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Les commentaires de Thierry SALADIN



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 22 mai 2013 23:50

    Saluton enréfléchissant,

    Ayant un clavier Azerty, je vous mets les accents sur votre pseudonyme.
    Vous êtes favorable à l’espéranto, moi aussi et vous le savez, puisque je suis intervenu et ai laissé quelques commentaires sur vos derniers articles. Moi-même, j’ai écrit un article sur l’espéranto tout récemment.

    Au risque de vous déplaire, je me permets de vous dire que votre intervention ici est maladroite.
    L’auteur analyse avec justesse une situation qui aboutit à une marginalisation de sa langue maternelle, qui est aussi la mienne et qui est aussi la vôtre. C’est ça le sujet, et rien d’autre.

    Certes, la reconnaissance de l’espéranto en 1922 par la SDN aurait permis de ne pas en arriver là. Mais c’est ainsi, cette reconnaissance fut sabordée par la France, qui en ce temps-là voyait en l’espéranto un ennemi mortel alors qu’elle avait dû concéder aux Anglo-américains la double version linguistique du Traité de Versailles en 1919. Le français, langue diplomatique par excellence depuis Louis XIV se voyait ainsi tailler une croupière. 

    Le Quai d’Orsay adopta alors une attitude réactionnaire et torpilla le projet présenté par une douzaine de pays et par le Secrétaire général adjoint de la SDN, le Japonais Inazo Nitobe. À Paris, pouvait-on prévoir que la France demanderait l’armistice après seulement cinq semaines de combat en 1940, et que la France disparaîtrait de la scène internationale quasiment jusqu’en 1945 ?
    Les choses étant ce qu’elles sont, l’espéranto qui conserve toute sa valeur pour que le monde puisse un jour disposer d’une vraie langue internationale, neutre, accessible à tous, quel que soit le QI de tout un chacun, et respectant la diversité linguistique, est à la disposition de l’humanité depuis 1887. Mais celle-ci par esprit routinier et par bêtise le refuse. Mais cela ne durera pas. Dans ce monde qui n’en finit pas de craquer de toutes parts, l’espéranto basé sur de tout autres valeurs n’a probablement pas sa place. Mais dans le monde d’après, certainement. Du moins, si on se sort de la situation actuelle par le haut.
     L’auteur de cet article, que pense-t-il de l’espéranto ? Je ne sais. Accordons-lui le bénéfice du doute par le silence qu’il a montré en vous répondant.
    Mais si j’écris ceci, c’est que vous risquez de vous prendre dans la figure la bande à Asp, tous ces rigolos agressifs, qui ne cessent de vomir sur AgoraVox dès que le mot espéranto apparaît
    Comme vous le savez, ils répètent toujours la même chose, et sont sourds à toute argumentation rationnelle.
    Il faut donc être prudent.
    Mi esperas, ke vi bone komprenos, kial mi precizigas tion. Tiel, mi provas helpi vin.
    Samideane.
    T.S.



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 22 mai 2013 21:07

    @tf1Goupie,


    (...)En attendant, notre influence, elle, continue à décliner, parce qu’on est repliés sur nous mêmes, peureux de l’extérieur, et ridicules dans les débats internationaux(...)

    Je regrette, mais notre influence a diminué et continuera de diminuer pour une tout autre raison que celle que vous avancez. Notre recul vient, au contraire, du fait que nous passons notre temps à regarder et à vouloir singer tout ce qui vient du Royaume Uni et des États-Unis. Ce qui n’est pas la même chose.
    À force d’avoir cessé d’être des Français, fiers du génie que porte notre langue française notamment, voilà où nous en sommes arrivés. Et je pourrais multiplier les exemples. Vous aurais-je convaincu, j’en doute, mais je l’espère quand même pour vous. 
    Ce comportement de mes compatriotes, cela fait plus de trente ans que le subis, avec tristesse pour mon pays. Excusez-moi, mais comme de Gaulle, j’affirme que « la France ne peut être la France sans la grandeur ».
    De Gaulle, sans qui nous étions dans le camp des vaincus en 1945. Il ne faut jamais l’oublier. 
    Lui, il avait une certaine idée de la France. Nous, actuellement nous ne cessons de dire que tout ce qui est fait par l’Allemagne, c’est mieux qu’en France, ou bien que les pays Anglo-saxons réussissent mieux que nous, et le reste à l’avenant. Nous passons notre temps à nous autoflageller et à matraquer notre pays. Quel masochisme !

