Une vraie campagne électorale présidentielle française, ça se mérite ! (Partie 2)
Dans la première partie, j'ai survolé la situation actuelle de la vie politique française, et ai voulu faire passer le message suivant, lui-même n'étant pas très original pour qui s'intéresse aux affaires intérieures françaises, à savoir qu'il n'y a rien à attendre des quatre compères mis en photo (Marine Le Pen, François Hollande, Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy ) : ils continueraient la politique menée jusqu'à présent en France et ce depuis 2007, la fameuse rupture (= un des slogans de Nicolas Sarkozy).
Ce dernier, probablement déjà lâché par les forces de l'oligarchie aux ordres de laquelle sont les médias dominants, ne devrait pas remporter la primaire à droite. Ajoutons que la probabilité pour que dans tous les cas de figure, Marine Le Pen soit dans le duo final est très importante.
J'ai essayé de montrer aussi qu'il n'y avait rien à attendre de bon, quand bien même d'autres personnes issues de ces trois partis politiques seraient en lice, et que le quinquennat prochain prolongera la politique actuelle menée avec Sarkozy d'abord, et Hollande ensuite.
J'ai montré que tout était fait pour maintenir un système d'alternance ad vitam æternam entre les deux partis prétendument opposés que sont le PS et LR, en surmédiatisant le FN.
Il importe donc pour la France et pour les Français, que de nouvelles têtes apparaissent. Des têtes néanmoins différentes que sont les Dupont-Aignan, Bayrou, Mélenchon et autres candidats de EELV, tous profondément favorables au maintien de la France dans l'Union Européenne, ce « piège à rats », dixit Étienne Chouard.
C'est donc la campagne du premier tour qui pourrait être révélatrice et prometteuse d'avenir, d'où le titre de cet article.
Je vais donc m'attacher à ce qui, d'après moi, est urgent et même vital pour la France, à savoir de préparer dès aujourd'hui le premier tour de l'élection présidentielle de 2017.
Cette deuxième partie concernera le rôle que certains hommes politiques aux ambitions présidentielles déclarées devraient jouer, et la troisième partie concernera le rôle des citoyens.
Rien ne tombera du ciel. Tout se mérite.
M. Jean-Jacques Urvoas, le président de la Commission des lois à l’Assemblée Nationale, sans doute en accord avec le gouvernement, et pressé par la survenue prochaine des fêtes de fin d’année, décida d’opter pour la procédure dite accélérée pour faire voter la proposition de loi intitulée « modernisation des règles de l’élection présidentielle ». Le vote eut lieu en pleine nuit, le 16 décembre 2015, et dans un hémisphère aux trois quarts vide.
On sait que Jean-Jacques Urvoas cita nommément Jacques Cheminade, lors des travaux en commission. On sait aussi que ce dernier fut deux fois candidat à l’élection présidentielle, en 1995 et 2012.
On sait enfin que M. Cheminade tient un discours assez dérangeant pour ce qu’on appelle l’Établissement, la bien-pensance, l'ordre établi. Un discours pourtant parfaitement républicain.
Mais en agissant de la sorte devant ses collègues députés, afin de justifier la substitution de trois semaines sur cinq d'égalité stricte de temps de parole entre les candidats retenus pas le Conseil constitutionnel par de l'équité, M. Urvoas ne tentait-il pas de donner le change ?
Sans vouloir manquer de respect pour M. Cheminade qui est un homme de convictions et courageux, et qui a payé très cher son audace lors de la campagne électorale de 1995, ce n’est peut-être pas seulement lui qui est directement visé par cette mesure. Et l'intéressé lui-même le reconnaît.
Celui qui est visé, parce qu’il pourrait sacrément déranger, lui aussi (lui surtout ?) en 2017, c’est M. François Asselineau. (N.B. : J’ai employé à dessein le mode conditionnel, nous verrons pourquoi un peu plus loin).
