• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > « Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant » Faux combat, faux (...)

« Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant » Faux combat, faux débat

Toute une France a défilé dans les rues ce dimanche pour s'opposer au mariage homosexuel et à l'adoption homoparentale. Des catholiques, des intégristes, des hétéros fiers de l'être, des hommes et des femmes persuadés d'être de bons parents parce qu'ils forment un couple hétérosexuel et, en tête du cortège, un François Copé qui ne rate jamais une occasion de proférer des âneries populistes et qui scande « Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant. » Tous ces gens ont démontré qu'ils avaient des pieds pour marcher à défaut d'un cerveau pour réfléchir. Car le débat est vraiment mal posé et il est dommage que certains aient conduit leurs enfants à cette manif. Ce sont incontestablement des mauvais parents car ils ont raté l'occasion d'ouvrir l'esprit de leur progéniture à la réflexion pour l'abêtir avec de fausses certitudes.

Dans mon passé d'éducateur au service d'enfants et d'ados « à problèmes », j'ai constaté, à tous les coups, que le problème venait des parents. Des parents hétérosexuels, bien entendu !

J'en ai connus, de ces parents qui n'avaient jamais le temps de passer de bons moments avec leurs enfants, ni même de les écouter, mais qui ont toujours une directive à donner quand l'enfant ou l'ado quémande leur attention.

J'en ai connus de ces parents incapables de vivre une journée sans s'engueuler et prendre l'enfant à témoin de leurs torts respectifs.

J'en ai vus de ces parents divorcés ou séparés qui se battaient pour la garde des enfants.

J'en ai vus de ces pères faibles ou absents, de ces mères possessives incapables de couper le cordon ombilical.

J'en ai vus de ces parents, autoritaires ou laxistes, dénoncer aux psychologues le comportement de leur ado ou de leur enfant hyperactif sans voir que ce comportement résultait de leur propre attitude.

J'en ai connus de ces enfants « du préservatif troué », au regard triste, au cœur froid, faute d'avoir vécu l'expérience d'être aimés. Je doute qu'ils crient...

« Un papa, une maman ; y a pas mieux pour un enfant. ».

Au nom de quoi ?

Peut-être quelques-uns des couples évoqués plus haut étaient-ils à la manif ? C'est si bon de s'autoproclamer meilleur que d'autres, de limiter la liberté de l'autre tout en conservant jalousement la sienne, c'est si gratifiant de s'afficher hétéro quand on sait qu'une large partie de la population méprise encore les homos.

Mon propos n'est pas de jeter le discrédit sur les couples hétérosexuels. Il en existe certainement de très solides, de très unis, de très aimants et beaucoup d'entre eux sont d'excellents parents.

Ni de glorifier les couples homosexuels ou les ménages homoparentaux. Il peut en exister de très fragiles et ils peuvent abriter de mauvais éducateurs.

Mais bien de dénoncer un faux débat au nom du droit de chacun au bonheur, à la liberté et à l'égalité. Un manifestant interviewé s'affichait avec un ruban tricolore pour symboliser, disait-il, les valeurs de la république. Ce faisant, il les trahissait puisqu'il s'opposait à la liberté et l'égalité pour tous et montrait bien peu de fraternité envers une catégorie de ses compatriotes. Cela en dit long sur le niveau intellectuel des manifestants, Copé en tête.

Au nom de quoi s'opposaient-ils au mariage pour tous ?

Au nom d'une plus grande stabilité du mariage hétérosexuel ? En France, 50 % se terminent par un divorce..

En 2010, en Belgique, 42.159 mariages civils ont été célébrés dont 1.102 mariages entre femmes et 1062 entre hommes. Au cours de la même année 28.903 divorces ont été prononcés dont 252 divorces de couples féminins et 197 de couples masculins. Ces données doivent être analysées avec précaution parce que le mariage entre personnes du même sexe n'y est autorisé que depuis 2004 alors qu'une part importante des divorces hétéros peuvent survenir après plus de 6 ans de mariage.

Cependant, si on se base sur les statistiques françaises, 18,86 % des divorces surviennent avant 5 ans et 27,04 % entre la 5e et 9e année. Divisons ce dernier taux par deux pour éviter de comptabiliser la 7e et la 8e année et nous aboutissons à la conclusion qu'environ un couple hétérosexuel sur trois divorce au cours des 6 premières années, alors que cette proportion, dans un pays proche, est d'un couple sur quatre d'homosexuelles et un couple sur cinq d'homosexuels.

N'en tirons pas de conclusions hâtives mais remarquons simplement qu'il n'est nullement prouvé que le mariage entre gens de sexes différents soit plus stable que le mariage entre personnes du même sexe.

Alors, au nom de quoi s'opposaient-ils à la légalisation du mariage pour tous ?

Au nom de la religion ? C'est vrai qu'au 21ème siècle, il y a beaucoup de gens qui croient encore que le Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, ne se serait révélé, par trois fois, que sur le seul petit lopin de terre du Moyen Orient, dans l'ignorance des guerres fratricides qui allaient en résulter.

Le besoin de s'investir de la vérité est inversement proportionnel à l'intelligence car il rassure et évite les questions auxquelles elle ne peut apporter de réponse.

Mais bon, entrons dans la pensée des croyants. Quand les textes religieux parlent-ils de l'homosexualité ?

Dans l'Ancien Testament, le « Croissez et multipliez vous » est perçu comme un ordre divin et condamne, aux yeux des exégètes, la fornication qui n'a pas pour but la procréation. Par définition, l'acte sexuel entre deux hommes ou deux femmes, est considéré comme une désobéissance à cet ordre divin.

Il y a ensuite l'histoire de Loth et de Sodome dont les habitants veulent abuser des « anges », c'est à dire des messagers, auxquels Loth accorde son hospitalité.

Il s'agit clairement de viols et c'est pour cette raison que Dieu détruira Sodome. Notez au passage que Loth propose ses deux filles en lieu et place des anges, ce qui devrait apparaître inconcevable aujourd’hui, même aux yeux des homophobes.

