Pingouin t’es futurs amis mais connais tu Alep ou Damas d’avant même sous Assad et poses toi la question de savoir ce que vont devenir ces villes et leurs habitants avec tes nouveaux amis
Mais du moment que ce sont des révolutionnaires hein.....
http://french.irib.ir/galeries/videos/item/229881-syrie-les-rebelles-poussent-les-enfants-%C3%A0-couper-la-t%C3%AAte-des-soldats-%C3%A0-la-machette
Si le régime venait cependant à s’effondrer, je n’envisage pas une seconde que les minorités puissent accepter de rester dans le cadre national actuel sans l’obtention de garanties occidentales extrêmement fortes quant à leur sécurité physique. Et même avec ces garanties j’en doute. Elles signeraient leur arrêt de mort d’autant qu’étrangement les Français et les Américains qui soutiennent et arment la rébellion n’ont demandé aucun engagement “anti-génocidaire” après la chute éventuelle de Bachar. On peut imaginer alors l’Iran et l’Irak soit accueillir ces minorités, soit favoriser, avec l’appui de la Russie, la formation d’un réduit alaouite avec notamment un couloir stratégique jusqu’à Tartous. Mais le problème resterait entier car ce que veulent les Occidentaux c’est l’accès syrien à la Méditerranée et le transit pétrolier et gazier par le territoire de la Syrie.
Mais au risque de vous surprendre, je pense que la baisse de la médiatisation par l’Occident du conflit syrien est le symptôme d’une réalité : l’Occident est en train de perdre la guerre en Syrie. Il peut soutenir le terrorisme à Damas et contre les forces de sécurité, lesquelles opposent une répression cruelle, mais il ne dispose pas de la capacité d’abattre l’appareil sécuritaire syrien. L’armée syrienne dispose de la maîtrise de l’espace aérien et ce n’est pas demain la veille que la France et les États-Unis prendront la responsabilité d’une guerre mondiale avec la Russie. Donc je crois que le régime va tenir. On est arrivé à la situation étrange où la France doit régler le problème d’Al Qaïda au Mali et soutient indirectement Al-Qaïda en Syrie. Le monde est décidément fou.
Une fois de plus, tout ramène à la question iranienne. L’Iran est la clé du futur Moyen-Orient. Si l’Iran revient à son alliance stratégique avec les États-Unis d’avant la Révolution chiite islamique de 1979, alors on peut penser que les États-Unis et Israël s’appuieront sur le chiisme pour faire contrepoids à un islam sunnite globalement hostile à l’Occident. Mais une autre hypothèse est possible : que les États-Unis, la France (n’oublions pas que les priorités de Paris sont aujourd’hui Doha et Ryad) et la Grande-Bretagne, proches de la Turquie (membre de l’OTAN) restent fortement alliées aux monarchies sunnites et entretiennent de bonnes relations avec les républiques dominées par les Frères musulmans (Tunisie, Égypte, mais quid de l’Algérie demain ?) et alors on ne peut pas exclure qu’Israël se découple de l’Occident pour se rapprocher d’un axe Russie/monde chiite hostile à la Turquie et aux monarchies pétrolières.
Reste en suspens aussi l’éternelle question kurde avec le jeu de la Turquie.
Enfin il ne faudrait pas oublier les inquiétantes évolutions dans certains pays d’Europe de l’Ouest comme la France, le Royaume-Uni, la Belgique, pays ou des minorités musulmanes sunnites de plus en plus structurées sur le plan identitaire, de plus en plus revendicatives sur le plan de l’islam, de plus en plus financées par les monarchies sunnites (voir les investissements du Qatar en France), vont sans doute jouer un rôle croissant dans la définition des politiques étrangères de ces pays. Comme vous le savez, en matière de politique étrangère (on l’a vu longtemps s’agissant du lobby juif aux États-Unis), ce ne sont pas les majorités dormantes qui pèsent sur la décision, ce sont au contraire les minorités agissantes organisées. Or dans l’Ouest de l’Europe, ce que l’on a longtemps appelé le lobby juif est de plus en plus faible, concurrencé par le poids du lobby pro-musulman ou pro-arabe dans les partis de gauche notamment.
Une chose finalement est certaine : avant que nous n’aboutissions à de nouveaux équilibres au Moyen-Orient, le chemin sera pavé de nombreuses souffrances…
Aymeric Chauprade
Conférence donnée à Funglode, Saint Domingue, le 27 novembre 2012.
Or qu’est-ce que l’OSDH ? Il s’agit d’une émanation des Frères musulmans qui est dirigée par des militants islamistes et dont le fondateur, Ryadh el-Maleh, a été condamné pour violences. Basé à Londres depuis la fin des années 1980, il est sous la protection des services britanniques et américains et reçoit des fonds du Qatar et de l’Arabie Saoudite.
Outre l’OSDH comme référence médiatique, la référence politique des médias occidentaux c’est le Conseil National Syrien, créé en 2011, à Istanbul, sur le modèle du CNT libyen et à l’initiative du parti islamiste turc, l’AKP.
Financé par le Qatar, le CNS a été coulé dans sa forme initiale à la conférence de Doha, début novembre 2012 par Washington. Les États-Unis considéraient en effet depuis des mois qu’il n’était pas assez représentatif et ont suscité à la place la Coalition nationale des Forces de l’opposition et de la révolution. La réalité est que les Américains trouvaient que la France avait trop d’influence sur ce Conseil où elle avait placé l’opposant syrien sunnite Burhan Ghalioun, professeur de sociologie à la Sorbonne. On retrouve là une compétition franco-américaine semblable à celle qui s’était produite en Libye, où petit à petit l’influence française sur les rebelles anti-Kadhafi a été annulée par l’action souterraine des Américains. Il faut dire que si la France compte sur des professeurs de sociologie pour défendre ses intérêts au Moyen-Orient, elle s’expose à bien des déconvenues…
À la manœuvre en coulisse, le redoutable et très intelligent ambassadeur américain Robert S. Ford, considéré comme le principal spécialiste du Moyen-Orient au département d’État ; il fut l’assistant de John Negroponte de 2004 à 2006 en Irak où il appliqua la même méthode qu’au Honduras : l’usage intensif d’escadrons de la mort. Peu avant les évènements de Syrie, il fut nommé par Obama ambassadeur à Damas et prit ses fonctions malgré l’opposition du Sénat.
Cet ambassadeur a fait mettre à la tête de la Coalition nationale des Forces de l’opposition et de la révolutionune personne dont la presse ne parle pas : le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib.
Son parcours est intéressant et vous allez assez vite comprendre pour quelle raison je m’y attarde.
Il est un ingénieur en géophysique qui a travaillé 6 ans pour la al-Furat Petroleum Company (1985-1991), une joint-venture entre la compagnie nationale syrienne et des compagnies étrangères, dont l’anglo-hollandaiseShell. En 1992, il hérite de son père la prestigieuse charge de prêcheur de la Mosquée des Ommeyyades à Damas. Il est rapidement relevé de ses fonctions par le régime baathiste et interdit de prêche dans toute la Syrie. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque la Syrie soutient l’opération américaine Tempête du Désert pour libérer le Koweït et le cheikh, lui, y est opposé pour les mêmes motifs religieux qu’Oussama Ben Laden : il ne veut pas de présence occidentale sur la terre d’Arabie. Ce sheikh se fixe ensuite au Qatar puis, en 2003-2004, revient en Syrie comme lobbyiste du groupe Shell. Il revient à nouveau en Syrie début 2012 où il enflamme le quartier de Douma (banlieue de Damas). Arrêté puis amnistié il quitte le pays en juillet et s’installe au Caire.
Sa famille est bien de tradition soufie, donc normalement modérée, mais contrairement à ce que dit l’AFP, il est membre de la confrérie des Frères musulmans et l’a montré lors de son discours d’investiture à Doha. Bref, comme Hamid Karzai en Afghanistan, les Américains nous ont sorti de leur chapeau un lobbyiste pétrolier !
Maintenant que nous avons donné des éléments d’analyse sur les forces internes à la Syrie, regardons le jeu des forces régionales externes.
Je l’ai dit, la crise syrienne a éclaté à cause de l’ingérence saoudienne et qatarie (soutenue par les ingérences française, britannique et américaine). L’Arabie Saoudite et le Qatar, avec chacun leurs clientèles, défendent un projet islamiste sunnite pour le Moyen-Orient. De la Libye jusqu’à la Tunisie et l’Égypte, ils ont soutenu le printemps arabe, l’ont peut-être même dire suscité, amenant au pouvoir les Frères musulmans et les salafistes, eux-mêmes en concurrence pour l’établissement d’une société arabe islamique réunifiée dans un seul et même État islamique. On pourrait d’ailleurs s’interroger sur la symétrie étrange entre les Révolutions colorées soutenues par les Américains dans la périphérie de la Russie au début des années 2000, et les révolutions arabes soutenues par le Qatar, l’Arabie Saoudite et sans doute aussi discrètement Washington, au début des années 2010.
En revanche, Ryad et Doha ont bloqué l’éclosion d’un printemps chiite à Bahreïn, et sont intervenus militairement pour sauver la monarchie sunnite bahreïnie confrontée au soulèvement chiite (rappelons que les chiites représentent 70% de la population de Bahraïn, et n’ont rien de négligeable au Koweït ou aux Émirats). Ce fut, en 2011, la deuxième fois après la guerre du Koweït que l’accord mutuel de protection du Conseil de Coopération du Golfe, dit Bouclier du désert, fut mis en action.
Le printemps arabe, dont certains soulignent, à juste titre, qu’il s’est en fait transformé en hiver islamiste, a profité aussi fortement aux pays sunnites du Golfe sur le plan économique. Après la crise de 2008 qui avait notamment touché les Émirats Arabes unis, les monarchies sunnites du Golfe ont vu affluer les fortunes amassées sous les dictatures tunisienne, libyenne, égyptienne. Cet argent amassé sous les régimes effondrés ou en voie d’effondrement ne peut plus aller en Europe, ni même en Suisse, car les règles bancaires (compliance) ne le permettent vraiment plus. Il va donc à Dubaï essentiellement.
Par ailleurs, la chute des exportations de pétrole et de gaz libyen, due à la guerre de 2011 en Libye, a été compensée par une hausse sensible de la production et des exportations de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats Arabes Unis, ce qui a dopé l’économie de ces pays en 2011 et 2012.
Face au jeu sunnite des monarchies du Golfe, l’Irak dominé par les chiites, l’Iran bien sûr et la Syrie, ont formé un axe que l’on peut qualifier de chiite puisque les Alaouites sont une branche particulière du chiisme et qui essaie de résister à la terrible alliance Occident/Turquie/monarchies sunnites du Golfe.
Dans ce jeu complexe, se pose alors la question du jeu d’Israël. Paradoxalement, c’est peut-être le moins simple et l’erreur consisterait à vouloir attribuer à Israël, par facilité, “la main cachée qui dirige”.
Israël, en effet, a longtemps eu comme ennemi principal le nationalisme arabe. L’idéologie baathiste a combattu l’existence d’Israël et soutenu le droit des Palestiniens à récupérer leur terre. Le projet d’un monde arabe unifié, développé et modernisé économiquement grâce aux ressources pétrolières, et avançant vers l’arme atomique (Irak) a longtemps été le cauchemar prioritaire de Tel Aviv.
Mais le nassérisme est mort, puis le baathisme irakien après lui. Reste aujourd’hui le baathisme syrien, mais il est affaibli, et le rêve de Grande Syrie nourri par Damas est contradictoire depuis bien longtemps avec le nationalisme palestinien.
