Article très bien.
Mais le plus gros problème de la France aujourd’hui est son incapacité à se détacher du « spectacle » pour regarder le fond, les programmes, les sincérités, à déjouer toutes les manipulations, tous les artifices des techniques de communications.
Faut-il à la France comme président :
Un électeur très inquiet
A BlackMatter
" La justice n’a pas donné raison au gamin, puisque celui-ci a été condamné " Heureusement ! Mais comment beaucoup de jeunes interprèteront ces 2 jugements ?
1 – Une personne qui enfreint la loi devant un représentant de l’autorité municipale, qui prend un risque - risque qui pourra être retenu à la charge de cette autorité, si il y a accident – et qui insulte ce représentant est intouchable, sauf à aller chercher les forces de police... le temps que le jeune s’enfuit !
2 – Pousser un représentant de l’ordre dans ses limites peut mettre celui-ci en conflit avec la justice et lui causer un préjudice moral parce qu’un maire vit certainement plus mal sa condamnation qu’un jeune, même si la condamnation n’est pas aussi grave. Même les jeunes les moins éduqués savent cela.
Un peu de bon sens et une
interprétation judicieuse des textes aurait consisté à accorder
des circonstances atténuantes au maire, au vu de ses responsabilités
municipales et des provocations subies, et à se limiter à un
avertissement pour rappeler qu’effectivement, personne n’a à se
faire justice. Je ne suis pas juriste, mais si nous ne sommes pas
capables d’arriver à de telles solutions pour un acte aussi mineur
qu’une gifle à un gamin insolent, il va falloir oublier le mot
pédagogie !
Je ne suis pas un horrible « donneur de gifles » :
j’ai élevé 2 enfants avec 1 seule gifle ; j’ai été moniteur
de colonies de vacances, j’en ai donné 3 ou 4 ; mes enfants et
mes colons m’ont toujours respecté et aucun n’a été traumatisé
par ces gifles.Je suis convaincu qu’elles ont été utiles, même si je n’en suis pas très fier et que je regrette de n’avoir pas trouvé de meilleures solutions pour bien inculquer les « messages » que je voulais faire passer.
Mais le bon sens est la chose la moins bien partagée.
Koska
La justice française se décrédibilise
Avec des affaires comme celle-là, comment croire à notre justice ? Donner raison à une personne (adolescent ou autre) qui commet un acte dangereux - si le jeune s’était blessé en escaladant ce grillage municipal, cette même justice aurait sévèrement condamné le maire ! - et tient des propos inacceptables, c’est appliquer mécaniquement la règlementation. Ce qui ne grandit pas l’institution. Et les magistrats réclament plus d’effectifs ? Cette affaire montre plutôt que nous, Français, demandons à la justice de traiter des affaires qui devraient se régler autrement si notre société était vraiment civilisée : entre les parents et le maire.
Et nous critiquons les américains pour leur recours excessif à la justice ! Pauvre France.
Un nostalgique du bon sens
Référendum : mieux poser la question
Oui, il faut consulter le peuple, c’est un outil majeur de la démocratie mais jusqu’à ce jour les référendums ne donnent pas de résultats satisfaisants et concrets parce que la question est toujours mal posée. Une option (le « oui ») est claire et assez bien définie (clair ne veut pas dire que c’est la bonne solution) alors que l’autre (le « non ») n’est pas claire, elle est même totalement floue. Par exemple le référendum sur la constitution européenne était clair sur le « oui » mais le « non » n’avait aucun contenu. Dans le « non » certains y mettaient « ne rien faire », d’autres « sortir de l’Union européenne », d’autres « une constitution plus sociale » totalement à définir, d’autres « un plan B », d’autres...Lorsque nous avons voté « non », quelle action avions-nous choisie ? Personne n’était capable de le dire et de l’argumenter sérieusement.
Les référendums ne seront vraiment utiles que lorsque la question sera orientée sur des actions des deux côtés - ne rien faire étant une action dans la mesure où c’est un choix délibéré. Le référendum sur la constitution européenne aurait pu être d’une des formes suivantes :
1) OUI = on applique le texte proposé par la Commission / NON = on reste sur la constitution en place pendant 3 ans, le temps de ré-étudier le problème
2 ) OUI = on applique le texte proposé par la Commission / NON A = on applique un texte proposé par une autre structure / NON B = on reste
sur la constitution en place pendant 3 ans, le temps de ré-étudier le problème
Dans ces conditions, le résultat débouche sur une action dont la légitimité ne pose plus problème. Sans cela les référendums constituent un défouloir, ils encouragent des comportements négatifs stériles, ils sont de la pseudo-démocratie.
