• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Manifeste pour le peer-to-peer

Manifeste pour le peer-to-peer

Depuis le temps que j’utilise le peer-to-peer et que j’en entends parler (surtout en mal), l’envie de justifier pleinement son emploi pour les plus nobles raisons me démangeait. C’est désormais chose faite avec ce manifeste, qui établit clairement ma pensée sur ce mode d’échange révolutionnaire qui constitue l’avenir de la culture.

J’occupe 90 % de la bande passante mondiale et mon trafic va croissant. Napster fut mon premier représentant à succès et quand on le fit tomber, un pléthore d’autres prirent sa succession : FastTrack, eDonkey2000, BitTorrent et des dizaines d’autres réseaux que de multiples logiciels peuvent exploiter.
De plus en plus d’utilisateurs m’utilisent chaque jour, on les dénombre par millions et ce chiffre ne fait qu’augmenter. Tous sont reliés entres eux par des milliers de kilomètres de câbles que vomissent divers terminaux renseignés par des paquets d’ondes électromagnétiques balancées par des dizaines de satellites.

Tu l’auras compris, je suis gigantesque, je suis mondialisé, je n’ai pas de frontière, je suis international. En plus d’être le meilleur système d’échange de fichiers, mon principal intérêt est que je mets en commun l’information et que chacun peut y accéder équitablement. Un ordinateur et une connexion internet suffisent. De ce principe d’une simplicité révolutionnaire, j’ai pu m’étendre jusqu’à avoir le statut que j’ai aujourd’hui ; incontournable. En effet : dans ce monde d’échange numérisé, j’ai aspiré toute l’information qui peut se transformer en langage binaire, soit à peu près tout. Je suis la plus grande médiathèque du monde : j’englobe tous les CD anciens et récents, j’engloutis les films à peine sorti au cinéma et en DVD, je possède des séries entières et j’ai des tonnes de sous-titres, j’ai tous les jeux vidéos possibles, j’ai même des livres et des BD sur mon réseau. J’ai absolument tout, je suis le numérique, tout ce qui est nouveau et tout ce qui est vieux je l’obtiens. J’ai réalisé le rêve de n’importe quelle grande surface. Mon mode de stockage est exempt de tout archaïsme : on se plaint souvent de ce monde bassement matériel, mais pour moi toute existence physique est abolie. Tout ce que je possède est dématérialisé, ce ne sont que des creux et des bosses microscopiques gravés dans les sillons de millions de disques durs, j’ai enlevé tout superflu à la création. Fini les boîtiers, fini les disques, je n’ai gardé que l’essentiel : l’art, dépourvu de ses artifices commerciaux. De même, ma présence est toute relative, on dit que je suis un “réseau” donc je n’ai pas d’existence propre, je n’existe qu’à travers les millions d’internautes qui s’expulsent des milliards d’octets à travers les ports. Il y a bien quelques serveurs pour relayer l’information mais je suis ici uniquement parce que j’ai été créé à l’initiative des utilisateurs, et c’est encore une fois grâce à eux que je m’étends et que j’englobe encore plus d’objets culturels au cours du temps. Je reflète les besoins de l’utilisateur, je m’adapte à lui, je suis une entité qui semble vivre d’elle-même mais qui dépend de chacun. Une synthèse où le groupe est aussi important que l’individu. Pas de hiérarchie, tout le monde peut y participer, connecte-toi, le principe est ridiculement simple : une personne envoie et l’autre réceptionne.

Peer-to-peer.

C’est un beau bébé, mais qui est le père ? C’est toi, l’utilisateur.
Tu corresponds à un numéro, ton seul identifiant véritable sur la gigantesque toile, ton IP, et ce numéro tout con (comme tous les numéros) va te permettre de te relier avec quelqu’un à l’autre bout de la planète, sans intermédiaire, la liaison instantanée entres continents et, grâce à ton super logiciel, tu vas pouvoir déverser dans tes ports tout ce que tu veux à ce copain improvisé. Mais quels sont tes motivations au juste ?

Eh bien, au départ, je connaissais peu ce moyen d’échange, je cherchais juste à écouter vite fait une chanson qui venait de paraître sans vouloir attendre qu’elle passe à la radio, de fil en aiguille j’ai fais des recherches, j’ai téléchargé un logiciel quelconque pour obtenir ce que je cherchais et je l’ai eu sans difficulté. C’est ainsi que tout a commencé, j’ai rapidement étendu mes téléchargements à tous les autres objets culturels. Le p2p est devenu incontournable pour moi, pourquoi ? Simplement parce que tout est disponible en abondance, directement chez toi. Pas besoin de te déplacer, pas d’agression visuelle, pas de pub, pas de pénibles excursions dans des bordels culturels, pas de limites dans le choix, et surtout pas besoin de payer. Certains adversaires du p2p disent “Vous vous imaginez entrer dans un magasin, prendre quelque chose et repartir sans payer, et bien ça c’est le téléchargement”, c’est bidon, le p2p n’est aucunement cela. Tout d’abord, il n’est pas inclus dans la monde physique où règne les règles consommatrices qui disent que le vol matériel est un délit, le téléchargement n’est pas matériel, donc si on l’assimile à du vol, alors dans ce cas tout le monde sur les réseaux vole de façon décomplexée, et si le vol ne s’accompagne pas d’un sentiment de culpabilité et de transgression chez les personnes l’effectuant, est-ce toujours du vol ?

Avec le p2p, il n’y a plus d’effort à fournir pour obtenir ce que l’on veut, pas de déplacement fastidieux dans les rayons, pas de files d’attentes à endurer et surtout pas de torture psychologique quand on débourse son pognon, à se demander si on a bien fait d’acheter ça, si on aurait pu acheter quelque chose de mieux, le p2p rend nos jugements objectifs sur les oeuvres que l’on côtoie : lorsqu’on achète une oeuvre, on a plus d’espérance sur sa qualité intrisèque, il arrive qu’on se “force” à l’aimer pour ne pas être déçu de son investissement alors que lorsqu’on acquiert gratuitement, on part sans a priori, notre jugement est ainsi le plus objectif possible.

La possibilité de "tout" avoir sans exception nous incite à abuser des bonnes choses, à expérimenter tout ce qui était susceptible de nous décevoir auparavant (des a priori la plupart du temps), la masse d’oeuvres disponibles permet de nous constituer un capital culturel bien plus important que si on se limite aux achats sporadiques. Il n’y a plus de choix restrictifs à faire, plus rien ne nous empêche de nous diversifier à foison. Grâce au p2p, je suis devenu éclectique, je m’ouvre un peu plus chaque jour à chaque pan de la création. Je n’hésite pas à le dire : le p2p a changé ma vie intellectuelle, dorénavant je vais en touriste dans les magasins uniquement pour voir ce que je pourrais bien télécharger en rentrant. Prendre un DVD et sortir les biftons est un geste lointain, ces gens aux caisses me sont étrangers, ils sont comme des reliques d’un temps révolu, refusant de voir l’avenir, mais je me dis que soit bientôt ils auront une espèce de révélation, soit ils resteront éternellement ainsi, aveugles.

La société de consommation culturelle est censée se baser uniquement sur les besoins du consommateur, elle a échoué, car le téléchargement répond mieux à ses attentes : abondance, diversité, disponibilité, qualité (il suffit d’un peu de pratique pour ne plus se faire entuber) et prix défiant toute concurrence ! Avec le p2p, la société de consommation culturelle a atteint sa perfection avant l’heure en cessant d’exister, toutes ses contraintes se sont effacées, le p2p a signé l’arrêt de mort de la consommation culturelle “classique”. Maintenant, de plus en plus de monde va savoir qu’il existe une alternative gratuite au tout-commercial. Illégal ? Mais le nombre renverse l’illégalité, les crimes et les délits sont illégaux car ils sont assez rares, et correspondent à un manquement à la morale dominante reprise dans les institutions. Mais quand cette morale change et que de plus en plus de personne ne trouve plus “mal” quelque chose, les institutions ne peuvent plus rien faire et sont forcées de s’adapter.

Malheureusement, ces institutions réagissent mal, dans un élan réactionnaire elles choisissent la réaction brutale et conservatrice : le flicage intensif. La loi DADVSI actuellement en vigueur est une calamité répressive fortement technophobe, qui se pare d’articles interdisant tout ce qui bouge, mettant fin à la copie privée telle que nous la connaissons, menaçant le logiciel libre... Elle nous prive d’une inter-opérabilité déjà pas très folichonne. Si on étudie ce projet de loi, on retient une vision de la culture qui fait peur : ce serait celle où le sujet consommateur achètent les choses uniquement pour soi et les consomme dans son coin, celle où on ne doit pas protester si on n’a pas les bons logiciels imposés par les marques pour les visionner, celle où on doit fermer sa gueule si on ne peut pas les lire sur toutes les plate-formes, bref, c’est l’antinomique “industrie de la culture” qui est à son paroxysme, et quand Donnedieu de Vabre prétendait qu’il n’était pas le “ministre des majors” comme le dénonçaient ses adversaires, on le croit difficilement tant ses dernières frasques législatives lient intimement argent et culture.

"J’ai en face de moi un ennemi redoutable : le rêve de la gratuité”, nous avait sorti le sinistre.
T’as rien pigé, ce n’est plus un rêve, c’est actuel. Ce n’est pas un ennemi, c’est un rêve magnifique, c’est aussi un rêve perdu car il paraît trop inconcevable dans notre monde actuel. Grâce au peer-to-peer, un petit bout de ce rêve est devenu réalité, une utopie qui date de Platon prend forme dans le réel, c’est assez unique de voir débarquer un mode de vie parallèle basé sur l’échange désintéressé qui permet d’enrichir intellectuellement ses utilisateurs, qui met les différentes classes sociales sur un pied d’égalité, toutes les personnes possédant un ordi et internet peuvent accéder équitablement à la culture, cette masse qui du même coup orchestre plus ou moins consciemment un “fuck” retentissant aux détenteurs économiques de la culture, les mettant face à leur échec accompli. Ceux-ci, énervés parce qu’ils ont foiré ce coup-là alors qu’ils ont toujours été triomphants avec leurs pubs et leurs coups médiatiques, réagissent stupidement en multipliant les messages où ils mettent les artistes en avant, des Cosette dépouillées, seulement on a du mal à plaindre les artistes en question, sauf peut-être sur la qualité de leurs oeuvres, j’ai du mal à les voir autrement que des êtres aliénés qui ont totalement assimilé les concept de rentabilité et de compétitivité du capitalisme, ce qui me semble profondément incompatible avec le sentiment artistique, c’est une conception très personnelle qui me pousse à dire que culture et argent ne font pas bon ménage.

Les majors peuvent continuer à répandre leurs petits fakes-MP3 insignifiants, vendre leurs .wma DRM illisibles sur des sites aux choix limités, plaider leur cause sur les plateaux d’émissions de variétoche inchangée depuis quinze ans, diffuser leur discours moralisateur, culpabilisateur et menaçant qui ne marchera que sur quelques naïfs isolés, je continuerai à télécharger sans que ma morale n’en souffre, le p2p apporte la gratuité, la culture, la diversité, l’éclectisme, l’ouverture, et vous voulez que j’arrête tout ? Que je consomme comme avant alors que je touche du doigt ce qu’est l’avenir ? Jamais, vous m’entendez, jamais, quoi que vous fassiez pour m’en empêcher, je continuerai de télécharger car c’est ainsi que je vois le futur. Je suis quelqu’un de banal mais j’ai refusé de consommer normalement, ceci est mon manifeste.


