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Scolarisation à domicile, lutte contre les sectes et liberté de choix

Mardi 9 janvier a été présenté à l’Assemblée un amendement au code de l’éducation (n°127 et 128) visant à interdire l’instruction à domicile si elle n’est pas justifiée par un handicap grave ou par des déplacements justifiés de la famille. Si l’intention apparente de départ est louable (protection de l’enfant et lutte contre les sectes), le texte est une atteinte à la liberté, amalgame les problèmes et veut s’imposer sans audit et sans concertation préalable.

 

La protection de l’enfance et la lutte contre les sectes d’une part, et la liberté d’enseignement d’autre part, sont deux sujets différents qui devraient être étudiés séparément, avoir fait l’objet d’un audit préalable des situations rencontrées et aussi d’une consultation des représentants des familles. Ces dernières ont demandé une audition, et n’ont pas été écoutées.

Bien que mes enfants soient scolarisés dans l’enseignement public et que je défende l’éducation nationale et les mêmes chances, les mêmes accès à l’éducation pour tous les enfants, des classes d’excellence dans tous les établissements, je comprends qu’il puisse y avoir d’autres choix et je tiens beaucoup à la liberté. A partir du moment où des contrôles réguliers prouvent la conformité de l’instruction donnée par les familles aux critères d’acquisition des connaissances et de développement psycho-social de l’enfant, pas de problème. Il est aisé de repérer les cas sectaires, et d’agir spécialement dans ces cas, sans amalgamer les problèmes !

Le site du Collectif pour la liberté d’instruction http://fr.cpli.eu/.


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58 réactions à cet article    


  • miaou (---.---.252.221) 12 janvier 2007 10:59

    Le problème est que l’état est trop fainéant pour procéder à ces contrôles réguliers au sein des familles pratiquant la scolarisation à domicile ; l’interdiction radicale est plus facile à gérer.


    • (---.---.29.5) 12 janvier 2007 11:59

      La France se Soviétise de plus en plus. Ce qui n’est pas interdit est obligatoire et ce qui n’est pas obligatoire est interdit. Que l’on vérifie soigneusement qu’il n’y a pas de dérive sectaire est normal. Mais si les parents sont compétants et disponibles pour assurer eux-même l’éducation de leurs enfants, où est le problème ? Et que dire des enfants de riches qui ont un précepteur ? On l’interdit aussi ? Même si un des parents est un ancien enseignant ?


    • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 12 janvier 2007 11:01

      L’éducation en France est un droit opposable.

      Seul les personnes qui n’aiment pas leurs enfants ou qu’ils veulent s’en servir (des enfants) à des fins personelles et contraire à ceux de l’enfant, peuvent trouver cette loi « liberticide ».


      • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 12:37

        L’enseignement à domicile ne viole en rien les droits de l’enfant.

        Encore une fois, parce qu’il y aurait des « sectes », ultra-minoritaire, de quelques dizaines d’enfants tout au plus, secte désigné comme tel, sans définition légal, ni intervention des tribunaux, donc arbitrairement et en violation total du principe de séparation des pouvoirs, on emmerde la majorité honnete.


      • Yahia (---.---.130.5) 12 janvier 2007 15:14

        Merci pour cet aveu, Grosnanard... Il s’agit donc bien du lobbying d’une secte.


      • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 12 janvier 2007 16:08

        Il y a 3 raisons de ne pas envoyer son enfant à l’école :
        - 1°) Le gourou ne veut pas qu’il soit manipuler par des personnes extérieure au groupe.
        - 2°) Il ne faudrait pas que ce c.. vient à dire à la maîtresse que papa a fait bobo entre les fesses ou sa variante, il ne faudrait pas que la maîtresse puisse voir les traces de coups.
        - 3°) Il y a des ennemis de partout qui risque d’influencer mon enfant pour qu’il m’espionne à l’insu de mon plein grès.

        Dans quelle catégorie te situes-tu ???

        Sinon il n’y a aucune raison valable de ne pas envoyer son enfant à l’école et que l’on ne se camoufle pas derrière les enfants handicapés. On est dans un état de droit, ils ont le droit à l’école comme tout les autres enfants et l’état doit y pourvoir, quitte à aller en justice pour que ce droit soit appliqué.


      • Yahia (---.---.130.5) 12 janvier 2007 11:29

        Que ne fait-on pas dire à la liberté ? Comme elle a bon dos !!! La liberté absolue, c’est la loi de la jungle, et la civilisation commence par les lois qui la restreignent... On brandit la liberté comme un totem dès que l’on s’oppose à une loi ! Cela devient lassant.

        Sachez que l’instruction obligatoire est liberticide, de même que l’interdiction de l’inceste, l’obligation de soins, de même que les limitations de vitesse et le code du travail.

        Il est vrai que l’on ne fait pas ce que l’on veut dans notre société. Cela s’appelle la République. On y vote des lois pour protéger les plus faibles (en l’occurence les enfants) et pour organiser la vie en commun.

        On ne peut pas à la fois vouloir profiter de la République mais refuser ses lois. Cela reviendrait à accepter les droits et refuser les devoirs, attitude très immature mais très répandue.

        On ne fait pas ce que l’on veut avec ses enfants, heureusement, et la République, si elle décide que l’on ne peut priver un enfant de l’école, aura probablement raison de le faire.


        • pierrarnard (---.---.86.85) 12 janvier 2007 12:12

          « On ne fait pas ce que l’on veut avec ses enfants, heureusement, et la République, si elle décide que l’on ne peut priver un enfant de l’école, aura probablement raison de le faire. »

          En d’autres temps cela aurait pu s’écrire : " le gouvernement de vichy s’il décide que l’on peut priver un enfant juif de l’école, aura probablement raison de le faire.

          Ou encore : « et la monarchie si elle décide que l’on peut priver le peuple de l’école, aura probablement raison de le faire. »

          On ne peut pas non plus s’abstenir de contester une loi sous pretexte qu’elle est une loi....


        • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 12:40

          « l’interdiction de l’inceste »

          L’inceste n’est pas interdit.

          « Ou encore : » et la monarchie si elle décide que l’on peut priver le peuple de l’école, aura probablement raison de le faire.«  »

          En l’occurence, c’est la monarchie qui a créé l’école gratuite (Par ex Louis XIV), puis obligatoire (Loi Guizot).


        • Yahia (---.---.130.5) 12 janvier 2007 14:39

          « En d’autres temps cela aurait pu s’écrire : » le gouvernement de vichy s’il décide que l’on peut priver un enfant juif de l’école, aura probablement raison de le faire."