Et pour la petite histoire, Loth est ensuite saoûlé et violé par ses deux filles afin de lui assurer une postérité. Je ne crois pas que les prêtres et croyants qui manifestaient ce dimanche aient envie de prendre tous les passages de la Bible pour règles de conduite. Le « croissez et multipliez-vous » sera un jour obsolète quand la terre ne pourra plus nourrir tous ses habitants. Qui sait si l'expansion du phénomène homosexuel n'est pas une réaction de la nature face à ce danger ?

Le seul critère

Pourquoi ne pas plutôt méditer sur cette phrase de St Augustin : « Ama et fac quod vis » (Aime et fais ce que tu veux) ?

Il faut prendre le commandement « Aime » au sens le plus noble du terme. Il ne s'agit évidemment pas de coucher sans préservatifs qui n'existaient à son époque pas plus que le sida. Il ne s'agit pas de la relation sexuelle. Il évoque l'amour profond qui peut exister entre deux êtres sur le plan affectif.

Dans cette relation, l'autre est plus important que soi-même. Elle survit même quand les charmes se fanent ou quand l'un des conjoints est plongé dans le coma ou victime d'une infirmité.

Quand vous atteignez cette qualité d'amour, nous dit St Augustin, faites ce que vous voulez car cet amour est compréhension. Ce que vous voulez est forcément bien.

Ce type d'amour n'est pas catégoriel. Il peut exister entre un homme et une femme, entre deux hommes, entre deux femmes, entre parents et enfants, entre personnes d'ethnies, religions et opinions différentes.

Les foyers où cet amour est présent est toujours supérieur aux foyers où l'entente n'est basée que sur le sexe, l'esthétique, le statut social ou l'argent. L'enfant qui vivra dans un tel ménage, fût-il homoparental, s'y épanouira plus sûrement qu'avec un papa et une maman qui n'ont pas cette qualité d'amour.

Les législations ne peuvent pas exiger de la part de candidats au mariage, à l'adoption où à la procréation artificielle un tel niveau d'amour qu'elles ne pourraient d'ailleurs jamais mesurer efficacement. Elles peuvent du moins ne pas y faire obstacle et c'est bien le sens de la légalisation du mariage et de l'adoption pour tous.

Alors, manifestants « bien pensants » à l'aune du bac à sable, rentrez chez vous ! Jamais les tournesols n'empêcheront le soleil de briller.


Moyenne des avis sur cet article :  3.22/5   (45 votes)




Réagissez à l'article

44 réactions à cet article    


  • Aldous Aldous 14 janvier 2013 11:11

    des hétéros fiers de l’être, des hommes et des femmes persuadés d’être de bons parents parce qu’ils forment un couple hétérosexuel

    La fierté et la bonne conscience n’ont rien à voir là dedans.

    Seuls les « hétéros » sont des parents car l’espèce humaine est vivipare.

    Les hétéros n’imposent ni d’un monopole de droit ni un dictat moral aux homos.

    Leur prétendue monopole n’est rien d’autre qu’une réalité biologique.

    Les couples homos ne sont pas rendu stériles par la volonté des couples hétéros.

    Les couples homos sont et resteront inféconds en dépit de cette loi, quel que soient leur fierté d’être homos et leur bonne conscience.

    Quand à prétendre que les homos formeraient de meilleurs parents que ces « salauds d’hétéros bienpensants », c’est pure conjecture.

    Il n’y a pas longtemps Mme Guigou disait que tous les enfants ont le droit d’avoir un père et une mère.

    Quelle horrible réac homophobe !


    • Le chien qui danse 14 janvier 2013 11:52

      Ca vous emmerde ce qualificatif « salaud d’hétéros bien pensant », en fait vous l’avez inventé (vous et vos comparses « naturels ») pour compenser la découverte dans votre esprit qu’ils y avait des « salauds d’homos malpensants » dans le monde et qu’ils prétendent sortir de l’ombre.

      Vous faites rire avec votre argument de « naturel », la famille n’est même pas naturelle, le couple non plus, la maladie non plus, la pauvreté non plus.

      Depuis que l’homme à compris qu’il pouvait (devait ?) modifier son environnement il n’a fait que construire des arrangements et émettre des principes pour canaliser cette puissance constructrice/destructrice dont on peut voir encore de nos jours que nous n’avons toujours pas réussi à en faire une force constructive à 100%.

      Le statut d’hétéro, qui n’a rien de naturel, est un concept issu de l’observation et en l’occurrence celle de la procréation, à la période du croissez car il y a de la place à prendre, il n’y avait pas besoin de penser autrement.

      Ce n’est plus le cas de nos jours.

      Il y a ceux qui cherchent des certitudes dans le passé et c’est bien normal, il y en a d’autres qui cherchent dans l’avenir et c’est une chance.

      On connait la puissance des traditions, érigée en livre sacré mais ce ne sont que des traditions.


    • Aldous Aldous 14 janvier 2013 13:36

      Mais vous avez parfaitement raison, l’homme a decouvert qu’il peut et doit modifier le monde.


      Mais en attendant que le monde change, ce n’est pas en enculant les mouches qu’on fait des bébés.

    • amiaplacidus amiaplacidus 14 janvier 2013 14:03

      " ...un François Copé qui ne rate jamais une occasion de proférer des âneries populistes et qui scande « Un papa, une maman, y a pas mieux pour un enfant. » ..."

      F. Copé a eu un papa et une maman, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas une réussite !


    • Le chien qui danse 14 janvier 2013 11:35

      Je ne suis pas sur que l’amour dont parle St Augustin soit du ressort de l’affectif. L’affectif est a mettre au même plan que le sexuel, l’esthétique etc..

      L’amour dont il parle est l’amour spirituel que vous vivez sur le plan ontologique (après l’avoir découvert, suite à votre « soumission » à Dieu).

      Cet amour ne pouvant être issu que de l’intention divine, la confiance devient totale dans le bien fondé de votre volonté d’agir ou pas.


      • benevole 14 janvier 2013 14:40

        Je ne pense pas que Mère Théresa ait jamais fait la distinction entre spirituel et affectif. Les deux termes se confondent parce que l’amour est plénitude.


      • Robert GIL ROBERT GIL 14 janvier 2013 11:48

        Je comprends qu’ il est hors de question pour l’église, que soit revendiqué le droit au mariage religieux pour les personnes de même sexe, soit, c’est dans la logique de cette institution. Mais sur le plan civil, c’est une autre histoire, et affirmer que le mariage se doit d’être hétérosexuel, parce qu’il en ainsi actuellement, est une escroquerie intellectuelle pure et simple, surtout qu’à notre époque, un mariage sur trois finit par un divorce, et même un sur deux à Paris !
        voir :
        LE MARIAGE POUR TOUS ET TOUTES


        • Aldous Aldous 14 janvier 2013 20:26

          si on suis votre logique, quand vous avez un pneu crevé, au lieu de tenter de réparer, vous crevez les trois autres ?


        • jako jako 14 janvier 2013 12:13

          On ne fait pas boire un ane qui n’a pas soif, vous avez affaire ici à un comportement très curieux français qui se « battent » pour un truc sans conséquences pour eux et leurs familles et qui par contre peut apporter du bohneur pour certains , et ces mêmes français qui avaient piscine pour la retraite, le FSE/MES, et la flexisécurité ( rien que le nom me fait rire jaune...)

          Merci de votre effort


          • Corinne Colas Corinne Colas 14 janvier 2013 16:48
            Je cite : « un comportement très curieux français »... 

            Les Français vous emmerdent, monsieur ! 
            (Oups, j’ai osé mais fallait une réponse bien française)


            Avez-vous lu Astérix chez les Belges ? 

            « Dites voir une fois qui vous êtes à rigoler comme ça ? »

            Eh oui, les Gaulois sont difficiles à calculer... ils s’emportent quand on ne s’y attend pas et s’endorment quand il ne faut pas parce qu’ils se sont repus d’un bon sanglier en regardant la télé.

            Pour ou contre le mariage gay ? Peu importe au fond, le gouvernement l’a bien dit mais ce qui fait la grâce des Gaulois plutôt susceptibles, c’est cette propension à dire haut et fort ce qu’ils pensent même quand tout le monde s’en moque, c’est même encore plus gratifiant à leurs yeux. Depuis la nuit des temps, nos clans adorent se taper dessus. 

            Aujourd’hui, ils ne courent plus tous nus pour se battre : la quéquette à l’air pour les uns, les tétons qui ballottent pour les unes mais sont toujours aussi féroces dans leur ferveur à défendre leurs idées. 


            Réjouissons-nous, ce « comportement curieux » montre que le petit peuple des gueulards coincé dans la grande et belle « union » européenne est encore vivant puisque... des opinions, lui il en a encore !

          • Louise Louise 14 janvier 2013 19:23

            Bravo Corinne !

            L’auteur étant belge doit nager dans le bonheur puisque chez lui, la loi est passée comme une lettre à la poste ! smiley


          • Corinne Colas Corinne Colas 19 janvier 2013 17:55

            Merci Louise pour votre sens de l’humour ! 




            • Corinne Colas Corinne Colas 14 janvier 2013 20:26

              Cela s’appelle surfer sur la vague des médias qui choisissent de mettre en avant les icônes issues de leur petit milieu parisien et branché. Elle a de la gouaille, connaît bien la télé, elle est plus souriante que Fourest, son homologue du camps adverse. 

              Les deux dans un « débat », on sait d’avance ce que ça donne, c’est tout ce qui compte.

              Faux combat, faux débat... parce qu’on fait exprès de brouiller notre réflexion !

              Le mariage homosexuel sous-tend sans aucune ambiguïté le droit à élever à des enfants, il devrait être permis de se poser les bonnes questions... dans le but d’avoir plusieurs solutions. Mais la réponse est unique, sans nuance. A ce jeu du tout ou rien, c’est le rien qui l’emporte dans la rue. En bref, si l’adoption d’une position intermédiaire devrait toujours être possible, par principe, cela n’est jamais le cas dans une action militante... 

              En effet, celle-ci nécessite de crier fort et d’une voix unie pour se faire entendre face aux méchants forcément rétrogrades puisqu’ils s’inquiètent du droit des enfants à avoir un père et une mère, à sortir d’un utérus ni vendu ni artificiel etc. 

              Des enfants bien élevés par un couple homo, qui en douterait ? Cette situation existe déjà ! De là, à venir nous dire qu’ils feraient mieux que les hétéros du coup, c’est pousser le bouchon en glissant vers l’hétérophobie. Et la foire d’empoigne peut redémarrer de plus belle...


              La crainte est ailleurs pour les moins haineux de chaque « bord »...

              PMA et GPA sont les deux mamelles d’un monde de moins en moins « bio », les Français sont plutôt contre cela et non contre le mariage gay... Les homosexuels sont pris dans la tourmente mais on se sert d’eux pour un projet précis de société qui touchera tout le monde sans distinction. 

              La France n’est pas homophobe contrairement au discours actuellement propagé dans le but de faire monter la mayonnaise « militante ». Et nul doute que les adhésions vont tomber dans l’escarcelle LGBT tant la menace anti homo est brandie ! Idem pour l’autre bord d’ailleurs, bien des gens vont se figer dans leurs croyances. 

               Et soyons honnêtes ! D’où vient brusquement la crispation ? Du package idéologique complet à se farcir sous couvert de lutte contre l’homophobie et nul n’y échappera. On se gausse du créationnisme mais le gender envahit tout. De la maternelle à l’entreprise, tout est prévu dans ses moindres détails y compris dans le code civil. Franchement, c’est bien pire que le principe du mariage gay qui est adopté sans difficulté ! 

              Un monde où les pauvres vendent leurs petits ou leur ventre... ça aussi franchement, c’est bien pire que le principe du mariage gay qui est adopté sans difficulté !

              Les Français moins couillons que leurs voisins se sont emparés d’un débat qui leur était refusé... dans la rue comme d’habitude !

              Plus couillons que leurs voisins, ils n’ont pas compris que cela servait à rien ? Oui mais quel panache ! Ils ont même eu droit aux Femens.... Quel beau spectacle !