Moyenne des avis sur cet article :  4.63/5   (54 votes)




Réagissez à l'article

80 réactions à cet article    


  • valentin1979 22 août 2007 13:54

    Attention à la dernière phrase : « Jamais, vous m’entendez, jamais, quoi que vous fassiez pour m’en empêcher, je continuerai de télécharger car c’est ainsi que je vois le futur. »

    Ca sonne un peu comme « Jamais, vous m’entendez, jamais, (...) je continuerai de télécharger car c’est ainsi que je vois le futur. » Ce qui donne le sens opposé à celui que tu veux donner. Il manque peut-etre un point pour couper la phrase en 2.

    Sinon, penses-tu que les artistes gagnent bien leur vie ? Perso je n’ai pas réussi encore à pencher de ton coté dans ce débat. Je trouve certes la position du législateur trop extrême du coté des majors. A moins que tu ne te penses que les artistes n’ont pas besoin des revenus engrangés par la vente « classique » de leurs disques, car la culture ferait mauvais ménage avec l’argent.


    • bulu 22 août 2007 14:05

      « A moins que tu ne te penses que les artistes n’ont pas besoin des revenus »...

      C’est pas le probleme, les artistes sont des humains, les humains ont besoin de revenus pour vivre, donc de travailler, donc les artistes ont besoin de travailler.

      La question est de savoir si leur travail artistique leur permettra de vivre. C’est la loi de l’offre et de la demande, c’est une realite incontournable dans ce bas monde, tout comme le p2p en est une autre (comme le decrit bien l’auteur).

      « A moins que tu ne te penses que les marechal-ferrants n’ont pas besoin des revenus ».....


    • RaZ RaZ 22 août 2007 14:17

      Sans vouloir relancer tout le débat qui faisait rage à l’époque de la DADVSI, il me semble que la licence globale, bien que difficile à mettre en place, est la solution la plus appropriée pour rémunérer les artistes que l’on télécharge car c’est eux qui reçoivent la majeure partie de l’argent de cette « taxe » tandis que les majors gagnent toujours des sommes monstrueuses avec le commerce classique.


    • valentin1979 22 août 2007 14:48

      Bof... je ne sais pas vraiment ce qu’est un maréchal-ferrand et je n’ai pas le temps de regarder.

      Sinon, merci pour ton article, je le trouve assez complet.


    • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 03:57

      bonjour, les artistes au top payent beaucoup d’impôts parce qu’ils vendent énormément et au plus haut prix. Ils sont l’arbre qui cache la forêt et Internet permet à des inconnus de pulvériser le système. Celui-çi évolue et redonne l’espoir à quantité de musiciens que la « grande famille » du show bizz snobe...chacun son tour... !


    • RilaX RilaX 22 août 2007 13:55

      Salut, j’interviens par rapport a un truc qui me chiffonne dans cet article que je trouve par ailleurs très bon.

      C’est sur le rêve de la gratuité. Sans en défendre sa vision, ni son action, je comprends ce que notre ex-ministre de l’industrie de la musique a voulu dire (en même temps, c’était son seul argument un tant soit peu valable) : Si plus personne ne paye pour obtenir de la culture, qui aura envie de créer cette culture ?
      il y aura certes quelques artistes bénévoles pour qui la culture se partage sans contraintes, mais il faut reconnaître que la majorité des artistes ne pourraient pas créer d’oeuvres de qualité sans rémunération, ne vivant pas d’amour et d’eau fraîche, ils devraient trouver un autre travail pour travailler plus pour gagner plus, et n’auraient que peu de temps a consacrer a leur passion, tout en sacrifiant les autres loisir.

      Alors oui la solution proné par l’industrie de la culture et son ministre pantin était la plus mauvaise voie imaginable, on le verra bien dans quelques années, voir quelques mois, mais le tout gratuit est, pour moi, effectivement un rêve, et un mythe.


      • socribe 22 août 2007 15:39

        Pour moi, l’art n’est pas un dû, mais un don de soi éventuellement. La spéculation sur l’art me semble tout à fait scandaleuse, et les clivages de revenus entre les artistes, intolérables (comme d’autres types de clivages excessifs ). Et je trouve que cela provoque une agressivité chez le consommateur, qui devient du coup, revendicateur et met tous les artistes dans le même panier. Mais il n’y a pas que des « stars » dans le domaine culturel. Il y en a plein qui ont juste du mal à joindre les deux bouts. Même si je partage tout à fait le point de vue que la culture doit être accessible au plus grand nombre, parce que cela me paraît juste, ce qui ne me le paraît pas, c’est qu’il n’y ait pas de rétribution pour les créatifs, artistes et tous ceux qui ont des compétences de cet ordre. Il n’y a pas de raisons qu’une personne offre sa créativité à des milliers d’autres, sans aucune rétribution, parce que tout simplement ça prend du temps etc. c’est un travail. Sachant qu’en plus, si ce n’était que pour des particuliers....mais non.

        Le problème lié à internet, c’est que l’autre n’a plus d’existence propre, il n’est plus qu’informations, données, éventuellement opinions, mais tout cela bien détaché du reste. Or derrière un ordinateur personnel, il y a un humain, avec sa vie, ses difficultés, ses joies smiley aussi etc.. Et les abus deviennent beaucoup plus faciles, et perdent même leur statut d’abus, puisqu’en face, il n’y a qu’un écran smiley.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 04:14

        bonjour,prenons un exemple : Les deux meilleurs éléments de la dernière « nouvelle star » selon le jury étaient, Pierre et Raphaëlle. Je les ai jugé moi même de qualité internationale...Mais ce sont les jeun’s qui en ont décidé autrement.

        Je suis sûr que proposer cette expérience sur Internet avec vote et téchargement direct aurait rectifié le résultat en leur faveur.


      • bulu 22 août 2007 13:56

        il manque un volet sur l’information dans ce manifeste.

        Les google, msm yahoo et consorts censurent les sites dissidents, expurgent youtube et dailymotion des videos compromettantes, mais ne peuvent rien contre le p2p....


        • zOoO zO 22 août 2007 15:05

          Article et point de vue intéressant.

          Dommage qu’il n’y ait pas suffisamment de distinction entre le « discours » du P2P dans la première partie, et votre intervention, cela rend le texte un peu délicat à lire.


          • Forest Ent Forest Ent 22 août 2007 15:20

            Je suis tout à fait d’accord sur presque tout dans cet article sauf un point.

            Une fois que l’on sera débarrassé des vautours de la RIAA (ce qui est bien avancé) :

            http://forestent.free.fr/mmusic.html

            et des requins de la MPAA (que la peste l’emporte) :

            http://forestent.free.fr/mcine.html

            il faudra quand même que les créateurs aient des revenus sinon l’on ne créera plus. Pour cela, la licence globale me semble quand même être le moins mauvais système.

            Nous en reparlerons en 2012. L’actuel Guignol-Président a plusieurs fois exprimé son intention de renforcer la DADVSI. Pas étonnant, vues ses relations :

            http://forestent.free.fr.sarko.html

            _


            • Forest Ent Forest Ent 22 août 2007 16:30

              « le premier n’a pas fonctionné a cause de Vista »

              Si tu as acheté Vista, ne va pas te plaindre après... Si tu n’aimes pas les requins et les DRM, pourquoi avoir acheté ce qui en est la quintessence et le symbole ? Vista est à la fois un DRM géant et une arnaque géante.

              Vista est une bonne occasion pour passer sous linux, car c’est vraiment un os pourri. Si tu tiens à tes jeux, garde XP, ou mets un dualboot linux/XP.

              « Agoravox ... c’est payant ? Un artiste qui a besoin de plein de pognon pour »creer« c’est comme un politique qui a besoin de plein de pognon pour mettre ses compétences au services de la collectivité ... ce sont des businessman, rien a voir avec l’art ou l’humanisme. »

              Un bon interprète travaille son instrument huit heures par jour comme tout autre travailleur, et il ne le fait pas que par fun. Les musiciens avaient des revenus bien avant la phonographie. Il ne faut pas être extrémiste. Je suis d’accord avec l’auteur pour dire que l’un des trucs le plus sympa avec le p2p, c’est qu’on n’y est pas en permanence agressé par la pub. Je ne vois pas d’autre solution que la licence globale.

              C’est pareil pour les infos. Agoravox est financé par la pub. J’en vois là en haut de cettte page. Et ce n’est que l’infra. Il n’y a pas de grand reporter bénévole. Sinon, on va finir comme aux US où 90% de la presse écrite est financée par la pub. Je ne te dis pas l’objectivité de l’info sur les OGM sponsorisée par Monsanto. Ca vaut bien l’info de TF1 sur les activités de Bouygues en Afrique.


            • Internaute Internaute 22 août 2007 18:01

              Avec Vista, MicroSoft a trouvé le moyen de reléguer un dual-core derrière un vulgaire Celeron. Vista est une m.... qui ne fait que compliquer les choses et rend la vie impossible. Là où XP tourne avec 20 processus, Vista en exécute une soixantaine.

              MicroSoft pousse à la consommation en rendant Vista incompatible avec ses propres logiciels. Ainsi, Excel 97 se charge et s’exécute normalement sous Vista à ceci prés que la touche d’aide vous envoie un joli message disant que l’aide ne fonctionne plus sous Vista.

              Le modem Sagem ultra standard n’est pas pris en compte par Vista et on doit télécharger (grâce à une autre machine qui n’a pas Vista), le driver convenable depuis le site de la Sagem.

              MicroSoft considère que les usagers sont tous mongoliens et on est interrompu sans cesse par des avis d’alerte à la con du genre « Voulez-vous vraiment lancer ce programme, lequel n’a pas reçu le visa officiel de Bill Gates en personne ? ».

              Pour ceux qui aiment l’esbrouffe, les effets spéciaux de Linux Mint 3.0 dépassent ceux de Vista. Linux Mint 3.0 tient sur un seul CD bootable. On peut donc l’essayer sans rien toucher à son installation et redémarrer ensuite sous Windows.

              Bonne nouvelle ! Avec Vista, MicroSoft nous autorise quand-même à taper une lettre et à l’imprimer.

              Vista, c’est l’exemple type du changement pour le changement, l’exemple type de l’obsolescence programmée des produits. Les programmes ne s’usant pas ils ont trouvé un moyen pour qu’on les jette à la poubelle.


            • Forest Ent Forest Ent 23 août 2007 00:36

              J’ai essayé le live-cd kubuntu pour évaluer, et c’est franchement simple et sans risque.


            • Jeremy 22 août 2007 15:26

              Bravo pour ce manifeste. Il manque a mon avis des points importants cependant : comme l’a soulevé RilaX, si tout est gratuit c’est la fin de la culture (il faut bien vivre après tout). De plus les artistes en majorité ne gagnent pas bien leur vie, ce n’est pas vrai.La majorité ce sont bien evidemment les petits,ceux qui nous font être fier de l’exception culturelle francaise par exemple, et qui touchent souvent trop peu pour rentrer dans leur frais initiaux. Heureusement qu’il y a le statut d’intermittent ! Ah non j’oubliai, on leur retire même ca...

              Sinon il semble que la tendance actuelle soit à un ersatz de la license globale, et du telechargement illimité contre rémunération. Reste a réevaluer la part Major/artiste mais je ne compte pas sur notre fier président pour voir la situation évoluer en faveur de ces derniers.

              Même la nouvelle génération (entre 15 et 30 ans) est a peu près d’accord sur le fait que OUI, il faut payer d’une manière ou d’un autre sans pour autant faire un saut en arriére concernant la diversité de l’offre et la facilité d’accès.