          Ça, ça s’appelle un point Godwin, et un beau !!! smiley smiley smiley


        • pierrarnard (---.---.86.85) 13 janvier 2007 01:31

          je veux bien qu’il s’agisse d’un point godwin mais il ne faut pas utiliser cela pour se sortir de toute discussion ou argumentaire passant par la période troublante de la seconde guerre mondiale. j’aurais pu évoquer des exemples plus anciens ou récents de lois liberticides dont le temps s’est chargé de prouver le bien fondé de la contestation. Simplement je voue un attachement particulier à la période de vichy ou le bien fondé était de dénoncer son prochain surtout s’il etait juif et dont le « bon citoyen » est devenu quelques années plus tard la juste proie de la vindicte populaire annimée par les terroristes d’hier devenus héros de la résistance . Aussi cette période est elle pour moi une reférence en matière de versatilité de l’histoire, de part l’exacerbation des comportements humains qu’elle a provoqué...

          Le type qui etait faschiste en Espagne en 36 a été dans le vrai jusqu’en 1975 alors que son homologue allemand a été disgracié en 1945. C’est l’histoire et le recul qui fait que certains ont eu tort ou raison.

          Or l’histoire s’ecrit en contestant l’ordre établi. Donc je réhitère mon propos qui est de de laisser a chacun le droit de contester le bien fondé d’une loi meme si cela doit bouleverser les choses. Et je dis merci a ceux qui ont eu la force de penser que la loi n’etait pas forcément bonne en son essence et d’aller jusqu’a renverser l’ordre etabli par le gouvernement de vichy, n’en déplaise a M. godwin.


        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 janvier 2007 12:09

          Vous oubliez dans votre justification conditionnelle de l’éducation à domicile de vous poser la question de la finalité de l’éducation : sortir les enfants du tropisme familial pour les ouvrir au monde et aux autres ; ouverture indispensable à leur autonomie (laquelle commence par celle vis-à-vis de la famille).

          Il s’agit donc de la liberté des enfants et non pas des parents et il est illogique de confondre les deux dans une société libérale, c’est à dire individualiste et non-communautariste ou sectaire.

          Une secte par définition sectarise, c’est à dire est animée de la volonté de couper ses membres de la société civile et c’est particulièrement dommageable dans le cas des enfants qui ne peuvent se soustraire à la demande particulière, confondue avec la demande d’amour, des adultes proches qui l’éduquent . Une éducation fermée sur le famille est tendanciellement sectaire ou clanique.

          C’est pourquoi il est légitime de voir dans la revendication à l’éducation à domicile un danger pour la liberté des futurs citoyens dotés de droits propre universels (dont celui à d’être éduqué en tant que citoyen autonome dans une société libérale).

          CQFD


          • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 12:33

            L’éducation à domicile peut être un choix légitime des parents, pour éviter l’endoctrinement socialo-communiste de l’éducation national, sa baisse terrible de niveau, sa violence, ainsi que la mixité sociale, ethnique et autres mauvaises fréquentations.

            Cette interdiction va obliger certaine famille à envoyer leur enfants à l’étranger, en Suisse ou en Angleterre. C’est désolant. Pour les autres, la création de nouvelles écoles confessionelles libres peut être une solution.

            L’Etat n’a pas à vouloir imposer son idéologie. La République à besoin de mensonges et de bourrage de crane pour se proclamer progressiste. Plus ca change...


          • ZEN zen 12 janvier 2007 16:19

            Tout à fait d’accord avec SReboul. La socialisation et le confrontation à d’autres points de vue, ce n’est pas rien...

            @ L’auteur

            vous dites :« Il est aisé de repérer les cas sectaires, et d’agir spécialement dans ces cas, sans amalgamer les problèmes »...Et bien non, ce n’est pas aisé du tout...


          • oldnaive (---.---.164.27) 12 janvier 2007 17:04

            cher monsieur,

            avez-vous lu Olivier Reboul ?

            entre autres titres , un QSJ : la philosophie de l’éducation (1989)


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 janvier 2007 17:23

            L’état démocratique n’a pas d’idéologie sinon celle des principes de la démocratie et parmi lesquels sont la tolérance et le libre débat rationnel et critique. Vous devez confondre avec les états totalitaires.

            Maintenant vous avez parfaitement le droit d’aller ailleurs, mais en Angleterre vous risquez de retrouver le même problème ; les enseignants là-bas, comme en Allemagne et en Suisse sont aussi républicains critique et démocrates qu’ici. Et je dirais même plus, car il sont moins dirigistes qu’ici. En Angleterre le libre débat à l’école est roi..Et la monarchie est tout à fait républicaine.


          • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 22:46

            Les enseignants français ne sont pas républicains, ils sont socialistes (et communistes, pour les profs d’économie...).


          • T.B. T.B. 14 janvier 2007 01:19

            De quelle « société civile » parles-tu, Sylvain Reboul ? 99 % des jeunes d’aujourd’hui et d’hier ne savent même pas, à 16 ans, ce qu’est une démocratie directe. (Le sais-tu toi-même ... ?). Aucun enseignant ne m’a appris cette option citoyenne qui rend autonome et responsable, je l’ai appris tout seul au hasard de mes lectures non-scolaires ... à domicile !

            On apprend mille fois plus vite et mille fois plus loin sur Wikipédia qu’à l’école ou à la fac. Hors matos, et encore, pour la pratique.

            Et puis l’école, en l’état, apprend-t-elle aux aux futurs citoyens à devenir autonomes au sein d’une communauté également autonome ? La réponse est NON !


          • Senatus populusque (Courouve) 12 janvier 2007 12:21

            « L’instruction en classe n’est guère qu’un pis-aller pour le cas où l’individu ne peut pas être formé par un professeur particulier. » (Nietzsche, 1876)


            • ZEN zen 12 janvier 2007 16:15

              IP:xxx.x00.134.194)

              Hors contexte, une citation ne veut rien dire...


            • Phosphoros (---.---.74.138) 12 janvier 2007 12:32

              Je trouve les deux derniers commentaires quelque peu déplacés... Ne pas être satisfait du système éducatif actuel, et vouloir expérimenter une éducation personnelle (car beaucoup d’enfants scolarisés à domicile reçoivent leur enseignement de leurs parents), est donc une grave atteinte à l’intégrité des enfants ? Nous ne vivons pas dans le même monde messieurs. Chacun a le droit de chercher une meilleure voie d’éducation, BIEN ENTENDU tant que celle-ci est contrôlée par l’Etat, pour garantir une protection des enfants et une éducation correcte. Mais n’empêchez pas les parents de choisir l’éducation de leurs enfants sous prétexte que l’école publique française vous convient.

              A bon entendeur.


              • Phosphoros (---.---.74.138) 12 janvier 2007 12:36

                Mon premier message a été posté un peu tard...