Ce monsieur est encore un inconnu pour 90 % des Français, alors que cela fait déjà huit ans qu'il a fondé son parti, l’Union Populaire Républicaine (UPR), le 25 mai 2007, date anniversaire de la signature du traité de Rome en 1958. Pourtant, son parti a déjà participé à diverses élections, notamment les élections européennes en 2014 et tout dernièrement les élections régionales. Il tient un discours par voie de conférences qu’il fait ici ou là en France, lesquelles sont aussi en ligne. Quasiment chaque jour il publie sur le site internet du parti un article en rapport avec l'actualité. Souvent une actualité précisément tue par les médias dominants. Son discours est nouveau, documenté, gagne à être connu, et son audience augmente mois après mois, mais il n'est accessible que sur l’Internet.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il fait l’objet de ce qu’il faut appeler par son nom : un boycott, un ostracisme, une mise sous le boisseau de la part des médias dominants : la grande presse et l'audiovisuel, dont chacun sait qu'ils sont aux mains de milliardaires, lesquels bénéficient dans une certaine mesure de la complicité de l'État. Tous ces gens-là appartenant à l'oligarchie : le fameux 1% qui entend diriger le monde.
Le discours de ce parti politique est interdit dans les médias !
Alors que l’audience de ce mouvement ne cesse de grimper, surtout depuis 2012 — il vient de franchir la barre des 10 000 adhérents en décembre 2015 — cette situation perdure. Et encore dernièrement, bien que ce parti fût présent aux dernières régionales et ce dans les 13 nouvelles régions de la France (Résultat : 189 350 voix, soit 0,87 % des suffrages exprimés), il ne bénéficia d'aucun passage dans les médias dominants.
Certains esprits diraient : « Mais mon cher monsieur, c'est ça, l'équité ».
Nous venons de parler d’ostracisme. Même sur la Wikipédia en français, tout était bon jusqu’à peu pour que François Asselineau n’eût pas sa page sur l’encyclopédie en ligne. Alors que c’était déjà le cas, et depuis plusieurs années, dans différentes langues : allemand, anglais, espagnol, espéranto, occitan, et russe. Ces messieurs et dames, les rédacteurs francophones, refusaient tout bonnement de mettre sa page en ligne et ce pour des raisons que par souci de modération nous qualifierons tout bonnement de ridicules. Finalement, dans la maison Wikipédia on a fini par se résoudre à ce qu'on appelle le bon sens, et, depuis le 10 décembre 2015, la page en français consacrée à François Asselineau, et par suite à l'UPR, est accessible. Il était temps. Depuis, le nombre de versions consacrées à cette page Wikipédia a singulièrement augmenté.
C’est donc une première digue qui s’est rompue. Une petite digue.
Pour dissiper tout malentendu, je précise tout de suite que je ne suis pas membre de l’UPR, et que je n’ai pas l’intention, pour le moment, de le devenir. Si ce parti devait obtenir un jour mon adhésion, voire davantage, il faudrait auparavant qu'il montrât patte blanche, c’est-à-dire qu’il fît quelque effort sur un sujet qu’il persiste à négliger, malgré ce que j’entends, ou lis, ici ou là, notamment sur Agora Vox. Il s'agit d'un sujet de la plus haute importance, capital, et qui ne devrait même pas souffrir la moindre controverse : la défense de la langue française. Or j'affirme que dans le programme de l'UPR, ne figure aucune mesure concernant la défense de la langue française. Aucune. Pourtant il n’est pas nécessaire d’être énarque ou sorti de l'École HEC de Paris — à moins que ce ne soit justement un handicap — pour s’apercevoir qu’on parle de moins en moins le français sur cette belle terre de France, et que si rien n'est fait — et vite — cela va s'aggraver, génération après génération, pour peut-être devenir irréversible, que tout cela n'est pas l'effet du hasard ou de quelque consensus mou, mais bel et bien le résultat d'un plan, un plan secret, concocté outre-Atlantique, et qui fut finalisé en 1961 à Cambridge en Grande-Bretagne lors de l'Anglo-American conference report (rapport final secret écrit pour le British Council) qui fonctionne à merveille grâce à une politique insidieuse de colonisation des cerveaux. Le tout associé à une corruption des élites françaises depuis la Libération. On peut ajouter que la French-American Foundation, lancée par l'atlantiste Valéry Giscard d'Estaing, en est un des exemples. Il convient donc par conséquent de prendre conscience qu’un peuple qui perd sa langue est tout simplement en train de perdre sa liberté et voué à disparaître, et de mettre en œuvre sans délai une politique volontariste et surtout pédagogique pour inverser la vapeur.
