Saluton enréfléchissant,
@tf1Goupie,
@ durae.leges.sed.leges
Bonjour Alain Proviste,
Tout d’abord, votre article n’a rien de sophiste, au contraire. Il ne fait donc pas « moi, je sais tout », mais plutôt, « moi, j’ai compris certaines choses que je tente de partager avec qui le voudra bien », ce qui n’est pas la même chose, et vous honore.
Je suis bien évidemment d’accord avec votre analyse et m’attacherai simplement à un point de détail.
Les patois du Sud de la France dont vous parlez, excepté en Roussillon et en Pays basque, sont des parlers locaux dérivant bien de l’occitan. Ce dernier n’étant que la forme littéraire, pour ne pas dire académique, qui a produit la littérature et la brillante civilisation que l’on sait avant que les armées du Roy de France ne viennent y faire un tour au XIIIème siècle. Je peux en parler, je n’ai aucune attache occitane. Vraiment.
Or ces patois disparaissent chaque jour un peu plus avec les cortèges funèbres sur le chemin du souvenir. C’est ainsi, hélas. Merci bien la Troisième République...
À cette époque les élites voulaient avec raison défendre le français, et s’attaquaient aux parlers régionaux. Quelle erreur de cible ! Tout cela au nom du fait que la République française est une et indivisible. Feignant d’oublier qu’elle pouvait aussi être diverse.
Leurs successeurs actuels, eux, sont inféodés à la langue du bizness et avec tout ce qui va avec, et sont bien loin d’arriver à la cheville de ceux qui nous ont donné l’École de Jules Ferry. Ils ne sont bien évidemment pas crédibles, et l’Histoire leur donnera tort. Elle leur donnera tort à une condition, c’est que le génie français se réveille.
Or, la France ne peut être la France sans la grandeur, pour reprendre qui vous savez. Lui, qui avait « une certaine idée de la France » et qui nous a préservé d’être dans le camp des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. Il ne faut jamais oublier cela. Jamais. En 1945, nous l’avons échappé belle. Songeons un instant à la vision qu’avait Roosevelt de créer un nouvel état englobant le nord et l’est de la France ainsi que la Belgique francophone.
Pourquoi j’évoque de Gaulle ?
Parce que le combat que nous menons, vous, Alain Proviste, Henry Moreigne, l’auteur de cet article, et tous ceux qui ont les mêmes idées que nous, nous tous donc, ressemble à celui que menaient les gaullistes de la première heure.
Est-ce à dire que les autres Français sont des collabos ? Non, mille fois non. Mais beaucoup croient encore naïvement que la voie officielle (médias, politiques, et opportunistes de tout poil, Alain Minc, Valérie Pécresse, Jean-François Copé et compagnie...) nous mènera vers la victoire, comme beaucoup de nos pères croyaient sincèrement que le maréchal avait passé un accord avec de Gaulle.
Et parmi ceux que je viens de citer, oui, il y a des collabos, conscients ou non conscients, c’est selon, mais cela ne change rien au problème. Ils mènent la France dans le mur, comme d’autres croyaient en la victoire de l’Allemagne.
J’arrête là. Certains vont se déchaîner, mais peu importe, j’ai le cuir épais. Seront-ils des collabos pour autant ? Non. Simplement, ils expliqueront, probablement avec sincérité, comme d’autres avant eux, qu’il faut faire confiance au vainqueur de Verdun. Soixante ans de formatage des esprits, ça laisse des traces.
Continuons donc à nous battre pour défendre la langue française. Et, pour finir, comme Victor Hugo j’ose affirmer que « s’il n’en reste qu’un je serai celui-là ».
Mais je ne serai pas seul. C’est certain.
Pour dup,
D’ordinaire je ne réponds pas aux imbécillités. Mais je vais faire une exception, une seule. Et après je resterai silencieux.
Votre texte :
« tirluz nagolio betrama sepatin gilaba natero simtata restliba broteca valitomi esptatli nutaba satrioli metabit licarila mazeto » c’est tout ce que vous voulez, sauf du volapük auquel vous ne connaissez rien.