    Un peuple qui ne parle plus sa langue est un peuple décadent. Or, combien sommes-nous à ne plus être capables de parler sans utiliser « cool, ibeye, ayefone, ayepad, ayemak, standing ovécheune, praïme taïme, opeine speïce, chado cabinet, imeyl, pipol, ofchore, laucoste, standebaille, etc » tout cela écrit phonétiquement pour que vous saisissiez la gravité de ce que je dénonce. Du moins, encore une fois, je l’espère pour vous.
    Avez-vous déjà réfléchi au mot « ticheurte » ? Je l’écris volontairement comme cela. Pourtant quand j’étais petit, on appelait cela un maillot. Et depuis longtemps. Il y avait le maillot, et le maillot de bain.
    Vous ne me croyez pas ? Qu’elle est la couleur du premier coureur du Tour de France ? Le jaune, n’est ce pas ?. Et il porte donc sur sa poitrine le ticheurte jaune ? C’est bien ça ? Voilà une preuve de plus de l’américanisation de la langue française. Et des exemples comme ça, j’en ai une quantité à vous donner.

    En conclusion, c’est vous qui ne comprenez rien au monde actuel. Mais consolez-vous, vous êtes très nombreux à penser ainsi, trop nombreux, et c’est pour cela que nous allons tous dans le mur. Parce que nous y allons dans le mur, et là vous êtes d’accord avec moi. Alors ? Réfléchissez donc un peu, mais sans écouter tf1.
    Je répète donc que l’auteur de cet article que vous devriez relire, lui, a tout compris.


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 22 mai 2013 17:40

    @ durae.leges.sed.leges

    « Si votre but est de défendre la langue française, commencez par l’utiliser correctement. »
    Je ne sais pas où vous voulez en venir avec cette formule liminaire au ton impératif, même si vous avez raison au fond ; l’adjectif « prétendu » convient mieux pour les êtres inanimés, c’est parfaitement exact.
    Encore qu’il peut y avoir quelques exceptions du style : « un soi-disant escroc ». Franchement, vous voyez un escroc se prétendre tel ?
    Non, je le répète, vous avez raison au fond, mais vous êtes très sévère avec l’auteur, qui, je le précise, a non seulement produit un excellent article, mais qui de surcroît n’a fait aucune faute d’orthographe et ou de ponctuation. C’est à souligner. Comme vous avez raté l’occasion de le faire, moi, je rectifie le tir.
    Félicitations, l’auteur !


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 15 mai 2013 20:45

    Bonjour Alain Proviste,

    Tout d’abord, votre article n’a rien de sophiste, au contraire. Il ne fait donc pas « moi, je sais tout », mais plutôt, « moi, j’ai compris certaines choses que je tente de partager avec qui le voudra bien », ce qui n’est pas la même chose, et vous honore.

    Je suis bien évidemment d’accord avec votre analyse et m’attacherai simplement à un point de détail.

    Les patois du Sud de la France dont vous parlez, excepté en Roussillon et en Pays basque, sont des parlers locaux dérivant bien de l’occitan. Ce dernier n’étant que la forme littéraire, pour ne pas dire académique, qui a produit la littérature et la brillante civilisation que l’on sait avant que les armées du Roy de France ne viennent y faire un tour au XIIIème siècle. Je peux en parler, je n’ai aucune attache occitane. Vraiment.

    Or ces patois disparaissent chaque jour un peu plus avec les cortèges funèbres sur le chemin du souvenir. C’est ainsi, hélas. Merci bien la Troisième République...