C'est aussi simple que cela. Encore faut-il vouloir le faire et ne pas être soi-même (peut-être ?) victime de ce fameux plan secret.
C’est d'autant plus navrant — alors que cela devrait être une priorité — pour qui prétend vouloir rétablir la grandeur de la France, ce dont je donne acte au président-fondateur de l’UPR.
Néanmoins, si je parle ici de ce parti et de son président, c’est que mon pays, la France, est en danger de mort, je l'ai dit, et que l’UPR l'a compris, a décelé les causes, et propose des solutions. Je fais donc provisoirement l'impasse sur ses carences dans le domaine linguistique au nom de l'intérêt supérieur du pays. En outre, son président a clairement affiché ses prétentions à l'élection présidentielle.
Mais l’UPR n’est pas seule. D’autres formations politiques, sans doute moins importantes sur le plan des effectifs, sont sur la même ligne, ou plutôt ont cette ligne en commun. Toutes prônent aussi ce qu’on appelle la triple sortie : la sortie de la France de l’Union Européenne, de l’euro et de l’OTAN. Il s’agit tout d'abord du parti créé par Jacques Cheminade : Solidarité et Progrès (S&P), du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), du Parti de l’émancipation du peuple (PEP), et du Parti ouvrier indépendant (POI). À noter que le PRCF et le PEP, qui n'ont semble-t-il pas les mêmes prétentions électorales que l'UPR, mettent néanmoins en avant l'aspect linguistique que je viens d'évoquer : la défense de la langue française.
À ma connaissance, seules ces cinq formations ont intégré dans leur programme la triple sortie. Et ce à la différence des autres partis en France, à savoir le trio infernal (FN, LR, PS) vendu à l'oligarchie euro-atlantiste, comme nous l’avons vu dans la première partie, mais aussi de tous les autres partis (DLF, MoDem, EELV Front de gauche...) qui, eux, veulent réformer l'Union Européenne...
Il n'est donc pas question pour l'oligarchie, qui mène le monde, de braquer les projecteurs sur un parti qui a parfaitement compris et décodé sa manière d'opérer et qui par surcroît tient un discours pédagogique pour le citoyen lambda. Gageons que ce boycott continuera au moins jusqu'à la présidentielle de 2017, dans la mesure ou , pour reprendre un commentaire lu récemment sur Agora Vox : « (...) De tout ceci je retire que si l’UPR est bannie des grands médias c’est que l’oligarchie en a peur. Si l’oligarchie en a peur, c’est que l’UPR est dans le vrai en souhaitant la libération des peuples, à travers un programme d’une extrême précision. Bien sûr, sortir de l’UE et de l’OTAN mais aussi supprimer la procédure du congrès, inscrire dans la Constitution la puissance du peuple en instaurant l’initiative populaire. Si ce programme allait à l’encontre de l’intérêt des Françaises, des Français et de la France alors les « grands médias » ferait fermer son clapet à l’UPR en argumentant, en lui donnant la fessée et en lui démontrant que son programme est illusoire. Or, personne ne veut le faire. L’UPR, vous l’aurez noté, n’est jamais dénigrée. Elle passe simplement sous les radars. Tout ceci tend à me prouver, tant pour les analyses de l’UPR que par son programme, que par l’attitude des « grands médias » à son endroit, que ce mouvement est vraiment un mouvement de libération nationale et que son programme redonnerait du souffle à la France et un mieux être.(...) »
Que dire de plus ?
Que l'instauration récente de l'état d'urgence, sur laquelle nous ne nous prononcerons point ici, sera vraisemblablement prolongée, au moins jusqu'à la prochaine élection présidentielle en France. Et ce parce que cela sert le pouvoir, et aussi dessert les opposants. Et surtout, ceux qu'on appelle les candidats émergeants.
On peut donc s'attendre à des interdictions de réunions politiques au motif que celles-ci pourraient perturber l'ordre public... Le ridicule ne tuant plus, il ne faut rien écarter.
La question qu'il faut se poser est la suivante : y a-t-il une possibilité de contourner cette occultation désormais permanente des nouvelles idées ? Comment faire pour qu'elles apparaissent quand même, et au grand jour, lors de la campagne présidentielle de 2017 dès le premier tour ?
En d'autres termes, comment espérer vivre une vraie campagne électorale présidentielle avec de vrais débats et des confrontations d'idées, et même des coups de théâtre — un peu comme c'était le cas dans les années 1970, une époque où la vie politique française était passionnante, et passionnée — puisque tout est désormais sous contrôle ?
Le lecteur aura immédiatement fait le rapprochement avec la proposition de loi Urvoas dont nous avons parlé plus haut et qui est en ce moment en discussion au Sénat.
Quand François Asselineau déclare dans son communiqué de presse daté du 11 décembre 2015 : « À titre d’ordre de grandeur, si nous obtenions aux élections législatives de juin 2017 le même nombre de voix que celui obtenu nationalement dimanche 6 décembre 2015 (189 350 voix), cela aurait pour conséquence que l’UPR obtiendrait environ 265 000 € de subvention de l’État chaque année pendant 5 ans (189 350 x 1,40). Actuellement, nous recevons 0 €. »
Son analyse ne mérite aucune contestation. Mais on sait que le président-fondateur en son for intérieur espérait mieux comme résultat aux régionales.
La question qu'il faut aussi se poser, c'est de savoir si l'UPR a vraiment l'intention de se mettre en ordre de bataille pour la présidentielle de 2017 avec un tel objectif : viser un score de 1 à 3% des suffrages afin d'obtenir un remboursement de frais de campagne à hauteur de la somme escomptée ?
Si c'était le cas, je verrais trois inconvénients majeurs :
— une démobilisation possible des militants : se battre pour espérer atteindre entre 1% et 3% des voix n'est peut-être pas la meilleurs tactique pour susciter des vocations...
— les conséquences pourraient être fâcheuses avec un tel score obtenu lors de l'élection. Et même la cohésion de l'UPR pourrait s'en trouver affectée. Parce que ce serait une terrible désillusion et qu'en un tel cas des voix discordantes pourraient s'élever. Et c'est humain.
— enfin et surtout une perte de temps pour l'avancée des idées et par suite un retard pour engager le redressement, pour ne pas dire le sauvetage, de la France. Parce qu'avec un tel résultat, n'en doutons pasl'UPR, resterait boycottée pour cinq ans de plus.
Or, nous l'avons dit, des forces sont à l'œuvre, des forces destructrices, et par conséquent le temps ne joue pas en faveur du pays, bien au contraire.
Mais n’étant pas membre de l’UPR, j’ignore comment fonctionne ce parti, qui figure au sein de son bureau national, qui prend les décisions, et aussi s’il y a déjà autour de la personne du président une équipe de conseillers, un directeur de campagne en vue de la présidentielle de 2017, etc.
Néanmoins, pour m’être déjà présenté deux fois devant le suffrage universel en qualité de tête de liste d'une part, puis en second de liste d'autre part, ayant été par ailleurs le directeur de campagne d'une tête de liste, et ayant quelque peu ce qu’on appelle de l’intuition et du sens pratique, il me semble qu'il faudrait se fixer comme objectif d'être partie prenante du débat démocratique médiatisé et ce pendant la totalité du prochain quinquennat, avec comme objectif secondaire 2022. Et pour y parvenir, il faudra d'une manière ou d'une autre s'imposer, et pour cela l’UPR serait bien inspirée si elle décidait de reprendre les quelques idées que je vais énoncer maintenant. L'UPR, mals aussi S&P, autrement dit les patrons : François Asselineau et Jacques Cheminade, l'un et l'autre ayant, je l'ai dit, des ambitions électorales déclarées.