Nous devons choisir entre des « actes » pas entre des postures !
Par conséquent, lancer un référendum est une opération délicate. Il ne suffit pas de dire ; on fait un référendum sur tel sujet. Il faut exiger un minimum de préparation et la rédaction du texte de la question soumise avec pour règle : des options qui soient également précises et débouchant toutes sur des actes.
Tout faux. Démasquer les fraudeurs et les sanctionner, c’est d’abord protéger les vrais nécessiteux. La plupart du temps, les fraudeurs ne sont pas des « pauvres » mais des « faux-pauvres », voire, pour certains, des « privilégiés » qui profitent honteusement de la générosité des autres et de notre protection sociale . Donc affirmer que créer un fichier centralisé pour ces fraudeurs consiste à stigmatiser les « plus vulnérables » est une contre-vérité. Cela ne résiste pas à deux minutes de bon sens !
Comparer cette action avec 1940 relève d’un humour d’une très grande finesse et va probablement rallier aux propos de l’auteur bon nombre d’internautes intelligents....
Gaijin,
D’accord avec votre conclusion : "le progrès technologique a accomplit son objectif : Si nous le voulions
nous pourrions assurer a chaque être humain une vie paisible et
confortable. Il est temps de passer au progrès humain.« Mais pas sur le chemin à emprunter : prendre le pouvoir par la force, en substituant une force (laquelle ?, peu importe) à d’autres (l’argent, les armes,...) ne conduit à rien. La seule vraie »force" capable de tenir dans la durée et contre les aléas inévitables, c’est la conscience collective raisonnée. Ceci ne se construit que par une appréhension complète et largement partagée des problèmes. Toutes les informations disponibles sont à la fois un avantage et un handicap. La possibilité à chacun de s’exprimer comporte aussi des aspects positifs et négatifs. La démocratie est un jeu compliqué et risqué. Il demande du temps mais apporte la sérénité. La précipitation amène la manipulation et la remise en cause permanente des choix faits.
Tout ceci peut paraître utopique mais il n’y a pas d’autre approche solide. Pour l’avoir pratiqué à petite échelle, je peux affirmer que c’est possible, que le délai n’est pas prohibitif et que le résultat amène un sentiment de bien-être collectif fort appréciable. Malheureusement, et c’est probablement son handicap majeur dans notre société ultra-médiatisée, ce n’est pas spectaculaire et ça ne débouche pas sur des articles et déclarations emphatiques, compassionnelles et conflictuelles !
Article très intéressant, malheureusement incompris par beaucoup parce qu’il est plus facile de traiter les autres de « pourris » : les politiques, les lobbys, les savants-fous, les profiteurs, les patrons,...que de réfléchir sereinement pour corriger et améliorer notre système de décision et de contrôle.
Oui le nucléaire s’inscrit dans le fil de la recherche d’énergies supplémentaires, oui de par la dimension et la nature du risque il nous fait changer d’échelle, il exige donc une approche nouvelle. Le drame de fond est que nos processus de décision n’ont pas progressé aussi vite que les technologies. La démocratie est en retard parce qu’elle s’enlise dans des combats stériles et puérils, vivement encouragés et entretenus par les médias : il est plus facile de faire du catastrophisme ou du compassionnel que de la pédagogie pour faire progresser la connaissance du grand public !
Quel média aurait le courage de parler (ou d’écrire) sur le nucléaire en posant le problème sous toutes ses formes (sanitaire, économique, militaire,...), en consultant des personnes de tous bords et en s’interdisant de parler de solution tant qu’un consensus significatif ne serait pas atteint sur le problème à traiter - contrairement à ce que beaucoup pensent « poser un tel problème » complètement, sous tous ses aspects, avec toutes ses ramifications et interdépendances est difficile et long. Personnellement, je crois qu’un certain consensus sur le problème est possible, même si il n’est pas simple à acquérir. Et partant de là, un accord sur une solution permettrait un choix stable et solide car basé sur une majorité robuste et pérenne.