    À cette époque les élites voulaient avec raison défendre le français, et s’attaquaient aux parlers régionaux. Quelle erreur de cible ! Tout cela au nom du fait que la République française est une et indivisible. Feignant d’oublier qu’elle pouvait aussi être diverse.

    Leurs successeurs actuels, eux, sont inféodés à la langue du bizness et avec tout ce qui va avec, et sont bien loin d’arriver à la cheville de ceux qui nous ont donné l’École de Jules Ferry. Ils ne sont bien évidemment pas crédibles, et l’Histoire leur donnera tort. Elle leur donnera tort à une condition, c’est que le génie français se réveille.

    Or, la France ne peut être la France sans la grandeur, pour reprendre qui vous savez. Lui, qui avait « une certaine idée de la France » et qui nous a préservé d’être dans le camp des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. Il ne faut jamais oublier cela. Jamais. En 1945, nous l’avons échappé belle. Songeons un instant à la vision qu’avait Roosevelt de créer un nouvel état englobant le nord et l’est de la France ainsi que la Belgique francophone.

    Pourquoi j’évoque de Gaulle ?

    Parce que le combat que nous menons, vous, Alain Proviste, Henry Moreigne, l’auteur de cet article, et tous ceux qui ont les mêmes idées que nous, nous tous donc, ressemble à celui que menaient les gaullistes de la première heure.

    Est-ce à dire que les autres Français sont des collabos ? Non, mille fois non. Mais beaucoup croient encore naïvement que la voie officielle (médias, politiques, et opportunistes de tout poil, Alain Minc, Valérie Pécresse, Jean-François Copé et compagnie...) nous mènera vers la victoire, comme beaucoup de nos pères croyaient sincèrement que le maréchal avait passé un accord avec de Gaulle.

    Et parmi ceux que je viens de citer, oui, il y a des collabos, conscients ou non conscients, c’est selon, mais cela ne change rien au problème. Ils mènent la France dans le mur, comme d’autres croyaient en la victoire de l’Allemagne.

    J’arrête là. Certains vont se déchaîner, mais peu importe, j’ai le cuir épais. Seront-ils des collabos pour autant ? Non. Simplement, ils expliqueront, probablement avec sincérité, comme d’autres avant eux, qu’il faut faire confiance au vainqueur de Verdun. Soixante ans de formatage des esprits, ça laisse des traces.

    Continuons donc à nous battre pour défendre la langue française. Et, pour finir, comme Victor Hugo j’ose affirmer que « s’il n’en reste qu’un je serai celui-là ». 

    Mais je ne serai pas seul. C’est certain.

     

     



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 2 avril 2013 00:36

    Pour dup,

    D’ordinaire je ne réponds pas aux imbécillités. Mais je vais faire une exception, une seule. Et après je resterai silencieux.

    Votre texte :

    « tirluz nagolio betrama sepatin gilaba natero simtata restliba broteca valitomi esptatli nutaba satrioli metabit licarila mazeto » c’est tout ce que vous voulez, sauf du volapük auquel vous ne connaissez rien.

    Les deux phrases en question « je suis tombé dans un nid d’eurocolabos qui savent pas ce que l’europe cache. intelligeants , mais pas malins  » que j’ai reproduites ici avec les six fautes d’orthographe ou de ponctuation que vous avez commises en français, s’écrivent en volapük comme ceci :

    « Efalob ini näst kovobanas yuropik, kels no sevons, kelosi Yurop klänedon. Binons visedälik, ma no käfik. »

    dup : Ne serait-ce pas le diminutif de duperie ?



