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Accueil du site > Tribune Libre > Libéralisme, social-étatisme et hyper-capitalisme

Libéralisme, social-étatisme et hyper-capitalisme

Le langage politique est aujourd’hui pipé en France : tous les responsables font chorus pour dénoncer le libéralisme qui serait, selon leur propos, responsable de la mise à l’écart ou de l’affaiblissement de la politique par rapports aux intérêts économiques capitalistes dominants, mais aucun n’ose affirmer qu’il voudrait étatiser l’économie et remplacer l’économie concurrentielle de marché par un monopole d’Etat. Comment comprendre cette étrange contradiction ?

S’affirmer anti-libéral c’est penser que l’Etat doit intervenir dans la vie économique pour plus de justice sociale, mais la question est de savoir si cette intervention signifie la domination de la politique sur la vie économique ou sa régulation. Dans le premier cas l’Etat (par exemple) ne peut dominer que s’il possède les moyens de production et d’échanges ainsi que les banques (nationalisations), dans le second le pouvoir politique doit être séparé de celui de l’économie pour lui imposer des règles au service des libertés fondamentales des individus et de la justice.Tout donc se joue autour de cette question de la séparation qui semble heurter certains, sans qu’ils aillent -et cela met en lumière l’inconséquence de leur slogan anti-libéral- jusqu’à proposer la fusion qui était celle qui existait dans les ex-pays prétendument socialistes et que je préfère appeler capitalistes monopolistes d’Etat.

On sait qu’au XVIIIe siècle les penseurs libéraux dont Montesquieu avaient fait de la question de la séparation des pouvoirs une question centrale dans la lutte contre le despotisme politique. À cette époque l’économie n’avait pas, aux yeux de beaucoup (saufs chez les philosophes anglo-saxons), la même importance politique qu’aujourd’hui ; c’étaient les questions de la guerre, de la religion et du pouvoir régalien, républicain et/ou monarchique , qui déterminaient la sphère d’intervention propre du politique et sa limitation pour préserver la liberté dite naturelle ou civile des individus-citoyens (pouvoir du roi sur ses sujets et ses limites) ) qui étaient au centre du débat politique, de nos jours, par contre, c’est l’économie qui est au centre des questions de sociétés dans les sociétés libérales individualistes et, pour tout ce qui concerne la vie privée, le libéralisme marchand et les relations contractuelles ont pris le pas, comme l’avait remarqué Marx, sur les types de relations d’allégeance et de hiérarchie traditionnelles.

C’est ainsi que la vie économique est devenue une préoccupation majeure de la vie politique, comme on peut le voir dans tous les discours et débats politiques actuels, y compris sur ce forum. Dans une société libérale moderne (non despotique) il faut donc introduire une nouvelle séparation des pouvoirs, négligée par les penseurs non anglo-saxons du XVIIIe, afin de faire échec au risque de despotisme surtout dans sa forme extrême, le totalitarisme : outre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, il convient de séparer le pouvoir économique. Le pouvoir plus ou moins fragmenté (mais de moins en moins) des décideurs économiques et pouvoir politique plus ou moins centralisé à l’échelon national ou transnational. Pourquoi ?

Parce que, si l’on abolit cette séparation, comme le veulent les anti-libéraux de droite ou de gauche qui voudraient peu ou prou étatiser l’économie ou faire de la politique un simple instrument de l’économie on obtiendrait une nouvelle forme de despotisme encore plus puissante que celle du despotisme politico-religieux décrit par Montesquieu : le despotisme d’un Etat que l’on peut appeler totalitaire dans la mesure où les mêmes hommes disposent à la fois des deux pouvoirs et dans lequel le pouvoir politique, fusionné avec le pouvoir économique, ne peut plus réguler ce dernier ni le limiter et encore moins le contrôler, car il devient juge et partie, de deux choses l’une en effet :

-  soit le pouvoir politique est extérieur (séparé) au pouvoir économique pour lui imposer des règles au regard de l’intérêt général et de la protection des libertés individuelles par exemple dans le domaine essentiel de la vie privée qu’est devenue la consommation
-  soit il lui est consubstantiel et alors il n’y a plus aucune limite à sa puissance de décision et il va s’arroger le rôle de gestionnaire planificateur de la vie privée des individus pour leur imposer des choix économiques qui leur interdiraient de mener leur consommation privée à leur guise et de faire jouer le concurrence à leur avantage ; comme on a pu le voir dans toutes les économies étatisées.

C’est dire qu’il est aujourd’hui indispensable de tenir séparer les deux pouvoirs encore plus que ce n’est le cas aujourd’hui si l’on veut éviter la corruption, le népotisme de ceux qui cumulent pouvoir politique et le pouvoir économique, la bureaucratie aveugle et sourde aux désirs des individus, ou la nuisance de quasi-monopoles qui s’accaparent des marges de profit iniques au regard des services qu’ils rendent. Bref, si l’on ne veut pas supprimer les libertés individuelles d’entreprendre et de choisir dans le domaine la production et de la consommation et surtout si l’on veut que l’Etat régule au service des libertés individuelles comme d’un intérêt général toujours en débat, la vie économique elle-même, il faut donc que le pouvoir de l’Etat soit séparé de celui de l’économie pour qu’il puisse limiter celui des décideurs économiques, en particulier des plus puissants d’entre eux, ceux qui disposent du capital financier, qui ont toujours tendance à s’organiser, contre les consommateurs, pour mettre hors jeu la concurrence et compromettre leur liberté économique, celle qui justifie celle des investisseurs-producteurs, comme nous le rappelle sans cesse A. Smith.

Telle est la thèse libérale. Il ne suffit pas quoi de recopier des positions et des analyses valant pour un autre âge, il faut les réinterpréter en les adaptant à notre temps. L’échec catastrophique, liberticide et criminel des pays ex-socialistes doit nous servir de leçon pour revenir aux sources du libéralisme et en tirer des enseignements progressistes nouveaux pour le monde dans lequel nous vivons. Il faut ainsi lutter sur deux fronts : contre la vision sociale-étatiste ou sociale-nationaliste et contre l’ultra-capitalisme despotique (anti-libéral) car tous deux, au fond, sont animés de la même volonté, manifeste ou pas : détruire le rôle régulateur de la politique au profit d’une économie liberticide de monopole, soit en faisant de la politique (étatiste ou non) la source de l’économie, soit en affaiblissant l’exigence de régulation sociale, en faisant de la politique un simple instrument de puissance centralisée au service des intérêts économiques généraux dominants des investisseurs capitalistes.