            • benevole 14 janvier 2013 14:56

              Dans une vraie démocratie, on n’organise un referendum que si toute la population est concernée. Il n’est pas légitime de demander l’avis de tous à propos d’une loi qui ne concerne qu’une minorité. Sauf dans une démocratie à la Sarkozy qui voulait interroger la population à propos des chômeurs. Cela c’est une démocratie à la César (Divide et impera, Diviser pour régner) César était empereur, pas président.


            • Aldous Aldous 14 janvier 2013 20:22

              le mariage c’est la reconnaissance du couple par l’ensemble de la société.


              Donc le reste de la société est légitime à donner son aval avant que ne grave dans la lou le fait qu’elle reconnait les couples homos comme étant mariés.

              Si comme vous le pretendez faussement ’il ne s’agissait que d’une affaire privée alors il faut cesser de demander que ça s’apelle un mariage.

            • Aldous Aldous 14 janvier 2013 20:23

              dans la loi...


            • Varron Varron 14 janvier 2013 21:04

              Petite rectification : César n’a jamais été empereur ou roi.


            • benevole 14 janvier 2013 21:36

              @ Aldous

              Je n’ai jamais écrit qu’il s’agit d’une affaire privée.

              Il s’agit bien d’une affaire de droit public mais je persiste et signe, il n’est pas légitime de lancer un referendum sur un texte de loi qui n’affecte qu’une minorité. Cela s’appelle la protection des minorités et elle est essentielle en démocratie.

              En dérogeant à ce principe, comme Sarkozy voulait le faire, vous pourriez voir demain la majorité des travailleurs voter contre les allocations de chômage, et après-demain, une majorité de chômeurs voter pour une imposition des travailleurs à 80%, une majorité de bien-portants voter contre le remboursement des soins de santé les plus lourds, une majorité de catholiques voter pour l’expulsion des musulmans et vice-versa.

              En quoi le droit au mariage homosexuel restreint-il le droit au mariage des couples hétéros ?
              La cause n’a pas la même importance pour les uns et pour les autres. Aucune soumission n’est réclamée au peuple hétéro. En revanche, les opposants au mariage pour tous postulent la soumission du peuple homo et c’est clairement à l’opposé des valeurs de la République : liberté, égalité, fraternité.

              Ce qui m’a déterminé à écrire cet article, c’est la vue de Copé et de nombreux manifestants arborant l’écharpe tricolore qui symbolise, comme l’a précisé l’un d’eux, les valeurs de la République. Comment est-il possible de s’en réclamer alors qu’on les combat ? Avec un tel clown à sa tête, comment l’UMP pourrait-il être crédible ? A moins peut-être que la majorité de la population soit tout aussi dépourvue d’intelligence...

              Oseriez-vous nier que le mariage pour tous va dans le sens de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et que les manifestants s’attaquent à ces valeurs ?


            • resistance 15 janvier 2013 00:26

              « Oseriez-vous nier que le mariage pour tous va dans le sens de la liberté, de l’égalité et de la fraternité et que les manifestants s’attaquent à ces valeurs ? »

              Ben oui, j’ose le nier, na ! 
              - Ma liberté s’arrête où commence celle d’autrui. Liberté pour les futurs enfants de couples homosexuels d’avoir un père et une mère clairement identifiés et de les connaître ?
              - Egalité entre enfants si les uns ont un père et une mère et les autres deux pères ou deux mères ?
              - La fraternité suppose la relation avec des personnes différentes. En éliminant la différence homme - femme à l’intérieur du couple parental, à long terme, on fait peser une menace sur la fraternité.
              Les manifestants, loin de menacer liberté, égalité, fraternité, veulent donc les défendre. 

            • benevole 15 janvier 2013 02:22

              à Résistance

              « Liberté pour les futurs enfants de couples homosexuels d’avoir un père et une mère clairement identifiés et de les connaître ?- Egalité entre enfants si les uns ont un père et une mère et les autres deux pères ou deux mères ? »

              A une certaine époque, que j’ai connue, la « résistance » portait sur les mariages interraciaux et vous auriez sans doute écrit « Liberté pour les enfants d’avoir deux parents de même couleur ? » Puis sont nés les métis qui ont, au début, été victimes de préjugés mais se sont avérés statistiquement plus robustes et intelligents que la moyenne et aujourd’hui, on considère que ce brassage des ethnies conduit plutôt à un enrichissement génétique.

              Je ne sais pas, et vous non plus, ce que donnera avec le temps l’éducation homoparentale.
              C’est vrai qu’au début, le regard des autres, que vous contribuez à intensifier, peut mettre ces enfants mal à l’aise mais, sur le fond, s’ils se sentent réellement aimés par leurs deux mères ou pères, ils évolueront mieux que dans bien des familles hétérosexuelles où l’amour fait défaut. Et le fait d’avoir deux mères ou deux pères leur apparaîtra comme un avantage par rapport à certains autres enfants. Je me répète peut-être mais tout est une question d’amour.

              Vous vous référez aux archétypes du père et de la mère où le premier représente l’autorité et la seconde la tendresse et la compréhension. Vous n’êtes pas sans savoir que chaque personnalité humaine se compose d’un pourcentage de masculinité et un pourcentage de féminité et qu’il n’est pas rare de voir la mère porter la culotte et le père jouer un rôle plus conciliant. Cela peut poser à l’enfant des problèmes d’identification au parent de son sexe.
              Heureusement, dans la famille élargie et dans le corps enseignant, l’enfant trouvera des modèles d’hommes et de femmes qui influenceront aussi le développement de sa personnalité. Inconsciemment, il fera son choix.

              Le problème n’est pas différent dans un foyer homo. L’un des conjoints jouera le rôle de l’autorité et l’autre celui de l’accompagnement, et ceci tout à fait naturellement en fonction de leur masculinité/féminité respectives. Il faut seulement espérer que la famille ne soit pas obligée de vivre repliée sur elle-même et que l’enfant trouvera dans la famille élargie, le voisinage et le corps enseignant des modèles variés du sexe opposé à celui de ses parents.