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 1er avril 2013 10:44

    Bonjour Enotero,

    J’ai bien compris l’esprit de vos remarques et vous en remercie. Bien entendu, le titre aurait dû être « des enfants en rêvent », mais après l’avoir soumis à mon entourage personne ne m’a fait cette remarque. Tant pis.
    Par surcroît, loin de moi l’idée d’affirmer sous une quelconque exploration onirique que les enfants auraient en rêve l’espéranto, d’autant plus que le formatage des esprits, dont vous parlez, se porte bien et est efficace : merci pour lui. 
    Non, j’ai simplement, et vous l’aurez compris, évoqué un parallèle que je vois entre Zamenhof, l’inventeur de l’espéranto, et la jeunesse de Joannès, avec qui je travaille par correspondance Internet depuis deux mois. Je le rappelle ; il a seize ans, et ne parle pas l’espéranto. Pas encore. Mais il promet pour l’avenir... Vous verrez.
    Quant au côté trop long, et par voie de conséquence trop touffu, je m’en excuse, mais c’était délibéré. Non pas d’être touffu mais d’être complet, et même de provoquer.
    En effet, j’ai souhaité être le plus exhaustif possible pour deux raisons :
    D’une part, pour permettre à un lecteur curieux de disposer de quelques informations vérifiables, et, d’autre part, de couper l’herbe sous le pied des inévitables adversaires de l’espéranto qui aboient régulièrement dès qu’un article sur cette langue passe sur AgoraVox. 
    Ils aboient et répètent les mêmes âneries, comme vous l’aurez constaté une fois de plus. Merci au passage, à vous, ainsi qu’à Krokodillo, Skirlet, Libera Menso, et quelques autres pour la patience témoignée régulièrement à répondre à tous ces énergumènes qui sont soit hors sujet, soit agressifs : il faut bien qu’ils s’occupent.
    Pour votre information, j’ai présenté samedi 30 mars cette pétition sous forme d’un exposé avec vidéoprojection au Congrès de SAT-Amikaro.
    L’accueil fut très positif. Ni daŭrigu, eĉ se la tempo pasas. (Continuons, bien que le temps passe.)


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 22 mars 2013 16:36

    Bravo Taktak, pour avoir proposé cet article afin de réveiller ceux de nos compatriotes qui sont encore conscients du problème dont il est fait état ici, et de la catastrophe culturelle qui se prépare.

    Je me limiterai à citer Jean Dutourd, de l’Académie française : « la langue française n’est pas malade, elle est en guerre. Elle est victime d’une agression. Elle est envahie par les armées du sabir qui la ravagent comme les armées anglaises ravageaient la France pendant la guerre de Cent ans. »
    Tout est dit, et chacun se reconnaîtra.
    Il n’y a jamais de bataille perdue, comme il est affirmé plus haut. Il n’y a que des batailles que certains refusent de mener. 
    Ils préfèrent rester l’arme au pied ? Eh bien qu’ils y restent !
    Moi, je suis dans le même camp que vous, Taktak, je me bats depuis des années pour la défendre, notre belle langue française. Et c’est pour cela que j’ai rejoint le camp des espérantistes, parce que cette langue construite est un sérieux atout pour défendre les langues, toutes les langues. Et la langue anglaise, la vraie, elle aussi, n’échappera pas au rouleau compresseur du globish. 
    Or l’alternative est simple : ou bien c’est le globish, qui semble plaire à certains et qui nuira à la diversité linguistique mondiale, ou bien ce sera l’espéranto qui jouera le rôle de langue commune (j’ai bien dit :« commune », pas « unique » : attention, les mots ont leur importance) et préservera la langue de chacun. C’est ici qu’il faudra arriver à persuader tous ceux qui défendent leur langue que l’espéranto, qui fonctionne très bien, permet aux hommes de communiquer très facilement, et à égalité, sans nuire à la langue de chacun.
    Tous les espérantistes sont à vos côtés, Taktak, croyez-le bien, et tant pis pour les autres.
    La catastrophe culturelle est en vue, certes, mais elle n’est pas encore arrivée. Battons-nous !
    Rien n’est perdu, même si la situation n’est guère brillante. 
    Pour ceux qui en douteraient, et pour les capitulards, voici un sujet de méditation : un peuple qui n’emploie plus sa langue, qui ne lui fait plus confiance pour exprimer ses idées, n’est-il pas sur la voie de la décadence ?
    C’est une p... ? de bonne question ! 
    (chute employée récemment, dans un autre article portant sur le même sujet)





