Petite introduction à la théorie qui n’existe pas
Depuis quelques années, la "théorie qui n'existe pas" avance pas à pas dans les consciences et sert maintenant de norme aux instances internationales et nationales.
Des apprentis-sorciers, revêtus des oripeaux de la respectabilité, induisent des expériences sur des enfants (http://www.theoriedugenre.fr/?Docum...) avec le sourire et en toute décontraction (photo).
Cet article est une toute petite contribution pour mieux définir ce qu'on entend par "theorie du genre".
Les grands traits de la théorie du gender :
L’homme peut-il être réduit à un donné purement culturel comme le prétend cette théorie du genre ? L’unité du genre humain est un fait de nature. Actuellement, les idéologies positivistes, véhiculées par l'Education Nationale, nos "Grandes Ecoles", etc, tendent à opposer de façon contradictoire les cultures et la nature humaine. Ainsi, les cultures ne savent plus trouver leur mesure dans une nature qui les transcende (dépasse). C’est la porte ouverte à toutes les manipulations.
Cette théorie instaure une lutte de pouvoir entre les hommes et les femmes au mépris de leur complémentarité. Elle nie encore le rôle structurant de la différence sexuelle pour affirmer que le masculin et le féminin sont des réalités non plus instituées par la nature mais des constructions sociales (culturelles) : le masculin et le féminin ne sont plus des données naturelles inhérentes (permanentes) à la nature humaine.
Ce ne sont pas là des cogitations intellectuelles sans conséquences concrètes. Cette théorie nie la singularité du sujet et donc ses nécessités internes naturelles. Elles substantifie les orientations sexuelles au point d’en faire des identités à mettre sur le même plan. Il s’agit donc d’une construction utopique qui dénie l’être de l’homme et l’être de la femme pour faire la promotion d’une sorte d’asexualité présentée comme un état primordial naturel…
Or, les psychologues rappellent que ces orientations sexuelles sont plutôt en-deçà de l’identité sexuelle. La personne humaine s’humanise, se civilise et se socialise dans le cadre de son identité sexuelle, quel que soit l’état de vie. Ces orientations sexuelles se développent dans les pulsions partielles et ne sont donc pas pleinement humanisantes. Or, le Législateur, n’ayant plus de formation en philosophie réaliste, ne sait plus juger des choses favorables au Bien Commun et en vient à établir des lois civiles qui sont sensées protéger la subjectivité des personnes individuelles ou des groupes.
L’amour vrai se situe dans la vérité :
Dans la confusion qui règne dans les esprits, n’importe quel type de relation plus ou moins attachante est présenté comme de l’amour. Or, on peut éprouver des émotions pour quelqu’un sans pour autant qu’il s’agisse d’un amour authentique.
Ne doit-on pas rappeler que l'’amour exige la vérité des choses pour être authentique ? Au nom d’une certaine idée de l’amour, on croit que tout est possible et permis. Dans un contexte chrétien, on peut aller jusqu’à penser que puisque Dieu est amour, il tolère tout. Autrement dit, Dieu est instrumentalisé pour justifier des actes humains à partir du moment où le sujet ressent ce qu’il juge être de l’amour. C’est donc l’émotion individuelle de la personne qui donne le critère de la volonté de Dieu …
Depuis les années 50, la gender theory prépare une révolution sociale sans précédent. Succédant au marxisme, avec lequel il partage un même positivisme, la théorie du gender détruit les repères fondamentaux de la vie humaine. Il participe ainsi à la perte efficace des vérités universelles qui guident notre vie ici-bas. Il participe ainsi à la confusion grandissante des esprits.
La théorie du gender véhiculée par les sciences humaines :
Les sciences humaines, issues du positivisme d’Auguste Comte, sont maintenant normatives et prennent la place du Décalogue et de la loi naturelle véhiculée par la philosophie réaliste fondée sur le bon sens (Socrate).
Ces sciences humaines prescrivent maintenant à la société ses modes de vie. Cohérent avec leur positivisme, les sociologues décrètent qu’à partir du moment où un fait social existe, on doit non seulement l’accepter mais le transcrire dans la loi positive. On voit ainsi proliférer d’innombrables lois qui viennent légitimer socialement divers mœurs existants au lieu de voir le Législateur inventer des lois qui soient des continuations sociales de la loi naturelle pour le Bien Commun.
Les lois positives en effet doivent s’inscrire dans le cadre anthropologique commun qui fonde la vie humaine. En dehors de ce cadre, les lois deviennent inévitablement arbitraires.
