Une idée révolutionnaire !
On désigne le plus souvent les ploutocrates comme étant l'ennemi à combattre car phagocytant tous les organes de l’État et des médias. Mais ce faisant, nous oublions l'essentiel, c'est que pour atteindre et éliminer cette ploutocratie, il n'y a que deux solutions possible, soit par la révolution armée, soit par la révolution des urnes c'est-à-dire le processus démocratique.
Tout d'abord il faut faire un constat d'échec, celui de l'impossibilité de passer par la voie habituelle des partis politiques, dits classiques ou modérés (!) pour espérer un changement de fond des orientations économiques. En effet, l'alternance politique entre la gauche et la droite classique a fini de prouver qu'il s'agissait seulement d'une alternance de forme mais pas de fond idéologique. La dernière élection présidentielle fut à ce titre un révélateur poussé à l'extrême car l'un ayant gagné sur le simple rejet de l'autre. Le constat est donc qu'une majorité de français ne croit plus en la différence idéologique entre la droite et la gauche classique, sans pour autant croire qu'un parti dit extrémiste puisse avoir une politique réformatrice viable et sans grand risque aggravant des problèmes actuel. La situation s'apparente au dicton suivant « mieux vaut tenir que courir » où d'un coté les partis classiques incarnent la position conservatrice et les partis extrémistes la position réactionnaire et révolutionnaire mais associée au chaos. De la même manière ce dicton s'applique parfaitement pour diviser la population en deux groupes, ceux qui possèdent un emploi et ceux qui n'en possèdent pas. Mais ce dicton peut s'appliquer aussi au clivage entre pays riches et pays pauvres. Bref, une population aux même intérêts de classes sociales mais divisée en deux groupes antagonistes. Entre ceux qui détiennent un moyen économique et ceux qui le recherche. Au dessus de ces deux groupes, qui se déclinent donc en forme kaléidoscopique, on trouve le ploutocrate et entre eux, servant de fusible, le politicien et le technocrate.
Ainsi donc, si l'on exclut la révolution armée ne reste que la révolution des urnes, mais si dans le même temps on considère que la voie des partis politiques est inopérante en raison, soit de leur soumission et collusion avec la ploutocratie, soit de la peur savamment entretenu envers les partis d'extrême gauche et droite, on se retrouve dans une véritable impasse qui paralyse totalement le choix politique des citoyens. Permettant ainsi la poursuite de la mise en place d'une dictature institutionnelle orchestré par la ploutocratie et mené par ses obligés que sont donc les politiciens et les technocrates (dont les journalistes font parti !) à l'échelle nationale, européenne et planétaire.
Les mécanismes sur lesquels s'appuient cette dictature à marche forcée sont déjà bien analysés et nombre de livres et documentaires ont été réalisés pour avertir la population mondiale. Pourtant, force est de constater que l'impact est limité, dû essentiellement à la main mise de ces mêmes ploutocrates sur les grands médias du monde. Notre monde n'est plus celui de l'information mais de la communication d'idées toutes prêtes à la consommation où la réflexion est préfabriqué. Bien sûr, tout un chacun peut choisir de chercher l'information par ses propres moyens via internet, mais cela oblige à remettre en cause son propre formatage, de vouloir se mettre en danger en sortant d'un cadre rassurant, bien que perfectible, peu compatible avec un mode de vie où l'essentiel est encore garanti et la routine représente la sécurité de son propre monde.
Dans ces conditions, la seule question posée est de savoir s'il est possible de faire entendre une voix discordante. Qu'elle soit audible, dans le sens où elle pousse les classes moyennes à s'interroger véritablement de savoir si le modèle socio-économique actuel est le meilleur pour garantir et notre sécurité et notre bien être. Questions centrales pour la majorité des citoyens.
Comme écrit au début, la ligne directrice vendu par les mass médias consiste à imprimer l'idée que même si le modèle actuel n'est pas parfait c'est le moins pire de tous. Et d'argumenter en montrant la dangerosité des extrémismes tant gauche que droite, dont certains États instables et dictatorials, sont censés en être la vitrine. Finalement, toute approche différente au modèle actuel est présenté comme extrémiste ou irréaliste mais en aucune manière une alternative.
Si on prend le cas des mouvements altermondialiste, au début des années 2000, ceux ci furent relayés par les mass médias, mais on peut surtout noter qu'aujourd'hui pour le grand public, c'est celui de l'échec à faire naître un modèle alternatif. Échec que l'on peut notamment (mais pas seulement) imputer à l'hétérogénéité des mouvements se disant altermondialistes mais souvent opposés entre eux. Aujourd'hui, les mouvements altermondialistes apparaissent comme contestataires, réactionnaire, extrémistes et enfin, conspirationniste. Bref, pour le grand public, l’altermondialisme semble avoir perdu tout crédit. Le mouvement des indignés apparaissant alors comme l'aveu absolu de l'échec de l’altermondialisme où on ne peut que noter l'absence, voire le refus total de leadership et de propositions fortes pour changer de politique sociale et économique. Autrement dit, de souligner l'impasse des mouvements altermondialistes.
Fort de ce constat, est-il possible d'imaginer une méthode pour relancer la dynamique d'une recherche de solution alternative se basant sur le consensus général, obligeant les mouvements à s'unir et in fine, avoir enfin une offre de nouveau modèle ne pouvant pas être tu par les grands médias ?
