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Accueil du site > Tribune Libre > Université : échec et démâtage, 50% de perte

Université : échec et démâtage, 50% de perte

On attribue trop souvent l’échec de l’université à la bureaucratie, aux méthodes de travail, à la pauvreté des moyens, aux lacunes des étudiants, aux réformes ininterrompues, ..... autant d’explications, ou d’excuses, au demeurant insuffisantes, pour expliquer un chiffre accablant : 50% des étudiants en université abandonnent avant terme.

Une catastrophe nationale, un véritable gâchis humain et financier, un scandale qui se répète inlassablement, tout cela à cause d’un « machin » qui prend l’eau de toute part et où l’on ne fait qu’écoper, toujours écoper...

Une bonne moitié de ces étudiants en échec vont prendre le premier job venu, ou le chemin de la Mission Locale et plus sûrement du futur Pôle Emploi. Début de la galère....

Pourtant, s’il y a un sujet qui pèse lourdement dans la balance, c’est bien celui de l’orientation. L’absence d’objectif et donc de motivation constitue indéniablement la principale cause de l’échec à l’université.

Le journal Le Monde titrait il y a peu sur ’l’angoisse des élèves de terminale à l’heure du choix professionnel".

La terminale, une année cruciale qui voit la panique gagner les foyers, les oppositions surgir et les maladresses s‘enchaîner. Car si nos enfants veulent d’abord s‘épanouir dans leur futur métier, nous sommes nous parents, parfois bien candides et bien maladroits à les y aider.

La peur et la précipitation étant mauvaises conseillères, l’adolescent finit trop souvent par choisir son avenir sur un coup de dé. Coincé entre marchands et fossoyeurs d’illusions, il ne sait plus où donner de la tête.

Le plus chanceux décrochera un rendez-vous avec un COP, qui ne lui concédera qu’une heure de son précieux temps, au mieux. Il est vrai qu’un conseiller pour 1.500 élèves ne permet pas de faire dans la dentelle.

Au sortir du Bac, l‘euphorie est vite douchée, pressé qu’il est de faire son choix. Au plus costaud la prestigieuse école, au plus fortuné l’Ecole Supérieure Privée, et au dernier... l’Université de masse.

Dans les faits, c’est plus souvent un établissement, une filière que l’on choisit, qu’un métier.

Comment en est-on arrivé là ?

Pour la plupart des jeunes de moins de 18 ans, le premier et parfois le seul moment de rencontre effective avec le monde du travail, se joue lors de la classe de 3ème, où l’élève est invité à effectuer un stage de découverte d’un métier en entreprise.

Bien souvent, un choix effectué sans aucune procédure d’accompagnement. C’est au jeune et à ses parents de se déterminer sans mode d’emploi et trop souvent dans la précipitation.

Le désintéressement et/ou l’incompétence du corps enseignant est patent, certains profs vivant cette étape comme un pensum.

Songez que trop souvent, ces stages de découverte ne font l’objet d’aucun débriefing, d’aucun retour d’expérience formalisé donc.

En outre, à l’âge où cette rencontre a lieu, ce qu’on appelle la maturité vocationnelle, c’est à dire la capacité de se projeter personnellement et professionnellement est en général bien ténue.

Les dernières années d’étude sont ensuite focalisées sur le baccalauréat, le projet professionnel de l’élève étant relégué au 7ème sous sol, jusqu’à ce jour d’après l’examen où la question resurgit avec force.

L’inscription à l’université peut se faire alors par défaut, par attrait des matières enseignées, par confort, par mimétisme, et plus rarement par choix mûrement réfléchi et étayé.

Or, c’est bien à partir d’un cap fixé que l’on choisit sa route et que l’on définit sa navigation.

3.000 possibles s’offrent - dit-on - aux bacheliers. Comment choisir ?

Tester les métiers un à un, une vie n’y suffirait pas. Se documenter, c’est possible, des outils, des supports (internet notamment) et des conseils sont aujourd’hui disponibles qui peuvent permettre à un jeune de fixer son propre cap.

Certains y parviennent seuls, d’autres pas.

Apprendre à s’orienter est au coeur des nouvelles pratiques, mais force est de constater que cela tient encore du discours incantatoire.

Les bonnes pratiques ne font l’objet d’aucun recensement valable. Pris de panique, les parents cèdent maintenant aux sirènes d’officines plus ou moins douteuses, où le marc de café et les gris-gris tiennent parfois lieu de méthode.

Alors que faire ?

Mettre l’argent sur la table tout de suite pour éviter qu’il ne soit jeté par la fenêtre ensuite.

L’orientation d’une vie ne peut se décider en une ou deux heures chrono dans le bureau d’un conseiller, aussi expert soit-il, et moins encore résulter d’un choix par défaut.

L’implication des parents est souhaitable, mais sans indication sur la conduite à tenir, elle peut s’avérer contre productive. Mettre la pression sur son enfant dans un moment aussi délicat peut entraîner des effets dévastateurs.

Apprendre à s’orienter ?

Il est dit que l’orientation est un processus itératif, comprenant des temps forts avec des balises à visiter, une route à suivre...

C’est le fruit d’un travail qui commence assez tôt dès l’enfance et qui ne s’achève jamais véritablement, d’où le concept d’orientation tout au long de la vie.

