« 1000 rédacteurs ont accès à l’interface, etc. Ce chiffre n’est pas un gage de qualité, ni de transparence. Croyez-vous vraiment que vous allez échapper au noyautage, à l’infiltration par quelques raiders solitaires, si vous ne vous dotez pas d’une véritable conférence de rédaction chargée de veiller chaque jour à la cohérence et à l’harmonie des pages quotidiennes. » C’est ce qu’on fait mais sans une véritable conférence de rédaction comme l’on peut trouver dans les médias traditionnels.
Si j’ai évoqué une conférence de rédaction, ce n’est pas comme modèle à suivre mais pour insister sur la nécessité d’une vérification sur la cohésion et la variété des thèmes abordés... Car, sur une actualité brûlante comment voulez-vous échapper à la pression de l’emportement émotionnel, sur lequel d’ailleurs les cellules de communication jouent avec une facilité déconcertante ?
Non, malgré votre volonté de transparence que je crois sincères, votre organisation éditoriale n’est pas paré pour y faire face.
Exemple : Dans le temps du pseudo-"krach" boursier, nous avons eu droit à tout-ce-qu’on-ne-nous-dit-pas et au ce-que-vous-devez-savoir. Mais dans le même temps on assistez à l’introduction du droit dans les écoles accompagné d’une annonce sur l’hamonisation policières des sanctions à l’école, au collège et au lycée avec le fameux "impunité zéro". Rien ! Peu ou pas d’articles alors que cela mérite une certaine attention.
Si vous-même, par une forme plus ou moins "sauvage" de direction éditoriale - car c’en est une - vous laissez vos colonnes envahir par l’afflux émotionnel, vous perdez, du même coup un des point fort de votre charte d’engagement.
Par ailleurs, et vous n’avez absolument pas répondu sur ce point : vous n’êtes pas seuls, ce n’est pas par la grâce d’une jolie interface que AgoraVox va fonctionner mais c’est aussi grâce à des auteurs dont certains auront des idées, voire du style. Comment voulez-vous que ces derniers fassent confiance dès lors que, d’une manière ou d’une autre ils retirent plus ou moins vaguement l’impression qu’ils ne sont qu’instruments ? Que vous la pensiez ou non il se dégagera une signature "Agoravox". A vous de savoir si vous voulez en garder le contrôle, en partager le contrôle ou la laisser vivre à la bonne franquette. Ce n’est pas le droit de vote qui fait l’intégration.
Protéger les auteurs c’est aussi, pour eux, se protéger de leur propre excès par l’acceptation d’une éthique et d’un code de bonne conduite. C’est aussi la possibilité de se familiariser avec votre esprit, celui que vous essayez d’inculquer à travers cet article. Demain il sera passé dans les "pages suivantes" mais si les auteurs, dès le premier article, de plein droit et sur l’interface auteur bébéficient d’une espace échange et d’un forum interne, il se pourrait qu’il participent avec un peu plus de conviction et d’affectio societatis à votre entreprise.
C’est aussi, pour vous, accepter un partenariat de plein gré !
Que veut dire ce seuil de 5 articles pour accèder à l’espace rédacteur ? Sinon une sorte de cap initiatique en dessous duquel, vous en êtes - vous le moins-5 - réduit à : "Remplissez le formulaire"
Créer cet espace transversal de communication, c’est aussi le risque de perdre un certain contrôle "centralisé". regardez votre pyramide des contrôles sur l’URL que vous m’indiquez. Elle ne vous rappelle rien ? Le modèle jacobin de l’exercice du pouvoir ! Désolé d’être aussi bref.
Nous avons mis en place un processus de publication et de vérification en 3 étapes qui est détaillé ici :http://www.agoravox.fr/article... Vous verrez donc que l’étape que vous citez (les modérateurs externes qui votent) n’est constitue que la phase initiale du processus. La seconde phase est tout aussi importantes avec un certain nombre de vérifications importantes en terme de copyright, diffamation, pertinence et notamment pour minimiser les risques que vous évoquez (noyautage) qui sont bien réels sur un média en ligne collaboratif.
Avant de m’inscrire, j’avais tout lu de vos articles de recommandations et sur le processus de vérification. C’est pour cette même raison que je vous interpelle ici, dans les commentaires car je ne pense pas que vos outils présents soient à la hauteur de vos intentions. Il y a, me semble-t-il quelque chose qui n’est pas pensé. Alors inventer, sûrement !