  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 21 mars 2013 06:06

    Très bon article, décrivant une situation qui est soit niée, soit assumée, chez la plupart des Français, à commencer par quelques uns de mes amis qui ne manquent pas de me railler lorsque je dénonce cet état de fait. Tout se passe comme si les élites avaient décidé de passer en masse au globish en saupoudrant leur prose, comme leur verbe, de mots anglais à la place des mots français existants. C’est la mode : un mot d’anglais toutes les trois phrases. Il n’ y a qu’à regarder les débats à la télévision (C’dans l’air sur France 5, Entre les lignes sur LCP, sans parler des deux chaînes d’info continue sur la T.N.T. que sont BFM TV et ITélé). Alors, le bon peuple entend cela, et lentement il suit. Lentement, il répète, ou répètera. 

    Si cette situation devait perdurer, notre langue deviendrait un sorte de franglobish. Hélas ! L’allusion à Étiemble, qui dès 1964 dénonçait cette tendance, n’aura échappé à personne dotée d’un peu de culture. Et je ne parle pas des grands auteurs classiques ou même romantiques qui, au rythme où vont les choses, seront difficilement compréhensibles sans l’aide d’un dictionnaire d’ici deux ou trois générations.
    Ce n’est pas grave, m’a-t-on dit, on ne lira plus que sur des tablettes tactiles, alors d’un clic on aura la définition du mot...
    Rien n’est perdu, mais la situation n’est guère brillante. Un peuple qui n’emploie plus sa langue, qui ne lui fait plus confiance pour exprimer ses idées, n’est-il pas sur la voie de la décadence ? 
    C’est une p... de bonne question !


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 14 février 2013 14:45

    Voilà le type même de l’article propagande. On ne se demande même pas qui se cache derrière ce pseudo « Enjeux Electriques ». C’est signé.

    Admettons que des emplois soient créés, ils ne seront que temporairement nécessaires, le temps d’équiper la France entière : cinq ans environ. Et après, que deviendront-ils, tous ces installateurs de Linky ? 
    Pôle Emploi ? Non, vous n’y êtes pas, on les reclassera chez les fournisseurs d’eau pour nous changer tous les robinets au compteur..., puis même chose pour le gaz, etc.
    Si on en croit UFC Que choisir, et même Libération, tout cela a été décidé sans aucune considération du con-sommateur (avec un trait d’union après la première syllabe, S.V.P.).
    On nous dit que le but est de responsabiliser l’abonné. Tu parles, il ne pourra même pas contrôler sa consommation en temps réel.
    Il paiera donc — nous paierons — ce qu’on lui facturera sans aucune possibilité de contrôler. C’est donc la porte grand ouverte à des augmentations spectaculaires.
    De plus, on nous dit que ces compteurs seront consultables à distance par l’E.D.F. Ne seront-ils pas également modifiables à distance ?
    C’est un fait, tous les avantages seront exclusivement pour le fournisseur, qu’il s’appelle E.D.F., Poweo, ou autre.
    L’électricité est appelée à devenir un produit de luxe. Jusqu’au jour où le peuple en aura assez pris sur la gueule. Alors là...


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 7 février 2013 00:36

    Estimata samideano,
    Koran dankon pro via komplimento. Rilate al via propono pri artikol-redaktado, mi tuj pripensos pri tiu afero. Prave vi diris, ke ju pli ni parolos pri la valoro de Esperanto, des pli homoj rigardos Esperanton interesa. Mi plu estas konvinkita, ke la Eŭropa Unuiĝo, kiu senĉese malkontentigas homojn nuntempe, devos elekti unu komunan lingvon por denove antaŭeniri. Komunan lingvon kompreneble, kaj ne ununuran. Lingvon konscie elektitan de ĉiuj eŭropaj popoloj tuj post demokratia debato. Ne mankas laboro por antaŭenigi la ideojn. Tamen, kia entuziasmiga projekto, ĉu ne ?

