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Accueil du site > Tribune Libre > Une idée révolutionnaire !

Une idée révolutionnaire !

On désigne le plus souvent les ploutocrates comme étant l'ennemi à combattre car phagocytant tous les organes de l’État et des médias. Mais ce faisant, nous oublions l'essentiel, c'est que pour atteindre et éliminer cette ploutocratie, il n'y a que deux solutions possible, soit par la révolution armée, soit par la révolution des urnes c'est-à-dire le processus démocratique.

Tout d'abord il faut faire un constat d'échec, celui de l'impossibilité de passer par la voie habituelle des partis politiques, dits classiques ou modérés (!) pour espérer un changement de fond des orientations économiques. En effet, l'alternance politique entre la gauche et la droite classique a fini de prouver qu'il s'agissait seulement d'une alternance de forme mais pas de fond idéologique. La dernière élection présidentielle fut à ce titre un révélateur poussé à l'extrême car l'un ayant gagné sur le simple rejet de l'autre. Le constat est donc qu'une majorité de français ne croit plus en la différence idéologique entre la droite et la gauche classique, sans pour autant croire qu'un parti dit extrémiste puisse avoir une politique réformatrice viable et sans grand risque aggravant des problèmes actuel. La situation s'apparente au dicton suivant « mieux vaut tenir que courir » où d'un coté les partis classiques incarnent la position conservatrice et les partis extrémistes la position réactionnaire et révolutionnaire mais associée au chaos. De la même manière ce dicton s'applique parfaitement pour diviser la population en deux groupes, ceux qui possèdent un emploi et ceux qui n'en possèdent pas. Mais ce dicton peut s'appliquer aussi au clivage entre pays riches et pays pauvres. Bref, une population aux même intérêts de classes sociales mais divisée en deux groupes antagonistes. Entre ceux qui détiennent un moyen économique et ceux qui le recherche. Au dessus de ces deux groupes, qui se déclinent donc en forme kaléidoscopique, on trouve le ploutocrate et entre eux, servant de fusible, le politicien et le technocrate.

Ainsi donc, si l'on exclut la révolution armée ne reste que la révolution des urnes, mais si dans le même temps on considère que la voie des partis politiques est inopérante en raison, soit de leur soumission et collusion avec la ploutocratie, soit de la peur savamment entretenu envers les partis d'extrême gauche et droite, on se retrouve dans une véritable impasse qui paralyse totalement le choix politique des citoyens. Permettant ainsi la poursuite de la mise en place d'une dictature institutionnelle orchestré par la ploutocratie et mené par ses obligés que sont donc les politiciens et les technocrates (dont les journalistes font parti !) à l'échelle nationale, européenne et planétaire.

Les mécanismes sur lesquels s'appuient cette dictature à marche forcée sont déjà bien analysés et nombre de livres et documentaires ont été réalisés pour avertir la population mondiale. Pourtant, force est de constater que l'impact est limité, dû essentiellement à la main mise de ces mêmes ploutocrates sur les grands médias du monde. Notre monde n'est plus celui de l'information mais de la communication d'idées toutes prêtes à la consommation où la réflexion est préfabriqué. Bien sûr, tout un chacun peut choisir de chercher l'information par ses propres moyens via internet, mais cela oblige à remettre en cause son propre formatage, de vouloir se mettre en danger en sortant d'un cadre rassurant, bien que perfectible, peu compatible avec un mode de vie où l'essentiel est encore garanti et la routine représente la sécurité de son propre monde.

Dans ces conditions, la seule question posée est de savoir s'il est possible de faire entendre une voix discordante. Qu'elle soit audible, dans le sens où elle pousse les classes moyennes à s'interroger véritablement de savoir si le modèle socio-économique actuel est le meilleur pour garantir et notre sécurité et notre bien être. Questions centrales pour la majorité des citoyens.

Comme écrit au début, la ligne directrice vendu par les mass médias consiste à imprimer l'idée que même si le modèle actuel n'est pas parfait c'est le moins pire de tous. Et d'argumenter en montrant la dangerosité des extrémismes tant gauche que droite, dont certains États instables et dictatorials, sont censés en être la vitrine. Finalement, toute approche différente au modèle actuel est présenté comme extrémiste ou irréaliste mais en aucune manière une alternative.

Si on prend le cas des mouvements altermondialiste, au début des années 2000, ceux ci furent relayés par les mass médias, mais on peut surtout noter qu'aujourd'hui pour le grand public, c'est celui de l'échec à faire naître un modèle alternatif. Échec que l'on peut notamment (mais pas seulement) imputer à l'hétérogénéité des mouvements se disant altermondialistes mais souvent opposés entre eux. Aujourd'hui, les mouvements altermondialistes apparaissent comme contestataires, réactionnaire, extrémistes et enfin, conspirationniste. Bref, pour le grand public, l’altermondialisme semble avoir perdu tout crédit. Le mouvement des indignés apparaissant alors comme l'aveu absolu de l'échec de l’altermondialisme où on ne peut que noter l'absence, voire le refus total de leadership et de propositions fortes pour changer de politique sociale et économique. Autrement dit, de souligner l'impasse des mouvements altermondialistes.

Fort de ce constat, est-il possible d'imaginer une méthode pour relancer la dynamique d'une recherche de solution alternative se basant sur le consensus général, obligeant les mouvements à s'unir et in fine, avoir enfin une offre de nouveau modèle ne pouvant pas être tu par les grands médias ?

Sans aucun doute et la solution viens nécessairement du constat des échecs de tous ces mouvements. C'est à dire, l'incapacité à dégager un consensus autour d'un programme pour les altermondialiste et l'incapacité de sortir de l'étiquette d'extrémiste avec l'image de dangerosité qui lui est associé pour les partis d’extrême droite et gauche. Attention, il ne s'agit pas d'écrire que le programme du FN soit le même que celui du FDG, mais chacun revendiquant un projet alternatif, ils n'ont ni l'un, ni l'autre, de chance d'aboutir de par l'étiquette d'extrémiste qui leur est accolé.

De fait donc, la solution consiste à dégager un consensus autour d'un modèle social économique capable de fédérer non pas forcément les partis politiques extrémistes, mais d'attirer une fraction de ses militants. De semer le doute dans l'esprit des militants des partis modérés. De mobiliser une majoritré de mouvements citoyens altermondialiste, enfin et surtout, de succiter l'intérêt des citoyens abstentionnistes et sans aucune étiquette politique. Bref, tous ceux qui veulent voir un autre modèle socio-économique émerger sur la base d'une juste répartition des richesses, d'une véritable démocratie et du respect de la diversité des peuples. Tryptique défendu par tous car seule à même de garantir la priorité absolu des populations, à savoir la paix et la sécurité mais dont les moyens pour y parvenir divise tout le monde.

 

Mise en place d'une simulation d'une assemblée constituante ou assemblée constituante pré-révolutionnaire.

L'idée révolutionnaire, (au sens de l'action politique !) est donc de mettre en place une simulation d'une assemblée constituante, seule capable de mettre autour d'une même table des courants aussi différents et divergeants que l'extrème droite et l'extrème gauche en passant par les modérés et donc abstentionnistes. Cette idée s'inscrit dans le prolongement de celle de François Asselineau pour l'Europe et d'Alain Soral pour la France. Mais on y retrouvera aussi le FDG puisque celui ci propose bien la mise en place d'une assemblée constituante. Tout comme d'ailleurs le FN et autres partis révolutionnaires.

Bien sûr, il est d'habitude de prendre le pouvoir pour ensuite établir une assemblée constituante et non l'inverse. Mais dans ce cas là, l'assemblée est sous forte influence du parti ayant conquis le pouvoir et ne garanti pas le débat démocratique. D'autant que dans l'impasse actuelle telle que montré plus haut, il n'y a guère d'autre alternative, sauf espérer le chaos. Aussi, cette assemblée garantie au citoyen qu'elle n'est manipulé ni par l'extrème droite, ni l'extrème gauche, ni quiconque, mais simplement l'expression d'une volonté de réappropriation de la démocratie par les citoyens.