                En réaction au commentaire de Sylvain Reboul : vous êtes vous déjà renseigné sur le sujet ? Croyez vous vraiment que l’école est le seul lieu de socialisation des enfants. Vous ne connaissez pas les clubs sportifs, les associations artistiques ou autres ? Evidemment que la scolarisation à domicile doit être accompagnée d’une multitude d’ativité extérieure, pour ne pas créer des asociaux. Mais interdire la scolarisation à domicile est, à mon sens, une déive de la recherche d’unité républicaine.

                Cordialement.


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 janvier 2007 17:35

                Je n’ai rien contre les écoles privées sous contrat qui font partie du service public par contre je suis contre une école privée qui interdit aux enfants de se confronter à d’autres enfants. Ce qui est manifestement le cas si l’éducation reste confinée au milieu familial. Outre que le contrôle (le contrat public) dans de telles conditions est par définition problématique.

                Vous confondez la liberté des parents qui est préservée dans le cadre familial dès lors que les enfants restent confiés à leurs parents (dans certaines limites légales) avec celles des enfants futurs adultes. cette confusion est sectaire. La liberté des enfants exige des milieux éducatifs différents : à l’école, en famille, avec les copains, voir à la télé, dans les livres etc.. ; le famille seule peur être et est une prison intellectuelle et affective.

                C’est la pluralité des modes educatifs qui permet aux enfants de construire leur autonomie.


              • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 22:48

                N’importe quoi !

                Si votre théorie est vrai, on devrait changer d’école les gosse tout les mois, ca leur feraient voir du paysage.

                Votre vision est socialiste. Les aristocrates avaient des précepteurs privés, et ca ne les a jamais empéché d’être mondain, et de verser parfois leur sang pour leur pays.


              • Bill Bill 12 janvier 2007 12:33

                L’école est aussi un instrument d’état qui transmet non pas le savoir mais ce qu’elle veut que ces citoyens apprennent...

                Un percepteur peut aussi être une bonne chose...

                Un professeur avait ressorti un jour à ses élèves de terminal le concours de BEPC (ou était-ce le certificat d’étude ?) qui avait cours dans les années soixante... Pas un d’entre eux ne su le réaliser pleinement, trop dur disaient ils !

                Notre école n’est peut-être plus ce qu’elle devrait être : dispensatrice d’un savoir pour l’épanouissement personnel, pour pouvoir comprendre le monde, pour savoir faire des nuances...

                Bill


                • T.B. T.B. 13 janvier 2007 15:21

                  D’accord avec toi Bill, j’ajouterai :

                  Le programme scolaire doit permettre aux jeunes citoyens de détenir un minimum de savoir, d’avoir et d’apprendre les bases pour devenir des personnes autonomes, responsables de leurs actions et si possible saisir l’idée que les actions visant l’intérêt général sont plus « porteuses » et plus « payantes » que les actions visant les intérêts égoïstes ou corporatistes.

                  Or, les programmes de l’Education Nationale n’ont d’autres buts que de rendre les individus, dès la maternelle ou le primaire, soumis, crétinisés et futurs cons-sots-mateurs au service d’une économie politique ou d’une politique économique à un moment donné. En France, l’Enseignement est au service d’une politique de plus en plus libérale qui consiste à écraser son voisin pour « réussir », ensemble régenté en filigrane par les multinationales omniprésentes. (Nous sommes ici très éloigné de l’enseignement du Savoir qui émancipe et libère les individus.) Existe aussi, dans le même esprit les écoles coraniques ou de communisme étatique qui sont autant d’embrigadement.

                  Bref, dans ces conditions, l’Education Nationale française n’apporte rien de bon et autant la fuir comme la peste. Quant je lis que l’auteur de cet immonde papier qui « tiens beaucoup à la liberté » et n’a pas peur de se contredire en écrivant une phrase plus loin qu‘ « A partir du moment où des contrôles réguliers prouvent la conformité de l’instruction donnée par les familles aux critères d’acquisition des connaissances et de développement psycho-social de l’enfant, pas de problème » , ... je plains ses enfants et lui conseille d’aller se faire soigner. 

                  Derrière ce papier irresponsable, aux relents d’Inquisition, se cache la volonté de s’attaquer à l’un des moins mauvais fondements historiques de notre Etat républicain et laïc : la loi de 1905 . Que les cathos de l’UDF arrêtent de nous emmerder. (l’auteuse est bayrouiste) 4 députés UDF sur 16 autres UMPS, ici comme par hasard la « représentativité » ne fait pas l’objet de critiques, ont déposés un rapport pour réviser cette loi, en s’attaquant aux « sectes » :
                  - Pierre ALBERTINI (député apparenté UDF de Seine-Maritime)
                  - Maurice LEROY (député UDF du Loir-et-Cher)
                  - Nicolas PERRUCHOT (député UDF du Loir-et-Cher)
                  - Rudy SALLES (député UDF des Alpes-Maritimes) .

                  Qu’ils balaient devant leurs portes. L’Eglise catholique peut largement être qualifiée de secte. Je précise que j’ai été scolarisé dans des instituts cathos et me décontamine peu à peu. (Je suis athée et le serais devenu de toutes façons). J’avais heureusement d’autres lectures que celles imposées dans cette secte d’Etat qui compte le plus d’hypocrisies et de pédophiles au monde par nombre d‘enseignants ou apparentés. Que ces curés et députés UDF, dont le chef de file Bayrou est catho pratiquant, s’occupent d’abord de leurs fesses. D’accord pour un Enseignement d’Etat mais à condition que celui-ci libère et rende responsables les individus et non les asservissent et les abrutissent comme c‘est le cas, et de plus en plus, aujourd‘hui .


                • T.B. T.B. 13 janvier 2007 15:31

                  Liste complète par ordre alphabétique des pro-révision de la loi 1905 (en s’attaquant aux sectes définies par eux) :
                  - Jean-Pierre BRARD (député apparenté PC de Seine-Saint-Denis)
                  - Michel CHARZAT (député PS de Paris)
                  - Martine DAVID (députée PS du Rhône)
                  - Nicolas DUPONT-AIGNAN (député UMP de l’Essonne)
                  - Jacques DESALLANGRE (député apparenté PC de l’Aisne)
                  - Muguette JACQUAINT (députée PC de Seine-Saint-Denis)
                  - Maurice LEROY (député UDF du Loir-et-Cher)
                  - Lionnel LUCA (député UMP des Alpes-Maritimes)
                  - Jacques MYARD (député UMP des Yvelines)
                  - Robert PANDRAUD (député UMP de Seine-Saint-Denis)
                  - Nicolas PERRUCHOT (député UDF du Loir-et-Cher)
                  - Rudy SALLES (député UDF des Alpes-Maritimes)
                  - Jean-Claude SANDRIER (député PC du Cher)
                  - Philippe VUILQUE (député PS des Ardennes)

                  http://www.lepoint.fr/dossiers_villes/document.html?did=123486 http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Brard


                • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 12:53

                  J’en conclus que l’on nous prépare le « Busing »...