Sur le contrôe du contenu, disons qu’il y a des ratages : celui concernant mon article mais un autre que je n’ai pas gardé en référence concernant un article d’information sur les changements climatiques qui était une reprise, in extenso, de l’article d’un ami journaliste qui n’a pas jugé bon de protester. Il en existe d’autres, plus fréquents et facilement repérabe si l’on balaie la toile : ces articles qui reprennent, sans plagier des opinions glanées ça et là pour en faire un amalgame cohérent. Il y a aussi des articles qui sont à la limite de la PUB rédactionnelle, je pense à cet article très orienté d’un psychiâtre nous vanntant les mérites des anti-dépresseurs...
Je ne vous fais pas un procès d’intention ni une demande de justifications mais votre processus de vérification pose problème, il manque de transparence et il fait fi de toute forme de communication avec l’auteur. Vous dites que j’aurais pu contacté "les". Qui, "les" ? Comment ? Par le formulaire contact ? Allons, soyez sérieux ! Je l’ai fait tout de même... pas de réponse.
Nous sommes dans l’univers de la recherche d’information et de la veille depuis 1995. On essaie de mettre à disposition ce savoir faire pour minimiser toute dérive potentielle mais qui est hélas toujours possible.
La recherche d’information et la veille informative n’ont rien à voir avec les théories - d’idéologies diverses -’ de l’organisation et de la transmission des savoirs. Justement, en proposant une organisation "traversante", je m’inscris dans l’axe d’une de ces théories.
Ensuite, sur la remarque concernant certains auteurs, il est vraie que la qualité des papiers est parfois inégale. Mais il faut toujours évaluer un article à la lumière de l’ensemble des commentaires qu’il génère. Ainsi, un article « scolaire », comme vous dites, peut être complètement enrichi par l’analyse des commentateurs. C’est ce qu’on explique également dans le lien du haut.
Ha ! Que la qualité des papiers soit inégale, pourquoi pas ! Cela n’a rien de gênant mais votre système d’évaluation est assez spécial. J’avoue que votre propos, sur ce point, me choque. Vous dites qu’un article peut-être amélioré par l’analyse des commentateurs. De plus vous rappelez que cette appel est inscrit dans votre charte d’intention. Je suis obligé de vous dire que votre vigilance est quelque peu dépassée et vous ne lisez pas souvent AgoraVox. Les exemples sont multiples de ces commentaires haineux, brefs comme des invectives, émanant même d’auteurs déjà dans le cercle des initiés. Ne croyez-vous pas que l’on attende de vous des mises au point ?
Un exemple : L’excellent article de Adeline Journet
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=35126
Mutilation génitale féminine et tradition
Dans un premier article, maladroit certes, l’auteure abordait naïvement un sujet délicat. A sa charge beaucoup de maladresses mais le fond ouvrait un débat. Dans un second article elle aborde un autre sujet très délicat, celui de l’excision. J’ai été frappé des progrès que cette jeune auteure avait faits. Mais, si les commentaires du premier article étaient complaisants et aidants, ceux du deuxième frisent la bassesse et l’injure (pas tous heureusement mais il est impossible d’avance un débat). Or, si l’on connaît un peu Agora Vox, on découvre que les plus proches de la vomissure émanent d’auteurs "initiés". Je ne suis pas intervenu, même si le sujet m’est familier, mais si un forum interne avait existé, je ne me serais pas privé de dire tout mon bonheur à la lecture de ces écrits barbares.
Vous voudriez qu’on calque le fonctionnement d’AgoraVox avec celui d’un média classique avec un comité éditorial qui ait une orientation précise et avec un comité scientifique pour valider le tout. Nous ne suivons pas ce modèle classique qui a par ailleurs montré souvent ces limites et ses connivences. Nous ne proclamons pas être meilleurs, mais nous sommes en train d’expérimenter des pistes nouvelles qui essaye de mettre en avant d’avantage l’intelligence collective et connective plutôt que l’intelligence d’un cercle restreint de personnes.
Oui, vous faites la lecture qui vous convient pour assurer vos arguments. Ce faisant, j’ai déjà l’habitude des rejets d’articles par les rédactions. Et, la plupart du temps, il suffit d’un seul contact pour que, définitivement, on argumente les raisons d’une rejet, à plus forte raison d’une refonte. A plus forte raison quand l’auteur démontre l’erreur grossière.
Vous êts 1000, dites-vous, vous ne manquez donc pas de personnel motivé !
Je ne peux pas vous répondre au sujet de votre article refusé ne l’ayant pas lu. Il se peut que les modérateurs n’ont pas perçu que le passage en question était une citation.