 

On peut y ajouter d'autres avantages dont :

- A pour but de faire parler de ses travaux (en temps réel), d'inviter les citoyens à y participer et de faire part de ses délibérations au niveau national, mais aussi au niveau international à l'attention des citoyens du monde entier.

- En utilisant les outils de communications et informatiques, pouvoir faire une simulation de fonctionnement du modèle en repérant ses blocages, ralentissements et incohérences, en utilisant tous les participants au projet. C'est la possibilité d'étendre la simulation au niveau international si d'autres pays veulent participer au projet et donc d'en mesurer ses conséquences.

- Elle permet de dire exactement en quoi consistera son action dans tous les domaines sociaux et économiques.

- Sa structure ouverte, transparente et démocratique permet de répondre aux attaques des obligés du système actuel en intégrant leur remarques et non en les rejetant.

- L'assemblée permet d'empêcher à une ou plusieurs personnes d'incarner le mouvement à leur propre compte.

- Parce que cette assemblée serait obligatoirement dissoute avec la victoire électorale pour être substitué par une nouvelle assemblée constituante regroupant en son sein l'opposition, mais avec comme base de discussion les délibérations de l'assemblée pré-révolutionnaire.

- Cette assemblée aurait jusqu'en 2017 pour donner son programme pour les futures élections présidentielles, soit, 4 ans à partir de ce jour.

- Si les évènements précipitent les choses (ce que je crois), cette assemblée pourrait prendre alors une importance particulière, car permettant une veille démocratique et proposant une alternative certes en construction, mais visible.

- C'est établir une assemblée miroir dont le but est de permettre une révolution pacifique basé sur la transparence de l'action révolutionnaire, seule garante de la volonté démocratique.

- C'est enfin, inviter les citoyens à chercher l'information ailleurs que dans les médias télévisuels de la ploutocratie et peut être plus que tout, donner un nouvel espoir.

 

En définitive, cette assemblée doit faire une simulation grandeur nature de la viabilité d'un modèle alternatif, pour permettre de doter les candidats et les militants d'une vision clairement défini et lisible de l'action révolutionnaire. Tout en permettant aux citoyens de juger du projet et s'assurer qu'il répond bien à ses attentes de sécurité, de respect de la démocratie et d'un mieux vivre ensemble. Car il est bien évident que les candidats ne sauraient représenter les partis dont ils sont issus, mais une formation politique nouvelle, émanation de cette assemblée constituante pré-révolutionnaire. Formation ayant pour seul but de gagner les élections, pour mettre en place une vrai assemblée consituante révolutionnaire.

Alors, qui est partant pour développer cette idée révolutionnaire ?

 


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63 réactions à cet article    


  • Papat 1er mars 2013 09:54

    Une assemblée constituante virtuelle en somme.
    Bonne idée.
    En esperant qu’elle finirait par s’imposer par le nombre et mettrait a l’ecart de fait le systeme actuel.
    Il faudrait peut etre mettre Etienne Chouard dans le coup.



      • lambda 1er mars 2013 10:09

        @ nicolas

        c’est par cette voie qu’il faudra passer quand les gens auront compris que le bulletin de vote dans l’état actuel de la constitution est un outil qui se retourne contre eux puisqu’il donne la légitimité aux élus de trahir le peuple et de servir les intérêts de l’oligarchie en toute impunité

        Etienne Chouard a d’ailleurs dénoncé dans les mêmes termes l’utilisation du bulletin de vote

        http://etienne.chouard.free.fr/Europe/


      • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 10:25

        @lambda

        Mais je suis tout à fait d’accord.

        Et je connais bien Etienne Chouard. Il me parait honnête, il sait se remettre en question, son but est d’avancer plutôt que de persister.
        Il n’y a qu’à voir ces décorticages sur la loi de 73 avec Magali Pernin. d’autres auraient très bien pu refuser ce genre de confrontations, des fois que la conclusion n’aille pas dans leur sens...

        Mon commentaire précédant c’était parce que j’avais l’impression que l’auteur découvrait cette idée. donc pour lui dire qu’il ne se sente pas seul smiley


      • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 11:22

        Salut Nicolas, pour être honnête, je ne connaissais pas l’idée de constituante d’Etienne Chouard.

        Autant pour moi donc !

        Alors, je vais voir de ce coté là.

        Ceci dit, la différence réside dans l’appel à lancer auprès de tous les partis politiques et mouvements citoyens voulant une constituante, quel que soit son bord politique. Ceci pour créer un levier médiatique et financier. En bref, donner une consistance réelle à cette assemblée constituante, pour cela dite « pré-révolutionnaire ».

        Le problème de Chouard réside dans son isolement relatif et aussi dans le fait qu’il incarne l’idée, alors même que la viabilité de l’assemblée réside dans la collégialité.


      • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 11:50

        @Hervé
        Chouard isolé ? Je ne pense pas non.
        Isolé politiquement peut être, mais c’est normal justement. Un parti politique ne peut pas le rejoindre, il ne doit même pas le faire.
        Un parti politique ne doit pas participer à une constituante. Les membre du parti oui, mais en tant que citoyens, donc dégagés du carcan de leur parti.


      • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 12:09

        Nicolas, j’ai écris « isolement relatif » !

        Cela dit, il est primordial d’impliquer les partis politiques interessés ou pronant l’établissement d’une nouvelle constitution, sans exception car c’est le principe même de toute constituante, d’appeler tous le monde et donc d’être ouverte. Ceci sans crainte car tous les partis ou mouvements se doivent de se fondre dans l’assemblée car aucun ne pouvant en réclamer le contrôle.

        C’est pour ne pas ouvrir les portes des partis que Chouard reste dans un silence médiatique, car il ne peut jouer sur le levier des partis pour atteindre l’opinion publique au sens large.

        Enfin, comme je le dit à Schweizer, ce sera un révélateur de la duplicité ou non de tous ces partis ou mouvements prêchant pour une nouvelle constitution passant obligatoirement par une constituante sauf à dissimuler derrière cette nouvelle constitution la mise en place d’une dictature.


      • alinea Alinea 1er mars 2013 10:34

        Comment les gens se mettront-ils d’accord ? Par consensus, comme on le fait pour l’Europe ? Par vote ?
        Le problème sera bien le choix des constituants car beaucoup de gens ont tendance à se laisser influencer par le plus beau parleur !
        On avait tenté ça cet été avec citoyenrené !
        Comment commencer ? Créer un blog ? Un forum ? Qui s’y colle ? Que font les déçus qui ne voient pas leurs idées retenues ?
        J’avais proposé la création de collectifs au niveau local : travail sur cette constitution que l’on connaît mal ou pas, faire d’autres propositions et effacer celles dont on ne veut plus, puis remonter au niveau départemental, puis national pour garder ce qui est commun, non contradictoire et complet... Un sacré boulot !


        • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 11:36

          Bonjour Alinea,

          Cette idée existe déjà avec Etienne Chouard (voir plus haut).

          C’est donc déjà commencé depuis 2007 et cela n’avance manifestement pas beaucoup !

          Sinon, il faut commencer par savoir quel contrat social on veut pour la société car c’est lui qui impose ensuite les choix d’organisation sociale et économique.

          Ensuite, le principe démocratique n’exige pas le plébiscite à 100%, ni même à 80 % mais au 2/3, soit moins de 70 %. Ce qui est tout à fait réaliste. 

          Enfin, établir des collectifs au niveau local et remonter ensuite jusqu’au niveau national certes, mais en même temps ne pas oublier que l’outil internet permet d’avoir une organisation horizontale, c’est à dire des centre de débat par sujet. Mais en l’état actuel, l’idée centrale ici était d’impliquer les partis politiques et mouvements citoyens existant car ayant déjà des moyens et des relais médiatiques. Bref, de les interpeller !

