@ l’auteur, Je pense être assez en accord avec une partie de vos propos bien que le texte ne soit pas très subtil et plutôt manichéen. Cependant, le choix de photos raccoleuses contredit totalement la teneur de l’article... Vous utilisez justement ce que vous dénoncez (de manière assez grossière).
En tous cas, le manque de subtilité de l’article ne fait pas avancer les vrais sujets de fond tel que l’hyper-représentativité de la sexualité dans notre société (à travers la pub, la mode, les clips,...) qui ne profite (au contraire) ni à la libération des femmes, ni à la sexualité en tant que telle (qui reste quand même une des plus belles formes de lien entre les êtres humains).
Un article qui fait du bien à lire ... Malheureusement, je ne suis pas du tout aussi optimiste que certains qui voient déjà la fin de l’« état de grâce » de M. Sarkozy. Je crois au contraire qu’il applique exactement la politique qu’il avait annoncée lors de la campagne présidentielle et il reste fidèle à ce que l’on a déjà vu de lui en tant que ministre.
Donc, les français ne peuvent pas dire qu’ils n’étaient pas au courant et ma foi, ils ont l’air toujours aussi content de leur président qui s’agite à tous vents, qui offre des (gros) cadeaux à ses copains (les riches, les stars, les industriels) et qui joue en permanence sur l’émotionnel.
Je suis malheureusement sûre que ce président, on va devoir le supporter encore pas mal d’années ...et nos enfants en supporteront les conséquences : de moins en moins de protection sociale, des écoles à deux vitesses (de qualité pour les riches pouvant payer le privé, surchargées pour les pauvres), des riches toujours plus riches et des gens devant toujours travailler plus pour arriver à joindre les deux bouts, une criminalité en hausse renforcée par tous les laissez-pour-compte(forcément on sait par l’exemple américain que ce n’est pas toujours plus de répression qui diminue la criminalité mais bien des conditions de vie décentes pour un maximum de personnes),
... la liste est longue, je vais m’arrêter là, mais on est en train de se diriger tout droit vers une société à l’américaine, profondément injuste (au niveau de l’accès des soins, de l’éducation, etc...). Au point où on en est, on est également en train de se diriger tout droit vers une catastrophe écologique d’ampleur mondiale. On ne pourra pas dire que l’on n’était pas prévenu...
@ vilain petit canard, Vous écrivez ; « A part çà, nous avons évidemment, nous Français collectivement, une part de responsabilité dans la façon dont nous (ré-)écrivons notre histoire et celle des autres. Mais comment assumer cette responsabilité, individuellement ? Plus précisément, comment vous faites, vous, individu français (je suppose, vu votre post) pour rectifier les choses ? »
Pour la première partie de votre question, je trouve que « deive » y répond plutôt bien. Il est aussi possible de s’impliquer dans des actions pour montrer son désaccord (manifestations, pétitions pour des enfants sans-papier de l’école du quartier, etc...).
Pour ma part, j’essaye au maximum de réfléchir sur ma façon de consommer : pour la nourriture j’achète local (produits frais du marché) et bio ; j’essaye d’acheter le moins possible de gadgets, j’essaye d’acheter des affaires d’occasion (voiture, mobilier, parfois habits), j’ai une garde-robe modeste et celle de mes enfants et conjoint aussi, l’hiver je ne surchauffe pas mon appartement, etc... Bref, j’essaye en de réfléchir un minimum avant de consommer (est-ce que j’en ai vraiment besoin ?, d’où ça vient ?, est-ce facile à recycler ?, etc, ...), je boycotte certaines marques . J’essaye au maximum de vivre en cohérence avec mes idées, mais c’est loin d’être toujours facile !
Bien sûr je ne suis absolument pas exempte de la mauvaise conscience et de l’ambiguïté dont parle « Deive », il m’arrive aussi d’acheter des gadgets, il m’arrive d’acheter de la junk-food, etc...
A chacun de faire son petit bout de chemin en essayant de trouver son équilibre entre la réalité de notre société et ses idées profondes, ce n’est pas toujours facile !
@ deive, Je suis entièrement d’accord avec vous je trouve votre synthèse très juste sur les enjeux dont il est question et la responsabilité de chacun...
@ Vilain petit canard,
J’en ai assez de ce double discours : d’un côté Nicolas Sarkozy aurait raison de demander aux « Africains » de se responsabiliser ; de l’autre, nous les Français ne sommes responsables de rien !
Bien sûr que nous ne sommes pas responsables des crimes commis par nos ancêtres mais nous sommes bien responsables de leur non-reconnaissance. Nous sommes les premiers à aller reprocher à la Turquie de ne pas vouloir reconnaître le génocide Arménien, et ce qui est valable pour les autres ne le serait pas pour nous ?
La France a la fâcheuse habitude d’aller faire la morale aux Autres au lieu de regarder ce qui cloche chez elle (et le discours à Dakar de N. Sarkozy s’inscrit parfaitement dans cette lignée) ! De même, lorsqu’il s’agit de dénoncer la condition des femmes dans l’Islam, les médias se déchaînent mais lorsqu’il s’agit de dénoncer la campagne présidentielle française ultra misogyne (à juste titre dénoncée dans les médias étrangers), il n’y a plus personne !!