Mais je crains que notre arrogance actuelle à s’estimer capable de rassembler sur une solution sans obtenir au préalable une appréhension commune du problème ne nous conduise dans le mur : des choix conjoncturels, remis en cause au gré des événements et des opportunités qui ne manqueront pas de se présenter, donc des choix sans effet.
Toujours négatifs !
Contre le nucléaire ? Un référendum montrerait que la majorité des Français est contre, c’est certain. Mais cette majorité que signifie-t-elle ? Rien. Car une vraie majorité, qui a du sens, est une majorité qui est POUR quelque chose. Or il n’y a pas de majorité aujourd’hui pour une solution alternative au nucléaire. Il y a des minorités avec chacune sa solution et cet ensemble de minorités se déclare MAJORITE. C’est une majorité médiatique, pernicieuse, stérile, voire dangereuse. Multiplier les articles contre le nucléaire, organiser des manifestations contre l’atome, ce n’est pas la priorité.
Faut-il pour autant ne rien faire ? Certainement pas. La priorité est un débat pour trouver une solution réaliste et rapide, puis des négociations pour construire une vraie majorité POUR cette solution alternative. Et ensuite un référendum sur cette solution. Ce n’est que de cette manière qu’on peut sortir concrètement de ce problème difficile.
Tirons les leçons de ces référendums négatifs (la constitution européenne par exemple dans un passé récent) et devenons des adultes responsables alors que nous nous comportons souvent comme des enfants capricieux et pleurnichards !
Ce n’est pas le « bon » combat
Ce que l’on oublie c’est que développer des débats de procédure tatillons et s’éloignant de l’esprit de la loi et du bon sens favorise les « riches » et « les gros » car eux peuvent s’offrir les services d’avocats compétents, subtils et malins. Plus c’est compliqué et plus les grands avocats, les grands cabinets et les services juridiques des grandes entreprises se frottent les mains,...et plus les particuliers, les artisans et les petites entreprise se trouvent spoliés sans bien comprendre ce qui leur arrive.
L’égalité devant la loi doit avoir pour principe de base : lois simples, privilégiant clairement l’esprit par rapport aux procédures, référence permanente au bon sens commun. Sans cela, c’est un piège : un puits sans fond, des dépenses de justice jamais suffisantes, des délais sans fin, des puissants qui s’en sortent toujours mieux (avec le temps et l’argent), des petits qui ne comprennent plus rien, des journalistes qui se régalent avec des injustices « à sensation »...
C’est pour cela que je considère que le combat pour plus de ressources dans la justice est pernicieux car allant à l’encontre de ce que les Français attendent au fond.
Non à l’augmentation des effectifs de la Justice !
Je suis totalement opposé à toute augmentation des effectifs de la Justice. Le vrai problème peut se résumer en 2 points :
- les ressources sont très mal réparties, trop sont affectées aux affaires mineures (conflits entre voisins, vols sans agression, différents propriétaires-locataires,...). Trop de magistrats sur ces affaires, pas assez sur les affaires graves.
- trop de jeux de procédure, aussi bien sur les affaires mineures que graves. Ces subtilités de procédure sont le délice des spécialistes mais s’opposent souvent à l’esprit de la loi et au bon sens. D’où une incompréhension du public, un grave discrédit de la justice et une charge énorme !
Le jour où les magistrats, notamment leurs syndicats, feront des propositions pour mieux répartir les effectifs et simplifier leur fonctionnement en rendant leurs travaux moins lourds et, donc, leurs arrêtés plus lisibles, je soutiendrai leurs revendications. Tant qu’ils ne feront pas cela, je considère leur agitation comme un caprice de gamins égocentriques, suffisants, manipulateurs et irresponsables !
Un justiciable responsable.
Encore une logique négative stupide !
Supposons que Cantona réussisse son coup : les banques sont en difficultés, certaines même en situation de faillite, quelles sont les conséquences ? le plaisir d’avoir claqué les banquiers, de s’être « vengé » de leurs agissements irresponsables qui nous ont conduit à la crise, oui ça fait du bien. Mais limitation, voire arrêt, des crédits, mise en difficultés de milliers de particuliers peu fortunés et de petites entreprises, donc baisse du pouvoir d’achat des plus vulnérables, donc plus de chômeurs, plus de misère,.... Bravo Cantona et tous ceux qui lui emboitent la pas, notamment les journalistes qui trouvent un sujet facile d’articles racoleurs !
Faut-il ne rien faire ? Est-on impuissant devant ces banquiers ? Non, mais il ne faut pas faire n’importe quoi. Il faut des actions qui tapent sur les profits des banques sans toucher l’économie réelle. Ne serait-il pas plus judicieux de refuser les cartes de crédit revolving à taux prohibitifs ? d’exiger la rémunération des comptes courant des particuliers ? d’exiger qu’un établissement financier qui accorde un crédit à une personne manifestement insolvable assume seul le risque de non remboursement total du crédit ? Mais tout cela est plus compliqué, moins spectaculaire, moins médiatique. L« important ce n’est pas la pertinence des actions, c’est le ’ » bruit".
Kasko
Bravo pour cet article.
Oui Mélenchon se complait dans la facilité, facilité de critiquer tout et tout le monde, facilité de jouer au rebelle, facilité de s’apitoyer sur tous les malheurs du monde, facilité d’exploiter la tendance des Français à rejeter toute proposition dès qu’elle comporte un aspect négatif, facilité de faire des propositions totalement irréalistes (à part une ou deux exceptions), facilité de faire croire à des Français, pour une grande partie nuls en économie, que 60 millions de Français peuvent faire changer 6 milliards d’hommes et de femmes, facilité de jouer les Zorros sur les plateaux télé, facilité d’amuser le public par des plaisanteries de gamin,....
Ce n’est certainement pas avec des gens comme Mélenchon que la France va avancer et qu’elle va améliorer le sort des malheureux de notre pays.
Kasko.
Article stupide
Les chiffres absolus n’ont pas grande importance. La vraie question est de savoir quel candidat a le plus de voix. Si on attend d’avoir un candidat recueillant 50 % des voix de tous les électeurs inscrits, on n’arriverait jamais à élire un Président ! Surtout en France.
Du coté des « opposants », le total de leurs votes aurait un sens si tous ces opposants se rassemblaient sur une seule et même autre candidature. Or c’est loin d’être le cas. Concrètement, mettre dans un même sac (qualifié de « majoritaire ») les votes pour le Front National et pour le Nouveau Parti Anticapitaliste n’apporte rien ! C’est avec des âneries pareilles que l’on s’épuise sur des chimères et que l’on fait croire à des gens qu’ils sont « majoritaires » alors que leur seul point de ralliement est d’être « contre » mais qu’ils sont incapables de bâtir un projet cohérent alternatif. Les leaders de l’opposition politique et syndicale feraient mieux de s’activer pour converger sur une solution alternative plutôt que de se répandre partout en arguant que le camp du NON est majoritaire. C’est le cas pour les élections présidentielles, mais aussi pour la réforme des retraites, pour l’Europe et la plupart des sujets difficiles.
Un citoyen écoeuré par le niveau du débat politique et syndical en France
Débat très intéressant dans l’ensemble. Merci à vous, Olivier Bach, d’avoir déclenché une telle discussion.
Je voudrais apporter ma petite contribution en faisant remarquer que les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont de plus en plus complexes et que nous nous battons sur les solutions avant d’avoir complètement posé les problèmes. Notre éducation nous « formate » à trouver des solutions à des questions parfaitement posées, claires et, la plupart du temps, unidimensionnelles. Ceci jusqu’aux études dites « supérieures » : problème de physique, problème de géométrie, problème de droit constitutionnel, problème économique, problème financier, problème psychologique ou problème thérapeutique, mais pas de mélange ! Or beaucoup de nos problèmes comportent de nombreux volets, de nombreuses interactions et de nombreuses dimensions. Poser de tels problèmes est la condition première pour trouver la bonne solution et obtenir le minimum de consensus. Il faudrait commencer par se mettre d’accord sur la problématique avant de chercher à converger sur une solution. Or c’est l’inverse que nous faisons, aussi bien côté gouvernement et majorité qu’oppositions et syndicats. Je pense que c’est la principale raison à notre incapacité à faire des réformes en France sans dégénérer dans des conflits stériles.