Le libéralisme authentique vise, au contraire, à élargir l’autonomie réelle de chacun et ses possibilités de développement personnel dans un cadre sociétal plus juste en coupant l’omelette politique sur les deux bords : l’ultra-capitalisme inégalitariste et monopoliste d’un côté et le social-étatisme totalitaire de l’autre qui sont deux ennemis des libertés concrètes de tous les citoyens et qui, nous le savons, peuvent tout à fait fusionner comme dans certains pays d’Extrême-Orient.

J’ai tout à fait conscience que cette mise au point fait rupture avec les slogans anti-libéraux repris par la classe politique franco-française et particulièrement de certains responsables du PS, seuls de ce bord en Europe à les tenir. Il y a un paradoxe particulier à la France : voilà un pays qui est un des plus ultra-capitalistes d’Europe et des plus ouverts sur l’économie financière mondiale et cela avec l’aval des hommes politiques de tous bords, mais dont les responsables n’hésitent pas à disqualifier le libéralisme au nom d’un mythique « patriotisme économique » qu’ils ont contribué avec raison à abattre sous le prétexte fallacieux qu’il serait l’anti-chambre de l’ultra-capitalisme. Quand sortiront-ils de cette contradiction pour mettre leur discours en relation avec leur pratique et affirmer que le libéralisme régulé est notre avenir et le meilleur antidote qui soit contre l’ultra-capitalisme ? Ce paradoxe est au centre de la crise politique de notre pays et de ma méfiance des citoyens vis-à-vis de leurs responsables, tous partis de gouvernement confondus.

[Les origines de la pensée libérale->http://sylvainreboul.free.fr/Liberalisme3.html]

[Libéralisme et social-libéralisme->http://sylvainreboul.free.fr/liberalisme4.html]


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61 réactions à cet article    


  • Aldoo (---.---.43.7) 6 juillet 2006 16:57

    Article sans conteste intéressant, ne serait-ce parce qu’il rompt avec le discours habituel.

    Maintenant, j’aurais quelques objections, en faveur du « social-étatisme ».

    • la séparation des pouvoirs est un concept intéressant, porteur de valeurs de liberté essentielles. Néanmoins, vous remarquerez que les individus exerçant les 3 pouvoirs « traditionnels » tirent directement ou indirectement leur légitimité du peuple. Si l’on veut considérer le pouvoir économique de la même manière, en restant dans un paradigme démocratique, il faudrait songer à un mécanisme de contrôle du pouvoir économique découlant lui aussi du peuple souverain.
    • Un libéralisme pur n’est pas à même de garantir un certain service public universel, pourtant nécessaire au bien être de la population. Je ne dis pas que les entreprises qui proposent le service public doivent forcément être publiques, mais que ce soit le cas, ou bien que l’État choisisse des prestataires privés pour exercer la cherge de service public universel, dans les deux cas les choix de l’État-entrepreneur ou de l’État-client ne sont pas neutres du point de vue de l’économie, et induisent un certain dirigisme nécessaire.
    • De même un certain dirigisme est nécessaire afin de protéger les citoyens (socialement) et l’environnement.

    En fait la question est si vous opposez libéralisme et dirigisme ? Si oui, le libéralisme doit voir sa portée limitée, limitée à un certain pragmatisme lorsqu’une attitude libérale est manifestement la meilleure solution, ainsi ce libéralisme ne peut pas être un dogme.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 09:24

      1)Le libéralisme pur est une pure contradiction : une liberté sans règle est liberticide dès lors qu’elle « autorise » la négation la liberté égale d’autrui. Il est pure violence et engendre tout à la foi insécurité et domination par la terreur.

      2) J’oppose le libéralisme authentique donc régulé politiquement pour assurer l’intérêt général dans le domaine écologique, de la sécurité, de la défense, des transports publics et de leurs infrastructures, de l’éducation et la formation et de la santé -Autant de domaines qui concernent l’égalité des droits et des chances, fondement de toute option libérale universaliste-, au dirigisme de l’état-patron qui alors serait seul juge et partie de sa mission. Ainsi, selon mon analyse, ces services publics n’imposent pas nécessairement le monopole d’état, ni même que l’état-nation soit seul partie prenante de la définition de leurs missions : pensons à l’Europe et aux collectivités locales.

      Je suis donc contre le dirigime autoritariste et bureaucratique et pour l’autorité régulatrice des instances politiques par une pratique de la gouvernance participative institutionnelle.


    • Le libéral Le libéral 20 juillet 2006 16:45

      Le libéralisme n’est pas l’absence de règles, au contraire. Un libéral veut des règles pour faire respecter les droits naturels de la personne humaine ( http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11715 )


    • JC BENARD (---.---.92.11) 6 juillet 2006 18:01

      Belle démonstration !!!


      • Zen (---.---.13.144) 6 juillet 2006 19:10

        «  »Le langage politique est aujourd’hui pipé en France : tous les responsables font chorus pour dénoncer le libéralisme qui serait, selon leur propos, responsable de la mise à l’écart ou de l’affaiblissement de la politique par rapports aux intérêts économiques capitalistes dominants, mais aucun n’ose affirmer qu’il voudrait étatiser l’économie et remplacer l’économie concurrentielle de marché par un monopole d’état"

        « Tous les responsables » ?? Depuis Giscard , le libéralisme friedmanien est, au contraire, un projet déclaré,annoncé, institué,installé peu à peu...jusque dans les ci-devant-services publiques.Sarko ne fait pas mystère de son admiration pour une économie dérégulée à l’anglo-saxonne...du moins dans des cercles restreints.


        • Forest Ent Forest Ent 7 juillet 2006 00:33

          « Ce paradoxe est au centre de MA méfiance des citoyens vis-à-vis de leurs responsables. »

          Ca, c’est un lapsus révélateur !

          Bon, sans rigoler, je veux bien qu’on refasse des finesses sémantiques entre ultralibéralisme et ultracapitalisme, mais il n’y a pas entre les deux l’épaisseur d’une cigarette sans additifs.

          Le libéralisme tout beau, c’est quand l’état régule mais n’intervient pas ? Ca n’existe pas ! L’état a de toute éternité un rôle économique direct, ne serait-ce que dans l’exploitation des monopoles naturels.

          Privatiser EdF, c’est de l’ultralibéralisme ou de l’ultracapitalisme ?

          Pas la peine de tenter de sauver une idéologie libérale en faillite.


          • bernard29 candidat 007 7 juillet 2006 01:01

            Quand les philosophes parlent d’économie, ils argumentent pour ne rien dire.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 09:32

              1) Mon texte n’est pas économique mais politique et philosophique ; j’ajoute que je pense que l’économie pure n’a aucun sens mais que seule l’économie politique est sensée, car seule elle a un quelconque rapport avec la réalité sociale et humaine que sont les échanges économiques.