Au Québec, terre d’élection de ces préoccupations, on parle d’approche orientante ou d’éducation des choix. En France, des expérimentations ont été menées par des associations pionnières, comme Trouver Créer.

L’éducabilité des choix, c’est en quelque sorte, dire qu’il est possible d’apprendre à s’orienter, et qu’à tout prendre, il est préférable d’éviter de s’en remettre au hasard ou à l’intervention du divin.

Une alternative ?

Pour clôturer ce propos, il y a bien longtemps que certaines associations militent pour l’instauration de l’année sabbatique utile après le bac, (gap year, parenthèse utile).

Une année pour se découvrir, se trouver soi-même. Travailler, voyager, s’engager dans l’humanitaire, plutôt que s‘engager dans une année universitaire sans conviction et sans projet d‘avenir.

Une parenthèse qui pourrait grandement contribuer à optimiser les choix des futurs étudiants, en limitant la casse.


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55 réactions à cet article    


  • Castor 11 décembre 2008 10:58

    Salut Yohan,

    c’est un peu le serpent qui se mord la queue et personne ne sait plus par où prendre les choses.

    Petite expérience perso, j’ai "fait" la fac à 18 ans puis j’ai traîné de filière en filière sans jamais trouver ce que je voulais faire.

    Au bout de quelques douze années à exercer un métier "par défaut", j’ai repris des études à l’âge d’être le père de ceux que je côtoyais.

    J’étais à l’époque (et suis toujours) père de deux enfants, sacrément convaincu de l’absolue nécessité pour moi de me remettre en selle et d’opérer cette reconversion.

    IUT pendant deux ans, version formation professionnelle.

    Je m’y suis éclaté comme jamais, avec des profs pour la plupart exerçant dans la branche qu’ils enseignaient.

    Et puis intégration à la fac en récupérant le cursus "normal"...

    J’ai découvert le règne de l’immobilisme, un monde à mille lieues des réalités du terrain.

    D’année en année, on me disait "tu verras, tu t’éclateras en licence" puis "en maîtrise"...

    Finalement, la fac a flingué ce qu’il me restait de motivation. Heureusement que j’étais parti avec une sacrée dose sinon j’aurais abandonné en route.

    J’ai fini mon cursus en remerciant le ciel d’avoir toujours eu d’excellents résultats en anglais (un comble pour une filière juridique !) et m’y suis ennuyé comme jamais entre bachotage indispensable, TD faits par de jeunes étudiants qui me regardaient d’un oeil inquiet et faisaient tout pour éviter de répondre à mes questions pratiques et des cours magistraux certes intéressants mais plombés par des examens au bord du ridicule.
    Je ne crois pas avoir eu une seule fois une question portant sur les réformes, pourtant nombreuses, qui venaient de nous tomber sur le bec...

    Alors j’imagine ce que doivent vivre ces étudiants ayant "choisi" une voie souvent par défaut, se retrouvant démotivés et pas franchement encouragés ni à changer ni à poursuivre, sachant ce qui les attend sur le marché du travail.
    Je les plains et j’ai peur pour mes enfants.

    Pour autant, je crois qu’il faut tenter de remettre à plat et d’arrêter de se cacher les yeux.
    L’université n’est pas adaptée au monde du travail, c’est un fait. Elle n’est en outre pas a même de préparer psychologiquement à ce qui attend les étudiants à la sortie.

    Tout ça mis bout à bout crée une atmosphère de peur, de rejet de tout changement qu’il faut pourtant combattre.

    La course au diplome universitaire est bien trop souvent vue comme la seule option alors qu’existent des filières peu connues (IUT), bien plus adaptées à certains métiers et, surtout, des filières comme l’artisanat et des métiers trop souvent décriés.

    Réhabiliter la fac est à mon avis le seul moyen d’entrainer derrière elle ces autres filières qui ne demandent qu’à être reconnues à leur juste valeur.

    J’ai trop souvent eu comme impression, à côtoyer ces jeunes, qu’il poursuivaient des études pour éviter de faire le grand saut dans la vie active.

    Faisons de nos étudiants des jeunes actifs sûrs du savoir qu’il ont acquis et arrêtons de dévaloriser des métiers techniques ou manuels qui sont le vivier de nos emplois.


    • dalat-1945 11 décembre 2008 17:17

      Merci pour ce commentaire que je trouve excellent.

      Avec 2 diplomes d’Ingénieurs et maintenant à la retraite, je suis chargé de cours dans plusieurs universités françaises ey à l’étranger. Je ressens exactement la même chose que vous dans les Universités. J’ai vécu de près les grêves à la fac depuis 4 ans. Il y a de quoi pleurer quand on entend les discours de certains (bien orchestrès par la LCR, le PCF et même des socialistes).

      Les Universités françaises, ne sont pas près de s’en sortir. Ce sont es branches scientifiques qui s’en sortiront les premières par contre, mais quand ?


    • Yohan Yohan 11 décembre 2008 11:18

      Bonjour Castor,
      Le classement des nos universités est en soi révélateur. Il faut refonder et repenser l’université, mais c’est un chantier quasi impossible sans la participation du corps enseignant. Le rapprochement université / entreprise arrive un peu tard. Peut-être faudrait-il encourager les enseignants à expérimenter et mixer les équipes plus qu’on ne le fait, car les formations sont trop éloignées du monde réel. 
      Le moteur qui fonctionne : c’est un étudiant avec un projet et une université avec un projet, et les deux allant dans la même direction
       


      • Castor 11 décembre 2008 11:26

        Toute réforme sera vouée à l’échec tant que les profs y verront une critique de leur travail et les étudiants un truc susceptible d’obscurcir encore leur avenir professionnel.