    Cher monsieur qui avez les mêmes idées que moi,
    Un grand merci pour votre compliment. En ce qui concerne votre proposition de rédiger un article, je vais y réfléchir. Vous avez raison, plus nous parlerons de la valeur de l’espéranto, plus les gens le considèrerons comme intéressant. Je reste persuadé que l’Union européenne, qui n’en finit pas de décevoir aujourd’hui, devra passer un jour par une langue commune pour repartir de l’avant. Une langue commune, bien sûr, et pas unique. Une langue choisie en conscience par le peuple européen à l’issue d’un débat démocratique. Et il y a du pain sur la planche pour faire avancer les idées. Mais quel projet enthousiasmant que de s’atteler à une telle tâche, n’est-ce pas ?
     



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 6 février 2013 01:34

    Votre article au titre provocateur a le mérite de poser le problème du devenir des langues face à, non pas l’anglais mais au Globish ou Global English, c’est-à-dire l’anglais mondial. 

     Examinons ensemble la situation : l’anglais règne en maître quasi absolu comme jamais une langue a dominé dans l’histoire de l’humanité. Ceci est-il le résultat de qualités supposées de cette langue ? Non, bien évidemment. Les linguistes comme Claude Hagège, pour ne citer que lui, affirment que cette langue n’a aucune vertu particulière pour être l’outil de communication idéal pour la planète. 

    Non, la situation présente résulte d’une volonté des Anglo-américains d’imposer leur langue parce qu’ils y ont un intérêt direct. Il n’y a que les gogos pour s’imaginer que l’anglais s’est imposé tout seul. Une langue ne s’impose pas, on l’impose, et au besoin on dispose de nombreux auxiliaires (les élites de nombreux pays occidentaux) pour écarter l’autre solution. L’autre solution qui ne peut être que l’espéranto, bien évidemment. J’y reviendrai.

    Restons d’abord sur la langue que certains imposent : ils le font parce que la langue, c’est une arme. C’est ce qu’on fort bien compris les séducteurs, les avocats et les hommes politiques. Parler une langue nous structure la pensée. Un Français est structuré mentalement par la langue française, un Allemand par la langue de Goethe, un Espagnol par la langue de Cervantès, et un anglophone par la langue de Shakespeare. L’anglais international façonne donc les esprits à la mode anglo-américaine. 

    Parler une langue, c’est avoir une vision du monde, dit la linguiste Henriette Walter.

    C’est ce qu’a bien décrit Robert Phillipson dans son livre Linguistic Imperialism. Un ouvrage écrit en 1992 et curieusement jamais traduit en français. Étrange diront les gogos, logique diront les autres.

    Phillipson écrit qu’en 1961, les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont entendus, par un rapport tenu secret, pour se partager le monde : une sorte de Yalta linguistique.

     « L’enseignement de l’anglais à des locuteurs non natifs peut transformer de façon permanente toute la perception du monde de ceux qui l’étudient. Si et quand une nouvelle langue devient vraiment opérationnelle dans un pays sous-développé, le monde des étudiants s’en trouve restructuré. 

    (...) L’anglais est devenu non seulement le représentant de la pensée et des sentiments contemporains du monde anglophone mais encore un vecteur de toute la tradition humaine en voie de développement 

    (...)C’est là une raison d’être de l’impérialisme linguistique de l’anglais, pour tous, et tout le temps. Celui-ci prétend que l’anglais est la seule langue dont le monde moderne ait besoin. Il affirme que des pays nouvellement indépendants peuvent, pour des raisons nationalistes, manquer de jugement au point de résister à l’anglais, et qu’en de tels cas, on doit passer outre leur volonté. Ceci dans l’intérêt politique et commercial des pays anglophones. » 

     Or les élites sont aux commandes, que ce soit les politiques ou les journalistes tout le monde est aux ordres : hors de l’anglais, point de salut ! 