              2) Les fondateurs de l’économie politiques (le premier étant Aristote) étaient tous philosophes et pour les plus grands d’entre le sont encore aujourd’hui.

              3) L’économie ne se réduit pas aux techniques comptables qui ne sont que des instruments de gestion !


            • Adolphos (---.---.59.170) 7 juillet 2006 02:01

              Je ne vois pas l’interet de cette discution : le libéralisme à gagné, le socialisme est mort de ses crimes, la sociale-démocratie de ses dettes. Tout les discours dit anti-libéraux (c’est à dire contre les droits de l’homme et contre la démocratie, remember avant les année 80 les discours de gauche la desssu..) ne sont que des discours, car les faits sont têtus. Il est sans doute regretable que la gauche et même une parti de la droite exploite la crédulité du peuple (qui n’est pas souverain du tout, en passant), et lui raconte des énormes bobards. C’est l’inconvénient de la démocratie, on demande leur avis à des gens complétement incompétant, ils ne peuvent donc répondre que sentimentalement à la question, c’est à dire qu’on est dans l’irationnel le plus complet « Jutice Social », arf !!

              Voila pourquoi la gauche tient un discours, pour que la plebs vote pour elle, mais favorise dans le même temps les progrés du libéralisme, car elle sait (rationnellement, mais secrétement) que c’est l’interet général. Le déficite de l’Etat est de 20%, les impôts sont parmit les plus élevé du monde : il va donc falloir faire des économies sérieuse, et on sait ou se trouve l’argent, dans des gaspillage dit sociaux (qui ne sont que de l’économie, en fait, car le social, ca n’a aucune réalité).

              L’économie, les riches, sont effectivement un contre pouvoir, et les inégalités sociales indispensable au maintient de la liberté. C’est pour cela entre autre qu’il faut les favoriser. Sans doute certains ayant une haute estime d’eux même sont furieux de dépendre d’autre homme, et de vivre grâce à leur argent. Mais alors qu’ils créent leur boite, c’est parfaitement possible. Mais brailler comme ca contre tout ce qui vous est supérieur sans rien tenter, c’est de la pure masturbation, ce n’est que de l’hypocrisie.

              Le libéralisme, c’est la liberté.


              • termitor (---.---.109.37) 7 juillet 2006 05:46

                « et les inégalités sociales indispensable au maintient de la liberté »

                Adolphos, va tu reussir a te convraincre ?

                Apres tous si on resume simplement tes propos : « demerdez vous chacun sa merde » et tu apelle cela la liberté.

                Je crois que tu confond liberté et souveraineté. La souveraineté, c’est le pouvoir de faire en tant qu’individue ce que l’on veut, La Liberté, c’est le droit de faire ce qui ne nuit pas a autris. Etre libre c’est perdre une partie de souveraineté, mais le profil est bien plus grand encore, car c’est la garantie du respect de la dignité de chacun.

                Cette la libre entreprise est une bonne choses, chacun devrais avoir le droit d’etre ce qu’il veut, et de faire du profil de son travail, mais il y a quand meme des limites.

                La libre entreprise ce n’est pas l’entreprise souveraine, c’est l’entreprise dans une societe de liberté, c’est l’exercice du droit au travail dans un cadre qui permet la dignité a tous les individues. et donc du respect de ce que j’apelle moi LA LIBERTE.

                Neanmoins, je vais faire acte de proposition si ton cerveau formaté a une ideologie n’est pas trop impermeable.

                Je propose que l’etat assure de versé de la valeur ajouter en entreprise et enleve le systeme de taxe.

                Comment c’est possible... ,simplement comme toutes personne qui consomme, verse de la valeur ajouter au entreprise donc au final. On considere le pib qui est la somme des valeurs ajouter comme le buget annuelle de l’etat, il verse au individue, une dividente, et pays les service qui sont les missions regalienne de l’etat la santé et l’education par exemple, comme ces service sont payer par l’etat avec de l’argent CREE a cette usage, les individue consomme donc un minimun disons que l’etat cree la valeur du pib en monnais pour le verse donc au individue et au frais des missions regalienne, bien sur, cette argent deviens salaire et dividende, et donc les gens le consomme en produit en bien , et en service , donc , il paye les entreprise avec cette somme de basse, et les entreprise sans avoir a payer l’etat, on leurs dividende ASSURE.

                Cela s’apelle l’economie creditrice, Si tu as bien suivie a aucun momment l’etat ne prend de taxe, il assure les fonction social de base, et la dignité de chacun, et les entreprise sont libres de crée des biens et des services.

                Voila pour moi l’idée que je me fait de la LIBERTE, c’est l’assurance de la dignité et du droit normal a faire du profil pour chacun. et pas seulement la dignite ou la libre entreprise, dans ma societe ideal ces notions ne s’opposent pas, elles sont complementaire.

                Maintement arrete d’aboyer, arrete ton arrogance egoiste. Et pense aussi au autres.

                J’ajouterais que la liberté, n’existe pas en tant que droit individuel, c’est bien un droit collectif, qui doit assuré a chacun que les autres individue ne pourons pas lui nuire. Non pas en ce bassant sur la loi du plus fort, mais bien sur l’etat de droit.

                certainnes personnes utilisent le mots liberté comme un torchon, et surtout a droite. Confondant expres liberté et souveraineté. Tranformant l’etat de droit en loi du plus fort.

                Voila la porté du mensonge sur les mots, que nous subisont tous les jours depuis trop longtemps. J’en ai plus que marre d’entendre cela a longeur de journée.

                A ces monsieurs qui confonde la liberté avec la barbarie, Mefiez vous que le peuple, ne se donne pas le meme droit sur vous que vous sur lui.

                A bons entendeurs.


              • space-cowboy (---.---.6.24) 7 juillet 2006 09:11

                Le libéralisme, ce n’est pas la liberté.

                Les inégalités sociales ne sont pas les garantes d’une société qui fonctionnent.

                Hé adolphos !!! si les gens n’ont pas de fric pour consommer, comment tu fais pour le faire fonctionner ton système libéral ? C’est parce qu’une plus grande partie possible de la population peut dépenser que l’économie peut fonctionner, non ? Donc, tu ne comprends même rien au libéralisme. Mdr, tu n’arrives toujours pas à dire que tu n’es qu’un mec haineux... un cryptonazi !


              • Adolphos (---.---.59.170) 7 juillet 2006 13:19

                « La souveraineté, c’est le pouvoir de faire en tant qu’individue ce que l’on veut, La Liberté, c’est le droit de faire ce qui ne nuit pas a autris. »

                La souverainteté, c’est donc avoir l’age mental d’un gamin ? Personne ne fait « ce qu’il veut » !