Le problème principal d’Israël maintenant, ce sont ces Frères musulmans qui triomphent partout. Ils ont commencé à s’installer via le Hamas à Gaza (en concurrence avec l’OLP qui tient la Cisjordanie et cette division chez les Palestiniens est conforme aux intérêts israéliens) ; ils sont au pouvoir en Turquie alors que l’armée turque a longtemps été un allié fiable d’Israël ; maintenant l’AKP constitue un problème pour les Israéliens (souvenez-vous de l’affaire de la flotte de Gaza) ; les Frères musulmans sont aussi au pouvoir en Égypte depuis la chute de Moubarak (Égypte avec laquelle, depuis 1978, les Israéliens ont un accord de paix), ils sont forts en Jordanie (accord de paix depuis 1995), ils sont en Tunisie, en Libye, ils sont majoritaires en Syrie et essaient de prendre le pouvoir… Bref Israël assiste à une marée montante de Frères musulmans et de salafistes qui envahit tout le Moyen-Orient et menace ses portes, et ces gens-là ne sont pas particulièrement favorables à la reconnaissance du droit d’Israël à vivre en paix. Leur projet d’État islamique unifié regarde Israël comme les États latins croisés du Moyen-âge.
Il est donc loin d’être certain que la politique américaine de soutien aux islamistes fasse l’unanimité chez les Israéliens. Ceux-ci se sentent de plus en plus seuls. Cette politique pro-islamique de l’Occident pourrait même pousser Israël à trouver des parrains plus fiables que les Américains, la Russie, la Chine ou l’Inde (qui coopère déjà militairement fortement avec Israël face au Pakistan)…
Israël se prépare sans doute, dans un Moyen-Orient où les États d’aujourd’hui cèderaient de plus en plus la place à des États ou régions autonomes homogènes sur le plan confessionnel (sunnites, chiites, Alaouites…) ou ethniques (Kurdes face aux Arabes), à de nouvelles alliances afin de contrer le danger islamiste sunnite.
On ne peut pas exclure ainsi un retournement de l’histoire où Israël serait à nouveau proche de l’Iran, s’entendrait avec un Irak dominé par les chiites, ce qui lui permettrait d’éteindre le problème du Hezbollah libanais, soutiendrait un petit réduit alaouite en Syrie, un État kurde également… N’oublions pas en effet que le problème principal qui détermine tout pour les Israéliens c’est le problème palestinien. Si les Palestiniens du Hamas se mettent dans les bras du Qatar et de l’Arabie Saoudite (rappelons la visite historique du l’émir du Qatar début novembre à Gaza), alors l’hypothèse de l’alliance chiite n’est pas à exclure.
Comme je l’ai dit, une donnée essentielle est que sur le plan énergétique Israël dispose de l’autosuffisance pour le gaz, et que sur le plan pétrolier rien n’empêche demain, si retournement stratégique il y avait, que le pétrole vienne du Kurdistan irakien ou des chiites d’Irak ou d’Iran.
Le nucléaire iranien dans tout cela ? La réponse à la perspective du nucléaire iranien est-elle à votre avis dans une guerre suicidaire contre l’Iran ou dans une entente avec un futur Iran nucléaire contre l’islam sunnite ? La réponse me semble être dans la question.
Je crois personnellement que la relation États-Unis/Israël va se distendre tout simplement parce que les Américains sont de moins en moins gouvernés par des WASP (White anglo-saxons protestants) qui pour beaucoup étaient convaincus de la dimension sacrée d’Israël (chrétiens sionistes) et que pour des raisons identitaires (changement ethnique de la population des États-Unis) ce phénomène est quasi-irréversible. Je crois que le même problème se pose en Europe. Le changement de population en Europe de l’ouest, l’islamisation d’une partie de la population disons les choses, va contribuer à installer durablement des gouvernements de gauche ou socio-démocrates qui seront de moins en moins favorables à Israël et de plus en plus tenus par des minorités musulmanes agissantes. Un indicateur de cette tendance de fond est que la plupart des extrêmes droites européennes qui avaient une tradition antisémite deviennent au contraire anti-musulmanes et pro-israéliennes.
En conclusion, essayons de tracer quelques perspectives, même s’il est très difficile de prédire l’avenir au Moyen-Orient.
Premièrement, même s’il a en face de lui une majorité de sa population, je pense que le régime syrien peut tenir longtemps car il n’est pas isolé. Deuxièmement, sa cohésion interne est forte pour les raisons que j’évoquais (une guerre de survie pour les minorités confessionnelles au pouvoir) ; troisièmement, le soutien de la Russie est ferme. Et le régime enfin n’est pas enclavé puisqu’il est lié à ses voisins irakien et iranien qui le soutiennent.
Donc la situation actuelle peut perdurer, le conflit pourrir. 37 000 morts selon l’ODSH (source rébellion) au 10 novembre 2012 et 400 000 réfugiés syriens (Turquie, Liban, Jordanie, Irak) ? Certes c’est énorme, mais nombreuses aussi sont les guerres civiles qui ont dépassé les 100 000 morts et qui se sont traduites par le retour aux équilibres initiaux. Ce n’est pas le nombre de morts ou même la majorité qui déterminent l’issue : ce sont les rapports de force réels, internes, régionaux et mondiaux.
D’abord concernant Nabucco.
En novembre 2010, l’Arabie Saoudite et le Qatar ont demandé à Bachar el Assad de pouvoir ouvrir des oléoducs et gazoducs d’exportation vers la Méditerranée orientale. Ces oléoducs leur permettrait en effet de desserrer la contrainte du transport maritime via le détroit d’Ormuz puis le Canal de Suez et d’envoyer plus de gaz vers l’Europe (notamment le Qatar, géant gazier du Moyen-Orient). La Syrie a refusé, avec le soutien marqué de la Russie qui voit dans ces plans la volonté américaine, française, saoudienne et qatarie de diminuer la dépendance européenne au gaz russe.
On comprend donc la compétition qui se joue entre, d’une part les Occidentaux, la Turquie et les monarchies du Golfe, d’autre part, la Russie, l’Iran et la Syrie, auxquels s’est ajouté l’Irak dirigé par le chiite Maliki et qui s’est fortement rapproché de Téhéran et Damas au détriment des Américains.
En février 2011 les premiers troubles éclataient en Syrie, troubles qui n’ont cessé de s’amplifier avec l’ingérence, d’une part de combattants islamistes financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite, d’autre part de l’action secrète des Occidentaux (Américains, Britanniques et Français).
Le 25 juillet 2011, l’Iran a signé des accords concernant le transport de son gaz via la Syrie et l’Irak. Cet accord fait de la Syrie le principal centre de stockage et de production, en liaison avec le Liban et l’idée de Téhéran est de desserrer ainsi la contrainte de l’embargo. Gelé par la guerre, le chantier aurait étrangement repris le 19 novembre 2012, après l’élection d’Obama donc et la reprise de négociations secrètes entre les États-Unis et l’Iran.
Du fait même de sa position centrale entre les gisements de production de l’Est (Irak, monarchies pétrolières) et la Méditerranée orientale, via le port de Tartous, qui ouvre la voie des exportations vers l’Europe, la Syrie est un enjeu stratégique de premier plan.
Ajoutons à cela la question de l’évacuation du pétrole kurde.
Il existe un oléoduc qui aujourd’hui achemine le pétrole de Kirkuk (Kurdistan irakien) à travers l’Irak puis la Jordanie et enfin Israël. Mais Israël pourrait aussi voir réhabilité l’ancien oléoduc Mossoul Haïfa (que les Britanniques utilisèrent de 1935 à 1948).
Ajoutons à cela que la Syrie dispose de réserves dans son sol et probablement en off-shore. Le 16 août 2011, le ministère syrien du pétrole a annoncé la découverte d’un gisement de gaz à Qara, près de Homs, avec une capacité de production de 400 000 m3/j. S’agissant du off-shore, nous avons parlé tout à l’heure des estimations de l’USGS concernant le bassin du Levant, il faut ajouter cette prédiction du Washington Institute for Near East Policy qui pense que la Syrie disposerait des réserves de gaz les plus importantes de tout le bassin méditerranéen oriental, bien supérieures encore à celle d’Israël. Vous voyez là encore, mon leitmotiv et ce que j’ai souvent dit ici : l’avenir c’est le off-shore profond et cela va donner à la mer une dimension géopolitique considérable. Délaisser la mer et son espace maritime est donc, pour n’importe quel pays du monde, une erreur stratégique tragique.
Il est évident donc que si un changement politique favorable aux Occidentaux, aux Turcs, Saoudiens et Qataris intervenait en Syrie, et que celle-ci se coupait de la Russie (les navires de guerre russes mouillent dans le port stratégique de Tartous, un port qui peut bien sûr accueillir des tankers approvisionnés à partir des oléoducs qui y arriveraient), alors toute la géopolitique pétrolière et gazière de la région serait bouleversée à leur avantage. N’oublions pas l’Égypte, exportatrice de gaz naturel, et qui elle aussi aimerait voir son gaz raccordé à la Turquie via la Syrie.
Cette simple donnée pétrolière et gazière doit nous faire comprendre la raison pour laquelle la Syrie est attaquée par les Turcs, les Occidentaux et les monarchies du Golfe, et inversement pourquoi elle n’est lâchée ni par les Russes, ni par les Iraniens, ni par les Irakiens.
Il nous faut maintenant comprendre les dynamiques géopolitiques internes de la Syrie.
La Syrie c’est un peu plus de 20 millions d’habitants : 80% d’Arabes sunnites, 10% d’Alaouites une forme d’islam rattachée au chiisme, mais pas celui d’Iran) et 10% de chrétiens.
Bachar el-Assad a à ses côtés 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ne veulent pas d’une mainmise sunnite sur le pouvoir.
Il faut comprendre qui sont ces Alaouites. Il s’agit d’une communauté issue, au Xème siècle, aux frontières de l’Empire arabe et de l’Empire byzantin, d’une lointaine scission du chiisme, et qui pratique un syncrétisme comprenant des éléments de chiisme, de panthéisme hellénistique, de mazdéisme persan et de christianisme byzantin. Il est très important pour notre analyse de savoir que les Alaouites sont considérés par l’islam sunnite comme les pires des hérétiques. Au XIVème siècle, le jurisconsulte salafiste Ibn Taymiyya, ancêtre du wahhabisme actuel et référence de poids pour les islamistes du monde entier, a émis une fatwa demandant leur persécution systématique et leur génocide.
Cette fatwa est toujours d’actualité chez les salafistes, les wahhabites et les Frères musulmans, c’est-à-dire tous ceux que le pouvoir alaouite affronte en ce moment !
Avant le coup d’État d’Hafez el-Assad en 1970, les Alaouites n’ont connu que la persécution de la part de l’islam dominant, le sunnisme.
Il faut quand même savoir que jusqu’en 1970, les bourgeois sunnites achetaient encore, par contrat notarié, de jeunes esclaves alaouites.
Les choses se sont arrangées avec l’installation de l’idéologie nationaliste baathiste en 1963, laquelle fait primer l’arabité sur toute autre considération, et surtout de 1970.
En résumé, la guerre d’aujourd’hui n’est que le nouvel épisode sanglant de la guerre des partisans d’Ibn Taymiyya contre les hérétiques alaouites, une guerre qui dure depuis le XIVème siècle ! Cette fatwa est à mon avis la source d’un nouveau génocide potentiel (semblable à celui du Rwanda) si le régime vient à tomber. Voilà une donnée essentielle que les Occidentaux font mine pourtant d’ignorer.
Pourchassés et persécutés durant des siècles, les Alaouites ont dû se réfugier dans les montagnes côtières arides entre le Liban et l’actuelle Turquie tout en donnant à leur croyance un côté hermétique et ésotérique, s’autorisant même le mensonge et la dissimulation (la fameuse Taqqiya) pour échapper à leurs tortionnaires.