              D’ailleurs aujourd’hui vient de sortir www.deezer.com : « Deezer.com devient le premier site mondial de musique à la demande accessible sans aucune restriction », « l’écoute de tous styles de musique sera désormais gratuite, illimitée, légale et accessible à tous les internautes via un navigateur Internet ». Dixit la société deezer.

              Sources : PCinpact http://www.pcinpact.com/actu/news/38383-deezer-musique-telechargement-SACEM-blogmusi.htm


              • bulu 22 août 2007 17:43

                C’est pas la fin de la culture, c’est la fin de l’entertainment vendu vendu a prix de luxe.

                Faut pas confondre.


              • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 04:35

                C’est comme l’amour...le meilleur, c’est le gratuit !


              • Jacques 22 août 2007 15:36

                Le p2p pose un constat intéressant : la propriété privée est loin d’être une valeur absolue. Même en ces temps d’idéologie du libéralisme économique triomphant, peu de gens ont réellement de scrupules à sérieusement écorner la pensée unique si l’occasion se présente. P2p ou la revanche du communisme ? Bon je sais, je pousse un peu la. Quoique ?


                • bulu 22 août 2007 17:46

                  Ca n’a rien a voir, le communisme se caracterise par le controle de l’information (entre autres), c’est tout l’inverse du p2p, qui est le partage sans intermediaire de l’information (humanisme ??).


                • Jacques 22 août 2007 18:17

                  Au contraire, caractéristique principale du communisme : abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange au profit de la propriété collective.

                  Ceci dit et pour eviter toute reaction epidermique de lecteurs je n’ai pris parti ici ni pour ni contre le p2p ou le communisme. Je me contente de relever le parallele. Meme si les 2 ne sont pas comparables dans leur portée, les fondamentaux sont les memes.


                • Yvance77 22 août 2007 15:39

                  Trés bon article dont la seule issue finale est la « licence globale » que beaucoup de p2p users souhaitent. Cela va réconcilier tout le monde ou presque, les artistes avec leurs auditeurs ; les auditeurs avec la culture abondante et accessible et légale.

                  Il n’y guère que les majors qui feront la moue, mais ils nous ont sufisament plumé et cela sent le retour du boomerang.

                  J’ai grâce au p2p découvert des choses que jamais je n’aurais pu auparavant. Et pas seulement car financierement ce n’était pas abordable, mais aussi car non diffusé etc...

                  A peluche


                  • rodofr rodofr 22 août 2007 15:58

                    Je trouve votre discours un peu naïf. Car la culture à ce point n’apportera pas grand-chose si de l’autre le côté on se retrouve seul avec toutes ces oeuvres, écrans, dans un appartement, sans perspectives et n’ayant plus l’habitude de l’expérience du réel dans ce qu’il a de plus sensible et singulier. J’ai autour de moi des gens qui sont comme vous à n’en plus en dormir et ils n’auront plus assez de leur vie pour tout voir et d’autres gens qui ont pas internet même pas le téléphone portable. Je me retrouve parfois dans des soirées où deux clans s’affrontent. Les uns disant, t’as pas vu ça et ça et encore ça. Un vrai terminal d’internet et une accumulation de visionnage « culturel » en tout genre, des gens au cerveaux protéiformes qui n’ont rien vécu, qui prétendent à tour de bras parce qu’internet leur permet, et les autres, restant tout simplement un peu gêné de ne pouvoir converser car ce trop plein qui leur est offert ne les attires pas outre mesure. L’internet totalement gratuit qui s’annonce comme une norme, à mon avis, va vite trouver ces limites quand les gens se rendrons compte, non pour des raisons capitalistiques, qu’il y a un ver dans la pomme. Mais qui leur dira ! Et ont-ils vraiment envie de se rendre compte que cette possibilité (internet) ne fera pas d’eux des gens plus heureux ni plus intelligent et au pire, le contraire. Dernier exemple. Même quand on prend une photo maintenant, où que se soit internet est là. On ne sait plus si la photo a été prise pour soi, pour l’évènement unique qu’il représente ou parce qu’on se dit. Qu’avec cette photo sur internet je risque d’y trouver un échange, quelque chose, un surplus à mon évènement unique. Internet utilise ce qu’il y a de plus profond en nous depuis la nuit des temps. La soif de communiquer avec l’autre. Cependant elle l’amplifie, la détourne de son mystère qui touche à des lois où internet n’a rien à y faire. je me tromper bien sûr. J’aimerais bien. Mais quand je vois qu’on en est qu’au début, laissé moi douter. Je pense que cette invention va vite nous dépasser dans des questions essentielles sur nous-mêmes et notre rapport au monde, bien que fascinante et incroyablement utile sur certains côtés.


                    • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 04:44

                      Bien des paysages, villages, territoires de mes vacances enfantines sont ravagés par le béton. Je me console en me repassant mes diapos...


                    • Disa 22 août 2007 15:59

                      Je suis entièrement d’accord avec ton article. Pour ce qui est de la rémunération des artistes, la vente de disque ou autre n’est pas leur seul source de revenu, il y a les concerts, les passages à la radio, les passages à la télé ... et certainement d’autre à trouver ! Pour les DVD les salles de cinéma à elles seules suffisent à remboursser l’investissement et d’avoir une plus value non négligable, le DVD n’est qu’une cerise de plus sur le déjà gros gateau des majors. Les majors sont bien les seuls qui risque de perdre des plumes avec la gratuité de la culture.


                      • DeadAngel 22 août 2007 18:03

                        concernant le passage à la tv, sachez que les artistes ne sont pas payés si ils font de la promotion pour leur tournée, album, dvd.


                      • Titi 22 août 2007 16:22

                        Je serais d’accord avec vous si je voyais apparaitre une culture libre de qualite en dehors du circuit commercial « a l’ancienne ».

                        Par exemple, Vuze est un site d’echange de film par bittorent.

                        Je prend ce site en exemple car c’est le plus connu je pense.
                        Mon observation sur plusieurs mois me font dire : c’est pas brillant, y’a pas grand chose.
                        Il y a bien 2 a 3 clips bien mais c’est rare, j’en cite quelques exemples :
                        l’age de glace
                        Indigen Episode 279
                        Snowkite Action
                        Et meme un concert en entier
                        Superbus - Trabendo Session
                        Ou de l’information
                        Steve Jobs and Bill Gates at D5 Conference


                        • Lapinator Lapinator 22 août 2007 17:02

                          Je trouve cette article vraiment rafraichissant, ça fait vraiment du bien.

                          La seule chose que l’on peut lui reproché c’est de ne pas faire d’auto critique sur les conséquences de ses actes. Mais pour sa défense les articles pro-éditeurs ne font pas non plus cette autocritique ( ex : Les 600 Procès contres des internautes sans pensez les conséquences pour ces internautes, quelle sont les conséquences des DRM pour l’utilisateur, etc )

                          Un article à lire, il y à de bon arguments dedans, surtout il y à des arguments pro-P2P qui sont généralement passées sous silence, il faut simplement un peut d’autocritique pour le lire :)


                          • RaZ RaZ 22 août 2007 17:11

                            La conséquence de mes actes, c’est que je ne fais pas gagner d’argent à l’artiste (les majors, on s’en fout) mais (si l’artiste est de qualité) j’accrois tout de même sa diffusion et sa renommée, ce qui ne peut être que bénéfique pour lui.

                            Je télécharge gratuitement et illégalement « à défaut de mieux » oserais-je dire, si il y avait une licence globale, je la payerais volontiers.


                          • Lapinator Lapinator 22 août 2007 17:29

                            En dehors du fait que les Majors font n’importe quoi pour « protégé » leur marché. Il faut quand même reconnaitre qu’elle on un rôle objectif dans la création d’une oeuvre, allant de l’aide à la création (aide artistique), support technique (studio d’enregistrement), aide la carrière de l’artiste (publicité), etc. C’est quand même réducteur de les mettre dans le rôle de simple profiteurs, ils apportent quand même beaucoup aux artistes et aux auteurs. Même s’ils font des ignobles procès aux internautes.

                            Rien n’est blanc ni noirs dans ce bas monde, tous est gris.


                          • Forest Ent Forest Ent 22 août 2007 17:49

                            « elles ont un rôle objectif dans la création d’une oeuvre, allant de l’aide à la création (aide artistique), support technique (studio d’enregistrement) »

                            Dans ce cas, qu’elles essayent de le vendre aux créateurs comme prestation de services, et on verra si ceux-ci l’achèteront...


                          • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 04:52

                            Franchement, je ne suis pas sûr que les majors promotionnent les chanteurs. dans le top, on trouve quantité de voix très moyennes qui écrivent très bien, mais chantent très mal.

                            le meilleur exemple était Gainsbourg.


                          • Dilettante 22 août 2007 17:43

                            Les réseaux peer-to-peer se suivent et ne se ressemblent pas.

                            Il y a quelques années, sur des réseaux qui ont disparu depuis, il était possible de trouver des documents introuvables par ailleurs. Des films et de la musique certes, mais aussi, et ce qui m’intéressait beaucoup, des livres rares, récents ou anciens, comme des publications scientifiques non publiées en France et épuisées chez l’éditeur.

                            Je pêche peut-être par ignorance, mais à ma connaissance, aucun réseau peer-to-peer ne met à disposition ce genre de documents aujourd’hui. Alors parler de « tout avoir » et de diffusion de la culture, ça me semble un peu bidon quand 90% des oeuvres disponibles sont des produits de l’industrie de la « culture » (la mal nommée), datés de moins de cinq ans, et abondants dans le commerce par ailleurs.


                            • Mickael 22 août 2007 17:46

                              Personnellement, je suis contre l’utilisation actuelle du P2P que je trouve abusive et dévalorisante pour les oeuvres téléchargées du fait justement de leur gratuité J’ai l’impression que cette gratuité conduit à un gaspillage des oeuvres, du moins c’est l’impression que me donne les expériences de mon entourage : je télécharge, jette un oeil ou une oreille et jette si sur le moment je n’aime pas, de toute façon, j’ai encore xx Go de MP3 ou Divx à voir/écouter. Ca ne pousse pas à persévérer pour apprécier une oeuvre.

                              Je ne crois pas également à l’avenir de la culture gratuite dans notre société de consommation. Pour la bonne raison que les artistes que produisent cette culture vivent également dans cette société et ont besoin de consommer pour vivre. L’utilisation massive du P2P rend les maisons de disques frileuses et elles ont plus de mal à s’engager à signer des artistes qui ne rencontreront pas forcément un public massif qui rentabilisera leur investissement. On arrive alors à un nivellement par le bas de la culture d’une manière générale et à des logiques plus financières qu’artistiques... Evidemment, se pose maintenant le problème des majors et de leur fonctionnement à la rentabilité maximale. Mais le problème est le même pour les producteurs indépendants : si les artistes qu’ils produisent ne sont pas rentables, ils ne peuvent pas en produire d’autres. Tout cela sans parler des sommes astronomiques que peuvent engranger certains artistes populaires, on parle simplement de sommes permettant aux artistes de vivres de leur art et de continuer à créer à temps plein plutôt que d’aller bosser pour vivre.

                              Un achat de disques ou de DVD est également un signal donné à l’artiste : « J’aime tellement ce que tu fais que je suis prêt à dépenser xx euros pour en profiter. Continu a créer dans cette voie, continue à me donner du plaisir et je continuerai à te permettre de vivre de ton art. » C’est un principe donnant-donnant.