    Et 50 ans ont passé. Alors le bon peuple croit naïvement ce qu’on lui répète. Les parents croient qu’en faisant faire de l’anglais à leurs enfants, ceux-ci disposeront d’un atout plus tard. Or, justement, c’est la connaissance approfondie d’autres langues qui sera le critère de sélection si tout le monde se met à l’anglais. Mais personne ne le leur dit. Tous à l’anglais, et dès la maternelle, S.V.P. !

    Le linguiste, Pierre Frath, dénonce la situation actuelle qui conduit certaines universités françaises à enseigner en anglais. Très bien diront les gogos. 

    Pierre Frath, professeur de linguistique anglaise à l’Université de Reims, lui, dit qu’une catastrophe culturelle, scientifique et géopolitique est en train de se préparer sous nos yeux dans l’inconscience générale.

    Pour les curieux :  http://clairegoyer.blogactiv.eu/2012/12/03/recherche-et-universites-en-europe-english-or-not-english/ 

    Alors, l’espéranto dans tout ça ? Pierre Frath n’en parle pas du tout. 

    Eh bien la langue se développe dans un silence médiatique assourdissant. Les gogos croient ce que les journalistes disent. Alors comme « ils l’ont dit à la télé  » tout le monde répète à l’envi : faut se mettre à l’anglais ! Et comme les médias ne parlent jamais d’espéranto sinon pour se moquer, le cercle est infernal.

     Oui, l’espéranto se développe, n’en déplaise à certains, sinon comment expliquer que cette langue construite existe aussi sur Google, Facebook, Wikipédia, Skype et Ubuntu (Linux) ?

    Je viens de citer Google : vous croyez que les fondateurs de cette entreprise cotée à Wall Street, sont assez fous pour proposer un portail en espéranto si cette langue n’était pas parlée dans le monde et utilisée sur Internet ? Google traduction propose 65 langues dont l’espéranto. Alors, toujours fous ces Étatsuniens ?

    Enfin, pour ceux qui s’imagineraient que l’anglais a gagné, qu’ils sachent que c’est l’anglais qui va perdre, lui aussi, pollué qu’il est déjà, et qui le sera de plus en plus, par tous ceux qui, dans le monde, et en France en particulier, s’imaginent maîtriser cette langue et qui après une dizaine d’années d’études au minimum ne sont capables que de parler Globish. Ce n’est pas de leur faute, c’est l’anglais qui est une langue objectivement difficile. 

    Difficile par sa prononciation et par le nombre incroyable des idiotismes. C’est une richesse, mais aussi un terrible défaut pour prétendre être une langue de communication internationale. Alors, bien sûr « avec l’anglais on se débrouille ». Certes, mais il faut des années d’études pour en arriver là. Quel gâchis. Un gâchis épargné aux Anglophones (4,68 % de l’humanité selon la CIA) !

    <https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/xx.html&gt ;

    Alors qu’avec l’espéranto, deux ou trois années scolaires suffiraient pour avoir le monde à sa portée et pour, non pas baragouiner mais être éloquent. Éloquent en espéranto : qui l’eut cru ?

    Décidément, comme disait Reiser : On vit une époque formidable !



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 27 janvier 2012 14:35

    Si on considère les voix du premier tour pour Chirac et Le Pen, il y aurait eu 6 348 696 pour Chirac et 4 571 138 pour Le Pen. Soit 41% pour Le Pen.


    Attention, les chiffres en voix que vous donnez sont exacts, mais pour l’édition de 1995 ; pas pour celle de 2002 qui nous intéresse ici, soit respectivement : Chirac : 5 665 855 et Le Pen : 4 804 713.

    Peu importent les chiffres, votre raisonnement est exact. Et c’est évidemment pour éviter cela (un résultat de 40% pour Le Pen) que la gauche appela à voter (en 2002) pour Chirac au second tour. Cela permettait d’espérer ramener le score de Le Pen à ce qu’il fut au final : moins de 20%.

     

    Même si on répartit les voix des autres candidats de droite uniquement sur Chirac, la proportion pour Le Pen aurait été fortement différente.
 