La théorie du genre est un produit des sciences humaines positivistes qui cherchent à reconstruire une nouvelle vision de l’homme. Ici, la norme n’est plus enracinée dans la vérité des choses et leur caractère universel, mais dans la continuelle nouveauté des situations individuelles et surtout dans le ressenti subjectif. La plupart des gouvernements occidentaux créent ainsi des lois à partir des situations minoritaires au nom de la non-discrimination. Ce principe empêche ainsi toute réflexion réaliste et tout discernement. A partir d’une revendication minoritaire (associations homosexuelles), des militants ont ainsi contribué à déstabiliser le mariage et la société toute entière. Les formes d'associations alternatives en effet accentuent la baisse des mariages et la perte du sens de la parole donnée. Peut-on construire ainsi la paix sociale à partir de la perte de l’engagement dans la durée ?
En amont de cette pression idéologique (faite avec le sourire : photo), il y a ce qu'on peut nommer une dictature du relativisme. En effet quand tout se vaut, plus rien n’a de valeur. Car une valeur se fonde sur des orientations universelles reconnues. Et comme nos hommes politiques n’ont pas reçu une formation philosophique solide, ils restent à la surface des choses et souvent sous l’influence de lobbies. Dans un calcul électoral constant, ils ont le regard plus souvent rivés sur les derniers sondages que sur une réflexion profonde sur le sens de la vie humaine. « Le monde politique occidental fait preuve d’une certaine carence de la pensée » (Tony Anatrella). Il faut savoir que le dernier Traité de Lisbonne intègre la Charte des Droits Fondamentaux (laquelle prend comme référence la théorie du genre), appellation trompeuse qui cache en réalité un programme de déconstruction..
Il est sans doute inutile de préciser que chez les "intellectuels" contemporains, le recours à la raison ne se situe plus en fonction du vrai et du bien objectif. Il s’agit plutôt de déconstruire les bases de la vie au profit de thèses pseudo-intellectuelles motivées par des utopies.
Origine de la théorie du genre :
Ce sont des psychanalystes américains qui ont, semble-t-il, les premiers avancés des thèses de déconstructions de la nature. Il s’agissait au départ pour eux de traiter psychologiquement des personnes désirant changer de sexes (transsexualité). Evidemment, on ne change pas de sexe ici-bas : ce sont là des artifices, même s'ils sont très convaincants. Certaines personnes n’arrivent pas à intégrer leur corps sexué au masculin ou au féminin. Il y a donc chez elles conflit entre leur identité sexuelle et leur orientation sexuelle. A l'époque, à partir de ces cas cliniques particuliers, certains cliniciens ont extrapolé et en sont venus à affirmer la thèse que l’ensemble des hommes et des femmes vivaient ce décalage.
Par ailleurs, dans les années 60, les féministes américaines cherchaient à fonder philosophiquement leurs revendications et leur opposition aux hommes. Elles ont trouvé dans la théorie du genre un outil idéologique intéressant. Pour elles, le corps de chacun peut bien être déterminé organiquement, ce n’est pas ce donné de nature qui révèle l’identité sexuelle du sujet qui reste à construire. Ces thèses de la déconstruction proviennent pour une large part de penseurs positivistes comme Jacques Derrida et Michel Foucault, considérés en France et dans le monde occidental comme de "grands intellectuels". Ils sont ainsi influencé les milieux universitaires américains.
Dans les années 80, le mouvement homosexuel est relancé avec le VIH. Mais les revendications ont perdu progressivement leur caractère sanitaire pour devenir politiques : reconnaissance légale de ce type de relation, suppression de la liste des maladies mentales, instauration de statut d’union civile, adoption des enfants, etc. Les militants ont ainsi également trouvé dans la théorie du genre un cadre pseudo-scientifique pour fonder l’autorité de leurs revendications.
Des arguments moraux comme l’égalité entre l’homme et la femme (dont le sens est ici subverti), la liberté individuelle et la lutte contre les discriminations viennent empêcher toute réflexion sur le sujet.
Ainsi, selon la "théorie qui n'existe pas", nous ne naissons pas homme et femme mais notre identité est au départ incertaine et bisexuelle : c’est l’organisation sociale (culture) qui rend les gens hétérosexuels…
Les enjeux de la question :
La théorie du genre, dans la totale ignorance des peuples, sert de référence aux organisations internationales (ONU, OMS, UNESCO, UNICEF, etc) mais aussi aux législations nationales (depuis Maastricht, 1992). Il faut savoir que cette théorie a été découverte dans le Traité de Lisbonne : à ma connaissance, personne ne sait à ce jour qui en est à l’origine… (si quelqu'un a des infos).