Bien sûr que nous sommes tous, chaque français, responsable de beaucoup de choses qui se passent actuellement et qu’il est trop facile de se réfugier derrière le « ce n’est pas ma faute ». Dans notre manière de consommer actuellement : toujours plus de gadgets fabriqués dans des conditions quasi-d’esclavage dans des pays pauvres, nous, consommateurs, voulons le prix le plus bas pour notre dernier lecteur de DVD ou baladeur numérique pour le reste cela ne nous concernerait pas ?? Il faut arrêter !
On est tous responsables (français, africains, etc...) à des degrés divers, seulement je pense que les humains de cette planète qui ont le ventre plein et un logement (et dont l’unique souci est d’acquérir le dernier joujou à la mode) ont une responsabilité plus grande encore que les autres.
Nous, Français, sommes bien responsables de ne pas assez dénoncer les renvois de personnes étrangères dont les enfants sont scolarisés en France. C’est un scandale la façon dont des personnes, en France parfois depuis de nombreuses années, sont arrêtées et renvoyées hors de nos frontières.
Parfois je nous fais l’impression d’être Picsou sur notre tas d’or et de repousser quiconque en voudrait un peu !
@ l’auteur,
Merci pour cet article que je trouve très juste et interressant. Je suis également effarée par cette « nouvelle idéologie (se fondant) sur une amnésie historique décomplexée » pour reprendre vos propos.
Quand on voit que le discours profondément raciste (« Jamais (l’homme africain) ne s’élance vers l’avenir, jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin »,ou bien : « qu’est-ce que l’Afrique ? L’enfance » etc...)" de M. Sarkozy à Dakar n’a quasiment pas eu d’écho dans la presse, il y a de quoi être stupéfait(e) !
Ierma écrit : « Une fois encore,nous lisons un article plein de haine ,raciste anti-blanc, » on croît halluciner. Où est le racisme anti-blanc dans l’article de l’auteur ? Ce qu’il dit est juste alors cela ne plaît pas à certains qui taxent cela directement de « racisme anti-blanc ». Cela me fait penser aux féministes dénonçant les inégalités et que l’on va qualifier de « mal-b » parce que c’est plus simple d’attaquer l’autre plutôt que de se remettre soi-même en question. En attendant, c’est le discours du président français que je trouve raciste et condescandant. De la part d’un président je trouve cela extrémement choquant. De la part de nos médias (dont le silence a été éloquent) je trouve cela extrémement alarmant.
@ doctory je viens de lire votre échange avec Céline Ertalif (4 mois après sa rédaction ! grâce à un lien) « Après tout , je suis athée , selon le dernier sondage 4 % des français se disent musulmans alors que 31 % se déclarent athées . Je ne demande pas au contribuable de financer des salles de réunions et de propagande pour l’athéisme , je demande aux musulmans qu’ils aient le même respect de l’argent public que les athées , et qu’ils financent sur leur propre argent les lieux de cultes dont ils ont le désir ( et non le besoin , je persiste dans ma distinction philosophique entre le désir et le besoin ! ) »
Et permettez moi de vous dire que votre discours est partisan ! En effet, je suis moi-m^me athée... mais je n’ai aussi rien à faire du football : pourquoi mon argent subventionnerait-il (et là, l’argent public coule à flot pour l’entretien des stades) des exités (quand ils ne sont pas racistes)en train de regarder un ballon sur une pelouse (c’est bien du désir ça !!) ?? Vous n’êtes pas objectif, la religion, bien sûr, n’est pas qu’une affaire privée ... pas plus pas moins que le football !
@ La Taverne,
« Alajuela : Carlo n’a pas dit « ennuyeux » dans ce sens-là mais pour dire que c’est embêtant de ne pouvoir afficher une certaine parité. »
J’ai un peu l’impression d’être prise pour une conne !! J’avais bien compris le sens du propos de C. Revelli (j’avais d’ailleurs pris la précaution de mettre un ,en référence à son post, à côté du « elle l’ennuie ! » pour indiquer que c’était de l’humour) mais je trouvais que l’ensemble de son bref commentaire montrait que la question ne l’intéressait pas tellement (peut-être que je me trompe mais si ce n’est pas le cas, il en a de toutes façons bien le droit après tout).
@ Bozz « euh je ne suis pas sûr de tout comprendre ? vous faites réellement le choix du bouqin que vous allez lire selon le sexe de l’auteur ? idem pour un film, une chanson etc... »
Ou « comment caricaturer mes propos !! » En aucun cas je n’ai indiqué qu’il s’agissait d’un « choix sexiste » mais bien d’une sensibilité. Il est évident que l’art a un côté universel qui dépasse le genre, la culture, etc... mais il ne l’affranchit pas, je crois. Faites un petit sondage dans votre entourage, les femmes par exemple lisent plus d’auteurs féminins que les hommes (et vis versa), mais cela ne veut pas dire qu’elles le font par choix ou qu’elles ne lisent pas d’auteur masculin.
