A noter que les records d’abstention ne frappent pas uniquement les élections politiques. La situation est analogue dans les élections professionnelles.
Voir notre article de ce jour :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/18/abstent ion-regionales-cnrs-europeennes-prud-homales.html
Abstention, régionales, CNRS, européennes, prud’homales...
Le 18 mars est marqué par une nouvelle journée de mobilisations
dans le secteur de l’éducation. Les enseignants s’opposent aux
suppressions de postes, à la généralisation de la précarité, à la casse
du service public... Mais l’étendue du problème est bien plus globale,
comme en témoigne le rejet de plus en plus franc, par une majorité de
la population, de l’actuel fonctionnement institutionnel. En moins d’un
an et demi, quatre types différents d’élections ont battu des records
d’abstention. Il s’agit pourtant d’élections de nature très diverse.
Par ordre chronologique : une abstention de 74.5% dans le collège des
salariés aux élections prudhomales de décembre 2008 ; 59.5%
d’abstention aux élections au Parlement Européen en juin 2009 ; 67.4%
d’abstention aux élections au Conseil d’Administration du CNRS
(Centre National de la Recherche Scientifique) de juin 2009 ; enfin,
53.6% d’abstention au premier tour des éléctions régionales de mars
2010. La montée de l’abstention fut d’ailleurs un phénomène général à
l’échelle continentale lors des dernières élections européennes.
Partout, dans tous les domaines politiques comme professionnels, le
fossé croissant entre les institutions et les « petits citoyens »
apparaît
de plus en plus ouvertement lors des échéances électorales. Les grèves,
manifestations et mobilisations diverses ne sont qu’un bout d’un énorme
iceberg dont l’expression a été systématiquement réprimée par le
fonctionnement « transversal », lobbiste et consensuel des « élites »
depuis deux décennies.
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/18/abstent ion-regionales-cnrs-europeennes-prud-homales.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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« Les solutions généralement envisagées aujourd’hui » le sont toutes dans un système économique et social exécrable, qui n’a rien à cirer de l’être humain. C’est avec ce système qu’il faut en finir, et pas avec les « vieux ».
Les retraités et les « personnes agées » sont de plus en plus dans la détresse, mais les riches, les fistons de riches et les « élites » à leur service se portent très bien.
Pour ne pas parler des retraites des politiques, « hauts fonctionnaires », « élites européennes » et tutti quanti. Même si la « meilleure retraite », c’est d’être riche. Quant on a beaucoup d’argent, on est, semble-t-il, « très méritant ».
L’abstention record de dimanche, c’était la moindre des choses. Voir nos articles :
Elections régionales, Europe et services publics
Elections régionales, crise, abstention record et système politique
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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« L’abstention et le vote blanc sont en réalité des votes sanctions des électeurs envers leur camp. »
Pas forcément. On dirait, précisément, que de plus en plus les Français ne reconnaissent « leur camp » dans aucune des candidatures qui leur sont proposées. Le vote lui-même est souvent le choix de ce qui apparaît comme un moindre mal sur le court terme, plutôt que le reflet d’une identification avec un « camp » quelconque.
Si les citoyens sont de plus en plus déçus du système lui-même, et si l’ensemble des candidatures leur apparaissent comme des visages à peine différents de ce système, alors le problème est plus profond.
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Plutôt que de vouloir contraindre les gens à voter, il serait bien plus intéressant de se demander comment feront les citoyens pour contrôler la véracité d’un scrutin si les dispositifs électroniques et par internet se généralisent.
Le vote obligatoire serait par lui-même une négation du droit de vote. Car on a le droit de penser que la prétendue « démocratie » n’est qu’une fiction et de dénoncer une mascarade électorale. D’autant plus que, souvent, des candidats se heurtent à des barrages.
Cette histoire du vote obligatoire rappelle un peu la vieille blague du temps de l’occupation de la Tchécoslovaquie par l’URSS sous Brejnev :
Un électeur se présente dans son bureau de vote en Tchécoslovaquie. On lui donne une enveloppe fermée, et on lui indique une urne. Il dépose l’enveloppe.
On lui dit : « Merci, camarade, vous avez voté. Vous pouvez partir »
Puis, dans la rue, il se dit que quelque chose ne va pas. Il retourne au bureau de vote et demande à son responsable : « Camarade, excusez-moi, mais j’aimerais au moins savoir pour qui j’ai voté ».
Le responsable du bureau de vote, scandalisé, répond à l’électeur : « Camarade, ne savez-vous donc pas que le vote est secret ? »
Sinon, à propos du scrutin d’hier, voir notre article :
Elections régionales, crise, abstention record et système politique
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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« Il ne s’agit pas de s’étendre sur une abstention record... »
C’est pourtant le point le plus intéressant. Un peu partout, les gens se reconnaissent de moins en moins dans toutes ces coupoles politiques et syndicales qui pratiquent la « transversalité ».