Si nous posions sereinement et cmplètement les problèmes comme celui des retraites ou celui de la couverture sociale, nous prendrions conscience que ces questions comportent des aspects moraux, sociaux, psychologiques, économiques, financiers, nationaux, internationaux, inter-générationnels, écologiques,... et qu’il s’agit de trouver une solution permettant de répondre au mieux à toutes ces exigences. Ceci ferait comprendre à plus de personnes qu’il n’y a pas de solution parfaite et que l’attitude consistant à tout reporter sur les autres (les riches, les entreprises, les banquiers, les fonctionnaires, l’Europe, les étrangers, les vieux, les jeunes,...) est stupide - même si une partie de la solution peut provenir de certaines de ces sources. Ce n’est pas très agréable et c’est difficile à admettre mais c’est la seule voie pérenne. C’est cela un comportement d’adulte responsable.
Malheureusement pour nous, les dirigeants politiques et syndicaux de tout bord, les intellectuels et les journalistes sont, pour leur grande majorité, loin d’une telle démarche. Ils préfèrent l’affrontement sur les solutions car plus violent, plus spectaculaire, donc plus racoleur !
A quand une pédagogie sur la problématique ? des émissions de télé ou de radio dans lesquelles on ne parlerait que de problématique, en s’interdisant d’avancer des solutions ?
Cela apaiserait le débat et conduirait à de meilleures solutions. Mais je rêve...
Kasko.
Le problème est que raisonner franco-français, comme si les autres pays ne faisaient pas eux aussi des gains de productivité est stupide. Que cela plaise ou non, il faut intégrer dans nos raisonnements, y compris le système français des retraites, que nous sommes dans un monde où l’interdépendance des pays entre eux crée des contraintes nouvelles, où certains pays bougent plus vite que d’autres, où le partage des richesses doit se traiter au niveau international,...Que les Français regardent ce qui se passe à l’extérieur de l’hexagone, à l’extérieur de l’Europe et qu’ils intègrent cela dans leur logique. Bien sûr, beaucoup de ces mouvements et de ces contraintes ne sont pas « morales », mais les ignorer ou faire comme si la France pouvait ou devait faire la morale au monde entier est une chimère suicidaire. C’est dur mais ceux qui veulent s’en affranchir ou (comme certains intellectuels, certains leaders politiques et syndicaux) faire semblant de ne pas les appréhender poussent la France dans le précipice.
C’est tellement facile, tellement confortable de se dire qu’on peut faire payer les autres : les riches, les banquiers, les politiques, l’Europe,.... On fait de si beaux discours, de si beaux articles, de si belles envolées,...
Kasko
Pauvres jeunes !
Tout-à-fait d’accord avec cet article. Sur la situation actuelle, les médias ne recherchent - et ne retiennent - que les éléments qui mettent de l’huile sur le feu parce qu’avec des réactions négatives on fait facilement de l’audience. Donc des lycéens qui s’y joignent c’est un bon coup ! Ces jeunes bien sûr ne sont pas capables de voir toute la vacuité de cette fronde : les différentes oppositions à la réforme des retraites ne sont d’accord que sur un point : « on est contre ». Ils sont incapables de se mettre d’accord sur une solution alternative, certains considérant d’ailleurs qu’il n’y a pas besoin de trouver une solution puisque il n’y a pas de problème ! Alors, des jeunes (largement minoritaires) se précipitent pour se joindre au choeur du « NON ». Aucun journaliste ne met en évidence ce tissu d’incohérences du camp du « NON ». Trop compliqué à expliquer ? pas assez racoleur ? pas dans assez tendance ?
Personnellement je ne trouve pas la réforme présentée par le gouvernement très bonne, mais je considère qu’il est urgent de prendre des mesures pour sauver le système par répartition et je considère qu’il est préférable de mettre en place les mesures du gouvernement que de ne rien faire. Pour négocier efficacement, il faudrait que les partis d’opposition et les syndicats puissent présenter au gouvernement et aux français un projet alternatif réaliste sur lequel ils aient convergé. Aucun journaliste, aucun leader politique, aucun intellectuel n’explique cela. Le débat politique devient affligeant, digne d’une cour de maternelle.