          De toute façon, la difficulté est de rester dans la simplicité.


        • alinea Alinea 1er mars 2013 11:58

          L’outil internet, c’est effectivement super, mais écrire et surtout taper sur un clavier n’est pas forcément commode pour tout le monde ; ensuite il faut déchiffrer les données ; partir du petit cercle pour monter d’un cran à chaque fois, peut, en partie, faciliter la tâche !
          Bien à vous Hervé


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 12:03

          @Alinéa
          « Comment les gens se mettront-ils d’accord ? Par consensus, comme on le fait pour l’Europe ? Par vote ? »
          Aucun des deux.

          L’essence première d’une constituante est le dialogue.
          Une constitution n’est pas un ensemble complexe de lois. Ce sont des règles fondamentales pour la protection des citoyens.

          Par exemple, débat sur « Faut-il avoir de l’eau saine au robinet ? »
          Oui, oui, oui.... et un non smiley
          Débat : « pourquoi non ? »
          « Parce que, en temps que distributeur d’eau, ça va me coûter trop cher. »
          Réponse : « Ce n’est pas un problème de protection des citoyens, donc votre non est irrecevable pour une constituante »

          Mon exemple est simple. Pour des exemples plus complexes, en débatant et en revenant à la base : la protection des citoyens, on arrivera la plupart du temps à se mettre d’accord.
          Si on n’y arrive pas, alors soit la question du vote se pose, soit c’est que le sujet ne doit pas être dans la constitution mais doit faire l’objet de débats parlementaires, de lois, donc que la réponse n’est pas figée dans le marbre


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 12:10

          @Alinéa

          PS. C’est sûr que c’est un sacré boulot...
          Mais indispensable et nous ne devons pas nous en priver.
          D’ailleurs le mot « boulot » est mal choisi.

          « C’est un sacré chantier »
          Le CNR devait aussi être un sacré chantier. Pourtant il a vu le jour.
          C’est un chantier motivant, nous verrons peut être voir la puissance d’une motivation générale.
          Faut trouver les outils techniques... C’est pas le plus dur je pense. Le plus dur c’est de motiver tout le monde, afin de déjà commencer à trouver les outils...


        • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 12:14

           dBien dit Nicolas !

          J’ajouterai qu’il nest pas interdit et d’utiliser internet et de faire des relais locaux pour tous les citoyens ennemi d’internet. Bien au contraire, c’est un principe de démocratie.

          Si j’écris que « la liberté économique commence là où s’arrêtent les nécessités du contrat social »

          qui viendra y opposer son non et son nom ? Si plus des 2/3 des gens sont d’accord avec cela, la question est pourquoi on se pose tant de questions pour le mettre en application ?


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 12:34

          « la liberté économique commence là où s’arrêtent les nécessités du contrat social »
          Vous paraphrasez Parisot, donc elle, notamment, viendra y mettre son non

          De plus, c’est hors sujet mais Internet Internet... Faut se méfier.
          Pour l’instant c’est une carotte, qui marche. Liberté liberté... Mais n’oublions pas que ce sont les mêmes qui nous privent de liberté qui ont les clé d’Internet...

          Alors, sans affirmer que c’est LA solution, je dirais que c’est un peu comme la démocratie participative.
          Ca doit commencer à l’échelle locale (commune), avec contacts humains, puis, une fois le débat fait, on passe à l’échelle plus grande, toujours avec contacts humains, puis plus grand etc.

          Commencez par dialoguer avec vos voisins plutôt qu’avec des inconnus, possiblement trolls ou je ne sais quoi, de l’autre côté de je ne sais où, par des mécanismes dont vous ne maîtrisez pas la fiabilité.

          Les yeux dans les yeux, les gens ricanent moins de leur bétise.


        • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 13:38

          Nicolas, Parisot, démocratiquement, c’est une voix !

          Pour le reste, seriez vous vous même un troll ?

          La question est absurde car vous pouvez répondre n’importe quoi.

          En fait, je le répète, cette idée peut surtout servir avant tout de révélateur pour savoir qui souhaite réellement un changement. Qui veut réellement un constituante.

          Commencer au niveau local, oui,seulement en imaginant que je gagne en écoute, je deviendrai donc un leader, un chef ! Or, l’idée est de ne plus avoir de chef mais uniquement des portes paroles.

          Ce que je peux faire par contre est de faire part de cette idée aux différents partis politiques proposant une nouvelle constitution et d’en rendre compte. Mais si vous même êtes membre d’un parti ou mouvement politique, vous pouvez le faire...


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 13:54

          Parisot n’est pas seule... Y’aurait pas de problème sinon smiley

          « savoir qui souhaite réellement un changement. Qui veut réellement un constituante. »
          Oui ! Bien sûr, il faut savoir QUI. Mais pas QUEL (parti)
          Et non, je persiste, ce n’est pas aux partis politique d’écrire une constitution. Ecoutez Chouard il explique très bien pourquoi.

          « je deviendrai donc un leader, un chef »
          Mais non...
          D’ailleurs le problème serait le même au niveau local, régional, national, européen ou mondial !
          C’est pas parce qu’on veut pas de chef qu’on va s’empêcher de débattre ! A quel niveau que ce soit. C’est pas parce que je veux pas être chef que je dois m’empêcher d’avoir raison !


        • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 14:24

          Parizot n’est pas seule, mais je doute que elle et ses amis représentent la majorité absolu des citoyens. Peut être 30 % en étant généreux !

          Ensuite, je persiste aussi, je n’ai jamais écris que ce devait être aux partis politiques d’écrire la constitution. J’ai écrit

          "De fait donc, la solution consiste à dégager un consensus autour d’un modèle social économique capable de fédérer non pas forcément les partis politiques extrémistes, mais d’attirer une fraction de ses militants. De semer le doute dans l’esprit des militants des partis modérés. De mobiliser une majoritré de mouvements citoyens altermondialiste, enfin et surtout, de succiter l’intérêt des citoyens abstentionnistes et sans aucune étiquette politique. Bref, tous ceux qui veulent voir un autre modèle socio-économique émerger sur la base d’une juste répartition des richesses, d’une véritable démocratie et du respect de la diversité des peuples. Tryptique défendu par tous car seule à même de garantir la priorité absolu des populations, à savoir la paix et la sécurité mais dont les moyens pour y parvenir divise tout le monde.« 

          Et ensuite : »Bien sûr, il est d’habitude de prendre le pouvoir pour ensuite établir une assemblée constituante et non l’inverse. Mais dans ce cas là, l’assemblée est sous forte influence du parti ayant conquis le pouvoir et ne garanti pas le débat démocratique. D’autant que dans l’impasse actuelle telle que montré plus haut, il n’y a guère d’autre alternative, sauf espérer le chaos. Aussi, cette assemblée garantie au citoyen qu’elle n’est manipulé ni par l’extrème droite, ni l’extrème gauche, ni quiconque, mais simplement l’expression d’une volonté de réappropriation de la démocratie par les citoyens."

          En d’autres termes, de prendre aux mots ces partis politiques et de les mettre au défi de passer de la parole aux actes. C’est un peu plus subtil qu’il n’y paraît, parce que je suis convaincu qu’une fois lancé, le processus échappera à toute tentative de récupération et de contrôle par les partis politiques qui s’y associeraient. C’est pour cela que je ne me fais aucune illusion quant à leur intérêt et que ce ne sont pas les leaders politiques qui doivent êtres visés mais les militants, sympathisant et les abstentionnistes.


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 14:41

          @Hervé

          Autant pour moi, désolé

          C’est cette phrase qui m’a induit en erreur : "Ce que je peux faire par contre est de faire part de cette idée aux différents partis politiques proposant une nouvelle constitution et d’en rendre compte« 

          J’ai compris que c’était les partis qui »proposant une nouvelle constitution...« 

          Faut dire vous êtes tellement attachés aux partis dans vos textes... Les partis n’ont jamais (ou presque pour pas faire de généralités) été le »relais« du peuple. Donc je vois pas trop pourquoi l’importance de passer par eux pour »relayer" la constituante citoyenne.
          Le parti qui serait digne de ça n’existe pas encore selon moi.
          Et si un parti d’aujourd’hui le fait, comme une illumination, c’est qu’il y a anguille sous roche.


        • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 15:01

          Y a pas de mal Nicolas !

          Si un parti le fait, disons que le plus probable serait le FdG, eh bien tant mieux. Faut pas voir toujours le mal. L’exception ça existe. Mais au moins on serait fixé une bonne fois sur les véritables motivations de ces leaders politiques.

          Quoiqu’il en soit, j’ai bien conscience que vous avez raison, l’engagement commence devant sa porte. J’écris sans doute pour trouver une lumière, quelque chose qui me motive car j’écris plus pour me débarrasser de cette idée que de la porter. C’est une faiblesse que j’essaie de corriger.

          Et cela consiste à ne plus penser par les autres....

          Pour terminer, je penses continuer cette idée en voyant chez Etienne Chouard pour commencer.

          Et puisque je vous tiens, me donneriez vous votre avis sur cette autre idée http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-bal-citoyens-126665 Merci !


        • alinea Alinea 1er mars 2013 16:54

          nicolas : il faut donc donner quelque lois au départ, à tout le moins quelques clés : par exemple, doit-on écrire dans la constitution le mariage pour tous ?
          polluer les rivières est anticonstitutionnel.. ( bon, moi mes exemples sont fantaisistes quoique..)
          Qui est, qui sont les sages qui en définissent le cadre ?
          C’est une vraie question, après tout, par la contradiction, on avance, non ? smiley


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 17:48

          @Alinea

          C’est vrai oui, il faut d’abord passer par de « l’apprentissage ».
          C’est indispensable si on veut que les citoyens participent.
          Mais rien ne l’empêche.

          J’ai toujours en tête un exemple de citoyens, au niger je crois, dans un regroupement de villages, à qui on a demandé de trancher sur les OGM.
          Ils n’y connaissaient rien. Ils ont fait venir des tas de gens, de tous bord et ils ont débattu...
          Ca a pris du temps, et finalement ils sont devenu des « experts » (des vrais, car il n’y avait pas de conflit d’intérêts)
          Et finalement ils ont pu décider par eux même.

          Pour la petite histoire, ils ont décider de ne pas cultiver des OGM, comme quoi ça marche smiley Car il y a dû y avoir pas mal de mecs de Monsanto qui ont débarqué pour essayer de leur expliquer que c’était la meilleure solution.


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 17:49

          PS.
          Il n’y a pas de « sage », il n’y a que des exemples contradictoires à prendre en compte smiley


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 18:08

          Hervé je vais lire votre article et vous répond ce soir...


        • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 21:46

          Et bien je trouve que c’est un bon texte.
          De bonnes intentions, ce qui déjà est très productif.
          De bonnes idées. Des petites contradictions cependant, par exemple vous dites « le but de toute société est la mise en commun [...] des moyens de production » D’accord. Mais vous parlez aussi de « ayant pour objectif de gérer les besoins [...] des entreprises privés ». C’est quoi une entreprise privée si les moyens de productions sont communs ?
          Vous serez à un moment ou à un autre obligé de trancher sur le Capitalisme...

          Le but n’est pas de tout décortiquer...
          J’ai envie de dire, étant donné que vous semblez vouloir « développer », que c’est un très bon début.

          Cependant, si je dois donner mon avis, je dirais que ce n’est pas un bon début, mais peut être une bonne transition...

          Vous voulez « résoudre le problème du chômage » ?
          Pourquoi ?
          De quel problème parlez-vous ? Est-ce le problème de la présence de chômeurs, ou de la condition des chômeurs ?

          Pour la condition votre bourse ne résoudra rien, c’est au capitalisme qu’il faut s’attaquer.
          Pour la présence, vous avez dans votre texte des éléments de réponse... « l’automatisation de la production remplace les travaux répétitifs »
          En extrapolant, une personne en une heure peut satisfaire les besoins de dix personnes pour la journée.
          Et vous dites « le travail est un devoir ». Donc vous allez faire travailler les dix personnes six minutes par jour. Mais si la personne aime son « travail », elle n’a pas le droit de travailler une heure ? Personnellement, ce que j’aime faire (qui se partage et sert aux autres), je n’ai pas envie de ne le faire que 6 mn. Ce que je n’aime pas faire, si personne d’autre aime le faire, une machine le fera.
          Vous voyez ce que je veux dire, à partir du moment où les machines travaillent pour nous, le travail n’est plus un devoir pour l’homme.

          Aujourd’hui (car je change d’avis souvent. Le jour où je ne changerai plus d’avis sera triste car ça voudra dire que je ne me pose plus de question) je vois deux solutions d’avenir pour une société digne.

          - un élan vers la sobriété. Notamment industrielle. Dans ce cas l’homme aura du « travail » pour satisfaire ses besoins, mêmes sobres. Dans ce cas le « travail » peut être considéré comme un devoir, car les machines ne seront pas là. Nous irons ramasser le blé ensemble, à la fourche et avec le cheval, et faire cuire notre pain dans un four solaire (car la sobriété n’implique pas le refus de nouvelles technologies simples)

          - une continuité vers l’industrialisation (par les machines, de façon durable). Dans ce cas il n’y aura jamais de travail (pour répondre aux besoins fondamentaux) pour tout le monde. Alors ça sera un boom de créativité, d’art, de solidarité etc. Les gens auront envie de faire quelque chose (je ne connais personne qui ne veut rien faire). Une société d’abondance de volontés. Et de possibilités car vous vous serez débarrassé du Capitalisme.


        • Hervé Hum Hervé Hum 2 mars 2013 12:05

          Merci de vous être penché sur cette idée et de l’avoir bien assimilé !

          La petite contradiction que vous relevé, le l’assume pleinement et je l’ai laissé là de manière volontaire. La réponse apparaît indirectement.

          Quand j’écris « la liberté économique commence là où s’arrêtent les nécessités du contrat social », cela sous entend qu’une fois remplis les besoins du contrat social, le temps dégagé peut être dévolu à produire plus, dans le cadre des limites imposés par le contrat social, notamment en terme d’environnement.

          Ce qui changerai à terme, c’est que l’offre supplémentaire serait choisi par plébiscite en mettant divers projets en concurrences. En d’autres termes, la publicité serait en amont et non plus en aval de la création. Ceci permettant une gestion et un contrôle de la production ce qu’on nomme planification.

          Car ce n’est pas la concurrence qui favorise la créativité, mais l’émulation autour des défis que se pose la société.

          A la question du chomage, c’est de son image négative d’une population assisté, perdante voir perdu et les opposants aux travailleurs. Une fracture nuisible pour la société au seul bénéfice de la ploutocratie.

          Enfin, vous avez peut être un peu perdu le fil du texte dans le sens où le travail est relatif à ce qui pour vous est vécu comme contraignant, dans le cas congtraire ce n’est pas un travail. Tant que vous faites un métier par goût c’est une activité, le jour où vous le faites par habitude et monotonie, cela evient un travail.

          Donc, l’idée consiste à ne pas se couper du travail, parce que en lui même il est un facteur fort de cohésion sociale pour la valeur d’effort et de sacrifice volontaire qu’il véhicule.

          Alors, même si les robots peuvent tout faire, la société n’a pas intérêt à se passer totalement du travail au risque d’entrer dans une lassitude mortifère.

          Comme Boudhha le dit, il faut trouver la voie du milieu !

          Bien à vous.


        • pyjahman pyjahman 25 juin 2015 11:36

          @nicolas_d
          « Mais n’oublions pas que ce sont les mêmes qui nous privent de liberté qui ont les clé d’Internet... »

          Justement non, si vous connaissiez en détail le fonctionnement d’internet, vous sauriez que c’est un protocole de communication qui relie des serveurs de donnée appartenant à ceux qui le possèdent.
          Donc aucun verrou d’internet est viable, sinon Wikileaks ne marcherait pas, Tor serait pas utilisé etc etc...
          Internet est notre point fort car : Les politiciens ringards n’y comprennent rien et les meilleurs informaticiens sont de notre côté (Hackers dans le sens Stallmanien) et non du côté des services secrets.