Voir notre article d’hier :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/electio ns-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html
Elections régionales, crise, abstention record et système politique
Le 14 mars, le record d’abstention lors des élections régionales
françaises met une nouvelle fois en évidence la faillite d’un système
politique où les instances de type parlementaire ne répondent pas aux
attentes d’une population en détresse, et où la planète de la grande
majorité des humains se trouve de plus en plus déconectée du monde des
véritables « décideurs ». De quoi décide vraiment la politique que l’on
nous mentre à la télévision ? A « droite » comme à « gauche », les
candidats n’ont plus rien de très tangible à proposer aux citoyens. Car,
même s’ils sont élus, ils n’auront aucune emprise réelle sur
l’évolution d’une société où les réseaux de la grande finance imposent
leur politique. Dans ces conditions, les élections sont-elles autre
chose qu’une course aux bonnes places pour quelques-uns ? Nicolas
Sarkozy annonce une « réforme » des retraites dont le « petit citoyen »
peut raisonnablement craindre le pire, mais les retraites des
professionnels de la politique et de la « haute administration » se
portent bien. La montée de l’abstention semble indiquer que les citoyens
sont de plus en plus nombreux à avoir compris qu’ils ont affaire à des
figurants. S’agissant de l’avenir de la recherche et de l’éducation
publiques, force est de constater l’absence de réelle opposition, au
sein du monde politique comme des coupoles syndicales, à la mise en
application de la Loi dite « relative aux libertés et responsabilités
des universités » (LRU), à la stratégie de démantèlement du CNRS
(Centre National de la Recherche Scientifique) et des autres organismes
de la recherche publique française, à l’utilisation des fonds du « grand
emprunt » pour accélérer la privatisation de la recherche et de
l’éducation, à la « managérisation » de ces services jusqu’à la mise en
place de fait d’un corps de « cadres supérieurs » dans la recherche et
les universités... Et c’est un rapport à façade « de gauche » mais
rédigé à la demande de l’actuel gouvernement, le « rapport Aghion », qui propose une recherche sans le
CNRS et les autres établissements publics à caractère scientifique et
technologique (EPST), et basée sur le fonctionnement des universités
privées des Etats-Unis.
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/electio ns-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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C’est un peu facile de voir des ennemis du PC et de la CGT partout. L’abstention d’aujourd’hui montre bien que les gens en ont assez de toutes des coupoles de la « politique unique », qu’il s’agisse de la « droite », du « centre » ou de la « gauche plurielle ».
Voir notre article :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/electio ns-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html
Elections régionales, crise, abstention record et système politique
Le 14 mars, le record d’abstention lors des élections régionales
françaises met une nouvelle fois en évidence la faillite d’un système
politique où les instances de type parlementaire ne répondent pas aux
attentes d’une population en détresse, et où la planète de la grande
majorité des humains se trouve de plus en plus déconectée du monde des
véritables « décideurs ». De quoi décide vraiment la politique que l’on
nous mentre à la télévision ? A « droite » comme à « gauche », les
candidats n’ont plus rien de très tangible à proposer aux citoyens.
Car, même s’ils sont élus, ils n’auront aucune emprise réelle sur
l’évolution d’une société où les réseaux de la grande finance imposent
leur politique. Dans ces conditions, les élections sont-elles autre
chose qu’une course aux bonnes places pour quelques-uns ? Nicolas
Sarkozy annonce une « réforme » des retraites dont le « petit citoyen »
peut raisonnablement craindre le pire, mais les retraites des
professionnels de la politique et de la « haute administration » se
portent bien. La montée de l’abstention semble indiquer que les
citoyens sont de plus en plus nombreux à avoir compris qu’ils ont
affaire à des figurants. S’agissant de l’avenir de la recherche et de
l’éducation publiques, force est de constater l’absence de réelle
opposition, au sein du monde politique comme des coupoles syndicales, à
la mise en application de la Loi dite « relative aux libertés et
responsabilités des universités » (LRU), à la stratégie de démantèlement du CNRS
(Centre National de la Recherche Scientifique) et des autres organismes
de la recherche publique française, à l’utilisation des fonds du «
grand emprunt » pour accélérer la privatisation de la recherche et de
l’éducation, à la « managérisation » de ces services jusqu’à la mise en
place de fait d’un corps de « cadres supérieurs » dans la recherche et
les universités... Et c’est un rapport à façade « de gauche » mais
rédigé à la demande de l’actuel gouvernement, le « rapport
Aghion », qui propose une recherche sans le CNRS et les autres
établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST), et basée sur le fonctionnement des universités
privées des Etats-Unis.