    Oui, et tous les cas de figures sont possibles, mais la proportion de Le Pen ne pouvant que baisser par rapport à celle qu’elle fut au premier tour. Le summum de la réduction du pourcentage de Le Pen étant le résultat de la consigne : un report massif des voix de gauche sur Chirac. 

     

    A moins bien sûr que le vote blanc était reconnu et comptabilisé.

    Mon article a justement pour but de démontrer également cela.

    Dans le système électoral tel qu’il était en 2002 et qui persiste aujourd’hui, les millions d’abstentionnistes et ou de votants blanc restent toujours en dehors du compte final qui sert de base à la répartition des voix. Les uns se sont déplacés, les autres non, mais ils ont en commun de ne pas être pris en considération. Ce dont vous êtes parfaitement conscient comme cela ressort de vos messages.



  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 27 janvier 2012 12:02

    Bonjour Macaque

    Vous écrivez en me citant :

    « Pour en revenir à la réélection de Chirac en 2002, le résultat aurait été rigoureusement le même en ce qui concerne le pourcentage des voix obtenu par chacun des deux candidats… »

    Ça, c’était si tous les électeurs de gauche s’étaient abstenus.

    Ensuite j’envisageais le cas (fictif) où, à l’appel du P.S., la totalité des votes de gauche du premier tour se serait portée sur un vote blanc par la phrase suivante que vous citez également :

    &nbsp;« Et si le P.S. avait demandé à ses électeurs de voter blanc ? Même chose [...] »

    Cela me semble totalement faux. On peut dire que le vote blanc donne le même résultat en % que l’abstention mais pas qu’un autre vote.
Je m’explique, si 18% de Le Pen représentant 18 voix, il y avait donc 82 voix pour Chirac dans les suffrages exprimés (non nuls).
Donc si parmi les 82 voix de Chirac, mettons 41 avait choisi de voté blanc (ou nul puisque c’est la même chose). Alors le pourcentage de Le Pen aurait été de 30,5%.

    Vos chiffres sont exacts.

    En effet, dans votre exemple si 41 voix ont été des votes blancs, cela signifie que Chirac n’a pas reçu 82 voix mais 41 portées sur son nom. Il s’ensuit que les résultats sont les suivants :

    Votants : 100, Blancs ou nuls : 41, Exprimés : 100-41=59

    Chirac obtient donc 41 voix sur les 59, soit 69,5% des voix

    Et Le Pen obtient 18 voix sur 59, soit 30,5%

    Nous sommes bien d’accord.

    Mais votre exemple correspond à l’éventualité selon laquelle en gros la moitié des électeurs de gauche n’aurait pas suivi les consignes du PS de voter blanc au second tour. Pourquoi pas ?

    Vous ajoutez enfin :

    Donc soit j’ai loupé un truc et je vous prie de l’expliquer, soit ce qui me semble être le fond de cet article est faux.

     

    Non, vous n’avez rien loupé, simplement vous avez envisagé un cas de figure qui n’était pas le mien. Mon exemple était tout autre, j’indiquais que si la totalité des votes de gauche s’était portée sur Chirac, à l’appel du P.S. (ce qui ne fut pas le cas et c’est bien là où je voulais en venir) l’intégralité des votes blancs dits de gauche aurait été non comptabilisée puisque non exprimée. Il s’ensuit que Chirac aurait eu en gros le même nombre de votes en quantité (un peu plus de cinq millions de voix sur son nom au premier tour plus les centaines de milliers de voix venant des autres candidats de droite), tout comme Le Pen qui lui se serait contenté en gros des mêmes électeurs ayant voté pour lui au premier tour. La proportion, donc le pourcentage, n’aurait pas changé : 82% pour l’un et 18% pour l’autre à quelques broutilles près. Et surtout, quelque 20 millions de bulletins blancs auraient été déclarés nuls, donc non exprimés. Et c’est bien cela que je voulais montrer dans mon exemple : plus de vingt millions de bulletins écartés par le système, donc n’empêchant pas l’élection. C’est tout l’enjeu de la reconnaissance du vote blanc, quand elle surviendra.