        • Robert GIL ROBERT GIL 1er mars 2013 10:59

          Une constituante, bien, d’accoard, mais elle servirait a quoi  ? Et par quel miracle serait-elle appelée ? Qui y serait élus ? Ça change quoi ? Dans l’état actuel, ça ne donnerai pas une assemblée révolutionnaire, surtout avec un peuple qui n’est pas encore mobilisé sur ses propres revendications, pas encore auto-organisés pour donner la boussole à une éventuelle constituante. Aujourd’hui, cette constituante est le nouveau joujou de ceux qui veulent faire parler d’eux sans prendre le risque d’une confrontation avec le capital.

          Voir : LE LEURRE DE LA CONSTITUANTE


          • alinea Alinea 1er mars 2013 12:04

            Robert : là où je vous rejoins, c’est que cette idée - que j’ai nourrie moi-même- serait « pour rire » comme on dit quand on est gosse. Les expériences qui ont été faites ça et là de par le monde, prouve que c’est non seulement faisable mais très impliquant pour les tirés au sort, pour le coup. Mais « le faire pour de vrai » mobiliserait beaucoup plus de bonnes volontés ; sinon cela risquerait de rester dans des petits cercles de gens très investis dans cette idée ou bien carrément d"avorter !
            Tâtons du F de G aux prochaines élections et soyons vigilants et exigeants sur la réalisation de cette constituante !


          • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 12:22

            Alinea, que vous tatiez du FdG ne le fera pas gagner aux élections !

            C’est ce constat que je fais ici pour dire qu’il est vain de croire qu’un parti politique comme le FdG puisse gagner les élections seul. Surtout comme je l’écris dans l’article que les gens suspecterons toujours qu’un parti politique au pouvoir ne truque la règle du jeu pour faire passer sa propre constitution. Une assemblée constituante ne peut être de gauche ou de droite, mais citoyenne, animé de la volonté de nourrir la cohésion, l’harmonie sociale. Ce qu’on appelle le contrat social qui fonde toute société, en dehors duquel il n’y a que le chaos (et non l’anarchie qui lui nécessite un contrat social).

            Bref, l’idée ici est de faire la constitution à priori et non à postériori. C’est à dire où les partis n’ont pas plus de pouvoir les uns que les autres et doivent donc se fondre dans l’assemblée.


          • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 14:26

            @Robert

            D’accord...
            Mais il faut faire attention à ne pas amalgamer l’idée de constituante aux expériences de constituantes.
            Vous ne le faites pas, mais en vous lisant, il en sort plus l’idée que ça sert à rien. Or c’est la seule solution. Une autre solution serait une « constitution tacite », dans le cas de l’anarchie par exemple. Mais celle-ci serait beaucoup plus fragile.

            Oui il y a eu des leurres (comme celle du FDG par exemple, car JLM n’a jamais dit (ou je me trompe) que la constituante serait composée d’individus neutres)
            Cela ne doit pas empêcher un « embrillon de constituante »


          • alinea Alinea 1er mars 2013 16:56

            Je répète donc Hervé : qui décide de faire cette constituante, pour que tous les indécis, tous ceux qui jusqu’ici s’en foutent, s’intéressent à la chose publique ?
            Car, je suis partante pour ce projet !! encore faut-il en définir les modalités.


          • Robert GIL ROBERT GIL 1er mars 2013 18:29

            nicolas,
            je reste persuadé qu’une constituante ne se decrete pas, elle est le resultat de lutte , de manifestation, d’action globale d’un peuple mobilisé qui declenche la mise en place de cette constituante, sinon ce sera un leurre politicien qui ne changera rien mais habillera d’un costume different le systeme sans le changer significativement...les grandes dates et avancées sociales n’ont été obtenues que lorsque la rue montre les dents !


          • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 21:16

            Bonsoir Alinea, désolé de répondre tardivement.

            Qui décide, parlez en à vos amis de FdG pour voir leur réaction.

            Je ne fais que relancer l’idée que vous avez dit avoir déjà eu, tout comme d’autres comme Etienne Chouard.

            Disons que la seule chose différente consiste à dire « chiche » mettons réellement en place une telle constituante ouverte à tous sans restriction aucune que de signer la déclaration d’intention de l’assemblée constituante.

            Je pense que tout d’abord il faut poser la question à des personnalité comme Etienne Chouard qui à ouvert un site dédié à la constituante a cette adresse etienne chouard.free.fr

            Ensuite, cela peut passer par une pétition à rédiger et faire circuler sur internet pour voir si la sauce prend et obtenir un noyau et une promesse d’engagement.

            Bref, je vais poser la question à Etienne Chouard voir ce qu’il répond.


          • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 21:53

            @Robert

            Je suis d’accord avec vous
            Mais regardez les discussions, les tentatives, les petits groupes « anonymes » qui se lancent.
            Ces initiatives ne sont pas décrétées (je ne parle pas de la constituante du FDG)
            Elles ne sont pas globales, certes, c’est pourquoi je les appelle des embrillons.
            Ne les condamnez pas. Ce sont elles, comme les luttes que vous vous faites, qui, un jour, feront que la mobilisation sera plus grande.


          • Papat 1er mars 2013 11:30

            Merci Nicolas_d pour le lien.
            Le probleme, c’est qu’on a l’impression que toutes ces initiatives ne sont pas coordonnées.
            Pour un vrai impact, il faudrait un élément fédérateur, centraliser toutes les propositions et bonnes volontés. Ne conserver qu’un site ’officiel’ pour renforcer sa legitimité.
            Je comprends que ce mouvement citoyen est ideologiquement opposé a l’idée d’un chef.
            Mais je crois qu’a un moment il faut savoir mettre les mains dans le cambouis et oser franchir le Rubicon.
            Je sais, tout cela est facile a dire derriere un ecran d’ordinateur.
            Qui saura se montrer assez fort pour endosser ce role ?
            Sachant que le temps presse, et que le chaos social n’est pas loin...


            • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 11:54

              « Le probleme, c’est qu’on a l’impression que toutes ces initiatives ne sont pas coordonnées. »

              C’est exactement cela ! Prenez JL ici même, il agit en franc tireur, en solitaire. Alors ou bien il espère faire le buzz et devenir chef, ou bien il se contente de prêcher dans le désert. Mais nous sommes beaucoup dans ce cas. Alors peut être est il temps d’arrêter cette division stérile, de ravaler son orgueil stupide et de chercher à s’assembler.

              Mais l’élément fédérateur, parce que faisant projecteur, est de mon point de vue celui de pouvoir intéresser un parti politique ayant un accès médiatique.

              Mais non, l’idée d’un chef doit être banni absolument. Uniquement avoir des portes paroles.


            • nicolas_d nicolas_d 1er mars 2013 14:08

              @Papat

              Je suis d’accord aussi, « ces initiatives ne sont pas coordonnées »
              Mais c’est normal, c’est le début. D’abord les prises de consciences individuelles, puis la prise de conscience qu’on n’est pas seul, ensuite seulement la coordination.
              Prenez les émeutes de la faim d’il y a quelques années, y’avait pas de chef, pas de parti derrière, pourtant tout le monde s’est coordonné pour manifester.

              @Hervé
              Mais arrêtez donc avec vos partis politiques !
              Vous voulez pas de chef, mais vous voulez un parti ! Donnez moi un parti qui n’a pas de chef !

              Et arrétez de vous en prendre à des individus, comme par exemple JL, surtout s’il n’est pas là pour répondre. comme vous dites vous-même « il temps [...] de chercher à s’assembler »


            • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 11:46

              schweizer.ch, ce n’est pas les leader politiques de ces partis qui m’intéressent, mais les militants et encore plus leur sympathisants.

