Pour bien comprendre le livre de G. Messadié « L’homme qui devint Dieu » il faut absolument lire le suivant « Les sources ».
Que se soit Merssadié, Renan et bien d’autres, leurs livres ne sont jamais que des sujets de réflexion personnel et qui bien sûr n’apporte jamais la moindre preuve de l’existence de Jésus dit de Nazareth ou plutôt le Nazaréen.
Voici à mon avis quelques thèses qui décrivent bien les différentes théories sur l’existence de Jésus.
* La thèse traditionaliste : pour la frange conservatrice des
catholiques et les intégristes, tout ce qui est consigné dans les
Évangiles est absolument authentique. Ces récits sont de parfaits
documents historiques, rédigés par des témoins directs, inspirés par le
Saint Esprit. Les contradictions que l’on y découvre ne sont
qu’apparentes. Cette thèse fait de nos jours un retour en force, avec
les publications à prétention scientifique de chercheurs chrétiens tels
que Thiede.
* La thèse séculariste : le Jésus dépeint dans les Évangiles
ressemble de près au Jésus ayant existé au Ier siècle de notre ère, mais
certains détails plus ou moins légendaires ont été ajoutés (naissance
virginale, certaines paraboles, les miracles etc. - selon l’optique des
auteurs, la Résurrection fait ou non partie de ces détails). C’est la
thèse prédominante aujourd’hui (Stanton, Duquesne,...). Elle est
consignée dans les manuels scolaires.
* La thèse cryptique : Jésus a existé, mais il n’a pas du tout
été l’homme représenté par les évangélistes. Selon les interprétations,
il a été un révolutionnaire, un Juif millénariste, un sicaire, un
zélote etc. Un tel point de vue a été partagé par l’ex-abbé Turmel,
Eisler, Rougier,...
* La thèse minimaliste : Jésus a existé, mais on ne peut avec
certitude le dépeindre tel qu’il était, ni décrire ce qu’il a accompli,
car le mythe a entièrement recouvert le personnage. C’est l’option
choisie par Loisy et Guignebert.
* La thèse mythiste : Jésus n’a pas existé. Aucun document
probant n’atteste son existence. Les diverses interprétations des
historicistes, additionnant les conjectures, ne font que compliquer le
problème. De nombreux indices portent à croire que Jésus n’est qu’un
mythe au même titre que Mithra ou Apollon. Qu’il est le fruit d’une
élaboration théologique tardive. Ce courant a été dominé par les travaux
de Couchoud, Alfaric, Las Vergnas, Fau, Ory.