        Quel dommage de ne pouvoir se débarrasser de ses petits intérêts particuliers pour entamer une vraie réforme, faite dans l’intérêt de tous.


      • Castor 11 décembre 2008 11:32

        Et quand j’entends des critiques du genre "on ne veut pas d’un diplôme Auchan", je désespère de voir un jour l’entreprise réellement entrer dans la fac pour financer et enfin dire ce dont elle a besoin en terme de recrutement ultérieur.
        N’est-ce pas mieux que de se taper un cursus inutile et de devoir commencer à réapprendre une fois sorti des bancs de la fac (éventuellement d’ailleurs à Auchan même, quelle ironie !) ?

        Enfin, il existe quand même des pratiques que l’on acquiert dès la fac et même plus tôt  : syndicalisme, grève, contestation musclée !!


      • Yohan Yohan 11 décembre 2008 11:42

        @ Castor,
        Je partage ton point de vue. Il y a maldonne depuis le départ car tout le monde n’est pas d’accord sur la fonction même de l’université. Beaucoup continuent de défendre le principe d’une université déconnectée de l’entreprise, qui y voient seulement culture, élévation de l’esprit et épanouissement intellectuel.
        Dans ce cas, il faudrait mettre un avertissement comme sur les paquets de clopes. " l’Université nuit gravement à votre insertion professionnelle"


      • dalat-1945 11 décembre 2008 17:20

        Bien vu YOHAN.

        Merci aussi encore pour vos récits sur vos séjours en colonie de vacances , que je n’ai pas oubliés !! Ol faudrait qu’il y ait plus de gens comme vous sur Agoravox.


      • Epeire 11 décembre 2008 12:01

        Si mes souvenirs sont bons (c’est à dire datant de l’an dernier, où nous avons eu des grèves de quelques semaines) le souci d’une formation plus professionnalisante était :

        a) être spécialisé pour une entreprise qui ne recrutera pas forcément (les "licences michelins"... qui ne savaient utiliser que leurs machines)
        b)la difficulté de s’adapter aux marchés toujours en mouvement.

        exemple : orienter les ex-lycéens pour en faire des ingénieurs en informatique c’est bien... mais le temps qu’ils décrochent leurs diplômes, cinq ans, c’est très long, le marché de l’emploi aura eu tout le temps de virer en sens inverse.

        Après, on pourrait certainement faire davantage de sorties "sur le terrain" et rendre des stages obligatoires dès la licence, bien sûr. Mais pour ça il faudrait d’une part plus de sous et hélas moins d’étudiant... (et là, bonjour le débat : la fac n’a pas le droit de faire de sélection d’aucune sorte à l’entrée, contrairement aux iut alors qu’ils étaient supposé être moins glorieux à la base...)


        • Yohan Yohan 11 décembre 2008 12:20

          @ Epeire
          C’est bien le problème. Lorsqu’on veut expérimenter en ce sens, on suggère le plus souvent des formations maison et on passe d’un extrème à l’autre. 
          Or le partenariat université/entreprise ne doit pas aboutir à brider le contenu pour satisfaire un seul grand patron, ou le bassin d’emploi du coin. Il faut trouver un juste milieu intelligent, permettant à l’étudiant d’être à la fois généraliste et spécialisé. ça doit pouvoir se faire, en trois ou quatre ans il me semble.


        • Epeire 11 décembre 2008 12:36

          Tu pourrais donner un exemple ?

          J’ai du mal à me représenter ça.

          Après tout, travailler avec plusieurs entreprises et pas uniquement la grosse du coin : ok. Mais est ce que ça ne reviendrait pas à vouloir être spécialiste en plusieurs domaines à la fois dans des directions différentes ? (je ne sais pas si je suis très claire, mais dans l’idée que j’en ai, toutes les entreprises sont loin d’avoir les mêmes besoins...)

          Après on pourrait bien sûr rendre des stages obligatoires dès la première année pour faire un tour plus complet de la question... Mais ça va poser problème avec d’une part le nombre d’étudiant en 1ere année, d’autre part beaucoup doivent travailler pendant les vacances pour payer leurs études, et ça pourrait poser quelques soucis à ce niveau encore.


        • Yohan Yohan 11 décembre 2008 12:52

          Epeire
          Je pense qu’il pourrait y avoir deux années de tronc commun transdisciplinaire avec des découvertes professionnelles dans différents milieux correspondant et ensuite on opte pour une spécialisation métier précise. Dans la dernière année, il est essentiel que le ratio enseignants/professionnels issus du monde de l’entreprise soit inversé, de manière à favoriser l’acquisition de compétences professionnelles.
          je ne sais pas si je suis assez clair 


        • Jean TITOUPLIN Jean TITOUPLIN 11 décembre 2008 13:07

          L’université forme les étudiants comme s’ils n’avaient que des besoins intellectuels immédiats et aucun besoin matériel à venir.