              La fraternité suppose effectivement une relation avec des personnes différentes, par exemple des homos et des hétéros. Si des couples de ces deux bords ont entre eux des relations de bon voisinage, voire d’amitié, les enfants ressentiront cette fraternité. Ils iront par exemple loger de temps en temps chez l’un ou chez l’autre comme le font aujourd’hui les enfants de ménages hétérosexuels. Si, à cause du clivage que vous semblez vouloir entretenir, les foyers homosexuels sont maintenus à l’écart, nous allons dans le sens inverse de la fraternité.


            • resistance 16 janvier 2013 00:52

              « A une certaine époque, que j’ai connue, la « résistance » portait sur les mariages interraciaux et vous auriez sans doute écrit « Liberté pour les enfants d’avoir deux parents de même couleur ? » Puis sont nés les métis qui ont, au début, été victimes de préjugés mais se sont avérés statistiquement plus robustes et intelligents que la moyenne et aujourd’hui, on considère que ce brassage des ethnies conduit plutôt à un enrichissement génétique. »

              Vous confondez des choses qui ne se situent pas du tout sur le même plan : la couleur de peau n’est pas une différence essentielle. La différence entre les sexes en est une, et universelle.
              Par ailleurs, il y a une faille dans votre raisonnement ; je souligne justement l’importance pour les enfants d’avoir deux parents de sexes différents, et vous, vous me parlez au contraire de ressemblance : « même couleur » etc.

            • benevole 16 janvier 2013 05:21

              "Vous confondez des choses qui ne se situent pas du tout sur le même plan : la couleur de peau n’est pas une différence essentielle. La différence entre les sexes en est une, et universelle.

              Par ailleurs, il y a une faille dans votre raisonnement ; je souligne justement l’importance pour les enfants d’avoir deux parents de sexes différents, et vous, vous me parlez au contraire de ressemblance : « même couleur » etc."

              La différence de peau n’est plus considérée maintenant comme une différence essentielle mais ce l’était il y a 50 ou 60 ans. La différence entre les sexes tend aussi à se réduire depuis que les femmes ont obtenu l’accès aux mêmes sports et métiers que les hommes et s’y montrent à la hauteur et même parfois meilleures. Je vous accorde qu’il y a une complémentarité anatomique qui rend possible la procréation mais la complémentarité psychologique est de plus en plus souvent inversée.

              Et physiquement, beaucoup d’hommes sont en dessous de beaucoup de femmes ; je ne voudrais pas jouer au football contre la joueuse américaine Alex Morgan (ou n’importe quelle joueuse de l’équipe de France) elles m’écraseraient physiquement et techniquement.. Je pense que l’émancipation de la femme gomme petit à petit les différences que notre culture, celle de notre époque, a conservées en mémoire et peut-être y a t-il un rapport entre cette évolution et l’affirmation de l’homosexualité.


            • Armog 14 janvier 2013 16:07

              Un enfant a surtout besoin d’affection, d’amour. Et il est vrai que de nombreux couples hétéros sont de mauvais parents. On ne bat pas un enfant, on ne lui fait pas subir des mauvais traitements etc .. etc ...

              J’avoue être dubitatif sur le mariage homosexuel. En fait non .. je m’en contre fiche. Un couple sur deux divorcent chez les hétéros, les homos veulent se marier. Soit. Un autre mot que mariage aurait peut-êrte été plus avisé. Union par exemple.

              Je comprends qu’un couple lesbien souhaite avoir un enfant, un couple homo me gêne un peu, surement à cause de mon éducation, mais au final pourquoi pas.
              Non, ce qui me gêne en fait, c’est d’avoir un enfant via une PMA (dans ce cas, je ne parle pas des couples - hétéros - en difficultés de ce côté là) via une éprouvette, il y a en tant à adopter déjà. Je suis très certainement un sale réac, mais un enfant c’est le fruit d’un amour charnel. Un enfant porte en lui, les gênes de ses deux parents.
              Qu’elle est la place de la mère porteuse ? A terme, quels sont ses droits ? Disparait elle définitivement de la vie de l’enfant ? Sans compter les risques liés à une IA, une FIV etc ...
              On lui dit quoi à l’enfant plus tard ? Tu as deux papas mais pas de maman, c’est comme ca, on a choisi pour toi.

              Deux hommes ou deux femmes qui veulent un enfant n’auront jamais le fruit de cette union charnelle. Au mieux un sur deux.

              Voilà, je suis perplexe. Et tout ce vacarme m’ennuie.


              • benevole 14 janvier 2013 17:37

                Je comprends votre perplexité et je la partage sur le sujet de la procréation artificielle car, vous avez raison, il y a déjà tant d’enfants malheureux qui voudraient être adoptés.

                Et puis, je m’interroge sur la volonté d’avoir un enfant qui soit « la chair de sa chair ». Je sais que c’est inscrit dans notre culture depuis la nuit des temps au sens de « perpétuer sa lignée ». La Bible comporte des pages entières sur la généalogie de ses grandes figures. Mais c’est plus culturel que naturel, les hommes de la préhistoire n’ayant aucun moyen d’établir un lien entre naissance et filiation.

                Au final, je me demande si c’est sain. J’ai vu des filles sacrifier leur enfance dans des compétitions de beauté ou de patinage artistique pour réaliser le rêve inabouti de leur mère, des garçons lancés dans des compétitions d’échecs ou de football harcelés ou idolâtrés par leur père. Dans ces cas là, l’enfant n’a plus le sentiment de participer pour lui-même. Il est investi d’une responsabilité trop forte pour ses petites épaules : celle de compenser le sentiment d’échec du parent. Et gare si les résultats ne suivent pas !

                L’enfant est un être à part entière et non une excroissance de ses parents.

                D’autre part, qu’il s’agisse d’un couple hétéro dont un seul membre est en capacité de procréer, ou d’un couple homo ou lesbien, l’enfant né d’une procréation assistée ne portera les gènes que d’un seul de ses parents. Tant que ceux-ci s’aiment, cela ne pose aucun problème mais ensuite ?

                L’adoption, au moins, garantit l’égalité des parents devant l’enfant. 

                D’autre part, vouloir absolument procréer, est-ce un cadeau à l’enfant compte tenu de l’évolution morale, sociale et écologique du monde actuel ou un cadeau qu’on se fait à soi-même ?

                Mais au sujet de votre dernière question, on leur dit quoi aux enfants d’un foyer monoparental ?
                « Tu as une maman et pas de papa » ou bien « Tu as un papa et pas de maman ». Vous ne trouvez pas que c’est pire que de dire « Tu as deux papas ou deux mamans » ?

                Et pourtant, on a accepté le divorce et l’accouchement sous X.


              • resistance 15 janvier 2013 00:37

                « Mais au sujet de votre dernière question, on leur dit quoi aux enfants d’un foyer monoparental ?
                « Tu as une maman et pas de papa » ou bien « Tu as un papa et pas de maman ». Vous ne trouvez pas que c’est pire que de dire « Tu as deux papas ou deux mamans » ?

                Et pourtant, on a accepté le divorce et l’accouchement sous X. »


                Je ne vous suis pas ! Le divorce peut être un drame pour des enfants, sans aucun doute. Mais un enfant de parents divorcés a bien un père et une mère. L’acte même du divorce garantit cela ! Ses parents sont séparés, mais rien n’empêche qu’il les voie tous les deux.

                Quant à l’accouchement sous X, il rend possible l’adoption ; l’enfant pourra avoir un père et une mère adoptifs, pour le moment, il n’aura pas (encore ?) deux pères ni deux mères.


              • benevole 15 janvier 2013 03:14

                A Résistance

                « Je ne vous suis pas ! Le divorce peut être un drame pour des enfants, sans aucun doute. Mais un enfant de parents divorcés a bien un père et une mère. L’acte même du divorce garantit cela ! Ses parents sont séparés, mais rien n’empêche qu’il les voie tous les deux. »

                Et vous pensez que c’est la même chose, pour lui, de les voir tous les deux (quand ça se passe bien) que de vivre avec eux deux ? Le divorce est toujours une fracture dont l’enfant se remet plus ou moins en fonction de son âge, du respect que les parents ont l’un pour l’autre devant l’enfant, du nouveau ménage que créent ou non les anciens conjoints et des compensations d’ordre matériel qu’il reçoit de l’un et de l’autre.

                Après 11 années de travail dans l’éducation, j’en ai vécu 11 autres dans l’enseignement et je peux vous dire qu’après deux ou trois cours, je pouvais facilement identifier les enfants du divorce, qu’ils vivent avec leur père ou avec leur mère, parce qu’ils attendaient de moi plus que les autres et me le faisaient savoir.

                Croyez-vous franchement que leur sort soit préférable à celui d’un enfant vivant avec deux pères ou deux mères qui restent ensemble ? Je suis sûr du contraire mais je ne prétends pas qu’il ne peut y avoir de divorce dans un couple homosexuel. Ce que je veux dire, c’est que si vous posiez la question comme précédemment : « La liberté de l’un s’arrête où commence celle de l’autre : liberté pour l’enfant de vivre avec ses deux parents ? », vous auriez refusé aux parents le droit de divorcer. C’était ma tentation à l’époque mais je me suis dit qu’il n’était pas mieux pour l’enfant de vivre avec des parents qui se haïssent.

                A propos de l’accouchement sous X, vous avez raison, il permet à l’enfant d’avoir des parents adoptifs mais pas de connaître sa filiation biologique. C’est ce que d’aucuns reprochaient à la procréation assistée au service des couples homoparentaux, il me semble... Non ?


              • resistance 16 janvier 2013 01:03

                @bénévole :

                Mais le divorce et l’accouchement sous x sont acceptés comme de moindres maux, pas comme des biens.
                Si une femme attend un enfant et ne peut ou ne veut absolument pas l’élever, on peut penser que l’adoption permettra à l’enfant de vivre et d’avoir une famille. L’enfant n’a pas été conçu dans le but d’être adopté, il a été conçu puis adopté. Il arrive d’ailleurs que de tels enfants parviennent à connaître leur famille d’origine, j’en connais des exemples.

              • benevole 16 janvier 2013 04:50

                A Résistance

                « Mais le divorce et l’accouchement sous x sont acceptés comme de moindres maux, pas comme des biens.Si une femme attend un enfant et ne peut ou ne veut absolument pas l’élever, on peut penser que l’adoption permettra à l’enfant de vivre et d’avoir une famille. L’enfant n’a pas été conçu dans le but d’être adopté, il a été conçu puis adopté. Il arrive d’ailleurs que de tels enfants parviennent à connaître leur famille d’origine, j’en connais des exemples. »

                Vous avez raison, ce sont des moindres maux. Est-ce que le mariage homosexuel n’est pas le moindre mal pour ceux dont l’inclinaison naturelle les empêche d’être heureux avec une personne du sexe opposé ?
                Faut-il, s’ils ressentent le besoin, propre à la nature humaine d’avoir des enfants, qu’ils sauvent les apparences en épousant une personne de sexe opposé, sans amour, et avec tous les risques que ça dégénère avec le temps ?


              • ardeur ardeur 14 janvier 2013 17:20

                Enfin un article largement au dessus de ce qu’on a pu lire dernièrement à propos du mariage pour tous sur Agoravox.


                • soi même 14 janvier 2013 18:05

                  Tous les désirs qui finissent pas s’impose par la force porte une grand illusion, Un désir assouvie ne rend pas heureux, c’est juste l’antichambre de son enfer terrestre !

                  ,


                  • robin 14 janvier 2013 20:07

                    « Mon propos n’est pas de jeter le discrédit sur les couples hétérosexuels. Il en existe certainement de très solides, de très unis, de très aimants et beaucoup d’entre eux sont d’excellents parents. »

                     

                    C’est pourtant bien imité par le nombre de poncifs anti-hétéros que contient cet article affligeant.


                    • benevole 14 janvier 2013 22:00

                      A Robin

                      Pour votre information, mon mariage était hétérosexuel.

                      Tout ce que j’ai exprimé consiste à montrer que la qualité d’une relation entre deux êtres ou de l’éducation des enfants ne dépend pas du fait que le couple soit homo ou hétéro mais seulement de la qualité d’amour dans lequel baigne ce foyer.

