez le pas lors d’un prochain article lorsque vous serez décompléxé ?


              • jean-charles 24 octobre 2007 13:48

                Tout d’abord un petit glossaire. En effet, derrière le terme ADN existe un certain nombre de données factuelles qu’il peut être utile de connaître.

                Polymorphisme bi-allélique : il s’agit d’une modification d’une base en une autre par exemple un T en G (l’ADN étant arbitrairement représenté par l’alignement des lettes/bases A, G, C et T). On peut donc avoir par exemple dans un cas, la séquence AGTC-T-CCT et la même séquence mais modifiée ponctuellement au niveau d’une seule base AGTC-G-CCT.

                Allèle : on parlera d’allèle T ou d’allèle G pour un polymorphisme donné

                Génotype : chaque personne possède une paire d’un même chromosome. S’il existe un polymorphisme, un individu pourra être homozygote en présentant le même allèle de ce polymorphismes sur les deux chromosomes ou hétérozygote s’il présente les deux allèles sur l’un et l’autres des deux chromosomes. Ainsi en reprenant l’exemple précédent, un individu peut présenter les génotypes TT, GT ou GG.

                Fréquence d’un polymorphisme : on peut mesurer la fréquence d’un polymorphisme, c’est à dire le nombre de fois que l’allèle T se retrouve sur un chromosome dans une population donnée (Freq T= (2 x nombre d’individus TT + nombre d’individus GT) / 2 x nombre d’individus totaux).

                Haplotype : des allèles de plusieurs polymorphismes différents peuvent se retrouver sur un même chromosome. Dans le cas de deux polymorphismes (et donc 4 allèles), quatre combinaisons sont alors possible, définissant 4 haplotypes : Haplotype 1 : AA-T-AA-G-AA Haplotype 2 : AA-T-AA-T-AA Haplotype 3 : AA-G-AA-G-AA Haplotype 4 : AA-G-AA-T-AA Cependant, si les polymorphismes sont apparus plus ou moins tôt au cours de l’évolution humaine et sont plus ou moins éloignés les uns des autres sur un même chromosome, cette association ne se fera pas selon les règles du hasard (soit 25% de chacun des haplotypes). Certains haplotypes pourront être plus ou moins fréquents (par exemple haplotype 1 : 80% ; haplotype 2 : 25%, haplotype 3 : 5% et haplotype 4 n’existe pas). On parle alors de déséquilibre de liaison entre les polymorphismes car leurs allèles ne sont pas associés entre eux au hasard sur un même chromosome.

                Ces quelques données sont essentielles pour comprendre la diversité génétique. Actuellement près de 6 millions de polymorphismes bi-alléliques sont connus sur le génome humain (de très rare à très fréquent en terme de fréquence). De plus, près de 10% du génome varierait en fonction de séquences répétées ou manquantes (on parle alors de copy number variation) de plus ou moins grande taille. En raison de cette diversité et des combinatoires potentielles (chiffre largement au dessus de la population humaine actuelle), ceci conduit fort légitiment à dire que le génome de chaque personne est unique. Cependant, il existe des hétérogénéités génétiques importante entre ethnies ou des homogénéités selon le point de vue que l’on prend. Il n’est pas rare d’observer des polymorphismes qui n’existe que dans certaines populations où il peuvent d’ailleurs être très fréquents. De même, la structure générale de la variabilité génétique (que l’on peut appréhender par les haplotypes est plutôt stable dans les grands groupes ethniques. La génétique des populations permet de mieux comprendre ce type d’observation (entre autre sélection naturelle, Dérive génétique et Brassage génétique). En conclusion et de façon très succincte, le patrimoine génétique de chacun est unique mais marqué par des structures homogène en fonction du groupe ethnique auquel on appartient.

                Il est donc tout à fait possible que l’on puisse trouver dans des groupes de populations, des caractéristiques biologiques plus ou moins fréquentes ou prononcées car associées à ces grandes structures. Cependant, tout dépendra de ce que l’on définira comme étant ces caractéristiques.

                De très nombreux biais peuvent alors apparaître entre l’association ou la corrélation des marqueurs génétiques mesurés et la caractéristique (phénotype) étudiée. Mon but n’est pas de faire une liste exhaustive de ces biais mais j’aimerais en pointer quelques uns :

                - biais liés aux outils même de la génétique des populations, qu’ils soient statistiques ou méthodologiques

                - importance entre facteurs génétiques et environnementaux mais aussi de leurs interactions potentielles. Les modèles deviennent alors très rapidement complexes et très difficile à appréhender.