          ...Après l’obtention d’un master Métiers de la documentation, je suis allé grossir le flot de ces jeunes diplômés, trop qualifiés mais pas assez expérimentés, pour lesquels entrer dans le monde du travail relève du baptême du feu. Confronté à la dure réalité du marché de l’emploi et prêt à tout pour obtenir ce premier poste, j’ai rapidement élargi ma recherche aux contrats dits « aidés ». Après six mois d’intenses recherches et l’obtention du statut de RMIste, j’obtiens enfin en février, par le biais de mon réseau personnel, un emploi de documentaliste dans un centre ressource, en contrat avenir. Un contrat avenir, c’est dans mon cas, un contrat de deux ans, rémunéré au SMIC horaire pour une durée de travail hebdomadaire de 26 heures, soit environ 750 euros par mois. Rien de bien extraordinaire, mais de quoi amorcer mon insertion professionnelle et sortir d’une inactivité forcée très mal  vécue Fin août, j’intègre définitivement le dispositif. Je perçois mon premier versement et me rends à ma première convocation. En moins d’un an, j’en suis déjà à mon quatrième accompagnement à l’emploi. Cette fois-ci, je serai suivi par une jeune accompagnatrice tout droit sortie de la fac de psycho. J’ai donc le droit ou plutôt l’obligation d’un suivi hebdomadaire avec cette demoiselle par ailleurs très charmante. Depuis, ma semaine est donc ponctuée par des rendez-vous, des entretiens téléphoniques sans grands intérêts et particulièrement infantilisants....

          Encore un à qui on a oublié de préciser que l’égalité des chances donnait accès à des filières très enrichissantes sur le plan personnel mais réservées à ceux qui n’auront jamais besoin de gagner leur vie.


          • armand armand 11 décembre 2008 13:37

            Il faudrait arrêter de tout demander à l’Université - notamment de ’coller’ de près aux exigences changeantes des employeurs. Il paraît que cela change, mais les employeurs français sont parmi ceux qui restent le plus cramponnés à des spécialisations étroites, des diplômes-prestige (ceux des écoles où ils ont eux-mêmes étudié...), les moins enclin à donner une chance et à former sur le tas.
            Effectivement, l’Université doit aussi transmettre (c’st le mot qu’il faut) autre chose qu’une qualification technique précise - c’est une tournure d’esprit, une culture générale, la capacité de faire des synthèses, de s’adapter - toutes choses qui sont appréciées au Japon et aux USA mais qui, semble-t-il, font ringard aux yeux des Français.

            Une bonne explication supplémentaire de l’échec en premier cycle... l’absentéisme. Il faudrait aussi que l’étudiant, devenu autonome par rapport aux contraintes horaires du lycée, comprenne qu’il n’a pas affaire à un self-service, où il vient quand il veut. Et où ses faiblesses dans telle ou telle matière seront miraculeusement comblées par la "compensation".


          • Yohan Yohan 11 décembre 2008 16:53

            @ Armand
            L’absentéisme est très lié à cette question de l’orientation. Pour étudier et se mettre ne marche, il faut savoir où l’on va précisément.


          • Gnole 11 décembre 2008 17:48

            Entièrement d’accord, d’ailleurs les étudiants françaisissus des universités sont très prisés aux USA (au moins dans le domaine des sciences) parce qu’il apportent des capacités d’adaptation que n’ont pas les étudiants des autres filières.

            Il y a beaucoup de chose à changer dans l’université française...

            La première serait sans doute que le ministère de la REch et de l’Ens Sup arrète une fois pour toute de donner des délais débilement court pour la mise au point des programmes... combien de fois ais-je vu une demande de retour de maquette de master dans les 2 mois (pour former de niveau ingénieur avec plusieurs dizaines d’intervenants c’est complètement abruti)... quand au obligations de formation qui tombent 1 mois avant la rentrée universitaire (je ne citerait cette année que le certificat informatique qui est devenu obligatoire pour les L2... un mois pour tout mettre au point, je vous explique même le bordel ne serais-ce qu’en terme matériel (salles) sans compter que les cours sont forcément baclés.... en attendant que ça change l’an prochain)...

            C’est bien de so ministère de tutelle que l’Université et d’abord malade (sois dit en passant c’est ce même ministère qui limite le nombre d’heures de TP en les dévaluant par rapport au TD, qui refuse tout type de sélection à l’entrée et qui va faire disparaitre les master pro à brève échéance...


          • armand armand 11 décembre 2008 20:53

            Yohan,

            Mais "on ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où on va" (Musil, L’homme sans qualité)


          • Yohan Yohan 12 décembre 2008 10:33

            @ Aramnd
            Joile formule mais qui ne marche pas pour tout le monde, sinon ce serait byzance  smiley


          • Le Concombre Masqué Le Concombre Masqué 14 décembre 2008 11:32

             Magnifique livre Armand que cet homme sans qualité !




          • Proto Proto 11 décembre 2008 13:32

            Salut Yohan chouette article merci.
            Je partage votre constat mais pense que les solutions que vous préconisez sont un peu faibles : l’enseignement est complètement défectueux et assurément inadéquat aux besoins de la société, il est temps de revoir l’éducation de A à Z.

            La modularité des matières, Yohan, voilà une piste très intéressante.


            • viking 11 décembre 2008 13:54

              Yohan est une pelure. Il va troller les autres articles. Je remarque seulement que ne vient perturber son fil mais ça va changer. Je m’y engagerai en montrant à ce gougnafier ce qu’est la littérature. 