Quelques jeunes qui n’ont aucune expérience de la prise de décision et d’un comportement d’adulte dans une négociation délicate se laissent entrainer dans ce mouvement et les médias en sont ravis ! C’est navrant.
Un adulte responsable et réaliste
Article pernicieux
Votre article est fort pernicieux parce qu’il présente des chiffres reconnus faisant état d’une situation fort peu critique. Or par rapport au problème du financement des retraites ces chiffres ont 2 graves défauts :
1 - ils sont une photo à un instant donné. Or ce qui est important c’est l’évolution : le bon sens montre que plusieurs facteurs conduisent à une aggravation : allongement de l’espérance de vie, début de cotisation plus tardive pour les diplômés,... Gouverner c’est prévoir, ce n’est pas attendre d’être dans une situation hyper-critique pour réagir ! De plus la plupart des mesures à prendre, quelles qu’elles soient, ne sera pas appliquée de suite et leurs effets ne seront pas immédiats. Le délai entre la décision et les effets se mesurera globalement en années. L’anticipation est donc primordiale.
2 - Cette « photo » date déjà de 2 ans (2008), bientôt 3ans !
Il est surprenant qu’un spécialiste en management et organisation oublie ces points fondamentaux. C’est un pseudo raisonnement scientifique, probablement orienté par des a priori politiques masqués. Un vrai scientifique objectif ou un bon manager ne tiendrait jamais un tel discours.
Basé entre autre, sur une longue expérience en management, je suis donc en désaccord avec cet article et, bien que pas d’accord avec toutes les mesures envisagées par le gouvernement, j’affirme qu’il faut prendre des décisions dès maintenant.
Kasko
Article intéressant
Enfin un article sérieux sur la retraite, un article qui fait un point assez complet et objectif des différentes alternatives proposées. Car la question n’est pas de renverser un gouvernement, un président ou quoique ce soit. La question est de savoir comment maintenir le système de répartition. Et ce n’est pas aussi simple que certains politiques, journalistes et intellectuels le laissent croire.
Tous les excités qui en font un « combat » idéologique, un défouloir à bobos, une tirade de tragédie ou une pseudo leçon de morale rendent le pire service à notre société. La réforme proposée comporte bien des défauts et n’est probablement pas suffisante mais s’opposer à celle-ci signifie ne rien faire pendant au moins 2 ans et nous contraindre dans 3 ou 4 ans à des solutions bien pires que celles proposées aujourd’hui. Ce n’est pas réjouissant mais dire l’inverse n’est pas une attitude responsable : c’est faire l’autruche et se mettre la tête au fond du trou !
Tout-à-fait d’accord avec Lexington.
Autour de moi, la plupart (pas tous) des gens de gauche sont généreux avec les ressources (argent, temps, …) des autres (les « nantis », les « riches », …) et de l’état. Ils se donnent facilement bonne conscience. Ils vont plus souvent manifester, écrire des articles, se lancer dans de brillantes déclarations que "mettre la main à la pâte" dans des associations ou dans des actes individuels concrets.
Ils sont intolérants car dès qu’on questionne leur logique, ils sortent les grands mots : ultra-libéralisme, égoïsme, capitalisme sauvage, fascisme et n’écoutent plus. Ils sont, soit-disant, pour les pauvres et les petits mais en se considérant personnellement supérieurs intellectuellement : ils sont plus fiers de leur culture, de leurs savoirs, de leurs capacités intellectuelles que les gens que je connais et qui ne sont pas de droite. Ce sont eux qui sont les plus condescendants dans leur comportement même s’ils se veulent proches des petits et des exclus. Ils sont convaincus qu’ils connaissent "La Solution« et n’admettent aucun bémol sans invoquer le »diable de droite" !
Heureusement il y a quelques exceptions avec qui on peut discuter calmement et trouver souvent un terrain d’entente car la solution, comme souvent, est plus nuancée et plus subtile que la plupart des gens ne le pense.
Si
la gauche avait un peu plus de modestie et d’écoute, elle pourrait
contribuer à avancer plus qu’elle ne le fait aujourd’hui avec ses
affirmations péremptoires et grandiloquentes. Alors elle pourrait, à
juste titre, donner des leçons à la droite.
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