                  • Anthony Meilland Anthony Meilland 12 janvier 2007 13:07

                    Je rejoins Sylvain Reboul sur son commentaire. Personnellement j’ai toujours trouvé très bizarre le fait que certains parents ne veuillent pas scolariser leurs enfants. Je n’en connais pas personnellement, mais j’aimerais bien connaître leurs raisons.

                    Sur le fait que l’école ne soit pas le seul lieu de sociabilisation de l’enfant, c’est évidemment vrai, il n’empêche que cela reste le principal lieu de sociabilisation et de diversité (surtout l’école publique dans les petites et moyennes villes). On retrouve beaucoup moins de diversité dans les différents clubs qui, selon leur coût et le type d’activité qu’ils proposent, ne regroupent que certaines catégories sociales. De plus l’école c’est 30 heures de sociabilisation par semaine, loin devant les quelques heures par semaines pour les différentes activités para-scolaires.


                    • Gros Nanard (---.---.229.236) 12 janvier 2007 13:12

                      « On retrouve beaucoup moins de diversité dans les différents clubs qui, selon leur coût et le type d’activité qu’ils proposent, ne regroupent que certaines catégories sociales. De plus l’école c’est 30 heures de sociabilisation par semaine »

                      AH AH AH AH AH AH AH !! ! !

                      Tu y crois vraiment, ou tu nous fait ca pour épater l’prolo ?


                    • gem gem 12 janvier 2007 13:35

                      tu en connais au moins un : luc ferry, ex ministre de l’éducation (dangereux associable notoire, donc smiley ) a été (une partie de sa vie) éduqué à la maison. Si je me souviens bien il disais qu’il avait un programme sur un mois (avec le CNED http://www.cned.fr/ ou un truc du même genre) qu’il torchait en une semaine, ce qui lui en laissait trois pour jouer avec ses frères.

                      Voilà qui doit évidemment sembler « bizarre ».

                      Le même ajoutait (et c’est une thèse classique !) que loin de nuire à la socialisation, la scolarisation familiale au niveau primaire permet de la renforcer, pour différentes raisons qui se défendent aussi bien que la thèse inverse.


                    • gem gem 12 janvier 2007 13:45

                      faut croire que les gens (un UMP, un PS : les deux anti-secte de pointe...) qui ont proposé ça se sont rendu compte de la bourde, parce que les amendements ont été retirés !

                      http://www.assemblee-nationale.fr/12/amendements/3184/318400127.asp

                      http://www.assemblee-nationale.fr/12/amendements/3184/318400128.asp

                      Durée de vie : même pas une semaine. C’est plutôt pas mal...


                    • oldnaive (---.---.164.27) 12 janvier 2007 16:57

                      non, on ne fait pas ce qu’on veut avec les enfants, même pas avec les siens

                      mais le monstre tiéde état peut donc toujours faire ce qu’il veut des enfants de ses sujets : naguère les envoyer à la guerre, maintenant les obliger à apprendre le beau métier de consommateur de temps libre à l’école, jadis républicaine et laïque ;

                      celle-ci n’est plus l’espace sacralisé du savoir, de la rigueur et du travail

                      je le sais : j’y ai passé 55 ans

                      je ne suis pas passéiste et ne prétends pas que l’ecole était parfaite, tous les enseignants merveilleux

                      mais j’affirme que la scolarité obligatoire actuelle forme plus des adhérents à une société aussi futile que mercantile, plutôt que des citoyens critiques

                      je ne suis ni sectaire, ni pédophile, ni même pervers, ni aigri, ni paranoïaque -enfin pas plus que quiconque-

                      je suis seulement méfiant, et soucieux devant toutes les dérives que l’on recouvre du concept socialisation

                      c’est quoi la SSociété ?

                      actuellement,passé le cap de l’école maternelle, je ne confierai un enfant ni à l’école élémentaire, ni au collège.

                      et j’ai de bonnes raisons, et des faits exemplaires.


                    • gem gem 12 janvier 2007 13:24

                      merci pour l’info, mais là c’est trop maigre : vous n’avez pas un lien vers le truc, sur le site de l’assemblée ou le sénat, par exemple ?

                      Politiquement parlant, c’est un scandale : en gros, ça revient à dire que les parent sont mauvais, et que seule la nation (et le Mammouth !) saura bien s’en occupé !

                      Soulignons qu’il n’y a rien du tout dans nos codes pour réprimer les sectes en elles-même (et heureusement, d’ailleurs : on ne peut s’attaquer à un groupe que quand il viole la loi, pas parce qu’il existe !). Dans ces conditions, ça ne rime vraiment à rien de vouloir « prévenir » un « risque » qui n’en est pas un, légalement parlant : là, c’est un peu comme si on voulait vous interdire de chez vous pour éviter que vous alliez acheter une pomme.

                      Enfin, techniquement parlant la mesure me semble grossièrement inconstitutionnelle, puisque l’interdiction proposé est un moyen bien excessif de prévenir le « risque ».


                      • eponymus (---.---.61.101) 12 janvier 2007 15:25

                        Complètement d’accord... De plus, sur je ne sais plus quelle chaîne, j’ai vu une interview d’un des initiateurs de l’amendement qui a avoué que ... bon... finalement, seul, 6 enfants ont été constatés comme « en danger » ces six dernières années et non pas 50 000 comme il l’avait annoncé - il s’agissait d’un écart de langage qui se référait à un danger « potentiel ».

                        Très bizarre tout cela... C’est éminemment suspect de faire passer une loi à ce point liberticide sur la base de 6 cas avérés quand ce même parlement traîne les pieds pour réformer dans le domaine des violences conjugales (3 morts par semaine), etc...

                        D’autre part, j’ai eu affaire à un ado récemment scolarisé dans une de nos bonnes vieilles écoles républicaines à Paris - résultat, après une enquête serrée, 50% des élèves de sa classe en seconde fument du shit au moins une fois par semaine ; la moyenne en physique chimie pour l’ensemble de la classe est de 5/20, la moyenne en anglais est de 6/20 ; en français de 9/20. J’ai appris que par un effet de mode, plus que par une soudaine pathologie mentale contagieuse, environ 30% des filles étaient anorexiques et cultivaient une certaine culture de l’anorexie comme modèle social ; que, tjrs par un effet étrange de contagion, 50% des élèves de la classe se mutilaient les avant bras ou autres parties du corps avec des lames de rasoir pour se soulager après un problème affectif - ils s’échangent même des photos très fiers de leurs cicatrices sur leur blog (j’en ai vu bien une dizaine sur les blogs skyrock tous membres de sa classe) ; je passe les détails sur le sexe. J’édulcore en fait, sinon on va dire que je fabule, ce qui n’est malheureusement pas le cas... Lorsque j’ai confronté le proviseur à ces faits il m’a répondu : « oui on sait, mais on peut pas mettre un psychologue scolaire derrière chaque élève ».