            • Yohan Yohan 11 décembre 2008 16:47

              @ Viking
              Vu ce que je lis de toi, tu es mal parti pour te lancer dans la littérature smiley


            • Yohan Yohan 11 décembre 2008 16:58

              @ Merci Proto
              Je n’ai pas qualité pour préconiser quoique ce soit de partaitement sensé pour l’université. Par contre, je suis très preneur de ce "Gap year" qui me parait tout à fait indiqué pour une partie des bacheliers qui ont besoin de se frotter à la vie et faire des expériences avant de faire leur choix.


            • dalat-1945 11 décembre 2008 17:30

              Viking fait partie de le crême des enfouarés qui n’a pas son certificat d’études et qui serait bien incapable de le passer.


            • armand armand 11 décembre 2008 21:47

              Précisément.
              Je trouve consternant que mes étudiants ne sachent pas quand a régné Louis-Philippe.
              Et ne savent pas ce que c’est qu’un "pis-aller".
              Pourtant, ce dernier est indispensable si on ne veut pas être trop malheureux dans la vie.


            • Castor 12 décembre 2008 08:36

              Armand,

              j’ai rencontré des étudiants qui plombaient leurs thèses de "forcé de constater", de "poteau rose" et autres joyeusetés !
              Quant à la "culture", elle est aujourd’hui accessible en un clic, alors pourquoi s’encombrer l’esprit de ces choses futiles ?

              Dans un autre registre, j’ai tenté d’imposer à mes enfants d’écrire correctement leurs SMS ou sur MSN. A défaut, j’avais indiqué que la sanction serait la suppression du portable et de MSN.
              J’ai du limiter mon contrôle aux discussions avec moi..."Papa, quand j’écris sans fautes et les mots en entier, mes copains se foutent de moi et je mets trois heures à taper mon message !".

              Bref, je crois que nous sommes condamnés à ne plus comparer des situations qui ne sont plus comparables  : nos enfants n’auront pas la même éducation que la nôtre et il faudra bien l’accepter.


            • armand armand 12 décembre 2008 12:20

              Justement, Castor, ce ne sont pas des choses futiles.
              Une société qui n’est pas capable de transmettre un héritage, même modifié à petites doses, d’une génération à une autre, et qui permet que s’instaure justement cette césure, qui porte même sur les moyens de communication, est une société sans mémoire qui est condamnée aux pires déchirements.


            • armand armand 12 décembre 2008 12:23

              Au fait, concernant les SMS, on peut les rédiger comme des petits textes littéraires, ou bien en utilisant le langage SMS, franglais ou non. Il y a bien un langage SMS comme en d’autres temps un langage télégraphique. On peut même passer avec brio de l’un à l’autre. J’ai de (jeunes) collègues qui le font sans problèmes, moi-même j’y arrive sans top d’à coups.


            • Castor 12 décembre 2008 13:34

              Armand, mon commentaire était plein de dérision et d’ironie !
              Je pense le contraire, bien sûr.


            • armand armand 13 décembre 2008 10:03

              Castor,

              OK - pigé !
               smiley


            • Lucie Vivien 11 décembre 2008 14:33

              Il y a en effet un problème d’orientation en terminale. Quel en est le responsable ? le bac, bien sûr car, avec le stress que suscite cet examen (objectif immédiat), certains jeunes ne réussissent pas à s’impliquer dans leur orientation (objectif plus lointain) en terminale. D’autres doutent d’eux-mêmes tout au long de la terminale, n’osent pas certaines orientations et finalement, le jour des résultats du bac, regrettent leurs choix mais il est trop tard pour en changer.

              Le taux d’échec en fac ? Les grandes écoles, les IUT, les BTS marchent bien, eux, et les étudiants n’en sont pas mécontents mais j’ai l’impression que le système des longues conférences ne satisfait pas beaucoup les étudiants (d’où l’absentéisme) et que les TD (faits parfois par des jeunes gens inexpérimentés) pose aussi quelques problèmes. En terminale, les lycéens se font une certaine image de la fac (on va enfin étudier ce qu’on aime !) et la réalité les déçoit (anonymat, ennui, conférenciers distants...) et leur fait perdre leur motivation.

               


              • Gilles Gilles 11 décembre 2008 15:35

                C’est marrant de lire ces conneries partout ! A croire que l’université devrait s’adapter à chacun alors que c’est justement un des principes de la formation universitaire que d’apprendre l’autonomie

                Moi je me suis éclaté en fac car justement rien n’était obliogatoire, presque tout anonyme, les chargés de TD des étudiants pour la plupart et on n’était pas enmerdé par des contrôles de connaissances hebdomadaires Réussir en fac c’est savoir apprendre par soi même, sélectionner l’important, approfondir des détails : réfléchir, penser quoi...pas suivre et savoir juste réciter ce qu’on vous pointe du doigt

                Et aussi j’ai étudié un an dans une université nord américaine à Montréal.