D’ailleurs, j’en profite pour conseiller aux lecteurs et lectrices d’AV le livre qui m’a le plus impressionnée ces derniers temps : « Le temps où nous chantions » de Richard Power (un homme ! , magnifique roman imprégné de musique et de la question Noire Américaine des années 40 à nos jours.
Allez bonne soirée à tous, je vais aller bouquiner un peu, histoire de ne pas passer ma fin de journée derrière un écran (d’ailleurs, peut-être que l’une des raisons de l’absence des femmes sur AV est qu’elles préfèrent discuter politique ou autre en direct plutôt que derrière un écran ?...).
@ l’auteur,
Bonsoir La Taverne,
Merci d’évoquer ce sujet.
Je ne sais pas si je suis très objective mais il me semble que les principales raisons justifiant l’absence des femmes sur Agoravox sont :
- Effectivement, c’est un fait que les femmes ont beaucoup moins de temps libre en général que les hommes (avec leur « double journée de travail ») et que lire, écrire ou même commenter sur AV prend beaucoup de temps ;
- Je pense que les femmes s’intéressent tout autant à la politique que les hommes mais n’écrivent pas comme les hommes. En effet j’ai relevé plusieurs commentaires de femmes indiquant qu’elles n’avaient pas été publiées (à l’exception du dernier de Bouli) et je ne pense pas me tromper en supposant que le comité de lecture de AV est majoritairement constitué d’hommes. A titre d’exemple, je pourrais citer le magazine « Les Inrocks », que je lis de temps en temps. C’est typiquement un magazine écrit par une majorité d’hommes et les écrivains et artistes présentés dans ce journal sont en majorité des hommes. Je ne crois pas qu’on puisse le taxer de misogyne et il s’est d’ailleurs engagé clairement du côté de S. Royal durant la campagne présidentielle. Cependant, du fait qu’une majorité d’hommes écrivent dans ce magazine (et donc choisissent ceux qu’ils veulent mettre en avant), je pense qu’ils sont plus sensibles aux livres écrits par les hommes, aux œuvres d’art réalisées par les hommes, etc...que par les femmes.
- La réponse de C. Revelli montre bien que cette question ne l’intéresse pas tellement (elle l’ennuie ! ) et qu’il n’a pas envie de chercher à ouvrir un peu « ses » colonnes à des voix féminines.... Pourtant, il me semble qu’un début de solution serait qu’il y ait plus de femmes dans le comité de lecture.
- Je ne connais pas « La » solution à part peut-être celle que les messieurs d’AV passent plus de temps au ménage et aux enfants afin de laisser un peu de temps libre à leur compagne (qui pourra se précipiter sur AV)
- Je me demande si le même article, écrit par une femme, aurait été sélectionné par le comité de lecture ???
Bonne soirée à toutes et à tous
@ l’auteur,
Merci pour votre lettre si juste. J’aurais pu écrire la même à une amie, dont je ne comprends toujours pas le vote sarkoziste. Et je crois que nous sommes nombreux à ressentir cette incompréhension vis à vis du vote de certains proches. Je pense avoir toujours respecté les votes différents du mien (mis à part ceux en faveur de l’extrême droite), mais là, franchement, je ne comprends pas ce manque de clairvoyance. Ce qui se profile de plus en plus, c’est bien une société à l’américaine : une société dure, où seuls les forts / les riches s’en sortent. Les autres doivent enchaîner deux boulots pour joindre les deux bouts, s’endetter pour étudier ou se soigner, payer dans le cadre de la justice, ....
Un sondage LSA/Opinionway publié jeudi confirme pourtant bien les préoccupations principales des français : l’emploi (56%) et le pouvoir d’achat (53%), loin devant la protection sociale (37%), l’éducation (21%) et l’environnement (15%). La belle affaire : nous allons pouvoir léguer à nos enfants (pour les plus riches d’entre nous bien sûr) une belle maison sans que les-dits enfants n’aient à payer le moindre impôt ... et ce serait beaucoup plus important que de leur laisser une planète viable ??? Ce n’est pas possible comme les gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! En attendant, il est incontestable que le pouvoir d’achat a fortement diminué ces dernières années, et sans doute les Français prennent comme un acquis la protection sociale et l’éducation « à la française ».... Pourtant, il semble évident que ces soi-disant « acquis » sont en train d’être grignotés petit à petit et qu’on verra si le pouvoir d’achat va remonter quand il faudra toujours payer plus pour se soigner ou pour les études de nos chers bambins avec maison héritée.
Plus ça va et plus notre société se centre sur son petit confort de consommateur, sans voir les conséquences par ailleurs. Donc, un meilleur pouvoir d’achat pour acheter une nouvelle paire de chaussures à la mode (de marque, bien sûr et bien visible), ou une nouvelle télé avec écran plat à moins que ce ne soit pour un nouveau lifting afin de rester jeune (et d’oublier provisoirement que comme tout le monde on finira vieux dans le meilleur des cas et de toutes façons avec une pelletée de terre au dessus de nous) ? Qu’importe si la paire (ou l’écran plat) a été fabriquée par des enfants exploités à l’autre bout de la planète. Qu’importe si notre nourriture provient de pays qui n’ont pas de quoi s’alimenter eux-mêmes pourvu que notre « perche du Nil » (référence au documentaire « le Cauchemar de Darwin » montrant le désastre écologique et social que l’exploitation intensive de ces poissons créait sur les rives du Lac Victoria en Tanzanie) soit toujours moins chère dans nos hypermarchés. Qu’importe que les tomates et courgettes consommées toute l’année aient un coût écologique énorme, pourvu que l’on ne change surtout rien à nos petites habitudes alimentaires de pays riches et égoïstes : manger de la viande ou poisson tous les jours (et même deux fois par jour), manger toutes sortes de fruits et légumes à tout moment de l’année. Qu’importe donc la facture faramineuse (à l’échelle de la planète) en termes humain et écologique qu’il y a derrière notre train de vie de société occidentale.