                              Egalement, si les artistes musicaux peuvent toujours se rémunérer sur les concerts, qu’en est-il des producteurs et réalisateur, acteurs si le public déserte les salles de cinéma parce qu’un DivX sur son home cinéma c’est « presque pareil » ? Et pour les écrivains ?

                              Sur ce, j’vais aller m’acheter quelques disques avant de me faire un ciné !


                              • Forest Ent Forest Ent 22 août 2007 17:56

                                Oui, il faut un paiement.

                                Ca aurait pu être les plate-forme payantes si elles étaient apparues en 2000 pour un prix raisonnable, ie. environ 10 fois moins que le CD. La RIAA n’en a pas voulu. Elle perdra tout, après avoir agonisé 10 ans en emmerdant tout le monde.

                                La licence globale rétablira le lien entre créateur et consommateur, par la mesure de la diffusion.

                                Pour la vidéo, son CA a doublé avec la VHS et le DVD. Ce n’est pas un droit acquis. Il y avait des bons films avant. Le p2p menace le DVD, pas les salles. Il reste la télé et la pub. Attention, on touche à la politique, là.


                              • slide 23 août 2007 12:07

                                Personnellement, je suis pour une utilisation intelligente et raisonnable du P2P, pour goûter avant d’acheter. Et je ne suis pas de ceux qui pensent qu’une oeuvre que je n’aime qu’à l’usure est une bonne oeuvre.

                                Mon attitude, c’est d’essayer, et d’acheter (s’il n’a pas de DRM) l’album s’il me plait. Pour rémunérer l’auteru parce que c’est ça le but de l’achat. Au passage je suis aujourd’hui obligé de faire avec 90% de perte en « ligne » (Major, impression d’un support plastique peu écologique qu’est le CD etc.)

                                Alors oui, je vote pour les prestations de studio et de diffusion, pour un modèle à la licence globale, pour une culture accessible et rémunérant d’abord les auteurs talentueux, et ce modèle ne me semble pas proposé par DAVDSI.


                              • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 05:01

                                Pour sortir le premier CD, il faut investir XXXXXEuros.

                                Si vous n’en vendez qu’un...il faut le vendre XXXXXEuros sous peine de perdre des sous, okay.

                                Si vous en vendez un million, le dernier devrait coûter un Euro. Facile.


                              • Internaute Internaute 22 août 2007 18:09

                                L’article comporte deux volets.

                                Le premier, technique, nous parle des changements de sociétés apportés par le P2P. A mon avis, il manque de vision. Le P2P c’est aussi l’exécution de programmes à distance, c’est le partage de moyens informatiques et c’est la réponse adéquate des petits à la main-mise de l’industrie sur le système.

                                Le deuxième volet est le piratage. C’est inadmissible, même si, j’en conviens, les prix doivent s’adapter aux possibilités techniques du p2p. Le piratage est le côté noir du P2P, pas sa finalité. Limiter une présentation du P2P à la possibilité de piratage me semble passer à côté du potentiel de cette nouvelle technique.


                                • benjam 22 août 2007 20:16

                                  @ l`auteur, j`ai apprecie votre article, sa forme, son regard un peu utopique (ceci n`est pas un reproche)et son opinion totalement assume. Par contre, je ne peux dire qu`une chose : le piratage va tuer la musique.

                                  j`ai deja reagi a l`article sur Sarkozy le big brother des medias et de la culture de la meme facon, je n`ai que moyennement envie de me repeter...

                                  telecharger gratuitement de la musique, c`est voler le travail de l`artiste. A juste titre, vous avez souligne le fait que les entrees au cinema rentabilisaient les couts du film. mais pour la musique, il ya quoi ?

                                  les concerts ?

                                  certes, mais un acteur de cinema n`est pas un comedien de theatre, il est enregistre ! il ne « retravaille » pas a chaque fois que le film est diffuse. c`est pourquoi l`artiste lamda ne peut pas vivre de ses concerts. il n`y a pas que des johnny et des star`chiasse dans la musique, tout les artistes ne sont pas multimilliomnaires, et ne touchent pas des cachets mirobolants a chaque concert. Ou alors, c`est que vous ecoutez que du MAIN MAIN Stream, ce qui serait en contradiction totale avec votre approche de la diversite du P2P.

                                  Encore une fois, je comprend votre mepris des majors. Pour avoir travaille dans celle qui revendique que « ses artistes ont du talent » (lol), j`ai ete degoute... mais meme dans ces majors, il y a des petits labels de qualite, qui prennent des risques pour produire des artistes eux aussi de qualite, mais qui ne peuvent plus vendre en grande partie a cause du P2P. ces artistes seront bientot en voie de disparition, tout comme ces labels, soyez en certain.

                                  Imaginez une situation. je sais deja que le parallele n`est pas bon, mais il peut apporter quelque chose a mon avis. cher auteur, quelle que soit votre profession, imaginez que quelqu`un d`anonyme vole votre travail, le diffuse, et qu`en consequence votre employeur vous dise le plus naturellemt du monde qu`il n`a plus aucune raison de vous payer....allez vous garder votre travail ??

                                  une autre facon de voir les choses : vous dites que l`artiste et sa creation ne doivent pas etre interesses par le profit. ok. alors les artistes auront un autre boulot a cote, composeront le soir chez eux, apres leur journee de travail (envisageable, merci les 35heures smiley). Mais lorsqu`il faudra enregistrer, c`est vous, consommateur de musique qui allait en patir. Lorsqu`on enregistre « a la maison », il ne faut pas s`attendre a un rendu Dolby Surround... par contre on peut entendre la porte de la salle d`enregistrement claquer, le chien du voisin de l`artiste aboyer, les klaxons dans la rue... cela donne du charme ? non, je pense que vous allez regretter les enregistrements cristallins que permettent aujourdhui les progres de la technique, et surtout l`argent que les majors sont pretes a investir dans des productions a 80% non rentables pour elles, du fait du P2P.

                                  je le repete, c`est n`est pas un article plein de haine contre les pirates et le piratage, je veux juste vous ouvrir les yeux sur la mort annoncee de la musique si l`on continue dans cette voie.


                                  • Forest Ent Forest Ent 22 août 2007 21:42

                                    Oui, les créateurs seront victimes de l’avidité des majors. Nous avons essayé d’expliquer ça pendant des années, et nous avons été traités, y compris sur AV, par la dérision.

                                    Ce à quoi nous avons finalement eu droit a été une parodie de débat parlementaire pour accoucher de la DADVSI, qui a fait tous les mauvais choix possibles, dont les deux principaux : sanctuariser les DRM et criminaliser le p2p. Ce gouvernement a dit qu’il allait poursuivre et renforcer dans cette voie. Il n’y a plus rien à faire avant 2012.

                                    Il serait aberrant de demander aux internautes de bonne volonté qui se sont efforcés pendant des années de promouvoir des solutions raisonnables et qui ont été ridiculisés en 2006 de s’investir à nouveau sur ce sujet. Les autres s’en moquent. J’aimerais pouvoir dire que vous avez toute notre sympathie, mais ce serait bien faux, ce n’est plus qu’indifférence.

                                    Le bon côté de la situation sera de pouvoir jouir du spectacle de la faillite de la RIAA et de la MPAA (que la peste les emporte). Le reste ...


                                  • RaZ RaZ 22 août 2007 21:51

                                    A ce propos, je vous conseille de voir le documentaire « This Film has not yet been Rated » qui dénonce bien le système inique des ratings de la MPAA qui, en plus de promouvoir une morale réactionnaire, désavantage les productions indépendantes au profit des majors.


                                  • Mescalina Mescalina 22 août 2007 22:05

                                    « on a du mal à plaindre les artistes en question, sauf peut-être sur la qualité de leurs oeuvres, j’ai du mal à les voir autrement que des êtres aliénés qui ont totalement assimilé les concept de rentabilité et de compétitivité du capitalisme, ce qui me semble profondément incompatible avec le sentiment artistique, c’est une conception très personnelle qui me pousse à dire que culture et argent ne font pas bon ménage »

                                    Mais quelle blague ! Du grand n’importe quoi. Tu les plains pour leurs oeuvres, je serais curieux de savoir ce que tu écoutes, à moins d’écouter des cds daubesques de « stars » que tes chères Majors pondent sur lesquels 1 « tube » te fait frétiller, tu n’as rien compris.

                                    Tu n’es pas un artiste. Tu ne connais rien à l’art. Tu es juste LE produit de consommation final, rejeton capitalistique qui fait sa petite révolution communiste de bourgeois derrière son ordi.

                                    Le prix des produits culturels peuvent être sujets à débat. Pour moi 18 euros un album pour 1 voir plusieurs années de travail de DIZAINE de personnes qui doivent vivre, sur lesquels ils touchent certes peu et C EST UN DEBAT, les majors se font trop de marge on est d’accord, mais on est où la ??? 18 euros c’est 3 paquets de clop, 1 bouteille de vodka, faut artréter de délirer ! « Tu améliores leur notoriété » : MDR, ça fait vivre 90% des groupes ca. La plupart ont un travail à coté.

                                    La musique est un produit pour toi, tu es un consommateur communiste stupide qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, continue, gave toi jusqu’à pus fin de tes K octets, ça te rendra pas plus intelligent.

                                    Vivement un débat intelligent sur la rémunération des auteurs.


                                    • RaZ RaZ 22 août 2007 22:15

                                      Jette un coup d’oeil à mon profil, tu verras ce que j’écoute et en plus tu découvriras que je suis un artiste et que je diffuse mes oeuvres en Creative Commons.

                                      Il est clair que je suis un rejeton de la société capitaliste, moi qui n’achète que des livres en dehors des produits nécessaires à la survie. Je dois sûrement être le consommateur modèle, celui que fantasment les grands esprits du marketing, je dois engraisser tout un tas d’actionnaires là-haut.

                                      Pourquoi cette agressivité ? Je suis tout à fait favorable à une rémunération juste des artistes, surtout quand ces derniers se font voler honteusement par les majors.


                                    • yveline raffegeau yveline raffegeau 22 août 2007 23:41

                                      Vous ne semblez pas encore au courant que c’est ces jours ci qu’Universal doit mettre en ligne un très important catalogue de titres sans DRM !! Le problème n’est plus là oµ vous le situez Le problème c’est plutôt cette mentalité insidieuse et nocive qui envahit peu à peu tout les recoins de l’esprit de la société : Le tout est dû pour rien Non seulement l’illusion de la toute puissance du zapping a dégénéré en déliquessence de la volonté mais elle donne aussi l’illusion par son effet instantané que tout se fait comme par magie en un claquement de doigts juste en cliquant Mais qu’apportez-vous en contrepartie vous qui revendiquez assis dans votre fauteuil ? Apportez au moins vos propres oeuvres gratuitement et vous aurez peut-être si elles sont acceptées et de qualité le droit d’exiger une contrepartie Et au nom de quelle injustice les artistes dont la pluspart ont galéré des années sans être payés avant de réussir enfin à se faire accepter ,pourquoi ne seraient-ils pas rétribués ? Ou alors il faut instituer un système de revenus minimum pour eux alors cela devient possible Ce n’est pas parceque le travail des artistes donnent du plaisr à beaucoup de gens qu’il n’y a pour eux que dezs moments agréables pour eux La création et l’élaboration sont pleins d’obstacles de répétitions ennuyeuses et fatiguantes de doutes et d’essais infructueux ! de Que diriez vous si on ne vous paie pas à la fin du mois Priez donc que dcela n’arrive pas ici parcequ’il y a pas mal de pays comme la Russie l’Inde ou la Chine où c’est courant de ne pas être payé et c’est bientôt ce qui risque nous arriver avec le surplus de concurence déloyale à bas prix.. Votre travail vaut-il votre salaire ? Le phénomène du téléchargement gratuit ce n’est pas seulement la musique ce sont les films les vidéos de spectacles les livres et le pillage ne s’arrête pas là c’est tout ce que certains volent dans les industries où les magasins comme marchandises qu’ils expédient en Chine pour les faire copier sans payer les droits Chacun peut se donner la peine d’avoir des idées cA NE COUTE RIEN et c’est à la portée de tous ceux qui veulent s’en donner la peine Et si ils trouvent que c’est trop compliqué et long et difficile alors qu’ils rénumèrent ceux qui le font pour eux car nous allons vers un monde d’esclaves Bravo grâce à cette mentalité vous aller expérimenter moi j’ai déjà donné,le travail non rénuméré !


