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Le nationalisme a-t-il un avenir international ?

En cette période de crise économique récurrente et d’affrontement social radical, le nationalisme chauvin s’avance sur la scène de l’histoire mu par la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale en difficulté parce qu’écartées des centres de décision impérialistes. Ces gens ont l’intention de faire obstacle au grand affrontement opposant le prolétariat international et l’impérialisme mondial.

(Première partie : La récupération)

LES FÊTES NATIONALES SE SUCCÈDENT ET SE RESSEMBLENT

Le 24 juin approche à grands pas – plus que quelques jours avant la fête de la nation québécoise. Les sectes, mouvements, options et partis nationalistes s’activent de « gauche » comme de droite pour faire de la Saint-Jean-Baptiste un événement préparant la réélection du Parti Québécois et l’assujettissement de la classe ouvrière au drapeau fleur de lys royal – croix catholique papiste – sur fond azur des cieux.

La nation canadienne connaîtra un cérémonial semblable le 1er juillet, sous la feuille d’érable nationale, le 4 juillet les états-uniens subiront le drapeau aux 50 étoiles ensanglantées et le 14 juillet les prolétaires français souffriront le bleu – blanc – rouge tout en ayant la « chance » de chanter les louanges de leur bourgeoisie néocoloniale guerrière sous la houlette de Hollande le va-t’en guerre.

Le moment nous semble particulièrement bien choisi pour amorcer une réflexion sur la question nationale en général et sur la question nationale canadienne et québécoise en particulier (1).

En cette période de crise économique récurrente et d’affrontement social radical, le nationalisme chauvin s’avance sur la scène de l’histoire mu par la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale en difficulté parce qu’écartées des centres de décision impérialistes. Ces gens ont l’intention de faire obstacle au grand affrontement opposant le prolétariat international et l’impérialisme mondial.

Les bourgeoisies nationales et leurs alliés de la petite bourgeoisie et de l’aristocratie ouvrière aimeraient utiliser les soulèvements des jeunes, des partisans et des ouvriers au profit de leurs intérêts nationalistes. La véritable gauche internationaliste doit dégager la voie afin que l’affrontement final ait lieu entre les deux titans de notre époque – le prolétariat et la classe capitaliste monopoliste. Cette dernière a terminé son mandat en tant que classe parasitaire même si elle s’accroche à ses privilèges et refuse de se retirer de la scène de l’histoire, alors que son système économique s’effondre, incapable d’assurer le plein développement des forces productives dans l’harmonie et le respect de l’environnement.

LES ÉTUDIANTS SONT COURTISÉS

Depuis plusieurs mois les étudiants québécois ont amorcé un impressionnant mouvement de résistance contre la hausse des droits de scolarité universitaires. Les fils de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie paupérisée ont décidé, à la surprise générale, que l’exploitation et l’oppression avaient assez duré et qu’ici se terminait l’empiètement de l’appareil d’État (législatif, juridique, policier et carcéral) sur leur droit aux études supérieures et qu’ils ne s’endetteraient pas davantage pour s’instruire surtout que le chômage est trop souvent attaché au diplôme dévalorisé.

Ce combat, à l’origine circonscrit au champ éducatif, a débouché dans le champ social et politique quand le gouvernement Charest et sa Loi 78, s’acharnant à exécuter mécaniquement les ordres reçus de Sagard, a été incapable de dévoyer la farouche résistance étudiante même en soudoyant quelques carriéristes étudiants (2).

Depuis autant de mois le courant nationaliste québécois essaie de « surfer » sur la vague étudiante et tente de parasiter le mouvement de la jeunesse afin de tirer les marrons du feu à son bénéfice exclusif. L’ancien premier ministre du Québec, l’irrédentiste souverainiste Jacques Parizeau, a fait remarquer qu’aucun drapeau canadien ne souille le ciel des manifestations alors que le fleur de lys royaliste flotte parfois, inopportun, sur la foule réprimée-matraquée.

Il est important de rappeler qu’à l’occasion de la négociation de l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique (constitution canadienne de 1867) les deux sections de la grande bourgeoise canadienne (d’origine britannique et d’origine française) se sont partagé les zones d’influence et il est incontestable que le territoire du Québec – agrandi de l’Ungava nordique et de ses Inuits, « cadeaux » du gouvernement fédéral en 1912 – a échu à la bourgeoisie francophone. Le fait important dans tout ceci, ce n’est pas la réminiscence de quelques drapeaux cruciformes, mais l’insignifiante influence des nationalistes sur le mouvement étudiant. C’est nouveau par rapport aux années soixante et soixante-dix.

Madame Pauline Marois, chef du Parti Québécois et chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale, a bien tenté de récupérer le mouvement mais les étudiants se rappellent que les premières hausses des droits de scolarité remontent au règne péquiste. Pour l’occasion opportuniste comme à l’accoutumée le PQ s’oppose à la hausse jusqu’à son élection à la tête du gouvernement.

Les députés du Parti Québécois arborent le carré rouge, symbole de la résistance étudiante. Un analyste y a vu une usurpation du « rouge Libéral, le parti de Charest ». L’infortuné Lisée n’a pas remarqué qu’un carré rouge d’envergure devient l’étendard rouge de l’internationalisme prolétarien.

LA RÉCUPÉRATION

Chacun aura certainement observé que partout dans le monde les printemps et les automnes de soulèvement et de résistance ainsi que les rébellions anti-impérialistes s’amorcent habituellement par des revendications sociales et économiques pour l’emploi, pour des hausses de salaires, contre la vie chère, contre la misère, pour la nourriture élémentaire, pour l’eau moins chère, pour le logement salubre et abordable, contre les hausses de tarifs des services publics, contre la privatisation des services à la population, pour l’accès aux soins de santé, aux médicaments, aux études et contre le transfert du fardeau de la crise économique sur le dos des travailleurs.

Généralement, après quelque temps, les médias bourgeois à la solde falsifient les motifs du soulèvement et mettent de l’avant des mots d’ordre soufflés par la bourgeoisie qui est justement la cible des manifestants. En Égypte, une révolte populaire contre la vie chère et le chômage s’est vu proposer comme objectif de changer l’attelage de gouvernance et de déchoir le vieux Raïs. Désespéré, le peuple égyptien aura bientôt un fanatique islamiste pour diriger sa destinée. L’élection pseudo démocratique lui fera ainsi connaître la bande de prévaricateurs qui remplacera la précédente bande de voleurs (l’histoire ne dit pas encore si les fils Moubarak acquittés et leurs complices feront partie du nouveau sérail).

Voilà où mène la mascarade démocratique bourgeoise sous les hourras de la go-gauche et devant les alléluias de la droite. Dans tous ces pays où les peuples se soulèvent, ne pourrait-on, pour une fois, proposer un véritable référendum ainsi libellé : Pour ou contre l’exploitation du travail quelle que soit la nationalité de l’exploiteur ? Pour ou contre la confiscation de la plus-value ouvrière quelle que soit l’origine ethnique du spoliateur ? Pour ou contre la propriété privée des moyens de production quelle que soit la langue d’usage de l’usurpateur ? Pour ou contre la crise économique capitaliste nationaliste ? Les intérêts de la classe capitaliste, soi-disant nationale, sont aux antipodes des intérêts de la classe ouvrière internationale. L’argent, le capital, le profit n’ont pas d’odeur, dit-on, et pas de nationalité non plus.

Vous aurez noté que vous n’avez jamais vu de tels référendums ni pendant le Printemps arabe, ni pendant le Printemps « érable », ni en Grèce, ni en Espagne, ni au Royaume-Uni, ni en Russie poutinienne, ni chez les « indignés » états-uniens, ni en Chine impérialiste, ni dans aucun des États du Moyen-Orient agressé par l’impérialisme de grande puissance en soutien au nationalisme étroit. C’est que la bourgeoisie nationaliste et son avant-garde médiatique et idéologique – ses francs-tireurs petits-bourgeois – récupèrent les mouvements de lutte populaires sur le front économique et social pour les diriger vers les marécages fangeux du nationalisme chauvin et réactionnaire.

AU QUÉBEC CE N’EST PAS DIFFÉRENT

Un processus semblable est en cours auprès du mouvement étudiant québécois ; ainsi on voit surgir des propositions de « Sommet national de l’éducation », comme s’il fallait réunir un sommet national avec les capitalistes « québécois » pour décider de geler les droits de scolarité ! Les étudiants refusent de payer pour les riches nationalistes…avez-vous autre chose à demander ? Proposition également de création d’un « Comité de coupures en éducation », lieu où Pauline Marois, après des élections de liquidation de la contestation, inciterait les étudiants à cafarder leurs professeurs gaspilleurs de crayons marqueurs, qui eux-mêmes devraient dénoncer les administrateurs prévaricateurs, qui eux-mêmes accuseraient les employés de soutien de flâner au travail. Aux dires des chauvins nationalistes la « race de souche québécoise » pourrait ainsi s’auto-flageller pour avoir failli à son projet collectif de propulser « ses milliardaires nationaux » du Québec Inc. aux plus hauts sommets de la spoliation internationale.

Partout en Côte-d’Ivoire, au Mali, en Mauritanie, au Soudan, en Syrie, en Libye, en Irak, en Afghanistan, en Corée, en Palestine, au Kurdistan, en Arménie, en Ukraine, en Grèce, en Irlande, en Espagne, en France, au Brésil, en Chine et aux États-Unis – et nous pourrions poursuivre la litanie des pays meurtris les divers segments de la bourgeoisie nationale se chamaillent pour éviter la faillite et maintenir leur niveau d’exploitation de la classe ouvrière, mobilisant la classe sur des bases chauvines, racistes ou ethniques pour l’amener à s’entredéchirer. Pendant ce temps les capitalistes tirent les marrons du feu au milieu de la tempête sociale, économique et politique qu’ils ne parviennent pas à contrôler et encore moins à éradiquer. Pourtant, la classe ouvrière est une et universelle et elle n’a aucune patrie, elle migre partout où elle peut trouver acheteur pour sa force de travail dévaluée.

La semaine prochaine : NATIONALISME CONTRE INTERNATIONALISME.

_______________________________________

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« IMPÉRIALISME ET QUESTION NATIONALE » LA QUESTION NATIONALE QUÉBÉCOISE ET CANADIENNE REVUE ET CORRIGÉE. Couverture couleur, 90 pages, 18 cm X 21 cm. 5$ l’exemplaire + 3$ pour frais de poste. À Robert Bibeau Éditeur. 955 Douglas, Saint-Jean. Canada J3A 1Y9. Aussi disponible à la Maison Norman Bethune, 1918 Frontenac, Montréal. http://maisonnormanbethune.ca/

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(2) http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=30948 et http://www.alterinfo.net/L-ETAT-POLICIER-S-AFFICHE-SANS-HONTE-A-MONTREAL-OCCUPEE_a77518.html et http://les7duquebec.com/2012/05/30/charest-degage/ et http://www.legrandsoir.info/greve-etudiante-au-quebec-bilan-apres-13-semaines-de-resistance.html


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31 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 13 juin 2012 10:06

    « Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour mon pays« , de nombreux dictateurs, de nombreux généraux envoyant des milliers de soldats à une mort certaine, de nombreux tortionnaires violant, torturant de simples civils, ou des présidents bombardant des populations innocentes, se sont réfugiés derrière cette phrase. Par quel miracle le pays ou vous êtes né serait supérieur à tous les autres ? Pourquoi être fier d’être né ici et pas ailleurs ? Il est totalement irrationnel de croire que nos actes sont contrôlés par la géographie, que l’on est meilleur que ceux qui naissent à quelques kilomètres.................
    http://2ccr.unblog.fr/2011/11/21/patriotisme-et-nationalisme/


    • ffi ffi 13 juin 2012 10:26

      Ce n’est pas une question de fierté, ni se supériorité intrinsèque.

      C’est le fait que se diriger dans un sens précis longtemps, permet d’avancer, ce qui n’est pas le cas de changer de direction sans cesse, qui fait tourner en rond sur place.

      Donc oui, globalement, mieux vaut prolonger les trajectoires historiques dans la durée, ne serait-ce que pour assurer la continuité du patrimoine historique qui est la richesse du pays. Certes, on peut toujours prôner de détruire notre propre patrimoine, mais je doute que cela aboutisse à un quelconque mieux pour les générations à venir.

      Ceux qui laissent pourrir la civilisation française, le plus vieil état constitué, qui a apporté à l’humanité tant d’innovation tant dans les arts que dans les sciences ou dans les moeurs, font un calcul à bien courte vue.


    • Le chien qui danse 13 juin 2012 11:12

      D’accord sur la continuité d’une société dans la durée, mais celle-ci n’a pu exister que parce qu’elle est en constante mutation et évolution, bienheureusement.

      La défense des « nationalistes » comme on peut les lires ici relève plus, il me semble, d’un chauvinisme d’angoissés que d’une réelle volonté de reprendre la route de l’évolution, qui pourrait elle amener un dépassement de la dimension nationale qui à eu sa réalité peut-être nécessaire à un moment donné mais ne répond plus assez aujourd’hui, enfin c’est la lecture que je fais des événements.


    • ffi ffi 13 juin 2012 13:00

      C’est à mon avis très faux.

      Le système actuel montre qu’une agitation frénétique et permanente engendre un immobilisme quasi-parfait (normal : ça tourne en rond).


    • ffi ffi 13 juin 2012 13:12

      PS : une société ne renouvelle pas par mutation ou évolution, mais par générations successives.


    • Maurice Maurice 13 juin 2012 10:42

      Bonjour l’auteur,

      merci pour cet article, que je ne peux que rejoindre. Mais il ne faut pas faire la confusion entre nationalisme belliqueux et nationalisme « éclairé » si je puis dire. La Nation est une belle idée en soi. Elle permet de lutter contre les intérêts particuliers. Il n’y a qu’en promouvant sa Nation, que l’on respectera les autres Nations dans le monde. Le problème est que dès que l’on parle de nationalisme, tout le monde pense à Hitler, Mussolini, etc... Or Mossadegh était nationaliste aussi. Sankara était nationaliste. Chavez est nationaliste. L’internationale de peuples que vous semblait tant attendre, ne peut passer que par une union des diverses Nations dans le monde. Nations qui échangeraient en fonction de leurs intérêts, et sur des bases équilibré. Tout ce nouveau monde est à construire. C’est une mondialisation des Nations, complètement différente de la mondialisation voulue par Attali par exemple.

      Or, ce nationalisme éclairé est ce qui fait réellement peur aux oligarchies mondialistes. Voila pourquoi elles participent à la confusion des genres en faisant crorie qu’il n’y a de nationalisme que belliqueux. VOila pourquoi elles financent la montée de ces nationalisme belliqueux. Il faut bien se construire un ennemi...

      Un nouveau monde est à créer, et je ne vois pas d’autres solutions que de promouvoir chaque Nation dans le monde, afin de promouvoir le productif, le sédentaire, sur le nomadisme et la prédation mondialiste actuelle.

      Bonne journée, et il me tarde la suite de votre article


      • Le chien qui danse 13 juin 2012 11:21

        Même la nation « éclairée » comme vous dites ne peut être assez forte car, comme vous dites aussi, elle n’est qu’une idée.
        Un breton restera d’abord breton avant d’être français, et face à la déliquescence des idées il ne reste que ce que l’on tient par le vécu, l’identité locale. Alors bien sur le chauvinisme local existe aussi, mais il serait beaucoup plus rapidement convertible à la mutualisation car les gens qui constituent ce « local » sont directement « touchés » par la réalité vivante des idées circulantes dans les régions avoisinantes.
        Le « concept national » est un concept creux qu’on nous impose de force à l’école et les contorsions que font ses suppots pour le faire avaler est presque un crime de civilisation.
        Je pense que Mr Bibeau est dans le vrai, un jour ce sera la sois disante « base » contre la sois disante « tête » . Front contre Front si vous voyez ce que je veux dire...


      • Le chien qui danse 13 juin 2012 11:27

        Enfin, le concept de nation à été utile pour former un bloc et déboulonner la noblesse et le retour à la monarchie qui elle avait besoin de « sujets » au intérêts divergeants comme on veut le refaire aujourd’hui...

        Bon, il n’est pas indépassable ce concept, et on voit bien que si ça à permis d’affirmer la révolution il à bien été soutenu et récupéré par la bourgeoisie qui ne veut pas le lâcher et de ce fait l’empêche d’évoluer.


      • ffi ffi 13 juin 2012 13:09

        La réalité fait que l’homme dispose d’un corps, et que, par conséquent, il est un être localisé. Ce n’est pas un être détaché de tout, voletant dans les limbes d’un espace imaginaire.

        La politique consiste à faire en sorte que dans la cité, c’est-à-dire dans la localité, les gens s’entendent bien, qu’ils aient des relations de bon voisinage. On ne peut extraire la politique de toute référence à sa localité, car ce serait comme dépouiller l’homme de son corps.

        La Nation répond en partie à cette exigence. C’est la localisation d’un peuple.


      • Maurice Maurice 13 juin 2012 14:44

        @ le chien qui danse

        Bien sur qu’il s’agit d’une idée. Une idée qui se délite, car elle est attaqué de toute part par une autre idée bien moins reluisante : le mondialisme prédateur.

        Et puis c’est un niveau d’échelle humaine. Plus le pouvoir s’éloigne de la base, c’est à dire du peuple, puis il devient anti démocratique pour finir par devenir totalitaire.

        Il y a bien une mondialisation à créer. Ce sera la mondialisation des capitaux ou bien la mondialisation des peuples. Faut choisir son camp.


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 13 juin 2012 14:54

        Comme il est agréable de lire tous ces commentaires intéressants - SONGÉ comme on dit au Québec. Ca change des habituelles insultes grossières et futiles. Ce type d’intervention incite au débat - à la réflexion.

        Intéressante question Monsieur MAURICE. Peut-il exister un NATIONALISME éclairée ? Question complexe car pour y répondre il faut bien décrire et comprendre le concept de NATION. Qu’est-ce qu’une NATION ? Une NATION (via ses institutions s’entend) est la créature de qui et pour qui, pour le bénéfice de qui ? Et elle s’oppose à qui et à quoi cette nation ? OUI c’est vrai tout à fait CHAVEZ est un nationaliste pas du tout un communiste ni même un socialiste - il est le représentant d’une section de la bourgeoisie vénézuellienne - opposé aux compradores locaux et aux capitalistes monopolistes vénézuéliens du pétrole.

        Pour obtenir l’appui des ouvriers et du peuple vénézuellien (ce sont deux concepts et deux réalités différentes) il a instauré un certain nombre de mesures sociales normales chez les nations avancées (c’est-à-dire = temporairement prospère entre deux crises écoomiques) mais inhabituelles chez les peuples du Tiers-Monde comme les USA et la Colombie, Panama, Pérou, la Chine.

        La ressource pétrole explique ces largesses et cette particularité. Cette section de la bourgeoisie vénézuellienne en rupture-de-banc avec le reste de la bourgeoisie compardore et monopoliste du pétrole (deux sections opposées de la grande bourgeoisie vénézuellienne) est né et a propspéré jusqu’au point de prétendre au pouvoir pendant la dernière phase d’expansion impérialiste dans le monde et elle aspirait à s’accaparer d’avantage de plus value ouvrière vénézuellienne. Pour s’emparer du pouvoir national elle a donc jouer la carte nationaliste et accorder quelques avantages au peuple vénézuellien comme écoles et hopitaux et quelques services sociaux. 

        Cette section de la moyenne et grande bourgeoisie vénézuelienne croit qu’il est préférable de dominer et de spolier les ouvriers et le peuple vénézueillien par la douceur et en abandonnant quelques profits - sous formes de servicesw sociaux minimaux - que de le dominer par la force sauvage et sanguinaire comme le croit et l’a toujours penser l’autre section des capitalistes nationaux vénézuellien.

        Chavez a fait la preuve que la méthode douce et complaisante est plus payante que la méthode répressive - sanguinaire - meurtrière que vit la nation colombienne juste à côté.

        Mais la méthode Chavez et Bolivienne n’est possible que parce que le Vénézuella reçoit une lourde RENTE pétrolière (d’ou une petite partie peut être détorunée vers les services sociaux) et la Bolivie une rente envisagée pour le Gaz et les minéraux rares. Quoique en Bolivie la rente n’est pas si importante et le soi-disant miracle national bolivien n’est pas encore assuré de durer.

        La section de la bourgeoisie nationale compradore bolivienne pense toujours qu’il vaudrait mieux massacrer les ouvriers nationaux boliviens pour leur faire fermer la gueule et les réexpédiers dans leurs mines silencieux. Ces la méthode qui a toujours été en usage chez la NATION bolivienne, vous savez les vieilles habitudes nationales c’est dificile a changer.

         

         


      • Le chien qui danse 13 juin 2012 15:04

        Non c’est la région qui répond à cette nécessité, car elle seule est organique, un breton restera d’abord breton avant d’être français.
        Le pen avec ses associés intellectuels à construit une théorie de la nation et on sait de nos jours ce que valent les théories sur la réalité humaine depuis le siècle dernier et ses dérives totalitaires.

        La nation, n’est qu’une arme politique construite à la révolution pour fabriquer une unité artificielle capable d’abattre le sentiment d’appartenance comme sujet du roi et de mobiliser des troupes pour les guerres révolutionnaires.

        La nation en tant que concept peut être supplanté par un autre ou une autre dimension si l’histoire de l’évolution des peuples de région le réclame, nation européenne par exemple qui elle ne pourra se passer, dans le meilleures des cas, des identités régionales même si on émigre...
        Bon bien sur on ne parle pas de l’europe du fric en place hein...

        Et puis le repli sur un « sentiment » est très dangereux car les contours sont instable et les « sentiments » on justifiés et justifient encore pas mal d’horreur dans le monde.


      • ffi ffi 13 juin 2012 15:17

        Ce n’est pas tout-à-fait faux (en particulier sur le substitut à la personne du Roi), cependant il faut bien admettre que le terme de nation est déjà présent dans l’évangile, bien que cela soit pour être au final dépassé (cf parabole du bon samaritain).

        La nation a donc une certaine réalité, car elle correspond à une sorte d’extension de la famille, où chacun estime appartenir à un même Bien commun. Mais il est vrai que toute famille peut s’entredéchirer, et donc que la nation est un sujet historique plutôt périssable et assez peu stable, au final. La France historiquement se fondait sur l’éternité : Dieu, le Roi (une dynastie continuelle), la patrie (les territoires dirigés par la dynastie).

        La France, historiquement, a fait l’unité de sa Nation dans l’unité de la personne royale.


      • Le chien qui danse 13 juin 2012 15:38

        Oui bien sur, on ne va pas vivre dans sa région isolé de tous et « entre nous ».

        Le fait de constituer des alliances créatives entre région fera évoluer les moeurs locales aussi, avec les évolutions techniques les mentalités changent. Ce dont on parle sont des visions intellectuelles qui nous permettent d’essayer de comprendre et de clarifier les choses.

        L’homme est un guerrier conquérant depuis longtemps, c’est aussi de ça qu’il faut prendre du recul et analyser ses créations politiques a l’aune de cette mentalité.
        Si on envisage un monde coopératif, les structures d’arrangements politiques qui se mettront en place ne seront plus revendiquées comme des vérités, plus besoin, mais comme « le mieux qu’on puisse faire en rapport avec nos connaissances et les moyens dont nous disposons à l’heure ou nous le faisons ».

        Nous connaissons le fait politique depuis longtemps maintenant, on a remis en cause le droit divin dans le sang, le politique n’est qu’un élément constituant d’une société il n’en est pas l’essence, faut à son tour le destituer pour le remettre à sa place et le pouvoir financier aussi tant qu’on y est.

        Pour construire le monde de demain, j’espère plus sur la coopération que sur le combat de celui qui a raison sans raison.

        Il n’en restera pas moins que le soleil se lèvera toujours à l’est chez vous.


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 13 juin 2012 18:32

        Pour faire de l’analyse sociale il faut faire dans la durée - le temps - l’échelle est importante - et dans la profondeur et dans le multi-variable.

        Ainsi prétendre qu’un berton sera toujours un Breton avant d’être français c’est oublier qu’avant d’être breton ce peuple (dont j’avoue ne pas connaître l’origine ancienne mais il en a une c’est certain) a été autre chose, d’une autre ethnie et d’une autre langue fort probablement. Aujourd’hui sa langue bretonne se perd et il a épousé le fra^nçais et si vous teniez référendum indépendantiste en Bretagne vous seriez battu à plate couture ce qui signifie qu’il n’y a pas de question nationale en Bretagne.

        Les nations sont chamboulées par la mondialisation c’est exact. Pourquoi ? Comment ? Qui exécute la nation de la sorte ?

         


      • Maurice Maurice 13 juin 2012 19:49

        Pour compléter cet échange très intéressant (merci à tous, ça chemine dur ici !), il ne faut pas balayer l’idée nationale comme cela. Bien sur que les bretons sont fier d’être breton, tout comme les basques, et les occitans, et les alsacien etc... Mais ils sont également fier d’être français. Car la nation française nous a permis d’être libre, de sortir des intérêts particuliers, pour consacrer la chose publique : notre République. Au-delà d’une appartenance, il s’agit d’un mode de gouvernement, fondée (non c’est la théorie) sur l’égalité de chacun devant l’autre, de la contribution de chacun pour améliorer cette res publica, qui fait que nous sommes fier d’être français. 


        Alors, si l’on voit au-delà, et que l’on prend de la hauteur sur ce que nous sommes, sur la vie, sur les moyens de vivre tous ensemble sur cette Terre, de la façon la plus durable possible, il faudra bien sur évoluer. Mais ne jetons pas l’eau du bébé avec le bain. La Nation ne doit pas s’effacer, bien au contraire. Elle permet de gérer, de la façon la plus égalitaire possible, telle population. Et de garantir que cette population ne sera pas spoliée par tel prédateur nomade. Les hommes sont sédentaires, c’est comme cela. Il faut donc en tenir compte. Il faut donc pour cela, que toutes les Nations du monde établissent entre elles des relations équilibrées. Et cet équilibre doit être garantie par une vraie institution internationale. Je ne parle pas de l’ONU, cache-misère de l’impérialisme prédateur que subissent toutes les Nations dans le monde, en ce moment même.

        Les différences font ce que nous sommes. Nous sommes différents. Français, Espagnol, Chinois, Russe, Iraniens, Vénézuélien, Israélien, Libyen, etc. On ne peut vouloir aplanir tout cela. Voilà les germes du nationalisme éclairé.

      • Maurice Maurice 13 juin 2012 19:54

        Désolé, journée harassante au travail aujourd’hui. Je rectfie :


        Au-delà d’une appartenance, il s’agit d’un mode de gouvernement, fondée (non c’est la théorie) sur l’égalité de chacun  : il faut entendre « bon, c’est la théorie... »

        Mais ne jetons pas l’eau du bébé avec le bain : celle là elle est pas mal je vous l’accorde... il faut entendre « ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain »



      • bakerstreet bakerstreet 13 juin 2012 12:32

        Comme le nationalisme est le petit frère de la bétise, c’est sûr qu’il a de beaux jours devant lui !


        • Maurice Maurice 13 juin 2012 14:46

          Bonjour bakerstreet,

          Pourquoi faites vous cette confusion ? Est elle fortuite ou volontaire ? Il n’y a pas que des nationalismes belliqueux, qui eux sont les véritables petits frère de la bétise. Un nationalisme éclairé est à construire, qui sera le seul obstacle à la mondialisation financière effrénée que nous connaissons actuellement.


        • Le chien qui danse 13 juin 2012 15:19

          Vous ne pouvez faire une politique pour contrer l’emprise financière (pour faire vite)

          Il faut une politique qui ne le permette pas, parce que personne n’en voudra.

          Vous vivez dans une région, vous y travaillez, vous connaissez des recoins pour y flaner, vous en aimez sa gastronomie et vous êtes peut-être fier d’en parler quand vous allez dans une autre.
          Vous êtes capable, car pas chauvin ni obtu, de reconnaître que d’autres font des choses surprenantes et intéressantes et voir même leur demander quelques secrets pour améliorer les votres. Ca c’est votre réalité car vous la touchez du doigt et vous savez que les gens de votre région même si vous ne les connaissez pas tous sont dans la même réalité avec les même attachements.

          Il est heureux que la « nation » française n’ai pas réussi ce qu’elle se croyait en droit de faire, de lisser les cultures en en détruisant leur patrimoine.

          Il a deux dimensions indépassables, c’est le local et le mondial et l’un ne peut dominer l’autre.
          Tout les conceptions intermédiaires seront appelées tôt ou tard à laisser la place à une meilleures organisation et à un meilleur arrangement et le concept de nation en fait partie.


        • taktak 14 juin 2012 15:03

          Mais qu’est ce donc que le local ? Bretonnant vous dites que c’est la Bretagne ? pourquoi pas la france ?

          ou Renne ? ou le pays gallot ?
          Au fond l’échelle intéressante est celle qui est porteuse de progrès dans la lutte pour arreter qu’une minorité exploite la majorité
          Ma conviction est qu’à notre époque c’est la France, car c’est à ce niveau que ce situe la conscience d’exister en tant que peuple qui doit être souverrain, c’est à dire en tant que Nation


        • Le péripate Le péripate 13 juin 2012 15:44

          À signaler l’excellente initiative d’élever à Ottawa un monument à la mémoire des victimes du communisme.
          Vous pouvez faire un don ici.

          Merci de votre bon cœur.


          • Robert Bibeau Robert Bibeau 13 juin 2012 16:57

            Je constate que vous ne connaissez rien à l’histoire du CANADA monsieur.

            Le COMMUNISME n’a jamais dirigé le Canada. Les communistes n’ont jamais gouverné. PAR CONTRE les capitalistes ont toujours gouverné le CANADA et ils ont organisé le génocide des premières nations autochtones qui à l’arrivé ds blancs étaient aussi nombreux qu’aujourd’hui. Certains peuples ont totalement disparu les autres ont survécus non sans d’infini misères. Aujourd’hui les capitalistes les ont parqués dans des RÉSERVES types bantoustans

            VOILA LE MAUSOLÉ QU’IL FAUDRAIT CONSTRUIRE AU CANADA À LA MÉMOIRE DE CES PEUPLES MASSACRÉS PAR VOS AMIS FASCISTES CAPITALISTES CANADIENS RACISTES.

             


          • Le péripate Le péripate 13 juin 2012 17:10

            Ah bon. Et sachant tout cela vous restez malgré tout vivre au Canada ?

            Enfin, nous sommes en train de transformer la France en musée du socialisme, si vous voulez revenir ici vous serez certainement le bienvenu.


          • Le chien qui danse 13 juin 2012 17:57

            Tu t"enfonces péri-mille-pate qui marche plus droit...


          • CHIMERE 13 juin 2012 21:01

            Bitte liebe Schweizer,geh zuruck nach Schweiz und bitte, blieb dort !!


          • Lou Lou 13 juin 2012 22:20

            "...CHAVEZ est un nationaliste pas du tout un communiste ni même un socialiste - il est le représentant d’une section de la bourgeoisie vénézuellienne - opposé aux compradores locaux et aux capitalistes monopolistes vénézuéliens du pétrole..."

            Un peu réducteur comme affirmation ...


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 13 juin 2012 22:31

              J’apprécie énormément la compassion de tous ces internautes qui me souhaitent longue vie dasn le goulag québécois et ne me poussent pas à déménager en Corée du Nord (dont la plupart ne connaissent rien si ce n’est les infos glanées sur TF1 ou quelque chose et dans Sélection du Readers Digest publié par la CIA. LIsez bien on vous fournira sous peu le nom du dauphin de Kim Jung Hill. Certains ont oublié Cuba - oubliez l’UKRAINE elle est maintenant libre et démocratique avec 185 000 prostitués dument enregistrées dont le 1/3 sont VIH ositive.... Maman enfin la civilisation disait le massacreur américain au Viet-Nam ( smiley

              Le niveau de discussion est toujours aussi élevé -merci de vos contributions scientifiques - argumentés et ...  manichéennes ( smiley)


              • Le chien qui danse 14 juin 2012 00:31

                Rôôô, vous êtes d’un triste schweizeneger, je vous ai connu plus riant dans la brousse...


              • taktak 14 juin 2012 10:55

                Encore un article qui oppose brutalement défense de la Nation et internationalisme à tord. Confondant ainsi la défense de la souveraineté de la Nation avec la Xénophobie.
                Il s’agit là d’un raisonnement à mon avis simpliste, qui ne tient pas compte de la définition tout en dynamique de la Nation et de ce qu’est l’Internationalisme. On y retrouve là les antiennes de la pensée gauchiste et trotskiste, idéaliste, niant -et c’est un fait- l’existence de peuples différents.

                Il n’est pas raisonnable de nier le fait qu’il existe des peuples distincts résultats de la géographie et de l’histoire qui forgent les différences culturelles. On ne peut donc affirmer de façon idéaliste et fausse que la classe ouvrière est uniforme donc une et anationale. De même que la classe capitaliste (preuve en est que l’impérialisme chinois ne s’entend pas avec l’impérialisme américain).

                A mon avis, le principal défaut de cette réflexion c’est de ne pas correctement définir ce que l’on appelle la Nation et de ce fait de confondre défense de la souveraineté de la Nation avec le nationalisme au sens xénophobe ou l’impérialiste du terme.
                Comme très bien expliqué par Maurice, le concept de Nation, c’est l’idée qu’un peuple adhère à un contrat social et se reconnaît une communauté de destin. Cette conscience se fait sur la base de faits matériels qui sont notamment les événements historiques et tout ce qui constitue la culture des peuples. Par exemple, c’est en faisant la révolution française et en s’affirmant comme citoyen que les sujets du Roi de France s’affirment comme Nation. A partir de ce moment, il ne s’agit plus d’un concept de la nation, mais il y a une existance réelle de la Nation.
                Effectivement, la Nation ne coïncide pas forcément avec une classe sociale, et donc des contradictions sociales l’animent. Il se peut donc, et c’est historiquement très majoritaire, que ce qui soit affirmé comme la volonté, l’expression de la souveraineté de la Nation et donc du peuple, ne soit que celle d’une fraction de celle-ci. La guerre de 14 est bien une volonté des bourgeoisie nationale et non de la Nation dans sa totalité. Pour donner un exemple, c’est sous prétexte de défense de la Nation, que les versaillais écrasent la Commune avec la bénédiction d’un occupant étranger. On voit là que le nationalisme bourgeois et xénophobe n’est pas une défense de la Nation puisqu’il n’hésite pas à sacrifier l’indépendance et la souveraineté de la Nation. C’est exactement la même chose avec la collaboration : plutôt Hitler que le front populaire (en l’occurrence l’expression de la souveraineté de la Nation).
                Cependant, à certains moment de l’histoire l’intérêt de la Nation coïncide majoritairement avec l’intérêt de classe d’un peuple. La Nation est alors le lieu (comme fait remarqué par d’autres avant dans la discussion) naturel de l’expression de la classe ouvrière. C’est le cas lors de luttes d’indépendance coloniales ou de libération des impérialismes. Les guerres d’indépendances chinoise, vietnamienne, algérienne, la révolution cubaine ou bolivarienne... L’analyse montre que dans ce cas l’exploiteur est extérieur à la Nation, la ligne d’affrontement de classe coïncide alors avec l’aspiration à l’indépendance nationale.

                C’est également le cas des peuples européens aujourd’hui. Avec la remondialisation capitalistes, au niveau européen les exploiteurs placent leurs pouvoirs dans un outil qui se place au dessus des peuples : l’Union Européenne et sa monnaie gérée par une banque centrale sous leur contrôle. Cela leur permet d’échapper à des Etats dont les peuples, les Nations donc, ont mis en place par leurs luttes sociales des instruments de limitations de l’exploitation capitaliste (redistribution, service public, droit du travail...). Les travailleurs y sont structurés socialement et politiquement dans un cadre national, où disposant d’une culture commune sont fortement conscient de leur destin commun (à défaut d’avoir conscience de faire parti d’une même classe sociale). Dans ce cas précis, la Nation coïncide exactement avec la classe ouvrière de chaque peuple (au sens culturel et historique du mot).Défendre la souveraineté de la Nation, c’est donc à la fois permettre à la classe ouvrière de lutter, mais également de gagner.

                Etre internationaliste, comme le mot l’indique, ce n’est pas être anti-Nation, mais de reconnaître que les différentes classes ouvrières nationales conduisent des luttes similaires, dans un contexte culturel souvent différent, contre leurs classes dominantes. Elles ont donc un interet commun à s’unir. Cela ne signifie en aucun cas qu’il faut donc nier ou combattre l’existence des Nations. Bien au contraire. l’internationalisme c’est bien l’alliance des classes ouvrières nationales, sans négation de leur souveraineté propres liées aux différences culturelle, socio-économique, historique qui existent réellement, pour combattre une même classe dominante qui n’a pas besoin de prendre conscience de son existence pour défendre naturellement son intérêt de classe puisqu’il lui suffit de perpétuer l’ordre et les principes établis.
                C’est bien la Nation Grecque, en l’absence de Nation européenne, qui affronte seule sa bourgeoisie nationale qui fait le choix de supprimer la souveraineté de la Nation au profit du pouvoir de l’UE, c’est à dire de la classe capitaliste européenne, pour mettre en œuvre l’austérité nécessaire au renforcement de l’exploitation de la classe ouvrière grecque.


                • Le chien qui danse 14 juin 2012 15:20

                  Non la nation française, notamment ne sera jamais organique elle restera sous sa forme actuelle un concept artificiel car issue d’un amalgame. La révolution à instauré le concept de nation par une définition qu’elle à imposé au sujet du Roi. L’urgence de l’époque, pour contrer les regimbage de la monarchie, à apparemment justifié cet acte.
                  Les parisiens s’appelaient citoyens, mais pas dans les régions.

                  Aprés, des traités permettant de créer une nation, qui restera artificielle mais nécessaire, sont certainement les biens venus, mais en aucun cas les représentants des régions ne sont soumis à l’administration centrale de cette « nation » et cette nation ne peut se prétendre supérieure aux éléments qui la composent. Elle peut faire prévaloir d’un « intérêt de la nation » qui ne soit pas forcément liés aux intérêts de ses parties, mais en aucuns cas elle ne peut l’imposer de force.
                  C’est comme aujourd’hui avec l’europe, on en fait partie, du beau rêve communautaire car on sait qu’a plusieurs on est plus fort plus riche (en connaissance et savoir), mais les pays ont du mal à accepter l’hégémonie que veut imposer bruxelles(pour faire vite) et à juste titre.

                  Mais ce sont les mêmes qui font ces systèmes, un président qui se prend pour un monarque (hollande suit le même chemin, dans leur logique y’en a pas d’autre) manque plus qu’a en créer un pour l’europe et la boucle est bouclée.

                  Ce qui fait la vie, ce sont les forces vives, une culture qui se doit d’être ouverte pour se développer. Seul une organisation régionale quasi autonome peut servir de base à une mutualisation des moyens et richesses (de savoir et de connaissance) car elle seule est véritable organique car vécue par ses adhérents.

                  Je ne veux pas restaurer « tous ces cons qui sont nés quelque part » de Brassens, ce n’est pas une question de « valeurs ». C’est un mode d’arrangement des intérêts bien compris de chacun et c’est garant d’une dynamique qui nous fait cruellement défaut. l’état français comme l’europe tentent par tous les moyens de susciter le dynamisme dans sa « nation » mais le fait est que c’est morne plaine. Les lois et décrets ne suffisent pas. Si la nation justifie les états centralisateurs et hégémoniques alors c’est qu’elle est a coté de ses pompes.
                  Et pour se remettre à construire le monde, qui est en errance actuellement va falloir aller chercher les bonnes volontés et on les trouves que si les gens sont directement concernés par ce qu’ils vivent.

                  Le concept de nation qui justifie la prise de pouvoir par le haut doit remis en question.

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