Ainsi donc l’environnement, l’éducation, la santé ne sont pas les préoccupations majeures des français ?? Triste France...
@ Isabelle Buot-Bouttier,
Non, non, je parlais bien de genre (puisque pour le « sexe », c’est-à-dire le côté biologique, la différence est évidente). Sans doute me suis-je mal exprimée, mais mon propos était donc bien de dire que cette différence d’expérience de vie possible (à savoir, porter un enfant 9 mois et l’accoucher voire l’allaiter) a, je le crois très sincèrement, d’importantes conséquences psychologiques et sociales que l’on ne peut nier. Il n’est pas question ici de dire « elle » est plus douce tandis qu’ « il » est plus courageux. C’est tellement caricatural !
Par contre, je crois que c’est une réalité incontournable, qui va au-delà du contexte social et culturel, que de dire qu’une femme sous pleins d’aspects (mais que l’on ne peut pas forcément mettre dans des « cases » et réduire à des traits de caractère bien marqués) est différente d’un homme (et donc pas seulement au niveau biologique). Encore une fois il ne s’agit pas de nier les différences flagrantes d’éducation entre les deux sexes. Il n’y a qu’à voir la différence des jouets proposés : aux petits garçons les jeux de construction et de guerre ; aux petites filles les poupées et autres jeux de perles, sans parler des habits avec le retour en force ridicule du rose Barbie pour les filles. Sans parler également des nombreuses affirmations que l’on entend régulièrement comme : « Ah, ben ça c’est bien une fille ! » lorsque qu’une petite fille se montre curieuse par exemple (idem pour un garçon courageux) avec une évidence de ton qui a le don de m’exaspérer. Et toute la société (que ce soit au niveau des affiches publicitaires, du langage lui-même (et là il y aurait énormément à dire entre autres sur les « le masculin l’emporte sur le féminin » que l’on a entendu toute notre enfance comme une litanie durant les cours de grammaire), etc...Tout cela a évidemment des conséquences sur le caractère, les envies et le comportement des enfants puis adultes en fonction de ce que leur renvoie leur famille et la société dans laquelle ils évoluent. Tout cela doit évidement être dénoncé par le combat féministe.
Vous écrivez : « Enfin s’il est vrai que ce sont les femmes qui portent et donnent naissance aux enfants et que des dispositions doivent être prises de manière à ce que cette période puisse se dérouler dans les meilleures conditions, cela ne justifie en rien qu’il en soit ensuite nécessairement du rôle de la femme de s’arrêter de travailler pour élever l’enfant » Bien sûr que cela ne justifie pas une « obligation » pour la femme de s’occuper plus de ses enfants. Cependant, la réalité me montre souvent (mais il est vrai pas toujours) que ce sont les femmes (plutôt que leur conjoint) qui ont envie de faire passer un temps leur vie professionnelle en arrière plan de leur vie familiale pour privilégier l’éducation de leur enfant. Et je ne parle pas ici de femmes ayant un poste inintéressant ou sous-payé (ce qui va souvent de pair). Je parle en connaissance de cause des nombreuses femmes avec une vie professionnelle épanouissante ayant trouvé plus important de consacrer du temps à leur enfant plutôt qu’à leur travail à un moment donné de leur vie. Forcément c’est un choix de vie et il ne s’agit en aucun cas de l’imposer comme une norme (une femme n’est pas moins « femme » parce qu’elle a préféré se consacrer à sa vie professionnelle et ses enfants, si elle en a, ne seront pas plus malheureux pour autant). Par contre il me semble que le combat féministe, c’est aussi de ne pas nier cette réalité-là mais de l’accepter et de permettre aux femmes (et d’ailleurs aux hommes qui le souhaitent également) cette possibilité de privilégier l’éducation de leur enfant sur leur vie professionnelle... sans crier au scandale qu’ « on » cherche à renvoyer les femmes à la maison.
En fait, que les femmes aient plus l’envie de s’occuper de leurs enfants et le fassent différemment des hommes me semble être une réalité que l’on ne peut nier. La question qui nous « oppose » ici est bien de savoir si cette réalité actuelle trouve ses origines dans la différence physiologique ou si c’est le résultat d’une construction historique, sociale et humaine. Vous-même ainsi que E. Macé pensez que c’est uniquement un schéma résultant d’une construction sans fondement biologique. Pour ma part, je suis persuadée que ce sont bien ces deux origines (on pourrait parler de la part de l’inné et celle de l’acquis) qui déterminent la question du genre et que l’on ne peut pas la réduire à l’une d’elles. Et donc que les différences physiologiques entre les deux sexes ont des conséquences qui vont bien au-delà de la différence entre races (pour reprendre les propos de E. Macé).