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/electio ns-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Mélenchon s’est plaint, en avril 2002, de ceux qui étaient « allés à la pêche » lors du premier tour des présidentielles.
En tant que « travailleur précaire », Mélenchon était furieux de n’avoir fait que deux ans comme ministre. Il s’en est alors pris à "ceux qui étaient allés à la pêche". C’était oublier que l’abstention venait de l’électorat populaire (comme plus récemment) et que, déjà à l’époque et grâce aux potes à Mélenchon, les gens n’avaient plus d’argent pour aller à la pêche. Ils avaient en revanche, et ont toujours, plein de problèmes qui leur prennent leur temps.
Juste avant avril 2002, pendant que Mélechon touchait sa paye de
ministre, Jospin s’employait à faire la peau aux retraites avec les
accords de Barcelone. Evidemment, ce n’est pas un problème pour
Mélenchon. Voyons un peu :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Mélenchon
- Deux ans de ministre + 19 ans de sénateur + député européen + ...
Il serait intéressant de faire le calcul. Pour Sarkozy, Chirac ou
Fillon, des gens l’ont fait.
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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C’est évident que, dans l’actuel système, on commercialise d’abord et on regarde les effets ensuite. Les intérêts des industriels passent avant ceux du « petit citoyen ».
A propos des nanotechnologies, voir notre article de décembre 2008 :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/12/25/nanotec hnologies-recherche-ethique-et-controle-citoyen.html
Nanotechnologies, recherche, éthique et contrôle citoyen
Alors que l’avenir du CNRS et de l’INSERM paraît de plus en plus compromis, La Grande Epoque a mis en ligne le 25 décembre une dépêche évoquant l’inauguration, il y a deux mois, du LHC (Large Hadron Collider) du CERN avec la participation de François Fillon. A cette inauguration, comme à bien d’autres occasions ces derniers temps, il avait été question du « début d’une ère nouvelle pour la recherche ». Mais le triomphalisme affiché par les hauts responsables s’accorde mal avec la réalité d’une mise en cause générale de l’indépendance des chercheurs et des moyens et institutions de la recherche publique. Le cas des nanotechnologies nous en fournit un exemple troublant. Le National Research Council des Etats-Unis a émis un constat très sévère des insuffisances du programme de recherche de ce pays sur les nanotechnologies, en ce qui concerne l’étude des risques et des conséquences pour la santé. Mais quelle est la situation de ce côté-ci de l’Atlantique ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/12/25/nanotec hnologies-recherche-ethique-et-controle-citoyen.html ]
dont voici un extrait :
Le 10 décembre, le National Research Council diffusait aux Etats-Unis un rapport intitulé « Review of Federal Strategy for Nanotechnology-Related Environmental, Health, and Safety Research », présenté avec ce descriptif :
«
This new book from the National Research Council finds serious
weaknesses in the government’s plan for research on the potential
health and environmental risks posed by nanomaterials, which are
increasingly being used in consumer goods and industry. An effective
national plan for identifying and managing potential risks is essential
to the successful development and public acceptance of
nanotechnology-enabled products.
The book recommends a robust
national strategic plan for addressing nanotechnology-related EHS
risks, which will need to focus on promoting research that can assist
all stakeholders, including federal agencies, in planning, controlling,
and optimizing the use of engineered nanomaterials while minimizing EHS
effects of concern to society. Such a plan will ensure the timely
development of engineered nanoscale materials that will bring about
great improvements in the nation’s health, its environmental quality,
its economy, and its security. »
(fin de citation)
Quelques titres de médias anglophones après la diffusion de ce rapport : « US nanotechnology plan lacks risk research » (Nature du 17 décembre), « Government Fails to Assess Potential Dangers of Nanotechnology » (Scientific American du 18 décembre), « Report Faults U.S. Strategy for Nanotoxicology Research » (Science du 19 décembre)...
Un mois plus tôt, le 12 novembre, la Royal Commission on Environmental Pollution britannique avait de son côté rendu public un rapport dont le résumé officiel commence ainsi :
« Urgent action needed on testing and regulation of nanomaterials
There is an urgent need for more testing, extending existing governance arrangements and creating new arrangements for the control of the rapidly developing field of nanomaterials... »
(fin de citation)
Le simple constat de retards et carences dans des programmes aussi essentiels pour la population que les recherches sur les conséquences des nanotechnologies pour la santé et l’environnement met en évidence une réalité inexcusable, et insupportable pour tout citoyen conscient. A-t-on donné le feu vert à des applications industrielles dans ces conditions ?