                      Et qu’en conséquence le combat mené par les opposants au mariage pour tous est un faux combat. Si on accepte l’idée qu’un couple homosexuel peut être basé sur un amour profond et véritable et en faire bénéficier des enfants, on ne peut tolérer l’idée qu’une majorité de couples dont l’entente ne repose que sur le sexe, le confort, le statut social ou l’argent leur barre la voie au bonheur au nom d’un principe qui voudrait que leur union soit considérée comme supérieure.

                      Ce qui m’afflige, moi, c’est que vous ne l’ayez pas compris comme cela.


                    • JP94 15 janvier 2013 00:31

                      Petite remarque : et qu’en serait-il alors d’un enfant avec 3 parents - aimants ?
                      Je pense que symboliquement , chacun a un rôle : de même une mère ( ou un père ) seule peut incarner 2 parents .
                      Donc je suis tout à fait d’accord de donner des droits égaux et de ne pas restreindre les libertés sous des prétextes fallacieux .
                      Dans tout ce pseudo-débat , on observe tout de même des vues très traditionnalistes sur la famille , alors que ce concept est évolutif ( voir le livre d’Engels L’origine de la famille , de la propriété privée et de l’Etat ) .
                      La famille peut aller largement au delà deux parents biologiques . Un enfant peut très bien vivre élevé au sein d’un groupe . Cette conception fermée sur deux parents ne date pas de toute éternité .

                      Mais bon à mon avis cette loi « package » est plus un coup tactique du gvt en place pour faire diversion - au moment même où il va légiférer sur le Droit du travail en le cassant - qu’un projet pensé pour soi .
                      Si le gvt avait réellement voulu le faire passer , il aurait procédé par étapes . or là il a tendu la perche à une droite en mal de recomposition .
                      Et on oublie le chômage , l’austérité , la règle d’or , le TSCG , la casse du Droit du travail ... thèmes qui n’intéressent guère la Droite .


                    • resistance 15 janvier 2013 00:55

                      « Ce qui m’afflige, moi, c’est que vous ne l’ayez pas compris comme cela. »


                      SVP, essayez vous-même de comprendre !
                      Des adultes aimants, un enfant peut en trouver dans les couples homosexuels comme dans les couples hétérosexuels, sans doute, mais le problème n’est pas là !
                      Est-ce bon pour un enfant d’avoir deux mères (très aimantes, si vous voulez) et pas de père ?
                      Est-ce bon pour lui d’avoir deux pères (très aimants si vous voulez) et pas de mères ?
                      Il est déjà difficile pour un enfant d’être adopté, a-t-on le droit de lui rajouter une difficulté supplémentaire, (et laquelle !) ? 
                      Et pourquoi ne pas voir que le mariage (homme - femme, je précise !) est, dans une société, un facteur d’unité essentiel ? Sans lui, nos villes pourraient être divisées en deux quartiers bien séparés, celui des hommes et celui des femmes. Il y aura toujours une majorité d’hétérosexuels, me direz-vous. Oui, ... pour combien de temps encore ?

                    • benevole 15 janvier 2013 01:20

                      A JP94

                      Trois parents aimants ? Cela existe déjà quand le grand-père ou la grand-mère vit sous le même toit.

                      Pour le reste, je suis bien d’accord avec vous. Les socialistes avaient intérêt à attirer l’attention sur ce sujet sociétal plutôt que sur les mesures antisociales consenties au profit du pouvoir financier. J’ai assez souvent dénoncé dans ces colonnes la collaboration de l’UMP et du PS avec l’occupant financier pour ne pas y revenir une fois de plus. Nous n’avons pratiquement aucune dette à rembourser puisque celle-ci est constituée pour 80% d’intérêts bancaires injustifiables qui résultent d’une trahison de l’électeur au profit du capital et parce que nous n’avons pas à craindre que les marchés ne nous prêtent plus puisque nous pouvons créer notre propre monnaie sans frais.

                      Quant à l’UMP, qui approuve sur le fond la politique antisociale, il faut bien qu’il trouve un cheval de bataille, fût-il opposé aux valeurs de la république, qui flatte les plus traditionalistes et les plus crédules de ses électeurs. Parce qu’arborer le ruban tricolore pour attaquer ainsi les valeurs de la république auxquelles le projet de loi ne fait que se conformer, c’est vraiment prendre les électeurs pour des imbéciles. Et si on ne le relève pas, il pourrait avoir raison.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 14 janvier 2013 21:09

                      Benevole,

                       Mais ils sont laïque en France, voyons. smiley
                       Ils ont, aussi, l’esprit large.
                       Pas homophobes, pour un sous (j’ai pas dit pour un euro).
                       Que diront-ils si on leur dit que nous avons une expo Verlaine à Bruxelles ?

                      • Ronfladonf Ronfladonf 14 janvier 2013 23:09

                        Ahhh ces ractions égotiques... Ce que je peux les apprécier !
                        « Moi je suis mieux parce que je vais dans le sens de la nature : je suis hétéro »
                        « Moi je suis mieux parce que j’ai l’esprit plus ouvert et égalitaire : je suis homo »
                        « Moi je suis mieux que les autres parce que pour moi, ni l’un ni l’autre n’a raisin : je suis philosophe... »

                        Ce qui est vrai ici pour le « mariage pour tous » est vrai pour n’importe quel sujet de société : Notre égo se cherche un ennemi, le trouve et s’en nourrit... et le nourrit à son tour parce que sinon c’est pas drôle... Et quand nos égox fatigués et bien nourris n’ont plus faim, on dit que le débat est obsolète et on passe à un autre débat et un autre ennemi...

                        C’est magique !

                        Ici c’est homos contre hétéros
                        Demain ce sera Chrétien contre laïcs
                        Puis ...

                        Et nos politiques l’ont bien compris et en jouent...
                        C’est on ne peut plus facile de manipuler une masse d’égos... certains sont plus subtils que d’autres, mais je remarque que plus ça vient et moins ils sont discrets pour ce genre de manipulation... On divise ostensiblement pour détourner l’attention de la masse...

                        Pendant qu’on s’étripe sur des questions de c*l, on regarde pas :
                        - Le braquage du droit du travail
                        - la baisse du livret A
                        - la hausse d’impots pour toutes les classes et pas seulement GG Depardieu
                        - Quelques trucs bien gratinés question santé


                        • benevole 15 janvier 2013 00:50

                          Point de vue intéressant....Monsieur le philosophe.