Personnellement je ne crois pas que ce constat soit réducteur pour la femme (ou pour l’homme). Ce serait plutôt le contraire qui le serait : croire que l’homme et la femme sont pareils et qu’ils sont interchangeables. Encore une fois, et je me répète, il ne s’agit pas de dire que l’un(e) est « mieux » ou « supérieur » à l’autre (c’est pour cela que je n’aime pas tellement le terme de « féministe pro-femme ») mais seulement d’accepter cette différence. Je reprends donc la conclusion un peu modifiée de mon post précédent : Aujourd’hui, je crois donc qu’être féministe c’est la recherche d’une égalité entre les sexes, « avec » leurs différences et non « malgré » leurs différences ou « en niant » leurs différences.
@ l’auteur,
« Et face à »l’argument commun à l’antiféminisme et au féminisme « pro-femme » selon lequel c’est le sexe qui détermine le genre ou plutôt que les différences sociales, culturelles et psychologiques entre les hommes et les femmes sont causés par leur différence de sexe« , l’auteur répond alors : »Autant rouvrir la discussion sur l’existence ou pas des « races » afin d’expliquer le différentiel historique et contemporain entre les humains."
Faire le parallèle entre la problématique des sexes et celle des races est certes intéressante car elle recoupe de nombreux points communs. Cependant, on ne peut réduire la problématique féminin/ masculin à la question des races, orientations sexuelles, etc... Ce n’est pas faire l’apologie du « féminisme pro-femme » que de dire tout simplement qu’il y a plus de différence physique entre un homme et une femme qu’entre deux personnes de même sexe mais de « race » différente. Il ne s’agit pas de (re)nier intégralement le fameux : « on ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir, mais bien de rappeler une évidence : la femme porte son enfant durant 9 mois, lui donne naissance et l’allaite (éventuellement). Bien sûr, pas toutes les femmes ont un enfant, et bien sûr celles qui n’en ont pas ne sont pas pour autant des « sous-femmes » (pas plus d’ailleurs que les hommes qui n’en n’ont pas seraient des « sous-hommes »). Pourtant, cette donnée biologique qui fonde la différence des sexes, a forcément des conséquences « sociales, culturelles et psychologiques ». Je ne peux donc pas être d’accord avec E. Macé quand il écrit (voir phrase rappelée ci-dessus) : « autant rouvrir la discussion sur l’existence ou non des « races ». » Non, la question homme/femme ne peux se réduire à la question des « races » et je recommande d’ailleurs l’essai de Sylviane Agacinski, « Politique des sexes, mixité et parité » (Seuil-1998) qui développe, à mon avis, parfaitement ce point de vue.
Il me semble donc que ce n’est pas être « pro-femme » que d’affirmer cette différence fondamentale innée entre les sexes (et de l’assumer que ce soit chez les femmes ou chez les hommes). Il n’est ainsi pas question de sur développer les attributs féminins par rapport aux hommes mais bien d’assumer que oui, les femmes ne sont pas des hommes, mais que non, elle n’ont pas à être considérées comme inférieures. Ceci étant posé, cela n’exclu pas bien sûr toute la dimension historique, sociale et culturelle qui reste incontournable pour traiter la question du féminisme ; la question biologique n’étant pas réductrice.
« Et la cause principale de ceci, outre le sexisme et l’antiféminisme, c’est bien le néoféminisme « pro-femme » et sa traduction dans les magazines féminins qui ont conduit les femmes à vouloir concilier l’inconciliable : à la fois la participation au monde public tel qu’il a été défini pour et par les hommes et la réappropriation d’une sphère privée, maternelle et domestique telle qu’elle devrait être en régime d’égalité entre une nouvelle masculinité et une féminité authentique. (...) De sorte que devant (et elles seules) « concilier » leur vie professionnelle et leur vie familiale, elles se mettent en position de faiblesse, du fait de leur moindre disponibilité à l’entreprise, vis-à-vis des employeurs, qui intègrent nécessairement cette dimension sexuée dans la gestion des carrières. (...) ».
Je rejoins par contre l’auteur sur les propos ci-dessus. Et il me semble clair que la fameuse « wonder woman » des années 80 (celle qui arrive à concilier parfaitement sa vie personnelle avec sa vie professionnelle sans renier chacune) est un mythe en voie d’extinction. Je pense pourtant que la voie à suivre n’est pas celle d’un retour au féminisme de Simone de Beauvoir, qui tend à nier la spécificité de chaque sexe. Il me semble que l’on peut tendre vers une égalité de considération et de possibilités de vies sans que cela veuille forcément signifier une égalité « exacte » de parcours professionnels, familiaux, etc, ... Car on aura beau faire, jusqu’à présent (et tant que les chamboulements apportés par la recherche biologique qui permettront peut-être aux hommes de donner un jour la vie), ce sont les femmes (et non les hommes) qui portent leur enfant et s’arrêtent de travailler 2 mois et demi (et souvent plus longtemps encore, rarement moins) pour donner la vie à leur enfant. Forcément, cela a des incidences sur la vie professionnelle et privée. Et cela n’est pas être féministe « pro-femme » que de revendiquer la possibilité aux femmes qui le souhaitent (mais aussi aux hommes !) de pouvoir élever leur enfant en prenant du temps pour le faire. Cela me semble aussi important que de revendiquer la possibilité de se réaliser pleinement dans sa vie professionnelle et publique.