1) D'abord se fixer un cahier des charges : tout doit être mis sur la table pour qu'il y ait une candidature commune —c'est-à-dire qu'un des deux devra s'effacer pour soutenir l'autre — afin que celle-ci puisse dépasser les 5% le soir du premier tour. L'un devra s'effacer, certes, mais pour être en fait un associé de poids pour l'autre. Les deux constituant ensemble un ticket gagnant. Par hypothèse, admettons que le président-fondateur de l'UPR soit le candidat désigné. Je le précise : il s'agirait du candidat choisi par les différentes parties signataires d'un accord préalable : précisément les partis politiques cités plus haut. Un tel score (≥ 5%) qui peut apparaître à certains inatteignable, entraînerait ipso facto :
a) les médias forcément lui donneraient la parole. Ne serait-ce que pour l’annonce des résultats en direct à la télévision, le soir du premier tour.
b) le candidat pourrait ensuite donner ou pas une consigne de vote pour le second tour. Peu importe : il y aurait une nouvelle médiatisation.
c) un remboursement des frais de campagne, bien entendu.
d) des conséquences positives sur les législatives qui suivront.
e) désormais l'UPR ferait partie du paysage politique français. Et, par voie de conséquence, également les différentes parties signataires.
2) oui, mais faut-il le préciser, tout cela est inenvisageable si l'UPR décide d'aller à la présidentielle toute seule. En effet, ce parti, vraisemblablement le plus puissant de tous ceux qui ont été cités, ne dispose pas (et loin s'en faut) ni des forces humaines ni des moyens financiers suffisants pour espérer atteindre tout seul ce score de 5%. Outre le fait qu'il sera interdit de télé et de radio, le maintien probable de l'État d'urgence l'handicapera d'une manière telle qu'il fera sans doute un score ridicule : justement celui qui a été cité comme exemple par son président dans son communiqué du 11 décembre dernier (1 à 2, voire 3% au grand maximum).
Résultat : cinq ans de perdus. Cinq ans (2017-2022) pendant lesquels ce parti resterait sous l'éteignoir. L'oligarchie ayant la preuve que son boycott est efficace, elle ne se gênera pas pour continuer de l'appliquer. Il faut se mettre dans les conditions du moment, et appeler un chat, « un chat » : l'UPR est en guerre contre l'oligarchie, qui ne lui fera aucun cadeau.
Aussi, je ne vois guère qu'une solution, c'est de nouer des alliances avec les formations nommées plus haut.
Je propose donc que des contacts soient rapidement pris par l'UPR avec ces quatre partis afin d'envisager ce que j'appelle à dessein un « Programme commun de gouvernement ». Mais rien n'empêche, bien au contraire, une des formations citées de prendre les devants en contactant ses partenaires potentiels. Et même de le faire savoir, c'est à dire de prendre les militants à témoin. J'expliquerai la raison de ce dernier point dans la troisième partie de l'article. Et elle est importante, cette raison.
Une telle alliance n'offrirait que des avantages :
1) une totale cohérence avec le programme politique type Nouveau CNR que propose l’UPR. Cohérence avec ce que firent les parties signataires du CNR historique (Conseil national de la Résistance) en 1944 : vouloir reconstruire la France et rétablir sa grandeur. Tout cela figure dans la Charte fondatrice de l'UPR.
2) Ledit programme, chiffré et expliqué étape par étape sur la conduite à tenir une fois arrivé au pouvoir réveillerait quelque peu l’opinion. À commencer par les élus pressentis pour parrainer la candidature désignée de François Asselineau. Tout cela contribuerait à impressionner très favorablement les élus susceptibles d'accorder leurs parrainages. Pensons d'abord aux maires des petites communes de moins de 2500 habitants. La plupart du temps, ils n'ont pas d'étiquette politique et sont très proches de leurs administrés. Une telle initiative serait d’une sacrée ampleur. Et avec quel impact, SVP ! Pensez donc, avoir comme référence le Conseil national de la Résistance...