                        S’il se passait le dixième, au sein des familles dites « sectaires », de ce qui se passe aujourd’hui dans les classes des lycées, il y aurait des centaines d’arrestation ! Autant en termes d’anomalies comportementales que de résultats scolaires à proprement parler.

                        Les gamins sont vraiment en danger à l’école. C’est juste que le monde des adultes ne veut pas le voir ou l’ignore comme je l’ignorais moi-même il y a encore trois mois.

                        Un film très instructif est sorti aux USA sous le titre « Fourteen » qui décrit exactement ce phénomène et montre à quel point le problème est grave et à quel point les parents l’ignorent. Je défie n’importe quel parent qui en a les moyens de voir le film jusqu’au bout sans avoir envie de déscolariser ses gamins à la fin. Pour m’ôter d’un doute - est ce que c’est si généralisé que ça dans nos grandes villes - je suis même allé consulter des forums qui parlait de ce film sur le net : les commentaires des ados c’était du style : « oui en France aussi, mais les filles font ça pas avant 15/16 ans ici ».

                        C’est peut être le reflet de notre société et il n’est pas question ici de rejeter la faute sur quiconque, mais on ne peut donner tort aux parents de vouloir assurer eux-mêmes l’éducation de leurs enfants. Et en termes de socialisation, pour peu que ce qu’affirment certains sur ce forum en termes de désocialisation soit vrai (en fait, une étude scientifique canadienne démontre le contraire), il serait plutôt intéressant d’étudier le rôle désocialisant de l’école actuelle.

                        Alors qui a intérêt à faire voter une telle loi ? C’est là le vrai débat il me semble.


                      • Le chien qui danse (---.---.188.5) 12 janvier 2007 14:18

                        L’école comme vecteur de socialisation !!! alors qu’on y enseigne d’une manière totalement inadaptée au développement de la personne mais en revanche bien adaptée aux futurs compétiteurs ou autres moutons et qui, là, reflètent bien « la socialisation de l’école ». Je connais deux enfants qui n’ont pas été scolarisés en république (un garçon et une fille), suivis quand même par l’inspection d’académie, pas trés contraignante je l’avoue, et ce jusqu’au supérieur, ces enfants ont aujourd’hui 16 et 17 ans et j’aimerais vraiment voir d’autres jeunes avec leur mentalité et leur approche de la personne humaine ainsi que leur capacité à « apprendre en cours, directement » .A c’est sur que ça leur apporte une « espèce de particularité » pas toujours facile à gérer, mais ils sont d’une autonomie et d’une socialité qui ferait beaucoup de bien à d’autres de leur ages.

                        La critique n’est pas tant sur le fait de réunir des enfants pour leur enseigner des disciplines mais plutot sur les tenants et les aboutissants des dits dispensateurs de ces disciplines.

                        Les miens d’enfants sont allés à l’école de la république actuelle, que d’ennui et de temps perdu, d’impact sur leur comportement et mentalité qu’ils faut reprendre (je dois être sectaire donc) que de pseudos valeurs qu’il faut recadrer ( je m’enfonce) afin de leur permettre (peut-être) de vivre en conscience et de pouvoir construire leur vie en maitrise d’eux même et en autonomie de pensée.

                        L’école actuelle n’est qu’un foutoir où on sélectionne, mais certainement pas un lieu de developpement et d’épanouissement des capacités individuelles aux service de l’unité du groupe.

                        Lisez Carl Ransom Rogers et bien d’autres pédagogues et de trés bons français de surcroit si on veut se faire une bonne idée de ce que pourrait être une véritable pédagogie de développement et d’enseignement utile à l’humanité.

                        Quand on voit l’état d’une bonne partie de la jeunesse éduquée par la société de consommation qui, elle même ( cette jeunesse) , n’a pas une bonne considération de la valeur du développement et de l’instruction et qui va à son tour enfanter....beh beh beh

                        Bon ça fait le bonheur de nos bonnimenteur républicain qui pourront s’adresser à une population qui pige pas un mot mais ne réagit qu’a de l’émotionnel compulsif, alors c’est pas perdu pour tout le monde...

                        Pour beaucoup l’école à la maison et une réaction de salubrité mentale face au broyage programmé, sur aussi que certains ne veulent pas être dépossédés de leur(s) enfant(s) et certainement des idéologues quelque peu dangeureux, personne n’est parfait mais ce ne sont pas la majorité. Les dérives sont toujours bien plus faciles dans une société du chacun pour soi où l’on ne se dis rien.

                        D’ailleurs un grand nombre d’enfants se descolarisent eux-mêmes, je n’ai pas de chiffre mais vous seriez trés surpris, je l’ai su du au fait que ma plus jeune fille est en alternance aujourd’hui car grace au fait d’avoir favorisé son autonomie de pensée ( dans la mesure du possible sans créer de déséquilibre trop profond ) elle à refusé catégoriquement de retourner au collège ou lycée perdre son temps smiley, elle à préferer à quinze/seize ans commencer à s’activer dans sa vie propre.

                        Bon je m’étale, mais le vieux discours sur le rôle socialisant de l’école à des relents de moisi. Passé un âge les parents veillissent tellement vite qu’ils sont souvent capable de s’accomoder de ces odeurs et veulent interdire à leurs enfants de se boucher le nez.

                        Je n’ai absolument rien contre l’école en général, à condition qu’elle soit réellement au service de ceux et celles qui en devraient être les bénéficiaires.