A mon avis un des grands « chantiers » incontournables du féminisme contemporain est la représentativité politique égale entre les sexes (la fameuse parité) qu’a assez bien réussi les pays du nord de l’Europe. Mais cela reste un des nombreux chantiers tellement (pour reprendre vos auteurs) « les discriminations sexistes et les inégalités perdurent dans tous les domaines, alors même que le terme de féminisme est souvent devenu péjoratif ». Je me demande cependant si le verbe « devenu » est bien adéquat, a-t-il jamais été considéré autrement qu’avec mépris ?
Aujourd’hui, je crois donc que l’on peut être féministe et le revendiquer comme étant la recherche d’une égalité entre les sexes, « avec » leurs différences et non « malgré » leurs différences ou en niant leurs différences.
@ l’auteur, Merci pour cet article que j’ai trouvé interressant et qui m’a bien fait rire !
@ spartacus 1, Malheureusement ce n’est pas comme cela que « ça marche » en politique. La meilleure preuve : Je pensais la même chose de N. Sarkozy en 1995 (avec son magnifique retournement de veste vis à vis de J. Chirac au profit de M. Balladur) ; je m’étais dit « cet homme-là (N. Sarkozy) est fini politiquement ! ». Et bien non, il a juste fait la taupe pendant 3 ans, il est revenu comme une fleur dès que l’occasion s’est présentée et le voilà Président de la République !!
Morale de l’histoire : dans notre république, le retournement de veste et la traitrise ne sont absolument pas un handicap pour arriver aux plus hautes fonctions !!
@fouadreden,
Et pourtant je maintiens : je me sentirai très bien représentée par une femme Noire. En toute honnêteté, j’espérais vraiment que si Mme Royal passe, un des ministères les plus importants revienne à Mme Taubira. J’ai lu et trouvé très intéressant et juste « L’esclavage raconté à ma fille », 2001. Et de manière générale, Mme Taubira est une des personnalités politique que j’apprécie et respecte le plus (et elles sont plutôt rares dans mon « classement » personnel). Par contre il est vrai que je suis Blanche dans une société à dominante blanche et c’est sans aucun doute pour cela que je peux sans problème me sentir très bien représentée par une femme Noire.
A l’inverse, quand on est dans une situation « minoritaire » et comme je pense qu’on n’est jamais aussi bien représenté(e) que par « soi-même », une femme Noire sera mieux représentée dans une société blanche par une femme de même couleur/origine que par une femme Blanche. Là on touche la question des « minorités » (et des préjugés de supériorité/infériorité que l’on retrouve d’ailleurs dans les questions de sexe). C’est pour cela également que dans notre société, je veux bien croire qu’un homme se dise sincèrement représenté par une femme politique mais l’inverse est, à mon avis, forcément moins vrai.
Par ailleurs, je ne peux qu’abonder dans votre sens quand vous écrivez : « je pense que les femmes ,comme les hommes ,intériorisent les préjugés et les statuts qui confèrent, dans une société donnée,une palce aux uns et aux autres. » Tant qu’on n’est pas dans la situation du (de la) Magrébin(ne) ou du (de la) Noir(e) en France qui se voit refuser plus qu’aux autres un emploi, un logement et mille petites choses et remarques de la vie quotidienne subies, on ne peut pas vraiment comprendre. Intellectuellement si (et je pense que c’est mon cas, car profondément non raciste) mais cela ne suffit bien sûr pas. Là, également un homme ne peut réaliser l’étendue des mille petites choses et remarques de la vie quotidienne que subissent les femmes dans bien des domaines (dans la vie professionnelle, en politique, ...).
Pour ce qui est des féministes Noires, il y en a pleins (il est vrai par contre que pour les « mouvements féministes noirs » je ne connais rien sur le sujet) !! Je ne suis pas particulièrement spécialiste de la question mais déjà, Mme Taubira en est une ! « Une si longue lettre » de Mariama Bâ (née en 1929 au Sénégal) est un des plus beaux textes féministes que j’ai lu. Calixthe Beyala, écrivaine camerounaise célèbre en France (Grand prix du roman de l’Académie Française pour « Les Honneurs Perdus », entre autres), mais aussi Paulette Nardal, Bell Hooks, etc, ...
Cordialement
Difficile de se faire un avis ! Je ne suis pas spécialiste mais j’ai lu pas mal autour de la question des vaccins (des « pour » et des « contre »). Je n’arrive toujours pas à avoir un avis clair. Autant, quand j’ai voulu me documenter sur les risques dûs aux ondes électromagnétiques (tél portables, ondes relais, etc...) il m’a semblé évident que oui, il y avait bien des risques car on retrouve une sorte de consensus sur la question. Autant pour les vaccins, je ne sais pas si les bénéfices de la vaccinations sont supérieurs ou inférieurs à leurs éventuels effets secondaires nocifs.