                « La libre entreprise ce n’est pas l’entreprise souveraine, c’est l’entreprise dans une societe de liberté, c’est l’exercice du droit au travail dans un cadre qui permet la dignité a tous les individues. »

                Non, c’est un contrat, garanti par l’Etat, mais librement négocier pour un bénéfice mutuel.

                « payer par l’etat avec de l’argent CREE a cette usage »

                Bein voyons.. Tu as appris l’économie chez WaltDisney ?

                « Maintement arrete d’aboyer, arrete ton arrogance egoiste. Et pense aussi au autres. »

                Le libéralisme assure le progrés collectif.

                « J’ajouterais que la liberté, n’existe pas en tant que droit individuel, c’est bien un droit collectif, »

                N’importe quoi ! Les droits de l’homme existaient avant la société.

                « Hé adolphos !!! si les gens n’ont pas de fric pour consommer, comment tu fais pour le faire fonctionner ton système libéral ? C’est parce qu’une plus grande partie possible de la population peut dépenser que l’économie peut fonctionner, non ? Donc, tu ne comprends même rien au libéralisme. »

                Qu’est-ce qui te fait croire que consommer fasse tourner l’économie ? Justement, c’est du keynésianisme, abandonné depuis 30 ans.. C’est le travaille qui fait tourner l’économie, et rassure toi, les gens ont de l’argent dans les pays libéraux. C’est super de me sortir cette argument, alors que la France consomme depuis 25 ans, à crédit, et qu’on ne voit pas que l’économie s’en porte mieux qu’ailleur, et que la dette explose.. Sort un peu de ton idéologie.


              • termitor (---.---.109.37) 7 juillet 2006 14:02

                « « payer par l’etat avec de l’argent CREE a cette usage »

                Bein voyons.. Tu as appris l’économie chez WaltDisney ? ”

                Ce n’est pas le pouvoir economique, c’est le pouvoir financier.

                Tu es impermeable a toutes raison.


              • space-cowboy (---.---.142.230) 7 juillet 2006 14:13

                @ adolphos

                Le crédit n’est utilisé que dans des cas de sous-évaluation du travail...

                je veux consommer, je ne peux pas mon salaire étant trop bas, je m’endette...

                tu crois que l’économie ne tient que par le fil de l’idéologie libérale ? mdr... tu vis au pays des jouets de ouioui ?

                le moteur de la société capitaliste est basé sur l’offre et la demande de produit, donc sans redistribution des richesses correctes pour relancer la consommation sans plonger pour autant dans un égalistarisme forcené, tu patines... tiens c’est pas ce qui se produit en ce moment en france ?


              • Adolphos (---.---.59.170) 8 juillet 2006 07:54

                « e moteur de la société capitaliste est basé sur l’offre et la demande de produit, donc sans redistribution des richesses correctes pour relancer la consommation sans plonger pour autant dans un égalistarisme forcené, tu patines... tiens c’est pas ce qui se produit en ce moment en france ? »

                Non, l’offre crée sa demande, c’est donc l’investissements des entreprises qui est la consomation. Relancer la consomation n’a aucun effet sur une économie ou la moitier de la population est fonctionnaire ou travaille pour l’étranger, c’est complétement idiot comme idée, et je pensais que depuis l’épisode comique des magnetoscopes japonais bloqué à poitier par le gouvernement socialiste de 81, ces conneries étaient enfin terminés.


              • zen (---.---.197.145) 7 juillet 2006 06:48

                « le social, ca n’a aucune réalité... »

                C’est exactement ce que Mme Thatcher disait,ayant bien retenu les leçons de ses maîtres à penser que furent Hayek et Friedman ,elle qui ne connaissait que des producteurs-consommateurs,mais pas des citoyens...On a vu le résultat !

                Comme quoi Adolphos a des lectures...


                • zen (---.---.197.145) 7 juillet 2006 09:35

                  « Ainsi, selon mon analyse, ces services publics n’imposent pas nécessairement le monopole d’état, ni même que l’état-nation soit seul partie prenante de la définition de leurs missions : pensons à l’Europe et aux collectivités locales. »

                  Mr Reboul, on a vu ce que ce type de position donnait en UK.Ceux qui se réfèrent au blairisme doivent lire d’urgence :-LE ROYAUME ENCHANTE DE TONY BLAIR (Philippe Auclair) -LA FACE CACHEE DU BLAIRISME (Yann Fievet) -UN ABECEDAIRE DU BLAIRISME (Keith Dixon)

                  On peut se rendre compte sur pièces ce que donne la fameuse « troisième voie » , si c’est à cette formule que se réfère Mr Reboul...


                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 11:19

                    Vous concluez d’une façon trop générale à partir de l’exemple UK qui manifeste en effet un défaut de contrôle politique sur les activités d’entreprises privées dont le cahier des charges n’avait pas suffisament été défini, ni suffisament impératif. Cette privatisation des transports publics du reste était plus monopoliste à l’échelon local que concurrentielle et donc très peu « libérale ».

                    IL s’agit là plus d’une démission de l’état que d’une délégation de service public et donc d’une faute politique ; cela n’est donc en rien un argument contre ma position. Un contre exemple : les transports scolaires en France, comme les travaux publics sont très souvent délégués à des entreprises privées par délégation d’une mission de service public et appel d’offre concurrentiel et cela marche dans la mesure où les instances poltiques jouent leur rôle !


                  • Laurent Marty Laurent Marty 7 juillet 2006 10:38

                    Merci pour cette très intéressante entreprise de discernement concernant les usages du mot « libéralisme ». Ce genre d’exercice, comme l’ont fait Baricco pour « la mondialisation » (« Next »), Debray pour « la religion » (« les communions humaines ») me semble très utile actuellement. Deux questions : 1. Pourquoi cette spécifité française dont vous parlez ? 2. Qu’est-ce qui d’après vous se joue derrière l’usage de cette « métaphore flottante » ?


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 11:44

                      Causes de cette spécificité française :

                      Le poids dans la mythologie nationale scolaire des grands maîtres et serviteurs de l’état qui ont (re)fait la France par le haut : Henry IV, Louis XIV et Colbert, Louvois ; Napoléon premier, Napoléon III ; De Gaulle etc..

                      Rôle des grands corps de l’état (dont l’Education Nationale) issus des grandes écoles (spécificité française) de fonctionnaires et/ou recrutés par concours qui constitue une véritable aristocratie de la république une et individisible (traduisons : uniformisée et uniformisante) qui s’est arrogée le monopole de la définition et de la gestion de l’Intérêt général. Défiance des institutions locales ou intermédiares au nom d’une justice abstraite plus ou moins aveugle aux situations locales.