                        • Remy (---.---.29.19) 14 janvier 2007 13:48

                          Oui eponymus et Le chien qui danse. Comme on parle bien que de ce qu’on connaît...je vais vous citer mon exemple : j’ai déménagé à 3km de mon ancien domicile mais dans la même académie. Carte scolaire oblige, mes deux filles(cm1 et cm2) ont donc été obligées de changer d’école et j’ai été de surprise en surprise. 1)Les manuels scolaires ne sont pas les même dans les deux écoles, résultat : perte de temps et de repères 2)Les cours ont un décalage entre les deux écoles dut au niveau des classes plus bas dans la nouvelle : impression de déjà vu et moins de motivation des enfants 3)système de notation diffèrent et notation « plus souple » dans la seconde ne permettant pas à l’enfant de savoir qu’elles sont ses vraies lacunes, résultat : indifférence à une mauvaise note et moins de soucis à pallier ses manques. 4)cours d’anglais dans l’ancienne école, cours d’italien dans la seconde : incompréhension des enfants et sensation de redémarrer à zéro. 5)encadrement vigilant et application stricte du respect dans la première, relâchement de la discipline car prise en compte de situations familiales difficiles dans la seconde : mes enfants ne savent plus ce qui est autorisé ou pas. Dérouté par tant de différence, dans deux ecoles publiques, à 3km de distance et à voir mes enfants aussi perturbés par des méthodes d’enseignement parfois opposées, j’avoue avoir songé à les déscolarisés et je suis devenu assez perplexe quant-au droit à l’éducation et à la notion d’égalité républicaine. Je m’inquiète sérieusement pour la suite au collège, car j’ai l’impression que le simple fait d’avoir déménagé est revenu à jouer à la roulette russe avec l’éducation de mes enfants ! Voila pour la petite pierre que j’avais à apporter à ce débat. Je pense personnellement que si cet amendement à été voté c’est plus par peur que les parents déscolarise en masse leurs enfants et que l’éducation nationale soit une coquille vide, que pour un danger potentiel que représenterait pour les enfants un enseignement exclusivement parental, phénomène qui est déjà une tendance aux États Unis.


                        • Senatus populusque (Courouve) 12 janvier 2007 14:31

                          Ce qui est obligatoire, c’est l’instruction, pas l’école.


                        • Yahia (---.---.130.5) 12 janvier 2007 14:36

                          Absolument, il y a une secte là-dessous, à n’en pas douter. Il suffit de voir comment les appréciations des commentaires ont massivment basculé en à peine une heure vers 13h00.

                          Pauvres gosses !


                        • (---.---.140.224) 12 janvier 2007 15:54

                          Moi je soupçonne des kmers rouges ou autres nostalgiques Marxistes de vouloir embrigader (rouge) nos enfants, sous couvert de les « SOCIALISER ». Vivement le chèque scolaire et l’école libre.


                        • Adama Adama 12 janvier 2007 19:00

                          Ah non ! cher Talleyrand, je détiens le record des descentes aux enfers, quoique que Demian....

                          En tout cas, tout a fait d’accord avec vous et avec sieur Reboul...

                          Censeurs à vos indexs !


                        • eponymus (---.---.61.101) 13 janvier 2007 01:12

                          Ouais bof.... j’ai aussi remarqué que les commentaires conspirationistes du style « il doit y avoir des illuminatis la dessous » sont rarement bien notés...


                        • (---.---.60.192) 12 janvier 2007 14:59

                          J’ai toujours été outré par cette histoire de scolarisation à domicile. Certes, je ne mets aucunement en doute la bonne volonté des parents qui le font.

                          L’utilité de l’école n’est pas seulement l’enseignement des diverses matières - là il est clair que de nombreux parents seraient capables de les enseigner, au moins en primaire, mais surtout l’apprentissage de la vie en société.

                          Je connais un certain nombre de familles qui ont fait ce choix, par mon milieu professionnel. Les enfants ont probablement autant de connaissances pures que les autres, mais leur déficit est flagrant en ce qui concerne la socialisation.

                          Ces enfants doivent bien à un moment ou un autre (en général en sixième, je ne sais pas si c’est une obligation ou simplement une convergence) rejoindre le circuit « normal » scolaire. Et c’est là que les ennuis commencent. Rejet presque systématique de la part des autres. Rejet des autres de la part de l’enfant, qui n’a pas l’habitude d’accepter que les autres se comportent de manière différente de celle qu’il connaît dans son entourage. Peur de tout un tas de choses. Gêne du regard des autres.

                          Dans les meilleurs des cas les problèmes s’estompent en 2 ou 3 ans et c’est un handicap difficile que l’enfant surmonte. Pour les enfants moins chanceux ou moins socialement « doués », il reste des séquelles à vie qui leur posent souvent des gros problèmes lorsqu’ils doivent s’intégrer à une entreprise.

                          Dans pratiquement tous les cas que je connais, c’est un choix qui a été fait par peur des parents. Peur que l’enfant ne soit pas « bien » à l’école. Peur qu’il fréquente des enfants d’un autre milieu familial. Peur que l’enseignant soit ceci ou cela. En tant que parent, je comprends tout à fait qu’on soit rongé par les peurs qu’il arrive quoi que ce soit à ces enfants. C’est une façon de les garder « bébé », sous contrôle total. Mais ce sont les enfants qui en payent le prix.

                          C’est donc une très bonne idée de passer une loi dans ce sens, qui permettra à la fois d’éviter que les enfants ne soient victimes des peurs de leurs parents, et de déculpabiliser les familles, finalement assez nombreuses, qui ont les mêmes craintes mais pas les moyens de le faire.


                          • eponymus (---.---.61.101) 12 janvier 2007 15:50

                            Là où votre raisonnement ne tiens pas, c’est que ce texte ne vise pas principalement la scolarisation à domicile, mais toutes les formes de scolarisation (collectives) alternatives (Ecoles Steiner accusées d’être sectaires par exemple).


                          • aquad69 (---.---.100.34) 12 janvier 2007 15:06

                            a Sylvain Reboul

                            Bonjour,

                            votre raisonnement se fonde sur l’idée que l’Etat, dans son sens le plus large, cad le système, et l’école qui les représente seraient représentatifs de la société humaine, fiables et bienveillants vis à vis des gens et de leurs enfants, et respectueux de la pluralité de la nature humaine, psychologique ou culturelle...

                            C’est à tout le moins discutable ! Et toute personne sensée, sans qu’elle soit marginale ou membre de secte, mais informée des conditions scolaires actuelles, de l’agressivité du milieu et de l’uniformisation et parfois la bêtise des programmes, ne peut qu’hésiter à envoyer ses enfant dans une telle bétonnière.

                            J’ai encore en moi le souvenir des dégats provoqués par l’arrivée des nouveaux programmes de math modernes, basés sur les ensembles, assenés brutalement d’une année à l’autre en 71 ou 72,par décision administrative, sans aucune étape d’adaptation. De quoi dégoûter un gamin des math ! J’ai mis des année à m’en remettre.

                            Songez aussi aux dégats irratrapables que l’on a infligé à presqu’une génération avec la méthode globale de lecture.

                            Il est tout de même amusant de voir ceux-là même qui nous vantent la beauté du principe de la libre concurrence, venir ensuite nous interdire l’autonomie et le droit de choisir...