                                    • Forest Ent Forest Ent 23 août 2007 00:29

                                      « Universal doit mettre en ligne un très important catalogue de titres sans DRM »

                                      Aux US ? Non, en France on a vu l’annonce de Neuf/Cegetel sous DRM Microsoft ! De toutes façons, on s’en fout. C’est trop tard. La DADVSI dit : tout DRM, pas de p2p. C’était il y a 13 mois. Laissons M Sarkozy résoudre tous les problèmes. Qu’il a créés.

                                      « Le problème c’est plutôt cette mentalité insidieuse et nocive qui envahit peu à peu tout les recoins de l’esprit de la société. »

                                      Tout à fait.

                                      « Le tout est dû pour rien »

                                      Non au contraire. Tout est payant. Tout appartient à quelqu’un. On brevete tout. Les logiciels. Les graines de mais. Les gènes humains. Les idées. L’air.

                                      « Mais qu’apportez-vous en contrepartie vous qui revendiquez assis dans votre fauteuil ? »

                                      Les teams qui ont développé les logiciels de p2p open-source bénévolement ont créé le plus puissant outil d’accès à l’info et à la culture dont l’humanité a jamais disposé. Ils n’ont pas gagné une tune là-dessus. Ah, si ça avait été marchandisable !!!

                                      « vous aurez peut-être si elles sont acceptées et de qualité le droit d’exiger une contrepartie »

                                      Acceptées par qui ? Directement par le public, comme c’est le cas sur le net, ou bien par quelque sycophante de DA de major ?

                                      « pourquoi ne seraient-ils pas rétribués ? »

                                      Pourquoi le seraient-ils ? Ils ont touché la contrepartie d’une technologie qui s’appellait la phonographie et qui est morte. RIP.

                                      « il faut instituer un système de revenus minimum pour eux »

                                      Non. Il vaut mieux la licence globale, qu’ils soient payés à raison de la diffusion de leurs oeuvres, sinon ils deviendront des académistes de cour.

                                      « Le phénomène du téléchargement gratuit ce n’est pas seulement la musique ce sont les films les vidéos de spectacles »

                                      Exact.

                                      « les livres »

                                      Pas encore.

                                      « nous allons vers un monde d’esclaves »

                                      Nous y étions déjà. Vous croyez qu’ils étaient fabriqués où, les CD et DVD ? En Chine, par des esclaves. Comme tous vos habits. Ca gêne qui chez UMG ? Les vrais voleurs, ce sont les actionnaires des boîtes comme Vivendi qui volent leurs clients européens et leurs employés chinois.


                                    • Mescalina Mescalina 23 août 2007 10:52

                                      Cette position est une abbération intellectuelle : avant d’écouter de la musique, de regarder des films etc., il faut les CREER.

                                      cette folie compulsive consistant à engorger des Gigas de produits « culturels » nie le principe même de création qui n’a plus de sens pour ces hackers.

                                      Payer ou ne pas payer, la n’est pas la question. Vous avez trouvé LE moyen de satisfaire votre boulimie consumériste, un grand bravo !

                                      Les artistes « connus » s’en sortiront toujours. Les petits disparaitront. Pourquoi ? parcequ’ils n’auront même plus de quoi CREER leur oeuvre, avant même de penser dans le meilleur des mondes à essayer de la diffuser sur le net, à créer un buzz, à pouvoir organiser des tournées etc...

                                      Un contrat = une avance de fonds pour VIVRE. Combien de groupes qui ont déjà pas mal percé continue à travailler malgré leurs tournées en France, car celles ci lur permet juste de couvrir leur dépenses, voir très souvent se font à pertes ???

                                      Vivement que les livres soient piratables à grande échelle, téléchargeables gratuitement, qu’ils soient lisibles en 3D sur téléphone portable, que les maisons d’édition ne prennent plus le moindre risque à signer des nouveaux auteurs, et tu iras leur sortir ta théorie du « j’adore ton livre jte paie pas mais jparticipe à la difussion de ton buz ! ».

                                      1- La TVA à 19,6 sur la musique est inadmisible. Ne pas s’étonner que l’on traite cet art comme un vulgaire produit de consommation 2- Les marges des maisons de disque doivent être revues à la baisse 3- Myspace est l’exemple parfait de « difusion de buz » pour faire connaitre les artistes sans les piller 4- ceux qui respectent et aiment la musique doivent réagir et ne plus accepter de laisser mourir leurs artistes 5- Je ne télécharge rien, achète tous mes albums et enchaine les concerts, remerciez moi, je finance votre mafia.


                                    • Mescalina Mescalina 23 août 2007 11:05

                                      Pour conclure : Internet offre des possibilités immenses pour la création et la diffusion de la culture, mais votre position idéologique est absurde.


                                    • Forest Ent Forest Ent 23 août 2007 11:30

                                      « Cette position est une abbération intellectuelle : avant d’écouter de la musique, de regarder des films etc., il faut les CREER. »

                                      Qui a dit le contraire ?

                                      « cette folie compulsive consistant à engorger des Gigas de produits »culturels« nie le principe même de création qui n’a plus de sens pour ces hackers. Vous avez trouvé LE moyen de satisfaire votre boulimie consumériste, un grand bravo ! »

                                      Parce que l’art n’était pas déjà une forme de merchandising consumériste ? C’est tellement mieux, MTV ?

                                      « Les artistes »connus« s’en sortiront toujours. Les petits disparaitront. Pourquoi ? parcequ’ils n’auront même plus de quoi CREER leur oeuvre, avant même de penser dans le meilleur des mondes à essayer de la diffuser sur le net, à créer un buzz, à pouvoir organiser des tournées etc... Un contrat = une avance de fonds pour VIVRE. Combien de groupes qui ont déjà pas mal percé continue à travailler malgré leurs tournées en France, car celles ci leur permet juste de couvrir leur dépenses, voir très souvent se font à pertes ? »

                                      Ca me fait mal au coeur de voir à quel point la propagande de la RIAA a fonctionné. Le p2p est un progrès technique qui permet d’éliminer les coûts de diffusion. Si les ménages maintiennent, par exemple avec la LG, leur niveau de dépense, les créateurs recevront beaucoup plus de sous au détriment des intermédiaires obsolètes comme les majors. La méthode reste à inventer, mais ça ne pourra se faire que sur les ruines fumantes de la RIAA et la MPAA. On en reparlera en 2012.

                                      En tout cas, la RIAA et la MPAA ont réussi un extraordinaire coup marketing. Elles apparaissent maintenant comme les principaux ennemis de leurs clients et ont réussi à enlever toute magie et tout désir à leurs produits. Encore bravo.

                                      « 1- La TVA à 19,6 sur la musique est inadmisible. »

                                      Ben voyons ! Méthode UMP classique des niches fiscales. Un business doit être rentable, sinon, ce n’est pas un business. Pareil pour l’hôtellerie-restauration.

                                      « 2- Les marges des maisons de disque doivent être revues à la baisse »

                                      Et tu vas leur demander gentiment ? C’est le problème depuis le début. Elles ne veulent pas. Allez savoir pourquoi.

                                      « 3- Myspace est l’exemple parfait de »difusion de buz« pour faire connaitre les artistes sans les piller »

                                      C’est sans doute pour ça que Viacom lui réclame un milliard de $ de droits ?

                                      « 4- ceux qui respectent et aiment la musique doivent réagir et ne plus accepter de laisser mourir leurs artistes »

                                      Ceux qui aiment la musique doivent souhaiter la faillite rapide de UMG, WMG, EMI et Sony-BMG. C’est bien parti. Vivement 2012.


                                    • Mescalina Mescalina 24 août 2007 09:32

                                      « Cette position est une abbération intellectuelle : avant d’écouter de la musique, de regarder des films etc., il faut les CREER. »

                                      Qui a dit le contraire ?

                                      => Cet article qui ne mentionne jamais ce postulat de départ INCOMPRESSIBLE pour un débat de qualité sur le sujet. Ca parle échange, trading, capitalisme, consumérisme, de tout sauf de la création et de ses mécanismes.

                                      « cette folie compulsive consistant à engorger des Gigas de produits »culturels« nie le principe même de création qui n’a plus de sens pour ces hackers. Vous avez trouvé LE moyen de satisfaire votre boulimie consumériste, un grand bravo ! »

                                      Parce que l’art n’était pas déjà une forme de merchandising consumériste ? C’est tellement mieux, MTV ?

                                      => Je ne regarde pas MTV. La diversité musicale y fait grandement défaut, aujourd’hui encore plus qu’hier. On ne nous sert que de la soupe, je suis bien d’accord. Seulement MTV avait ce bon coté de ne « marchandiser » QUE de la soupe qui n’en valait pas la peine (sauf quelques exceptions dans les 90s). Le peer to peer n’a pas d’oeil et s’attaque à des artistes pour qui vendre 5000 cds de plus est SIGNIFICATIF.

                                      « Les artistes »connus« s’en sortiront toujours. Les petits disparaitront. Pourquoi ? parcequ’ils n’auront même plus de quoi CREER leur oeuvre, avant même de penser dans le meilleur des mondes à essayer de la diffuser sur le net, à créer un buzz, à pouvoir organiser des tournées etc... Un contrat = une avance de fonds pour VIVRE. Combien de groupes qui ont déjà pas mal percé continue à travailler malgré leurs tournées en France, car celles ci leur permet juste de couvrir leur dépenses, voir très souvent se font à pertes ? »

                                      Ca me fait mal au coeur de voir à quel point la propagande de la RIAA a fonctionné. Le p2p est un progrès technique qui permet d’éliminer les coûts de diffusion. Si les ménages maintiennent, par exemple avec la LG, leur niveau de dépense, les créateurs recevront beaucoup plus de sous au détriment des intermédiaires obsolètes comme les majors. La méthode reste à inventer, mais ça ne pourra se faire que sur les ruines fumantes de la RIAA et la MPAA. On en reparlera en 2012.

                                      En tout cas, la RIAA et la MPAA ont réussi un extraordinaire coup marketing. Elles apparaissent maintenant comme les principaux ennemis de leurs clients et ont réussi à enlever toute magie et tout désir à leurs produits. Encore bravo.

                                      => Mdr ! Tout est dit mon cher : « tout reste à inventer » en terme de rémunération. C’est bien ce dont je parle depuis le début : cet article est stupide sur UN point : la gratuité violente et abérante qu’elle essaie de poser en dogme. Soit dit e npassant, je me FOUT des majors auxquelles je n’ai jamais filé un rond ou plus de 50 euros, tous mes albums sont issus de petits labels qui taffent DURS pour exister.

                                      Alors la propagande merci de la laisser de coté, arrétez d’être tous paranoia dès que l’on dit « les artistes doivnet être rémunérés ».