Les deux phrases en question « je suis tombé dans un nid d’eurocolabos qui savent pas ce que l’europe cache. intelligeants , mais pas malins » que j’ai reproduites ici avec les six fautes d’orthographe ou de ponctuation que vous avez commises en français, s’écrivent en volapük comme ceci :
« Efalob ini näst kovobanas yuropik, kels no sevons, kelosi Yurop klänedon. Binons visedälik, ma no käfik. »
dup : Ne serait-ce pas le diminutif de duperie ?
Bonjour Enotero,
Bravo Taktak, pour avoir proposé cet article afin de réveiller ceux de nos compatriotes qui sont encore conscients du problème dont il est fait état ici, et de la catastrophe culturelle qui se prépare.
Très bon article, décrivant une situation qui est soit niée, soit assumée, chez la plupart des Français, à commencer par quelques uns de mes amis qui ne manquent pas de me railler lorsque je dénonce cet état de fait. Tout se passe comme si les élites avaient décidé de passer en masse au globish en saupoudrant leur prose, comme leur verbe, de mots anglais à la place des mots français existants. C’est la mode : un mot d’anglais toutes les trois phrases. Il n’ y a qu’à regarder les débats à la télévision (C’dans l’air sur France 5, Entre les lignes sur LCP, sans parler des deux chaînes d’info continue sur la T.N.T. que sont BFM TV et ITélé). Alors, le bon peuple entend cela, et lentement il suit. Lentement, il répète, ou répètera.
Voilà le type même de l’article propagande. On ne se demande même pas qui se cache derrière ce pseudo « Enjeux Electriques ». C’est signé.
Votre article au titre provocateur a le mérite de poser le problème du devenir des langues face à, non pas l’anglais mais au Globish ou Global English, c’est-à-dire l’anglais mondial.
Examinons ensemble la situation : l’anglais règne en maître quasi absolu comme jamais une langue a dominé dans l’histoire de l’humanité. Ceci est-il le résultat de qualités supposées de cette langue ? Non, bien évidemment. Les linguistes comme Claude Hagège, pour ne citer que lui, affirment que cette langue n’a aucune vertu particulière pour être l’outil de communication idéal pour la planète.
Non, la situation présente résulte d’une volonté des Anglo-américains d’imposer leur langue parce qu’ils y ont un intérêt direct. Il n’y a que les gogos pour s’imaginer que l’anglais s’est imposé tout seul. Une langue ne s’impose pas, on l’impose, et au besoin on dispose de nombreux auxiliaires (les élites de nombreux pays occidentaux) pour écarter l’autre solution. L’autre solution qui ne peut être que l’espéranto, bien évidemment. J’y reviendrai.
Restons d’abord sur la langue que certains imposent : ils le font parce que la langue, c’est une arme. C’est ce qu’on fort bien compris les séducteurs, les avocats et les hommes politiques. Parler une langue nous structure la pensée. Un Français est structuré mentalement par la langue française, un Allemand par la langue de Goethe, un Espagnol par la langue de Cervantès, et un anglophone par la langue de Shakespeare. L’anglais international façonne donc les esprits à la mode anglo-américaine.
Parler une langue, c’est avoir une vision du monde, dit la linguiste Henriette Walter.
C’est ce qu’a bien décrit Robert Phillipson dans son livre Linguistic Imperialism. Un ouvrage écrit en 1992 et curieusement jamais traduit en français. Étrange diront les gogos, logique diront les autres.
Phillipson écrit qu’en 1961, les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont entendus, par un rapport tenu secret, pour se partager le monde : une sorte de Yalta linguistique.
« L’enseignement de l’anglais à des locuteurs non natifs peut transformer de façon permanente toute la perception du monde de ceux qui l’étudient. Si et quand une nouvelle langue devient vraiment opérationnelle dans un pays sous-développé, le monde des étudiants s’en trouve restructuré.
(...) L’anglais est devenu non seulement le représentant de la pensée et des sentiments contemporains du monde anglophone mais encore un vecteur de toute la tradition humaine en voie de développement
(...)C’est là une raison d’être de l’impérialisme linguistique de l’anglais, pour tous, et tout le temps. Celui-ci prétend que l’anglais est la seule langue dont le monde moderne ait besoin. Il affirme que des pays nouvellement indépendants peuvent, pour des raisons nationalistes, manquer de jugement au point de résister à l’anglais, et qu’en de tels cas, on doit passer outre leur volonté. Ceci dans l’intérêt politique et commercial des pays anglophones. »
Or les élites sont aux commandes, que ce soit les politiques ou les journalistes tout le monde est aux ordres : hors de l’anglais, point de salut !
Et 50 ans ont passé. Alors le bon peuple croit naïvement ce qu’on lui répète. Les parents croient qu’en faisant faire de l’anglais à leurs enfants, ceux-ci disposeront d’un atout plus tard. Or, justement, c’est la connaissance approfondie d’autres langues qui sera le critère de sélection si tout le monde se met à l’anglais. Mais personne ne le leur dit. Tous à l’anglais, et dès la maternelle, S.V.P. !
Le linguiste, Pierre Frath, dénonce la situation actuelle qui conduit certaines universités françaises à enseigner en anglais. Très bien diront les gogos.
Pierre Frath, professeur de linguistique anglaise à l’Université de Reims, lui, dit qu’une catastrophe culturelle, scientifique et géopolitique est en train de se préparer sous nos yeux dans l’inconscience générale.
Pour les curieux : http://clairegoyer.blogactiv.eu/2012/12/03/recherche-et-universites-en-europe-english-or-not-english/
Alors, l’espéranto dans tout ça ? Pierre Frath n’en parle pas du tout.
Eh bien la langue se développe dans un silence médiatique assourdissant. Les gogos croient ce que les journalistes disent. Alors comme « ils l’ont dit à la télé » tout le monde répète à l’envi : faut se mettre à l’anglais ! Et comme les médias ne parlent jamais d’espéranto sinon pour se moquer, le cercle est infernal.
Oui, l’espéranto se développe, n’en déplaise à certains, sinon comment expliquer que cette langue construite existe aussi sur Google, Facebook, Wikipédia, Skype et Ubuntu (Linux) ?
Je viens de citer Google : vous croyez que les fondateurs de cette entreprise cotée à Wall Street, sont assez fous pour proposer un portail en espéranto si cette langue n’était pas parlée dans le monde et utilisée sur Internet ? Google traduction propose 65 langues dont l’espéranto. Alors, toujours fous ces Étatsuniens ?
Enfin, pour ceux qui s’imagineraient que l’anglais a gagné, qu’ils sachent que c’est l’anglais qui va perdre, lui aussi, pollué qu’il est déjà, et qui le sera de plus en plus, par tous ceux qui, dans le monde, et en France en particulier, s’imaginent maîtriser cette langue et qui après une dizaine d’années d’études au minimum ne sont capables que de parler Globish. Ce n’est pas de leur faute, c’est l’anglais qui est une langue objectivement difficile.
Difficile par sa prononciation et par le nombre incroyable des
idiotismes. C’est une richesse, mais aussi un terrible défaut pour prétendre
être une langue de communication internationale. Alors, bien sûr « avec
l’anglais on se débrouille ». Certes, mais il faut des années d’études
pour en arriver là. Quel gâchis. Un gâchis épargné aux Anglophones (4,68 % de l’humanité
selon la CIA) !
<https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/xx.html> ;
Alors qu’avec l’espéranto, deux ou trois années scolaires suffiraient pour avoir le monde à sa portée et pour, non pas baragouiner mais être éloquent. Éloquent en espéranto : qui l’eut cru ?
Décidément, comme disait Reiser : On vit une époque formidable !
Si on considère les voix du premier tour pour Chirac et Le Pen, il y aurait eu 6 348 696 pour Chirac et 4 571 138 pour Le Pen. Soit 41% pour Le Pen.
Attention, les chiffres en voix que vous donnez sont exacts, mais pour l’édition de 1995 ; pas pour celle de 2002 qui nous intéresse ici, soit respectivement : Chirac : 5 665 855 et Le Pen : 4 804 713.
Peu importent les chiffres, votre raisonnement est exact. Et c’est évidemment pour éviter cela (un résultat de 40% pour Le Pen) que la gauche appela à voter (en 2002) pour Chirac au second tour. Cela permettait d’espérer ramener le score de Le Pen à ce qu’il fut au final : moins de 20%.
Même si on répartit les voix des autres candidats de droite uniquement sur Chirac, la proportion pour Le Pen aurait été fortement différente.
Oui, et tous les cas de figures sont possibles, mais la proportion de Le Pen ne pouvant que baisser par rapport à celle qu’elle fut au premier tour. Le summum de la réduction du pourcentage de Le Pen étant le résultat de la consigne : un report massif des voix de gauche sur Chirac.
A moins bien sûr que le vote blanc était reconnu et comptabilisé.
Mon article a justement pour but de démontrer également cela.
Dans le système électoral tel qu’il était en 2002 et qui persiste aujourd’hui, les millions d’abstentionnistes et ou de votants blanc restent toujours en dehors du compte final qui sert de base à la répartition des voix. Les uns se sont déplacés, les autres non, mais ils ont en commun de ne pas être pris en considération. Ce dont vous êtes parfaitement conscient comme cela ressort de vos messages.
Bonjour Macaque
Vous écrivez en me citant :
« Pour en revenir à la réélection de Chirac en 2002, le résultat aurait été rigoureusement le même en ce qui concerne le pourcentage des voix obtenu par chacun des deux candidats… »
Ça, c’était si tous les électeurs de gauche s’étaient abstenus.
Ensuite j’envisageais le cas (fictif) où, à l’appel du P.S., la totalité des votes de gauche du premier tour se serait portée sur un vote blanc par la phrase suivante que vous citez également :
« Et si le P.S. avait demandé à ses électeurs de voter blanc ? Même chose [...] »
Cela me semble totalement faux. On peut dire que le vote blanc donne le même résultat en % que l’abstention mais pas qu’un autre vote. Je m’explique, si 18% de Le Pen représentant 18 voix, il y avait donc 82 voix pour Chirac dans les suffrages exprimés (non nuls). Donc si parmi les 82 voix de Chirac, mettons 41 avait choisi de voté blanc (ou nul puisque c’est la même chose). Alors le pourcentage de Le Pen aurait été de 30,5%.
Vos chiffres sont exacts.
En effet, dans votre exemple si 41 voix ont été des votes blancs, cela signifie que Chirac n’a pas reçu 82 voix mais 41 portées sur son nom. Il s’ensuit que les résultats sont les suivants :
Votants : 100, Blancs ou nuls : 41, Exprimés : 100-41=59
Chirac obtient donc 41 voix sur les 59, soit 69,5% des voix
Et Le Pen obtient 18 voix sur 59, soit 30,5%
Nous sommes bien d’accord.
Mais votre exemple correspond à l’éventualité selon laquelle en gros la moitié des électeurs de gauche n’aurait pas suivi les consignes du PS de voter blanc au second tour. Pourquoi pas ?
Vous ajoutez enfin :
Donc soit j’ai loupé un truc et je vous prie de l’expliquer, soit ce qui me semble être le fond de cet article est faux.
Non, vous n’avez rien loupé, simplement vous avez envisagé un cas de figure qui n’était pas le mien. Mon exemple était tout autre, j’indiquais que si la totalité des votes de gauche s’était portée sur Chirac, à l’appel du P.S. (ce qui ne fut pas le cas et c’est bien là où je voulais en venir) l’intégralité des votes blancs dits de gauche aurait été non comptabilisée puisque non exprimée. Il s’ensuit que Chirac aurait eu en gros le même nombre de votes en quantité (un peu plus de cinq millions de voix sur son nom au premier tour plus les centaines de milliers de voix venant des autres candidats de droite), tout comme Le Pen qui lui se serait contenté en gros des mêmes électeurs ayant voté pour lui au premier tour. La proportion, donc le pourcentage, n’aurait pas changé : 82% pour l’un et 18% pour l’autre à quelques broutilles près. Et surtout, quelque 20 millions de bulletins blancs auraient été déclarés nuls, donc non exprimés. Et c’est bien cela que je voulais montrer dans mon exemple : plus de vingt millions de bulletins écartés par le système, donc n’empêchant pas l’élection. C’est tout l’enjeu de la reconnaissance du vote blanc, quand elle surviendra.
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