                            Cordialement Thierry


                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 12 janvier 2007 17:51

                              Je suis aussi critique que vous, pour l’avoir pratiqué pendant 50 ans, le système et les pratiques pédagogiques dans le service public qui à mon sens ne l’est pas assez et de plus ne forme pas suffisamment à l’autonomie. Mais je ne vois pas en quoi l’éducation familiale serait meilleure car cela en serait fait de la formation des citoyens ouverts aux autres et au pluralisme des idées et des convictions.

                              De plus les expériences négatives sont aussi formatrices à la réflexion critique que des expériences prétendument positives. La liberté passe aussi par la confrontation aux réalité et aux conflits même désagréables voire dramatiques. Un enfants a besoin pour les vivre positivement d’une pluralité d’éducateurs idéologiquement différents.


                            • (---.---.188.5) 12 janvier 2007 16:55

                              oulala, la socialisation chez Umbro, Nike, ou Marlboro, skunk, weed ou desperados, pornofiles etc, ou vos enfants sont enfermés chez des jesuites ( une secte ? smiley)ou alors va falloir ouvrir les yeux car alors y’a de la m...e dedans, merci l’école publique (et privée aussi) devastée par la « culture sociale ». A mon avis il y en a quelques’uns ici qui ne doivent pas connaître grand chose de la vie de leurs enfants, c’est toujours ceux des autres qui sont mal foutus......... Mais c’est vrai, les parents ne peuvent être dupe, c’est l’instinct... Triste conception de la socialisation, qui est pourtant une des raisons d’être fondamentale du genre humain.

                              L’école à la maison n’est certainement pas la panacée mais l’aveuglement (voire déresponsabilisation) derrière la république non plus.

                              Il fut un temps ou l’école n’était pas ce conglomerat informe de juvénilité incontrolable et les enfants ne s’en portaient pas plus mal et ne produisait pas nombre d’adultes infantiles que l’on croise aujourd’hui dans les couloirs de la responsabilité parentale. Ne sombrons pas dans la nostalgie non plus cette école de la baguette (je m’en souvient) n’avait guère de pédagogie sauf chez certains « sectaires » (freinet, decroly, montessori, steiner, rogers et bien d’autres) qui tentèrent à leur époque de donner du sens au developpement et espèrer par là apporter quelque chose au sens humain et social.

                              Mais bon, le « marché » est aussi passé par là et on à pas encore tout vu...


                              • aquad69 (---.---.33.228) 15 janvier 2007 10:57

                                A Sylvain Reboul,

                                d’accord avec vous pour vos dernières remarques ; l’éducation familiale n’a aucune raison dans l’absolu d’être meilleure que l’éducation publique. Mais cela n’implique pas qu’il faille en supprimer une des deux.

                                Le fait que les différentes possibilités coexistent participe précisement à la pluralité des citoyens, qui est aussi indispensable à une société équilibrée que la bio-diversité l’est à l’écosphère terrestre.

                                Mais c’est un débat qui dépasse le domaine précis de l’éducation et qui s’étend à tous les domaines de la vie de la cité moderne :

                                La recherche du changement et du progrès ne sont plus pensés, mais réflexes, aujourd’hui ; et l’on constate que l’amélioration perpétuelle mène à l’uniformité(voyez les voitures, par ex.)

                                Or il est terrifiant de constater l’apparition progressive de la volonté d’« améliorer » progressivement le citoyen en gommant petit à petit, et ce par la force des lois, toutes ses irrégularités et rugosités.

                                Au nom de l’hygiène, physique ou mentale,le défaut n’est plus tolérable ! Le citoyen n’est plus propriétaire de son corps ou de sa santé ! La chasse au fumeur s’intensifie et le rapport de l’INSERM a commencé d’introduire la notion de dépistage systématique de comportement anormal des très jeunes.

                                Qu’est-ce qu’un comportement anormal ? Un comportement qui s’écarte de la norme. Et quoi de plus conforme à la norme que de se fondre dans le moule universel...

                                La « majorité démocratique » n’est en rien une garantie d’éthique, et par cette majorité il est possible de faire passer, au nom du Bien,toutes les lois imaginables, sans limite.

                                Et je vous rappelle que les pays occidentaux -tous !- qui, au 19e siècle, ont développé avec admiration les théories eugénistes avaient la prétention d’êtres des démocraties honorables et éclairées.

                                Il règne actuellement dans nos sociétés une ambiance absolument délétère de radicalisation tous azimuth et l’on -la « majorité »- en vient progressivement à vouloir interdire, au nom du bien et de la citoyenneté, tout ce qui dépasse...

                                Est-ce tellement différent de la volonté, du temps du gouvernement de Vichy, d’imposer de force la vertu familiale et patriotique ?

                                Cordialement Thierry


                                • lyago2003 (---.---.167.165) 15 janvier 2007 14:36

                                  Bonjour, État des lieux -La majorité dit : Vous êtes libre de ne pas penser ainsi que moi ; Votre vie, vos biens, tout vous reste ; Mais de ce jour vous êtes un étranger parmi nous. Vous resterez parmi les hommes mais vous perdrez vos droits à l’humanité. Quand vous vous approcherez de vos semblables ils vous fuiront comme un être impur ; Et ceux qui croient à votre innocence, ceux-là mêmes vous abandonneront, car on les fuirait à leur tour. Allez en paix, je vous laisse la vie, mais je vous la laisse pire que la mort.

                                  Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. 1835. Les Droits de l’Homme de 1789 ont été incorporés à la Constitution de 1958. De nombreux textes « protègent » ou ont protégé les convictions des citoyens : la Constitution de 46, la loi du 9 décembre 1905, notamment par son article 31 qui instaure une infraction pénale pour non respect.

                                  Mais avec la loi About-Picard du 12 juin 2002, en créant la notion de sujétion psychologique, on touche au fondement même de ce qu’est une croyance professée par une collectivité. Ainsi, certaines religions parlent de « foi inconditionnelle » ou de « sujétion à Dieu ». Cette loi, de fait, permet la dissolution immédiate de l’Eglise Catholique. On pourrait également évoquer les clubs de sport et l’obligation de dopage pour rester compétitif.

                                  Dans nos société démocratique, la rumeur est une nouvelle forme d’assassinat : " Dans les régimes totalitaires, on élimine un adversaire en lui tirant une balle dans la tête. Dans les démocraties, l’arme politique la plus redoutable c’est l’utilisation de la rumeur . Le formatage par l’EN ou le formatage parental ?


                                  • dionysos (---.---.232.178) 16 janvier 2007 11:13

                                    « Les enfants ne vont pas à l’école pour apprendre, mais pour devenir de bons citoyens » Ségolène Royal, il y a quelques années.


                                    • dionysos (---.---.232.178) 16 janvier 2007 11:14

                                      la vraie solution c’est de supprimer l’école publique, laisser les gens gérer eux memes l’école de leur enfants. Le chèque scolaire serait déjà un bon début.