3) Un programme commun de gouvernement n’entraîne pas ipso facto le reniement de ce qui fait chacune des parties signataires, mais précisément il objective la volonté partagée de s’engager sur une base commune pour gouverner, et rien de plus. L’histoire récente de la politique française l’a bien montré. Tant en 1944 avec le Conseil national de la Résistance, qu’en 1972 avec le Programme commun de gouvernement de la gauche. Ce dernier unissait le Parti communiste, le Parti socialiste et les Radicaux de gauche.
4) Une telle alliance, avec notamment le PRCF, le PEP et le POI, atténuerait sacrément l'image « d’homme de droite » que François Asselineau traîne derrière lui. Une image que l'intéressé lui-même reconnaît avoir.
5) L’impact, lors de la campagne électorale en général et surtout officielle, n’en serait que plus grand. Franchement, vous imaginez des spots de propagande avec uniquement François Asselineau à la télévision, ou avec quelque faire-valoir à ses côtés ?
Avec l’appui et la présence effective de gens comme Georges Gastaud, Jacques Cheminade et Jacques Nikonoff, voire de quiconque es qualité responsable d'une structure signataire, cela aurait une autre allure. Et toujours, je le répète, avec en filigrane la référence historique et exemplaire du CNR peu avant la fin de la guerre et qui est — on ne le dira jamais assez — en totale cohérence avec la Charte fondatrice de l'UPR.
6) Immanquablement cette alliance entraînerait une dynamique. D'abord pas la mise en branle de réseaux divers, à commencer par ceux qui dépendent de chaque partie signataire, mais aussi l’engagement de certains intellectuels qui apporteraient leur caution morale à cette candidature fédératrice. Je pense à des gens comme Étienne Chouard, Frédéric Lordon, Jacques Sapir, Emmanuel Todd... pour ne citer qu’eux.
7) Il y a tout lieu de croire que des structures associatives républicaines s'impliqueraient également en faveur d'une telle candidature.
8) Enfin, il me semble que cela pourrait aussi contribuer à faire émerger au sein de l'UPR d'autres têtes que celle de François Asselineau. Et ce dernier point m'apparaît également comme nécessaire. Pour l'avenir de cette structure, cela s'entend.
Et tout cela peut se résumer en un mot : une dynamique.
Je ne vois guère que cette éventualité qui éviterait le premier tour ennuyeux auquel tout le monde semble résigné aujourd’hui, avec l'inévitable trio infernal et les sempiternels seconds couteaux (DLF, MoDem, Les Verts, Front de Gauche, NPA, Lutte ouvrière, etc. En somme, « On prend les mêmes, et on recommence... »
Mais j'en conviens, tout cela est trop beau. Et même enchanteur. J'emmène le lecteur sur un petit nuage. Ce serait une très belle histoire. En effet, les deux premiers cités, François Asselineau et Jacques Cheminade, côte à côte sur l'affiche, mais également Jacques Nikonoff et Georges Gastaud ?
Mais où est le problème ? Ne seraient-il pas prêts à aller dans ce sens, tous ces messieurs ? Seraient-ils à ce point dépourvus de l'envergure nécessaire pour faire passer l'intérêt général avant leur égo ? Seraient-ils incapables de mettre de l'eau dans leur vin en vue d'un compromis ?
Autrement dit, sont-ils de fins politiques, et j'ajouterais : ont-ils l'un et l'autre les qualités d'un homme d'État ? Je parle bien sûr des deux premiers cités, aux ambitions présidentielles déclarées : Asselineau et Cheminade ?
Eh bien, moi je donne ma réponse. Et elle est tombe comme un couperet : ou bien ces messieurs s'entendent, et ils entreront dans l'Histoire, la vraie, donc par la grande porte, et ils seront tous les dignes successeurs de leurs aînés du CNR historique, ou bien ceux ou celui qui aura fait capoter l'affaire pour y aller tout seul prendra immanquablement une sacrée veste le soir du premier tour. Et ce sera bien fait pour lui. À supposer même qu'il puisse collecter les parrainages en nombre suffisant. Pour moi, c'est comme si c'était écrit. Et il aura des comptes à rendre, le vilain. Et dans le cas de deux candidatures séparées, même chose. Surtout pour celui qui n'aurait pas signé une alliance avec les partis cités plus haut.