A la lecture de l’article, effectivement je suis assez convaincue par la thèse de l’auteur. Cependant, l’auteur parle « d’augmentation spectaculaire des cas » et que « D’après le CDC [Centers for Disease Control and Prevention], les cas d’autisme sont passés de 1 cas sur 10000 naissances au cours des années 1980 à 1 cas sur 166 naissances en 2003 ». Personnellement, à mon petit niveau, je n’ai rien remarqué et ne connais aucun cas « d’autisme régressif ». De plus, les commentaires d’Hozho me semblent également très bien documentés !
Je ne me sens donc pas plus avancée sur la question, finallement, c’est un peu frustrant.
@ fouadreden,
Et pourtant je maintiens : je me sentirai très bien représentée par une femme Noire. En toute honnêteté, j’espérais vraiment que si Mme Royal passe, un des ministères les plus importants revienne à Mme Taubira. J’ai lu et trouvé très intéressant et juste « L’esclavage raconté à ma fille », 2001. Et de manière générale, Mme Taubira est une des personnalités politique que j’apprécie et respecte le plus (et elles sont plutôt rares dans mon « classement » personnel). Par contre il est vrai que je suis Blanche dans une société à dominante blanche et c’est sans aucun doute pour cela que je peux sans problème me sentir très bien représentée par une femme Noire.
A l’inverse, quand on est dans une situation « minoritaire » et comme je pense qu’on n’est jamais aussi bien représenté(e) que par « soi-même », une femme Noire sera mieux représentée dans une société blanche par une femme de même couleur/origine que par une femme Blanche. Là on touche la question des « minorités » (et des préjugés de supériorité/infériorité que l’on retrouve d’ailleurs dans les questions de sexe). C’est pour cela également que dans notre société, je veux bien croire qu’un homme se dise sincèrement bien représenté par une femme politique mais l’inverse est, à mon avis, forcément moins vrai.
Par ailleurs, je ne peux qu’abonder dans votre sens quand vous écrivez : « je pense que les femmes ,comme les hommes ,intériorisent les préjugés et les statuts qui confèrent, dans une société donnée,une palce aux uns et aux autres. » Tant qu’on n’est pas dans la situation du (de la) Magrébin(ne) ou du (de la) Noir(e) en France qui se voit refuser plus qu’aux autres un emploi, un logement et mille petites choses et remarques de la vie quotidienne subies, on ne peut pas vraiment comprendre. Intellectuellement si (et je pense que c’est mon cas, car profondément non raciste) mais cela ne suffit bien sûr pas. Là, également un homme ne peut réaliser l’étendue des mille petites choses et remarques de la vie quotidienne que subissent les femmes dans bien des domaines (dans la vie professionnelle, en politique, ...).
Pour ce qui est des féministes Noires, il y en a pleins (pour les « mouvements féministes », franchement c’est vrai que je n’en sais rien) !! Je ne suis pas particulièrement spécialiste de la question mais déjà, Mme Taubira en est une ! « Une si longue lettre » de Mariama Bâ (née en 1929 au Sénégal) est un des plus beaux textes féministes que j’ai lu. Calixthe Beyala, écrivaine camerounaise célèbre en France (Grand prix du roman de l’Académie Française pour « Les Honneurs Perdus », entre autres), mais aussi Paulette Nardal, Bell Hooks, etc, ...
Cordialement
@fouadreden
Bonjour, je ne me reconnais pas tellement dans vos propos car, personnellement, je me sentirais plus représentée par une femme Noire à l’assemblée nationale que par un homme Blanc, mais c’est sans doute une question de sensibilité personnelle.
La question ici n’est pas de renchérir sur qui est le moins représenté dans notre société. Il me semble cependant - et cela n’enlève rien à la réalité des discriminations subies en permanence par les « personnes de couleur » (pour reprendre vos mots) dans notre société - il me semble donc que le combat féministe est encore trop souvent considéré avec mépris, ce qui n’est pas le cas du combat anti-raciste qui est, à très juste titre, considéré unanimement comme noble.
Un exemple pour appuyer mon propos. On trouve maintenant (en particulier dans les stations services d’autoroutes) des « petit guide » aux éditions AEDIS que je trouve plutôt bien fait et qui sont des résumés en 4 pages recto/verso sur tous types de sujet : « la musique », « les institutions françaises », etc... Je feuilletais celui sur « Les Etats Unis, Histoire et Institutions » et dans la partie « Histoire », je lisais après la Conquète de l’Ouest, les Guerres Indiennes, le Mouvement pour les droits civiques en 1955, le discours de Martin Luther King de 1963, le mouvement des Black Panthers fondé en 1966, l’American Indian Movement des années 70, (un paragraphe pour chacun de ces titres).... Pas un mot sur le mouvement féministe ! Pas une date sur le droit de vote de la moitié des Citoyen(ne)s Américain(ne)s ! Non, visiblement cela reste secondaire.
Allez, je me lance dans un autre exemple avec mon « Petit Larousse » (édition 2005) au nom propre « France » où la partie « Histoire » se déroule sur plusieurs pages... et pas la moindre date sur les droits des femmes ! Pas de droit de vote en 1944, Pas de révolution féministe en 1968 (où l’on nous parle de « conjonction du mouvement ouvrier et du mouvement étudiant »). Il est vrai que ces derniers temps, la « révolution 68 » est à mettre au placard par le nouveau Président
Et oui, c’est bien la réalité : une des plus grandes révolutions de l’histoire humaine, la révolution féministe, (et sans une goutte de sang versé, c’est plutôt rare pour être noté) qui a bouleversé la place de chacun(ne) dans nos sociétés, est tout simplement niée ou méprisée par l’Histoire Officielle et officieuse.
@ l’auteur,
Merci pour cette analyse que je trouve très juste. J’ai été particulièrement scandalisée par le nombre de propos misogyne entendus et lus pendant cette campagne présidentielle.
Faut-il s’en étonner ? Nous, Français, sommes prompts à aller faire la morale aux autres sur le sujet des femmes, alors que nous devrions plutôt regarder à notre porte. Exemple : quand on parle des droits des femmes en Turquie avec un air condescendant, cela me fait un peu rigoler (jaune) parce que les femmes Turques ont eu le droit de vote 10 ans (1934) avant les Françaises (1944) et l’ensemble de leur droits de citoyen(ne)s dans les années 30 alors qu’il nous a fallu attendre les années 60 en France pour avoir le droit d’ouvrir un compte en banque sans l’accord du mari ! Rappelons d’ailleurs qu’une femme Turque est restée trois ans au poste de 1er(e) ministre (Mme Tansu Ciller 1993/1996). En France, nous n’en sommes pas là ! (Mme Cresson est restée moins d’un an 1991/1992)
Rappelons au passage que la France est le 23ème pays sur les 25 que compte l’Union Européenne (seuls Malte et la Slovénie sont derrière) selon un classement par ordre décroissant du pourcentage de femmes dans la Chambre Unique ou Chambre Basse des parlements nationaux. (dernière mise à jour de décembre 2006) de l’Union Interparlementaire sur www.ipu.org/wmn.f/classif.htf. On a encore des progrès à faire en terme de parité...
Toute la campagne du « mais elle n’a pas de programme », « elle n’est pas crédible » était d’inspiration misogyne et a défavorisé Mme Royal.
Bon, ma fille vient de se réveiller de sa sieste, alors je ne peux continuer plus longtemps mon propos pour aller me consacrer à ma « fonction de femme » ... (et aller m’occuper d’elle est bien plus important à mes yeux que blablater sur Agoravox, une des raisons, à mon avis, au manque de femmes sur ce site ...)
Le problème, je trouve, est que les gens ne se rendent pas compte (ou ne veulent pas se rendre compte) qu’ils ont entre leur main une part de responsabilité dans la façon dont tourne le monde.
Oui, il appartient à chacun de se remettre en question quant à sa consommation. Le consommateur a oublié qu’il avait un grand pouvoir entre ses mains : en particulier celui du boycott (Cf. commentaire de La Taverne des Poètes).
Finalement, ce n’est pas très compliqué d’acheter ses fruits et légumes directement auprès du producteur (en faisant le marché une fois par semaine) : on y gagne à tous les niveaux : légumes de saison meilleurs pour la santé et meilleurs au goût, on ne cautionne pas les gros groupes (grandes surfaces et tous les intermédiaires) et on réalise une grande action écologique en achetant des produits du coin (et non importés par bateaux, camions consommateurs de fuel de l’autre bout du monde). Sans compter que l’on ne cautionne pas non plus l’exploitation de personnes vivant à l’autre bout de la planète en produisant des denrées alimentaires pour pays riches au détriment de leur propre nourriture.
POur ce qui est de la viande, je suis tellement convaincue par l’horreur de notre système, qu’après avoir passé une période à manger de la viande « bio » (respectueuse de l’animal), j’en suis arrivée à devenir végétarienne, c’est aussi bien et très écologique (il me manque de temps pour développer ce propos, je le ferai peut-être dans un article sur Agoravox).
Il faut que les gens arrêtent de penser qu’ils ne sont pas responsables de la catastrophe écologique annoncée et de la misère humaine en général. On l’est tous et cela ne nous ferait pas de mal de se remettre en question (et je me mets dans le m^me sac, tant il reste à faire pour évoluer toujours)
Je rejoins tout à fait les propos de Machinchose ci-dessus.
J’ajouterai que c’est effectivement une grande victoire pour Mme Royal d’avoir réussi à obtenir 47 % des voies alors que les médias (et Agoravox d’ailleurs) ont passé l’ensemble de la campagne présidentielle à la décrédibiliser et à la montrer comme incompétente. Qu’elle aie réussi à continuer sur sa ligne jusqu’au bout, montre une grande ténacité et beaucoup de force.
Par ailleurs, je n’ose m^me pas imaginer l’avis des français si Mme Royal s’était permise d’aller à Malte dans les m^me conditions que le futur président. Je doute fort que cela n’aurait pas choqué 58% de personnes comme on nous l’annonce haut et fort (voir cependant le bémol de M. Birenbaum dans un article du jour sur Agoravox).
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