Sans aucun doute et la solution viens nécessairement du constat des échecs de tous ces mouvements. C'est à dire, l'incapacité à dégager un consensus autour d'un programme pour les altermondialiste et l'incapacité de sortir de l'étiquette d'extrémiste avec l'image de dangerosité qui lui est associé pour les partis d’extrême droite et gauche. Attention, il ne s'agit pas d'écrire que le programme du FN soit le même que celui du FDG, mais chacun revendiquant un projet alternatif, ils n'ont ni l'un, ni l'autre, de chance d'aboutir de par l'étiquette d'extrémiste qui leur est accolé.
De fait donc, la solution consiste à dégager un consensus autour d'un modèle social économique capable de fédérer non pas forcément les partis politiques extrémistes, mais d'attirer une fraction de ses militants. De semer le doute dans l'esprit des militants des partis modérés. De mobiliser une majoritré de mouvements citoyens altermondialiste, enfin et surtout, de succiter l'intérêt des citoyens abstentionnistes et sans aucune étiquette politique. Bref, tous ceux qui veulent voir un autre modèle socio-économique émerger sur la base d'une juste répartition des richesses, d'une véritable démocratie et du respect de la diversité des peuples. Tryptique défendu par tous car seule à même de garantir la priorité absolu des populations, à savoir la paix et la sécurité mais dont les moyens pour y parvenir divise tout le monde.
Mise en place d'une simulation d'une assemblée constituante ou assemblée constituante pré-révolutionnaire.
L'idée révolutionnaire, (au sens de l'action politique !) est donc de mettre en place une simulation d'une assemblée constituante, seule capable de mettre autour d'une même table des courants aussi différents et divergeants que l'extrème droite et l'extrème gauche en passant par les modérés et donc abstentionnistes. Cette idée s'inscrit dans le prolongement de celle de François Asselineau pour l'Europe et d'Alain Soral pour la France. Mais on y retrouvera aussi le FDG puisque celui ci propose bien la mise en place d'une assemblée constituante. Tout comme d'ailleurs le FN et autres partis révolutionnaires.
Bien sûr, il est d'habitude de prendre le pouvoir pour ensuite établir une assemblée constituante et non l'inverse. Mais dans ce cas là, l'assemblée est sous forte influence du parti ayant conquis le pouvoir et ne garanti pas le débat démocratique. D'autant que dans l'impasse actuelle telle que montré plus haut, il n'y a guère d'autre alternative, sauf espérer le chaos. Aussi, cette assemblée garantie au citoyen qu'elle n'est manipulé ni par l'extrème droite, ni l'extrème gauche, ni quiconque, mais simplement l'expression d'une volonté de réappropriation de la démocratie par les citoyens.
On peut y ajouter d'autres avantages dont :
- A pour but de faire parler de ses travaux (en temps réel), d'inviter les citoyens à y participer et de faire part de ses délibérations au niveau national, mais aussi au niveau international à l'attention des citoyens du monde entier.
- En utilisant les outils de communications et informatiques, pouvoir faire une simulation de fonctionnement du modèle en repérant ses blocages, ralentissements et incohérences, en utilisant tous les participants au projet. C'est la possibilité d'étendre la simulation au niveau international si d'autres pays veulent participer au projet et donc d'en mesurer ses conséquences.
- Elle permet de dire exactement en quoi consistera son action dans tous les domaines sociaux et économiques.
- Sa structure ouverte, transparente et démocratique permet de répondre aux attaques des obligés du système actuel en intégrant leur remarques et non en les rejetant.
- L'assemblée permet d'empêcher à une ou plusieurs personnes d'incarner le mouvement à leur propre compte.
- Parce que cette assemblée serait obligatoirement dissoute avec la victoire électorale pour être substitué par une nouvelle assemblée constituante regroupant en son sein l'opposition, mais avec comme base de discussion les délibérations de l'assemblée pré-révolutionnaire.
- Cette assemblée aurait jusqu'en 2017 pour donner son programme pour les futures élections présidentielles, soit, 4 ans à partir de ce jour.
- Si les évènements précipitent les choses (ce que je crois), cette assemblée pourrait prendre alors une importance particulière, car permettant une veille démocratique et proposant une alternative certes en construction, mais visible.
- C'est établir une assemblée miroir dont le but est de permettre une révolution pacifique basé sur la transparence de l'action révolutionnaire, seule garante de la volonté démocratique.
- C'est enfin, inviter les citoyens à chercher l'information ailleurs que dans les médias télévisuels de la ploutocratie et peut être plus que tout, donner un nouvel espoir.
En définitive, cette assemblée doit faire une simulation grandeur nature de la viabilité d'un modèle alternatif, pour permettre de doter les candidats et les militants d'une vision clairement défini et lisible de l'action révolutionnaire. Tout en permettant aux citoyens de juger du projet et s'assurer qu'il répond bien à ses attentes de sécurité, de respect de la démocratie et d'un mieux vivre ensemble. Car il est bien évident que les candidats ne sauraient représenter les partis dont ils sont issus, mais une formation politique nouvelle, émanation de cette assemblée constituante pré-révolutionnaire. Formation ayant pour seul but de gagner les élections, pour mettre en place une vrai assemblée consituante révolutionnaire.
Alors, qui est partant pour développer cette idée révolutionnaire ?
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