                                      « 1- La TVA à 19,6 sur la musique est inadmisible. »

                                      Ben voyons ! Méthode UMP classique des niches fiscales. Un business doit être rentable, sinon, ce n’est pas un business. Pareil pour l’hôtellerie-restauration.

                                      Et les livres ? Merci de m’épargner un cours de finance tu es mal tombé en la matière. Depuis quand la TVA est un facteur de rentabilité ? mdr :) Un des arguments en faveur du P2P : les CD sont trop chers. La TVA « culturelle » sur les livres etc : 5,5%. La musique est à 19,6%. Il y a un vrai débat ici.

                                      « 2- Les marges des maisons de disque doivent être revues à la baisse »

                                      Et tu vas leur demander gentiment ? C’est le problème depuis le début. Elles ne veulent pas. Allez savoir pourquoi.

                                      => On est d’accord. Soit dit en passant, si tu achetais de temps en temps des CDS CHERS de label indépendant à 15 euros, tu verrais les gros progrès de qualité sur le design CREE par le groupe, qui fait pour moi partie intégrante de l’oeuvre. Le problème des marges est réel avant tous sur les majors. Mais si vous aimez les daubes qu’elles produisent libres à vous de les télécharger :)

                                      « 3- Myspace est l’exemple parfait de »difusion de buz« pour faire connaitre les artistes sans les piller »

                                      C’est sans doute pour ça que Viacom lui réclame un milliard de $ de droits ?

                                      => Je parlais des pages perso de groupes qui se font connaitre par ce biais.

                                      « 4- ceux qui respectent et aiment la musique doivent réagir et ne plus accepter de laisser mourir leurs artistes »

                                      Ceux qui aiment la musique doivent souhaiter la faillite rapide de UMG, WMG, EMI et Sony-BMG. C’est bien parti. Vivement 2012.

                                      => Viva la revolucion ! Quels seront les impacts ? Je pense vraiment faire un article un peu plus poussé que toutes ces remarques d’idéalistes naifs.

                                      Pour finir : INTERNET représente une opportunité formidable pour les artistes, le P2P tel qu’il est actuellement perçu, un grand supermarché d’oeuvre gratuite, est nuisible. Tout reste à inventer messieurs.


                                    • Forest Ent Forest Ent 24 août 2007 11:38

                                      « Tout est dit : »tout reste à inventer« en terme de rémunération. C’est bien ce dont je parle depuis le début : cet article est stupide sur UN point : la gratuité. »

                                      Et tu constateras que ça a été ma première réponse à cet article.

                                      « Alors la propagande merci de la laisser de coté, arrétez d’être tous paranoia dès que l’on dit »les artistes doivent être rémunérés« . »

                                      Et vous quand ont dit qu’on veut la peau de la RIAA et de la MPAA (que la peste les emporte).

                                      « La TVA »culturelle« sur les livres etc : 5,5%. La musique est à 19,6%. Il y a un vrai débat ici. »

                                      Dans une industrie qui a gagné dans le passé des tonnes de tunes, qui semble s’écrouler, dont il n’existe aucun business model crédible, qui refuse toute transparence sur ses comptes, qui est phagocytée au trois quarts par 4 acteurs mondialisés basés aux Cayman, la solution serait fiscale ? C’est un blague ? Parlons business model d’abord. Si la solution c’est les DRM comme le dit la DADVSI, il n’y a pas de problème. Si la solution est la licence globale, il n’y a pas besoin de fiscalité en plus.

                                      J’ai horreur des niches fiscales. Il y en a déjà trop, que l’UMP distribue au gré de son clientélisme et en se plaignant après qu’il y a trop de fonctionnaires à la DGI.

                                      « Viva la revolucion ! Quels seront les impacts ? Je pense vraiment faire un article un peu plus poussé que toutes ces remarques d’idéalistes naifs. »

                                      Euh ... j’en ai écrit trois ou quatre à l’époque de la DADVSI. On vient de s’amuser un peu sur le forum du SNEP. Il y a eu des dizaines de sites et débats sur la LG. Je ne sais pas pour les autres, mais moi j’en ai un peu marre d’avancer des propositions pour voir ensuite Mme Albanel ou Mme Hidalgo tout balayer d’un revers de coude. Il me semble qu’il faille attendre encore un peu, disons 2012 pour avoir des gouvernants responsables, et qu’il n’est pour cela pas inutile en attendant de manifester à ceux-ci qu’on n’aime pas trop être pris systématiquement pour des cons, ce qui me fait adhérer au message général de cet article.

                                      « INTERNET représente une opportunité formidable pour les artistes, le P2P tel qu’il est actuellement perçu, un grand supermarché d’oeuvre gratuite, est nuisible. Tout reste à inventer messieurs. »

                                      On a déjà fait mille propositions.

                                      Et l’invention du p2p, c’est quoi ? Si ça avait rapporté du fric à Vivendi, il y aurait déjà eu un prix Nobel. Car quand même, voilà un truc qui ne coûte quasiment rien à mettre en place et qui peut diffuser tout sans aucun frais. C’est totalement génial. Les types qui ont développé cela, en général bénévolement, ont été traités de pirates, écroulés sous les procès, ruinés, accusés de terrorisme et pédophilie. Nous avons eu en face de nous le vrai visage de l’ultralibéralisme, pas celui des salons, sa face avide. Une invention géniale qui est utile aux gens mais qui ne rapporte rien, c’est le diable. Utile à l’humanité, mauvais pour UMG, à détruire. Tous les sales coups ont été permis.

                                      Tout est bon pour lutter contre le crime organisé par la RIAA et la MPAA, contre leur propagande éhontée, leurs histoires de « guerres » contre la « piraterie », leur corruption et influence. Il y avait de la place pour les middlemen avant la DADVSI. Maintenant, c’est la guerre. Choisissez votre camp. Pour la conciliation, c’est un peu trop tard ou bien trop tôt.


                                    • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 05:14

                                      Ce sont les client acheteurs de CD qui ont payés l’investissement des Zéniths. Ils devraient être gratuits aujourd’hui.

                                      Tout comme les automobilistes, un centime du litre permet d’entretenir les autoroutes quidevraient être aussi gratuites.


                                    • Kelsaltan Kelsaltan 22 août 2007 22:29

                                      Bon... allez...

                                      Vous copiez/collez ceci dans la barre d’adresse :

                                      -inurl :(htm|html|php) intitle :”index of” +”last modified” +”parent directory” +description +size +(wma|mp3) “CE QUE JE RECHERCHE“” ;

                                      En replaçant « ce que je recherche » par... ce que vous recherchez.

                                      Magique, n’est-ce-pas ? Pas même besoin du p2p pour s’instruire.

                                      Allez... déconnez avec ça, tout de même, nous sommes dans un état de droit.


                                      • Kelsaltan Kelsaltan 22 août 2007 22:34

                                        Et zut...

                                        Crochet ouvert au tout début, et crochet fermé entre les deux doubles guillemets après le mot « recherche ».


                                      • Lounina Lounina 22 août 2007 23:39

                                        Je salue l’initiative de cet auteur pour cet article ! Effectivement, le P2P n’est pas cet odieux épouvantail que l’on veut nous présenter et les usagers ayant recours au téléchargement ne sont pas de dangereux pirates ! Je ne reviendrais pas sur la loi DADVSI (soit dit en passant, une loi aussi mauvaise qu’inappliquable), pas plus que je ne reviendrais sur certains procédés qui, sous couvert d’une prétendue protection des supports, tend par là même à vouloir faire acquérir tel ou tel matériel ou logiciel (à ce propos, le développement de logiciels libres est-il à ce point criminel ? N’est-ce pas en complète contradiction avec l’affichage d’une volonté de favoriser les innovations technologiques ?) Je souhaite davantage revenir sur un aspect que certains ont souligné avec justesse dans leur commentaire et qui n’est pas abordé dans cet article : la rémunération des auteurs/artistes (rayer la mention inutile pour certains d’entre eux... Par commodité, j’aurais recours au terme parfois abusif « d’artiste » dans la suite de mon commentaire).

                                        D’un côté, on peut apprécier le téléchargement comme une borne d’écoute illimitée et « à la demande ». Celà n’est pas pour autant systématiquement synonyme de « dépouillement des artistes » : chacun est libre ensuite, en fonction de ses moyens, de son approche de la culture, etc., de se rendre au concert de cet artiste autrefois inconnu mais désormais apprécié grâce au téléchargement ou encore d’acquérir la précieuse galette. Sur ce dernier point, le présent débat en rejoint d’autres, récemment soulevés sur AV (concernant notamment le milieu de l’édition) : si les supports culturels tendent à se dématérialiser, certaines personnes continueront encore et toujours d’apprécier « l’objet » (et résumer cette conduite à une posture consumériste, matérialiste, élitiste, ou que sais-je encore, semble par trop réductrice !). Mais d’un autre côté, le téléchargement, bien malgré lui (et je suis la première à déplorer cet état de fait !) contribue à ce que les « petits » artistes n’atteignent pas le seuil de vente et, in fine, de rentabilité suffisant pour susciter l’intérêt des majors. Si je borne mon arumentaire à ces seules majors, c’est sans doute parce que les labels indépendants (et leur légitime engagement pour continuer de faire vivre et connaître certains espaces de créativité) sont économiquement bien dépourvus pour rivaliser avec des maisons de disque « pacmanesques » qui n’auront d’ailleurs pas attendu la démocratisation d’internet pour entrer dans une opération de concentration des moyens.

                                        Force est de constater que le téléchargement a des effets positifs que l’on ne veut lui reconnaître dans certaines hautes sphères, et ce tant pour l’usager (comme le souligne l’auteur de cet article) que pour certains « artistes », qui peuvent désormais utiliser le net comme « vitrine » en court circuitant les circuits de distribution habituels. Mais le téléchargement alimente (malheureusement !!!) un cercle vicieux qui fait le jeu des majors. Pour sécher leurs larmes de crocodiles, ces dernières se concentrent sur la production et la diffusion d’artistes easy listening, rentables et, pour certains, médiocres, au détriment de pléthores d’artistes talentueux.

                                        Pour conclure, le téléchargement ne manque donc pas de pointer une vaste et indigeste hypocrisie. Les majors affirment perdre de l’argent à cause du téléchargement ? Fichtre ! Elles affichent pourtant de coquets chiffres d’affaire. Leurs pathétiques jérémiades ne doivent masquer le fait qu’en privilégiant les aspects mercantiles et économiques sur les aspects culturels, on assiste à un déferlement d’oeuvres de qualité artistiquement douteuse. Un petit effort mesdames les maisons de disque : en proposant des disques et autres DVD plus variés et riches artistiquement parlant, vous vous donnerez peut-être une chance de gagner en crédibilité lorsque vous viendrez à gémir sur les effets néfastes du téléchargement. Un petit effort mesdames les maisons de disque : en acceptant de modifier les modalités de rémunération des artistes en fonction de cette nouvelle donne, votre argumentaire anti-téléchargement pourrait peut-être devenir un peu plus convaincant ! Mais pressentant qu’il n’y a que peu de chance pour que cette situation évolue, il semblerait que l’amateur de musique demeure condamné à une double peine : celle de ne pouvoir télécharger au risque d’être accusé de forcer d’honnêtes artistes à bouffer des nouilles et celle de se voir (tenter) imposer par les maisons de disque d’acheter des opus de médiocre qualité.


                                        • Falkland 23 août 2007 02:29

                                          je ne suis jamais autant aller a des concerts depuis que j ai internet, pourquoi ? parce que j ai acces a des artistes qu on ne voit pas sur TF1 et qui ne passent pas sur MTV. Ca ne justifie rien mais personnelement donner de l argent à un artiste en echange d une prestation scénique me fait réellement plaisir, alors qu’en echange d’une galette plastique estampillé « major »...bof.


                                          • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 05:31

                                            Cà fait un an que j’ai Internet...depuis, je ne regarde plus la télé.


                                          • 1984 1984 23 août 2007 04:03

                                            « le piratage va tuer la musique. »

                                             smiley

                                            Voici comment je vois le futur, pour la musique.

                                            On est à l’aube d’une véritable révolution. Hier, pour diffuser sa musique à grande échelle, il n’y avait d’autres moyens que de « rentrer dans le système ». Beaucoup d’appelés, très peu d’élus, choisis selon leur potentiel de vente.

                                            Faire sa propre maquette soi-même nécessitait des moyens financiers conséquents, et à moins de jouer quitte ou double en faisant un prêt, c’était mission impossible pour le péquin lambda.

                                            Aujourd’hui, la situation est bien différente.

                                            N’importe qui peut produire son propre CD en « un rien de temps », grâce à la technologie toujours plus moderne et moins chere. Les Mac sont, par exemple, fournis avec son séquenceur (Certes basique) Garage Band. Il m’a coûté 2€ de relier ma guitare à mon ordi (Adaptateur Jack)

                                            Bref, pour un coût très réduit, je peux déjà partager mes créations. Certes, la qualité n’est pas professionnelle, mais l’intention y est.

                                            Au lieu de « supprimer la culture » (sic), Internet permet justement à des milliers de personnes de partager leur oeuvre.

                                            Evidement, elle multipliera également le nombre d’oeuvres de mauvaise qualité, tout comme les blogs ont permis à tout un chacun de s’exprimer, souvent pour le pire, parfois pour le meilleur.

                                            Grâce à Internet, nous sommes tous devenus des patrons de majors. Nous avons un choix immense d’oeuvres, et nous ne choisissons que les meilleures. La seule différence, c’est que personne n’est obligé de se limiter à ce que nous avons choisi comme valable, et nous ne signons pas l’arrêt de mort de l’artiste non-élu.

                                            Internet redonne du boulot de sélection à l’auditeur, demande une démarche de notre part. Ca rebute pas mal de personnes, habituées à avoir la liste des artistes en vogue qu’il faut écouter toute prête.

                                            Internet désacralise la musique ? La transforme en consommation courante ? Laissez-moi rire. J’ose espérer que la musique est plus qu’une jolie boite avec un beau livret, plus qu’un ticket de caisse qui signifie que l’on a contribué à rembourser une campagne de matraquage publicitaire.

                                            Le talent, on l’a ou on ne l’a pas. Tout l’argent du monde n’y changera rien.


                                            • arturh 23 août 2007 11:22

                                              Manifeste pour le peer-to-peer par 1984 (IP:xxx.x17.62.213) le 23 août 2007 à 04H03

                                              « le piratage va tuer la musique. »

                                              Voici comment je vois le futur, pour la musique.

                                              On est à l’aube d’une véritable révolution. Hier, pour diffuser sa musique à grande échelle, il n’y avait d’autres moyens que de « rentrer dans le système ». Beaucoup d’appelés, très peu d’élus, choisis selon leur potentiel de vente.

                                              Faire sa propre maquette soi-même nécessitait des moyens financiers conséquents, et à moins de jouer quitte ou double en faisant un prêt, c’était mission impossible pour le péquin lambda.

                                              Aujourd’hui, la situation est bien différente.

                                              N’importe qui peut produire son propre CD en « un rien de temps », grâce à la technologie toujours plus moderne et moins chere. Les Mac sont, par exemple, fournis avec son séquenceur (Certes basique) Garage Band. Il m’a coûté 2€ de relier ma guitare à mon ordi (Adaptateur Jack)"

                                              — P --- P

                                              Un Mac, Un Garage Band, une prise Jack. Tu es sur que tu es sorti du système ? Et rassure moi, ta guitare, c’est bien une Fender Stratocaster... et ta musique, tu la diffuses bien sur YouTube.com et sur Myspace.com...

                                              Ah ! Les rebelles....


                                            • Nobody knows me Nobody knows me 23 août 2007 10:09

                                              A noter également les nombreuses taxes qu’on se paye !

                                              Taxe sur les CD/DVD vierges (car évidemment quand on achète un disque vierge, c’est pour pirater), taxe sur tous les supports de stockage depuis qqs temps (car évidemment quand on achète un disque dur, c’est pour y stocker des fichiers piratés).


                                              • zelectron zelectron 23 août 2007 11:02

                                                le pire ennemi du p2p : c’est lui-même, il risque de s’autodétruire de par les abus d’utilisateurs égoïstes ou inconscients...


                                                • arturh 23 août 2007 11:06

                                                  RaZ écrit : « Tu l’auras compris, je suis gigantesque, je suis mondialisé, je n’ai pas de frontière, je suis international. En plus d’être le meilleur système d’échange de fichiers, mon principal intérêt est que je mets en commun l’information et que chacun peut y accéder équitablement... ».

                                                  En réalité, internet est américain. Tous les noms de domaines, sans lesquels on ne peut pas s’afficher sur internet sont distribués par les américains qui en ont le monopole. Internet est une média originaire des USA. L’essentiel du trafic provient des USA et, évidemment, l’essentiel de la culture qui y est diffusée est américaine. Le P2P permet d’abord et avant tout de consommer de la culture américaine.

                                                  On va d’ailleurs voir dans moins d’une génération maintenant, la population mondiale accélerer son américanisation à très grande vitesse avec les jeunes internautes du monde entier, naturellement l’essentiel des consommateurs de P2P, apprenant à parler américain en regardant des séries et les blockbusters américains en VO dès leur diffusion sur les médias américains.

                                                  Rien n’illustre mieux La Théorie de Fukuyama sur la Fin de l’Histoire qu’internet et le P2P. C’est le triomphe de la Démocratie américaine sur tous les nationalismes et totalitarisme du reste du monde. « Tu l’auras compris, je suis gigantesque, je suis mondialisé, je n’ai pas de frontière, je suis américain. »


                                                  • arturh 23 août 2007 11:08

                                                    Amusant d’ailleurs, que l’auteur, qui écrit en français, semble penser que peer to peer, c’est sa langue maternelle. Peer to peer, rien que ces trois mots disent bien d’où ça vient et quel est le programme politique qu’il exprime.


                                                  • arturh 23 août 2007 11:13

                                                    Et pour finir, en relisant le CV de l’auteur, je vois qu’il est l’exemple parfait de ce que j’écris plus haut : RaZ (Poitiers) 19 ans, écrivain et étudiant en LLCE anglais ...Profil Dailymotion, ....Profil Last.fm, ...Profil StumbleUpon, .... a href="http://www.youtube.c


                                                  • RaZ RaZ 23 août 2007 11:17

                                                    Le p2p veut breveter tout ce qui bouge et restreindre au maximum la diffusion gratuite d’oeuvre privé tout en augmentant les ventes, c’est le programme politique du p2p ? En tout cas c’est celui des Etats-Unis.


                                                  • arturh 23 août 2007 11:33

                                                    L’essentiel des oeuvres disponibles en P2P sont misent en ligne par des américains....


                                                  • RaZ RaZ 23 août 2007 11:45

                                                    Et tout ce qui est américain est mauvais ? Non, pire, comme les américains sont les principaux fournisseurs sur le p2p, ils ne diffusent que des trucs américains, chauvins va ! C’est tellement évident, mais il faut tout de même le rappeler : oui, il y a des artistes de qualité qui sont américains, incroyable non ?

                                                    Et j’ajouterais avec une audace folle qu’il y a même des opinions politiques valables aux Etats-Unis, que beaucoup de bonnes initiatives de notre temps viennent des Etats-Unis (Free Software Foundation, GNU, Creative Commons, Firefox, Wikipedia, BitTorrent etc.) et sont totalement libres.

                                                    L’Amérique a peut-être le monopole culturel mais elle a une contre-culture à la hauteur de sa puissance.


                                                  • arturh 23 août 2007 11:48

                                                    « ...la diffusion gratuite d’oeuvre privé tout en augmentant les ventes, c’est le programme politique du p2p ? En tout cas c’est celui des Etats-Unis. »

                                                    P ---- P

                                                    Plusieurs politiques commerciales sont concurrentes aux USA. Il n’y a donc pas une mais des programmes politiques aux USA. Les intérêts de Google sont évidemment pas les mêmes que ceux de Universal. Tu as choisi ton camp, mais ça reste d’abord et avant tout un camp américain.


                                                  • Forest Ent Forest Ent 23 août 2007 11:57

                                                    Les deux tiers du marché sont constitués d’oeuvres US. Ca a été facilité par l’industrialisation, que le p2p va remettre en cause.

                                                    Le choix, c’est entre :

                                                    d’un côté des logiciels p2p ouverts propriété de personne

                                                    de l’autre des DRM Microsoft comme PlayForSure

                                                    La plupart des lois et actions contre le p2p viennent de la RIAA et MPAA. Pas par hasard.


                                                  • arturh 23 août 2007 12:38

                                                    Arrêtons d’agiter des épouvantails qui ne font peur à personne. La révolution industrielle informatique/numérique est là. C’est triste pour eux, mais les supports traditionnels de diffusions, hertzien, cable, DVD etc ont a peu près autant d’avenir que n’en avaient les copistes des grands monastères des églises après Gutenberg.

                                                    C’est une nouvelle liberté, elle profite à tous, mais en priorité à des grandes entreprises du secteur comme YouTube (Google) et MySpace (Murdoch Inc.)

                                                    C’est comme ça. Mais le plus triste dans cette nouvelle ère, c’est que pour la première fois dans l’Histoire, l’Europe est passée à côté de cette révolution industrielle de l’informatique/numérique et doit se contenter de courir derrière. Et les USA ont pris une telle avance qu’on voit mal comment elle pourrait être rattrapée.


                                                  • Forest Ent Forest Ent 23 août 2007 16:16

                                                    L’ensemble logiciels libres, p2p, licence globale aurait été une extraordinaire occasion pour l’Europe de revenir dans la course. Mais avec des gouvernements comme les nôtres il ne faut pas trop y compter.

                                                    A mon avis, il y a eu un deal avec les US au WIPO : l’Europe défend NewsCorp et les US défendent LVMH et PPR.


                                                  • Lisa SION 2 Lisa SION 29 août 2007 05:48

                                                    Logique, un monopole lutte contre toute concurrence, mais les champions de la musique française ont longtemps été...les brésiliens.

                                                    Tous les tubes des années quatre vingts ont été, reproduits de retour de vacances au Brésil... !


                                                  • Lisa SION 2 Lisa SION 17 février 2008 18:58

                                                    Faux,

                                                    Internet est issu des travaux du C.E.R.N., lequel est finançé par des capitaux privés et publics.


                                                  • tjouffli tjouffli 23 août 2007 11:59

                                                    Hello !