Mais alors vous vous demandez, comment ces Alaouites ont-ils fait pour arriver au pouvoir ?
Soumise aux occupations militaires étrangères depuis des siècles, la bourgeoisie sunnite de Syrie (un processus similaire s’est produit au Liban) a commis l’erreur habituelle des riches au moment de l’indépendance du pays, en 1943. Le métier des armes à été relégué aux pauvres et non aux fils de “bonne famille”. L’armée a donc été constituée par des minorités : une majorité d’Alaouites mais aussi des chrétiens, Ismaéliens, Druzes, Chiites.
Hafez el-Assad venait de l’une de ces familles modestes de la communauté alaouite. Il est d’abord devenu chef de l’armée de l’air puis ministre de la défense avant de s’emparer du pouvoir par la force afin de donner à sa communauté sa revanche sur l’Histoire (avec ses alliés Druzes et chrétiens).
Vous comprenez donc tout de suite que le régime, soutenu par 2 millions d’Alaouites, sans doute 2 à 3 millions d’autres minorités, mais aussi une partie de la bourgeoisie sunnite notamment de Damas, dont les intérêts économiques sont désormais très liés à la dictature, n’a pas d’autre choix que de lutter à mort.
Quand je dis lutter à mort, je parle du régime que je distingue de Bachar el-Assad. Le régime est plus puissant que Bachar et peut s’en débarrasser s’il estime qu’il en va de sa survie. Mais s’en débarrasser éventuellement ne signifie pas mettre une démocratie qui aboutirait inéluctablement (mathématiquement) au triomphe des islamistes, comme en Tunisie, en Libye, en Égypte, au Yémen…
Les Chrétiens de Syrie ont vu ce qui s’est passé pour les Chrétiens d’Irak après la chute de Saddam Hussein. Ils voient ce qui se passe en Égypte pour les Coptes, après la victoire des islamistes. Les Druzes savent aussi qu’ils sont, comme les Alaouites, considérés comme des hérétiques à détruire par les combattants salafistes et les Frères musulmans.
Il est absolument illusoire de penser, comme on le pense en Occident, que les Alaouites accepteront des réformes démocratiques qui amèneraient mécaniquement les salafistes au pouvoir.
Je le répète : l’erreur consiste à penser que le pays est entré en guerre civile en 2011. Il l’était déjà en 1980 quand un commando de Frères musulmans s’est introduit dans l’école des cadets de l’armée de l’air d’Alep, a mis de côté des élèves officiers sunnites et des alaouites et a massacré 80 cadets alaouites en application de la fatwa d’Ibn Taymiyya. Les Frères musulmans l’ont payé cher en 1982 à Hama, fief de la confrérie, que l’oncle de l’actuel président a rasée en y faisant peut-être 20 000 morts. Les violences intercommunautaires n’ont en réalité jamais cessé mais cela n’intéressait pas l’Occident car il n’y avait à ce moment aucun agenda pétrolier et gazier concernant la Syrie, ni aucun agenda contre l’Iran.
On dit que le régime est brutal et il est évidemment d’une brutalité incroyable, mais ce n’est pas le régime en soi qui est brutal. La Syrie est passée de l’occupation ottomane et ses méthodes d’écorchage vif, au mandat français de 1920 à 1943, aux anciens nazis réfugiés à partir de 1945 qui sont devenus des conseillers techniques, et ensuite aux conseillers du KGB. C’est évident qu’il n’y a rien à attendre de ce régime en matière de droits de l’homme, de réformes démocratiques… Mais il n’y a rien à attendre non plus des rebelles islamistes qui veulent prendre le pouvoir, et qui disposent d’une fatwa fondamentale pour organiser un véritable génocide des Alaouites. Et d’ailleurs attend-on quelque chose de l’Arabie Saoudite en matière de droits de l’Homme ?
Nous avons un vrai problème de traitement de l’information à propos de la Syrie, comme nous l’avions hier s’agissant de l’Irak, de la Yougoslavie, de la Libye. Une fois de plus le manichéisme médiatique occidental est à l’œuvre, la machine à fabriquer les Bons et les Méchants, en réalité en fonction surtout des intérêts occidentaux. La source unique, je dis bien unique, des médias occidentaux est l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme) lequel donne par exemple à l’Agence France Presse l’état de la situation en Syrie, le nombre de morts, de blessés, les exactions etc…
Comprendre la géopolitique du Moyen-Orient c’est comprendre la combinaison de multiples forces. Nous allons voir qu’il faut faut envisager au moins la combinaison de 3 logiques :
- les forces intérieures qui s’affrontent à l’intérieur d’un même État, comme la Syrie, l’Irak ou la Libye. Des conflits ethniques (Kurdes et Arabes), ou confessionnels anciens (chiites, sunnites, Alaouites, chrétiens…).
- les logiques d’influence des grands acteurs de puissance régionaux (l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël, la Turquie, l’Égypte…) et la façon dont ces acteurs utilisent les logiques communautaires dans les États où ils essaient d’imposer leur influence (Liban, Syrie, Irak)
- le jeu des grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, UK…) et en particulier la géopolitique du pétrole et du gaz.
À cette analyse géopolitique, il faut être capable de marier une analyse de science politique, et de comprendre en particulier ce qui se passe sur le plan des nouveaux courants idéologiques du monde arabe ou bien sur le plan de la légitimité des régimes politiques qui tremblent.
Par ailleurs il ne faut surtout pas avoir l’idée que les dynamiques qui secouent le Moyen-Orient sont très récentes. Il n’y a jamais eu de stabilité au Moyen-Orient dans les frontières que nous connaissons aujourd’hui. Si les Anciens parlaient à propos des colonisations et protectorats de pacification ce n’est pas pour rien. Seules les structures impériales, que ce soit l’Empire ottoman ou les Empires occidentaux, ou même dans une certaine mesure la Guerre froide entre l’Ouest et l’Est, ont en réalité gelé momentanément les affrontements claniques, tribaux, ethniques et confessionnels du Sahara jusqu’aux déserts d’Arabie en passant par le Croissant Fertile.
En réalité, il y a là une constante à peu près universelle. Là de véritables États-nation homogènes n’ont pu se former, la guerre civile est devenu une sorte d’état instable permanent.
Pour comprendre ce qui se passe en Syrie et les perspectives, je vais commencer par inscrire notre réflexion dans une trame globale.
Les États-Unis et leurs alliés sont sortis vainqueurs de l’affrontement bipolaire en 1990 et l’effondrement de l’URSS a rendu possible, à la fois l’extension de la mondialisation libérale à de nombreux pays du monde, et des transformations géopolitiques majeures comme la réunification de l’Allemagne et l’explosion de la Yougoslavie.
Les États-Unis ont tenté alors, portés par cette dynamique, d’accélérer le plus possible ce phénomène et d’imposer l’unipolarité, c’est-à-dire un monde centré sur leur domination géopolitique, économique, culturelle (softpower).
Ils se sont appuyés sur le droit d’ingérence face aux purifications ethniques ou aux dictatures, comme sur la lutte contre l’islamisme radical (depuis le 11 septembre 2001 en particulier) pour accélérer leur projection géopolitique mondiale.
Mais c’était sans compter sur une logique contradictoire : la logique multipolaire qui a été d’une certaine manière l’effet boomerang de l’expansion capitalistique soutenue par les Américains après la chute de l’URSS. Dopées par la croissance, ce que les Américains voyaient comme des marchés émergents, sont devenues des nations émergentes, soucieuses de compter de nouveau dans l’histoire, de restaurer leur puissance et de reprendre le contrôle de leurs ressources énergétiques ou minières. De la Russie à la Chine, en passant par l’Inde, le Brésil, la Turquie, jusqu’au Qatar, partout des États nation forts de leur cohésion identitaire et de leurs aspirations géopolitiques, s’emploient à jouer un rôle géopolitique croissant.
Washington a compris très tôt que la Chine marchait vers la place de première puissance mondiale et qu’elle ne se contenterait pas de la puissance économique mais s’emploierait à la devenir aussi la première puissance géopolitique. Perspective incompatible avec la projection géopolitique mondiale des États-Unis, qui dominent encore l’Europe avec l’OTAN, contrôlent l’essentiel des réserves de pétrole du Moyen-Orient et tiennent les océans grâce à leur formidable outil naval.
Dans cette compétition entre les États-Unis et la Chine, qui déjà dans le Pacifique fait penser aux années qui précédèrent l’affrontement entre les Américains et les Japonais dans la première partie du XXème siècle, le Moyen-Orient tient toute sa place.
Le Moyen-Orient représente 48,1% des réserves prouvées de pétrole en 2012 (contre 64% en 1991) et 38,4% des réserves de gaz (2012, BP Statistical Review ; contre 32,4% en 1991).
Pour les États-Unis, contrôler le Moyen-Orient, c’est contrôler largement la dépendance de l’Asie et en particulier celle de la Chine. L’AIE dans son dernier rapport prédit en effet que l’Asie absorbera 90% des exportations en provenance du Moyen-Orient, en 2035.
Comme l’Agence Internationale de l’Énergie nous l’annonçait début novembre 2012, la production de pétrole brut des États-Unis dépassera celle de l’Arabie Saoudite vers 2020, grâce au pétrole de schiste. Les États-Unis qui importent aujourd’hui 20% de leurs besoins énergétiques deviendraient presque autosuffisants d’ici 2035.
Rappelons qu’en 1911 quand le gouvernement américain morcela la gigantesque Standard Oil (de laquelle naîtront Exxon, Mobil, Chevron, Conoco et d’autres encore), cette compagnie assumait alors 80% de la production mondiale. Si les États-Unis redeviennent premiers producteurs mondiaux, nous ne ferons que revenir à la situation qui prévalait au début du XXème siècle.
Entre 1945 et maintenant, l’un des grands problème des Américains a été le nationalisme pétrolier, qui du Moyen-Orient à l’Amérique Latine, n’a cessé de grignoter son contrôle des réserves et de la production.
Il se passe donc exactement ce que j’écrivais il y a déjà presque dix ans (ce qui ne me rajeunit pas !), au moment de la Deuxième guerre d’Irak. Les États-Unis ne cherchent pas à contrôler le Moyen-Orient pour leur propres approvisionnements puisqu’ils s’approvisionneront de moins en moins au Moyen-Orient (aujourd’hui déjà le continent africain pèse plus dans leurs importations), mais ils chercheront à contrôler ce Moyen-orient pour contrôler la dépendance de leurs compétiteurs principaux, européens et asiatiques.
Si les Américains contrôlent encore le Moyen-Orient dans 20 ans (et je ne parle même pas de l’Afrique qui ne maîtrisera certainement pas son destin et sera sans doute partagée entre des influences occidentales et chinoise), cela signifie qu’ils auront une emprise énergétique considérable sur le monde et donc que la valeur stratégique de pays comme la Russie, le Venezuela (premier pays du monde devant l’Arabie Saoudite en réserves prouvées de pétrole : 17,9% contre 16,1% soit 296,5 milliards de barils de réserves sur le 1,65 trilliard du monde : BP 2012) ou le Brésil (grâce à son off-shore profond) aura alors fortement augmenté puisqu’ils seront des réservoirs alternatifs précieux l’un pour l’Europe et l’Asie, l’autre pour l’Amérique Latine.
Je fais partie de ceux qui ne croient pas à la raréfaction du pétrole. Non seulement parce que dans les faits, et contrairement à tous ceux qui n’ont cessé d’annoncer un peak oil qui ne s’est jamais produit, les réserves prouvées n’ont jamais cessé d’augmenter et que les perspectives avec le off-shore profond et le pétrole de schiste sont gigantesques, mais, au-delà, parce que je suis très convaincu par la thèse dite abiotique de l’origine du pétrole, c’est-à-dire que le pétrole n’a pas pour origine la décomposition des dinosaures dans les fosses sédimentaires mais qu’il est un liquide abondant qui coule sous le manteau de la terre, qu’il est fabriqué à des températures et des pressions gigantesques à des profondeurs incroyables, et que par conséquent ce que nous extrayons est ce qui est remonté des profondeurs de la terre par fracturation du manteau.