              Je l’écris clairement, le point commun entre le FDG et le FN est la mise en place d’une nouvelle constitution, qui passe par une constituante et dont le but est d’être au service des français et non de l’idéologie d’un chef. Avec cela, vous pouvez voir lequel de ces mouvements est sincère ou non. Cette idée à l’intérêt d’être révélateur de la duplicité ou non de ces partis et autres mouvements politiques.

              Enfin, si l’on en croit l’UPR ou Egalité & réconciliation, il esgt possible de réunir sous une même bannière des sympathisants d’extrême droite et gauche à la condition d’élever le débat au dessus des clivages politiques. Comme le permet une constituante. In fine, c’est la possibilité de rassemble nombre d’abstentionnistes.


            • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 21:20

              Vous parlez de la révolution de 1789 !!! Mais nous sommes en 2013.

              De toute façon, sauf si la situation vous satisfait, il faut se dire que « qui ne tente rien n’a rien ».


            • Hervé Hum Hervé Hum 2 mars 2013 11:24

              Cher schweizer, je vous citerai Churchill (je crois), disant "on disait la chose impossible jusqu’à qu’une personne qui ne le savait pas le réalisa


            • Papat 1er mars 2013 12:20

              @Hervé

              J’aime bien l’idée de ’porte parole’.
              Ravaler son orgueil et passer au dela de nos divisions pour regrouper un maximum de citoyens.
              Je pense qu’il s’agit la grosso modo du programme de l’UPR.
              Autrement dit, n’avons nous pas deja un porte parole en la personne de Francois Asselineau ?
              Ne faudrait-il pas ’tout simplement’ agir tous ensemble pour faire connaitre son mouvement par le plus grand nombre ? plutot que de nous disperser dans des initiatives individuelles steriles.


              • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 12:35

                J’ai déjà souligné l’UPR et aussi Egalité & réconciliation. Seulement pour l’UPR il s’agit de l’Europe et non de la France !

                De plus, le leader politique est l’assemblée en elle même ! C’est aussi le parti pour les élections futures. C’est donc l’assemblée qui doit elle seule décider qui sera ses portes paroles officiels pour des campagnes électorales. Si on prend le principe du tirage au sort sur un panel de personnalités désignés, Asselineau aurait une bonne chance d’être élu, mais pas absolument !

                Il faut voir que cela fait parti du déconditionnement du culte du chef, du politicien et des partis. Car l’objectif d’une assemblée constituante est de régler le sort des partis politiques pour ne laisser place qu’aux initiatives citoyennes.


              • Papat 1er mars 2013 12:49

                Pour l’UPR, je ne paretage pas entierement votre point de vue. Il me semble que Francois Asselineau prend tres a coeur la place de la France dans le monde et le sort de ses concitoyens. Il n’est qu’a regarder ses conferences pour s’en convaincre. Son discours porte enormement sur l’Europe, il est vrai, mais ce pour la raison simple qu’il voit l’Europe et l’euro comme l’origine de presque tous les malheurs de notre pays. Avis que je partage du reste.
                Pour le reste de votre commentaire sur le role d’une constituante et du mode de selection de ses acteurs, je vous rejoins.


              • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 13:02

                Suivant ce que vous écrivez Papat, Asselineau et l’UPR devraient donc être parmi les premiers à participer à l’assemblée.

                Car si je l’ai écrit sans le souligner, c’est qu’une constituante est autant à l’adresse des citoyens français que des citoyens européens et in extenso, du monde entier. Parce que c’est une étape indispensable pour rassurer les citoyens français.

                La néo-révolution française en quelque sorte !


              • Papat 1er mars 2013 13:38

                @ Hervé

                Le fait est que le programme de l’UPR est une sortie de la France de l’Europe de de l’OTAN dans le cadre juridique en place. Il ne propose pas de rediger une nouvelle constitution, mais cela se fera peut etre naturellement si son programme est appliqué. La volonté de l’UPR est aussi de rassembler le plus de francais possible autour de quelques idees fortes et au dela des clivages politiques habituels et secondaires.
                Pour ce qui est d’un mouvement europeen, je crois que c’est trop tot et peut etre utopique. Chaque pays devrait se concentrer sur son sort en priorité. Les motivations des differents peuples europeens etant differents.
                Il faut que je m’absente. Désolé. Ce fut un plaisir de discuter. J’espere que nous auront une autre occasion.


              • lsga lsga 1er mars 2013 17:25

                @papat


                Asselineau, les Nationalistes, les Souverainistes et les tous les néo-Maurassiens en général sont ceux qui nous conduisent droit à la troisième guerre mondiale. Ce genre d’imbéciles qui se croient français malgré l’évidence du contraire pullulent partout, comme de la vermine qui copule dans des drapeaux. En France, en Europe, en Tunisie, au Maghreb, aux USA, en Russie, en Europe de l’Est, en Chine : ’souveraineté nationale contre l’Empire’, voilà le son du clairon qui annonce le grand massacre. 


                Partout, le prolétariat aliéné confond la lutte contre l’Oligarchie financière avec la lutte pour la souveraineté. Au lieu de se battre pour prendre le pouvoir, ils se battent pour redonner à leur petite bourgeoisie nationale crasse un pouvoir qu’elle n’a pas su conserver. C’est cette petite bourgeoisie crasse et souverainiste qui est la descendante directe de ceux qui hier commencèrent les deux guerres mondiales.

                Tu as conscience que nous sommes dans une période d’avant guerre, tu es nationaliste, allez : tu es un crétin.


                Oh non, c’est vrai, désolé : tu n’est pas nationaliste, tu es souverainiste, et tu n’as pas lu Maurasse, et tu ne sais pas que toutes tes fadaises sur la famille, l’Etat, la souveraineté et la France sont des copié/collé de ses texte, allez : tu es un inculte.

                Des crétins, des incultes, des nationalistes qui se cachent derrière le souverainisme, voilà la racaille droitarde et réactionnaire qui nous amène droit au massacre et à la troisième guerre mondiale. 


              • bernard29 bernard29 1er mars 2013 12:27

                 le nombre de forums internet pour établir une constitution, ou pour favoriser la mise en place d’une constituante varie avec le temps, le moment et en général disparaisssent aprés quelques discussions sur tel ou tel sujet.
                Sur le site d’Etienne Chouard, il existe un service WIKI ou chacun peut y placer son projet de constitution. Il y en a autant que de protagonistes au forum, ou peu s’en faut. Toutes aussi bavardes et lourdes, les une que les autres, pour la bonne et simple raison que certains veulent absolument traiter tout et n’importe quoi dans une constitution. La constitution du Vénézuela vient plus de 400 articles. Il y en a qui veulent une constitution politique, économique et sociale. D’autres organisent des cahiers de dolènaces et chacun y met son petiti sujet local qui doit alors aussi figurer dans le texte constitutionnel. 

                Il faudrait déjà fixer comme fonction à la constitution de ne traiter que des pouvoirs institutionnels et de leurs rapports entre eux, ce serait déjà un peu plus simple. Quoique les débats risquent de durer ad vitam éternam. Sur le site d’Etienne Chouard, depuis 1996, on parle du tirage au sort pour les élus, sans que l’article qui le synthétiserait soit encore établi, ni d’ailleurs les modalités de l’organisation de ce tirage au sort, au niveau national.
                Donc, vous n’êtes pas sortis de l’auberge.

                D’autres sites comme celui de http://pouruneconstituante.fr/ , attend sans doute une révolution pour envisager d’écrire des articles, ou d’engager un débat ou des propositions institutionnelles. Il y en a eu pleins, je le sais parce que je suis ces questions constitutionnelles depuis longtemps. Mon blog. http://changerlarepublique.over-blog.com/

                Je pense en fait, que ce qu« ’il faudrait réussir en France, c’est une sorte d’opération  »Beppe Grillo«  , mais ce n’est pas près d’arriver en france. D’abord parce que l’on a pas la proportionnelle et que nos partis tiennent tous les leviers électoraux par leur systéme majoritaires. Il n’y aurait que la Présidentielle pour réussir un coup. Il y a aussi les eutropéennes, à la proportionnelle mais là, le résultat ne serait que de fournir quelques élus aux partis en, place. Il faut garder en tête que la france est une démocratie totalement bloquée, et l’oligarchie s’est donnée tous les moyens possibles et imaginables pour conserver ces blocages. 

                En France, il n’y a que la Présidentielle qui soit le moment judicieux. Mais alors il faudrait élire un Président qui accepterait dès son élection de procéder à la convocation d’ une constituante. ce serait son seul programme. C’est donc aussi carrément une utopie.

                Reste l’autre solution, qui est l’établissement d’une sorte de »pacte démocratique" , condensant quelques réformes judicieuses et priomordiales et d’organsier la pression autrour de ce Pacte, comme l’avait fait Nicolas Hulot avec son Pacte écologique.


                • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 12:55

                  Vous dites vrai Bernard et je fais le même constat.

                  Reste qu’aux même causes les mêmes effets ! Ainsi, le forum social mondial est dans l’impasse parce que n’étant qu’un lieu de discussion, donc, stérile par nature puisque ne pouvant déboucher sur une quelconque action politique.

                  C’est de ce constat que je dis qu’il faut faire REELLEMENT une assemblée constituante et non discuter autour de savoir comment la faire. C’est bien pour cela que je m’abstiens d’ajouter ma prose sur comment faire la constituante ou une constitution.

                  Car qu’est qu’une constituante ? Comme Nicolas l’écris, établir des principes fondamentaux qu’on appelle le contrat social, d’où découle l’établissement des lois d’une part et ensuite de poser l’architecture du fonctionnement démocratique. Peu de modification à priori pour le contrat social, mais une véritable révolution pour ce qui est du fonctionnement de la démocratie.

                  Le but de la constituante consiste donc essentiellement à rappeler la primauté du contrat social pour guider l’action politique et économique et enfin de réformer le système électoral et de fonctionnement des assemblées.

                  Mais je le répète encore, l’intérêt de mettre en place une telle simulation de constituante est de capter l’attention du public et de le rassurer sur un tel projet pour obtenir son vote.

                  Mais sans réalité tangible, vous avez raison, la discussion continuera ad vitam éternam.


                • bernard29 bernard29 1er mars 2013 19:15

                  j’ai bien entendu oublié de citer l’association « convention pour une Sixième République » qui a dpuis longtemps établi son programme de réformes.

                  Je crois que pour lancer un forum constituant , il serait nécessaire de s’en tenir à des règles simples, pour que le débat ne dérive pas dans des discussions infinies sur n’importe quel sujet.

                  a) s’appesantir sur la définition d’une constitution. . Il ne s’agit que de définir les pouvoirs politiques, les institutions, les rapports entre les pouvoirs, les rapports du citoyen vis a vis de ces pouvoirs. ( il y a les lois pour régler les problèmes économiques, sociaux etc..).

                  b) partir de ce qui existe déjà ( les constitutions de notre république)

                  c) savoir qu’une constitution est d’autant plus démocratique qu’elle ne possède que peu d’articles, mais que sa revision soit possible par des modalités citoyennes simples. ( En Angleterre, il n’y a pas de constitution)..
                   
                  d) toute proposition doit être formulée sous la forme d’article de constitution rédigés et clairs.


                  Mais attention, on doit savoir dès le départ si on veut établir une constitution de type présidentielle ou parlementaire ou mixte Déjà là on en a pour une dizaine d’années à se mettre d’accord sur un forum internet.
                  Autre sujet à polémique infinie  ; la proportionnelle ou pas. Eh bien sûr je parle pas du « tirage au sort » pour désigner les représentants du peuple, parce que là alors, c’est vingt siècles que l’on contemple. 


                • bernard29 bernard29 1er mars 2013 22:38

                  Si les personnes qui lancent le forum n’ont pas fait le choix, eh bien justement c’est là que vous ouvrez un débat à n’en plus finir. Il faudra voter pour arrêter une décision ou tout simplement pour clore le débat. Joyeuses pâques !!


                • Hervé Hum Hervé Hum 2 mars 2013 11:29

                  Cher Bernard, si on ne discute pas du point a, je me demande à quoi va servir la constituante !

                  Pour les autres points, d’accord avec vous.

                  Reste que schweizer a raison, c’est a la constituante à décider de la forme du régime, parlementaire présidentiel ou autre ! de toute évidence ce doit être de forme parlementaire pour revenir à mettre le citoyen au centre de la république.


                • Shawford42 1er mars 2013 12:52

                  Tout idée révolutionnaire, partant du fait :

                  - que le dialogue sociétal est aujourd’hui sclérosé sous toutes ses formes,
                  - voulant s’appuyer sur une forme de réorganisation au niveau du citoyen délié de toute forme d’emprise liée elle même aux formes d’organisation individuelles et collectives telles qu’elles nous enserrent toutes et tous, 

                  est très clairement impossible de part la contradiction fondamentale entre les deux propositions qui précédent.

                  Chacun est en effet totalement inséré dans cette toile d’araignée inextricable, et si tant est que chacun venait à s’agglomérer en essayant de faire fi de son positionnement antérieur au sein de la société, il ne se passerait pas trois jours avant que soit lancé un début de commencement de soupçon et d’anathème sur n’importe lequel des participants de par ses accointances supposées ou démontrées, traces laissées sur Internet à l’appui, et ce que l’accusé soit un personnage public reconnu type Etienne Chouard ou un individu lambda s’étant contenté de s’exprimer sur la toile, comme par exemple ici même sur Agoravox.

                  Dès lors réfléchir à un quelconque mode d’action sans réfléchir en amont à cette problématique insondable qu’est la prise de parole publique et la façon d’intervenir au sein même d’une assemblée ou de tout autre forme mise en place pour permettre cette expression collective, est a priori une voie sans issue.

                  • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 13:21

                    C’est vrai Shawford, mais encore une fois, à partir du moment ou aucune figure ne peut revendiquer la paternité, ni incarner la pensée de l’assemblée, ce que vous dites ne tient pas. Sauf si la transparence des débats et de prise de parole n’est pas totale.

                    En effet, peu importe au fond les accointances, collusions ou autres, seul importe la transparence des débats et du vote. Car vous pouvez bien imaginer qu’il y ait des pourris, mais pas que la majorité des participants le soit. Et si un participant est confondu de duplicité, il peut être banni par l’assemblée.

                    En outre, pour éviter de polluer les débats avec des hors sujet, il existe des outils pour canaliser et paralyser ses parasitages et autre tentative de démolition.

                    C’est établir des pare feu comme cela existe en informatique... Ou dans tout forum, avec des modérateurs chargé de contrôler que les intervenants ne soient pas des trolls. Donc, non pas pour juger si un avis est bon ou pas, mais s’il est « constituant » ou non. On peut même imaginer des possibilité de recours... Mais tout cela en aval de l’assemblée, sauf au cas ou la commission des recours de déclare incompétente pour statuer.

                    Voyez Shawford, on peut vouloir la révolution sans pour autant tout rejeter des mécanismes anciens si ceux ci on fait la preuve de leur pertinence !


                  • Shawford42 1er mars 2013 13:36

                    Je vous entends bien Hervé, mais mon commentaire vise simplement en quelque sorte à restituer la problématique obligée de la poule et de l’oeuf, et vous donnez vous mêmes les éléments qui en démontrent le caractère inextricable et invalidant dans le passé et le présent :


                    Vous dites en effet que pour réguler, comme ... dans tout forum, il suffit donc d’avoir ... des modérateurs chargé de contrôler que les intervenants ne soient pas des trolls

                    Et moi je vous dis donc que c’est donc bien là que le bas blessera obligatoirement. 