                      3) Rôle très important de l’idéologie centraliste et étatiste du PC et des syndicats nationaux, en allience avec celle des gaullistes pour réguler les relations sociales par en haut.

                      4) Poids idéologique et électoral des fonctionnaires, que tous les français rèvent de devenir directement ou indirectement ; corps des fonctionnaires qui exploite la confusion entre leur intérêt privé et l’intérêt général pour se légitimer..

                      Dans quel but ?

                      Préserver le pouvoir de tous ceux qui vivent de l’état-nation, comme facteur d’identification nationale(iste) ; sacrifier l’équité à l’égalitarisme juridique, afin de préserver la légitimité politique d’un inégalitarisme de fait, conservateur et protectioniste.


                    • zen (---.---.8.157) 7 juillet 2006 11:50

                      On connait par coeur cette vulgate néolibérale, Mr Reboul...


                    • zen (---.---.8.157) 7 juillet 2006 12:04

                      N’êtes-vous pas vous-même fonctionnaire, Mr Reboul ?


                    • Adolphos (---.---.59.170) 7 juillet 2006 13:20

                      Je rappel à tout hasard que Louis XIV avait 600 fonctionnaires centraux pour l’ensemble des ministéres...


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 13:22

                      Ce qui n’est en rien un argument d’invalidation !


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 13:26

                      Plus tous ceux qui détenaient une charge royale payante, à tous les échelons. Mais c’est vous qui mélangez dans votre remarque deux causes différentes que j’ai soigneusement distingées dans mes §


                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 13:34

                      Etr fonctionnaire comme enseignant ne signifie pas que l’on soit d’accord avec le fonctionnement hyper-centralisé, uniformisant et de fait très négativement ultra-sélectif, de L’EN...

                      J’ai de bons arguments, par les fonctions que j’ai occupé pendant 38 ans, pour montrer que la gestion bureaucratico-syndicale parisienne de l’école est profondément conservatrice quant aux pratiques pédagogiques, à l’ouverture de l’école sur la cité et à la promotion du désir d’apprendre chez les élèves et étudiant (donc anti-démocratique). Mais c’est un autre débat.


                    • space-cowboy (---.---.142.230) 7 juillet 2006 14:15

                      oui oui adolphos !!! et c’était très efficace !!! très efficace, à tel point que tout le monde était super content et heureux !


                    • Adolphos (---.---.59.170) 8 juillet 2006 07:50

                      Effectivement, et c’est aussi pour cela qu’on l’appel le Grand Siécle, et Louis XIV, Louis le Grand.


                    • Adolphos (---.---.59.170) 8 juillet 2006 07:57

                      « Plus tous ceux qui détenaient une charge royale payante, à tous les échelons. »

                      Exactement. Officielement 40.000, selon l’état des finances, mais une bonne moitier ne travaillaient pas (Moliére, La Fontaine, par ex). Avec 2000 gendarmes, pour toute la France...


                    • éric (---.---.218.208) 7 juillet 2006 11:35

                      « Dans le premier cas l’Etat (par exemple) ne peut dominer que s’il possède les moyens de production et d’échanges ». Je ne suis pas de cet avis. L’État peut fortement influencer le fonctionnement de l’économie par le biais de règles de droit qu’il fait appliquer. Malheureusement ce dernier point ne se vérifie que bien peu, en particulier en droit du travail.

                      Mais il me semble par ailleurs que l’État doit conserver entre ses mains les activités et infrastructures qui composent le squelette économique d’un pays : énergie, voies de communication, télécomunication, santé, éducation. La distribution de certaines de ces activités au secteur privé tourne mal. Ne citons que l’exemple actuel de la très forte hausse du prix de l’électricité sur le marché déreglementé destiné aux entreprises (100 % de hausse en 3 ans !).

                      Bref, l’État doit agir dans l’économie. Le politique doit précéder l’économie. Cette dernière doit re-devenir un outil au service de l’humanité.


                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 11:47

                        « Dans le premier cas l’Etat (par exemple) ne peut dominer que s’il possède les moyens de production et d’échanges ». Je ne suis pas de cet avis"

                        Moi non plus, c’est précisément le sens de mon analyse ; je suis d’accord avec vos propos qui suivent


                      • Adolphos (---.---.59.170) 7 juillet 2006 13:22

                        « Ne citons que l’exemple actuel de la très forte hausse du prix de l’électricité sur le marché déreglementé destiné aux entreprises (100 % de hausse en 3 ans !). »

                        C’est tout à fait normal. Au lieu d’une énergie payé par les impots, les consomateur payent le prix réel de l’énergie : c’est trés sain.


                      • eric (---.---.15.21) 7 juillet 2006 11:36

                        ce qui me fait peur en tant que jeune se ne sont pas les liberaux la droite au pouvoir mais les medias la presse ,les journaux, la radios , les journaliste des vraies !!

                        il y’en a de moins en moins

                        tout va bien madame la marquise

                        dans les journaux personnes ne parle de la crise de logement qui sevit dans notre pays

                        parsonne

                        dans la rubrique fait divers marginalement comme pour expliquer que de toute les facon ca existeras toujours des marginaux

                        c’est tres grave

                        les journaliste bouche cousue une petite envellope et c’est finit !!

                        je comprend pourquoi les banlieusard cogne dessus les journaliste

                        nous on le feras


                        • Gérard Ayache Gérard Ayache 7 juillet 2006 13:10

                          Bonjour Monsieur Reboul La lecture de votre intéressant article m’incite à proposer un petit focus sur le vocable « libéralisme ».

                          Le libéralisme d’aujourd’hui n’est pas celui d’Adam Smith ; sa conception de la liberté n’est pas celle des penseurs des Lumières. Le libéralisme actuel, que d’aucuns appellent selon les circonstances ou les points de vue ultra-libéral, néo-libéral ou libéral tout court, est une déviation conceptuelle de la théorie libérale classique. La divergence ne se produit pas sur un détail ni sur un aspect théorique anecdotique ; elle se manifeste sur un point essentiel : la conception de la sphère publique.

                          Adam Smith a consacré l’essentiel de son œuvre à démontrer que l’idée de souveraineté moderne était inséparable de l’économie. Pour lui, l’économie est l’explication de la vie en société ; toute société humaine est fondée sur des relations marchandes. Il s’agit d’un caractère naturel et irréversible. Mais néanmoins, cette primauté ne signifie pas pour autant que les relations interindividuelles soient essentiellement commerciales ; les sociétés politiques trouvent certes leur origine dans l’économique, mais elles s’établissent sur des relations plus complexes, dont la plus évidente est celle de pouvoir et d’autorité. Une société possède donc nécessairement un pouvoir politique, c’est-à-dire une organisation comprenant un gouvernement, des lois, des règlements. Dans le système libéral classique, la liberté est garantie par l’État et l’opulence est permise à tous. Retenons que, dans cette idée, l’État joue un rôle central.