Vous auriez du peut-être les recontacter pour demander des précisions via le formulaire indiqué. On est très prudentssur ces questions de copyright car nous pouvons être attaqués en justice en cas de reproduction d’articles non sourcés (ce qui n’était visiblement pas votre cas). Sinon, je vous rassure aucun modérateur ne peut voir les commentaires des autres justement pour ne pas influencer le vote.
C’est vous qui le dites mais il ya bien quelqu’un qui clique sur la puce rouge ! Il ne vous est pas demandé de lire l’article mais d’être à la hauteur de vos intentions et, parlant plus haut de responsabilité, vous êtes bien en train de dire qu’il est préférable pour vous de protgéger Agoravox, même si cela se fait au détriment de la réputation ou du sentiment d’un auteur. J’avais compris avant ! C’est bien pour cela que j’ai mis l’accent sur la partenariat avec les auteurs, pointant un risque d’instrumentalisation de la plume. C’est pourtant elle qui fera votre notoriété.
Merci de votre compréhension et mille excuse d’avoir troller votre forum
Illel Kieser
A ceux qui parlent de "négationnisme" à propos de la pétition contre la prescription, voici la réponse de la Cour Pénale internationale :
La définition des crimes contre l’humanité et celle des crimes de guerre incluent spécifiquement le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou d’autres formes de violence sexuelle.
Le droit international humanitaire reconnaît maintenant la violence sexuelle comme un crime violent grave. Cela représente un développement positif du droit qui, pendant trop longtemps, a considéré le viol et toutes autres formes de violence sexuelle, comme quelque chose qui n’arrivait qu’aux femmes et qui n’était qu’une atteinte à leur dignité plutôt qu’à leur corps.
Sources :
Rapport final de la Commission des experts des Nations Unies (UNCOE) établie en vertu de la résolution 780 (1992) du Conseil de sécurité, Annex II : Rape and Sexual Assault : A Legal Study S/1994/674/Add. 2 (Vol. I), 28 décembre 1994, p. 5
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, cas no IT-96-23-1, 26 juin 1996. Juge Lal C. Vohran.
Ceci n’est qu’un élément parmi d’autres. Le fléau que constitue l’inceste et les crimes pédosexuels - je ne parle pas de pédocriminalité qui fait la Une des médias, l’espace d’un petit temps avant de passer à autre chose - mais de ces prédations subies régulièrement durant de nombreuses années, leur banalisation, le déni de leur portée constitue le véritable négationnisme dont certains se gaussent sans savoir de quoi ils parlent.
Enfin ce mal est à ce point répandu que l’on peut parler de fléau...
A ceux qui demanderont des chiffres, nous répondons qu’il n’y en a pas. Aux USA, a été entrepris la première étude sociale spécifique. Ceci est un des points qui montre le déni social.
Qu’est-ce qui nous permet donc de dire qu’il s’agit d’un fléau ? En tant qu’acteur de terrain, l’exercice quoitidien depuis de nombreuses décades, permet d’affirmer que l’épidémie est réelle, profonde et catastrophique.
Pourquoi le déni social ? Parce que ça touche tout le monde, pas seulement les populations de déshérités de nos banlieues comme certains - y compris des pseudo-experts - se plaisent encore à le dire.
Autre point important : l’existence de véritable réseaux organisés, longtemps niés par des journalistes "spécialisés". Les investigations et enquêtes actuelles donnent du crédit à ce que des acteurs sociaux révélaient déjà il y a plus 20 ans.
Voir, comme exemple, la révélation d’un réseau au Portugal.
Exemple qui montre que les autorités internationales ont pris la mesure du problème, mais qu’ils ont un temps de retard sur les prédateurs.
A ceux qui rétendent que l’augmentation du nombre de vicitmes tient au fait que l’on en parle de plus en plus... On a dit la même chose à propos des femmes battues et on a persisté à se mettre la tête dans le sable !
L’éthique est un bien joli mot, un peu comme épistémologie. Quand on le prononce, ça fait bien ! Mais de là à donner l’exemple... Toi d’abord !
Carlo Revelli
"Et puis le système de modération est fait en telle sorte que plein de modérateurs voient les articles proposés. Potentiellement environ 1.000 rédacteurs ont accès à l’interface avec tous les articles proposés avant publication. Donc s’il y avait une censure réelle, voire même une autocensure sérieuse, cela finirait par se savoir et par se voir."
Il n’y a pas que les questions de censure qui se posent, il ya celle de la qualité et du savoir faire journalistique. Que vous vous dotiez d’une structure qui corresponde à des nécessités économiques, c’est un impératif que vous devez affronter de toute façon.