                                    • danka (---.---.160.41) 16 janvier 2007 19:27

                                      Je suis un parent qui pratique le Homeschooling donc l’école à la maison et non je ne fais pas partie d’une secte ....

                                      la France pays des étiquettes !

                                      et bien entendu ses amendements (qui ont été retirés) nous on fait froid dans le dos, faire l’amalgame entre no scolarisation et secte est intolérable mais tellement facile pour pourvoir manipuler l’opinion public et aussi faire peur aux parents qui auraient eu l’idée un jour d’instruire leur enfant à la maison..ils n’osent plus qu’on les prennent pour des « méchants gens d’un secte » Il ne faut pas confondre Instruction et Education d’ailleurs l’Education et l’instruction est reservée aux parents et fait parti des droits de l’homme d’avoir le choix de la façon d’instruire son enfant. Aujourd’hui plus qu’il y a 60 ans , les parents travaillent on a ouvet des tas de crêches/garderies et enfourné des bébés de 3 mois jusqu’a 10h par jour dans le bruit le stress a vivre des journées looonnngue pour eux ...3 ans c l’école , entassé dans des classes de 25 à 35 élèves C’est pas une vie et ce n’est pas ce que demande un enfant de cet âge là ...c’est ce que la sociète montre et comme tout le monde le fait ...on fait Si l’école était parfaite elle devrait etre que le matin a partir de 6ans et laisser tous les après midi libre aux enfants non au lieu de celà c 8jrs par jour le nez dans des livres, des cours au tableau, du bourrge de crâne (ca évite de bien passer au monde extérieur et surtout à tellement d’autres choses) Pour moi l’école (qui y est allée) est devenu trop instruction des masses , contrôle des mentalités et de l’état pernissieux sur nos gosses qui à la longue en font des futures petits travailleurs obéissant des entreprises chacun y voit ce qu’il veut ...mais quand on voit de plus en plus tôt l’abandon du rôle des parents au profit du travail et de la consommation faut pas s’étonner de la montée de la violence délinquante et rendre l’école obligatoire comme il en aurait été question je trouve pas que ce soit une solution a part donner encore envie à nos enfants de se rebeller tout ce qu’il leur faut c’est que les parents reprennent le controle de leur gosse et leur consacre du vrai temps et pas que pour les devoirs le soir, manger et au lit et le week end chez mamy ou la baby sitter non de vrais parents présents disponible qui ont envie de faire leur boulot de parent c’est a dire l’éducation et l’instruction !

                                      sur +2000 familles pratiquants le homeschooling +de 1000 sont controlés et rien n’aucune n’été déclarée comme secte

                                      http://www.lesenfantsdabord.org/index.php

                                      voici quelques citations bien interessante

                                      Jean Epstein psycho-sociologue

                                      « La socialisation, c’est être capable de vivre en tant qu’individu et être reconnu dans ses compétences en compagnie des autres, à l’intérieur d’un groupe. Mais socialisation ne signifie pas collectivisation ou massification, et on peut être très sociable mais ne pas vouloir être toujours en groupe, et garder des moments pour soi, tranquille, sans personne. Ce n’est pas parce qu’on ne participe pas à des activités collectives qu’on est exclu. »

                                      « Cela coûte moins cher d’aider un enfant à se construire que de l’aider à se réparer. »

                                      *************** il ne faut pas tout confondre et c’est là que les parents ont tout faux de nos jours il attends de l’école ce qu’il jne faut pas

                                      « il y a déjà quelques temps que les parents veulent avant tout que l’école enseigne à leurs enfants à avoir un comportement »correct« (politesse, bonnes manières, etc.). Déjà, les parents qui ont cette démarche se méprennent sur le rôle de l’école qui ne devrait qu’instruire. »


                                      • krokodilo (---.---.219.197) 21 janvier 2007 15:20

                                        Danka :

                                        Etant donné que vous pratiquez le « homeschooling » (école à domicile), vous pourriez tout aussi bien coller vos enfants à l’école laïque, vu que l’anglais y est devenu quasiment obligatoire : disparition du choix en 6e (parfois uniquement une filière bilingue anglais/allemand), initiation à l’école primaire actuellement au CE2, prochainement CE1 puis CP, sans aucun « choix » possible !

                                        Par tradition familiale, j’aprécie l’école de la république, mais le temps n’est pas loin où il faudra dispenser nos enfants d’anglais, fournir un certificat médiacl ou appeler à la résistance civique pour les dispenser d’une langue obligaotoire et d’une spécialisaton précoce contraire à l’esprit de l’école primaire ; cet esprit est celui de la découverte, de la diversité, de l’initiation à divers sports, aux bases de la musique, et qui devrait aussi initier aux bases de la linguistique, à plusieurs alphabets, plusieurs langues. Je suis un peu hors sujet, mais c’est le « homeschooling » qui a attiré mon attention.


                                      • ZEN zen 16 janvier 2007 21:00

                                        @ Danka

                                        Avec ce niveau en expression écrite et en orthographe, êtes-vous sure de pouvoir rendre service à vos enfants ?...


                                        • danka (---.---.160.41) 20 janvier 2007 09:47

                                          ce n’est pas parcque j’ai fait 50 fautes dans ce post que je suis nulle j’ai un bac +2 secrétariat de direction !

                                          j’ai rien relu j’ai écris ca avec mon gosse sur les genoux et si pour toi la culture s’arrête à un post....tu n’ira pas loin dans tes idées c’est sûr et tu ne crains pas en effet d’instruire tes enfants.... tu devrais donner les tiens (si tu en as ce que je doute) directement à l’état on te les rendra a 18 ans ! tout fait et formaté !

                                          quel drôle de jugement là encore que ton post....


                                        • ZEN zen 21 janvier 2007 15:35

                                          @« tu devrais donner les tiens (si tu en as ce que je doute) directement à l’état on te les rendra a 18 ans ! tout fait et formaté ! »

                                          Vous avez une conception stalinienne de l’E.N. J’ai deux enfants que j’ai confié (non pas donné) à l’école publique. Malgré mon niveau d’étude (Bac +6), je n’aurais pas été capable de les éduquer correctement et surtout de les socialiser. L’un est ingénieur, l’autre professeur.Ils sont non formatés et trés libres dans leur jugement... Merci à l’EN, mais peut mieux faire...


                                          • ZEN zen 21 janvier 2007 17:29

                                            @Danka

                                            J’ajoute que je suis fils de paysans trés modeste et que je dois l’essentiel de ma formation à l’école. Mes fils ont suivi leurs études dans une toute petite ville de province, pas à Henri iv. Je vous souhaite de réussir toute seule la formation scolaire de vos enfants.


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