                          Dans les années soixante, Milton Friedman approfondit l’idée libérale moderne. Il explique que l’État, représentant de l’intérêt général, ne peut être le garant de la liberté individuelle ; au contraire,, il la limite, alors que l’économie de marché en fait sa valeur suprême. Pour Friedman, l’État ne possède pas de fonction politique légitime, il est même néfaste. Il admet certes l’idée d’un gouvernement, « mal nécessaire », mais uniquement cantonné dans la mise en œuvre d’une règle du jeu -on ne parle pas de lois- destinée à régulariser le libre jeu du marché et à garantir la pérennité des actions individuelles. Tout ce qui n’est pas du domaine de l’individu est condamnable ; les syndicats, les partis, les collectivités sont hautement dommageables au libre jeu du marché. Cette pensée marque une rupture avec la théorie libérale classique. Désormais, la sphère publique est considérée comme un obstacle qu’il faut progressivement anéantir. (voir la citation de Pascal Salin dans mon article publié hier sur « la nouvelle équation philanthropique »)

                          Cette pensée libérale moderne va progressivement s’enrichir et mener son expansion partout dans le monde occidental. La clé de son succès réside d’abord dans une phrase slogan répétée à l’envie, puis admise comme une vérité simple : There is no alternative. Il n’y a pas d’alternative aux principes du néolibéralisme, tout le monde, partisans ou opposants, doit s’adapter à ses normes. La deuxième clé réside dans la confusion délibérément entretenue entre ‘libéralisme’ et ‘néolibéralisme’. Le terme ‘libéral’ bénéficie des connotations positives de son origine française du siècle des Lumières ; il fleure bon Rousseau, Condorcet ou Voltaire. Le choix de ce terme constitue un écran sémantique dont le statut résulte de ce que Bourdieu appelle une « gigantesque allodoxia » c’est-à-dire la tactique rhétorique qui fait prendre une chose pour une autre. Dans cette logique, tout le monde est illusionné, ceux qui y croient comme ceux qui n’en sont pas. C’est notamment un des symptômes de ce que j’appelle « La grande confusion ».


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 13:47

                            Nous sommes entièrement d’accord.

                            Je considère qu’il faut donc de toute urgence revenir sur les sources du libéralisme pour réduire cette déviation-perversion de l’usage de ce terme qui le transforme en son contraire : en despotisme politico-économique du capital financier dérégulé et ne pas laisser ce terme aux ennemis des libertés réelles. Pourquoi ?

                            Parce que le libéralisme authentique retravaillé (voir A. Sen) est notre avenir : la justice dans le monde est à ce prix.

                            Voir mes études sur le libéralisme : les origines philosophiques du libéralisme et sa suite

                            Libéralisme et social-libéralisme

                            Friedman n’est pas un philosophe, ni même un penseur ; tout au plus un idéologue sloganesque...


                          • zen (---.---.8.157) 7 juillet 2006 15:03

                            FRiedman a en tous cas faits des petits (les « Chicago boys » en action au Chili de Pinochet, Mme Thatcher) et est un enfant de Hayek (2° mouture) : ils se sont côtoyés au Mt Pélerin...


                          • Adolphos (---.---.59.170) 8 juillet 2006 08:01

                            « Rousseau, Condorcet ou Voltaire »

                            Rouuseau, libérale ? Elle est bien bonne !!!! Quant à condorcet, ce sauvage révolutionnaire, on a des doutes..

                            « l’idée d’un gouvernement, « mal nécessaire », mais uniquement cantonné dans la mise en œuvre d’une règle du jeu »

                            Et ? C’est bien ca le libéralisme.

                            « Tout ce qui n’est pas du domaine de l’individu est condamnable ; les syndicats, les partis, les collectivités sont hautement dommageables au libre jeu du marché. »

                            1789 ? Corps intermédiaires ? Ca n’a donc rien de nouveau.

                            Non, le probléme, c’est que l’Etat poursuit, comme toute entreprise ses propres interets, et que donc, il doit être limité pour limiter sa nocivité.


                          • space-cowboy (---.---.243.220) 8 juillet 2006 14:36

                            @ adolphos

                            et depuis quad l’état serait-il nocif ? L’organisation civile ne peut être nocive. Tu dis n’importe quoi... ne serait que, s’il est démocratiquement organisé, pour protéger un maximum de gens contre les quelques génocideurs et esclavagistes dont tu fais partie...

                            mis à part dans tes rêves d’anarcho-nazillo-pinocho-réactionnaire, qui souhaite revenir au temps des cavernes, il n’existe aucune partie du monde ou l’état n’existe pas, même si j’en conviens il ne remplis pas partout son rôel !


                          • Dmx (---.---.8.124) 7 juillet 2006 14:34

                            Personne ne veut du « vrai libéralisme » (humaniste et ouvert). Surtout pas les capitalistes, surtout pas les américains. Ils n’ont jamais été des libéraux :

                            http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=2854

                            La quête du libéralisme est réalisée soit par des naïfs, soit par des cyniques. Je vous invite à lire « Confessions of an economic hitman » de John Perkins. Vous comprendrez ce qui se cache derrière la dérégulation.


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 7 juillet 2006 14:51

                              L’immense majorité des européens veulent le libéralisme régulé qui est le seul authentique. Vous confondez de plus Bush et les américains...Quant aux fonds de pensions c’est plus compliqué : ils sont profondément travaillés par la question ; on comprend pourquoi : le long terme des retraites à verser dépend de cette régulation.


                            • Dmx (---.---.8.124) 7 juillet 2006 16:55

                              D’accord quand je dis les américains, je veux dire les (ultra) riches américains, autrement dit, ceux qui ont une influence sur les politiques intérieure et extérieure américaines. Ils ne sont pas représentatifs de la volonté du peuple américain, d’accord ...

                              Oui les pauvres veulent la santé gratuite, des services publiques de qualité et des retraites assurées ... mais ont-ils la moindre influence ?


                            • Johan Johan 7 juillet 2006 15:09

                              Hum,... bien difficile de voter Liberal aujourd’hui. La difference entre la Gauche et la Droite tient surtout dans le nom des personnes qui seront favorisees par clientelisme ou nepotisme.

                              Toutes deux favorisent par des regimes fiscaux d’exeptions et d’exeption a l’exception les societes et les personnes qui peuvent se payer un cabinet de conseil (c’est a dire les plus grosses). Et font payer la facture aux citoyens (les reductions d’impots etaient tres ciblees, par contre une amende n’est pas etablie, comme en Scandinavie, sur le revenu du delinquant : autre moyen de renverser la pyramide des contributions).

                              Par contre elles vont d’avantage mediatiser tel ou tel aspect de leur gouvenance pour faire plaisir a leur electorat. Mais n’imaginez pas que les reductions d’effectifs ou de depenses concerneront les amis des deux grands partis.

                              Meme N Sarkozy n’est pas un liberal : le message est bien passe quand il a declare vouloir supprimer l’impot sur les successions (vivent les dynasties pecuniaires). Quand a la Gauche, si elle veut donner plus de poids a son electorat etatiste, bien peu de politiques de mobilite sociale sont avancees (on va pas partager le gateau avec n’importe qui non ?)

                              Au final une France endettee a coup de cadeaux a ses amis : exonerations fiscales et marches publics, postes tranquilles et subventions. Tous indus.

                              Qui est vraiment liberal de nos jours ?

                              Qui veut construire la meritocratie capitaliste ?

                              Je cherche...


                              • Johan Johan 7 juillet 2006 15:42

                                Au fait il vote pour qui Adolphos ?


                              • space_cowby (---.---.142.230) 7 juillet 2006 15:49

                                Il vote pour Pinochet !


                              • Johan Johan 7 juillet 2006 15:53

                                Peut etre, en tous cas tout ca me fait penser a un fascisme insipide (et bien peut scrupuleux vis a vis de l’Etat et de sa population qui pourra pas se barrer quand ca va tourner au vinaigre...).


                              • Adolphos (---.---.59.170) 8 juillet 2006 07:48

                                « Toutes deux favorisent par des regimes fiscaux d’exeptions et d’exeption a l’exception les societes et les personnes qui peuvent se payer un cabinet de conseil »

                                Aucun favoritisme, simplement la loi est complexe, donc contournable (et en économie, basée sur la liberté, elle l’est toujours).

                                « Et font payer la facture aux citoyens »

                                Bien sur que les citoyens financent leur dépenses, qu’est-ce que vous croyez ?!


                              • jipé (---.---.221.74) 7 juillet 2006 15:17

                                Intéressant débat qui nous sort des -ismes caricaturaux dans les medias. A replacer dans la perspective de l’évolution actuelle du monde : triomphe ’libéral’ en économie (quel que soit le régime cf Chine..)et tentations autoritaires avec risques de replis nationalistes, vont de pair. Loin de la recherche du modèle parfait (contrôle démocratique sur l’ économie ne signifie pas grand chose), c’est la séparation des pouvoirs et surtout contre pouvoirs même minoritaires et l’équilibre modérateur (laxisme tue la liberté, social n’est pas que charité), qui garantit la liberté...Et ne pas confondre solitude et égoisme (en plein boom) avec individualisme. Libéral social !!


                                • nico (---.---.225.13) 7 juillet 2006 15:21

                                  mais est t’il possible de contrôler une multinationale ? et les intérêts du consommateur et du travailleur peuvent t’ils être les mêmes ?


                                  • Antoine Diederick (---.---.254.65) 8 juillet 2006 23:45

                                    Monsieur Reboul,

                                    Ok pour un discours libéral, mais l’economie qui est au centre des agissements de nos sociétés depuis 50 ans, est en train de changer du tout au tout...et donc sans une modification du regard libéral, tout ne fera que rebachâge...

                                    Voyez la consolidation capitalistique et voyez que le management des entreprises est aussi en train de changer...

                                    Vous n’intégrez pas ces faits ds votre réflexion à mon sens...

                                    Futures participations croisées GM-RENAULT-NISSAN.

                                    Consolidation du secteur bancaire en europe ....

                                    Etc....

                                    Et donc.....


                                    • zen (---.---.247.92) 9 juillet 2006 07:39

                                      Oui, je crois que Mr Reboul réfléchit sur la base de concepts pertinents, mais trop rigidement formels et scolaires, ne voyant pas qu’au niveau des faits, des tendances actuelles, il faut retravailler et réactualiser ces concepts.

                                      Le capitalisme est en train de changer de nature,et à grande vitesse...l’ultra concentration des capitaux,la financiarisation de l’activité court-termiste des grands groupes,la domination de l’activité boursière uniquement spéculative sur des pans entiers de l’économie,réduisant la main d’oeuvre à une variable d’ajustement, la perte d’autonomie des états, soumis à des pressions de groupes parfois plus puissants qu’eux économiquement,la tendance à la marchandisation de tous les aspects de la vie...Tout cela demande à être repensé dans une logique d’ensemble, à la manière de Passet dans son livre : L’illusion néo-libérale(Champs/Flammarion)

                                      Il faut passer à une approche théorique plus proche du réel en train de se faire .


                                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juillet 2006 08:19

                                      Je suis tout à fait d’accord pour un régulation mondiale (et d’abord européenne) du capitalisme financier, monopoliste et anti-libéral : il n’ y a aucune solution nationale, sauf totalitaire (despotisme étatique), aux formes despotiques du capitalisme transnational, sauf à la marge. De même les menaces écologiques ne peuvent se traiter sur un plan national, ni la menace terroriste etc..

                                      Il faut de toute urgence favoriser les formes transtionales de coopération et de régulation, même bancales et ambiguës : elles ont le mérite d’exister et peser sur leurs décisions dans un cadre qui permmettent au capitalisme authentiquement libéral, condition de survie à moyen terme du capitalisme créatif du reste, de reconquérir les esprits afin que soient mises en échec toutes les variantes de replis social-nationalistes, protectionistes à l’extérieur et liberticide à l’intérieur, de toute façon totalement inadaptées à la réalité des problèmes que vous signalez.

                                      C’est là le sens de mon propos philosophique ; mais sur le plan concret, les recherches de A. SEN par exemple et les actions et les responsabilités d’un Pascal Lamy me semble aller dans ce sens ; c’est ce qui me sépare des alter-mondialistes qui refusent et délégitiment d’une manière simpliste et unilatérale toutes les institutions mondiales existantes, alors qu’il faut, au contraire, s’appuyer sur elles pour peser sur leurs décisions et leur évolution, car elles sont traversées de contradictions dynamiques qu’il faut utiliser pour être efficace.


                                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juillet 2006 08:26

                                      Vis-à-vis de la mondialisaion de l’économie il faut mondialiser la politique par le renforcement des institutions internationales et des mouvements sociaux, voire des organisations politiques autentiquement libérales et faire échec de toute urgence chez nous à cette absurdité théorique et pratique, voire ce danger mortel pour la démocratie, que sont toutes les variantes du social-nationalisme et de l’étatisme politico-économique (capitalisme monopoliste d’état)


                                    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juillet 2006 08:48

                                      Oui à Lulla, non à Chavez ; oui à Delors et Lamy, non à Besancenot, Mélanchon et ce à maître en trahison et en double jeu carrièriste qu’est Fabius.