                - Qualité du phénotype mesuré. Le QI par exemple est-il le meilleur outil pour mesurer l’intelligence global d’un individu ?. Si au départ, le phénotype mesuré porte à caution, les résultats ne pourront être qu’au mieux discutable, au pire non interprétable.

                - Objectivité/subjectivité de l’observateur

                C’est ce dernier point qui peut poser le plus de problème (surtout si tous les biais précédent ont été accumulé). Les réflexions du Pr. Watson semble clairement tomber dans cette catégorie, mélange de connaissances pointues réinterprétées sur la base d’études plus que discutables (par exemple un papier dans nature sur la génétique de l’homosexualité en 1999), d’une éducation désuète, d’un conservatisme marqué et d’une idéologie/moralité portant à caution. Ce n’est bien évidemment pas la génétique qui est en cause mais l’homme qui confond fait scientifique et subjectivité personnelle. Cependant attention à ne pas tomber dans l’excès inverse et réfuter tout ce que notre connaissance du patrimoine génétique pourrait nous apporter même lorsque ceux-ci peuvent être confronté à des points de vue moraux.


                • brieli67 24 octobre 2007 21:34

                  La Fondation Jérôme-Lejeune est reconnue d’utilité publique sur avis du Conseil d’État le 20 mars 1996.

                  fr.wikipedia.org/wiki/Jérôme_Lejeune

                  Le beau-papa de l"éphémère Ministre après l’are et l’hectare, le Gaymard (ou 600 m2).

                  voir les discussions !! « Au début des années soixante-dix, il devint compagnon de route de l’Opus Dei..... Ce qui est un fait, c’est que le Pr Lejeune, »nobélisable« , cité et reconnu pour ses travaux et ses recherches, fut beaucoup moins couru, et plus cité du tout (voire inconnu) après qu’il ait pris des engagements »voyants".

                  Le procès en béatification du Professeur Lejeune est ouvert. Le postulateur de la cause est le prieur de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, le Père Jean-Charles Nault. L’ouverture de l’enquète diocésaine a été faite le 28 juin 2007.

                  Nobel ou odeur de Sainteté...


                  • REGEN REGEN 25 octobre 2007 11:49

                    « à moins que vous franchirez le pas lors d’un prochain article lorsque vous serez décompléxé ? »

                    Oups, vu les fautes, il convient qu’effectivement vous conserviez votre « trésor » dans la poche...

                    Doctus cum libro smiley)))


                    • Ferraille 28 octobre 2007 10:45

                      Notons que l’on trouve chez un autre prix Nobel américain une opinion semblable à celle de M. Watson.

                      William Bradford Shockley, nobélisé pour l’invention du transistor en 1956, était un partisan de la stérilisation des femmes noires. Il offrait, je crois, une prime à celles qui acceptaient de faire l’opération. Le motif qu’il invoquait : les Noirs auraient en moyenne des résultats de 10 points inférieurs à ceux des Blancs aux tests de QI.

                      Manque de bol pour M. Shockley, l’on a montré que les Japonais étaient dans la même position par rapport aux Blancs américains que ceux-ci par rapport aux Noirs américains : ils ont en moyenne des résultats de 10 points supérieurs à ceux des Blancs aux tests de QI !


                      • Rough 28 octobre 2007 12:15

                        Pour ce qui est des déclarations saugrenues et intempestives des Prix Nobel quelqu’un a dit, fort justement, qu’il se trouvera toujours un Prix Nobel pour cautionner n’importe quelle idée aussi farfelue soit-elle...Le Prix Nobel récompense un travail scientifique dans un domaine bien particulier ce n’est en aucun cas la reconnaissance d’un oracle omniscient et infaillible...Pauling reçu le Prix Nobel de chimie pour des travaux particulièrement brillants mais il était persuadé que l’absorption de 10g de VitC par jour protégeait du cancer..il introduisit également la « psychiatrie orthomoléculaire »...qui fait bien rigoler aujourd’hui.... Quant au mot race c’est amusant de voir à quel point ce mot déclenche passions et hystéries...La déclaration des droits l’homme utilise ce mot et personne ne peut prétendre que ce texte prône une quelconque supériorité des Inuits sur les Dogons...de la même façon il est impossible (sauf très rare exception) de distinguer, au vu de leur ADN, un Breton d’un Mossi..qui sont au demeurant interféconds...Pourtant tout le monde peut témoigner de l’existence de phénotypes stables que ce soit chez l’homme ou chez le chat...Les persans et les siamois sont des réalités tout comme le teckel et le labrador...il ne me semble pas inconvenant d’admettre qu’il existe des races d’hommes comme il en existe pour les animaux...

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