Nous n’avons pas le temps d’entrer dans ce débat scientifique mais selon l’explication biotique ou abiotique les conséquences dans le domaine de la géopolitique sont radicalement différentes. Si le pétrole a une origine biotique la question est bien celle de l’épuisement et des conséquences géopolitiques de la raréfaction puis de l’épuisement. Si le pétrole a une origine abiotique, l’enjeu est bien le off-shore profond et toutes les techniques de fracturation permettant de faire remonter le liquide précieux des profondeurs du manteau.
Mais revenons au pétrole du Moyen-Orient et souvenons-nous de quelques faits essentiels.
En brisant le régime de Saddam Hussein, les Américains ont tué dans l’œuf deux logiques qu’ils combattaient depuis toujours :
- le nationalisme pétrolier en Irak. Ils visent désormais le nationalisme pétrolier iranien.
- le risque de sortie du pétro-dollar : le fait d’accepter de se faire payer son pétrole en euro ou dans une autre devise que le dollar : ce que Saddam Hussein avait annoncé vouloir faire en 2002 et que les Iraniens font aujourd’hui et qui explique largement pourquoi les Américains imposent un embargo drastique sur les hydrocarbures iraniens.
Le lien entre pétrole et dollar est l’une des composantes essentielles de la puissance du dollar. Il justifie que les pays disposent de réserves en dollar considérables pour pouvoir payer leur pétrole, et par conséquent que le dollar soit une monnaie de réserve principale. Par voie de conséquence, ce lien pétrole/dollar est bien ce qui permet aux États-Unis de financer leur formidable déficit budgétaire et de se permettre une dette fédérale de plus de 15 000 milliards de dollars. Aujourd’hui tout le monde parle des dettes et crises européennes, mais les États-Unis sont, sur le plan de l’endettement (endettement fédéral, endettement des États, endettement des ménages) dans une bien pire situation que les Européens. Cependant leur bouclier s’appelle “dollar” et on peut penser qu’ils ont utilisé le talon d’Achille grec des Européens pour affaiblir l’Union européenne et fragiliser l’euro. Imaginez que la crise de la Grèce n’ait pas éclaté, et alors vous aurez ce qui se passait avant son éclatement : les banques centrales des émergents continueraient à accumuler de l’euro et à diminuer leur réserves de dollars… On comprend mieux pourquoi la Grèce a été conseillée par Goldman Sachs et JP. Morgan…
En imposant un embargo drastique sur l’Iran (9,1% des réserves prouvées selon BP 2012, soit le 3e rang mondial ; 15,9% des réserves prouvées de gaz soit le 2ème rang derrière la Russie avec 21,4% et devant le Qatar avec 12%) les Américains tentent aussi de briser l’un des derniers pays à vouloir contrôler son système de production pétrolier et gazier.
Quel est donc le lien avec la Syrie ? On en parle peu, mais la Syrie joue un rôle stratégique dans les logiques pétrolières et gazières au Moyen-Orient.
Or en 2009 et 2010, peu avant que n’éclate la guerre, la Syrie a fait des choix qui ont fortement déplu à l’Occident.
Quelles sont les données du problème ?
Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis essaient de casser la dépendance de l’Union européenne au gaz et au pétrole russe. Pour cela, ils ont favorisé des oléoducs et gazoducs qui s’alimentent aux réserves d’Asie centrale et du Caucase mais qui évitent soigneusement de traverser l’espace d’influence russe.
Ils ont notamment encouragé le projet Nabucco, lequel part d’Asie centrale, passe par la Turquie (pour les infrastructures de stockage) visant ainsi à rendre l’Union européenne dépendante de la Turquie (rappelons que les Américains soutiennent ardemment l’inclusion de la Turquie dans l’UE tout simplement parce qu’ils ne veulent pas d’une Europe-puissance), puis la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche, la Tchéquie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie.
Nabucco a clairement été lancé pour concurrencer deux projets russes qui fonctionnent aujourd’hui :
- Northstream qui relie directement la Russie à l’Allemagne sans passer par l’Ukraine et la Biélorussie.
- Southstream qui relie la Russie à l’Europe du Sud (Italie, Grèce) et à l’Europe centrale (Autriche-Hongrie).
Mais Nabucco manque d’approvisionnements et pour concurrencer les projets russes, il lui faudrait pouvoir accéder :
1/ au gaz iranien qui rejoindrait le point de groupage de Erzurum en Turquie
2/ au gaz de la Méditerranée orientale : Syrie, Liban, Israël.
À propos du gaz de la Méditerranée orientale, il est essentiel de savoir que depuis 2009 des bouleversements considérables se sont produits dans la région.
Des découvertes spectaculaires de gaz et de pétrole ont eu lieu en Méditerranée orientale, dans le bassin du Levant d’une part, en mer Égée d’autre part.
Ces découvertes exacerbent fortement les contentieux entre Turquie, Grèce, Chypre, Israël, Liban et Syrie.
En 2009, la compagnie américaine Noble Energy, partenaire d’Israël pour la prospection, a découvert le gisement de Tamar à 80 km d’Haïfa. C’était la plus grande découverte mondiale de gaz de 2009 (283 milliards de m3 de gaz naturel) et en 2009 donc, le statut énergétique d’Israël a radicalement changé, passant d’une situation presque critique (plus que 3 ans de réserves et une très forte dépendance vis-à-vis de l’Égypte) à des perspectives excellentes. Puis en octobre 2010, une découverte encore plus considérable a brutalement donné à Israël plus de 100 ans d’autosuffisance en matière gazière ! Israël a trouvé un méga-gisement offshore de gaz naturel qu’il estime être dans sa ZEE : le gisement Léviathan.
Léviathan est situé à 135 km à l’ouest du port d’Haïfa, on le fore à 5000 m de profondeur, avec 3 compagnies israéliennes plus cette fameuse compagnie américaine, Noble Energy. Ses réserves sont estimées à 450 milliards de m3 (pour avoir un ordre de grandeur, les réserves mondiales prouvées de gaz en 2011 sont de 208,4 trilliards de m3, soit 208 400 milliards de m3 et un pays comme la Russie possède 44,6 trilliards). Quoiqu’il en soit, en 2010, Léviathan fut la plus importante découverte de gaz en eau profonde de ces 10 dernières années.
Je ne donne pas de détail ici sur les découvertes faites parallèlement en mer Égée, mais elles sont considérables et je vous demande simplement de garder en tête que la Grèce est désormais un pays extrêmement potentiel sur le plan gazier ce qui participe peut-être aussi du déclenchement d’une crise européenne qui aboutira bientôt… à la privatisation totale du système énergétique grec…
Voici ce que le US Geological Survey estime à propos de la Méditerranée orientale (formée en l’espère de de 3 bassins : bassin égéen au large des côtes grecques, turques et chypriotes ; bassin du Levant au large des côtes du Liban, d’Israël et de Syrie ; bassin du Nil au large des côtes égyptiennes).
“Les ressources pétrolières et gazières du bassin du Levant sont estimées à 1,68 milliards de barils de pétrole et 3450 milliards de m3 de gaz” “les ressources non découvertes de pétrole et gaz de la province du bassin du Nil sont estimées à environ 1,76 milliards de barils de pétrole et 6850 milliards de m3 de gaz naturel”.
L’USGS estime que le bassin de Sibérie occidentale (le plus grand bassin de gaz connu) recèle 18 200 milliards de m3 de gaz. En clair, s’agissant du seul gaz, le bassin du Levant c’est plus de la moitié du bassin de Sibérie occidentale.
Bien évidemment ces découvertes ont attisé les rivalités entre États voisins. Israël et le Liban revendiquent chacun la souveraineté sur ces réserves et l’un des différends profonds entre le président Obama et Benjamin Netanyahu est que les États-Unis, en juillet 2011, ont appuyé la position libanaise contre Israël (car Beyrouth estime que le gisement s’étend aussi sous ses eaux territoriales). Il semblerait que la position américaine vise d’une part à entretenir la division pour jouer un rôle de médiation, d’autre part à empêcher Israël de devenir un acteur autosuffisant.
Or notre Syrie se trouve au cœur de ces problématiques !
Par morice
Sinon, malgré le profond respect que je vous dois, je ne suis pas d’accord avec vous sur le fait que Squarcini et Sarkozy auraient été bernés puisque, d’après un enquêteur patenté, « [Sarkozy] savait tout ».
1 Certes
2 Certes
3
Du grand art d’avoir su traduire sur papier ce film.
J’ai vécu la même expérience.
Sa grande force c’est aussi à mon avis de donner cette force esthétique et érotisante à la violence perçue ou latente
L’appel à la perversion, à la débauche,aux bas instincts,ce film est malsain et t’enferme dans son univers où tous les personnages sont pourris.
Il n’y a pas d’issu sauf si tu imagines que tu seras le dernier à te faire « baiser. »
Les acteurs choisis et leurs jeux le magnifie.
vous aussi Morice quand vous remettez en cause la mort de mohamed Merat ou le 11 septembre
Ce qui est important c’est l’analyse cela ne fait pas de ceux qui la lise et l’apprécie des fachos ou autres
Quel est votre but sur ce sujet
Mr Dornet n’a pas du voir les vidéos des gentils révolutionnaires qui balancent du 10 etage des soldats d’assad avec au sol des gentils révolutionnaires qui assistent au spectacle ni celle de ces gentils révolutionnaires démocrates qui exécutent des soldats D"assad ,ni celle de ce soldat d assad qu’ils libèrent après avoir piégé son véhicule afin qu’ils le fassent exploser par télécommande à un poste tenu par l’armée régulière en oubliant de l’informer.
Des crimes de guerres mais des bons crimes de guerre aux services de la révolution humanitaire étasunienne/arabosaoudienne/quatarienne et turcophile. etc....
@ Yves Dornet
Sinon vous êtes content de ce qui se passe en Tunisie,en Libye ,au mali.
Pour vous aider dans votre réflexion je vous mets un article du Général Dempsey
Le général Dempsey, président du comité des chefs d’état-major des forces armées US et par conséquent la plus haute autorité des forces armées US, montre son irritation manifeste des divers plans militaires du bloc BAO contre la Syrie et l’Iran. Il l’a montré à des journalistes, au cours d’un déplacement au Royaume-Uni, dans des termes assez crus. On sent l’irritation qui est celle, nous semble-t-il, de l’establishment militaire US, qu’on jugerait de moins en moins incliné à suivre les diverses envolée guerrières de différentes directions politiques des pays de bloc BAO, qu’il s’agisse de la Syrie, qu’il s’agisse de l’Iran.
Antiwar.com présente une revue rapide des déclarations de Dempsey sur la Syrie (le 31 août 2012) et sur l’Iran (également le 31 août 2012). DEBKAFiles fait également un rapport sur les déclarations de Dempsey, le 31 août 2012, en se cantonnant à l’Iran (et Israël), bien entendu.
• Concernant la Syrie, Dempsey contredit plus ou moins Obama (on peut s’arranger dans l’interprétation), qui avait envisagé la possibilité d’une intervention en Syrie si les armements chimiques et biologiques devenaient incontrôlables ; il contredit également les guerriers européens, type-Hollande, qui vous assure qu’on étudie la mise en place d’une no fly zone. Dempsey commence par dire que ceux qui comparent la situation en Libye à celle de Syrie, notamment pour l’établissement d’une no fly zone, ou toute autre sorte d’intervention, ne font guère que nous fournir, “au mieux”, “une source d’amusement”. Définitivement, pour Dempsey, – cela, il l’a déjà dit mais il le martèle plus que jamais, – une intrusion en Syrie présente des risques militaires énormes pour lesquels les forces US et celles de l’OTAN ne sont pas prêtes, et, sans doute, sans assez de moyens pour espérer l’envisager d’une façon assurée. Dempsey déclare, avec manifestement une pensée pour les Russes et les moyens militaires qu’ils déploient en Syrie :
« “If you chose to establish [a safe zone/no-fly zone] you would assume the responsibility for protecting it. If you are tasked to protect it you have to look at those who might seek to attack it or to influence it and that could take you, depending on weapons systems, it could take you to a limited no-fly zone it could take you to the point of having to interdict air and ballistic missile systems… »
• Concernant l’Iran, Dempsey repousse l’idée d’une participation US à une attaque israélienne contre l’Iran, sans parler d’une attaque directement des USA, complètement hors de question. Les termes qu’il emploie ne sont pas très agréables pour Israël puisqu’il affirme droitement qu’il ne veut pas “être complice“ d’un tel acte (« I don’t want to be complicit if [Israeli] choose to do it »), – comme s’il parlait, après tout, en parlant d’Israël, d’un voleur à l’étalage commettant son habituel chapardage. Dempsey affirme que les sanctions suffisent, qu’une attaque ne ferait que retarder le programme, voire inciter les Iraniens à faire encore plus et plus vite dans le domaine du militaire nucléaire, qu’il n’y a de toutes les façons aucune preuve que l’Iran veuille produire une arme nucléaire et ainsi de suite… Toute la panoplie des adversaires d’une attaque qu’on trouve en général sur les sites dissidents y passe, ce qui vaut une analyse critique de DEBKAFiles particulièrement désenchantée, se terminant par ce paragraphe d’une amertume moqueuse…
« But Iran’s leaders must be laughing up their sleeves at America’s futile efforts to isolate them, as they race toward their nuclear goal while showcasing Tehran as the stage for the Non-Aligned Summit attended by dozens of world leaders. »
DEBKAFiles estime que Dempsey a agi directement suivant les consignes de la Maison-Blanche, pour qu’Obama se débarrasse une fois pour toutes de l’acharnement israélien à l’entraîner contre l’Iran. Nous ne souscririons pas à 100% à cette version, qui renvoie un peu trop à la haine farouche anti-Obama des Israéliens extrémistes, tout en envisageant qu’elle soit à moitié vraie, à moitié fausse ; c’est-à-dire l’idée que Dempsey, sans agir sur consigne expresse de la Maison-Blanche, aille tout de même dans le sens de ce qui arrange la Maison-Blanche. D’une façon plus assurée, nous penserions volontiers que Dempsey exprime surtout l’exaspération des militaires US, confrontés à des myriades de problèmes internes, toujours engagés en Afghanistan, et qui ne tiennent absolument pas à engager une nouvelle campagne majeure alors que leurs moyens et leurs forces sont à bout de souffle. De là, le fait qu’il parle aussi bien de la Syrie (ce que DEBKAFiles, obnubilé par l’Iran, ne mentionne même pas), que de l’Iran.
Enfin, et peut-être surtout, il y a la possibilité très réelle d’une connexion politique chez les militaires US. Leurs intérêts politiques sont très grands dans la région, et peut-être ces militaires comprennent-ils bien mieux que les dirigeants politiques ce qui est en jeu actuellement. Il s’agit de la coopération militaire avec l’Égypte, la Jordanie, les pays du Golfe dont Bahrain d’où opère la Vème Flotte, la Turquie elle-même, dont les militaires sont excédés par l’aventure politique entreprise par l’équipe Erdogan et qui pourrait aussi bien les amener à une confrontation avec les Kurdes qu’à une incursion en Syrie, etc. Les militaires US ont sans doute largement précédé les directions politiques de leurs pays respectifs dans l’appréciation de la signification fondamentale du sommet du NAM de Téhéran, et ils tendent désormais à adopter une attitude défensive de recherche d’arrangements avec leurs alliés et partenaires arabes, et non plus, surtout plus du tout, une politique forcenée d’engagement forçant ces pays arabes, ou les affrontant éventuellement, dans des confrontations dont on peine à trouver le sens et l’intérêt stratégique et qui se trouvent soumis aux jugements hallucinés et du type “infraresponsables” des directions politiques, avec le zeste massif de paranoïa de quelques politiciens israéliens. Pour les militaires US, une campagne en Syrie ou une campagne en Iran porte le risque potentiel de voir désintégrées des alliances qu’ils ont mis, ces militaires US, un demi-siècle à constituer. Nous les verrions plutôt, aujourd’hui, sur le mode urgent de damage control, pour tenter de sauver ce qui peut l’être d’un courant qu’ils jugeraient irrésistible de réduction massive de l’influence du bloc BAO.
…Ce qui nous conduit aux rumeurs qui accompagnent actuellement la
circulation à Washington de la présentation de ce qui serait un rapport
de
82 pages, intitulé Preparing For A Post Israel Middle East, qui aurait été réalisé sous le tutorat des 16 agences de renseignement
US formant la direction nationale du renseignement. Un article de Francis Lamb, qui est repris par divers site (PressTV.com, le 27 août2012, Information
Clearing House le 28 août 2012, etc.), éveille divers intérêts en
même temps que l’alarme et la hargne furieuse des neocons et du lobby pro-sioniste, – « …an
82 page analysis that concludes that
the American national interest in fundamentally at odds with that of
Zionist Israel. The authors concludes that Israel is currently the
greatest threat to US national interests because its nature and actions
prevent normal US relations with Arab and Muslim countries and, to a
growing degree, the wider international community. » On a compris
de quoi il s’agit, et il est inutile de s’attarder au contenu, à
l’influence, etc., voire au statut exact de ce rapport, sinon pour
noter le poids d’hérésie qu’il comporte par rapport à la pensée-Système.
Il s’agit pour nous de mesurer, avec cette nouvelle comme conclusion,
le renforcement du constat que la pression et la convergence des
évènements conduisent à des orientations de réflexion de plus en plus
radicales, et de plus en plus radicalement contraires à la politique
déstabilisante et déstructurante massive du bloc BAO.
Et du Général de division (2S) Eric de la Maisonneuve, président de la Société de Stratégie
"Il faut cesser, quels que soient nos liens d’amitié durable avec les États-Unis, de nous laisser imposer une Alliance atlantique qui n’a plus de raison d’être, qui est même une prison stratégique
et qui nous pousse parfois à des tentations excessives, celle
d’intervenir pour changer un ordre - même injuste - ce qu’il ne nous
appartient pas de décider"
theatrum belli
Quand les américains commencent à comprendre que la politique sioniste d’israel leur est néfaste
Israel, given its current brutal occupation and belligerence cannot be salvaged any more than apartheid South Africa could be when as late as 1987 Israel was the only “Western” nation that upheld diplomatic ties with South Africa and was the last country to join the international boycott campaign before the regime collapsed ;
· The post Labor government Likud coalition is deeply complicit with
and influenced by the settlers’ political and financial power and will
increasingly face domestic civil strife which the US government should
not associate itself with or become involved with ;
· The Arab Spring and Islamic Awakening has, to a major degree,
freed a large majority of the 1.2 billion Arab and Muslims to pursue
what an overwhelming majority believe is the illegitimate, immoral and
unsustainable European occupation of Palestine of the indigenous
population ;
· Simultaneous with, but predating, rapidly expanding Arab and
Muslim power in the region as evidenced by the Arab Spring, Islamic
Awakening and the ascendancy of Iran, as American power and influence
recedes, the US commitment to belligerent oppressive Israel is becoming
impossible to defend or execute consistent given paramount US national
interests which include normalizing relations with the 57 Islamic
countries ;
· Gross Israeli interference in the internal affairs of the United
States through spying and illegal US arms transfers. This includes
supporting more than 60 ‘front organizations’ and approximately 7,500
US officials who do Israel’s bidding and seek to dominate and intimidate
the media and agencies of the US government which should no longer be
condoned ;
· That the United States government no longer has the financial
resources, or public support to continue funding Israel. The more than
three trillion dollars in direct and indirect aid from US taxpayers to
Israel since 1967 is not affordable and is increasingly being objected
to by US taxpayers who oppose continuing American military involvement
in the Middle East. US public opinion no longer supports funding and
executing widely perceived illegal US wars on Israel’s behalf. This view
is increasingly being shared by Europe, Asia and the International
public ;
· Israel’s segregationist occupation infrastructure evidenced by
legalized discrimination and increasingly separate and unequal justice
systems must no longer be directly or indirectly funded by the US
taxpayers or ignored by the US government ;
· Israel has failed as a claimed democratic state and continued
American financial and political cover will not change its continuing
devolution as international pariah state ;
· Increasingly, rampant and violent racism exhibited among Jewish
settlers in the West Bank is being condoned by the Israeli government to
a degree that the Israel government has become its protector and
partner ;
· The expanding chasm among American Jews objecting to Zionism and
Israeli practices, including the killing and brutalizing of Palestinians
under Israeli occupation, are gross violations of American and
International law and raise questions within the US Jewish community
regarding the American responsibility to protect (R2P) innocent
civilians under occupation ;
· The international opposition to the increasingly apartheid regime
can no longer be synchronized with American claimed humanitarian
values or US expectations in its bilateral relations with the 193 member
United Nations.
The Draft ends with language about the need to avoid entangling
alliances that alienate much of the World and condemn American citizens
to endure the consequences.
Interestingly, the report notes Iran as an example of a country and people that have much in common and whose citizens have a real interest in bilateral associations (here an apparent reference to Israel and its US lobby) not determined by the wishes of other countries and their agents. It also highlights the need for the US to undertake “the repairing relations with Arab and Muslim countries including the drastically curtained use of drone aircraft.
A retenir entre autre
an 82 page analysis that concludes that
the American national interest in fundamentally at odds with that of
Zionist Israel. The authors concludes that Israel is currently the
greatest threat to US national interests because its nature and actions
prevent normal US relations with Arab and Muslim countries and, to a
growing degree, the wider international community
Voir aussi l’excellent site d analyse www.dedefensa.org
Poursuite du reflux russe sur l’Echiquier arabe, sous bienveillance américaine
Dans l’hypothèse d’un renversement du président Assad, la Russie (avec la Chine et l’Iran) serait la principale perdante.
Pour rappel, la Syrieest un des principaux alliés de l’Iran dans la région et la disparition d’Assad isolerait davantage Téhéran – ce que souhaitent, pour diverses raisons, de nombreux Etats arabes et occidentaux. D’autre part, le renversement d’Assad risquerait de déstabiliser le Liban et au moins, d’y redéfinir le jeu politique interne avec, notamment, l’affaiblissement du Hezbollah libanais. L’évolution syrienne est donc politiquement non neutre pour l’Etat israélien et sa stratégie au Moyen-Orient et, en ce sens, pour le destin géopolitique de la région.
A cela, il convient de préciser que l’Azerbaïdjan, ex-république de l’URSS très sensible désormais – comme d’autres Etats de la périphérie post-soviétique – aux sirènes américaines (et à leurs dollars), rêve de créer un « Grand Azerbaïdjan » étendu à une partie de l’actuelle Iran. Dans cette optique, l’affaiblissement de l’axe Iran-Syrie serait une bonne chose pour ses prétentions territoriales. Moscou redoute un tel scénario, d’autant plus qu’il nuirait dangereusement aux intérêts de son fidèle allié et partenaire stratégique, l’Arménie – dont l’existence (et celle de ses bases militaires) serait, dés lors, menacée.
En outre, par l’intermédiaire de son ministre des affaires extérieures, Ahmet Davutoğlu, la Turquie– véritable base arrière et levier de l’influence américaine en Eurasie – revendique, de manière troublante, le rôle de "pionnier du changement démocratique" au Moyen-Orient. En fait, la défense de ses intérêts nationaux – qui intègrent le « problème » kurde – a incité la Turquie à s’ingérer dans la crise syrienne. Et, surtout, elle l’oblige à maintenir une veille stratégique dans le Nord dela Syrie convoité, selon Ankara, par les « extrémistes kurdes ». Enfin, il faut rappeler quela Turquie rêve toujours d’un Empire ottoman étendu à l’Asie centrale ex-soviétique. Tout est donc en place, pour la partie finale.
Tendanciellement, on assisterait donc à la poursuite du roll back (reflux) de la puissance russe, conduite par l’administration américaine depuis la fin de la Guerre froide et qui vise, aujourd’hui, à affaiblir ses alliances traditionnelles – donc, son pouvoir potentiel sur longue période – en zones arabe et post-soviétique. Car, qu’on le veuille ou non, l’administration Obama est objectivement tentée de manipuler les « révolutions » pour, à terme, étendre sa zone d’influence et sécuriser, par ce biais, les principales sources d’approvisionnement et routes énergétiques – d’où l’intérêt de « stabiliser », c’est-à-dire de contrôler politiquement la Syrie, le Liban et l’Iran, véritables nœuds stratégiques de la région. Une telle extension se réaliserait au détriment des dernières positions russes, héroïquement tenues sur l’Echiquier moyen-oriental et, en particulier, en Syrie, face à la pression médiatique et politico-militaire de la coalition arabo-occidentale – mais, pour combien de temps encore ?
Dans cette optique et de manière officielle, l’administration américaine vient de reconnaître la nécessité de renforcer significativement son soutien au « processus révolutionnaire et démocratique » en œuvre en Syrie. Dans ses grandes lignes, cette action s’inscrit dans le prolongement de sa récente ingérence – via de douteuses ONG – dans le processus électoral russe et, de façon plus générale, dans le cheminement politique incertain de la périphérie post-soviétique en vue d’y imposer la « démocratie ». Naturellement, selon les normes occidentales.
Ce faisant, Washington officialiserait une stratégie qui, en réalité, a commencé bien plus tôt. Tendanciellement, cette stratégie s’appuie sur la démocratie comme nouvelle idéologie implicite et globalisante, vecteur de sa domination politique dans le monde. Au regard d’une lecture plus structurelle de la crise syrienne, médiatisée par les intérêts des puissances majeures, cette attitude américaine n’est pas une surprise et, au contraire, semble cohérente avec une ligne de long terme axée sur la défense de son leadership régional – contre les intérêts russes.
L’hyper-puissance américaine avance ses pions, inéluctablement.
L’Arabie saoudite, nouveau « pivot géopolitique » de l’hyper-puissance ?
La poursuite du « Printemps islamiste », à dominante sunnite, renforce les positions de l’Arabie saoudite dans la région et donc, de manière indirecte, les prérogatives de l’axe USA-OTAN.
Sur ce point, on remarquera que les monarchies du Golfe, qui sont (très) loin d’être plus démocratiques que la Libyeet la Syrieont été, jusque là, étrangement épargnées par la vague révolutionnaire. Avec une certaine légitimité, on peut donc se demander pourquoi ? Et pourquoi passe-t-on sous silence le sort des 80.000 chrétiens expulsés de leurs foyers par les « révolutionnaires » syriens dans la province d’Homs, en mars 2012 ? Enfin, pourquoi ne parle-t-on pas des persécutions quotidiennes de la population chiite (majoritaire à 70%) au Bahreïn, associée à un verrouillage total de l’opposition (et de l’expression) politique ? Cette répression est « supervisée » par l’armée saoudienne encline, à la moindre occasion, à faire intervenir ses chars – sorte d’application arabe de la doctrine Brejnev de « souveraineté limitée » – et cela, quels qu’en soient les coûts humains. Terrible et révélateur silence médiatique.
La réaction occidentale a été tout autre lorsque la Russie est – justement – intervenue avec ses chars en Géorgie en 2008, pour protéger ses ressortissants et ses soldats d’un massacre annoncé, après l’inquiétante initiative du président Saakachvili. Comment expliquer cette lecture des Droits de l’homme (et des peuples) à géométrie variable ? Et pourquoi les chars russes seraient-ils plus « coupables » que les chars arabes – ou américains, en d’autres circonstances, lors des « croisades » morales punitives ? Pour Moscou, une telle situation confirme le maintien d’un esprit de Guerre froide visant à la marginaliser, de manière définitive, sur la scène internationale. Un « deux poids, deux mesures » politiquement insupportable, et presque blessant.
La principale conséquence de l’extension de la domination sunnite au Moyen-Orient gagné par la contagion « révolutionnaire » est que, par l’intermédiaire de l’Arabie saoudite, comme levier d’ingérence privilégié, l’administration américaine renforce son contrôle de la région. Parce que, par définition, il sera dorénavant plus facile pour Washington d’actionner un seul levier pour dicter sa politique régionale et défendre, ainsi, ses intérêts de grande puissance. Dans ce schéma, l’Arabie saoudite devient une pièce maitresse (« pivot », au sens de Brzezinski) des Etats-Unis sur l’Echiquier arabe permettant, désormais, à l’hyper-puissance d’agir sur les événements et d’orienter le jeu, sans véritable opposition. Une contrepartie possible serait alors, pour Washington, de tenir compte des intérêts politiques de l’Arabie saoudite dans les régions musulmanes de l’ex-espace soviétique, âprement convoitées dans le cadre de son face-à-face avec la Russie. En ce sens, la crise syrienne cache un enjeu politique plus global, fondamentalement géostratégique – et, de manière indiscutable, lié au déroulement de la Guerre tiède.
Cette tendance au renforcement de la gouvernance unipolaire, légitimée par l’éclatante victoire américaine dela Guerre froide, est officiellement et régulièrement dénoncée par Vladimir Poutine, depuis son fameux discours de Munich de 2007 sur la sécurité dans le monde. Les faits, comme les hommes, sont – parfois – têtus.
Paradoxalement, les involutions arabes, sous bienveillance américaine, ne feront qu’accélérer cette tendance (2).
Et, maintenant, que faire ?
Jean GÉRONIMO
Spécialiste des questions économiques et stratégiques russes
Auteur de La pensée stratégique russe
Theatrum belli
Pour ceux qui n’ont pas tout compris
« Il faut empêcher de réitérer le scénario libyen en Syrie ». Vladimir Poutine, 27/02/2012 (1)
La crise syrienne est, aujourd’hui, arrivée à un point critique. Une guerre fratricide massacrant, pour partie, des innocents, est en cours.
Dans ses grandes lignes, cette guerre est médiatisée par les intérêts politico-économiques des grandes puissances. Mais, très tôt, elle a été polluée par les nouvelles idéologies religieuses et nationalistes, surfant sur les maladresses occidentales et la soif de libertés de peuples en perdition – au prix de dérives politiques incontrôlables et, sans doute, irréversibles.
A l’origine, cette quête identitaire a été précipitée par la « fin des idéologies » (D. Bell) issue de la disparition de l’URSS, en décembre 1991, qui a favorisé le retour du religieux comme idéologie alternative et, au moins, réactivé son rôle politique et identitaire. Dans le même temps, la disparition du verrou idéologique de la Guerre froide a suscité l’émergence de micro-conflits périphériques désormais porteurs, sur l’Echiquier arabe, d’aspirations révolutionnaires. En ce sens, la délégitimation de l’idéologie communiste aurait agi comme facteur catalyseur d’une instabilité systémique à l’échelle du monde et dont la crise syrienne ne serait, au final, qu’un sous-produit – une forme d’effet émergent.
La (prévisible) réaction d’auto-défense du régime syrien face à la terrible violence « révolutionnaire » attisée de l’extérieur a débouché, aujourd’hui, sur une inquiétante guerre civile – imputée par les médias occidentaux, de manière (trop) systématique et erronée, au seul président Bachar El-Assad. Pourtant, l’opposition armée anti-Assad est responsable de davantage de tueries étrangement passées sous silence et qui, en d’autres lieux, auraient pu être qualifiées de « crimes contre l’humanité », pour reprendre une expression trop souvent manipulée par la gouvernance néo-libérale sous leadership américain, dans l’optique de justifier ses actions répressives.
Avec une certaine légitimité, on peut donc s’interroger sur l’existence d’une pensée unique, structurellement favorable aux « rebelles », et verrouillant l’information sur le déroulement de la « révolution » syrienne – sous l’impulsion de l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH), étrange ONG politiquement (très) orientée et semblant avoir un monopole « légitime » sur l’information. Régulièrement émise par l’OSDH, l’information sur la nature et l’ampleur des massacres censés perpétrés par le régime Assad est, en effet, admise comme vérité scientifique par le consensus médiatique – formatant, par ce biais, une opinion publique internationale hostile au régime syrien. Toutefois, ce dernier reste – heureusement – soutenu par l’axe sino-russe.
L’issue, tant désirée par les promoteurs du Printemps arabe, ne semble désormais plus faire de doutes. Mais pour Moscou, c’est plutôt un Hiver islamiste, réchauffé par le doux soleil de la Charia, qui se prépare – avec, naturellement, la complicité américaine.
Comment et pourquoi en est-on arrivé là ? Et qui, surtout, y avait intérêt ?
Vers un point de non retour, pour réitérer le « scénario libyen »
De manière indéniable, ce point de non retour a été favorisé de l’étranger dans le cadre d’une stratégie de communication politiquement orientée et unilatéralement focalisée contre la « dictature » Assad, désigné par le consensus médiatique comme l’ennemi à abattre.
Très clairement, dès l’origine, la rébellion anti-Assad a été financée et armée par des membres clés (riches en pétrodollars) de la Ligue arabe, principalement l’Arabie saoudite et le Qatar. Très vite, elle a été encouragée par l’administration américaine et ses alliés traditionnels, avides de s’insérer dans la vague révolutionnaire portée par l’histoire et, surtout, de profiter des opportunités politiques – dont celles de contenir les ambitions russes, voire chinoises, dans une région stratégique sur les plans politique et énergétique. Ainsi, dans un premier temps, la Turquie a discrètement servi d’appui logistique pour les « rebelles » et, dans un second temps, elle s’est ouvertement montrée désireuse de passer à l’offensive, c’est-à-dire à l’action armée sur le territoire syrien. Au nom de la liberté des peuples et, naturellement, de leur droit à disposer d’eux-mêmes – la couleuvre est, tout de même, dure à avaler. D’autant plus, si on est russe.
Les infiltrations aux frontières ont été nombreuses au début de la « révolution ». Comme par hasard, tous les points de conflits sont anormalement et systématiquement proches de la frontière syrienne – curieux, tout de même, que nos médias ne se soient pas interrogés sur cette troublante coïncidence. Cette situation est illustrée, depuis fin juillet, par la volonté des « rebelles » de contrôler certains postes-frontières dans le but de faciliter les « passages », autrement dit, les actions militaires et les attentats contre les positions syriennes.
Une telle configuration confirme l’hypothèse d’une aide extérieure, très tôt invoquée par le président syrien Bachar El-Assad et qui, sans surprise, n’a jamais été prise au sérieux par les médias occidentaux, perdus dans le ciel bleu du monde de l’ignorance apprise, alimentée par la seule information diffusée par l’OSDH. Loin d’être spontanée, cette « révolution » est donc orientée et, en ce sens, elle apparaît davantage comme une « évolution », impulsée de l’extérieur et sur laquelle surfent les stratégies manipulatrices de puissances ambitieuses. Mais, dans la mesure où il s’agit d’un retour en arrière sur le plan politico-social – surtout en ce qui concerne le statut de la femme et des libertés individuelles (dont politiques) –, je parlerai plutôt « d’involution ».
Tout a été fait, dans le cadre d’un scénario programmé, pour provoquer l’armée régulière et les structures de sécurité de l’Etat syrien de manière à les contraindre à une réaction violente et créer, par ce biais, une instabilité croissante auto-cumulative, à terme, potentiellement explosive. En outre, ce chaos a été aggravé par l’émergence de milices privées, parfois de nature religieuse, et échappant à tout contrôle gouvernemental. Au final, il s’agit d’atteindre un seuil critique (déclencheur de « l’explosion »), synonyme de guerre civile – quitte à sacrifier quelques civils, quotidiennement imputés par l’OSDH au « sanguinaire » président Assad ou, alternativement, à d’inévitables « dégâts collatéraux ». Et quitte, aussi, à générer une situation anarchique caractérisée par la délégitimation des lois et structures étatiques. Une catastrophe programmée.
Aujourd’hui, l’Etat syrien, dont l’autorité est considérablement érodée, n’a même plus – au sens de Max Weber – le monopole de la « violence légitime » sur son territoire, traditionnellement considéré comme le socle de la stabilité d’un Etat-souverain. Désormais, le terreau est donc propice à la répétition du « scénario libyen », selon l’expression usitée de V. Poutine.
Sous prétexte de défendre les intérêts légitimes du peuple syrien, l’insidieuse politique arabo-occidentale a, objectivement et, sans doute, consciemment, contribué à ce chaos.
Complicité arabo-occidentale, au nom d’un troublant messianisme moral
Les « Amis de la Syrie » ont, très tôt, instrumentalisé la crise syrienne pour défendre leurs propres intérêts qui font du départ d’El-Assad, la pierre angulaire de leur stratégie.
Les intérêts de cette coalition hétéroclite se rejoignent, sur certains points précis – dont celui de placer un pouvoir « ami », apte à gérer l’après-Assad –, et, à la base, ils sont structurellement opposés à ceux de l’axe sino-russe. Redoutant une déstabilisation régionale, l’axe sino-russe prône en effet une solution politique négociée qui n’implique pas, nécessairement, l’élimination du président syrien. Nuance politique essentielle, expliquant la division, donc l’impuissance du Conseil de sécurité de l’ONU à travers le blocage systématique de ses résolutions par les responsables russes et chinois – mais c’est aussi, cela, la démocratie. Sur ce point, on peut d’ailleurs s’interroger sur la viabilité d’une résolution prônant une « transition démocratique » en Syrie et soutenue par l’étrange tryptique Arabie Saoudite-Qatar-Turquie. Avec le blanc-seing occidental…
Des intérêts économiques (contrôle de l’énergie), politiques (lutte d’influence) et stratégiques (inflexion des rapports de force) sont les enjeux sous-jacents au conflit syrien exacerbé, en définitive, par la montée brutale d’Al Qaïda (reconnue par Washington) et par l’opposition religieuse sunnites/chiites. Dans son essence, cette opposition forme une ligne de fracture confessionnelle auto-destructrice et à jamais ré-ouverte, parce que politiquement non neutre – et facilement manipulable, donc utile aux régimes hostiles au maintien du président Assad.
Le leitmotiv humanitaire, a été à la fois le fil conducteur et l’habillage légitime de l’ingérence croissante de la coalition arabo-occidentale dans le processus politique interne de la Syrie. Ce devoir d’ingérence progressivement institué devrait, à terme, justifier une intervention (sous une forme à définir) dans l’optique de renverser le régime Assad et, s’il le faut, sans la légitimité onusienne – pour contourner le barrage sino-russe. Désormais, avec le soutien actif des services secrets allemands, américains, britanniques et français, tous les efforts de la coalition arabo-occidentale sont concentrés vers cet ultime objectif. Pour l’heure, l’idée d’imposer une zone d’exclusion aérienne (définie comme zone de sécurité) pour créer un « couloir humanitaire » fait, peu à peu, son chemin. Le problème est qu’un tel « couloir » a, déjà, fait l’objet d’une instrumentalisation politico-militaire en d’autres lieux et d’autres temps. Pour Moscou, une telle leçon ne s’oublie pas et, surtout, ne doit plus se répéter.
L’essentiel est d’arriver, après la réélection d’Obama, au point de basculement de la crise (« seuil critique ») provoquant l’intervention finale et, en cette fin d’été, nous y sommes proches. Cette intervention militaire est rejetée par russes et chinois, psychologiquement marqués par les tragédies serbe (1999), irakienne (2003) et libyenne (2012), où la manipulation des règles internationales et des mécanismes onusiens a été flagrante, mettant en cause, selon eux, la légitimité de la gouvernance mondiale. De façon troublante, cette transgression des règles est réalisée au nom de valeurs morales supérieures, selon la tradition post-guerre froide inaugurée par la vertueuse Amérique, investie de sa "destinée manifeste" et de son libéralisme triomphant – un discours, certes, bien rôdé.
Un sous-produit de cette inconscience politique occidentale a été la propagation du syndrome révolutionnaire, via un Islam radical moralisateur, au-delà de l’Echiquier arabe : dans le monde post-soviétique et sur le continent africain, au Mali pour commencer, avec l’extension dela Charia. Avec, à la clé, d’irréversibles dégâts collatéraux.
Pour l’axe sino-russe, il y a une ligne rouge à ne pas franchir dans cette partie stratégique dominée par les grandes puissances – notamment, en Syrie. Mais les dés sont, déjà, pipés.
"Les pays émergents ont récupéré à bon compte notre technologie et la puissance économique quitte l’occident pour s’installer chez eux. Durablement. L’industrie occidentale est en grande partie ruinée et avec elles les ressources de ces piliers de la société de consommation qu’auront été les ouvriers et les cadres bien payés des trente glorieuses. Ceux-là même qui ont permis à la grande distribution d’exister et de se développer. En France, l’économie poursuit son mouvement en glissant doucement sur son aire, mais le ralentissement est déjà spectaculaire. Les rentes de situation dont bénéficient encore les grandes enseignes risquent fort de s’épuiser rapidement.."
Les pays émergents non rien récupérés à bon compte le système capitaliste leur a sciemment donner afin qu’ils puissent maitriser ses technologies afin que ces tenants d’une société ultralibérale qui ne font que du pognon puissent abandonner l’Europe après l’avoir essorée et mis de la merde dans les cerveaux des gens.
Comble de leur cynisme même là ils vont tenter de faire du pognon sur le low cost dans tout les domaines(voiture,nourriture,etc)
La societe a deux vitesse va s’accentuer
La classe politique française est complice et vassale de système qui l’enrichie
Qui de la révolution ou de la dictature va l’emporter
Enfin carrefour a fait des investissements erratiques en Amérique latine et ailleurs,le PDG a été remercie avec les honneurs dus à son rang
Question combien faut il de licencier dans les six cents annoncés pour payer sa retraite chapeau.
La FNSEA antichambre de l’UMP dont les députes ont voté la loi sur les semences qui prive les agriculteurs de leur réutilisation.
Xavier Beulin président de la sofiproteol a du apprécier
Il finira mal, depute UMP comme ce benêt de jacob qui est aussi un ancien de la FNSEA
Cecile Duflot ,la Madona française qui se fait la cerise et sa com sur le dos de ces trois russes.
Bien sur pas un mot sur Sami Ferhi président de la chaine ETTOUNISSIYA TV qui a reçu des menaces du pouvoir en place afin qu’il retire l’émission des guignols ,ce qu’il fait.
Il part même en prison sous un prétexte fallacieux pour une autre histoire.
Duflo,Fabius et les autres feront comme avec Ben Ali en disant qu’ils ne savaient pas.
Meme avec un depute français qui a pris une tête au carre,une exposition d’art explose et la ville de siddi bouzid mise au pas par ces mêmes salafistes.
Il faudrait aussi leur dire qu’en Syrie ce sont les mêmes qui veulent prendre la place de Bachar mais cela ils le savent déjà aussi.
Pour rappel Bhl Libye/Syrie même combat.
Il s’est exprimé devant les dirigeants du crif à paris
BHL assume sa mission sioniste en LibyePar : Djilali BENYOUB, Liberté, 23 novembre 2011
Le philosophe français, Bernard Henri Levy, est passé aux confidences sur son rôle dans la crise libyenne après la mort de Kadhafi. Plus qu’un conseiller comme le présentaient les médias, il dit avoir agi pour le compte du sionisme et d’Israël.
Profitant de la tribune de la 1re convention nationale du Crif, dimanche, le philosophe converti, ces dernières années, en reporter de guerre actif, a expliqué son implication dans “l’aventure politique en Libye” motivée principalement par le fait qu’il soit “juif”. “Je ne l’aurais pas fait si je n’étais pas juif”, a-t-il déclaré, selon une dépêche de l’AFP à diffusion limitée. “J’ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël”, a-t-il affirmé dans son intervention. Accessoirement, il s’est engagé dans ce conflit parce qu’il est français et pour les droits de l’homme et contre l’une des plus grande tyrannies. Il va rectifier plus loin en précisant que le régime de Kadhafi est “le pire ennemi d’Israël”, ce qui est sa véritable motivation.
Accessoirement, a-t-il laissé entendre parce qu’“il m’est
arrivé parfois d’être fier d’être français”. Aurait-il dit la même chose
concernant son engagement dans la guerre en ex-Yougoslavie où il a pris
le parti des “pauvres Croates” qu’il filmait dans les tranchées.
Il était loin de ses envolées “littéraires” racistes,
humiliantes et insultantes sur le Pakistan et les pakistanais. (Sales,
les rues hideuses, violents dès qu’on sort de Karachi). Cela sans
compter les grossiers mensonges sur la guerre en Géorgie qu’il a
rapportés à partir des images de télévision.
C’était bien avant “le Printemps arabe”, particulièrement le libyen accompagné par les chasseurs et les Tomahawks de l’Otan, alors que BHL en bon philosophe militaire a “participé à définir des fronts militants auxquels j’ai contribués à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques”.
Dans l’ordre, ce qu’il a fait pendant les huit mois du conflit libyen est dicté par trois raisons d’abord en tant que français et “fier de contribuer à ce que mon pays soit à la pointe du soutien à une insurrection populaire débarrassant le monde d’une de ses pires tyrannies”. Ensuite, “la croyance en l’universalité des droits de l’Homme”. Et précisera l’amateur de subtile rhétorique, antimusulman qu’il est “de ceux qui ont toujours eu la tentation de se porter en soutien des victimes”. Un humanisme que démentent ses contradictoires prises de position, ses déclarations et ses écrits. Mais la raison essentielle est loin de cet humanisme et du soutien aux victimes. “Cette raison impérieuse, qui ne m’a jamais lâché, c’est que j’étais juif. C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure (…) je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif”, a-t-il précisé.
Il étalera, par ailleurs, ses origines dont il avait fait part le
13 février à Benghazi. “je m’appelle Levy, fils de Levy, je suis
le représentant d’une tribu, qui est l’une des plus anciennes et des
plus nobles tribus du monde.” Raison pour laquelle il participe à tout
ce qui peut et vise à sauvegarder Israël et partant de là, le sionisme.
Être français dans sa conception du sionisme est secondaire. C’est dans
cette optique qu’il jouera le second du président français, Nicolas
Sarkozy, en Libye, parce qu’“on avait affaire à l’un des pires ennemis
d’Israël”. Israël qui est un modèle de démocratie… théocratique.
Djilali B.
@ OCTAVE
Frederic CHELBERT est la personne qui a écrit cet article ,je n’ai fait que le reporter ici.