                                      La gauche libérale doit rompre tout lien avec la soi-disant extrême gauche étatiste et populiste. Ce qu’elle sera de toute façon obligée de faire en fait si elle gouverne, comme l’exemple de Lulla au Brésil en est l’éclatante démonstration.


                                    • Zen (---.---.247.92) 9 juillet 2006 08:57

                                      Mr Reboul règle des comptes, et sort de l’analyse politique...Dommage !

                                      Lulla,un modèle ? Je le croyais au début,j’en suis bien revenu, depuis qu’il a fait allégeance au FMI.Qu’en pensent les millions de « sans-terre » dans le Nordeste. Ah !oui, mais j’y pense, c’est de la démagogie de parler des pauvres..

                                      Les faits importent peu à Mr reboul, ce qui compte,ce sont les concepts, qui fonctionnent en vase clos...


                                    • Zen (---.---.247.92) 9 juillet 2006 08:48

                                      Pascal Lamy va dans le bon sens ?

                                      Exact, dans celui des intérêts les plus destructeurs socialement et politiquement des groupes multinationaux...Du point de vue des USA, il est un homme de confiance, d’ailleurs il fait partie de la Rand Corporation, bien inféodé aux intérêts généraux de la politique américaine.Beaucoup de socialistes ont maintenant honte de lui.(voir Wikipedia)

                                      Il faut savoir qu’il a approuvé la mise en place de l’AGCS,qui a inspiré les accords de Marrakech, qui ne sont pas,c’est un euphémisme, un progrés vers une cohérence politique mondiale....

                                      Un avis d’un expert européen sur mr Lamy :

                                      http://politique.eu.org/archives/2004/04/11.html


                                      • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 juillet 2006 09:20

                                        Je préfère des accords ambigus (et qui le sont comme tout compromis) à pas d’accord du tout et à une attitude qui les rend impossible (du reste sans aucune perspective révolutionnaire mondiale, crédible et souhaitable) .

                                        C’est tout ce qui sépare nos visions de la politique : la vôtre est métaphysique et vise un absolu inaccessible, la mienne est réaliste, gradualiste et pragmatique. Vous êtes dans l’impuissance du ressentiment. Lamy est dans l’action pour faire avancer les choses peu à peu.


                                      • Zen (---.---.198.220) 9 juillet 2006 12:55

                                        Comme les choses sont simples pour vous ,Mr Reboul, et comme votre pensée binaire (j’allais dire manichéenne) fonctionne de manière à enfermer les gens dans des positions tout à fait caricaturales...Ou bien..ou bien : la réalité est plus complexe que cela.(c’est comme vos jugements sur les résultats des votes sur le TCE).Bref, à vos yeux, je suis Platon et vous êtes Aristote..Le réel ne fonctionne pas selon ces catégories aussi simplistes.

                                        Vous préjugez curieusement de ma pensée : je ne vise aucun absolu, ni aucun intérêt. Le « réalisme » est une notion ambigue en matière sociale et politique, vous le savez bien. Le livre de MONA CHOLLET:La tyrannie de la réalité (calman-levy) m’a appris beaucoup à me méfier de ce qu’on nomme la réalité.


                                        • zen (---.---.33.195) 9 juillet 2006 17:24

                                          « Lamy est dans l’action pour faire avancer les choses peu à peu »

                                          ...oui, si l’on veut, mais dans le sens des intérêts des grands groupes instriels et des banques d’affaires, dont l’objectif est l’engrengement de profits immédiats et non pas l’investissement,la prévision à long terme, et qui ne veulent surtout pas d’une Europe un tant soit peu politique qui viendrait les brider...Toujours la croyance au Marché sacralisé.


                                          • www.jean-brice.fr (---.---.144.171) 11 juillet 2006 07:56

                                            Vous soulevez une bonne question, M. REBOUL : je tiens à vous signaler qu’il existe une école française d’économie dont le maître devant lequel les économistes du monde entier s’inclinent est Jacques RUEFF qui a remis en 1959 les finances de la France en ordre, ce qui nous a valu une quinzaine d’années de prospérité sans précédent et a permis sans trop de dégats humains de finir notre révolution industrielle. Conseiller du Général DE GAULLE, sa politique lancée le 4/2/65 par une conférence de presse et des articles concomitants dans « Le Monde » a provoqué une réaction négative outre atlantique dont la mesure majeure a été la création d’un vrai/faux prix Nobel pour deverser depuis le soi-disant neo-libéralisme qui n’est autre que l’IMPERIALISME ANGLO-SAXON !


                                            • Stephane Klein (---.---.101.8) 11 juillet 2006 12:25

                                              Le XXe siecel est celui de la chute des ideologies. par ideologie, on pense communisme et socialisme.

                                              Une ideologie est par definition un mode d’organisation rigide qui sous-entend une certaine negation de la nature humaine tant elle est multiple et diverse. Ainsi le communisme denie tout droit a une aspiration fondamentale : celle de s’enrichir et de s’extraire vers le haut au moyen de l’argent.

                                              S’il est vrai qu’un partage des pouvoirs economiques et politiques est necessaire pour eviter le nepotisme, il l’est aussi pour eviter la mauvaise gestion. Quiconque a une memoire se souvient que le trou du Credit Lyonnais, mais aussi les pertes de Bull, de Air France, du GAN et tres recemment de France Telecom - et les recapitalisations en consequence aux frais du contribuable - sont dus a la mauvaise gestion socialiste. Il est donc indispensable que l’Etat se recentre sur ses fonction regaliennes et les gere correctement.

                                              Pour autant, il ne faut pas tomber dans le travers du liberalisme idelogique. celui-ci doit rester ce qu’il est : un outil a utiliser pragmatiquement pour etre efficace. Et le pragmatisme sous-entend des interventions possibles de l’Etat (ce qu’en France on appelle colbertisme) afin de repondre a l’interet superieur. Ainsi la ou les Anglais auraient laisse couler Alstom, noye par ses erreurs de gestion, nous sommes intervenus par le biais d’un prise de participation minoritaire et temporaire qui s’est soldee par une sympathique plus-value pour le gouvernement et par la sauvegarde de 100 000 emplois europeens, il faut le rappeler.

                                              Sans faire de propagande, je trouve la que Sarkhozy a eu raison et je soutiens tout-a-fait ce type de vision economique : liberalisme economique teinte le cas echeant d’interventionisme voire de protectionisme.


                                              • www.jean-brice.fr (---.---.9.246) 31 août 2006 22:19

                                                Vous oubliez une autre idéologie : LE NEO-LIBERALISME !!!

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