                          Hier c’était les anti-tabac contre les fumeurs et j’ai analysé « Les dessous de la politique anti-tabac » en ce sens (voir mon article)

                          Mon but est précisément de dénoncer les faux combats et d’éclairer les lecteurs sur les manipulations dont ils sont l’objet afin de leur donner des armes pour ne plus s’y laisser prendre.

                          Aujourd’hui mon propos était de montrer qu’il s’agissait d’un faux débat et de renvoyer les hétéros et les homos face à un seul critère : la qualité de l’amour dans le couple ou à l’égard des enfants de celui-ci.

                          Et de dénoncer la manipulation de Copé dont les ficelles démagogiques sont des cordes à noeuds repérables à cent mètres. J’aurais rêvé d’interviewer le leader folklorique de l’UMP.
                          Cela aurait donné à peu près ceci :

                          « Monsieur Copé, que nous dit son slogan sur les valeurs fondamentales de la République ?
                          - Liberté, égalité, fraternité
                          - Le projet de mariage pour tous est bien celui qui vise à donner aux couples homosexuels la liberté de contracter mariage ?
                          - Oui, mais il faut faire la distinction entre...
                          - Ce projet aura bien pour résultat d’instaurer une égalité de droits entre les unions homo et hétérosexuelles ?
                          - Oui, mais on ne peut pas nier qu’il s’agit d’unions différentes que la nature elle-même ne rend pas égales.
                          - Exact mais la nature ne rend pas non plus les hommes égaux. Il y a des grands, des petits, des gros, des maigres, des intelligents et d’autres moins et cependant l’honneur de la république est d’accorder à tous les mêmes droits devant la loi. Non ?
                          -Si, bien sûr...
                          - Diriez-vous que les opposants au mariage pour tous font preuve de fraternité à l’égard des homosexuels ?
                          - Je ne peux pas dire ça mais...
                          - Alors, qu’est-ce vous foutez avec un ruban tricolore symbolisant les valeurs de la république dans une manifestation qui les attaque, à part chercher quelques voix du côté des citoyens qui ne connaissent pas les valeurs de la république ou s’en foutent royalement ?
                          - Mais Monsieur, je ne vous permets pas de me parler sur ce ton. Votre direction entendra parler de moi, je vous le garantis.
                          - L’important, Monsieur Copé, c’est que moi, je me le permette. Il y a déjà tant de choses que vous ne me permettez pas, pas plus qu’à vos compatriotes, que si nous ne prenons pas notre liberté, on ne peut pas compter sur vous pour nous la donner. »

                          Viré ? Oui, sans doute... Mais pas pour rien ! Vivre la liberté de penser !


                        • julius 1ER 15 janvier 2013 10:29

                          Un référendum ça coûte des centaines de millions. Pour un motif similaire ? alors qu’on a 20 millions de chômeurs et de pauvres ?

                          @sampierro

                          la droite a laissé les finances publiques dans un état lamentable, mais elle n’en a cure, pendant
                          toutes ces années ils ont dépensé au même rythme que la crise qui s’aggravait, lorsque l’on voit 
                          le budget sondage faramineux dépensé par Sarko 1er( en millions d’euros) on peut se dire que leur cynisme n’a d’égal que leur cupidité, c’est terrible que beaucoup de gens honnêtes leur accorde encore un quelconque crédit !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                          • Acid World Acid World 18 janvier 2013 10:01

                            1) Nous avons manifesté pour défendre la famille.

                            2) Nous ne sommes des humains cultivés hors sol, nous avons tous un père et une mère.

                            3) N’attaquez pas les braves gens venus manifester sous prétexte que Copé a ramené sa poire pour des raisons de populisme (l’éternelle récup, seul point où je suis d’accord)


                            • benevole 18 janvier 2013 10:41

                              1) Une certaine idée de la famille que vous ne parvenez pas à relativiser. A une époque antérieure, la famille se composait aussi des grands-parents. En Afrique, une maison de repos pour personnes âgées ferait faillite car il serait inconcevable pour un Africain d’y placer ses vieux.
                              Dans d’autres régions ou civilisations, la famille c’est le clan et dans les tribus primitives, elle n’existait pas, les pères n’ayant pas conscience de leur paternité.
                              2) Vous oubliez les banques de sperme, fécondations in vitro et accouchements sous X, les familles monoparentales, les orphelins... Légalement, un célibataire ne peut-il pas adopter en France ?
                              3) Les braves gens venus manifester ne seront pas moins heureux si le bonheur de pouvoir se marier et avoir des enfants est accordé à ceux qui actuellement sont malheureux. Vous pouvez ne pas être d’accord avec moi mais vous ne répondez pas à mes arguments.


                            • Acid World Acid World 20 janvier 2013 10:52

                              Vous me reprochez de ne pas relativiser ? Tant mieux ! Les principes démocratiques ne sont pas valables partout, et pas dans la famille, qui forme à l’obéissance. Certains dans cette manif exigeaient un référendum, mais je doute de sa valeur car je sais que les français sont contaminés par la culture gay par les différents médias et risquent de ne pas saisir qu’il s’agit de la destruction de la famille.

                              Vous me reprochez de me mêler des affaire de ceux qui seraient malheureux. Tout à fait. J’estime qu’il n’y a que ma sphère privée dans ma vie, et j’exècre ceux qui, dans leur confortable famille traditionnelle, cautionnent la libéralisation des moeurs... Mais pour les autres seulement. Qui voudrait confier ses enfants à un couple homo ? Pratiquement personne, mais ça fait bien de le soutenir pour les autres, sur le papier. Je vous choque peut-être, mais je suis honnête avec vous : je suis contre de a à z parce que je suis moi grâce à un homme et une femme qui m’ont conçu sans artifices.


                            • L'enfoiré L’enfoiré 15 mars 2013 16:33

                              Un peu en retard sur cet article.

                              Belge et contemporain de vous même, d’après votre à propos, cela m’a beaucoup amuser dans un article de montrer notre belgitude en début d’année.
                              Je suis sûr que cela vous amusera.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès