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Les commentaires de Sigismond



  • Sigismond Sigismond 9 novembre 2017 16:57

    Le ventre est encore fécond d’où a surgi la première bête immonde du siècle dernier.
    L’apologie du communisme devrait être interdite au même titre que l’est celle du nazisme.



  • Sigismond Sigismond 9 novembre 2017 09:00

    @Sigismond
    suite2

    Ce qui m’intéressait davantage dans cette affaire, ce n’est pas tant les attendus d’une décision, collée au droit et sans discernement et donc arrivant à une solution qu’on pourrait qualifier de bâtarde que les causes des réactions dont je pense qu’elles ne sont pas à relier avec la piété des protestataires, mais justement à un sentiment que certains éléments affermissent d’une inégalité de traitement dans l’application et même le prononcé de la loi. On peut par exemple comprendre que les prières de rue puissent paraitre plus choquantes même pour un non croyant qu’une croix au-dessus de la statue d’un pape. Ou que la justice veillera plus surement à faire appliquer la décision touchant la commune de Ploërmel que de faire appliquer la loi sur le port du voile ou de la burqa. Et ça ce sont des réalités, pas des théories prétendant que si on est dur avec l’un on pourra l’être avec l’autre qui n’arrête pas de vouloir s’imposer dans l’espace public. Ce ne sont pas les terroristes islamistes que je crains le plus sur le long terme, car au contraire ils desservent leur cause que font bien davantage avancer ceux qu’on dit modérés mais qui gagnent sans cesse du terrain. Regardez le chemin parcouru (et le territoire perdu) en quelques 30 ans. Et ce n’est pas une opposition entre cathos et musulmans qui est en cause, pour répondre à un autre commentaire, mais un conflit de civilisations. Une lecture ou relecture de C. Levi-Stauss, notamment de « Race et culture » ne serait pas inutile à beaucoup pour bien percevoir quels dont les enjeux. Et les réactions à la décision du CE sur cette fameuse croix peut très bien s’inscrire dans ce processus.



  • Sigismond Sigismond 9 novembre 2017 08:59

    @Sigismond
     suite1

    Dans le cas présent, se borner à dire le droit amène à une situation qui ne satisfait personne sauf les consensuels mous. Le CE aurait pu fonder sa décision sur le fait qu’il n’était pas saugrenu finalement de penser adjoindre une croix à la statue d’un pape par ailleurs sanctifié. Je vous signale que je ne prends pas parti ici. A partir de là il aurait pu considérer l’unicité du monument (le pape et la croix) et décider que l’adjonction de la croix pour compléter le monument, et en faire un ouvrage unique, annulait la prescription, et que dans ce cas tout pouvait disparaitre, ou au contraire que la qualité du personnage représenté était telle que l’apposition d’une croix relevait de l’anecdote puisque tout le monde sait qui était Jean-Paul II (et qu’en l’occurrence on aurait du mal à le confondre avec Merlin l’enchanteur de la forêt de Brocéliande, pas très éloignée). En fait c’est comme une statue de Lénine avec sur le piédestal une faucille et un marteau, c’est superflu certes, mais ça va quand même avec.



  • Sigismond Sigismond 9 novembre 2017 08:55

    @Pere Plexe

    Vous déformez encore mes propos. J’ai dit que ça ressemblait à un jugement de Salomon, pas que c’en était un. C’est en effet l’effet que ça peut donner quand on retire une partie d’un monument. Et c’est en ça qu’on peut se dire que la décision aurait pu être très différente. parce que l’application du droit se fait souvent avec des nuances, même si c’est moins vrai en administratif. S’il s’agissait de dire le droit et juste le droit, d’interpréter les textes de façon restrictive, ce sont des dizaines de milliers de places de prison qu’il faudrait créer. (à suivre)



  • Sigismond Sigismond 9 novembre 2017 08:54

    @popov
    Je suis assez d’accord avec vous sur votre perception de l’islam dont la dngerosité ne semble pas avoir été perçue par tout le monde, c’est un euphémisme. Et ce n’est pas effectivement une religion à placer sur le même plan que les autres, d’autant pus qu’elle-même ne le souhaite pas.
    L’utilité de la loi de 1905, si elle avait été respectée, aurait été justement de nous protéger contre tous ceux qui sont entrés dans un processus de soumission, et en particulier les élus qui financent cette religion par le biais de prétextes culturels (voir la nouvelle mosquée de Paris). l’autre utilité aurait été de surveiller ce qui se raconte dans les mosquées, chose prévue par la loi de 1905, et qu’on nous présente aujourd’hui comme des mesures novatrices et courageuses. Si les termes de la loi avait été respectés peut-être n’en serions-nous pas là. Mais nos autorités, aidées par la justice préfèrent se servir de cette loi pour montrer qu’elle existe encore pour santionner les crèches de Noël et quelques croix mal placées.



  • Sigismond Sigismond 8 novembre 2017 20:35

    @Sigismond
    Je précise, pas besoin d’être catho et même pas besoin de faire semblant.



  • Sigismond Sigismond 8 novembre 2017 20:34

    @Pere Plexe
    Vous avez des exemples, des faits à citer, parce que là je suis sur le cul ! Les accommodements dits raisonnables auraient donc été pensés pour faire plaisir aux cathos.
    Par ailleurs vous ne devez guère connaitre les écoles dites confessionnelles cathos où, comble de bizarrerie, il n’y a même pas besoin d’être catho pour y accéder. Je le sais parce que j’en ai usé pour mes enfants devant le désastre de l’école publique, après test évidemment.



  • Sigismond Sigismond 8 novembre 2017 12:29

    @sukhr
    C’est vrai ça, ils exagèrent !



  • Sigismond Sigismond 8 novembre 2017 11:24

    @Pere Plexe
     Faudrait apprendre à lire (et aussi à écrire sans faire trop de fautes).
    Je dis exactement que la décision du CE est fondée en droit parce que la croix est une pièce rapportée, que la statue est « intouchable » du fait de la prescription qui touche l’arrêté décidant sa mise en place, que seule pouvait être attaquée la croix puisqu’elle n’avait pas fat l’objet d’un arrêté. Tout ça c’est écrit. Du coup on se demande qui est le plus c.. Enfin moi, je sais.

    Par ailleurs nous faire croire que la justice administrative, qui ne comprend pas que le CE, dernière instance (nationale) n’est pas davantage « coulante » avec l’islam qu’avec les cathos, et je précise pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté que je suis éloigné de toute religion, c’est ignorer sciemment les faits. Je donne d’ailleurs des exemples. Mais c’est une généralité qui dépasse la justice. La mairie de Paris célèbre le ramadan (aux frais du contribuable parisien) mais certainement aucune fête religieuse chrétienne. Cc’est la queue chez les politiques pour aller rompre je jeûne en grande pompe tandis que s’ils vont, sait-on jamais, à la messe de Noël, ce sera en toute discrétion, laquelle d’ailleurs est bienvenue. Mais on aimerait qu’il en soit ainsi avec les fêtes islamiques, sauf que là ils y vont pour se faire voir. Et on pourrait ainsi dresser une très longue liste de ces compromissions avec ceux dont la vocation est de nous imposer leur religion et son archaïsme.

    Vous pouvez approuver ça, c’est votre droit après tout. Mais ne reprenez pas cet argument que je dénonce comme quoi il faut être intransigeant avec les cathos pour pouvoir faire entrer les musulmans dans le moule de la laïcité et de nos valeurs en ce qui concerne les rapports humains. Ils s’en tapent tellement ils se sentent soutenus par ceux qui qui les protègent sous le regard indifférent de ceux qui sont déjà soumis



  • Sigismond Sigismond 12 août 2017 16:16

    Cher Grand Ancien,

     

    Votre très lointain bazar s’engagea quand vous quittèrent l’institution. L’ennemi était effectivement devenu rouge et la terre d’Afrique ressemblait pour beaucoup déjà à un mythe ancien inaccessible à la plupart, sauf à recourir aux services de Nouvelles Frontières. Seuls quelques privilégiés dont je fus purent connaitre quelques contrées ayant fait partie de nos colonies, et où finalement, quelque 20 ans après la décolonisation nous étions fort bien accueillis par les populations. Comme quoi la France passe souvent pour plus hideuse chez elle que chez « ses victimes ». Mais ça il ne faut pas le dire.

     

    Evidemment votre texte m’intéresse en tant que témoignage d’un officier d’une autre génération sur ce qui est le sens de l’engagement. J’ai souri quand vous avez évoqué votre départ et les raisons de celui-ci, car les raisons du mien correspondent également à un changement fondamental de notre posture militaire. J’ai en effet pour ma part assisté à ce phagocytage progressif de notre défense (et donc de notre politique étrangère) par l’OTAN. Un processus qui démarra sous Mitterrand, fut poursuivi avec zèle par Chirac, malgré le sursaut de 2003, pour se terminer avec la réintégration sous Sarkozy. C’est lui qui devant l’histoire portera la responsabilité d’une décision qui lui aura finalement beaucoup échappé puisque ce n’était qu’un aboutissement logique d’une politique visant justement à donner un point final à celles étrangère et de défense. Après avoir abandonné les politiques économique, financière et monétaire aux instances technocratiques européennes, c’était bien le moins que d’abandonner ce qui nous restait de souveraineté pour que nos hommes politiques puissent enfin se consacrer à l’essentiel, à savoir l’égalité hommes-femmes, le mariage pour tous, le droit à l’enfant, et le statut de la première dame autoproclamée. Le tout évidemment enrobé de moraline avec, puisque ça semble être acquis, la prochaine impossibilité pour les déviants, entendre ceux qui revendiqueraient certains particularismes culturels et entreraient ainsi dans le cadre de l’apologie de la haine raciale ou religieuse, etc., de représenter le peuple français. Cette dernière notion devrait d’ailleurs cesser d’exister puisque si  selon notre génial président il n’y a pas de culture française, il n’y a aucune raison qu’il existe une nation et un peuple français. Nous parlerons donc en bon multiculturalistes de peuples en France.

    Et donc voilà pourquoi j’ai souri quand vous évoquiez votre départ. Car si vous pouviez vous interroger sur le sens de l’engagement d’un officier de ma génération, je m’interroge également sur celui d’un jeune officier aujourd’hui.

     

    Mais davantage qu’une interrogation, c’est une inquiétude qui me saisit. Comme vous l’écrivez justement et comme votre expérience personnelle vous l’a fait découvrir, l’histoire n’a que le sens qu’on lui donne, à comprendre évidemment comme la direction qu’on lui indique quitte à s’appuyer sur un sens perverti du passé.  Si la place de l’esclavage, de la colonisation, en fait de toutes les horreurs qu’on impute à la France selon une grille de valeurs très contemporaine, s’est ainsi élargie dans les programmes d’histoires de nos enfants, ce n’est évidemment pas un hasard. Il faut apprendre à nous haïr assez pour souhaiter notre disparition.

    Et voilà donc ce qui m’inquiète. Je pense que vous ne me contredirez pas si je déclare que si les militaires n’écrivent pas l’histoire, ils ont été travers les siècles un instrument privilégié entre les mains de ceux qui l’écrivaient. En France il y a eu en effet très peu confusion entre les pouvoirs militaires et civils. Le Consulat et le Premier Empire sont une des rares exceptions. Il était d’ailleurs inutile et con que Macron vienne devant les armées pour dire "c’est moi le chef". Ridicule personnage ! Et donc ce que je vois, ce que j’ai vu à mesure que les années passaient, quand j’étais dedans, puis dehors, c’est que l’instrument était de plus en plus maltraité, d’autant plus maltraité que finalement plus personne ne voulait plus écrire notre histoire, notre histoire commune, prolongation des siècles passés. Le court terme ce sont les prochaines élections qui deviennent l’objectif prioritaire une fois celles qui vous ont porté au pouvoir achevées. Et le long terme, c’est la disparition, la dilution dans quelque chose qu’on ne peut guère décrire, la mondialisation peut-être et certainement pas heureuse pour le plus grand nombre, la fureur islamique plus surement en ce qui nous concerne. Et dans ce processus que devient l’armée, que deviennent les militaires et donc les officiers ? A quoi peuvent-ils encore servir si leur rôle d’instrument de l’écriture de notre histoire est révolu ? Leur reste-il à être les complices en tant que moyen de police internationale, car l’intégration à l’OTAN peut conduire à cela, de l’instauration d’un ordre mondial participant à la disparition de leur pays ? Seront-ils conduits dans un avenir plus proche à devenir, ils le sont déjà de fait avec l’opération Sentinelle, des supplétifs des forces de police sur le territoire ? Tout ça est inquiétant. Et suffisamment pour que je souhaite que mes enfants ou petits-enfants n’aient pas l’idée de suivre la voie que nous avons tous deux suivie dans d’autres temps.



  • Sigismond Sigismond 9 août 2017 21:05

    Je trouve ces pleurnicheries vraiment lamentables.
    Si j’ai le temps j’y consacrerai un article dans les prochains jours car ça le mérite.
    Et puis un deuxième contributeur quand même, ça justifie qu’on s’y intéresse. Merci de l’avoir signalé.
    Au passage vous pourriez m’indiquer qui est le premier que je l’en félicite.

    PS : je dois avouer que je vous lis pour la première fois, attiré par le titre. Du coup je suis allé voir d’autres de vos productions, et je vous assure que la lecture de certaines me laissent penser que ceux que vous nommez malotrus sont souvent d’aimables plaisantins si on compare leurs propos à vos jugements méprisants prodigués sans aucune réserve à l’encontre de ceux qui n’ont pas l’heur d’appartenir à votre « camp », celui du bien. Vous devriez d’ailleurs quand vous sortez de vos petites histoires pour tenter de parler de choses sérieuses penser à argumenter plutôt que d’infliger à vos lecteurs de simples jugements de valeur. Mais je peux concéder que cela peut plaire à une certaine clientèle et même, curieusement, vous faire apparaitre aux yeux de qui la compose comme quelqu’un de clairvoyant. Mais c’est vrai qu’à ce stade ni les faits, ni les arguments n’ont d’importance.
    En fait voilà, je pense que vous ne tenez ici que grâce à certaines qualités d’écriture. Mais pour le reste, si vous voulez sortir de votre domaine de prédilection, y a quand même du boulot.

    Cela dit, réjouissez-vous, vous avez gagné un lecteur.



  • Sigismond Sigismond 7 août 2017 16:01

    C’est davantage l’état mental d’un Mc Cain qui me parait inquiétant depuis pas mal d’années. Sans doute la russophobie n’est-t-elle pas considérée comme maladie mentale dans les milieux spécialisés mais un tel acharnement sans aucune mesure des conséquences me parait hautement suspect.
    Par ailleurs puisqu’il s’agit ici de psychiatriser, l’hystérie collective de certains milieux américains, à commencer par le Congrès, me parait bien davantage inquiétante que les frasques d’un Trump qui nous a révélé finalement, ou plutôt confirmé puisque Obama l’avait déjà montré, que l’homme supposé être le plus puissant au monde n’a que des pouvoirs assez réduits. Ce n’est que quand c’est ’hommer de paille d’un système, comme le fut GW Bush qu’il peut donner l’impression d’être puissant et même dangereux. Mais ce n’est qu’une impression.



  • Sigismond Sigismond 21 juillet 2017 16:37

    @Gorg
    ou la punaiser au fond des chiottes



  • Sigismond Sigismond 21 juillet 2017 16:35

    @l’auteur

     

    vous n’avez rien compris. Le rôle d’un chef c’est de décider, je vais y revenir, et pas de pourrir ses grands subordonnés devant leurs propres subordonnés. Si vous pensez qu’on peut commander en humiliant, il ne reste plus qu’à espérer que vous n’avez personne à commander. Et si vous avez une conception identique pour l’éducation je plains vos enfants si vous en avez.

    Alors décider, c’est quoi ? C’est choisir entre différentes options en étant éclairé. De Villiers ayant été placé devant le fait accompli, son avis n’a donc pas été pris en compte en amont. Dans cette affaire il semble que le choix ait été à la fois opportuniste (qui on déplume - le plus), et dogmatique. 

    Il est toujours facile de plumer les armées. C’est une habitude qui commence à dater. Fastoche, ils ne peuvent pas faire grève, ont un droit d’expression réduit (chose sur laquelle Macron a insisté = fermez vos gueules), ... ce sont des victimes idéales. C’est sûr que c’est plus facile de les taper que les syndicats subventionnés et toutes les associations qui vivent aux frais de l’Etat.

    Et puis il y a, ça c’est le dogme, cet acharnement à atteindre dès cette année les objectifs fixés par oukaze par Bruxelles, donc Merkel. C’est donc priorité donnée à la rigueur budgétaire imposée de l’extérieur sur la capacité opérationnelle et la sécurité des militaires en opération. Ce choix n’est acceptable que si on réduit les missions, que si on les réévalue. Et il n’en est pas question. Alors que le plus haut responsable militaire s’en émeuve, et quels que soient les termes employés, devant la représentation nationale (et en plus en huis clos) qui l’y invite, ce n’est pas un caprice mais l’exécution de son devoir. ç’aurait été une faute de la part du général de Villiers de ne rien dire. C’est une faute du chef de l’Etat de le pourrir publiquement pour l’avoir fait, et sans doute pas un acte d’autorité légitime. En tout cas un vrai chef n’agit pas ainsi.



  • Sigismond Sigismond 20 juillet 2017 17:07

    @chantecler
    Rien que le nom Etat français marque une rupture constitutionnelle, donc un changement de régime et qui s’est fait pas des moyens illégaux. On a certes beaucoup glosé sur ces parlementaires issus de la chambre du front populaire qui ont voté les plein pouvoirs à Pétain ’sans parler évidemment des absents, retenus en mer). Mais on n’oublie de rappeler l’ambiance à Vichy ce jour-là et ces gens qui crevaient de trouille, sûr de finir a journée en taule s’ils ne votaient pas en faveur de Pétain. Ceux qui ont voté contre n’en sont que davantage admirables. Bon on pourrait se dire qu’il ont manqué de courage, mais de là où nous sommes, derrière nos claviers, c’est quand même fastoche, non ? C’est comme ces gens qui n’intervienent pas quand quelqu’un se fait agresser dans le métro ou le RER, c’est pas bien, mais c’est aussi absurde de critiquer tant qu’on a pas été confronté à la chose. Tout ça pour vous dire que ce régime m’apparait comme illégal même s’il s’est livré à une parodie des formes devant lui assurer une légalité de façade.


    S’agissant du Pétain de la première guerre, vous confirmez ce que je disais : il était attentiste. Car effectivement il attendait les américains. Le mieux aurait quand même été de s’en passer, car avec un nombre de victimes réduit (120 000 morts dont moins de la moitié au combat à comparer au 1,4 millions de Français, et aux 890 000 britanniques) on a vu Wilson parader et nous pondre un traité de Versailles et un redécoupage de l’Europe qui allait nous permettre de remettre ça 20 ans plus tard. En fait l’action des Américains fut davantage déterminante pour la victoire parce qu’ils nous ravitaillèrent et nous prêtèrent beaucoup d’argent tandis qu’ils en prêtaient très peu aux empires centraux qui se sont écroulés davantage de l’intérieur que militairement.
    Mais pour en revenir à Pétain et a son attentisme, cette théorie n’a pas attendu pour se développer puisque c’était aussi une opinion répandue à l’époque et qui a empêché sa nomination en tant que généralissime, commandant en chef des forces alliées, poste que lui rafle Foch.
    Il n’est évidemment pas question de nier à Pétain les qualités militaires qu’il possédait et qu’il prouva au cours de la guerre, ni la popularité acquise auprès des soldats dont il se préoccupa des conditions de vie et qu’il ne considérait pas comme de la chair à canon, contrairement à d’autres (en un sens Pétain c’est l’antithèse de Nivelle), mais son tempérament limita les effets qu’il aurait pu obtenir et prolonge peut-être la guerre. C’est du moins l’opinion qu’ont certains spécialistes de cela.


  • Sigismond Sigismond 19 juillet 2017 15:20

    Bonjour Bella Ciao,


    plusieurs articles ont été écrits ici sur le même sujet, dont un par moi-même, et j’ai le plaisir de noter une convergence, laquelle s’exprime d’ailleurs aujourd’hui avec vigueur et hors de ces colonnes suite à la démission du général de Villiers.
    Autant vous dire que je souhaitais cette démission, moins pour les remous qu’elle est susceptible de créer, mais pour le général de Villiers lui-même qui ne pouvait pas se voir sali de la sorte par un petit connard arriviste et n’ayant rien prouvé que ses insuffisances en tant que conseiller de Hollande puis ministre de l’économie du même. C’est quand même un comble que celui qui a participé à notre déroute et en particulier celle budgétaire en fasse payer le prix à ceux qui sont chargés de notre sécurité, et là je pense aussi aux gendarmes et policiers puisque le ministère de l’intérieur est lui aussi durement impacté par les restrictions budgétaires, puisque c’est plus de 500 millions d’euros qu’il doit rendre. Au moment où il apparait que leur sécurité est la première priorité des Français, c’est quand même un peu gros, surtout quand on sait que ce n’est que pour complaire à Bruxelles et autres organisations internationales, comme le FMI qui vient de donner un satisfecit à Macron. Il y a des louanges qui en disent long et qui en tout cas ne me rassurent pas.
    Mais c’est aussi à la lueur de cette décision de massacrer ces deux ministères qu’on juge du courage politique du personnage Macron et des suceurs qui l’entourent. On fait comme d’habitude, on tape sur ceux auxquels il est interdit de se défendre. On comprend pourquoi Macron a insisté sur le devir de réserve quand il injuria de Villiers lors de la garden-party du 13 juillet à l’Hôtel de Brienne où réside désormais, après Le Drian, une godiche indiquant dans quel respect le président tient ceux qui se battent sous les couleurs de la France. Vous remarquerez que j’ai dit sous les couleurs et non pour tant on pourrait gloser sur les opérations, nombreuses comme vous l’indiquez, qui accaparent nos armées depuis quelques années désormais. Et je ne parle pas de cette stupide opération Sentinelle.


  • Sigismond Sigismond 18 juillet 2017 22:49

    Bonjour à l’auteur,


    vous avez perçu un point essentiel et qui aura des conséquences durables : le lien de confiance entre les armées et le chef de l’Etat est rompu et n’est pas prêt d’être rétabli. Il est une règle dans l’armée à laquelle en général chacun se tient, c’est de ne jamais « pourrir » publiquement un subordonné devant les subordonnés de ce dernier. Et comme en l’occurrence le reproche fait au CEMA était d’avoir voulu défendre ses subordonnés justement, la violation de la règle aura des conséquences encore accrues.
    Alors certes, on ne risque pas avec nos armées un coup d’Etat. certes, même si le général de Villiers et même, rêvons un peu, les chefs d’état-major des armées de terre, air et mer démissionnaient avec fracas, nul doute qu’il ne manquerait pas de généraux prompts à les remplacer. On n’en a déjà un, dénommé Letranchant, mais qui devrait glaner rapidement le sobriquet de « suce-boules » qui se répand où il peut pour tresser des lauriers au chef de l’Etat. Mais d’autres ne manqueront pas à l’appel pour obtenir une promotion aussi inespérée qu’imméritée. L’armée n’est pas en effet un milieu exempt de la saloperie humaine commune. 

    Mais il faut à ce niveau du débat songer à la base, base large évidement qui va du soldat de base au capitaine commandant de compagnie, voire au delà, en fait ceux qui sont sur le terrain, et en ont plein les bottes ou les rangers de se taper des missions en enfilade, dont certaines comme Sentinelle sont pour le moins discutables, sinon inutiles, dans des conditions lamentables, avec un équipement et du matériel pourris. 
    Il fut un temps où un officier saint-cyrien n’envisageait pas autre chose que e métier des armes jusqu’à la retraite. Désormais, à 10 ou 15 ans, la moitié d’une promotion a déjà rejoint le civil. Quant au soldat ou au jeune sous-officier, puisque ce sont eux que Sentinelle touche le plus, un abus de cette mission leur donne des envies furieuses de démissionner, ce qu’il font pour un nombre significatif d’entre eux.
    .L’ambiance n’était déjà pas terrible, mais Macron l’a véritablement pourrie avec ses propos, sans doute d’ailleurs davantage avec ses propos qu’avec la réduction du budget.

    Cette réduction a évidemment un impact négatif sur la capacité opérationnelle à court terme et la sécurité des militaires en opération. c’est une évidence, et considérer que ce sera rattrapé en 5 ou 8 ans, puisque c’est l’horizon n’est qu’une promesse dont ceux qui roulent au Mali dans des engins au blindage insuffisant n’ont rien à foutre car car leur prochaine patrouille, c’est demain matin.


  • Sigismond Sigismond 18 juillet 2017 22:09

    @Sigismond
    Désolé pour l’ambiguïté dans ma dernière phrase. Je voulais dire évidemment qu’on ne peut songer à construire des lieux de cultes qui ne sont pas musulmans dans les pays musulmans. Mais évidemment tout le monde avait compris.



  • Sigismond Sigismond 18 juillet 2017 22:04

    @Carte Senior
    C’est vrai, mais c’est déjà une constante dans cette macronie naissante, que les discours des uns se heurtent à ceux des autres et que le jour même où Collomb tient un discours de rigiuer à propos de Calais, Macron au conseil européen reprend les thèses de Merkel (auxquelles elle-même n’ose plus se référer).

    Alors qui croire ? Le président ou son ministre ? Si c’est comme pour le reste, c’est la parole « jupitérienne » à laquelle il faut se référer..
    Mais de toute façon, et pour être honnête, je ne m’attendais à rien à ce niveau, quel que soit l’élu. On est incapable de faire respecter simplement la loi qui est d’expulser ceux qui n’ont pas obtenu le droit d’asile, ou si peu. Pour un tas de raisons au demeurant et qui ne sont pas toutes inhérentes à la France, cela prouvant qu’elle a perdu sa souveraineté. Evidemment, un chef d’Etat digne de ce nom, ayant pour objectif l’intérêt de son pays, et ne se réfugiant pas dans la pleurnicherie usuelle pour justifier l’injustifiable, comme par exemple l’AME tandis que des cotisants depuis des dizaines d’années renoncent à es soins trop chers, pourrait rompre avec cela, refuser toute immigration illégale, comme l’ont fait les Australiens, et compenser l’inconvénient dans ce domaine de ne pas être une île, même si c’en est un très grande, en pourchassant sans merci tous ces illégaux, ou refoulés du droit d’asile, et surtout en ne leur offrant RIEN. Un pays où l’on sait qu’on sera mal reçu a cette tendance à ne pas attirer beaucoup de monde. Etonnant, non ?

    Quant à ceux qu’on accueille puise que c’est quand même là le cœur de ma réflexion dans mon billet, ce ne serait pas mal de leur dire que chez nous ils ne sont pas chez eux, et que nous accepterons de les recevoir durablement dès lors que nos lois et nous coutumes sont deux choses auxquels ils doivent se plier sans restriction aucune, et que leurs particularités culturelles ou religieuses, on n’en a rien à foutre et que seul un exercice raisonnable de ces dernières sera toléré mais chez eux ou dans les lieux définis, notamment les lieux de culte.
    Voilà comment devraient être les choses. Comme d’ailleurs elles le sont souvent dans les pays d’où viennent ces gens, sauf que chez nous on se contentera d’une expulsion et qu’on évitera pendaison, amputation ou lapidation.
    Si vous allez faire du tourisme en Arabie Saoudite, vous ne sortirez pas votre flasque de whisky de votre poche dans la rue pour en boire une gorgée. Eh ben chez nous ça doit être pareil. On ne prie pas dans la rue, on ne se masque pas le visage quand on est une femme, etc.
    Et si on a quelques scrupules parce que la conception qu’on a de la libre expression culturelle de chacun n’est pas la mienne, on pourrait au moins avoir cette exigence de la réciprocité. Se dire par exemple qu’il est un peu con de construire des mosquées en France (ou en Europe) tandis qu’on n’oserait y songer dans les pays musulmans.


  • Sigismond Sigismond 18 juillet 2017 21:38

    @mmbbb
    Merci de rappeler cette référence. Mais c’est de Philippe Bourdrel, même si le thème est présent chez Amouroux.