(fin de l’extrait de notre article)
Ou encore, de décembre dernier sur le même type de problématique :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/12/25/nanotec hnologies-recherche-ethique-et-controle-citoyen.html
MDRGF, CNRS et « pertinence économique pour les entreprises »
Le 30 décembre, Le Figaro publie une interview de Valérie Pécresse avec le titre « La réforme des facs libère les énergies ». Mais la politique poursuivie depuis deux décennies, et dont cette « réforme » n’est que la suite programmée, a conduit à une véritable décadence des potentialités de la France à en juger par un éditorial du Monde intitulé « Revers français ». Et, même si Le Monde s’efforce de faire croire à une réussite allemande dans la création du nouveau train de grande vitesse chinois récemment inauguré dans la ligne entre Wuhan et Guangzhou, la réalité paraît autrement plus complexe. Il semble plutôt que l’on assiste à une véritable crise du tant vanté « modèle européen » basé sur la privatisation de l’Etat et sur les pouvoirs discrétionnaires de quelques « élites » fonctionnant en cercle restreint. La politique de démantèlement des organismes publics de recherche français comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de l’université publique ne fera qu’aggraver encore cette crise. Mais, de surcroît, une telle instrumentation de la recherche et de l’éducation au service des grands intérêts privés produit de plus en plus directement des effets néfastes sur le plan citoyen. L’affaire du Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF), poursuivi en justice pour avoir publié des analyses de la présence de pesticides dans des raisins de table commercialisés, nous semble soulever la question de l’indispensable indépendance de la recherche publique et d’autres secteurs de l’Etat dans la défense de l’intérêt général.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2008/12/25/nanotec hnologies-recherche-ethique-et-controle-citoyen.html ]
Plus bas, dans ce deuxième article, nous écrivons :
(...) force est de constater que le site de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) précise clairement :
http://www.agence-nationale-recherche.fr/Agence
(...)
L’ANR s’adresse à la fois aux établissements publics de recherche et aux entreprises avec une double mission : produire de nouvelles connaissances et favoriser les interactions entre laboratoires publics et laboratoires d’entreprise en développant les partenariats.
La sélection des projets retenus dans le cadre d’appels à projets (AAP) est effectuée sur des critères de qualité pour l’aspect scientifique auxquels s’ajoute la pertinence économique pour les entreprises.
(...)
(fin de citation)
La propagande de l’ANR est reprise par le Guide du Financement des Entreprises dans ces termes : « Outre l’aspect scientifique, l’ANR sélectionne les projets sur leur pertinence économique pour les entreprises ».
La « pertinence économique pour les entreprises » constitue donc, en réalité, le véritable critère d’attribution des crédits par l’ANR. De surcroît, la collaboration avec le secteur privé devient quasiment obligatoire dans les discours gouvernementaux récents adressés à la recherche publique française.
Mais où est passée la pertinence pour les citoyens ? Pas seulement en ce qui concerne les pesticides, mais sur bien d’autres questions « sensibles », nanotechnologies comprises. Voir notre article du 25 décembre 2008.
(fin de l’extrait)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Et tant qu’on l’invite à la Fête de l’Huma...
Justement, nous avons écrit il y a une semaine :
Catastrophe Xynthia, fuite des capitaux et revenus des « chefs »
(...)
Rappelons également qu’à la dernière Fête de l’Humanité, François Pérol, présenté déjà en tant que « PDG de la nouvelle banque BPCE - fusion des Banques populaires et des Caisses d’épargne », a participé à un débat avec le journaliste Pierre Ivorra, le président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) Frédéric Saint-Geours et l’alors secrétaire confédéral de la CGT chargé des questions économiques et des retraites, Jean-Christophe Le Duigou, membre fondateur du think tank et « lobby d’intérêt général » Confrontations Europe :
http://www.humanite.fr/2009-09-14_Medias_Comment-creer-un...
A cette occasion, François Pérol ne semble pas avoir été dérangé par les « gauchistes de service ». Ces derniers s’en étaient pris à Frédéric Mitterrand et à Eric Woerth, mais ne semblent pas avoir importuné le véritable « homme fort ».
A présent, pendant que le chômage et les « fins de droits » explosent, François Pérol semble s’acheminer, d’après Médiapart, vers un triplement de ses revenus en 2010.
A propos de François Pérol, Wikipédia écrit :
http://fr.wikipedia.org/wiki/François_Pérol
(...)
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/01/catastr ophe-xynthia-fuite-des-capitaux-et-revenus-des-chefs.html ]
Ou encore, ici, en septembre dernier :
Xavier Mathieu, CGT, Fête de l’Humanité et « lèse majesté » hiérarchique (III)
(...)
Dans le programme du Forum Social de la Fête de l’Humanité, à côté du Secrétaire Général de la CGT Jean-Marc Thibault, on trouve aussi la participation annoncée :
- du Président Directeur Général de Veolia Environnement Henri Proglio ;
- de Jean Frédéric Poisson, Député UMP des Yvelines et Vice-Président du Parti Chrétien-Démocrate (ancien Forum des Républicains Sociaux) ;
- du Président de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) Frédéric Saint-Geours, auparavant l’un des principaux dirigeants de PSA Peugeot Citroën ;
- du Président du Directoire du Groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne) François Pérol ;
- plus Guy Vallancien, chargé de mission du ministre de la santé Jean-François Mattei en 2002-2003, co-auteur du projet Hôpital 2007 sur « la modernisation des statuts de l’hôpital public et de sa gestion sociale » et auteur de l’ouvrage « La santé n’est pas un droit : Manifeste pour une autre médecine » dont la présentation commence par cette « petite phrase » : « Le « droit à la santé » est une revendication illusoire » ;
- pour ne pas parler du « CGTiste » Jean-Christophe Le Duigou, membre du conseil d’administration du « think tank » et « lobby d’intérêt général » Confrontations Europe...
A noter également que François Pérol, alors secrétaire général adjoint de l’Elysée, fut l’un des participants à la réunion de juin 2008 du Cercle de Bilderberg à Chantilly (Virginie, USA), d’après la liste « officielle » diffusée.
Elle est belle, la « transversalité »... A quand l’union sacrée ? Si ce n’est déjà fait.
(...)
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2009/09/11/xavier-mathieu-cgt-fete-de-l-humanite-et-lese-majeste-hierar.html ]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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"Les leviers de commandes ont été depuis longtemps confisqués par les hauts fonctionnaires, bureaucrates et autres énarques, seuls véritables décideurs«
Mais ces gens, comme les politiques eux-mêmes, font-ils autre chose que ce que souhaitent les lobbies financiers et industriels ?
Ce sont les grands capitalistes, qui détiennent le véritable pouvoir. Et les résultats des élections n’y changent rien.
D’ailleurs, politiques, »hauts fonctionnaires« , PDGs et autres »personnalités influentes" du secteur public comme du secteur privé se retrouvent ensemble dans nombre de think tanks et de réseaux.
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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La première question qui nous semble se poser est celle de l’impartialité et de l’indépendance des experts. Pas seulement dans ce cas, mais bien plus globalement.
D’autant plus, que les gouvernements européens poussent ouvertement la recherche publique à développer des liens avec le secteur privé et à se placer sous sa coupe. La bibliométrie n’est qu’un ingrédient de plus de cette même politique.
Voir, à ce sujet, notre article :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/05/aeres-anr-et-revues-avec-comite-de-lecture-ii.html
AERES, ANR et revues avec « comité de lecture » (II)
Le 5 mars, le Parisien publie à la une le titre « OGM : les experts mis en cause ». Ce titre renvoie à deux pages d’articles s’interrogeant sur l’indépendance des chercheurs qui ont été à l’origine de l’autorisation par la Commission européenne, mardi dernier, d’une pomme de terre génétiquement modifiée (Amflora, de BASF). La vingtaine de scientifiques, auteurs d’une évaluation mandatée par l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), entretiendrait avec des multinationales fabriquant des OGM des liens d’intérêt potentiellement incompatibles avec l’apparence d’impartialité et d’indépendance requise pour une telle expertise. Mais si même sur une question aussi médiatique et « sensible », les gouvernements européens se réveillent très tardivement, quel contrôle effectif peuvent-ils exercer sur les garanties d’impartialité et d’indépendance des referees des revues privées dites « avec comité de lecture » qui servent de base aux évaluations bibliométriques de l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur) ou aux évaluations de projets par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) ? Des évaluations dont dépend de plus en plus directement l’avenir des laboratoires du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), des autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) et des universités. Et que penser du critère d’attribution de crédits annoncé publiquement par l’ANR et basé sur une prétendue « pertinence économique pour les entreprises » ?
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/05/aeres-anr-et-revues-avec-comite-de-lecture-ii.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Nous venons d’évoquer l’affaire de Scott Reuben dans cet article :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/05/aeres-anr-et-revues-avec-comite-de-lecture-ii.html
AERES, ANR et revues avec « comité de lecture » (II)
Le 5 mars, le Parisien publie à la une le titre « OGM : les experts mis en cause ». Ce titre renvoie à deux pages d’articles s’interrogeant sur l’indépendance des chercheurs qui ont été à l’origine de l’autorisation par la Commission européenne, mardi dernier, d’une pomme de terre génétiquement modifiée (Amflora, de BASF). La vingtaine de scientifiques, auteurs d’une évaluation mandatée par l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), entretiendrait avec des multinationales fabriquant des OGM des liens d’intérêt potentiellement incompatibles avec l’apparence d’impartialité et d’indépendance requise pour une telle expertise. Mais si même sur une question aussi médiatique et « sensible », les gouvernements européens se réveillent très tardivement, quel contrôle effectif peuvent-ils exercer sur les garanties d’impartialité et d’indépendance des referees des revues privées dites « avec comité de lecture » qui servent de base aux évaluations bibliométriques de l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur) ou aux évaluations de projets par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) ? Des évaluations dont dépend de plus en plus directement l’avenir des laboratoires du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), des autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) et des universités. Et que penser du critère d’attribution de credits annoncé publiquement par l’ANR et basé sur une prétendue « pertinence économique pour les entreprises » ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/05/aeres-anr-et-revues-avec-comite-de-lecture-ii.html ]
Voici ce que nous écrivons :
(...)
Quel peut être le sens réel de ces critères d’évaluation bibliométriques, dans un organisme comme le CNRS ou dans les universités, alors qu’il est impossible pour les instances d’évaluation de contrôler l’impartialité et l’indépendance effectives des revues privées sur lesquelles se base cette bibliométrie ?
Pire, les scandales liés à la publication de résultats falsifiés, déformés, fabriqués, exagérés... dans les revues privées « avec comité de lecture » les plus « prestigieuses » et cotées par la bibliométrie sont devenus un phénomène récurrent qui met en évidence des dysfonctionnements profonds du système basé sur un tel mode de publication.
Sur ce dernier point, outre les exemples déjà évoqués dans ce blog, voir encore la rétractation (février 2009) de 21 articles par Anesthesia & Analgesia :
http://www.aaeditor.org/HWP/Retraction.Notice.pdf
A propos de cette revue, lire par exemple :
http://en.wikipedia.org/wiki/Anesthesia_&_Analgesia
et sur l’affaire de Scott Reuben :
http://en.wikipedia.org/wiki/Scott_Reuben
http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=a-medica...
http://www.nytimes.com/2009/03/11/health/research/11pain....
http://www.boston.com/news/health/articles/2009/03/11/doc...
http://online.wsj.com/article/SB123672510903888207.html?m...
Wikipédia écrit :
Scott S. Reuben (born 1958) is Professor of Anesthesiology and Pain Medicine at Baystate Medical Center in Springfield, Massachusetts. Reuben was considered a prolific and influential researcher in pain management, and his purported findings altered the way millions of patients are treated for pain during and after orthopedic surgeries.
(fin de citation)
En effet, de façon générale la fraude scientifique n’est pas l’affaire du « petit chercheur dans son coin qui n’arrive pas... », mais bien celle de « personnalités indiscutables », du pouvoir, du lobbying, de l’influence et des grands enjeux financiers.
(...)
(fin de l’extrait de notre article)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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En effet, le colonialisme a été au fond une « mise à jour » de l’esclavagisme, les théories sur les « races supérieures » aidant.
Un autre aspect de l’affaire est la faillite du libéralisme en tant que « modèle » du capitalisme. Ce qu’a mis en évidence, notamment, la défaite militaire de Napoléon III devant un destinataire de plusieurs décennies d’exportations de capitaux françaises et britanniques (l’Allemagne).
Depuis les années 1880, le libéralisme a été définitivement enterré par l’impérialisme protectionniste des « républicains opportunistes » français (Gambetta, Ferry, Freycinet...), à savoir : continuer à exporter des capitaux, mais dans des territoires verrouillés et contrôlés avec des canonnières. C’est devenu le "modèle standard" de l’impérialisme. D’où la première guerre mondiale et tout le reste.
Le colonialisme avait également été présenté comme une « solution au problème social » des métropoles, que ce soit en France du temps de Jules Ferry et ses successeurs, ou en Grande-Bretagne avec Cecil Rhodes.
Voir les articles du blog Science, connaissance et conscience :
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (II)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (III)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (I)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (II)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (III)
Voici un extrait du discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 :
http://scientia.blog.lemonde.fr/2009/12/12/le-discours-de-jules-ferry-du-28-juillet-1885-i/
M. Jules Ferry - Je disais, messieurs, que la forme première de la colonisation, c’est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante.
Mais il y a une autre forme de colonisation : c’est celle qui s’adapte aux peuples qui ont, ou bien un superflu de capitaux ou bien un excédent de produits. (Approbation sur divers bancs.)
Et c’est là la forme moderne, actuelle, la plus répandue et la plus féconde, car les économistes se sont toujours demandé, avec raison, s’il y avait profit à l’émigration des individus.
Et j’ai lu dans des livres savants des calculs qui chiffrent la perte pour chaque colon qui s’en va et quitte la mère-patrie. Il y a donc une contestation possible sur ce point. Il est évident, en effet, qu’un pays qui laisse échapper un large flot d’émigration n’est pas un pays heureux, un pays riche, et ce n’est pas un reproche à faire à la France, ni un outrage à lui adresser que de remarquer qu’elle est de tous les pays de l’Europe celui qui a le moins d’émigrants. (Très bien ! Très bien ! au centre et à gauche.)
Mais il n’y a pas que cet intérêt dans la colonisation. Les colonies sont, pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avantageux. L’illustre Stuart-Mill a consacré un chapitre de son ouvrage à faire cette démonstration, et il le résume ainsi : « Pour les pays vieux et riches, la colonisation est une des meilleures affaires auxquelles ils puissent se livrer. »
M. Brialou - Pour les capitalistes !
M. Jules Ferry - Eh oui ! pour les capitalistes. Est-ce qu’il vous est indifférent, monsieur Brialou, que la somme des capitaux s’accroisse dans ce pays par des placements intelligents ? Est-ce que ce n’est pas l’intérêt du travail que le capital soit abondant dans ce pays ? (lnterruptions.) Vous savez bien que la France, qui regorge de capitaux... (Non ! non ! à droite ! - Oui ! oui ! au centre et à gauche), oui, qui a toujours regorgé de capitaux depuis quarante ans. (Nouvelles interruptions à droite...)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Mais avoir les meilleures digues possible aurait diminué le risque. Tel ne semble pas avoir été le cas.
Ne pas construire dans ces zones est indispensable, mais cela ne suffit pas. Il peut malgré tout y avoir des morts, car personne n’est à l’abri d’un imprévu.
Ce qui nous ramène à la problématique évoquée dans cet article :
Catastrophe Xynthia, fuite des capitaux et revenus des « chefs »
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Les permis de construire sont inexcusables, mais où étaient passés les contrôles de l’Etat ?
Et si les protections contre les inondations avaient déjà rencontré autant de problèmes, ne faut-il en déduire que tout était à refaire depuis longtemps avec des techniques plus modernes ? Le tout est de vouloir dépenser l’argent dans ce genre de choses, plutôt que de le délocaliser.
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Les falsifications, déformations, montages, extrapolations gratuites... de résultats scientifiques sont un problème ancien et récurrent.
Ce problème est surtout directement lié à des pouvoirs de fait qui se sont installés dans le monde scientifique, ainsi qu’aux liens de ces pouvoirs avec l’argent et les lobbies.
Il ne s’agit pas, principalement, d’un mauvais comportement du « petit chercheur dans son coin », mais bien d’affaires concernant des intérêts importants, des courses au pouvoir...
Voir, du printemps 2006, cet article d’Isabelle Debergue sur AgoraVox :
Ou, plus récents, dans notre blog La Science au XXI Siècle :
Hwang Woo-Suk, le lobbying et la fraude scientifique (I)
Universités françaises et OPA patronale (V)
ou encore, du blog Science, connaissance et conscience :
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (I)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (II)
Le discours de Jules Ferry du 28 juillet 1885 (III)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (I)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (II)
Paul Broca, les femmes et les “sauvages” (III)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Tous les journalistes ne font pas ce genre de propagande. Par exemple, Hervé Morin dans Le Monde rappelle ce qui s’était passé en 1999.
On paye, en revanche, la facture de plus d’un siècle et demi d’exportation incessante de capitaux. A présent, il n’y a plus d’argent chez nous pour des travaux d’infrastructure élémentaires. Pour ne pas parler des revenus des « élites »...
Voir notre article d’hier, déjà rappelé dans un autre commentaire :
Catastrophe Xynthia, fuite des capitaux et revenus des « ’chefs »
Le 1er mars, Le Monde diffuse un article d’Hervé Morin intitulé « Une dépression « explosive » atypique mais prévisible », évoquant le concours de circonstances qui a conduit à la rupture de digues lors de la tempête Xynthia et à des inondatios tragiques dans des zones comme la Charente-Maritime et la Vendée. Plutôt que d’une question de changement climatique, il semble s’agir, au vu des éléments d’information disponibles, d’une affaire d’insuffisance budgétaire sur le plan de la construction de digues et d’imprudences immobilières dans la définition de zones constructibles. Somme toute, des questions d’argent. Morin rappelle d’ailleurs l’inondation de la centrale nucléaire de Blayais, dans la Gironde, survenue en décembre 1999. Au même moment, le gouvernement de Lionel Jospin faisait l’apologie des délocalisations et de l’exportation de capitaux, jusqu’à la mise en ligne du rapport Lalumière pendant l’été 1999 par l’alors ministre Dominique Strauss-Kahn. Vendredi dernier, Médiapart a diffusé un article de Laurent Mauduit intitulé « François Pérol triple son salaire », annonçant que le président du groupe bancaire BPCE et ancien secrétaire général adjoint de la Présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, François Pérol, pourrait percevoir en 2010 des revenus jusqu’à 1.650.000 euros. Depuis deux décennies, l’argent existe bien en France pour être délocalisé, mais pas pour répondre aux besoins de la population. Les exportations de capitaux français sont d’ailleurs permanentes depuis plus d’un siècle et demi. Quant à la crise, elle ne semble guère atteindre nos « élites » dirigeantes, « gestionnaires » et « managériales ».
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/01/catastr ophe-xynthia-fuite-des-capitaux-et-revenus-des-chefs.html ]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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La pression des intérêts privés a joué un rôle dans des permis de construire qui ont exposé les citoyens à des dangers dont on voit à présent les conséquences. Mais il y a plus grave, de notre point de vue.
Voir notre article d’hier :
Catastrophe Xynthia, fuite des capitaux et revenus des « ’chefs »
Le 1er mars, Le Monde diffuse un article d’Hervé Morin intitulé « Une dépression « explosive » atypique mais prévisible », évoquant le concours de circonstances qui a conduit à la rupture de digues lors de la tempête Xynthia et à des inondatios tragiques dans des zones comme la Charente-Maritime et la Vendée. Plutôt que d’une question de changement climatique, il semble s’agir, au vu des éléments d’information disponibles, d’une affaire d’insuffisance budgétaire sur le plan de la construction de digues et d’imprudences immobilières dans la définition de zones constructibles. Somme toute, des questions d’argent. Morin rappelle d’ailleurs l’inondation de la centrale nucléaire de Blayais, dans la Gironde, survenue en décembre 1999. Au même moment, le gouvernement de Lionel Jospin faisait l’apologie des délocalisations et de l’exportation de capitaux, jusqu’à la mise en ligne du rapport Lalumière pendant l’été 1999 par l’alors ministre Dominique Strauss-Kahn. Vendredi dernier, Médiapart a diffusé un article de Laurent Mauduit intitulé « François Pérol triple son salaire », annonçant que le président du groupe bancaire BPCE et ancien secrétaire général adjoint de la Présidence de la République sous Nicolas Sarkozy, François Pérol, pourrait percevoir en 2010 des revenus jusqu’à 1.650.000 euros. Depuis deux décennies, l’argent existe bien en France pour être délocalisé, mais pas pour répondre aux besoins de la population. Les exportations de capitaux français sont d’ailleurs permanentes depuis plus d’un siècle et demi. Quant à la crise, elle ne semble guère atteindre nos « élites » dirigeantes, « gestionnaires » et « managériales ».
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/01/catastr ophe-xynthia-fuite-des-capitaux-et-revenus-des-chefs.html ]
Cordialement
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A en croire l’auteur de l’article, César serait mort sans son lit, Néron n’aurait monté aucun complot contre les chrétiens, il n’y aurait jamais eu de Croisade albigeoise pas plus que d’Inquisition ou, plus tard, d’expansions coloniales...
La première guerre mondiale aurait éclaté spontanément, personne n’aurait financé Hitler et Mussolini, l’extermination des Juifs et d’autres minorités par les nazis aurait été un autre geste spontané, etc...
C’est la théorie du « non complot ».
Et comme tout le monde le sait, les super-riches passent leur temps à jouer au golf. Il n’y a pas de réseaux d’influence, la presse explique toute ce qui se passe, etc...
C’est vrai, en revanche, que souvent les complots se retournent contre ceux qui les ourdissent. Par exemple, le colonialisme et les guerres qui en ont découlé se sont soldés par la décadence des puissances coloniales européennes. Et déjà quelques siècles plus tôt, les guerres délirantes entre Charles V et François I avaient eu pour « résultat » la révolution calviniste, la montée de la Suisse, de la Hollande et de l’Angleterre, etc...
Quant aux montages du genre Trilatérale et Bilderberg, le résultat est pitoyable et la Russie et la Chine se marrent bien. C’est dans les pays occidentaux, que les gens en payent la facture. Voir nos articles :
La Commission Trilatérale et les services publics français (I)
La Commission Trilatérale et les services publics français (II)
Services publics et adversaires innommables (I)
Services publics et adversaires innommables (II)
Groupe de Bilderberg et silence des médias français
Bilderberg, Trilatérale et transversalité de « gauche »
Bilderberg 2009 : une rencontre des « élites » ?
CNRS, Bilderberg, Trilatérale... et faillite de l’idéologie « gestionnaire » (I)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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Un problème récurrent avec les « expertises » aux enjeux financiers et politiques importants est celui des garanties d’indépendance des « experts ». Qui décide, d’ailleurs, de qui est « expert » et « independant » ?
Voir à ce sujet, entre autres, nos articles :
Universités françaises et OPA patronale (I)
Universités françaises et OPA patronale (II)
Universités françaises et OPA patronale (III)
Universités françaises et OPA patronale (IV)
Universités françaises et OPA patronale (V)
Cordialement
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