Parmi les exemples concrets des influences de la théorie du genre, on notera dans les formulaires administratifs la mention « genre » au lieu de « sexe ». La notion de parité n’est pas étrangère à ce processus. Mais ici parité signifie similitude absolue.
La relation au corps en question :
L’histoire de la philosophie fournit maints exemples des tentatives de libération utopique du corps humain (philosophies idéalistes). Il s’agit à chaque fois de se libérer de la condition humaine.
Au nom du noble principe d’égalité, on en vient à faire régner la différence interdite. Dans ce déni de la différence sexuelle, le principe d’égalité est dévoyé au sein de la notion confuse et délétère du genre à travers le féminisme en tant que négation de l’homme-masculin.
Faute de pouvoir juger de façon réaliste et objective de ces questions, l’homme contemporain est le jouet du pouvoir de suggestion des médias, des lois du marché et des lois civiles qui s’affranchissent de la nature humaine.
La théorie du genre est donc un subjectivisme absolu : on propose à l’homme de se libérer de ses conditionnements naturels pour se construire seul et sans référence aux lois. Mais ne sommes-nous pas ici en pleine utopi ? Dans cette évasion impossible, l’homme se vide de plus en plus intérieurement et se rend esclave de ses émotions. Fragilisé, incapable de raisonner librement, adonné à diverses addictions incapacitantes, l’homme contemporain n' est-il pas contraint à une vision de lui-même asexué ? Ne serait-ce pas là une des causes qui l'incite à compenser dans l’imaginaire médiatique ?
La théorie du genre vise les jeunes :
La théorie du genre influence efficacement les jeunes générations dans le cadre de l’éducation sexuelle diffusée dans les écoles (depuis la maternelle) jusqu’au lycée. On cherche à contraindre l’esprit des jeunes à tenir compte des orientations sexuelles et surtout on les incite à expérimenter tous leurs désirs.
Certains psychologues ont encore les pieds sur terre et dénoncent là des incitations aux passages à l’acte. Chacun sait que ce ne sont pas les expériences sexuelles répétées qui permettent de se connaître et de parvenir à la maturité affective. Par ailleurs, des passages à l’acte dans ce domaine entretiennent la régression infantile (immaturité) en retardant la croissance psychologique.
Les militants qui passent dans le milieu scolaire s’appuient sur l’autorité de l’institution et troublent très souvent les jeunes. Ceux-ci ne savent pas encore évaluer leurs sentiments et s’inspirent fréquemment d’interprétations entendues à diverses occasions pour se les appliquer sans discernement. Il faut savoir qu’à un moment donné de sa croissance, l’adolescent est confronté à des crises identitaires qui nécessitent un travail interne.
Les jeunes sont d’autant plus impressionnés que les intervenants militants adoptent un style prescriptif mais aussi "jeune". Il s’agit de laisser entendre à ces enfantts et ados que l’homosexualité est une forme de sexualité qui est possible dans les relations humaines et qu’elle ne pose pas de problème. Sans discrimination envers les homosexuels (dont les qualités humaines sont évidentes dans l'espace social par ailleurs), il faut reconnaître que tout discours contraire est invalidé de façon agressive par la vexation ou la raillerie. En France, l’Education Nationale a lancé un programme de lutte contre "l’homophobie". Les lobbies ont ainsi exploité le filon de la non-discrimination (un des avatars du relativisme agressif ambiant) pour faire passer le message déséquilibrant pour les jeunes de l’indistinction sexuelle.
La théorie du genre concerne aussi la femme :
Cette théorie a été récupérée par les mouvements féministes. Elle valorise la femme dans leur opposition aux hommes et altère la relation homme/femme au nom de l’autonomie des femmes.
Or, les hommes et les femmes sont déjà autonomes dans leur masculinité et leur féminité : cet état de fait ne s’oppose pas à la coopération à entretenir. C’est la complémentarité homme-femme qui est ici attaquée. Au nom de la "santé reproductive", pour autant que cette notion soit réaliste, on dissocie la procréation de la relation entre les hommes et les femmes pour la situer uniquement de côté des femmes. Cette vision des choses a pour but d’affirmer l’autonomie des femmes afin de mieux valoriser la contraception et l’avortement. Ne doit-on pas plutôt rappeler que la procréation se partage entre l’homme et la femme, et relève de leur responsabilité que ces idéologies inhumaines viennent contester ?