                    Qui sera à même de légitimer en effet ces modérateurs ? Et à partir du moment même où ces assemblées se seront constituées en dehors de l’arène politique habituelle, ces mêmes modérateurs seront considérés de facto comme disqualifiés car ils émaneront forcément d’une frange plus ou moins clivante de la société dans son ensemble.

                    D’autre part quand bien même ces constituants et ceux qui les modéreront se voudront délivrés de leurs appartenances qualifiées, on sait bien qu’il sera toujours temps de requalifier. Si on tire en effet les leçons du passé, on ait bien que les constituants de 1789 n’ont pu exprimé que leur point de vue de bourgeois parce qu’ils ne pouvaient échapper à leur propre statut au sein de la société.

                    Il manque donc bel et bien une réflexion à mener sur la façon d’organiser, de mener et de modérer ces débats en intégrant dès l’origine un mode d’expression empêchant toute déformation, requalification et (ré)appropriation.


                  • Shawford42 1er mars 2013 14:03

                    A tout le moins je me dois d’ajouter des éléments qui attestent de l’acuité de la problématique :


                    pensez vous pouvoir vous reposer sur la simple validité des débats dans quelconque assemblée que ce soit (et qui ne se voudrait pas seulement un débat de quartier mais bel et bien constituant de toute la vie politique de la nation et au delà) en oubliant les techniques improuvées d’infiltration tout au cours de l’histoire, avec l’utilisation de stratégies tout aussi éprouvées d’appropriation et d’orientation des débats type trotskisme, etc, etc... ?

                    Ce serait bel bien avancer avec un bandeau sur les yeux et sans tirer les leçons du passé.

                    De même comment ferez vous appliquer quoi que ce soit qui ne sera par attaqué par tous les corps constitués qui ont ou participent pas du pouvoir actuel que ce soit au niveau supra sociétal , transnational et international, au niveau des pouvoirs constituées eux même (corps d’Etat) ou des factions sous sociétales (officines, partis, etc...) et qui ne désarmeront pas facilement, sans faire autrement que couper quelques ou de très nombreuses têtes ?

                    C’est avant qu’il faut penser à tout cela, pas pendant ou après.



                  • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 14:05

                    Je vous entend bien aussi Shawford, mais ne suis pas d’accord pour autant.

                    A partir du moment où vous avez défini le but de la constituante, vous avez établi le cadre des interventions. Le modérateur n’a pas à donner dès lors son opinion personnelle, mais uniquement à relever l’intervenant qui sort du cadre du débat institutionnel de la constituante et de l’exclure.

                    L’exemple de 1789 est précisément qu’il sert d’exemple pour 2013 ! C’est une différence fondamentale entre les deux, la 1ere est l’antécédent de la seconde.

                    Mais prenons l’exemple du fonctionnement de l’assemblée nationale. Le trollage est une pratique courante, consistant à inonder d’amendement le texte de loi. Pour autant, la loi en retient certains et élimine les autres. Mais tous doivent avoir un lien avec la loi et c’est la commission parlementaire qui sert de pare feu. Elle ne vote pas la loi, ni ne le discute mais vérifie qu’il entre bien dans le cadre de la loi.

                    Alors ce n’est pas tant dans son mode de fonctionnement que le système est bloqué, mais dans son mode d’élection sur la légitimité et de garantie de probité des parlementaires et du gouvernement.


                  • Shawford42 1er mars 2013 14:28

                    Alors ce n’est pas tant dans son mode de fonctionnement que le système est bloqué, mais dans son mode d’élection sur la légitimité et de garantie de probité des parlementaires et du gouvernement.


                    Vous m’en direz tant, penser qu’il soit possible de pourvoir à la transparence d’une telle assemblée sans répondre en rien aux objections que je vous oppose sur l’impossibilité à ne serait ce que constituer une telle assemblée constituante oecuménique tout étant vierge de tout processus en permettant sa déqualification, est bel et bien inepte.

                    Je suis désolé mais vous n’amenez pas le plus petit commencement de réponse sur ces leçons tirées du passé, pas plus qu’ici ne donnez vous d’éléments propres à garantir la probité et l’inter-indépendance de ces mêmes constituants et de ceux qui les modéreraient.

                    Je m’excuse mais c’est donc très très très mal barré.

                  • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 16:04

                    Bon, s’il faut couper des têtes, je commencerai donc par la votre !

                    Ce qui est mal barré c’est pas l’idée, mais vous qui êtes sourd et comme le dit le proverbe « il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre ».

                    Parce que je me fous de tous ces corps constitués, corporationnistes car la seule personnalité qui m’intéresse c’est le citoyen. C’est à lui et uniquement à lui que l’assemblée s’adresse. C’est vous qui n’’apprenez rien de l’histoire qui fait évoluer la société d’une élite réduite à une autre plus large, soit, de l’aristocratie vers la bourgeoisie et aujourd’hui de la bourgeoisie vers le peuple. Cela parce que ce peuple a acquis les outils fondamentaux à l’exercice du pouvoir, c’est à dire l’instruction et les moyens de communication. Il lui suffit juste d’en prendre conscience. De ne plus accepter de se laisser mener comme un mouton par un système qui lui fait croire qu’il a besoin de bergers, alors que ce ne sont que des loups et lui le berger auquel on mange les moutons (ses enfants). Le but d’une telle assemblée est là uniquement.

                    Encore et toujours, en coupant la tête de ceux qui ne sont pas d’accord, vous ne ferez que faire naître de nouvelles têtes pour les remplacer. C’est une loi de la nature. Mais peu importe, ce qui compte c’est de voir une majorité au 2/3 partager la même volonté de paix, de sécurité de partage du bien être et de diversité. Point barre.

                    Et pour cela, il n’y a pas 2 manières de construire une société basé sur le respect des droits du citoyens. Mais il y a une condition, c’est d’établir les devoirs de ce même citoyen.

                    Ert puis vous ne produisez rien, sinon une critique stérile que d’autres qualifierait de trollage caractérisé. En d’autres termes, si vous n’avez rien de positif au milieu de votre négatif vous vous révoquez de vous même Shawford42, qui prône la transparence au milieu de la totale opacité qu’est l’anonymat !!!


                  • Shawford42 1er mars 2013 16:11

                    Chacun voit midi à sa porte cher Hervé, c’est l’éternel problème.


                    Avant de trouver le meilleur moyen de me couper la tête, je vous invite auparavant à vouloir bien considérer un point de vue qui peut être bien ne vous aura pas éclairé jusqu’ici.

                    Vous en trouverez la substance dans un commentaire sous un autre fil, et dans lequel je renvoie pour partie à nos échanges ici présents.

                    Merci de bien vouloir en prendre connaissance avant d’affûter définitivement la guillotine. smiley

                  • citoyenrené citoyenrené 1er mars 2013 17:28

                    @ l’auteur,

                    vu dans les commentaires que le conséquent travail de Chouard avait déjà été mentionné

                    si le sujet vous intéresse, la réédition du livre de Bernard Manin « Principes du gouvernement représentatif » vous comblera...10€ l’magnifique bouquin, envoi - réception par la fnac en 3 jours

                    vous avez l’air versé dans Histoire si ma mémoire ne me trompe pas, vous en serez doublement ravi


                    • Hervé Hum Hervé Hum 1er mars 2013 21:28

                      Merci pour l’info citoyenrené


                    • soi même 1er mars 2013 23:08

                      La seul révolution c’est être Moral, c’est difficile d’atteindre ce qui est simple, et pourtant c’est la seul solution.


                      • Hervé Hum Hervé Hum 2 mars 2013 11:38

                        Etre simple c’est difficile, c’est vrai parce que cela évolue vers la complexité et peut conduire à devoir renoncer à l’objet de son désir. Ce qui est facile c’est être simpliste, puisque le but n’est pas la rigueur du raisonnement, mais uniquement de servir de justification pour obtenir l’objet de son désir ! Que l’on nomme sophisme !

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