Il a un site internet www.frederichelbert.com
Dans la même veine,en dehors du discours convenu de la presse officielle beaucoup de gens s’interrogent et l’écrivent.
Les consciences ne sont pas encore tout à fait crevées.
Je pensais ne revenir aujourd’hui que sur les suites du décryptage de l’étrange photo parue dans un magazine ne rechignant pas à verser dans le trash, « Entrevue », qui a diffusé en exclusivité le cliché ci-dessous représentant Mohammed Merah Mort allongé sur le sol. Seulement voilà depuis, l’enquête, ses suites, ses conséquences et ses développements médiatiques surtout, (diffusion hier sur TF1 dans l’émission « 7 à 8″ d’extraits de l’enregistrement de la négociation entre le RAID, un homme de la DCRI et Mohammed Merah dont on entendait pour la première fois la voix bouleverse la donne. Il n’est rien que les journalistes et ceux qui suivent l’affaire savaient déjà. Mais la force du son, associé à des photos et des images de synthèse, le ton décontracté, paisible de Mohammed Merah évoquant son engagement jihadique, ses crimes, ses projets, sa volonté finale de ne pas se rendre, ont déchainé les réactions. Celles des familles d’abord, doublement bouleversées, du fait de ne pas avoir été prévenu, et d’avoir dû découvrir à la télé, ce que leurs avocats avaient demandé en vain : la copie de ces enregistrements versés au dossier. Le Ministre de l’Intérieur Manuel Valls a déploré cette diffusion. Le Parquet de Paris a déclenché une enquête sur cette violation du secret de l’instruction. Et puis, tous ceux que cette affaire intéresse, passionne, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ceux qui croient savoir la vérité, les complotistes, les habitués du café du Commerce, bref, tout le monde s’en est emparé. Ce sera donc le deuxième volet de cette nouvelle tentative de décryptage, mais je ne peux ne pas revenir sur la photo d’Entrevue, qui a fait couler beaucoup d’encre, et déclenché son lot de réactions en tout genre.
Car cette photo, (ci-dessous), pose mille et une questions encore une fois sur le coeur de l’affaire. Les zones d’ombres entourant la « neutralisation » définitive du « tueur à la moto ».
La photo, telle qu’elle est publiée vient, à contrario de la thèse (de la maîtrise du feu) que voulait défendre ceux qui l’ont publié, ceux qui l’ont pratiquement offerte, mettre encore plus à mal la version officielle. Ce qui est sur c’est qu’il s’agit bien de Merah, que la photo a été prise par un policier (IJ ou autre). Et qu’elle a été ensuite récupérée par le très sulfureux paparazzi jean-Claude Elfassi, pour une bouchée de pain. (l’argent n’était pas le moteur des vendeurs) et proposé à plusieurs journaux sérieux, mais refusée, avant « d’échouer » à Entrevue, peu réputée pour sa compétence en matière d’enquête criminelle ou terroriste, mais dont le propos simpliste est de dire de but en blanc : Voila, le monstre a été tué, et le RAID a bien fait le Job. Fermez le ban. Sauf que ce cliché, tel qu’il est publié (retouché ?) ne colle absolument pas, ni avec la version officielle, ni avec les hypothèses divergentes.
Premier point flagrant : Le corps de Mohammed Merah et ses vêtements ne portent pas les traces des 28 impacts de balles relevés au cours de l’autopsie, qui l’ont directement touché aux bras, aux jambes, à l’abdomen, dans le dos, au niveau du coup et de la cage thoracique, même si celle-ci était protégé par un gilet-pare balles. Or il s’agit de projectiles de calibre 5,65, tirés par les PM HK équipant les hommes du RAID (pas vraiment des armes non létales), qui ont transpercé de part en part Mohammed Méeah, même sans doute à hauteur du thorax, le gilet pare-balles l’équipant n’étant pas suffisamment « blindé », pour stopper net de tels projectiles. Hormis une tache de sang sur le bras droit, et quelques égratignures, le « carton » du RAID semble quasiment imperceptible en regardant au plus près la photo, ce qui semblerait indiquer qu’elle ait pu être retouchée avant diffusion. Elément crucial à l’appui de cette thèse : Le tireurs d’élite de la cellule « oméga » du RAID sont équipés de fusil à lunettes posés sur trépied, modèle Ultima Ratio, à visée optique, qui selon la version officielle ont tiré après la « chevauchée fantastique » de Merah, au milieu d’une mêlée d’hommes sur-armés et protégés, ont utilisé du calibre 7,65. Or signale un « usager » régulier de ce type d’armes et de calibre, le 7,65, a un impact de petit diamètre lorsqu’il pénètre le front coté gauche (donc non visible sur la photo), mais normalement, en sortie, lui ouvre littéralement le crâne et crée un orifice béant. Aucun singe de cela sur la photo, et surtout aucune trace de sang, alors que l’arrière du crane a du « exploser ». Le sang a t-il été enlevé en « nettoyant » la photo au montage, ou bien, le corps de Merah a t-il été déplacé et mis en scène ? Car il apparait sur le bitume, et non sur la partie gazonnée bordant immédiatement son appartement en rez de chaussée.
L’absence d’impacts visibles, sur la photo, alors que près d’une trentaine de balles ont atteint tout le corps de Merah et qu’une tirée par un sniper a du faire des dégâts terribles au niveau de la partie arrière du visage, reste à ce jour inexpliquée. Et va à l’encontre du fait qu’aucun membre de sa famille, pas même sa mère, n’a pu voir le corps avant qu’il ne soit placé dans un cercueil plombé !
Interrogation
aussi sur le fait que l’abus de grenades flash-bang par le RAID, ayant
rendu sourd Mohammed Merah, (tympans percés diagnostiqués par les
médecins légistes), on imagine mal le jeune terroriste après 32 heures
de siège, dont une bonne partie passée figé dans la salle de bains, ait
pu se ruer à l’assaut du RAID, avec une seule arme, un colt 45. tous les
hommes du RAID, leur patron en tête on pourtant cru voir, ils l’ot dit
dans une première version « super-terro » sortir deux armes à la main et
tirant notamment en rafale avec son PM UZI. Sauf que ce dernier enrayé
était hors d’usage. Les hommes du RAID ont-ils eu une hallucination ? Non
expliquent-ils dans un deuxième temps, mais dans la confusion (sic),
Merah aurait été blessé à une main, celle tenant l’arme, t l’aurait
passé dans l’autres, ce qui aurait trompé unanimement des as présumés de
l’observation et du sang-froid. Pas d’image non plus qui puisse
expliquer comment au milieu d’une mêlée flics d’élite, Merah aurait pu
tirer 69 cartouches (contre 300 !) et donc trouver le temps de faire des
pauses pour recharger son arme !!!
Mystère également quand à la
version fluctuante d’Amaury de Hautecloque sur le nombre d’armes que
possédait exactement Merah, quand il a s’est soit disant rué à l’attaque
du RAID. Il a d’abord été dit qu’il tirait en rafale avec son uzi dans
une main, et avec un colt 11,45 dnas l’autre… sauf que l’Uzi était
enrayé. Donc, il a fallu trouver une deuxième version selon laquelle,
blessé à la main tenant son arme, il aurait changé de main ce qui dans
la confusion aurait induit en erreur toute l’équipe du RAID, laquelle
équipe, munie de gilets-pare-balles, de boucliers blindés, de casques,
et d’armes en tout genre, n’a pu stopper dans sa sortie un homme
nécessairement fatigué, rendu SOURD par le jet continu de grenades flash
bang pendant des heures (or un homme sourd, aux tympans percés, souffre
de sérieux problèmes d’équilibre, et est passablement handicapé pour
jouer les Rambos au milieu d’une meute de super-flics)… Autre
interrogation légitime, comment dnas cet espace confiné fâce à l’armada
du RAID, avec un seul Colt 45, Merah a pu tirer 69 balles ? »
Dans la série « Rien n’allait plus », selon un témoignage obtenu à bonne source, les bergers-malinois, chiens d’attaque redoutables, qui vous mettent un agresseur par terre en une poignée de secondes, à coup de croc, n’auraient pas été utilisés, alors que la situation s’y prêtait. » A peine quelques mètres à franchir et c’était plié dit un expert du genre, mais la solution a été écartée parce que les maitres-chiens du RAID auraient refusé -sic- de mettre en danger la vie de leurs chiens. » On est pas à 50 millions d’amis, lâche ironique et sévère l’expert. Si on met au point des brigades canines, c’est pour les utiliser au moment adéquat, ou alors vaut-il mieux mettre en péril la vie des hommes ? « .
D’autres images qu’il me faudra retrouver sont édifiantes. Celles de l’appartement transformé en champ de bataille. A en croire le patron du RAID, (alors que l’appartement n’était plus qu’un champ de ruines ouvert à tous vents), le RAID avait prévu de « faire un trou » dans la cloison séparant la pièce principale de la salle de bains, pour y injecter du gaz lacrymogène. Or les images sont implacables : Elles montrent que la cloison de la la salle de bains n’est plus qu’un vaste gruyère, percée de cratères de 30 à 40cm. De quoi balancer autant de grenades lacrymos que voulues, même à distance avec un HK lance-grenades spécial. » Même dans ce contexte « semi-ouvert », personne, pas même un homme du RAID ou du GIGN, des SWATT, du GSG9 allemand ne peuvent résister « affirme un ancien officier d’unité d’élite. Pour avoir couvert, il y a quelques mois, des manifs opposant militants palestiniens aux forces israéliennes, en plein air, je peux dire que n’ayant alors pas de masque à gaz, au premier tir groupé, je me suis trouvé par terre, totalement « neutralisé.
C’est donc encore une fois, une vérité toujours fuyante, dans un univers de « manips », et de fuites téléguidées, que les familles des victimes, mais aussi tous ceux qui seront un jour ou l’autre amenés à faire face à ces forcenés qui affirment sans forfanterie ne pas avoir peur de la mort, et même l’aimer, que l’on continue à chercher, une vérité bien loin semble t-il d’une bancale version officielle, sans cesses contredite. Le chef d’une unité d’élite israélienne disait quelques jours après le dénouement fatal a Mohammed Merah et qui nourrit les thèses conspirationnistes abracadabrantesques, et est du pain béni pour les terroristes ennemis de la France que l’opération avait été un fiasco, mal préparée, et mal conduite.
Un ancien membre des forces spéciales françaises, ayant étudié de près les conditions dans lesquelles ont eu lieu les deux assauts, les photos, les vidéos, les témoignages, formule une hypothèse « explosive ». Au regard des dégâts faits à l’intérieur de l’appartement, des munitions employées, de la durée de la fusillade finale, et des blessures spécifiques des hommes du Raid, au pieds, jambes et aux épaules, (impliquant des positions de tir particulières ) , qu’après l’échec du premier assaut ou tout aurait dû être terminé en quelques instants, ils n’ont jamais réellement pénétré dans l’appartement, mais qu’ils ont à mon sens « traité » leur cible, en tirant uniquement à partir des embrasures de portes où de fenêtres, où à courte distance extérieure, en ne faisant aucune économie du feu, et en arrosant copieusement l’intérieur de l’appartement, jusqu’à la mort de Merah. » Je sais dit-il que c’est une hypothèse grave, mais c’est la seule expliquant que l’appartement ait été transformé en champ de ruines, et que l’ultime fusillade faite de rafales soutenues et de jets de grenades, ait durée aussi longtemps. 6 à 7 minutes, c’est interminable, et dans un espace aussi confiné, je ne vois que cette explication possible. Mais je ne sais pas, dit-il, si un jour, on saura vraiment la vérité « .
A suivre
Frederic CHELBERT
Dans la même veine,en dehors du discours convenu de la presse officielle beaucoup de gens s’interrogent .
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