                Et bien je peux vous assurer que bien des choses que vous critiquer sont encore pires là bas...enfin pires pour vous car en définitive le bon étudiant apprend mieux : il est seul, juste guidé, et les cours ne dispensent que 20% du savoir et des méthodes qu’on lui demande d’ingurgiter. Les cours ne sont même pas fait parfois pour être compris, mais pour donner des pistes, un cadre général. Aprés vous faires des assignments notés, chez vous, sur tout sauf sur ce que vous avez appris.....démerdez vous avec les bouquins, vos potes, votre cerveau.....
                Vous en chiez, mais chiez grave au début, tellement habitué au "suivi" à la française (quelle ironie....) mais à la fin de l’année ce que vous connaissez c’est du béton et vous savez apprendre en toute autonomie

                Bon, il est vrai que là bas se sont les meilleurs étudiants qui sont sélectionné à la base et que ceux qui n’arrivent pas à s’adapter sont réorienté trés vite (je crois que la première année c’était 30% de virés)


              • Lucie Vivien 11 décembre 2008 16:23

                En France, si on n’ingurgite pas le contenu des conférences et des TD, on n’a pas son examen, même si on a appris plein de choses supers par ailleurs, tout seul ou avec les potes !


              • Gnole 11 décembre 2008 17:51

                Les grandes écoles, IUT et BTS sélectionnent leurs étudiants à l’entrée... et il faut déjà une motivation pour y entrer...

                Laissons les universités sélectionner leurs étudiants... vous verrez que le taux de réussite sera aussi bon que celui de n’importe quelle grande école.


              • Castor 12 décembre 2008 11:29

                Un suivi des étudiants en fac ?!!!!!

                Ben on n’est pas allés à la même alors, parce que j’ai un souvenir (récent) d’un par coeur écoeurant, d’un manque évident d’une demande de réflexion personnelle chez l’étudiant et d’une prime au conformisme et au lèchage de bottes...

                Franchement, des chargés de TD qui ont 20-22 ans et n’ont jamais bossé, enseigner les redressements et liquidations judiciaires d’entreprises, que voulez-vous que ça donne d’un point de vue autre que théorique ?

                Je ne dis pas qu’ils soient demeurés, juste qu’ils ne peuvent pas restituer ce qu’ils ne connaissent pas ou n’ont pas vécu.
                Si j’osais, je dirais la même chose de ces vieux ronchons de profs qui ressortent les mêmes blagues et cours d’une année sur l’autre, qui n’ont jamais quitté ce cocon qu’est la fac et ne savent pas ce qu’est la vie active, dehors.

                Pendant toutes mes études, je n’ai rencontré qu’une chargée de TD qui n’ait pas été effrayée par mon cursus et m’ait incité, lors de l’examen oral, à laisser de côté la récitation bête et méchante pour que l’on discute du droit social dans la vraie vie.

                Tous les autres étaient d’affreux aigris.


              • armand armand 12 décembre 2008 12:27

                Moins de théories, moins de jargon à apprendre par coeur, certes. Mais savoir réciter le Baudelaire ou le Brassens, c’est réjouissant. Rien de tel que de connaître ses textes préférés sans avoir à fouiller dans un bouquin ou sur le web !


              • Castor 12 décembre 2008 13:32

                Armand,

                il y a une grosse différence entre apprendre des monuments de notre littérature et apprendre par coeur un cours pour le régurgiter sans rien y comprendre...


              • Lapa Lapa 14 décembre 2008 13:21

                "Laissons les universités sélectionner leurs étudiants... vous verrez que le taux de réussite sera aussi bon que celui de n’importe quelle grande école."

                et vous avez toute la gauche étudiante dans la rue jusqu’à ce que le ministre soit démissionné. Non à la selection.

                d’ailleurs l’université n’est pas là pour apprendre un métier mais apporter un savoir. hors de question que l’éducation nationale fasse la formation de ces salopreies d’entreprises capitalistes et esclavagistes.

                D’ailleurs l’netreprise à l’école c’est mal !

                Nos jeunes faut les former à devenir juste des penseurs.des philosophes, des grands érudits. Des grandes conférences, des fillière complètements bouchées mais qui ouvrent l’esprit et la culture.... avec un peu de chance ils pourront devenir prof ou écrivain raté.

                Evidemment comme une très large majorté des jeuens n’est pas pas du tout faite pour donner des grands penseurs et intellectuels, elle s’emmerde royalement dans ces cours magistraux et se retrouve aussi incapbale d’assurer son autonomie. Perte de temps, perte d’argent, gâch humain....


              • Gilles Gilles 11 décembre 2008 15:21

                Ce qu’oublie de dire l’auteur :

                C’est que beaucoup d’étudiants, environ la moitié, ne s’adaptent pas ou mal à l’enseignement en université, complétement différente du lycée : cours magistraux en amphi, trés large autonomie, examens éparses. Ils sont vites largués, démotivés car incapables d’apprendre par eux même ou alors ne glandent rien jusqu’au dernier moment...... et les moins bons se plantent sec

                Et le problème c’est aggravé vers les années 1990 quand sont arrivés en masse nombre d’étudiants qui auparavant n’avaient pas accés à l’université

                Qui plus est un certain nombre d’entre eux ne maitrisent pas bien les bases, notamment l’expression écrite, l’histoire, et se plantent vite. Des facs, et ce n’est pas nouveau, offrent des cours de rattrapage (parfois sur un an) et le gouvernement avait demandé d’étendre ces dispositifs ; hors ce n’est pas le travail de la fac, mais pas du tout d’enseigner la grammaire

                Aussi, certains étudiants sont inscrits en fac mais s’en fichent ; ils viennent s’inscrire pour toucher les avantages (mutuelle....) et en fait font autre chose (ma copine me dit que lors des examens environ 10%, parfois plus, rendent leur copie de 5 lignes écrite en trés mauvais français au bout d’une heure (le minimum légal pour ne pas être viré). Ils ne devraient pas être comptés dans les échecs

                Plus que l’orientation vers une fillière, c’est le type même d’enseignement à l’université qui crée ces échecs. Certains n’y ont pas leur place, c’est tout ! Il faudrait aussi qu’on leur montre dans quoi ils s’engagent et si ça ne leur convient pas suivent plutôt des formations iut, bts, prépa qui encadrent leur élèves, leur filent des devoirs et des interro hebdomadaires (mais ne font pas de recherche)


                • Yohan Yohan 11 décembre 2008 17:05

                  @ Gilles

                  50% d’echec et ça ne semble pas bousculer plus que ça vos certitudes. Je ne suis pas étonné de vos remarques, c’est un discours que je connais bien, mais moi je ne peux pas m’en satisfaire, vu que ces jeunes en échec, je les reçois en vrac ensuite. Mon job est justement les remettre en selle ensuite.

                  Vu lke contexte, je pense que c’est maintenant à l’université de s’adapter à la donne actuelle et non le contraire, surtout quand on voit les résultats. 


                • Nicko 11 décembre 2008 17:55

                  Juste une remarque en passant : 50% c est grosso modo le nombre d eleves qui viennent effectivement, non pas a tous mais a la majorite des enseignements.


                • Gnole 11 décembre 2008 17:56

                  Et les 50% qui réussissent ils réussient bien ??? Oui !
                  Un diplôme universitaire ouvre de très large perspectives de travail !!!

                  Maintenant le BAC c’est 90% de réussite (ouah à peine 10% qui se perdent en route)... mais ça ne vaux rien sur le marché du travail.

                  Il n’est pas question de baisser le niveau, cela ne rimerait à rien et ça dévaloriserait complètement ce que vaux encore la licence... ce serait un BAC à niveau BAC+3... mais aucun employeur ne se baserait la dessus pour recruter quelqu’un.

                  Donc encore une fois, changer les choses oui, mais n’essayons pas de faire réussir tout le monde à la Fac, c’est impossible et surtout ce n’est pas souhaitable !


                • Yohan Yohan 12 décembre 2008 10:36

                  « La France a une culture de la connaissance, pas de la compétence », c’est ce qu’à déclaré Christian Forestier, administrateur général du Cnam.
                  pour clôturer ce fil


                • armand armand 12 décembre 2008 12:31

                  Opposer la connaissance à la compétence, c’est de la connerie jargonesque, tout juste à replir ces nouvelles fiches RMC que le Ministère nous demande.
                  Il y aurait beaucoup à dire aussi sur les fichiers interminables qu’on nous demande de remplir, désormais, comme en Angleterre, pour expliquer à l’aide d’un jargon adminitratif précis nos maquettes de cours en termes de connaissance et de compétence notamment. C’est la nouvelle tarte-à-la-crème.


                • Arnes Arnes 11 décembre 2008 16:46

                  50% d’echec quand on a 20 ans, c’est innacceptable sans compter ceux qui reussissent à decrocher un diplome dans les matieres folkloriques telles que la sociologie, la philosophie, ..., s’ils ne réussisent pas un concours d’enseignant ou de facteur ont peu de chance de depasser le smic dans la vie réelle.

                  Il faut donc établir une selection à l’entrée de l’université - selection qui existe deja pour les prépas, les IUT et certaines facs - de maniere à n’admettre que des etudiants ayant une chance de reussir. Cette selection devrait se faire sur des criteres de connaissances, de motivation et de capacité à travailler d’une maniere autonome.

                  Quant à l’orientation, je pense que la reforme actuelle des classes terminales prevoyant un tronc commun et des matieres optionnelles telles que l’histoire/geo, l’economie, la philo, la musique, l’horticulture, ...permettrait au lyceen de mieux preparer son orientation, à condition que l’enseignement de ces matieres optionnelles laissent beaucoup de place au travail personnel.

                  Il faudrait par ailleurs supprimer le bac qui bien que sacralisé est donné à trout le monde (80% de reussite) et n’est plus un critère de niveau de connaissances. Il ne represente plus qu’un coût ce dont on pourrait utilement se passer.




                  • maxim maxim 11 décembre 2008 17:14

                    je crois finalement qu’il vaut mieux passer par le privé pour donner une bonne chance de réussir ..

                    pour mon fils aîné ,plutôt matheux ,dès qu’il a réussi le concours commun ;s’est orienté vers une école d’ingénieurs privée ,chapeautée par Citroen et par d’autres grandes boîtes ,avec plusieurs chances d’embauche à la sortie ,il a eu son job d’ingénieur à peine sorti ( après ,il s’et orienté vers une autre voie ..)

                    mon second fils lui ,s’est orienté vers la voie commerciale ,idem ,un établissement privé ,soutenu par des entreprises qui font des offres ,et à la sortie un boulot ,depuis il a bien évolué comme cadre commercial ...

                    ma fille a ramé un peu ,les études et elle ,c’était pas trop ça ,après le bac ,elle avait envie d’aller bosser tout de suite , elle s’est remuée pour trouver un job interessant et pas mal payé en cdi !


                    • Gnole 11 décembre 2008 18:02

                      Les étudiants réussissant la fac ont autant de réussite que ceux passant par les écoles d’ingénieur (fussent-elles privées) et sont plus à même de changer de type de travail si nécessaire.... beaucoup plus adaptables et capable d’apprendre par eux même (je vais en facher plus d’un mais ce n’est pas le cas des ingénieurs sortis d’écoles...).

                      Au vue de ce qu’est le marché du travail et l’économie aujourd’hui... je miserait tooujours plus sur un diplômé de fac (y compris et d’autant plus si il s’est spécialisé ensuite par une autre formation) que sur un preform d’école d’ingénieur...


                    • Nicolas Cavaliere Nicolas Ernandez 11 décembre 2008 19:25

                      La bonne blague, j’ai un master et un master 2, je suis polyvalent en sciences humaines et j’arrive pas à trouver un seul boulot. J’aurais préféré échouer à la fac, ça m’aurait fait gagner du temps.


                    • Yohan Yohan 11 décembre 2008 19:58

                      @ Gnole
                      Et il sait faire quoi votre étudiant ? Déjà que les diplômés sont à la peine (voir le commentaire plus bas), alors les universitaires en échec, imaginez leurs chances d’intéresser un patron. Ceux là finissent par passer les concours de la Poste ou de la RATP.
                      Ce qui d’ailleurs ne préjuge pas de leurs capacités foncières non plus. Mais pour être embauché, mieux vaut venir avec des compétences + (chez nous) avec un diplôme en béton


                    • armand armand 12 décembre 2008 12:33

                      Nicolas :

                      Ce n’est ni vous, ni vos diplômes qui êtes en cause. Ce sont les employeurs qui sont cons.


                    • Yohan Yohan 11 décembre 2008 20:00

                      oups ’commentaire plus haut"


                      • Lucie Vivien 11 décembre 2008 20:45

                        Pour ceux qui ne veulent pas entre dans un IUt ou une grande école parce que cela ne correspond aux matières qu’ils souhaitent étudier, il existe aussi les universités privées (Une dizaine de sites en France).
                        Je suis passée par l’une d’elles et j’en ai gardé un excellent souvenir. On y trouve (si cela n’a pas changé !) tous les aspects positifs de l’université : liberté et autonomie (pas de contrôle de l’assiduité), recherche, travail personnel mais sans les inconvénients des grosses facs : effectifs réduits, possibilité de communiquer avec les enseignants. Je me souviens que les enseignants nous connaissaient par notre prénom, qu’on pouvait leur parler en cours et en dehors des cours, dans les couloirs, la cafétéria, leur écrire et même, en maîtrise, être reçus chez eux si on avait sympathisé. Certains devenaient des maîtres à penser et ne laissaient personne indifférent.
                        Je ne sais pas ce que sont devenues exactement ces universités privées mais elles existent toujours... Si elles n’étaient pas payantes (un peu moins chères que les grandes écoles quand même), j’y aurais bien envoyé mes fils ! Dommage !


                        • armand armand 11 décembre 2008 21:54

                          Lucie :

                          On trouve cela aussi dans les "facs de proximité" publiques. Mention spéciale, celle du "Littoral" smiley.

                          Souvent nos étudiants qui se laissent gagner par les chimères des grosses facs nous reviennent en se plaignant de l’anonymat, et des enseignants qui, tout entiers à leur propre recherche, ne sont pas à leur écoute.
                          Je me souviens d’un collègue, malheureux d’être naufragé là, qui guettait les nouvelles de Paris et de l’ENS comme si c’était un bol d’air.
                          ALors que des Normaliens recrutés chez nous ne se sont jamais si bien portés, qu’on a d’excellents résultats aux concours, et de vaillants doctorants pour peu qu’on les dirige vers des sujets qui les intéressent vraiment.


                        • Castor 12 décembre 2008 11:32

                          Il paraît que les profs de sport ont bac + 4 tours de stade.

                           smiley


                          • Yohan Yohan 12 décembre 2008 12:32

                            Quel taquin ce Castor smiley


                            • Mycroft 12 décembre 2008 18:41

                              Le problème, c’est qu’au niveau du Bac il est bien trop tard. Trop tard pour faire un Bep, un Cap, ou toute autre formation bien plus adapté à la plus part des gens.

                              On oublis un truc, c’est que les métiers intellectuels nécessitent des compétences rares. Pour les maths, les hommes ne sont pas égaux. Mais alors pas du tout. Et désolé, mais les mathématique ayant un caractère fortement objectif, ce n’est pas parce qu’une grande partie de la population a du mal en maths qu’il faut revoir les maths. Et, vu les progrès qu’on peut faire grace à eux (mécanique quantique, informatique, ect), on ne va pas non plus s’en passer.

                              On envoit trop de monde au bac. La faute essentiellement aux commités d’appel, trop laxistes, qui laissent passer, contre l’avis des professeurs, les élèves bien trop facilement. Les profs peuvent se tromper en jugeant un élève. Mais ils sont les plus aptes à le faire. Ce ne sont pas les parents qui vont être en mesure de savoir ce que vaut leur gosse.

                              Il est souhaitable de remplir considérablement nos filières manuelles. on manque de plombier, on manque d’artisan, on manque de main d’oeuvre dans l’agriculture. Ce sont des métiers qui, pour être bien fait, nécéssitent une formation. Il n’y a pas assez de personne suivant ces formations.


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