Mais ces contingences ne posent ni ne résolvent la question du savoir faire journalistique. Vous dites : 1000 rédacteurs ont accès à l’interface, etc. Ce chiffre n’est pas un gage de qualité, ni de transparence. Croyez-vous vraiment que vous allez échapper au noyautage, à l’infiltration par quelques raiders solitaires, si vous ne vous dotez pas d’une véritable conférence de rédaction chargée de veiller chaque jour à la cohérence et à l’harmonie des pages quotidiennes. Sans cette veille, AgoraVox deviendra un organe de compilation, une sorte d’annuaire d’articles de tendances variées.
Par ailleurs, vous raisonnez depuis votre centre, sans à aucun moment vous placer du point de vue de l’auteur. Sans parler d’argent, on peut concevoir, en effet, une forme de bénévolat qui marquerait une adhsion consentie à une forme de bataille pour défendre des idéaux de liberté d’expression. Mais qu’offrez-vous en échange, en qualité d’équipement rédactionnel, comme garantie de préservation d’un esprit journalistique (qui a fait la notoriété de Libération au départ) ?
Par exemple : depuis quelques semaines sur vos pages un auteur, dont la modestie n’est pas le point fort, publie jusqu’à deux articles par jour. Si on lit soigneusement ses articles, ce sont de bons cours pour une classe de terminale, section technique. Si on approfondit encore un peu, on constate que ses articles sont une sorte de broderie d’autres articles du net à partir de laquelle il ajoute quelques avis personnels sans épaisseur aucune, d’un scolaire applati. En saturant ainsi les rubriques société, tribune libre, Citoyenneté, etc., croyez-vous que le lecteur ne sera pas intrigué, voire choqué par une médiocrité régulièrement affichée ?
Vous parlez de "Politique éditoriale" dans un autre post, de quoi s’agit-il ? De vos intentions lisibles sur les URL de la colonne de dorite ou de ce qui se fait et s’écrit vraiment ?
La question des équilibres de tendances se pose ou se posera très vite.
Autre question concernant des articles de la rubrique Science ..., on y trouvera, aujourd’hui, entre autre, des articles qui ne sont ni une vulgarisation ni même une tentative de présentation d’un fait scientifique. Non, une sorte de glose métaphysico-pscyho-philosophique, pas ce que l’on pourrait attendre d’une rubrique de ce genre.
Qui contrôle de tels articles ? Comment ? Etes-vous doté d’un comité scientifique qui pourrait au moins juger de la qualité éditoriale, sans juger le fond ? Sur Natura Vox, vous avez laissé passer un article sur la "Psychologie quantique" qui est un modèle de ce qu’il ne faut pas faire, des références fausses, faisant état de pseudo avancées scientifiques récentes alors que, déjà, en 1936 le problème était évoqué. Que la question de la dynamique de la psyché, en relation avec la physique quantique a alimenté des discussions sans fin entre savants illustres au sein de groupes prestigieux et dont l’auteur ignore l’existence.
Un autre article répond aujourd’hui à cet auteur sur AgoraVox, dans la rubrique sciences sur "la Quantique"... il est de la même trempe et se veut philosophique et il est imbuvable.
Où est la politique éditoriale. Evoquez le nombre de modérateurs, cela ne fait ni la qualité éditoriale ni une sorte de signature qui serait propre à AgoraVox.
A l’inverse - je donne mon cas - je propose, lundi, à la publication un article de mon cru qui reprend au rebond une info de 20minute - 280 signes pour un article original de 8000 signes environ, mon article fait, en gros 10 000 signes et dans l’article je cite et donne l’URL de l’article source. Je sais, en l’écrivant, que je suis dans les règles classiques de la citation. (Je suis éditeur depuis plus 20 ans et je fais toujours très attention à ce genre de chose)
Et je reçois l’annonce de non publication argumentée ainsi : "Certains passages semblent avoir t repris du Soir et de 20 minutes.
Nous vous encourageons, l’avenir, proposer des articles qui apportent un clairage nouveau, en une construction et un dveloppement personnel."
(J’ai laissé les fautes du mail original)
Pour 20minutes, c’est dans mon article avec guilements et URL. Pour Soir, je ne sais pas de quoi il s’agit, ni de quel journal il est question. Où un modérateur a-t-il trouvé cette info, d’autant que je suis connu pour l’originalité de mes articles ? Tout juste, si on fait une recherche avec les mots clefs suivants : kieser, ordre sécurité, va-t-on tombé en première page de Google sur un article du Grand Soir qui ressemble, en effet, à celui que j’avais soumis à la rédaction de AgoraVox. Certaines phrases sont identiques, les tournures verbables étrangement semblables. Un linguiste ne s’y tromperait pas. Sauf que j’en suis l’auteur et il date de 2002. Dans l’article récent, je reprends un développement de manière complètement originale sur la base de deux événement d’actualité.
Ce n’est pas fini, un article publié aujourd’hui reprend certains de mes termes et un développement proche. Etonnant quand on sait que l’auteur est aussi modérateur.
Je termine, vous dites, si j’ai bien compris votre info, que mon article est visible par plus de 1000 personnes sur l’interface rédacteur avec la mention : "problème de droit d’auteur", en regard de mon nom...
En somme, 1000 personnes vont voir que Illel Kieser ’l Baz pompe ses articles. On va rire dans le landerneau.
Vous parlez d’éthique, de souci d’équité, c’est le moment de montrer votre savoir faire et savoir réparer.
Je vous prie de noter que je suis habitué à des refus par les rédactions, c’est le quotidien même, j’ai voulu dire ici et souligner l’incohérence qui transparaît, déjà, entre vos idéaux éditoriaux et les moyens dont vous vous dotez pour les mettre en actes.
La structure juridique n’est rien si, en amont, il n’y a pas de véritable philosophie de l’acte éditorial.
Merci de votre réponse.
Ps : il m’a paru important de faire ce commentaire ici, car je ne vois pas où j’aurais pu le faire et exercer un droit de suite.
Bonjour à tous,
L’affaire dont je vous parlais en début d’articles fait de nombreux remous dans la presse suisse mais aussi dans l’episcopat. Je vous donne, en bref, le communiqué du Matin On Line
"Nous devons établir un réseau international pour pouvoir mettre en place une véritable entraide judiciaire entre épiscopats au niveau mondial", a dit Nicolas Betticher, l’official de l’Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg, dans les quotidiens "24 Heures" et la "Tribune de Genève" lundi. "Avec l’aide du bras séculier de la justice qui a des moyens que nous n’avons pas."
Le cas du prêtre pédophile, âgé de 67 ans, est encore confus, a indiqué Walter Müller, porte-parole de la CES sur les ondes de la radio alémanique DRS. Mais l’organisation entend revoir ses directives fixant la ligne à suivre face à un cas de prêtre soupçonné de pédophilie. Les dernières directives avaient été émises en 2002.
Dimanche et pour la première fois, un membre de la hiérarchie catholique a reconnu la responsabilité de l’Eglise dans l’affaire du prêtre pédophile qui a sévi en Suisse romande à la fin des années 80. Nicolas Betticher, official de l’Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg, parle même de "complicité".
L’Evêché savait depuis 1989 au moins que le prêtre capucin a violé au moins un enfant, mais n’a jamais dénoncé ces agissements à la justice civile. L’Eglise a préféré déplacer l’abuseur en France, où il est à nouveau passé à l’acte.(Fin de l’article)
Il est intéressant de remarquer le terme de "complicité" que l’Evêché de Lausanne utilise. Nous sommes bien d’accord et, pour une fois, les choses bougent. Qu’il en soit donné acte. Voilà pour le volet suisse.
Merci les médias !
Maintenant, reste le volet français. Depuis l’article de la Tribune de Lyon qui a conduit le Parquet à ouvrir une enquête, on a appris que le prêtre avait sévi dans des camps de colonies de vacances. C’est à peu près tout.
Demande au Webmaster :supprimer mon commentaire antérieur, conflit de code SPIP.
Bonjour à tous,
L’affaire dont je vous parlais en début d’articles fait de nombreux remous dans la presse suisse mais aussi dans l’episcopat. Je vous donne, en bref, le communiqué du Matin On Line
==="Nous devons établir un réseau international pour pouvoir mettre en place une véritable entraide judiciaire entre épiscopats au niveau mondial", a dit Nicolas Betticher, l’official de l’Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg, dans les quotidiens "24 Heures" et la "Tribune de Genève" lundi. "Avec l’aide du bras séculier de la justice qui a des moyens que nous n’avons pas."
Le cas du prêtre pédophile, âgé de 67 ans, est encore confus, a indiqué Walter Müller, porte-parole de la CES sur les ondes de la radio alémanique DRS. Mais l’organisation entend revoir ses directives fixant la ligne à suivre face à un cas de prêtre soupçonné de pédophilie. Les dernières directives avaient été émises en 2002.
Dimanche et pour la première fois, un membre de la hiérarchie catholique a reconnu la responsabilité de l’Eglise dans l’affaire du prêtre pédophile qui a sévi en Suisse romande à la fin des années 80. Nicolas Betticher, official de l’Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg, parle même de "complicité".
L’Evêché savait depuis 1989 au moins que le prêtre capucin a violé au moins un enfant, mais n’a jamais dénoncé ces agissements à la justice civile. L’Eglise a préféré déplacer l’abuseur en France, où il est à nouveau passé à l’acte.===
Il est intéressant de remarquer le terme de "complicité" que l’Evêché de Lausanne utilise. Nous sommes bien d’accord et, pour une fois, les choses bougent. Qu’il en soit donné acte. Voilà pour le volet suisse.
Merci les médias !
Maintenant, reste le volet français. Depuis l’article de la Tribune de Lyon qui a conduit le Parquet à ouvrir une enquête, on a appris que le prêtre avait sévi dans des camps de colonies de vacances. C’est à peu près tout.
Il n’est pas sûr que les discours non laïcs soient de Guaino. C’est vraiment à vérifier.( Il y a un curé dans les rangs élyséens.) L’habileté de la com de Sarko le Bref l’impose. Elle se nourrit de la moindre erreur des critiques.
Bonsoir,
malgré les noms d’oiseaux, la polémique est intéressante. Notamment concernant la non abrogation des privilèges et de la faculté de racheter sa faute par l’Eglise, pour elle-même.
J’aimerais en savoir plus car c’est un domaine qui ne m’est pas familier. (Je cherche depuis longtemps à travailler avec un historien du droit)
Cela semblerait compléter mon hypothèse selon laquelle l’institution ecclésiastique à vraiment théorisé la position de "complice". Je finis de traduire le document sur la "sollicitation" et c’est un document qui m’en apprend plus sur la psychologie du complice du prédateur que je n’en ai appris en 35 ans de terrain...
Je m’expliquerai plus avant dans un commentaire en bout de fil... Mais demain !
Bonne soirée !
Illel Kieser ’l Baz
Bonjour Kenotix,
j’ai pris note de votre rectification et je vous en remercie.
Concernant la deuxième partie de votre analyse, vous reprenez les arguments développés par la hiérarchie catholique lors de la diffusion du documentaire par la BBC.
Tout cela serait honorable si la volonté de préserver un prévenu du lynchage public ne s’accompagnait d’une mise au vert qui le soustrait à la justice, d’une mutation à un autre "poste", parfois encore en contact avec des enfants. J’ai donné des exemples qui montrent qu’il existe bien une politique du double langage.
Ce n’est pas par hasard que le journaliste de la BBC s’est adjoint les compétences d’un spécialiste du "décodage" de la communication vaticane. Des siècles de rhétorique se perçoivent et les diplomates ont des leçons à prendre en lisant les communiqués du Vatican.
Pour l’homme de terrain que je suis, le terme "sollicitation" pour qualifier des passages à l’acte régulier, des menaces, l’exhortation au silence, etc. sont une insulte aux victimes. Dans l’article, je cite le film : "The boys of St. Vincent" qui retrace une histoire vraie. Ce mécanisme de l’occultation, de la banalisation de la perversité y est parfaitement mis en évidence.
J’ai souligné également que cette stratégie résultait d’une réflexion longuement élaborée et mise en œuvre sans état d’âme. J’ai souligné également que la stratégie de la hiérarchie catholique peut être vue comme un modèle et non comme un point de fixation qui satisferait les extrémistes anticléricaux. Modèle car d’autres institutions réagissent à l’identique et de façon délibérée. La différence : il n’existe pas de consignes qui résultent d’une stratégie théorisée. (Je prépare actuellement un dossier concernant l’Education nationale.)
J’ai attiré l’attention sur ces attitudes instituitonnelles qui noient les responsabilités – pour toutes les institutions - et finissent par poser un grave problème de société car la pédocriminalité et son déni, y compris chez certains psy, concerne actuellement toutes les couches sociales.
Enfin, vous dites : « Calomnier, il en restera toujours quelque chose. » Je ne doute pas un instant de votre connaissance de ce à quoi ces mots font référence dans l’histoire européenne. Que les lecteurs en soient informés, je vous laisse le soin d’infléchir la portée perfide de vos propos. Par ailleurs, je vous le rappelle, homme de terrain, je me fiche comme d’un guigne des coupures de presse et autres trucs « qui tournent en boucle » Je m’appuie sur des faits, j’accumule les dossiers qui font références à des êtres vivants que je rencontre, que je soutiens du mieux que je peux. Ce ne sont pas des objets.
Ce que je sais et dénonce, même ici sur cette page, c’est l’instrumentalisation de la victime – à part un commentaire - au profit de divers discours plutôt cérébraux.
En tout cas, merci de m’avoir donné l’occasion de cette intervention.
Illel Kieser ‘l Baz
Bonjour et merci de la rectification, je sais que vous faisiez référence à d’autres sources que je n’ai pas reprises...
Je vous répondrai plus longuement dans la journée.
Bien à vous
Bonjour,
Je répondrai plus tard au commentaire très intéressant de Kenotix. Pour l’instant je fais suite à ceux qui évoquent la relation entre profession et "déviance". Il est faux de penser que cela se fait de façon calculée. Prenant un exemple plus connu et qui commence à faire bouger les consciences : l’homme violent ne choisira pas une épouse par ce qu’elle est volontiers soumise. La pulsion de violence, celle de domination perverse ne surgissent pas dans la vie adulte comme s’il s’agissait d’une vertu qui se développe avec l’individu et qui ne demande qu’un catalyseur ou un milieu favorable pour se développer.
Nous avons tous en nous ces dispositions archaïques mais ce qui distingue l’individu lambda du pervers c’est l’introjection des limites, la capacité à distinguer le bien et le mal et celle de prendre en compte le sentiment de l’autre. C’est une premier point et bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Et c’est parce que le prédateur sexuel ne tient pas compte du sentiment de l’autre qu’il est dans le déni total, même après avoir frappé, même après avoir abusé de sa victime. Le déni s’installe d’autant mieux qu’il repose sur la projection : le prédateur est la victime de l’autre qui le provoque. Les avocats de pervers ont souvent usé et abusé de cette tendance, jusuqu’à faire, parfois, le procès de la victime.
Beaucoup de malheureuses victimes en savent quelque chose.
Le pervers pédosexuel fonctionne selon un schéma comportemental très semblable. Il n’est jamais dans la conscience de l’atteinte portée à l’autre. Par conséquent, son choix de carrière accompagne bien d’autres choix de vie, tout aussi inconscients quant au but.
Beaucoup d’éducateurs choisissent leur métier, vraiment par vocation et ils l’exercent avec beaucoup de compétence et de sens moral. La déviance ne doit pas masquer le cours normal d’un groupe social.
Il y a dans la composante criminelle du pervers domestique, (celui qui agit dans un environnement familier) un élément dont on parle rarement mais que l’on retrouve quasiment dans tous les procès, cet élément est si transparent qu’il en paraît inexistant. Ce peut être la mère, qui n’a rien vu, l’épouse qui découvre effondrée, mais c’est aussi l’Institution. Dans l’univers traditionnel catholique l’Eglise tient lieu de mère et ce n’est pas un hasard si elle se dédouane si facilement de sa responsabilité, tout en protégeant sa brebis, un instant égarée.
Les différentes affaires que j’ai relatées montrent que cette volonté "de permettre à une procédure judiciaire de se dérouler sans que celui qui est soupçonné puisse bénéficier de la présomption d’innocence" (kenotix) va jusqu’à faire obstruction à l’oeuvre de justice. L’affaire de Boston, aux USA, celle de Vadeboncoeur, en France et maintenant celle qui fut relaté pars les médias suisse démontrent que cette volonté de contribution apparaît bien singulière.
Je pense que nous n’en avons pas fini, j’ai cité également le cas de l’Allemagne... En Europe, ça commence ! (Juste en passant, pour signifier notre retard en matière de protection des vicitmes, l’Espagne commence à peine à s’intéresser aux femmes battues, assassinées par un époux jaloux ou un amant éconduit. De là à prendre en compte laparole d’enfants abusés, après Outreau en plus...)
Mais, c’est vrai, certains l’ont relevé, il s’agit d’aller plus loin que l’Eglise comme institution. En élargissant, l’institution, par elle-même, dans le contexte actuel, tend à se faire complice du pédocriminel. Si nous évoquons la notion de limites et du développementde ce sens intime de la prise en compte de la dimension de l’autre, l’institution a pour fonction d’en assurer la transmission et l’assise. dans ces affaires de pédocriminalité, nous prenons conscience que ce rôle n’est pas tenu.
C’est le point important de ma démonstration. L’institution n’est plus un organe de transmission des arcanes de la civilisation, elle est une sorte d’organisme qui recherche d’abord l’auto-développement. Dans les années 80 Michel Henry avait développé cette hypothèse. Plus que l’accroissement de la vie, l’institution fait le choix de son auto-accroissement.
Chez le pervers, on verra souvent l’intervention d’une troisième larron, qui joue le rôle de complice et de catalyseur. Le pervers a besoin de cette trilogie. Le troisième larron est multiforme. C’est pourquoi, l’institution par négligeance, souci d’auto préservation, joue ce rôle plus ou moins calculé, en toute impunité, en s’accommodant de règles plus ou moins floues, hors des chemins de la justice.
Nous allons vers le dévoilement d’un grave problème de société qui peut nous conduire à des remises en cause profondes, pas politiques, pas sociales, d’abord philosophiques et morales
Illel Kieser
Bonjour,
Merci des commentaires, il me faut revenir sur certains.
En premier lieu, je ne me fonde sur aucune rumeur ni allégation quelconque. J’ai mis assez de références et de liens pour que chacun puisse vérifier. Par ailleurs, je ne suis pas homme de salon mais de terrain et cela fait plus de trente ans que je suis confronté à ces pratiques que je dénonce, avec d’autres.
Il m’importe assez peu de pointer les règles plus ou moins implicites d’une Eglise ou d’une autre. Cette fois là, le fait concernait l’interview d’un prêtre qui, cyniquement, avouait à des journalistes les crimes qu’il avait commis. Je remercie Gazi Borat pour les références de Libé. Il s’agit d’un seul et même individu. Libé ayant pris la précaution de changer les noms. Je ne l’ai pas fait car je m’inspirais directement de l’interview.
J’ai pris soin de préciser que les mêmes pratiques ont lieu au sein même de l’Education Nationale, de l’Armée, et des services qui hébergent des enfants : pensionnat, services d’hébergement, de placement, etc. Durant les années 60, j’ai souvent été confronté à des cas d’enfants placés qui étaient abusés par les parents d’accueil. Les assistantes sociales le savaient mais ne disaient rien.
Il y a eu de nombreuses affaires d’enfants abusés dans des services d’accueil. La plupart du temps l’affaire prend cinq lignes dans une colonne de la presse régionale.
Je trouve intéressant que de nombreux médias, dont Libé, se soient relayés pour faire circuler l’info. (Mon article était rédigé avant celui de Libé)
Dans le même temps paraissait un appel à témoins concernant, un ancien professeur, septuagénaire, soupçonné d’être un pédophile en série.
Toutes les institutions sont concernées... Mais l’Eglise est la seule à avoir "théorisé" le déni et le chantage.
Ce qui est en cause, plus généralement dans nos sociétés, c’est le déni de justice pour la victime, un enfant en l’occurence, qui se trouve confronté à son prédateur durant des années parfois. Comme le relève Gazi Borat, l’enfant n’a été pris en considération en tant que personne que tardivement. Mais nous avons encore des progrès à faire, car cette pédocriminalité dont je parle concerne des prédateurs qui font partie des familiers et le crime se perpétue des années durant. Je ne parle pas des crimes commis par des pervers et qui font la une des médias le temps qu’un agité s’en empare pour se faire mousser.
Je parle d’une pédocriminalité devenant quasi ordinaire.
On ne parle pas de civilisation sans avoir réglé ce problème avant.
L’article est très interessant et il mériterait d’être largement diffusé afin d’appeler d’autre réflexions, d’autres commentaires, d’autres idées. Sur le fond, j’aurais tendance à dire qu’en nous focalisant trop sur les pouvoirs locaux, nous risquons de perdre de vue les vrais pouvoirs. Plus ou moins clairement, il est dit, ça commence à circuler, nous ne sommes plus en démocratie. Les pouvoirs locaux deviennent lentement, depuis 30 ans environ (première crise pétrolière et menace de conflagration mondiale), les outils opérationnels du véritable pouvoir, d’un pouvoir qui avance toujours masqué, froid et impersonnel. L’aveu naïf de Jospin disant un jour face au désastre d’un plan social désastreux : « Le gouvernement n’y peut rien », est révélateur de l’existence de ce pouvoir que l’on trouve concentré dans différents « Holdings ». On parle des actionnaires, du Marché, des « Grands groupes » etc. différents mots pour désigner cet impalpable puissance.
Il manque une véritable pensée pour théoriser ces formes de pouvoir. Les intellectuels, ceux qui seraient chargés de révéler les clivages, les rouages du pouvoir, ceux-là sont bien trop intéressés à leur maquillage de plateau télé. (Je ne parle pas de l’auteur) La disparition des idéologies a laissé un vide qui n’est pas encore comblé.
Les questions du civisme et celle de la participation se heurtent souvent à une autre largement entendue : « A quoi bon ! » C’est alors le problème soulevé par Liliane Bourdin dans un article ici-même : La faciité nous tue http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=33599 que nous devons affronter. Nos paresses, nos illusions, nos propension à la facilité qui nous font perdre de vue le sens du bien et du mal, celui de la solidarité minima dont une société a besoin pour durer...
Sans ces éléments, la brèche est largement ouverte à la tyrannie, qu’elle soit brutale ou moderne, comme dans nos sociétés.
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