Judith Butler
Judith Butler est une des philosophes de l’idéologie du genre (Trouble dans le genre. La Découverte, 2006). Elle enseigne aux Etats-Unis et ses ouvrages sont l’exaltation intellectualiste du déni de la différence sexuelle.
Dans la perspective de cette théorie, la maternité est présentée commun handicap, voire une injustice… Seules les femmes en effet portent les enfants. Il faut donc libérer les femmes de cette aliénation naturelle en faisant la promotion de la contraception et de l’avortement. Ces campagnes menées par l’OMS sont particulièrement virulentes en Afrique et d'une façon générale dans les régions qui échappent à l'influence occidentale.
De la même façon, il faut taire la paternité. Seuls les hommes peuvent en effet être pères : nouvelle injustice. Il faut plutôt parler de parentalité et non plus de parents : toute personne peut ainsi jouer un rôle parental. Ce qui est vrai dans une certaine mesure mais ne saurait complètement remplacer le cours habituel des choses humaines. Est-ce là la tyrannie des choses ou une indication de la nature ?
La fonction parentale naturelle est ainsi divisée en parent biologique (négligé), parent éducateur et parent social (pas forcément le parent biologique). La notion de beau-parent (au singulier) vient accentuer le morcellement de la filiation. Ces analyses ne oprtent aucun jugement de valeur sur les personnes concernées mais ne doit-on pas définir ce qui est plus souhaitable pour garantir le bonheur commun ? Doit-on ici donner une liste d'exemples concrets douloureux sur ces situations de souffrance ? Nous savons que ces lignes évoquent dans nos vies des situations de proches.
Conclusion :
Cette théorie positiviste (refus de connaître la vérité des choses) insiste sur la disparition des distinctions entre l’homme et la femme. Ainsi, selon le rouleau-compresseur idéologique des biens-pendants destructeurs (mais souriants : photo), rien ne doit empêcher la femme de devenir l’égale de l’homme tout en dénonçant une domination et un pouvoir masculins, en faisant constamment référence "au passé".
La théorie du genre déséquilibre le domaine de la santé, de la famille et de l’éducation. Elle veut instituer (faire passer dans les coutumes sociales stables) des orientations sexuelles de toute façon minoritaires à la place des deux seules identités possibles ici-bas, celle de l’homme et celle de la femme. Faire passer une orientation sexuelle pour une identité : un désir subjectif pour un choix possible sans conséquence. C’est une logique déréelle qui cherche vainement à s’affranchir de la condition humaine.
Cette idéologie ne s'impose-t-elle pas comme une superstructure interprétative qui fausse l’observation et la prise en considération du réel ?
C'est un des fruits du relativisme ambiant : des désirs subjectifs qui cherchent à devenir loi. Mais ne sommes-nous pas chez Narcisse ?
Mais les fruits de cette idéologie sont encore devant nous. Depuis l’instauration de ces idéaux qui ont commencé il y a plus de quarante ans et qui se confondent dans la similitude, les relations homme/femme se sont distendues, compliquées et mises à distance. On constate que des professions se sont complètement féminisées là où les hommes cherchent d’autres activités en dehors de l’éducation, de la médecine et de la justice. Autrement dit des institutions qui font autorité dans la vie sociale.
La parité revendiquée cherche davantage la lutte de pouvoir qu’une plus grande coopération pour le Bien Commun. On entretient ainsi une compétition malsaine et immature. En disant que les distinctions homme/femme sont le fruit d’une "manipulation sociale machiste", on détruit les repères réalistes universels chez les jeunes.
Le fruit ultime du positivisme de la connaissance, c’est le positivisme législatif et juridique. Quand la loi civile dérive en idéologie (coupée du réel universel), elle devient de plus en plus coercitive en créant des instances de contrôle et des sanctions pénales nouvelles. On voit ainsi un organisme étatique comme la HALDE indiquer des « bonnes pratiques » en menaçant toute réflexion alternative (la notion misologue d’homophobie). On se contentera d'évoquer la "Ligne Azur", joli nom pour une institution qui cherche à affaiblir psychologiquelent les jeunes ! On voit encore les instances internationales conditionner leurs aides humanitaires aux pays pauvres à l’adoption de lois sur le genre.
Avant de proposer une politique, il faut savoir qui est la personne humaine, en connaître la nature. Une vision relativiste de cette nature qui tend à s’affirmer de plus en plus pose de sérieux problèmes pour l’éducation, et en particulier pour l’éducation morale, car elle compromet l’extension vers universel
117 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON