Les lacunes d’un professeur chargé d’apprendre aux autres à « tenir leur classe »
Serait-ce le premier effet de la campagne publicitaire bien orchestrée autour du film « Entre les murs » dont on a rendu compte lundi 29 septembre 2008 sur Agoravox ? Le Figaro.fr du 30 septembre révèle que « des cours pour apprendre aux profs à tenir leur classe » seraient bientôt organisés par le rectorat de Créteil en réponse à une demande formulée par un professeur de l’académie qui y va lui aussi de son couplet tiré de son expérience dans un livre intitulé : « Au secours ! Sauvons notre école ! » (1). Les cris d’alarme, on le voit, commencent à monter de toutes parts. Ce professeur est même invité à organiser ces cours pour 1 900 stagiaires de l’académie. Ils devraient débuter dans quinze jours.

On ne peut qu’applaudir à cette mesure de bon sens dont on s’étonne que personne n’en ait eu l’idée plus tôt. On reste toutefois interdit à la lecture d’une des recommandations de ce professeur qui ne paraît pas bien connaître le fonctionnement de l’Éducation nationale. Selon le Figaro.fr, il « veut aussi apprendre aux enseignants à réhabiliter l’exclusion : « il n’y a aucune raison, dit-il, de garder un élève qui a commis des fautes graves. »
Une hostilité ancienne des chefs d’établissement
On rêve. Ignore-t-il que l’exclusion ponctuelle de la classe trouve d’abord ses plus farouches adversaires dans la chaîne hiérarchique elle-même, au mépris des textes ? Cette crispation est révélatrice. Qualifiée de « punition scolaire » – premier échelon des mesures disciplinaires – « l’exclusion ponctuelle de la classe », assortie pour son application, il est vrai, de quelques précautions de bon sens comme un manquement grave et un usage exceptionnel, rencontre depuis toujours l’hostilité des chefs d’établissement. Jouant de l’ignorance de leurs « chers collègues », certains ont même longtemps osé imperturbablement écrire dans leurs consignes générales données à la pré-rentrée de septembre : « Il est rappelé que les exclusions de cours ne sont pas autorisées. » Or, ceci contredit la circulaire du 11 juillet 2000. Ce rejet hiérarchique d’une mesure de bon sens ne trouve son explication que dans la menace qu’elle fait peser sur la stratégie traditionnelle des chefs d’établissement que notre professeur de « tenue de classe » méconnaît apparemment et qui a conduit à ces « stimulantes joutes verbales » célébrées sans vergogne par la publicité du film Entre les murs.
Une nouvelle donne
Autoriser un professeur à exclure de sa classe l’élève, qui la perturbe gravement, modifie forcément la donne.
1- D’abord, le professeur n’est plus le « dompteur » impuissant qu’on ligotait savamment dans la cage face aux fauves : il devient juge, lui aussi, de l’observation des règles élémentaires d’une classe ; les autres élèves comprennent alors que le professeur est le maître et non plus le valet que le chef d’établissement peut désavouer à sa guise.
2- Le transgresseur doit, d’autre part, être pris en charge par l’administration sans qu’elle puisse contester mécaniquement la décision du professeur. Quelle barbe !
3- Les responsabilités de l’incident ne peuvent plus être imputées seulement au professeur qui exerce ses prérogatives, mais à l’élève qui refuse de se soumettre aux règles de la classe.
4- Le problème posé désormais n’est plus - ce qui était commode pour masquer la réalité de la déviance scolaire - l’incapacité du professeur à « tenir sa classe », mais l’asociabilité d’un élève qui, bien que, coûtant dans un collège environ 8 000 euros par an à la société, entend, avec le soutien de ses parents parfois, voire de l’administration, faire régner son caprice dans l’établissement, au détriment de tous.
5- Et forcément, l’administration se retrouve devant un problème autrement plus redoutable à traiter que l’humiliation des professeurs qui lui a tant rendu service par le passé pour régner sans partage sur un corps enseignant asservi : que faire, en effet, d’un élève qui revendique son asociabilité, soutenu par des parents souvent dépassés et donc souvent complaisants ?
Mais l’administration a la chance de ne pas manquer de courtisans pour venir à son secours et culpabiliser le professeur malotru qui ose user de l’exclusion ponctuelle, en lui reprochant de se décharger d’un problème sur autrui quand il n’y a que simple respect des responsabilités attribuées à chacun. Ils oublient, ces « chers collègues », que la mission d’un professeur est d’enseigner et qu’un chef d’établissement « est responsable de l’ordre dans l’établissement », qu’il doit « veiller au bon déroulement des enseignements » « et au respect des droits et des devoirs de tous les membres de la communauté scolaire », selon les textes (Décret du 30.08.1985 modifié).
La seule réponse appropriée
Cette exclusion temporaire, à bien y réfléchir, est en tout cas la seule mesure qui puisse, et pour l’élève transgresseur et pour les autres élèves, rappeler « les règles de la classe » qui s’imposent à tous. Celui qui les refuse n’a pas sa place en classe. Sur un terrain de football, même M. Zidane doit éviter de s’essuyer les crampons sur un partenaire ou de lui asséner un coup de tête, sous peine de « carton rouge ». Puisque le football, dont on a les oreilles bassinées à longueur de temps, fait partie aujourd’hui de la culture obligée, qu’il serve au moins à faire admettre cette évidence !
1- C’est même la seule punition dont un professeur devrait faire usage. Être en classe doit être considéré comme une chance et même un privilège, si l’on se réfère au sort réservé aux enfants avant la création de l’École obligatoire. Et ce droit comporte un devoir, celui de respecter les règles de la classe. Leur transgression, en quelque manière que ce soit, est une rupture de contrat et implique donc la seule sanction qui convienne : une exclusion d’abord ponctuelle, avant d’envisager une autre réponse en cas de transgressions répétées.
Les devoirs supplémentaires ou les retenues sont inappropriés. Outre qu’ils sont de nature à aggraver la situation, ils ont pour effet dommageable d’inculquer une vision négative du travail, « le travail forcé », alors que le travail doit être au contraire valorisé, puisque c’est par lui que hommes et femmes peuvent se libérer des nécessités et des servitudes et se réaliser.
2- On voudrait volontiers souhaiter, comme la circulaire, que cette mesure d’exclusion ponctuelle soit exceptionnelle. Mais nul ne peut en décider à l’avance : la situation locale seule y conduit ou non. Dans un établissement où les conditions de travail sont par tradition respectées – Dieu merci, il y en a ! –, nul doute qu’une exclusion ponctuelle sera exceptionnelle. Mais dans un bahut à vau-l’eau où la démagogie a conduit les élèves à prendre des libertés avec les règles, l’exclusion ponctuelle devra forcément être plus fréquente.
« Vous n’avez pas le droit de... » est la formule souvent brandie par les chefs hiérarchiques pour intimider le professeur. A cette menace, une seule réponse : « En matière des droits de la personne, j’ai tous les droits ! » Un professeur ne cesse pas d’être d’abord un citoyen avec les droits de la personne qui s’attachent au statut de citoyen : les transgressions dans les classes aujourd’hui s’accompagnent le plus souvent de comportements injurieux : et l’injure est un délit. Est-ce bien ce qu’on va apprendre aux jeunes novices de Créteil qui aspirent encore à enseigner dans l’Éducation nationale ? L’ignorance, dont paraît faire preuve le professeur qui en est chargé, fait craindre le pire. Paul Villach
(1) Sébastien Clerc, « Au secours ! Sauvons notre école ! », Oh Édition.
84 réactions à cet article
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Message d’intérêt général avec mes excuses à l’auteur du présent article
J’ai un article qui concerne Demian West en modération depuis le 29 septembre. J’invite tous ceux qui veulent s’exprimer quand à l’opportunité de sa publication à le faire rapidement.
Pierre JC Allard -
lu et approuvé Monsieur Villach !
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Cher Paul, comme vous le dites, encore faudra-t-il que l’administration scolaire (j’allais écrire "pénitentiaire" !!) suive et soutienne le prof qui aura le courage de... faire respecter le réglement !
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Merci, Monsieur Villach, pour cet exposé de la situation difficile des professeurs de l’enseignement public face à leur hiérarchie.
C’est ce qui explique en grande partie l’attrait croissant des parents pour l’enseignement privé, dans lequel, il me semble, on trouve autant de cancres et de voyous que dans l’enseignement public, la différence étant que les parents sont plus riches.-
Bonjour,
Je corrobore, notamment pour avoir fait les deux écoles comme le dit si bien la chanson. Mes parents se sont saignés pour m’offrir un cadre d’étude plus efficient et respectueux dans un collège/lycée privé alors que l’enseignement public tombait déjà bien en quenouille il y a vingt ans. Imagine-t-on aujourd’hui des élèves se levant pour saluer l’entrée du professeur ? Non évidemment, et c’est pourtant ce que j’ai connu dans ce lycée privé.
Maintenant je n’idéalise pas plus l’enseignement (privé ou non) qui souffre de certaines tares rédhibitoires comme notamment le gavage de crâne ou le fonctionnement en circuit fermé du corps professoral (amusant de constater que les professeurs se marient souvent entre eux, si ça c’est pas de l’endogamie...).
Cordialement
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bon article
effectivement, ca me parait difficile de faire quoique ce soit sans virer un eleve-
"Comme si l’on pouvait mettre sur un même plan une immigration créatrice de valeurs et une immigration de parasitage, comme si des créateurs étaient égaux à des parasites."
Tout est dit. Sieg heil et à mort les crouilles.
Putain, c’est fou le nombre de parasites nazis sur agoravox. -
Selon moi, assimiler les immigrés à des parasites est typique d’une raclure xénophobe.
On sent l’amalgame entre plusieurs problème. L’auteur de l’article a le mérite de ne pas mélanger les problèmes. Par ailleurs, Larsen, de la part d’un fils d’une scandinave et d’un tunisien, je vous trouve étonament tolérant avec quelqu’un qui vous assimile à un parasite.
Je ne nie pas l’existence d’un problème avec le système d’immigration, mais je réfute le raisonnement aussi simpliste que nauséabond des raclures nazies qui pullulent sur agora vox. -
On parle plus des trains qui arrivent en retard que des trains qui arrivent à l’heure.
Je laisse l’angélisme sécuritaire au bobos, néanmoins, ce n’est pas parce qu’il y a des problèmes avec certains, que tous les immigrés posent problèmes. La plupart sont comme monsieur tout le monde : ils se lèvent tôt, travaillent dur et ne font chier personne. C’est mon cas.
En ne voyant que les problèmes et en assimilant tout les immigrés aux racailles, vous m’insultez, Seb, puisque je suis quelqu’un d’honnête. Bref, vous êtes des petites merdes racistes. -
C’est bien connu, les immigrés sont une "chance" pour notre pays, les faits divers le montrent tous les jours...
La réponse est dans la phrase : FAITS DIVERS.
A ne lire que des faits divers, on finit par croire qu’il n’y a que ça qui arrive en France.
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Et quand les incivilités viennent toujours des memes personnes , de la meme origine, et chaque jour admettez que la conclusion est plus que facile !
Seb, en effet, beaucoup trop facile comme conclusion. On ne peut pas s’arrêter à un seul paramètre, surtout aussi vague, pour expliquer un phénomène dans une société.
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"Et quand les incivilités viennent toujours des memes personnes , de la meme origine, et chaque jour admettez que la conclusion est plus que facile ! "
Conneries. Les incivilités viennent probablement des même personnes (les impolis et les racailles), mais pas du même groupe ethnique. Donc votre conclusion à la mord moi le noeud, fous la toi au cul.
"80% sont gentils et 20 % mechants ? et alors ? "
Stats de merde.
"les 80 % devraient etre les premiers à condamner leurs brebis galeuses, au lieu de cela, ca defile contre les expulsions et les policiers... "
Et bien justement, mon coco, lorsque Sarko a fait sa sortie à Argenteuil, il répondait à une daronne maghrébine. Alors, oui, on les dénonce ces raclures. Mais le fait de dénoncer les racailles, n’empêche de dénoncer les sales flicards de merde qui pollue nos forces de l’ordre. Dénoncer la pseudo flicaille, c’est comme dénoncer les racailles, ce n’est pas une insulte pour les immigrés ou la police.
"on a été trop sympa, trop longtemps."
Oh donc tu va jarter 100 % d’une population pour les agissement de 20% (selon toi : il est sûr que c’est moins). Donc tu vas jarter 80% d’innocents. Belle morale, sale raclure nazie. Tu fais quoi dans la vie ? J’espère que tu n’es pas flics, parce que sinon, je me demande combien de brave gens tu as foutu en taule. -
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Pour aller dans votre sens : j’ai connu dans un Lycée technique des professeurs venus à l’enseignement après une carrière dans la "vie réelle", coiffeur, graphiste, chef de projet etc. Ils n’avaient pas ou que peu de problèmes de discipline, d’autorité, de compétence. Et un vrai plaisir d’enseigner, avec toutes les questions à se poser pour ce faire.
De façon générale, après dix ans d’enseignement, sauf exception, je crois qu’on perd son imagination, sa réactivité, son plaisir de bien faire. Les élèves et les programmes sont trop semblables. Une pause au minimum devrait être possible, voire une reconversion. -
Entendu hier soir aux infos ed 20 heures : un élève de CM1, 10 ans, a frappé son institutrice. Elle a porté plainte, le gamin a été entendu à la gendarmerie. Rien de plus normal. Mais l’établissement n’a pas le droit d’exclure l’enfant ! On croit rêver ...
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Sachez, que tout enfant en âge d’être scolarisé EST inscris de facto dans une école "ordinaire", meme s’il est par ailleurs suivi dans un centre de soin ou il suit une scolarité adaptée et qu’il ne se rend pas dans l’école dite.
C’est à dire que ce jeune garçon, souffrant vraisemblablement de graves carences l’entrainant sur le seuil d’une psychopathologie, sera exclu physiquement de l’école ou il a commis ce méfait pour rejoindre un centre de soin adaptée ou une équipe de travailleurs sociaux, de thérapeutes et d’enseignants spéciailsés vont le prendre en charge. Dans les faits il sera toujours inscrits dans cette école mais il n’est pas près dde rejoindre le circuit ordinaire.
dans ce cas c’est vous qui rêvez d’un système et d’un principe qui n’existe pas.
cordialement -
Alexeï 2 octobre 2008 12:16Quel bonheur de voir rappeler qu’une société, quelle que soit sa taille, ne peut vivre sans règles. Dans l’Éducation Nationale, ces règles existent mais l’administration, soit pour humilier les enseignats et utiliser les petites frappes (pudiquement qualifiées d’élèves en difficulté) soit par pseudo humanitarisme, refuse de les appliquer.
La responsabilité des professeurs est tout aussi éclatante. N’oublions pas qu’en 2002, lorsque l’Assemblée Nationale a voté l’amendement Clément-Périssol qui alourdissait les sanctions pénales contre les auteurs d’insultes ou d’agressions contre les agents de l’État dépositaires de l’autorité (dont les enseignants), les opposants les plus farouches n’ont pas été, comme on pouvait s’y attendre, les parents d’élèves mais les enseignants appartenant au SNES, au SGEN et autres syndicats guachisants.
NOUS AVONS LE SYSTÈME ÉDUCATIF QUE LA MAJORITÉ DES ENSEIGNANTS MÉRITE.
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Je m’étonne que vous constatiez que l’interdiction -plus ou moins tacite- de renvoyer un élève de cours soit si fréquent. J’ai fréquenté nombre d’établissements scolaires, et rarement il a été question de cela, même dans des établissements où les élèves étaient réputés difficiles.
Pour ma part, je ne considère pas l’exclusion comme "la seule punition dont le professeur devrait faire usage", bien loin de là. Vous savez sans doute à quel point avoir une échelle de sanctions peut -être utile, voire salvateur, surtout pour des élèves qui considèrent que chaque acte en vaut un autre, et ne font pas vraiment la différence par exemple entre un refus de travailler, une insulte et un coup porté. Il y a une différence qui me semble manifeste entre un élève qui refuse de travailler (ce qui peut tout de même se régler autrement que par l’exclusion) et un élève qui empêche les autres de le faire (situation dans laquelle il me semble logique et nécessaire d’exclure), voire se met en danger et met les autres en danger.
J’ajouterais que la punition "travail forcé" dont vous parlez, ne me semble pas si inutile (alors qu’en ce qui concerne le soutien le soir par exemple, ou les heures supplémentaires pour les élèves en grande difficulté, souvent également en rupture avec les règles, cela peut être vécu comme une punition et peut parfois être inefficace), tout dépend évidemment de ce qui est donné à faire et de la façon dont cette punition est effectuée. Mettre en retenue un élève et lui faire effectuer un travail utile peut aussi et surtout être l’occasion de dialoguer non devant la classe et en plein cours (ce qui revient aussi à n’accorder son attention qu’à un seul d’entre eux), et de noter des difficultés bien souvent sources de malaise pour l’élève qui ne parvient pas à s’intéresser à ce qu’il ne comprend pas. Des situations qui se sont apaisées après une seule heure de retenue avec deux ou trois élèves qui ont fini par faire le travail demandé et ont apprécié ce moment accordé à eux seuls comme un moyen d’entrer enfin dans le cours collectif, avec ses règles, j’en ai rencontré au moins deux, et si c’est peu, pour ces élèves là et leurs classes cela en valait la peine.
En résumé, je vous trouve bien désabusé, surtout en ce qui concerne l’administration, qui n’est pas toujours (je serais tentée de dire que c’est même assez rare, mais je n’ai enseigné que dans une trentaine d’établissements) telle que la décrit votre article, fort heureusement. Et je trouve également dommage que vous ne mentionniez pas le fait que si l’on en est arrivé à de telles extrémités dans certains établissements (à savoir dénier le droit d’exclure un élève à un professeur a priori), c’est aussi parce que certains en abusaient : si, si, vous savez, ceux qui se permettent d’envoyer en retenue un élève sans fournir de travail aux surveillants (les considérant comme des sous-fifres), de renvoyer un élève sans même donner de motif à l’administration, ceux qui ne prennent jamais rendez-vous avec les parents parce que bon "ça fait des heures supp’", n’en discutent pas avec le CPE, etc..... J’aime ce métier et j’ai un grand respect pour la plupart de mes collègues, mais des professeurs qui se comportent ainsi, j’en connais aussi beaucoup. Donc, sur ce plan, l’analyse me semble manquer quelque peu de nuance.-
@ Anka
"En résumé, je vous trouve bien désabusé, surtout en ce qui concerne l’administration, qui n’est pas toujours (je serais tentée de dire que c’est même assez rare, mais je n’ai enseigné que dans une trentaine d’établissements) telle que la décrit votre article, fort heureusement. Et je trouve également dommage que vous ne mentionniez pas le fait que si l’on en est arrivé à de telles extrémités dans certains établissements (à savoir dénier le droit d’exclure un élève à un professeur a priori), c’est aussi parce que certains en abusaient : si, si, vous savez, ceux qui se permettent d’envoyer en retenue un élève sans fournir de travail aux surveillants (les considérant comme des sous-fifres), de renvoyer un élève sans même donner de motif à l’administration, ceux qui ne prennent jamais rendez-vous avec les parents parce que bon "ça fait des heures supp’", n’en discutent pas avec le CPE, etc..... J’aime ce métier et j’ai un grand respect pour la plupart de mes collègues, mais des professeurs qui se comportent ainsi, j’en connais aussi beaucoup. Donc, sur ce plan, l’analyse me semble manquer quelque peu de nuance. "
1- Il va de soi que nous n’avons pas la même expérience et que nos points de vue sur l’administration diffèrent. Ce qui ne diffère pas, en revanche, c’est ce type d’argumentation que vous tenez ci-dessus et qui est un copié/collé de celle que peut tenir cette bonne administration au secours de laquelle vous courez avec raison. Elle en a bien besoin !
2- Je me réfère, moi, à un texte et à son application (circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000) et non à des ragots. Vous, vous accusez des collègues que vous avez pu rencontrer, je n’en doute pas. Ils ne s’en sont pas tenus à la procédure qu’impose une exclusion ponctuelle de cours. C’est possible ! Ils auraient été sans doute bien en peine de la découvrir dans un livret d’accueil de pré-rentrée :1- Relevé d’un fait précis grave : non respect des règles de la classe ou injure ; 2- Accompagnement de l’élève au bureau de la vie scolaire par un délégué d’élèves : pas comme le professeur Marin d’ "Entre les murs" ! 2- Rapport circonstancié au chef d’établissement identifiant le fait précis et non livrant des impressions ; 3- réintégration en classe de l’élève mais après lettre d’excuses et d’engagement à respecter les règles de la classe (BO 4 novembre 1999.).
3- Il m’a été donné de rencontrer des chefs d’établissement qui refusaient de demander cette lettre à l’élève transgresseur. J’en ai même connu un qui a avalisé une lettre d’injures d’un énergumène qui avait déjà été renvoyé d’un collège par un conseil de discipline pour l’agression physique d’un professeur !!! Attention, c’était dans un collège paisible qui n’avait rien à voir avec celui d’ "Entre les murs" ; comparé à ce dernier, c’était un paradis ! Voyez qu’on n’a pas la même expérience !
Dans ce cas, il importe de ne pas faiblir : pas de lettre ? Pas de réintégration dans la classe ! Je l’ai pratiqué... figurez-vous, toujours avez succès ! Le chef d’établissement cède ou alors sort le grand jeu et emploie les grands moyens. Il ne faut pas craindre l’affrontement quand on aime un métier qu’on voit avili à ce point. Et puis qu’a donc à apprendre un professeur à un élève qui pratique l’injure à son égard, et surtout quand il est soutenu par une administration-voyou ?
4- Puisqu’il vous faut des preuves, je vous recommande mon dernier livre, "Un blâme académique flatteur" (2008). Je pense que vous tomberez de votre chaise ! Ce n’est pas un récit à l’eau de rose à la façon d’"Entre les murs" ! Vous voulez en savoir plus sur le territoire français : j’ai un autre ouvrage à vous proposer : "Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir : une tragicomédie jouée et mise en scène par l’Éducation nationale" (2003). Rassurez-vous, ces livres n’ont toujours pas été portés à l’écran et ne risquent pas de l’être.
5- Soyez persuadée cependant que ce sont les professeurs qui ne se couchent pas qui rendent service à tous ceux qui se couchent ! Mais, c’est vrai, les premiers doivent se passer de la gratitude des seconds.
6- Il va de soi que l’administration à intérêt à entretenir l’ignorance des profs sur la procédure à tenir, pour les raisons stratégiques que j’ai évoquées dans mon article. Oui, pratiquer le carton rouge comme sur un terrain de football, bouleverse les habitudes d’une administration qui paraît vous avoir donné bien des satisfactions, ce dont je me réjouis.
7- J’apprécie cependant que vous entendiez faire savoir que vous aimez ce métier. Convenez que la meilleure façon de l’aimer est de faire en sorte que son exercice soit le plus efficace possible. Mais la situation est aujourd’hui gravissime. En ce sens, le film "Entre les murs" est bienvenu pour le montrer aux Saint-Thomas qui ne croient que ce qu’ils voient. Il doit être utilisé, non pour le discrédit du service public d’Éducation, comme j’en ai émis l’hypothèse en fin d’article sur ce film, lundi 29 septembre, en vue de gagner les esprits à une privatisation, mais pour identifier les folles impérities qu’il révèle, et les méthodes pour y rémédier.
8- Il est entendu - pour qu’il n’y ait pas de malentendu ! - que l’élève transgresseur peut être blanc, noir, rouge ou jaune, appartenir aux HLM de banlieues ou aux villas cossues. La tentation de la transgression n’est pas propre à une ethnie ou à un groupe social : elle s’insinue partout dès lors qu’on sait pouvoir bénéficier d’une totale impunité.
Voyez donc ces beaux messieurs de l’Élysée, bien propres sur eux, qui ont " écouté" illégalement tant de citoyens et qui, dans " l’affaire des écoutes téléphoniques de l’Élysée", viennent hier d’être définitivement condamnés par la cour de cassation pour "une faute personnelle" et non pas pour "une faute non détachable du service" : je vous renvoie à l’article que je viens de publier hier à ce sujet. Une administration-voyou, voyez-vous, ça existe ! Il suffit que l’impunité soit promise à ses agents pour en faire des hommes de main ! Paul Villach -
1- Relevé d’un fait précis grave : non respect des règles de la classe ou injure
2- Accompagnement de l’élève au bureau de la vie scolaire par un délégué d’élèves
2- Rapport circonstancié au chef d’établissement identifiant le fait précis et non livrant des impressions
3- réintégration en classe de l’élève mais après lettre d’excuses et d’engagement à respecter les règles de la classe (BO 4 novembre 1999)
Bonjour Mr Villach, merci pour votre article. Très intéressant. Légèrement déprimant mais intéressant.
Cette liste de procédures me fait frémir à l’idée qu’un professeur ait tout ça à faire rien que pour sortir un élément perturbateur de sa classe. Plus un délégué de classe qui ratera une partie de son cours pour amener le trublion... On reconnaît la patte des législateurs habitués aux ronds de cuir...
J’ai l’impression (et donc le regret) qu’on ne pourra jamais trouver un équilibre entre tenir sa classe correctement, tout en faisant son travail de professeur et non de flic ni de fonctionnaire de l’administration, respecter les élèves afin de gagner leur confiance et leur apprendre le programme.
Il me semble qu’il y a une multitude d’intervenants et de conditions dans ce processus : l’élève, le professeur, l’administration, les parents, tous empreints de leurs certitudes, conditonnés par leur entourage, leur condition sociale, leur état d’esprit (vous et moi avons été adolescents, on ne peut demander à des enfants de ne pas faire ce que nous avons éventuellement fait de mal).
Le pire, c’est qu’on s’aperçoit (en tout cas dans mon cas) un peu plus tard que l’apprentissage que nous avons refusé dans le passé nous intéresse incroyablement à un âge un peu plus avancé.
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@ Nobody knows
Je voudrais tout de même vous rassurer ! J’ai eu effectivement à suivre de strictes procédures (pas celles du pauvre prof d’"Entre les murs" !) face à une administration-voyou (je pèse mes mots !) capable de soutenir des petites frappes à la dérive, en se fichant apparemment pas mal de les naufrager, pour tenter de nuire à un professeur indocile. Voilà pourquoi j’en parle en connaissance de cause !
Mais si vous saviez comme nos élèves n’aiment rien tant que des règles du jeu claires qui fondent le respect mutuel. On s’y tient. Ou si on les transgresse, on en connaît le prix. Mais le droit à l’erreur est reconnu. C’est le droit de persévérer dans l’erreur qui ne l’est pas.
Cela permet au cours de se dérouler dans la sérénité et même souvent dans un climat amical comme vous ne pouvez pas savoir. Comment pensez-vous qu’en organisant tout par moi-même (surtout pas d’agence de voyage !!!) j’aurais pu emmener pendant 15 ans sur les champs de fouilles de Campanie (Pompéi, Herculanum, Paestum, Le Vésuve, Capri) et à Venise plus de cinq cents élèves en tout dont certains reportages photographiques sont toujours sur internet ? Le plus bel hommage que j’ai reçu des chauffeurs, des restaurateurs et hôteliers est qu’ils nous aient conduits et reçus pendant 15 ans !
Renseignez-vous autour de vous auprès de ces prestatataires de service sur la sale réputation que traînent les voyages scolaires et pour cause !
En ce qui me concerne, chauffeurs, restaurateurs et hôteliers sont évidemment devenus des amis, ravis de nous conduire et de nous recevoir, car ils savaient qu’il s’agissait d’un groupe attentif à répondre par une égale courtoisie à la gentillesse avec laquelle il était accueilli.
Tendez l’oreille ! L’élève finit par mépriser le démagogue et est reconnaissant au professeur qui lui assure les conditions de travail auxquelles il a droit. Paul Villach
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@ ANKA, merci pour votre texte documenté, clair et de bon sens. Il a suscité chez moi qq réflexions les voici en vrac. J’ai connu l’Ecole de la République à une époque où elle ne charchait pas à plaire mais à être efficace (je suis né en 1942) les règles étaient claires et strictes. : avertissement, carton jaune, carton rouge. L’Autorité (souvent bête et méchante) était respectée. Puis le système de valeurs qui fondait notre société explosat sous les coups de mai 68 et du consumérisme. Les profs avec, , l’Administration également et nos politiques bien entendu itou (Vox populi vox déi)... Antérieurement UNE référence, UN modèle (l’Autorité) servaient de clé de sol aux enseignants, aux parents, à l’administration. Il fut critiqué, révoqué et remplacé par ’chacun son modèle’et chacun sa culture’ Les conditions de la cacophonie étaient mises en place. Je peux affirmer ici que si je devais revivre mon enfance et surtout mon adolescence aujourd’hui je déraperai grave, étant tenu dans l’ignorance des limites à ne pas dépasser. Notre société ne rend pas service à ses enfants en rebutant d’inscrire dans les faits la saine sanction, au mieux en en faisant une possibilité vague et jamais réalisée. Une société qui abandonne ses gosses devient malade.
Bien à vous. -
@ l’auteur
Je reprends point par point la réponse que vous m’avez adressée pour plus de clarté :
"1- Il va de soi que nous n’avons pas la même expérience et que nos points de vue sur l’administration diffèrent. Ce qui ne diffère pas, en revanche, c’est ce type d’argumentation que vous tenez ci-dessus et qui est un copié/collé de celle que peut tenir cette bonne administration au secours de laquelle vous courez avec raison. Elle en a bien besoin !"
Je ne cours au secours de rien ni de personne, je constate juste un manque de nuance dans votre propos qui me paraît assez manichéen. Alors sincèrement épargnez-moi ce faux-fuyant qui consiste à m’imputer un discours type IUFM, administration ou que sais-je encore... Ce n’est pas de l’argumentation, tout au plus une petite perfidie en passant... Si je vous réponds que votre discours est un copié/collé des discours syndicaux aura-t-on avancé d’un iota ? Vous le prendriez mal à raison, je pense, alors évitez de me ranger dans une case, s’il vous plaît.
Histoire que les choses soient claires, je plaiderais volontiers pour une grève du zèle face aux faits de violence, pour que l’on ne laisse rien passer, et que les professeurs portent plainte quand il y a lieu plutôt que d’accepter sous la pression plus ou moins déguisée de certaines équipes administratives de "régler en interne" des faits graves comme c’est trop souvent le cas, afin que la société soit contrainte de prendre à bras le corps le problème scolaire au lieu de s’en décharger sur l’éducation nationale. Sur ce point, oui, je critiquerais volontiers l’administration, mais je me refuse à généraliser comme vous le faites, car des équipes de direction compétentes qui ne rechignent pas à enterrer leur "carrière" pour faire en sorte qu’une éducation de qualité puisse être offerte, il en existe.
Ce terme d’administration recouvre une réalité complexe, que vous simplifiez facilement pour créer au final une opposition de principe qui ne me semble pas constructive. C’est en tout cas l’impression que cet article m’a laissée. Pourquoi ne jamais prendre exemple sur une administration courageuse, et sur des établissements qui fonctionnent bien afin d’en tirer quelques conclusions, plutôt que de repeindre le tableau en noir article après article ?
"2- Je me réfère, moi, à un texte et à son application (circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000) et non à des ragots. Vous, vous accusez des collègues que vous avez pu rencontrer, je n’en doute pas. Ils ne s’en sont pas tenus à la procédure qu’impose une exclusion ponctuelle de cours. C’est possible ! Ils auraient été sans doute bien en peine de la découvrir dans un livret d’accueil de pré-rentrée:1- Relevé d’un fait précis grave : non respect des règles de la classe ou injure ; 2- Accompagnement de l’élève au bureau de la vie scolaire par un délégué d’élèves : pas comme le professeur Marin d’ "Entre les murs" ! 2- Rapport circonstancié au chef d’établissement identifiant le fait précis et non livrant des impressions ; 3- réintégration en classe de l’élève mais après lettre d’excuses et d’engagement à respecter les règles de la classe (BO 4 novembre 1999.). "
Je colporte des "ragots" maintenant, de mieux en mieux en terme d’argumentation... Je vous renvoie à ce propos aux faits que vous citez dans le point suivant, qui sont votre expérience comme j’ai évoqué la mienne, je n’y vois pas matière à chicanerie, mais bon... Par ailleurs, je connais cette circulaire, merci.
Je n’arrive pas à croire que vous n’ayez jamais croisé de profs qui ne suivent pas les conseils et consignes délivrées dans ce fameux livret d’accueil... Evidemment, dans certains établissements les procédures ne sont pas expliquées, pas fournies dans le livret d’accueil, je n’ai jamais prétendu qu’elles étaient toutes parfaites. Mais je maintiens qu’il arrive (dans mon cas fréquemment, mais j’admets volontiers que je n’ai qu’une expérience ponctuelle) qu’elles présentent tout à fait clairement les moyens d’obtenir une certaine discipline et le respect dans la classe, et que des enseignants s’en moquent.
Est-il si difficile de concevoir que les professeurs aient leur part de responsabilité dans ce désastre s’ils ne daignent pas consacrer le temps qu’il faut pour y pallier ?
3- Il m’a été donné de rencontrer des chefs d’établissement qui refusaient de demander cette lettre à l’élève transgresseur. J’en ai même connu un qui a avalisé une lettre d’injures d’un énergumène qui avait déjà été renvoyé d’un collège par un conseil de discipline pour l’agression physique d’un professeur !!! Attention, c’était dans un collège paisible qui n’avait rien à voir avec celui d’ "Entre les murs" ; comparé à ce dernier, c’était un paradis ! Voyez qu’on n’a pas la même expérience !
Dans ce cas, il importe de ne pas faiblir : pas de lettre ? Pas de réintégration dans la classe ! Je l’ai pratiqué... figurez-vous, toujours avez succès ! Le chef d’établissement cède ou alors sort le grand jeu et emploie les grands moyens. Il ne faut pas craindre l’affrontement quand on aime un métier qu’on voit avili à ce point. Et puis qu’a donc à apprendre un professeur à un élève qui pratique l’injure à son égard, et surtout quand il est soutenu par une administration-voyou ?
J’ai connu des situations comme celles-ci et j’admets tout à fait qu’il faille s’acharner à obtenir ce à quoi nous avons droit dans ce domaine. Je ne critique absolument pas ce que vous pointez ici.
point 4 : merci, je tâcherai de parcourir ces références.
5- Soyez persuadée cependant que ce sont les professeurs qui ne se couchent pas qui rendent service à tous ceux qui se couchent ! Mais, c’est vrai, les premiers doivent se passer de la gratitude des seconds.
Où ai-je prétendu qu’il faille se conduire différemment ? Cela me semble une évidence.
Mon propos visait simplement à introduire de la nuance quant au tableau que vous dépeignez dans cet article.
J’ajouterais donc qu’il me semblerait nécessaire, pour la crédibilité de ce système éducatif, que les professeurs ne soient pas, eux non plus, intouchables. Car si vous pouvez citer ce type d’exemple, je me suis trouvée confrontée quelques fois à une administration qui couvrait les insultes racistes caractérisées d’un enseignant ou simplement demandait au TZR rattaché de faire cours à sa place pendant qu’il buvait des cafés. Ceci pour souligner que l’immobilisme de l’administration est également à mon humble avis entretenue par un certain nombre de personnes que la sclérose du système arrange fortement, et qui ne sont pas tous des administratifs.
6- Il va de soi que l’administration à intérêt à entretenir l’ignorance des profs sur la procédure à tenir, pour les raisons stratégiques que j’ai évoquées dans mon article. Oui, pratiquer le carton rouge comme sur un terrain de football, bouleverse les habitudes d’une administration qui paraît vous avoir donné bien des satisfactions, ce dont je me réjouis.
Je maintiens que vous généralisez beaucoup.
Et je maintiens que ceci ne fait pas avancer le débat : "une administration qui paraît vous avoir donné bien des satisfactions, ce dont je me réjouis." à part une perfidie de plus, je ne vois pas bien ce que cette réflexion apporte à la discussion.
7- J’apprécie cependant que vous entendiez faire savoir que vous aimez ce métier. Convenez que la meilleure façon de l’aimer est de faire en sorte que son exercice soit le plus efficace possible. Mais la situation est aujourd’hui gravissime. En ce sens, le film "Entre les murs" est bienvenu pour le montrer aux Saint-Thomas qui ne croient que ce qu’ils voient. Il doit être utilisé, non pour le discrédit du service public d’Éducation, comme j’en ai émis l’hypothèse en fin d’article sur ce film, lundi 29 septembre, en vue de gagner les esprits à une privatisation, mais pour identifier les folles impérities qu’il révèle, et les méthodes pour y rémédier.
Je ne nie en rien cela.
Et je me passerais volontiers, une fois encore, de la petite remarque acerbe qui introduit ce point. Vous auriez le droit de parler de votre pratique et de votre analyse en la matière mais je ne devrais surtout pas préciser que j’aime mon métier et que j’apprécie d’y croiser des collègues compétents tous les jours, afin justement de nuancer les critiques que j’estime être justifiées quant à une certaine partie du corps enseignant ? J’évite de généraliser, et quand je critique j’estime normal de préciser que je ne tire pas à boulet rouge sur ce métier et la plupart de mes collègues, voilà tout.
8- Il est entendu - pour qu’il n’y ait pas de malentendu ! - que l’élève transgresseur peut être blanc, noir, rouge ou jaune, appartenir aux HLM de banlieues ou aux villas cossues. La tentation de la transgression n’est pas propre à une ethnie ou à un groupe social : elle s’insinue partout dès lors qu’on sait pouvoir bénéficier d’une totale impunité.
J’ose espérer que cette remarque ne m’était pas destinée, mais visait à recadrer le débat qui a pris un tour nauséabond dans certains commentaires ci-dessus. Il n’y a donc évidemment aucun mal entendu sur ce point.
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@ Anka
Vous auriez du mal à trouver le moindre syndicaliste qui reprenne mes arguments. Vous savez pourquoi ? Depuis le premier septennat de F. Mitterrand, les syndicats ont été domestiqués : des permanents sont devenus ministre (Henri/FEN), conseillers de cabinet ou diplomate (Kaspar, secrétaire général du SGEN-CFDT), ont intégré la haute fonction publique (Chérèque père, CFDT) ou chef d’entrerprise (Maire /CFDT). La permanente du SNES (Vuaillat) a reçu la légion d’honneur le 11 décembre 2001, etc...
Ils ne se sont pas remis de ce désastre. Ils ont déserté le terrain des droits de la personne. L’administration n’a personne devant elle pour résister à son arbritraire. Mieux, elle peut compter sur ces syndicats pour nuire à un professeur qui demande seulement le respect des droits de la personne dans un établissement. Paul Villach
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Alexeï 2 octobre 2008 12:24@ Paul Villach
Excellent choix pour la photo. Il ne faut pas oublier que, malgré son incontestable talent, Zidane s’est à de nombreuses reprises comporté comme un voyou. Nul ne peut dire comment il aurait réagi ce fameux soir de finale de coupe du monde. Mais qu’il soit érigé en héros (et en modèle pour la jeunesse) par les médias de masse et les politiques de tous horizons, à commencer par l’ex-président Chirac, est une honte.
Nous n’avons pas fini de payer les conséquences de tels actes dont on peut se demander s’ils sont réfléchis ???
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Je m’étonne qu’il ne vienne à l’idée de personne que l’exclusion pour l’élève fauteur de troubles, est plus une récompense qu’un punition.
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kingofshifumi 2 octobre 2008 13:44Exactement. L’auteur de l’article s’est planté du tout au tout.
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@ Ze Catt
Dur de devoir renoncer à ses préjugés confortables ! PV -
@ Kingo...
Au moins, vous avez l’art de ne vous planter sur rien et même de ne rien planter du tout. PV -
Il faut reformé le milieu scolaire. C’est a dire a tout enfant absenteiste, l’etat pourra faire payer les Parents, donc une amende pour non presence en cours, avec renvoi possible et sanction financiere permanente des parents tant que l’enfant ne sera pas trouver un etablissement. Il faudra dresser l’enfant des son plus jeune age a devenir obeissant, au college, les plus mauvais arreteront leurs etudes, et au lieu d’encombrer les lycées, ils seront affecté a l’apprentissage obligatoire d’un metier en alternance. Si l’adolescent ne trouve pas de societe en alternance, il pourra toujours travailler pour l’etat en temp partiel, pendant qu’il suivra les cours. Pour les delinquants et voyou, ils seront envoyer dans des camps de redressements militaire, et y resteront l’equivalent de 2 ou 3 ans, en apprenant la discipline et l’ordre, un casier judiciaire sera crée, et restera a vie, ils n’auront pas le droit de souscrire a travailler dans l’administration, sa en sera interdit. Et enfin, remettre le service militaire pour une duré legal de 2 ans, pour tout le monde, femmes et hommes. Pour finir, privatisé totalement l’ecole, lycée, pour crée de la conccurence et laisser le Marché faire son oeuvre, ou l’etat n’aura que le role etatique de maintien de l’ordre.
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Il faudra dresser l’enfant des son plus jeune age a devenir obeissant
Heu... Pardonnez-moi mais ça me paraît un peu spartiate votre méthode d’apprentissage. Pour un humain, on dit "élever", en plus. On dresse un chien, on débourre puis on dresse un cheval, mais un enfant...
De là à lui laisser tout faire, il y a quand même un léger fossé.
Concernant les pénalités et amendes aux parents, ça ne ferait qu’empirer les choses pour une famille à faible revenu (mono parentale, ...). Sur l’aspect économique comme psychologique (moins de rentrées d’argent, culpabilité de l’enfant, rejet, ...). Comment gérer ça ?
Beaucoup de familles n’aurait pas les moyens de subvenir à un enfant turbulant ou mal dans sa peau.
Comment faire appliquer la loi dans ces cas là, malheureusement de plus en plus nombreux ?
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je n’arrive pas à comprendre comment une personne comme Pallas puisse arriver à vivre sans casser toutes
les glaces chez lui !!
si il a des enfants ,j’espère qu’ils le jugeront pour ses propos d’un fachisme rampant et de plus ecrits dans un
français plus qu’approximatif !!!-
L’othographe de Pallas n’est peut-être pas terrible (il le reconnait lui-même d’ailleurs...) mais vous devriez balayer devant votre porte. C’est tout de même inquiétant de voir des fascistes partout et de n’avoir toujours pas appris à écrire correctement le mot fascisme.
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Je (une majuscule en début de phrase !) n’arrive pas à comprendre comment une personne comme Pallas peut (et pas "puisse"). ....
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kingofshifumi 2 octobre 2008 13:42Cet article est à côté de la réalité. En effet, l’exclusion n’est pas ressentie comme une punition pour les élèves "asociaux" d’aujourd’hui. Ce qui est pénible pour eux, c’est au contraire d’être obligés de rester en classe. Il faudrait plutôt que l’exclusion songer à organiser des punitions sous forme de travaux d’intérêt général au sein de l’école, comme le ménage, ou pourquoi pas distribuer la nourriture à la cantine. Ce genre de punition remplirait son rôle qui est de faire ressentir de la honte (comme on mettait au coin autrefois). Et si ça ne marche pas, pourquoi ne pas autoriser une gifle ou un tirement d’oreille ? Personne n’en est jamais mort.
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@ Kingo
Allez demander leur avis aux agents de service spécialisés dans l’entretien ou les cuisnes ! Vous verrez comment vous serez reçu ! Leur travail n’exigerait-il donc aucune qualification au point que de petites frappes incultes pourraient les remplacer ? Vous avez une haute idée du personnel de service !
Où est le caractère éducatif de ce fausses bonnes idées ? PV -
kingofshifumi 2 octobre 2008 15:35Au Japon il n’y a pas de personnel dans les écoles : ce sont les élèves qui s’occuppent de l’entretien, de la distribution de nourriture, du ménage, etc. Et ce dès l’école maternelle ! Renseignez vous et vous verrez que c’est un moyen très efficace de sociabiliser les jeunes enfants et de leur faire prendre le sens des responsabilités. Après je ne dis pas qu’il faut faire comme au Japon et virer tout le personnel, mais quand vous me dites "Allez demander leur avis aux agents de service spécialisés dans l’entretien ou les cuisnes ! Vous verrez comment vous serez reçu ! ", je vous réponds que la plupart seraient ravis d’avoir un subordonné pour alléger leur tâche. C’est vous qui énoncez des fausses bonnes idées.
Ca fait 7 ans que je ne suis plus au lycée, et je me souviens d’un élève fouteur de merde de ma classe qui s’était fait viré 3 jours. Il était revenu en héros, et content d’avoir pu rater les cours tout ce temps ! Il n’avait pas eu l’impression d’être puni. Et encore j’allais dans un lycée tranquille, ce gars là n’avait pas la trempe des vraies racailles qui sévissent dans les établissments craignos -
@ KingoFshifumi
Ce principe d’inclusion/exclusion, qui fait que l’élève n’est pas renvoyé (quand c’est finalement ce qu’il souhaite, car il est vrai que c’est parfois le cas) mais contraint de rester dans l’établissement pour y travailler, voire effectuer des travaux d’intérêt général quand il a dégradé ou salit les locaux volontairement par exemple, ou insulté un membre du personnel de service, se pratique dans quelques établissements de la banlieue nord de Marseille, et il est vrai que cela peut se révéler efficace. -
quand j’etais au "bahut" il y a bien longtemps le pertubateur etait exclu de la classe sans aucun etat d’ame et
dirigé directement vers le bureau du directeur !!
la sanction de base etait la retenue le soir à l’etude(17 à 19 h) avec exercices de maths à la clé(le dirlo etait un
ancien prof de maths) !! c’etait du soutien scolaire avant l’heure...-
Pauvre Pallas, le nombre de ses fautes d’orthographe et de syntaxe indique clairement qu’il a dû passer son temps d’écolier plus sous le préau que dans la classe !
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TSS, quand vous étiez au bahut, les jeunes et les ado étaient-ils autant les cibles des publicitaires ?
Nous encaissons aujourd’hui les dividendes de la Start’Ac.
Si une certaine jeunesse n’a plus le sens des valeurs (sous entendu les bonnes ....c’est à dire les nôtres !) c’est peut-être aussi parce qu’une bonne partie du sommet de l’état et de la classe dirigeante nous offrent le spectacle de la magouille qui paie.
Vous imaginez les dégâts chez un jeune des HLM qui apprend l’affaire de l’appartement du président du sénat, alors que lui habite dans un appart courants d’air au bout de la ligne du RER ?!
Ces jeunes, devenus pour certains incontrôlables, nous renvoie l’image de nôtre lâcheté à faire respecter par nombre de ceux qui nous gouvernent : le travail, la probité, l’honneur, la justice, ... et tout simplement le PEUPLE !
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InVino
1èrement : je ne poursuis pas Pallas de fil en fil. C’est une pure invention de vôtre part.
2èmement : j’ai beaucoup de tolérance pour quelqu’un comme Pallas. Venant du sud, je sais que dans tout petit village il y a un ravi. AV a les siens, car c’est un grand village !
3èmement : je suis heureux qu’il tienne ici, et avec son style si ....particulier, les propos qui sont les siens, ce qui permet de décridibiliser totalement ses thèses et propositions diverses, que d’autres partagent. C’est un couillon utile !
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Pallas : alors on cherche un coupable en jouant les victimes ?
Commencez pas utiliser un traitement de texte et son correcteur orthographique, et allez aussi sur leconjugueur.com. avant d’expliquer aux autres ce qu’il convient de faire.
Ne pas savoir n’est pas une tare, c’est ne pas chercher qui en est une. -
Si je vous comprends bien les thèses de Pallas sont moins pertinentes que les vôtres parce qu’il fait plus de fautes que vous ?
Parce que figurez-vous que vous en faites aussi : rien que dans votre pénultième message, il y a deux fautes de conjugaison en 5 lignes. Et je vous fais grâce des accents, des majuscules, etc... -
@in vino veritas
petit fils de cafetiers,j’ai tellement entendu proferer de conneries le vin aidant.... !!!-
Bonsoir Paul
J’adhère à votre article : le professeur a été effectivement dépossédé de son autorité, or celle-ci est nécessaire et doit s’appliquer à tous ; l’administration est défaillante dans son idéologie comme dans son action.
De l’autre côté, certains professeurs (20-30% ?) sont aussi personnellement responsables des problèmes. On ne peut pas affirmer que tous sont travailleurs, équilibrés, pédagogues, etc. Investis de l’autorité, certains tombent également dans le syndrome du petit chef et se permettent des remarques inadmissibles, des jugements péremptoires. Comment peut-on dire d’un élève qu’il n’est ni intelligent ni travailleur quand celui-ci n’y arrive pas en fait par manque de méthode, et que l’on ne l’en instruit pas ? Quand cet élève, hors de l’école, réussit parfaitement dans de nombreuses activités, mais ne pense pas à employer cette stratégie de réussite pour les disciplines scolaires ?
L’autorité ne se résume pas à la possibilité d’employer une sanction, mais doit découler d’abord et surtout d’une compétence reconnue. Or le professeur, avant d’être une source d’informations (concurrencé en cela par les médias, les parents…) doit d’abord être un pédagogue. Et si nous avons la chance de disposer de pédagogues parmi les meilleurs du monde (Berbaum, Houssaye, Giordan, de la Garanderie, Astolfi…), il est dommage que la pédagogie ne soit que trop peu abordée dans les IUFM.
De même, et c’est là un autre problème majeur, notre culture traditionaliste nous empêche d’adopter les pratiques qui réussissent. Car notre système se fonde aussi sur un ensemble de présupposés : sobriété des lieux d’instruction, nécessité de souffrir pour apprendre, etc. Il faut au contraire s’ouvrir sur les initiatives qui ont de l’écho : les écoles d’Howard Gardner, le Guggenheim School à Chicago, les écoles de la créativité en Australie, etc. Voir par exemple « Everyday Genius » de Peter Kline (pas sûr du prénom, j’écris tout de tête).
A quoi sert-il de faire des cours de 55 minutes quand on sait que l’attention moyenne est comprise entre 15 et 40 minutes ? Quand on sait que l’on ne retient que le début et la fin d’un cours ? Enseigne-t-on les lois de la réactivation de la mémoire ?
A quoi cela sert-il de savoir qu’un élève de 6è entre avec un vocabulaire de 3000 mots, et qu’il n’apprend en moyenne que 2500 de plus au cours de l’année alors que l’ensemble des manuels (toutes disciplines confondues) lui impose d’en connaître 6000 de plus (Etude de Lieury dans les années 90) ? Alain Lieury a fait la seule évaluation pertinente qui soit, à savoir mesurer les capacités conceptuelles réelles issues de l’acquisition du vocabulaire. Les programmes dépassent les capacités d’acquisition des élèves, et les enseignants sont obligés de rabâcher la même chose d’une année sur l’autre.
Apprendre est le fruit d’un désir de changement, et tous les êtres en sont investis. Mais le système tue ce désir. Parce que les conceptions sont mauvaises, parce que la formation des enseignants laisse une place réduite à la pédagogie, parce que l’environnement social dans lequel vivent certains jeunes ne permet pas d’aspirer au changement, donc d’apprendre ! La question de l’autorité peut être résolue d’une autre façon que la simple sanction : la proactivité.
Pour terminer : j’ai enseigné les méthodes des pédagogues cités plus haut à un ami qui dirige une société de soutien scolaire aux US. Il a 100% de réussite, quel que soit le niveau, quel que soit le problème ! Nous avons des pédagogues qui cherchent, trouvent, écrivent. Pourquoi restent-ils dans les bibliothèques ?
Bien à vous
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Alexeï 2 octobre 2008 14:56Ne trouvez-vous pas que l’école fait la part belle à la pédagogie (nécessaire) qui devient du pédagogisme ? Tous ces profs incompétents et incultes qui finissent formateurs IUFM, chefs d’établissement, inspecteurs et encombrent les ministères ?
Je rève du jour où ces gens seront dégagés de leurs planques où ils ne cessent de donner des leçons pour être renvoyés devant des élèves qu’ils aiment tant et qu’ils ont tout fait pour...fuir.
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@ Valmour
Très intéressant, votre témoignage. PV -
@Tristan Valmour
Bonjour,
J’ai lu avec un très grand intérêt votre témoignage et je ne peux qu’applaudir des deux mains tant tout ce que vous énoncez est juste. Toutefois vous faites mention dans votre commentaire à l’IUFM sans trop vous étendre dessus (bien que votre souci d’une autre pédagogie développé peu après s’y rattache). Cet acronyme est le catalyseur de bien des ressentiments du monde scolaire, et les critiques ne cessent de sourdre pour vilipender ces instituts où des « pédagogues » enseignent à de futurs professeurs sans avoir parfois jamais pénétré eux-mêmes dans une salle de classe (si ce n’est durant leur propre scolarité) ! Ubuesque... Peu difficile dans ces conditions de recueillir de temps à autre des témoignages désabusés d’enseignants, en cours de formation ou non, dans certains quotidiens. Des blogs même font écho à ce gâchis.
Un exemple parmi tant d’autres : http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/avec_recul/&key=itm_20031103_173545_liufm_ou_la_haine_du_savoir.txt
Ou encore http://www.lefigaro.fr/france/20061215.FIG000000022_robien_lance_la_reforme _des_iufm.html
Cordialement
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Justement vous critiquez mes ecrits, et la pour fois, sa tombe sur le sens. L’ecole apprend tres mal l’orthographe avec le fameux global et semi global. Manque de pot, je ne suis pas le seul a ecrire mal, et sa concerne la tres large majorité des citoyens dans notre pays, de l’ingenieur, medecin, au rebus de la societe. Donc, oui je demande un durcissement de l’ecole, et que sa ne soit plus un grand bordel administratif gaucho bobo, car il n’y a que les profs qui critiquent mon ecriture, alors que c’est de leurs fautes en verités car ils ont mal fait leurs boulot. Si j’etais un des seuls a mal ecrire, en effet sa serait de ma faute, mais la, c’est la majorité qui se trouve dans ma situation. Pour la violence scolaire, c’est la meme chose, qui a crée ce climat de violence permanente ? qui a fait que l’ecole devienne l’enfer pour bon nombres d’enfants ? ce sont toujours les memes criant a la liberté, la liberté de quoi ? de faire n’importe quoi ? de victimisé a outrance la pauvre brute ?. Cela suffit, il faut reformé l’ecole dans sa globalité, et chasser ceux qui n’ont rien a y faire, par exemple les nuls, et qu’ils aillent en apprentissage et sanctionné severement tout contrevenant, retablir l’ordre, ensuite peut etre que le systeme deviendra beaucoup plus souple et tolerant une fois que l’Ordre ainsi que le niveau intellectuel des eleves sera de nouveau a la hauteur. L’ecole actuellement forme des cancres, des individues qui ne savent pas apprendre par eux meme, cela est le pire, le taux d’information inutile ingurgité est enorme. Tout ce qui est appris a l’ecole est oublier l’année suivante sans arret. Je ne suis pas Fasciste, je suis un Radical, d’abord crée un systeme autoritaire pour obliger les individues a apprendre et a vivre en societe, et ensuite assouplir le systeme petit a petit tout en gardant les fondamentaux, mais la situation actuel, demande des reponses tres dur, plus de 30 ans de betises et de comportements de dirigeants ont entrainé des generations d’adultes incapable de reflechir, vivant dans la tele, n’ayant plus aucunes opinions et reflections logiques, donc oui, sa correspond a une baffe envoyer a un eleve pour qu’il se calme, c’est cela la seule methode possible.
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je ne comprends pas bien pourquoi votre prose est dirigée vers ce professeur à partir d’une seule de ses phrases.
vous le traitez, je cite, "d’ignorant" et vous mettez en doute ses compétences (et sa connaissance de l’education nationale), subtilement, en craigant la non réussite de l’affaire (comme si la non réussite d’un élève était forcément la faute du professeur...). bref vous semblez remonté (le mot est faibles au vu du titre) envers une personne qui arrive a la même conlusion que vous :
réabiliter l’exclusion temporaire. Votre plaidoyer en faveur de cette sanction est d’ailleurs fort bien réalisé et j’y adhère sans souci.
vous prétendez que l’exclusion est freinée par la hiérarchie
peut être, mais le but de cette formation est déjà de s’assurer que le principe de l’exclusion n’ait pas disparu de l’esprit de la base enseignante ; de réaffirmer que ce principe existe et doit être utilisé et de partager les expériences communes vis à vis de la hiérarchie ou des élèves non ?
Il conviendrait, dans un deuxième temps et d’après vos propos, que le ministère qui cautionne l’enseignement de ce professeur, s’assure que la hiérarchie ne freine plus afin que cette "formation d’enseignants" soit effectivement profitable. Première phase : on donne les outils et on s’assure que tout le monde a les mêmes, deuxième phase on doit donner la possibilté de se servir de ces outils.
bref en aucun cas le fait que l’exlusion soit éventuellement freinée par la hiérarchie ne donne tord à ce monsieur ni ne le rend incompétent ou ignorant des choses.
Vous appelez et titrez lacunes (au pluriel) ce qui concerne l’interprétation d’un simple extrait de son livre. Un peu léger pour tirer à vue quand même... vous ne trouvez pas ?-
inutile de moinsser bêtement ce commentaire. Ce qui n’ont pas compris l’article félicite son auteur pour sa position sur l’exclusion temporaire. Pour ma part j’interroge l’auteur sur pourquoi titrer "les lacunes du professeur chargé..." un article qui n’en démontre aucune. Eventuellemnt une en étant relativement partial.
Ce n’est pas le tout d’envelopper un tir d’un beau papier fort bien écrit (et quasi consensuel) sur l’exclusion des cours ; encore faut-il que le titre et la conclusion du sujet ait un rapport avec ce qui a été développé.
moi je n’en vois pas. je ne vois qu’une charge gratuite et sans risque sur une personne. Et ça me gène. -
@ Lapa
Convenez qu’il est légitime de s’interroger sur les suites que peut prendre une politique annoncée qui heurte de plein fouet celle que l’administration impose depuis des années !
Rassurez-vous ! Je me réjouirai si l’administration sous la pression des faits en venait à changer de politique.
Mais les habitudes administratives, figuez-vous, sont souvent bien ancrées... Paul Villach -
là je suis tout à fait d’accord. c’est à mon sens sur cet aspect qu’aurait pu davantage se focaliser votre article.
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@ Lapa
Il me semblait que l’article était assez clair à cet égard. Il est singulier d’entendre, en effet, un professeur chargé officiellement d’apprendre à d’autres comment tenir leur classe, en mettant en avant un principe combattu farouchement par l’administration depuis toujours.
D’où mon interrogation ! 1- Va-t-on le laisser faire et pervertir l’esprits des novices ? 2- Une fois en poste, les novices vont-ils pouvoir passer aux actes ? L’avenir le dira ! Comptons sur l’effet désastreux de la palme du Festival de Cannes, " Entre les murs " PV
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je ne suis ni bobo,ni gaucho,ni prof !!ancien technicien à la retraite,cela me ferait ch... d’ecrire comme vous !!
de plus ancien engagé volontaire en Algerie pour echapper à la prison je sais par experience que ce genre de
raisonnement ne resout rien,bien au contraire ... !!
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Alexeï 2 octobre 2008 14:59J’espère que vous ne faisiez pas partie des assassins de l’OAS dont certains de leurs protecteurs siègent aujourd’hui au Palais Bourbon, à commencer par le député de ma circonscription.
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si l’administration ne les suit pas pour sanctionner les élèves associaux , que les enseignants exercent leur droit de retrait !
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@ Paul Villach
Entièrement d’accord avec votre analyse . Toutefois , lorsque j’étais au collège et au lycée , les devoirs supplémentaires et colles avaient un effet dissuasif majeur : en effet , il fallait les faire signer par ses parents , et là , c’était vraiment la honte , sans parler de l’engueulade-maison, et une éventuelle privation de sorties à la clef . Résultat , je n’ai pas dépassé deux colles et deux devoirs supplémentaires dans ma scolarité.
Evidemment , certains parents ( et vous le soulignez ) n’ont semble t-il plus actuellement la même fermeté. Il faut noter qu’à l’époque, les proviseurs ou les censeurs ( genre de proviseur en second, mais encore pires en sévérité , qui semblent ne plus exister actuellement ) étaient tellement craints des élèves que si jamais un prof , dans l’année , faisait sortir un élève de la classe et l’envoyait chez le censeur, la classe cessait d’être bordélisée pendant au moins trois mois !
Peut-être faudrait-il , en plus de ces cours pour que les profs apprennent à tenir leurs classes , que les proviseurs et surgés ( maintenant , je crois qu’on dit condés ! ) aient des cours pour instituer l’ordre dans leurs établissements ...-
cleodemerode 2 octobre 2008 17:11J’accuse deux fois !Prospective du journalisme citoyen censeurDans son projet préalable, le journalisme dit "citoyen" voulait donner la parole à chacun dans une société ouverte. Et à l’ensuite de péripéties sur plusieurs années, le paysage qu’offre ce journalisme a bien changé. Aujourd’hui, on assiste sur Agoravox à une pratique de la censure ciblée personnellement, systématique et sans aucune raison contre des propos modérés a priori et qui sont une simple expression de la pensée critique.Quels sont les effets d’une telle censure ? tout d’abord cette pratique manifeste quotidiennement sa pratique même. Et donc elle dénonce, par ceux-là-mêmes qui ne le voudraient pas, leur pratique dont ils prétendent mensongèrement qu’ils ne la pratiquent pas, tout en la montrant à chacun et chaque jour.Il s’ensuit que les auteurs ou rédacteurs qui voudraient encore agir ou s’exprimer dans cette ambiance troublée sont quasiment contraints d’agir dans ce sens hypocrite et donc de simuler qu’ils ne verraient pas ce phénomène, pour sauvegarder leur possibilité d’être diffusé et ne pas se heurter à leur direction, et quand ils ne sont pas rémunérés ni obligés.
En revanche, ils perdent donc beaucoup de leur intégrité et de leur moralité à tout le moins d’écrivant, sinon journalistique. Car le propre du journaliste est qu’il refusera de voir un confrère censuré ou tout simplement qu’un auteur le soit, sans critiquer immédiatement une telle pratique non conforme à la liberté d’expression. Les plus affiliés d’entre les rédacteurs vont jusqu’à tenter de légitimer et justifier la censure d’un auteur pour garantir la liberté d’expression, ce qui est non sens qui leur échappe par la raison de la mauvaise foi évidente.Ainsi, la censure produit-elle lentement ses ruptures et un effet de séparation du corps qui censure d’avec la société ouverte. Et une pensée unique et autoritaire ou paranoïaque s’impose entre les murs qui pratiquent l’exclusion de ceux qui s’expriment librement. Et tout ceci se pose dans une atmosphère de non-dits qui deviennent une règle répressive qui agit par toutes voies de la peur et qu’elle est une violence contre l’esprit, mais aussi à l’intérieur des murs qui censurent et entre censeurs et complices.Par ailleurs, tous les auteurs qui publieraient encore dans cet espace de dérive sectaire en viennent à être résolument déconsidérés ou plutôt dévalorisés par leur propre mutisme que la société ouverte pourra forcément interpréter comme une forme de lâcheté qui est toute à l’inverse du journalisme et de la citoyenneté véritables. De la même façon, les contenus des articles seront en tous points conformes au climat hostile à la pensée libre, qui a tout droit de s’exprimer et que ce droit lui est refusé arbitrairement. C’est le corollaire auto-suggestif qui sait incliner la pente des censeurs plus encore vers le bas, et qui, finalement, agit à basse note et sourde pour le censuré.Car à la fin, le journal s’achève ou s’appauvrit entre personnes et rédacteurs d’une même pensée toute conforme à la pensée du fondateur qui aura su pixelliser son portrait en plaçant chaque rédacteur selon son gré et sa ligne idéologique. C’est la pente de toutes les entreprises humaines autoritaires et finalement despotiques, qui usent de la censure et qu’elles se présentent souvent sous des apparences mensongères, lesquels masques s’effacent à mesure que le vrai visage se dévoile par le biais des pratiques journalières.J’ajoute que tout ce raisonnement est imparable puisque vérifié par l’histoire même de toutes les disciplines qui s’expriment dans le champ des humanités et depuis aussi loin que la liberté d’expression s’est imposée. Il y est question de phénomènes quasi physiques ou naturels, comme de l’eau qui sait aller partout où l’espace se libère et aidée par la pente vers le val buissonnant où tout l’esprit de réflexion peut enfin s’écouler librement.Ce texte sera censuré sur Agoravox autant de fois qu’il paraîtra et sous des avatars divers pour tromper les censeurs : il sera toujours censuré parce qu’il fait peur à la direction qui censure et à la communauté des rédacteurs complices et puisque mon texte dit la vérité qui doit être tue sur Agoravox. Finalement la censure que ce texte va subir est la preuve même de ce que j’affirme, et c’est pourquoi je remercie mes censeurs d’être si conformes à la mécanique de leur pensée qui s’annule d’elle-même, comme l’histoire de la censure le dirait.D’une certaine façon, ce texte offert aux ciseaux d’Agoravox se veut le "manifeste de la fin du journalisme citoyen" qui a déçu toutes espérances en ses promesses de liberté et de don d’expressions à tous et à chacun, désormais introuvables sous la menace perpétuelle de la censure.Demian West-
Il va la fermer sa gueule ????!!!!!
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@ damien. ??? des exemples car je n’y comprend rien ! Si vous souhaitez vous exprimer et être entendu faites le minimum pour être compris sans quoi c’est de l’auto-censure.
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Alexeï 2 octobre 2008 20:57Mon Dieu, il est de retour. On va de nouveau subir ses outances, ses injures voire ses menaces.
Sarko, réveille toi, il sont devenus fous.
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Bulgroz 2 octobre 2008 17:398- Il est entendu - pour qu’il n’y ait pas de malentendu ! - que l’élève transgresseur peut être blanc, noir, rouge ou jaune, appartenir aux HLM de banlieues ou aux villas cossues. La tentation de la transgression n’est pas propre à une ethnie ou à un groupe social : elle s’insinue partout dès lors qu’on sait pouvoir bénéficier d’une totale impunité. Nous précise Monsieur Villach.
En cela, il est conforme à la bonne langue de bois propre aux enseignants de l’éducation nationale qui enfermés entre les 4 murs de leur classe se refusent à témoigner des réalités ethniques catastrophiques.
Déjà, dans son article :http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=36958
Monsieur Villach nous disait « la responsabilité écrasante de l’administration dans la situation de l’École aujourd’hui - est proprement INCROYABLE »
Tout cela pour justifier les 8 coups de poignard donnés à un professeur par un congolais tout droit sorti de la brousse.
Pour Monsieur Villach, les responsables de cette histoire étaient ; le proviseur, le recteur, le ministre de l’educ nat et Sarkozy.
Maintenant, avec la nouvelle carte scolaire, les blancs retirent leurs enfants de ces écoles super mixtes et les ethnies se retrouvent entre elles.
Belle perspective pour un enseignant de se retrouver à parler bantou pour faire la liste des absents.
Enseignants, demerdez vous et faites nous de belles histoires type « entre les murs ».
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@ Bulgroz
Désolé de heurter vos préjugés ! Oui, je crois que la responsabilité de l’administration est écrasante, même si elle se comporte de la sorte parce que la plupart des professeurs le tolèrent pour leur malheur.
La dérégulation a touché l’Éducation nationale et on sait pourquoi depuis le rapport de l’OCDE de 1996 : il s’agit de satisfaire à "la faisabilité politique de l’ajustement", c’est-à-dire de préparer les esprits à la privatisation. PV -
Alexeï 2 octobre 2008 21:07Cher Monsieur, il y a quelques années, un enseignant de Nîmes a été menacé en comission de discipline par un élève (exclu d’un autre établissement pour avoir agressé un professeur) dont l’origine ethnique est pour moi inconnue. Ce qui est proprement scandaleux est tout à la fois
- l’attitude ses ses « chers collègues » qui trouvaient, par humanitarisme gauchisant ou pour masquer leur propre incompétence, des excuses à cette petite frappe.
- l’attitude de l’administration : le principal a qualifié l’acte inadmissible de l’élève de « regard peu amène » et le recteur a refusé au professeur menacé la protection de la collectivité publique comme la loi lui en fait précisément un devoir.Je ne cesserai de le répéter : nous avons le système que le majorité d’entre-nous mérite. Les régles indispensables pour vivre en société existent : ce qui manque, c’est la volonté de l’administration et des professeurs de les faire appliquer. Or, celui qui exige que ces règles ne soient pas trangressées est toujours perçu comme le fauteur de troubles. Vos propos hélas le confirment.
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@ Paul Villach : vous affirmez que la "dérégulation de l’EN a été une volonté politique dont le but aurait été de préparer la privatisation.." Dans ce cas il faut reconnaitre que la majorité des Ministres de gauche y ont fortement contribué avec une constance consternante, que la majorité des syndicats de l’EN y ont contribué avec un aveuglement stupéfiant, que la majorité du Corps Enseignant s’en est fait le complice consentant.
Car la dérugalisation de l’EN c’est avant tout la perte des repères concernant l’objectif ; la multiplication anarchique des méthodes pédagogiques, l’adhésion massive aux modes du ’jeunisme’ la crainte de "paraître réac ou ringard" aux yeux des élèves, la complaisance envers la pression de parents ayant eux-même perdu tout bon sens quand à l’acte éducatif, bref la dérugalisation de l’EN c’est avant tout, le produit d’un changement "culturel"- civilisationnel. Ce changement caractérisé par l’éclatement des repères communs, la féroce montée des individualismes, des communautarismes, la négation de la notion d’Autorité est de toute évidence incompatible avec l’Enseignement distribué par une République qui renonçait à être Une et Indivisible. Ces changements dans notre société, ne se sont pas produits en face de l’Education Nationale, mais y compris dans l’EN.Bref notre société est devenue cacophonique et l’EN ne pouvait qu’être cacophonique.
Bien à vous. -
@ JJ il muratore
Comment vous contredire ? Les faits sont là ! PV -
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agora vox ne prend pas ses lecteurs pour des cons ils le sont ;, cons....la lecture de cet article me conforte dans cette opinion..après sa lecture j’ai le sentiment d’être un peu plus con que je ne l’étais avant de l’avoir lu..je ne désespere pas de le devenir complétement
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Je ne veux pas entrer dans une polémique mais seulement apporter un témoignage.
J’ai un frère qui habite dans la banlieue lyonnaise, il est professeur à l’université et directeur de recherche au CNRS, Bac + 7 ou 8, et il a deux enfants en age scolaire (une fille et un garçon) de son second mariage, après avoir eu deux enfants de son premier mariage qui ont terminé leurs études.
Il a fait de très brillantes études et il est reconnu dans sa spécialité scientifique comme un excellent chercheur et un excellent professeur.
Il a reçu de nombreuses propositions alléchantes d’universités canadiennes et américaines pour financer ses recherches et pour enseigner, ainsi que des propositions d’emploi très intéressantes de la part de grands groupes internationaux privés.
Des propositions qu’il a toujours refusé, car il voulait rester en France et travailler pour le secteur public.
Il est athé pur sucre et a toujours voté socialiste (et parfois pour les verts). Tous ses enfants ont été scolarisés dans l’enseignement public.
L’année dernière il a constaté des problèmes de comportements chez ses deux derniers enfants et il a pu déterminer que ces problèmes provenaient de l’école où ils étaient scolarisés, vols, rackets, menaces à connotations sexuelles à l’encontre de sa fille (qui a 10 ans), violences contre son fils (qui a 8 ans), mauvaise ambiance générale. Car ses enfants ne sont bien sûr pas les seuls enfants à être les victimes de cette situation.
Il s’en est ouvert auprès du chef d’établissement, qui a refusé de s’occuper du problème, prétextant que tout n’était pas aussi noir que mon frère le disait et que son établissement n’était pas dans une mauvaise situation du point de vue de la discipline ou de la sécurité.
Mon frère a donc décidé de retirer ses deux enfants de cette école lors de la nouvelle rentrée scolaire et de les placer dans une école privée de confession catholique. L’enseignement privé en France, c’est quasi-uniquement un enseignement confessionnel. Il n’y a pas d’autres choix.
Je le répète : Mon frère est socialiste, athée, travaille par choix personnel dans l’enseignement public et avait toujours placé ses enfants dans l’enseignement public. Il pense à présent que les enfants sont en situation de danger dans certaines écoles publiques en France et que l’Education Nationale, qui est pourtant responsable juridiquement de la sécurité des élèves, est incapable de faire face à cette responsabilité.
J’en déduis que l’enseignement public est en grand danger et que son principe même ne tardera plus à être remis en cause en France.
La seule chose qui permet au système de tenir encore pour quelque temps tient au fait que la plupart des parents des enfants qui demeurent dans l’enseignement public pour y être placé en situation de danger physique immédiat n’ont pas les ressources nécessaires pour pouvoir retirer leurs enfants du système public.
Dans ces zones, ceux qui restent dans l’enseignement public , ce sont les pauvres qui n’ont pas d’autres choix, ou qui n’ont pas d’exigences particulières quant au niveau d’éducation de leurs enfants, car cela ne fait pas partie de leurs traditions culturelles et familiales.-
Alexeï 3 octobre 2008 07:20Depuis quand être socialiste est-il devenu un brevet de vertu ? Qui a cassé l’école si ce n’est cette mentalité de gauche égalitariste ? Je travaille dans le même établissement depuis 1998 et j’ai eu l’agréable satisfaction de constater qu’il existait dans l’établissement un règlement extérieur excellent (hélas pas toujours appliqué) qui avait été rédigé par les enseignants, les parents et les délégués élèves dans un réel souci de respect de l’autre.
Or, en 2000, Jospin a nommé le courtisan Jack Lang ministre de l’Éducation tandis qu’il faisait dégager Ségolène dont l’incompétence en tant que ministre déléguée à l’enseignement scolaire n’était plus à démontrer à la famille. Qu’à fait ce Monsieur Lang ?
- il nous a forcé à défaire un règlment intérieur bien ficelé pour le remplacer par un autre ou régnait le laxisme.
- il a diminué le nombre de professeurs au conseil de discipline tandis les parents voyaient leur part augmenter, ce qui a rendu quasi impossible toute exclusion jusqu’en 2002.Ce même individu, une figure emblématique de la mitterandie qui fait aujourd’hui les poubelles de la sarkozye, n’a pas hésité, sur un plateau de télévision (je ne me souviens plus si c’était chez Fogiel ou Ardisson mais ce sont les mêmes) a soutenir un élève condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 6 mois de prison avec sursis pour avoir traité un policier d’enculé (sic) au cours d’une manifestation. C’est cela, le socialisme dans l’éducation.
Quant à ces chers profs attachés au service public, socialistes et commmunistes (il paraît qu’il en reste encore), il faut les voir défiler en fin d’année scolaire dans le bureau de l’administration se prostituer devant le chef d’établissement afin que leur cher enfant fasse partie de la classe CAMIF d’où sont systématiquement exclues les racailles (mais il est obcène de prononcer ce terme).
De grâce, ne vous revendiquez pas socialiste : c’est une insanité. C’est à cause de gens comme vous que nous en sommes aujourd’hui arrivés là. Mais, à la différence des enfants d’ouvriers condamnés à ne pas progresser dans l’échelle sociale, les enfants de votre frère ont eu la chance de s’en sortir. C’est encore cela, les profs socialistes : faîtes ce que je dis mais ne faîtes surtout pas ce que je fais.
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Il pense à présent que les enfants sont en situation de danger dans certaines écoles publiques en France et que l’Education Nationale, qui est pourtant responsable juridiquement de la sécurité des élèves, est incapable de faire face à cette responsabilité.
Je rajouterais qu’avant de voir un ministère ou une administration entière avouer son incompétence, on va pouvoir attendre que les poules aient des dents un jour de St Glinglin...
Alexei, comment osez-vous critiquer ce cher et irréprochable Jack, qui a tant fait pour notre système éducatif ?
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Alexeï 3 octobre 2008 10:47Je prends votre remarque pour de l’humour (ce que les agoranautes qui insultent voire menacent Paul Villach ou tout auteur dont l’écrit leur déplait ne comprennent pas).
Enseignant l’histoire et la géographie, je m’en tiens aux faits qui sont têtus :
- sous Mitterrand, Jack Lang cumulait les fonctions de ministre de la culture et de d’lÉducation Nationale (où il n’a jamais mis les pieds ni supervisé aucun des travaux qui se déroulaient dasn ce ministère). Il faut néanmoins lui rendre cet hommage : il était intervenu contre la chanson Le Bac G de Sardou pour en souligner la stupidité.
- sous Jospin, il a fait du chantage : le ministère après le limogeage d’Allègre ou la mairie de Paris (il a une fois de plus fait preuve d’une grande faculté d’adaptation puisqu’il a été battu à Blois en 2001 lors des municipales).Depuis, il a mené ue carrière assez terne, parvenant à se faire élire et réélire député du Pas-de-Calais, région qu’il a toujours affectionnée (sic). Avant de se déclarer un fidèle soutien de Ségolène pour s’empresser d’aller aussitôt sa défaite annoncée faire les poubelles de la sarkozye.
C’est beau un socialiste qui a des convictions. Cela laisse la place aux commentaires haineux voire fascisants que nous retrouvons sur ce site. Demian West a fait des émules.
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@ Laplote
Attention ! Pas de méprise ! Je ne prétends nullement que l’exclusion ponctuelle de la classe soit la panacée de l’éducation.
Je soutiens seulement qu’elle permet de rendre au professeur les moyens de remplir sa mission.
Elle apprend qu’un cours n’est pas une foire d’empoigne comme le montre "Entre les murs" où l’on n’apprend rien, de l’aveu d’un personnage à la fin du film !
Quant à l’éducation de l’élève récalcitrant, le professeur n’en est responsable que dans le champ de sa classe. Aux autres éducateurs d’assumer leur responsabilités dans leur propre champ, en commençant par les parents évidemment !
Mais convenez que la stratégie administrative qui a consisté à priver le professeur de toute possibilité d’user d’une sanction adaptée à une situation telle que celle que l’on voit dans "Entre les murs", a conduit à ruiner le crédit et du professeur et de la classe.
Encore une fois l’humiliation d’un prof débordé par une meute déchaînée permet de ne surtout pas s’interroger sur la violence scolaire. C’est la faute à son manque de charisme !. Et le tour est joué !Paul Villach -
C’est un problème qui doit être pris en compte dès la maternelle. Pour avoir fait dans mes jeunes années ce qu’on appelle les centres de loisirs, cantines et garderie du soir, je peux témoigner de la nécessité de surveiller ce qui se passe dans une cour de récré, même en maternelle, où coups de pied et insultes sont monnaie courante. Nous faisions de la discipline mais assez souvent on se retrouvait face aux instits qui préféraient le laisser faire, ce qui leur permettait de papoter au chaud dans le préau en sirotant leur petit café. Après, il ne faut pas s’étonner des dérives. Si l’on seulement on prenait le cas au sérieux en rétablissant des règles strictes de discipline, du primaire jusqu’à la fin du secondaire
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Je crains que vous ne confondiez exclusion ponctuelle et exclusion temporaire.
D’après les textes
L’exclusion ponctuelle d’un cours est une punition, décidée par le professeur, justifiée par un comportement inadapté au bon déroulement de la classe. Elle doit demeurer exceptionnelle !
L’exclusion temporaire est une sanction, décidée par le chef d’établissement ou le conseil de discipline.
Les punitions scolaires concernent essentiellement certains manquements mineurs aux obligations des élèves, et les perturbations dans la vie de la classe ou de l’établissement.
Les sanctions disciplinaires concernent les atteintes aux personnes et aux biens et les manquements graves aux obligations des élèves.Et c’est là que le bât blesse !
Les professeurs ont le droit d’exclure les élèves pour manquement mineur. Mais cette mesure doit demeurer exceptionnelle !-
@Julie LT
Je ne confonds nullement le droit de prononcer une exclusion ponctuelle reconnue au professeur par la circulaire citée dans l’article, avec le droit de prononcer une exclusion temporaire de l’établissement qui est une prérogative du chef d’établissement.
La limite de l’exceptionnalité de l’usage de l’exclusion ponctuelle, comme je l’ai évoqué dans mon article, ne peut être déterminée dans l’abstrait : l’exclusion ponctuelle sera exceptionnelle dans un établissement où les règles sont respectées par tradition ; elle ne peut être que plus fréquente dans un établissement où les règles ne le sont pas, du fait précisément du comportement complaisant du chef d’établissement envers les petites frappes.
On voit alors que le conflit n’est plus seulement entre élèves délinquants et professeur mais encore entre professeurs désireux d’imposer les règles élémentaires de vie sociale et un chef d’établissement qui n’en a cure par stratégie de domination. C’est toute la difficulté rencontrée aujourd’hui par des professeurs qui veulent défendre le service public d’éducation face à ceux qui ont mission de le ruiner pour une privatisation à venir.
Les manquements mineurs que vous mentionnez, ne le sont nullement quand il s’agit de la violation des règles de la classe et des droits de la personne, comme l’injure.
Il va de soi que souvent, aujourd’hui, dès lors qu’il y a injure, une exclusion ponctuelle de la classe devrait poser en même temps le problème d’une exclusion temporaire du délinquant. Mais il faudrait pour cela commencer par renoncer à la notion ambiguë d’ "élèves en difficulté" pour désigner des délinquants ou d’ "incivilités" pour masquer des délits, et il faudrait surtout que les chefs d’établissement ne se servent pas de ces petites frappes (qui sont ultra minoritaires !!!) comme d’indicateurs ou de provocateurs pour soumettre les professeurs qui demandent le respect des règles. Paul Villach -
Bonjour,
L’exclusion temporaire doit être pratiquée avec discernement. Dire que les chefs d’établissements la refusent systématiquement est une contre vérité, du moins il ne s’agit pas de ma méthode de fonctionnement ainsi que celle de nombreux collègues...........
Par ailleurs, exclure revient à faire souvent porter la charge à la vie scolaire, c’est à dire à de jeunes surveillants qui sont certainement moins armés que des enseignants pour faire face.
Il faut utiliser d’autres méthodes : dialogue administration-enseigants, parents d’élèves-acteurs du système, etc.
Cordialement-
@ Bernard
Voilà une belle réplique dans le droit fil de la stratégie administrative perverse qui a conduit au désastre d’aujourd’hui tel que l’illustre "ENTRE LES MURS" !
Mais vous avez tout lieu d’être satisfait ! Continuez donc votre dialogue.. jusqu’à la privatisation qui est programmée !
Bonne continuation et rendez-vous pour un prochain film et une visite de : "MURS EN RUINE" ! Paul Villach -
Entre le gamin qui tape sa maitresse (un coup de pied au cul et au piquet avec le bonnet d’âne, non mais !), un roi de pacotille à notre tête, et des économistes auto-proclamés experts imbus d’eux mêmes qui réussissent à siphonner des milliards... Il y a des coups de pied au cul qui se perdent.
Les punitions étaient un bon moyen de contrôler une classe. Des réglementations sont venues pour préserver des abus. Celles ci ont supprimé tout jugement de la part de l’enseignant en appliquant à la lettre les textes.
Si la législation est là pour éviter les abus, et protéger les plus faibles, la masse bien-pensante a cru bon de faire de ce concept un mode de vie. Zéro violence, tout bien tout propre. De la vie personnelle à la politique internationale, tout doit être zéro violence, avec la liberté en prime. Un monde de bisounours, tu fais ce que tu veux et ceux qui te houspillent auront à faire à moi. Une main de guimauve dans un gant en velours.
Bien que séduisante, cette idée fait fi des concepts inhérents à notre humanité, qui est de nature pas très pacifique. Chassez le naturel, ne revient-il pas au galop ?
Nous avont voulu ne pas mener la vie dure à nos enfants. Nous leur avons laissé le choix et la liberté d’action, comment ne voulez vous pas que la nature rebelle et conquérante d’un être ne s’exprime pas ? Pas de service militaire pour encadrer et montrer par la pratique comment se passe le travail entre gens de différentes origines ? montrer le respect de l’autre ?
Quand on donne à un trader la liberté de jouer des milliards, ne se sent-il pas en confiance, et prêt à faire des folies (âneries) ? Si ceux qui se sont amusés à faire crouler le système financier devaient se prendre une claque à pour 10$ payés par le contribuable américain, je vous assure qu’ils seraient moins cons.
Dans un monde où les abus ou crimes sont impunis, ne nous étonnons pas que l’on se paie nos têtes. Dans une société où l’apprentissage du respect est puni par la majorité bien pensante, ne soyons pas surpris de voir des gens hésiter à répondre face à une agression quelconque. Dans une économie qui nous accapare nos vies, et qui nous éloigne de ceux que l’on aime, ne soyons pas ahuris devant le manque de temps que des parents consacrent à leurs enfants.
Comme les quelques sous lachés aux clodos, la défense verbale des faibles nous donne bonne conscience. Poussez ce concept un peu plus loin et vous obtenez une société ne disposant plus de bornes, plus d’éducation à proprement parler.
Tout cela parce que nous avont voulu faire partie des gentils de l’histoire. Tout ca par pur égoïsme, pour avoir bonne conscience.
Une société où chacun vivrait dans le respect de l’autre en harmonie sans avoir besoin d’être autoritaire ou de taper sur des doigts, c’est une bonne idée. En pratique c’est un concept d’attardé à des lieues de la réalité. Bien heureusement, nous avons beaucoup d’attardés, et gloire à ceux qui ont compris, et qui profitent de cette faiblesse.
Bien pensant (électeur, personne qui s’exprime sur un forum, personne de l’opposition) = mange cul égoïste qui castre l’autorité régulatrice, et qui a une expression ahurie quand il voit des morts à la télé
Méchant (trader, enfant rebelle, politicien véreux...) = opportuniste qui profite de l’ascendant du bien pensant sur l’autorité régulatrice pour emmerder cette dernière
Autorité régulatrice (contribuable, électeur, employé) = castrat manchot qui se prend tout dans la figure (et en tant que castrat manchot, il ne fera pas grand chose)
On peut aussi prendre la métaphore du cassoulet mal cuit pour l’Autorité Régulatrice. Plus on se retient, plus le pet est nocif. Plus on reste calme et on subit, plus l’on se déchaîne violemment quand on s’énerve.
http://www.lefigaro.fr/international/2008/09/23/01003-20080923ARTFIG00434-un-patron-indien-lynche-a-mort-par-ses-employes-.php
Et comme le bien pensant par son pouvoir castrateur oblige les gens à rester calme, la sortie sera obligatoirement catastrophique.
En regard de l’actualité, cette crise qui nous touche + personne qui ne vous respecte dans ce "monde de merde" (George Abitbol) + des kékés bien placés qui se paient notre tête = 2kg de cassoulet en un repas.
Conclusion : on s’est trop retenus, ca va péter. Inspirez fortement, puis bouchez vous les narines et les oreilles. Ca va avoir l’effet d’une bombe.-
Numéro 19 je vous "plusse" ! bien envoyé.
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Votre "bien envoyé" me donne un sentiment de malaise. En effet, si j’avoue avoir été castré par toutes les moqueries qui ont fusé quand je m’exprimais en public, je me suis réfugié sur les forums.
Quoi de plus courageux que d’exprimer son dégout du monde par des mots enragés derrière un pseudo et un écran. Quel exutoire, cet internet ! C’est fantastique, je me sens libéré comme si j’avais accompli de grandes choses, et dit à la face du monde toute ma haine des mauvais de ce monde, et en fait ce ne sont que des octets transitants sur des lignes, et qui seront désépérément éphémères.
Et maintenant, ayant eu la satisfation d’avoir pu contribuer à l’avancée du monde, je m’en retourne à mes petites affaires.
Avant l’internet, je disais des choses, on me contredisait, j’avais honte. Maintenant, je dis des choses, personne ne me contredit (puisque personne ne m’écoute, mais il y a potentiellement de l’audience), j’en suis fier. C’est fantastique de se rendre compte que nous citoyens sommes censés avoir le "pouvoir" dans une démocratie, et qu’au final.. on n’ose même plus parler ou bouger.
1 2 3 soleil ou le mikado. Le premier qui bouge a perdu. Voilà notre démocratie. Il n’y a plus lieu de s’apitoyer ou de dénoncer. Ce qui reste à faire, c’est de le constater, et d’en rire.
Bon, au final personne ne fout rien. Personne ne bougera le petit doigt quoi qu’on en dise.
Moi le premier. -
entre les murs, quels murs ? ceux du ghetto ? ou est la porte, la plupart des enseignants ou des représentant de l’institution ne vivent pas entre ces murs... ou sont les contreparties et que vaut ce discours sur la perte de l’autorité dans ce lieu ? voulez vous nous dire qu’henri IV c’est mieux que la zone..mais qui n’en est pas convaincu ?
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