Je voudrais ajouter que le fait que l'UPR ait déjà un peu plus de dix mille adhérents ne doit pas faire illusion. Certes, François Asselineau a prouvé qu'on peut créer un parti politique et le développer uniquement sur l'Internet, et c'est à mettre à son crédit. Mais la conquête du pouvoir, c'est autre chose. Il faut d'abord parvenir à se faire reconnaître et accepter par les médias, un passage qui reste obligatoire, et ce n'est que de longues années après que l'on peut (peut-être ?) entrevoir la victoire. Et cela n'arrivera que par la volonté du peuple. Un peuple accoutumé à un message cent fois répété, à une voix, à un visage... Tout cela prend du temps.
Or quel média peut mieux faire cela que la télévision. L'Internet ? Cela reste encore à démontrer.
Si nous mettons de côté l'option révolutionnaire, il faut alors obtenir la mise en place d'une dynamique suffisante à elle seule pour faire sauter cette mise sous le boisseau que l'oligarchie va se complaire à maintenir. Nous l'avons déjà dit.
Ensemble, François Asselineau et Jacques Cheminade peuvent y parvenir, mais aucun des deux séparément.
Sont-ils assez intelligents pour le comprendre, où sont-ils à ce point bornés par leur égo ? Seuls les intéressés ont la réponse. Eh bien moi, Thierry Saladin, simple citoyen français, je les mets donc devant leur responsabilité, et les convoque l'un et l'autre au tribunal de l'Histoire. S'ils ne vont pas dans le sens que je propose et qui est raisonnable et sensé, ils auront des comptes à rendre. À qui ? Mais au peuple français. Lui qui n'attend pas un messie, mais une offre de service, en somme de vrais serviteurs de l'État, pour sortir le pays de l'impasse dans laquelle il a été mis par des traîtres à la patrie.
Quand il y va de l'intérêt supérieur du pays, « de la France » aurait dit de Gaulle, il n' y a pas de place pour les petits calculs.
À eux de s'entendre et aussi de savoir tendre la main aux autres structures, afin notamment de bénéficier de leurs réseaux respectifs. C'est cela, la dynamique qu'il faut enclencher.
La photo ci-dessous a été prise lors de l'Université d'automne du M'PEP en 2012 : Ce qui prouve que tous ces gens-là se sont déjà trouvé des points communs. Alors... ?
Ci-dessous une page du site internet des clubs « penser la France »
C'est bien de cette façon, en avançant des idées nouvelles, de manière collégiale et au grand jour que la campagne électorale pourra prendre un tout autre aspect que ce qu'on risque d'avoir dans les circonstances présentes. « Une campagne électorale présidentielle, ça se mérite ! » dit le titre de cet article, oui, mais encore faut-il disposer d'acteurs politiques à la hauteur de l'événement. La France aussi mérite que cette campagne soit d'une tout autre tenue que les précédentes.
Qu'on ne se méprenne pas, une candidature commune basée sur un nouveau CNR serait déjà un très grand pas en avant vers l'avènement de la démocratie en France. Certes, même avec ses 5% cette candidature François Asselineau ne serait pas présente au second tour, mais peu importe, rien ne serait plus comme avant. Une route nouvelle se présenterait devant nous. Et où nous mènerait-elle ? Mais à 2022, voyons, et à la victoire. Mais il faudra surtout que les citoyens s'en mêlent et ce sans tarder. Car comme toujours, les politiques ont besoin qu'on les pousse dans leurs derniers retranchements. Ainsi sont les hommes.
Ce sera l'objet de la troisième et dernière partie de cet article.
SP : OTAN, UE, Euro : le courage de dire non.
PEP : Les dix points-clé du programme de libération nationale et de justice sociale
PRCF : le programme pour la présidentielle de 2012
UPR : programme politique et actions
Une vidéo intéressante, parmi d'autres :
Non au hold-up présidentiel, non à la loi Urvoas !
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