                                                    D’abord, bravo pour ton texte dans l’ensemble. C’est un beau manifeste, plutôt bien écrit et avec lequel je suis en grande partie d’accord, d’autant que moi aussi (et probablement comme une grande partie des lecteurs), je figure parmi ces « pirates ». Effectivement, le p2p fait un peu figure d’utopie culturelle en passe de devenir réalité. Avec cet art dématérialisé, plus de soumission aux pubs, distibuteurs, « bordels culturels » (j’aime bien l’expression, elle est à mettre en parallèle avec notre propre expérience de gentils consommateurs entrant dans une de ces grandes surfaces qui veulent nous imposer normes, goûts et produits préfabriqués), pour moi aussi, le p2p m’a ouvert à d’autres expériences, de nouveaux univers que je n’aurais probablement jamais abordé s’il n’y avait eu ce nouvel échange. Je voudrais cependant réagir à certaines critiques potentielles ou exprimées dans le thread. Les artistes gagnent-ils bien leur vie ? Ben tiens... en voilà une nouvelle ! Effectivement, ceux que l’on aperçoit sur les plateaux tv, ceux-là même qui se croient menacés (ou du moins, c’est ce que leur suggère leur major), font de l’argent... mais ils ne représentent qu’une infime minorité. Le reste des « artistes », la plupart, ont un autre boulot, ou alors ils ont faim et (idée un peu provocante, je le reconnais), c’est lorsque les tripes tiraillent, lorsqu’on ne mange pas de caviar, que certaines choses ressortent et que l’art devient intéressant. Cette idée fait écho à une réflexion que me fit un jour mon prof de gratte (qui a eu une bonne carrière, donc « artiste » reconnu), il me dit ainsi que la musique actuelle s’endormait dans des conventions, se répétait à loisir, bien souvent (je ne nie pas qu’il y’ait des exceptions, heureusement) et que finalement le statut social de l’artiste, établi, rangé, était en train de tuer l’art dans l’oeuf. Les artistes ,finalement, méritaient peut-être d’avoir la dalle, de se prendre un bon coup de pied, pour se réveiller et nous dire quelque chose sur notre monde. D’autre part, je ne suis pas sûr qu’« artiste » soit vraiment un métier (yeah, get yourself a real job, man !). Cela se se définit par ce que l’on fait, ce que l’on donne. Si tous recherchait une gratification financière, alors adieu aux scènes locales aux petits groupes... Certains émergent, d’autres pas. Doivent-ils s’arrêter pour autant, pour cause d’échec financier ? certainement pas ! De plus, certains artistes ouvrent de nouvelles voies (je pense ici à VAST, sur lequel un article a récemment été écrit sur le site), qui recherchent de nouvelles voies de distributions « équitables » loin du racket des mafias du disque. Mafia ? Oui, lorqu’on analyse un peu le prix de la galette qu’on achète (à peu près 20 euros, d’après mes souvenirs... smiley). Sur cette somme, moins d’un euro couvre la fabrication du disque, et une autre petite pièce (si on a négocié un contrat correct avec le producteur) revient dans la poche du créateur (à diviser entre membres du groupe, si c’est le cas...) Et le reste ? Et bien celà revient au producteur et distributeur... je ne vois décemment pas qui peut parler ici d’un deal « honnête ». Alors oui, un gros « fuck » à ces gens là, ça ne me gêne pas. Si vous aimez un artiste, autant lui envoyer un ou deux euros par son site sur paypal (et pourquoi pas ? C’est peut-être le système de la manche dans le métro, mais il n’y a pas de honte). Mieux encore, allez le voir en concert, là une plus grande partie de l’argent récolté lui revient, et ça favorise les musiques vivantes et actuelles. Les majors se plaignent et nos ministres leur mangent dans la main. Jamais les ventes de biens culturels n’ont atteint de tels chiffres. Les ventes de disque baissent ? Et celles de DVD, et les ventes numériques ? Qu’on se rassure, elles ne sont pas au bord du gouffre. Leurs budgets de com’ ont par contre été démultipliés ces dernières années, aux profits de quelques artistes bien formatés à têtes de gondoles, quant aux autres, on ne leur laisse que les miettes... Les vrais artistes ont la dalle, et finalement, c’est ptet pas plus mal ! Bien cordialement, je signe ton manifeste.


                                                    • tjouffli tjouffli 23 août 2007 12:27

                                                      Bon, en fait, pris de remorts par mon manque de rigueur, j’ai lu toutes les réactions... Voilà, et je maintiens mon propos, à quelques nuances (ou erreurs de ma part) près. je ne suis pas non plus pour un système dans lequel l’artiste ne serait pas rétribué, ni un peu protégé, mais le système actuel ne me paraît pas juste, et ne promet pas de l’être avant longtemps. Quant au discour (assez convenu, somme toute) qui vise à dire que tout l’internet est américain, que cette liberté qu’offre le p2p est l’épytome de de ce même système, je pense qu’il est un peu dépassé, qu’il faut voir plus loin. Personne aujourd’hui, n’est en dehors de ce système, de ce côté-ci de l’Atlantique ou de l’autre...


                                                    • tjouffli tjouffli 23 août 2007 19:00

                                                      Un petit rajout à l’adresse d’arthurh... Je trouve assez pitoyable cette manifestation d’anti-americanisme primaire qui accumule les lieux communs bien pratiques pou étaler une aigreur très décevante. C’est dommage de ne voir en les Etats-Unis qu’un mal omniprésent, c’est manquer cruellement de réflexion et on est pas loin ici d’un racisme qui ne vaut guère mieux que celui que l’on a vilipendé dans les Etats du Sud, ou même partout ailleur. On peut rappeler aussi que c’est se mettre sur une ligne intégriste très proche de celle des islamistes et autres extrémistes. Certes, ils n’ont pas fait que des bonnes choses, loin de là même, et en particulier dans l’histoire récente. Mais les diaboliser ainsi, c’est aussi oublier un peu vite que les Etats européens n’ont souvent guère fait mieux, s’ils l’ont fait plus tôt. C’est ausssi établir un triste raccourci entre la politique des Nations et les hommes qui les composent. Depuis quand une société est-elle uniforme ? La France entière est-elle sarkozyste ? Non, ce genre de remarques ne vole décidément pas très haut... quant à la dernière remarque sur l’auteur du manifeste, sur le fait qu’il soit étudiant en anglais... je laisse aux autres lecteurs le soin d’en juger la pertinence (au passage, je suis prof d’anglais, sans honte, et très critique envers les Etats-Unis, tant dans les bonnes que les mauvaises, sur lesquelles je ne pense pas avoir grand chose à apprendre de vous) Quant à la remarque sur les strat... quand on s’y connait un peu en musique, y’a pas photo, il n’y a des sons que l’on obtient qu’avec une strat US. Et vous pourrez vous adresser là encore à n’importe quel guitariste un tant soit peu érudit pour confirmation. Dommage d’avoir lu autant de petitesse et si peu d’à propos dans votre réaction mesquine envers l’auteur de cet article.


                                                    • arturh 24 août 2007 09:14

                                                      « Quant au discour (assez convenu, somme toute) qui vise à dire que tout l’internet est américain, que cette liberté qu’offre le p2p est l’épytome de de ce même système, je pense qu’il est un peu dépassé, qu’il faut voir plus loin. Personne aujourd’hui, n’est en dehors de ce système, de ce côté-ci de l’Atlantique ou de l’autre... »

                                                      — - PPP ____

                                                      Non en effet, de ce côté ci de l’Atlantique ou de l’autre, sur internet, nous sommes dans un système américain... C’est peut-être convenu, mais c’est comme ça, ne vous en déplaise.


                                                    • nico_h 23 août 2007 11:59

                                                      Pour être bref, c’est la mission de lire toutes les réactions à l’article ! Dommage... si une âme courageuse se lançait dans la synthèse des opinions pour/contre, ce serait intéressant.

                                                      Pour ma part, je suis plutôt pour le pair à pair smiley essentiellement comme moyen de découverte de nouvelle musique. Il y a beaucoup à écouter, ça prend du temps, c’est vrai. Ce que j’aime, je l’achète. Le pair à pair me permet d’acheter des CD que je n’aurai jamais connus. Ca me paraît fair-play de rémunérer les artistes qu’on apprécie et au moins je choisis où je mets mon argent. « Un tel me plaît, je le soutiens », c’est un peu l’idée.

                                                      Par ailleurs, il n’y a pas que le pair à pair. Les échanges entres PC portables ou par le biais de clés USB, disques externes... permettent d’enrichir rapidement sa bibliothèque musicale.


                                                      • arturh 23 août 2007 12:26

                                                        Pair à Pair, smiley bravo !


                                                      • yvesduc 23 août 2007 20:59

                                                        À l’auteur :

                                                        Article provocateur dont le seul véritable intérêt est de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Vous êtes d’une prétention inouïe : “lorsque j’écoute de la musique, le monde ne s’en porte que mieux” (cf. 17H11). Vous prônez un système où les maisons de production seraient constituées de bénévoles, autrement dit un monde sans maisons de production. Je ne suis pas suffisamment au fait de cette profession pour savoir à quoi ressemblerait alors le paysage culturel, mais je nourris quelque appréhension à ce sujet. Et, véritable petit dictateur, vous prenez votre rêve pour une réalité et vous faites déjà comme si. Voleur, irresponsable, que c’est bon la transgression ! Tiens, je vais décrêter qu’une société adulte ne doit pas imposer de limitations de vitesse et que chacun sait à quelle vitesse il peut rouler. Je roulerai désormais à 200 km/h. J’aime bien ça ! Et si les pompistes pouvaient m’offrir l’essence... La réalité c’est que vous profitez d’une incroyable indulgence.


                                                        • yvesduc 5 septembre 2007 20:13

                                                          L’argument selon laquelle est « la musique est trop chère » ne lasse pas de m’étonner devant les sommes astronomiques dépensées pour le matériel. Bien souvent (mais je ne voudrais pas tirer trop vite de généralités), les grands pirates sont aussi des boulimiques des technologies de pointe. Ils changent souvent de matériel, adoptent les disques durs et les graveurs dernier cri, sont suréquipés en matière de périphériques, etc. En somme, dépenser des milliers d’euros pour de l’électronique leur paraît normal mais vingt euros pour une oeuvre artistique, quelle horreur ! N’y aurait-il pas là l’embryon d’un paradoxe ?


                                                        • BlueTemplar BlueTemplar 7 septembre 2007 19:01

                                                          « Bien souvent (mais je ne voudrais pas tirer trop vite de généralités), les grands pirates sont aussi des boulimiques des technologies de pointe. »

                                                          Oui, évitons de tirer trop vite des généralités. Et surtout prendre des exceptions pour la règle générale. (qui en tant qu’exceptions ne comptent pas vraiment quand on régarde le tableau en son entier)

                                                          Oui, il y a une certaine boulimie tout au début, quand on découvre le pair@pair. On a tendance à vouloir sauvegarder tout ce qu’on télécharge, de gaspiller inutilement des DVD qui seront de toute façon périmés dans quelques années, d’établir des médiatheques géantes pour des chansons qu’on n’écoutera pas ou des films qu’on ne régardera qu’une fois.

                                                          Mais ça passe assez rapidement. On se rend compte que c’est un artefact de la vision qu’on avait de la consommation quand il fallait payer pour re-experimenter un média, gaspillant inutilement son temps, argent et espace de stockage. Et on ne achète/stockque plus que ce qu’on aime vraiment, les choses qui en valent vraiment le coup, ou encore celles qui sont difficilement trouvables.

                                                          Ca me rappelle un peu la boulimie de la consommation aprés la chute du mur de Berlin/du communisme, en particulier celle des nouveaux riches.

                                                          Une question : Comment s’appellait ce réseau où l’on pouvait trouver facilement des publications scientifiques ? Je suis assez étonné qu’il n’en existe plus, étes-vous sur d’avoir bien cherché ? N’a-t-il pas été remplacé par l’arXiv ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès