Pour information : ce billet tiré de mon propre blog est re-publié sur Agoravox à l’initiative de la rédaction d’Agoravox, à qui j’ai accordé, à sa demande, l’autorisation de le faire pour les billets qui l’intéressaient. Même si je ne suis pas tout à fait sûr que ces billets aient chaque fois leur place sur un site généraliste plutôt que sur le blog spécialisé pour lequel il ont été rédigés.
Je n’assure en tout cas ici aucun suivi des commentaires, que je ne lis pas, et je n’y apporterai donc pas de réponse.
Surtout qu’après une certaine pratique d’Agoravox et des commentaires qu’on y lit, je n’estime pas avoir jamais pu y engager une réelle conversation constructive dans le respect d’autrui. Je suis définitivement vacciné. Les commentaires y sont régulièrement méprisants, faciles et péremptoires, du simple dénigrement sans argumentation. Un exemple malheureusement tristement banal ci-dessus.
@ La mouche,
Journaliste et blogueur, j’ai choisi mon camp : les blogs.
C’est à partir de là, à mon avis, que l’on est en train de reconstruire une relation durable - un contrat de lecture - basée sur le partage, l’échange et la confiance, car en relation directe et interractive entre le rédacteur et le lecteur, qui peut commenter, interpeller, critiquer, compléter, élargir, corriger, etc..
La logique économique de l’audience condamne les médias au marketing éditorial, à la "fast news", au people et à "l’infotainement". Je ne leur reproche même pas : c’est la seule manière pour eux de trouver l’argent pour payer les salaires (et encore... de maigres salaires), sinon, ils vont tous à la faillte.
On verra bien si ça marche. L’audience de chaque blog en lui même est faible, mais la capacité qu’ont les blogs à s’associer ponctuellement (le pouvoir de lier !) fait d’eux une formidable caisse de résonance. Ils ont même prouvé plusieurs fois qu’ils pouvaient parler plus fort que les médias. C’est une véritable aventure en tout cas...
Bonjour Benetton,
Pourriez-vous m’indiquer les références de vos trois ouvrages, s’il vous plaît, que je me fasse une idée de ce que donne votre "journalisme d’investigation". Vous ne me donnez à lire en effet que ce texte, qui ne relève clairement pas du tout du journalisme (ni faits, ni analyse, aucun souci d’objectivité, pas la moindre investigation), mais du pamphlet politique partisan extrêmement simpliste. Il m’est donc difficile de juger ce que peut donner votre travail quand vous faites, par ailleurs, du journalisme. Merci
Je reste dubitatif sur la réponse que vous a fait Benoît Raphaël, sur un usage du "nofollow" sur lepost.fr en pure réaction à un détournement que le site avait constaté :
- d’abord, comme vous le remarquez, il était plus simple de s’en prendre uniquement au seul fautif.
- d’autre part, cette pratique du "nofollow" n’est pas propre au seul post.fr, parmi les sites édités par Le Monde Interactif (filiale du Monde et de Lagardère, qui édite également lemonde.fr) : la plate-forme des blogs hébergés par le monde.fr place également les liens externes en "nofollow". Je n’ai pas constaté en revanche que les articles de la rédaction comportent des liens "nofollow", mais ils comportent encore rarement des liens externes (il faut le souligner).
Il s’agit donc d’une pratique assez générale sur les sites édités ou hébergés par Le Monde interactif.
Cette pratique, si elle n’est interdite nulle part en effet, reste tout de même gênante, et traduit bien un refus de réciprocité : je profite de vous, mais je refuse que vous profitiez de moi. Ça n’instaure pas une relation équilibrée et ouverte entre les sites et blogs, et c’est très dommage.
Le procès perdu de Ségolène Royal face à ces anciennes employées (qui n’a exactement aucun rapport, ni de près, ni de loin avec le thème du livre dont je vous propose une note de lecture. Donc : qu’est-ce que vous venez faire ici ?)) : vous l’avez su, et nous le savons nous aussi. C’est donc que l’information a bien été diffusée et entendue (en tout cas par vous, et par nous), et elle a bien été diffusée par des journalistes. Donc ils ont fait leur travail.
Seulement ce que vous demandez, c’est autre chose. Vous auriez aimé un battage médiatique autour de cette affaire. Ce que vous demandez, c’est exactement ni de l’information, ni du journalisme, vous demandez le détournement du métier de journaliste au profit de la propagande, voire du lynchage.
C’est vrai que les médias font malheureusement souvent ce genre de chose. Et c’est regrettable. Mais ça n’est sûrement pas une raison pour réclamer, comme vous le faites, que les médias le fassent encore plus qu’ils ne le font déjà, en particulier contre vos adversaires politiques. Et quand bien même vous le demanderiez aussi pour ceux qui partagent vos idées (que j’ai du mal à discerner dans le détail, tant elles sont souvent confuses), ça ne serait pas une raison non plus.
Votre intervention s’assimile donc, finalement, elle aussi, à de la propagande.
C’est une fiche de lecture en effet, comme indiqué en sous-titre Pour le contexte, reportez vous aux autres articles publiés sur Agoravox, il n’en manque pas sur ce sujet précisément, certains de moi d’ailleurs.
@ lucrezia
Tout va pour le mieux dans le meilleur des monde ?
Je rêve ? Vous m’avez lu ?
Le journalisme a mal tourné ; Qui veut la mort de la presse française ? ; Le Monde : la grande crise de la presse a commencé
Qui a dit que tout va pour le mieux dans le meilleur des monde ?
Le problème de fond reste bien que si faire du journalisme aujourd’hui était économiquement viable, il se trouverait plein de journalistes fondant des journaux dans tous les sens, et il y en aurait sûrement un dans le lot qui corresponderait à vos opinions politiques personnelles.
Seulement aujourd’hui, c’est une histoire à y perdre sa chemise et se retrouver à la rue... Je souhaite bien du courage à ceux de Rue89, Bakchich et Mediapart...
A moins, bien entendu, de faire de "l’info light", de "l’info low-cost", de "l’info-tainement". Ça, ça ne coûte pas cher et c’est rentable. Et il n’y a pas vraiment besoin de journalistes pour ça.
Merci à tous d’avoir pris la peine de me lire et de commenter...
J’ai un commentaire à mon tour.
- Plusieurs d’entre vous ramènent le débat à la seule situation du journal Le Monde (sa ligne politique, sa gestion, etc.), alors que presque tous les quotidiens français sont dans le même état. Il faut donc aller chercher les causes profondes de cette situation au-delà du seul cas Le Monde.
- D’autres commentateurs mettent en cause la presse française dans son ensemble, par rapport à la presse étrangère. C’est vrai qu’il y a une situation spécifique à la presse française, et j’en ai déjà pas mal parlé ici (cf. Le journalisme a mal tourné ; Qui veut la mort de la presse française ? ). La presse française est donc certes plus fragile que les autres (pour de multiples raisons sur lesquelles je ne reviens pas), mais la même crise se profile dans les autres pays développés (c’est vrai que la presse écrite en revanche se porte plutôt bien dans les pays en développement...). Une explication franco-française est donc aussi insuffisante.
- Dernière remarque enfin : internet est un outil merveilleux et le journalisme citoyen, c’est formidable. Mais il reste que l’essentiel de l’information qui nous parvient reste fabriquée par des journalistes professionnels (et pour l’essentiel ceux des grandes agences de presse mondiales et des grands quotidiens). Ensuite, elle circule en boucle, recyclée par tout le monde, jusqu’ici.
Soyons tout de même conscient que sur Agoravox, il y a tout de même assez peu d’information originale qui sort. Il s’agit surtout de veille (de l’information qui avait échappé à beaucoup et qui est remise en valeur par certains. Mais elle existait déjà ! Et le plus souvent, ce sont des journalistes qui l’avaient produite), et pour beaucoup, il s’agit surtout de commentaire, de réflexion ou de tribune...
On ne peut guère compter sur les blogs et sur le journalisme citoyen pour obtenir une information suivie sur l’étranger, notamment dans les zones de conflit, par exemple. Or, si les journaux s’effondrent, qui va payer les envoyés spéciaux et les correspondants de guerre ?
Et puis, contrairement à ce que certains semblent croire ici, la plupart des journalistes ne sont pas des éditorialistes politiques ! Il n’y a qu’une poignée d’éditorialistes (quelques dizaines de personnes), sur prés de 40.000 journalistes. Les autres font un travail de collecte de l’information, de reportage, de tri, de documentation, etc. Ce travail est souvent "souterrain" et bien des gens ne réalisent pas son importance.
Le fond de mon interrogation, et peu de gens dans ce fil de commentaire reprennent réellement ma balle au bond : si l’on réduit le nombre de professionnels qui travaillent à l’information, comment ne pas voir que ça ne peut que conduire à affaiblir la qualité générale de l’information du public ? Et ceux qui trouvent qu’elle est déjà mauvaise, devraient encore plus s’inquiéter, plutôt que de se réjouir...
@ Marc Bruxman
Oui, marc, tes réflexions sont très justes.
Ce qui me défrise pas mal, c’est que la "variable d’ajustement", ce sont des hommes et des femmes, avec une vie, une famille, une dignité, qui vont sérieusement morfler dans cette phase d’ "adaptation". Certains ne s’en remettront peut-être pas.
D’autres transitions technologiques ont été gérées avec plus d’intelligence et moins de dégâts, que ne sont manifestement capables de le faire les médiocres dirigeants de la presse actuellement. Mais ce n’est pas eux qui morfleront...
Mais il y a autre chose : ton espoir que la presse de qualité renaisse par ailleurs reste... un espoir. Pour le moment, on ne voit guère, et nous sommes tout de même quelques uns à explorer ça de très près, d’où viendra la solution... On peut aussi imaginer qu’elle ne vienne pas de sitôt.
Il y a tout de même un problème de fond dans cette histoire : nos sociétés "modernes" et "avancées" ont besoin d’une information crédible pour fonctionner. Pas seulement en ce qui concerne les citoyens, mais aussi les usagers, les patients, les consommateurs, les habitants, etc., etc.
Le modèle économique qui se dessine n’est pas en mesure d’assurer un équilibre entre viabilité économique et exigences sociales, sauf à sacrifier le niveau de satisfaction des exigences sociales en qualité d’information. Le niveau de rejet en bloc de la profession de journaliste atteint chez certains (à lire plusieurs commentaires ici) témoigne bien que cette insatisfaction est déjà très grande, alors que la suite du processus laisse imaginer que la situation va encore se dégrader...
Tout ça n’est pas bon signe, et ne prend pas le bon chemin...
Mais il faut peut-être que je précise que je ne suis pas spécialement mal à l’aise ou maladroit, en réalité, avec ces technologies nouvelles. C’est plutôt même le contraire. J’ai un ordinateur personnel depuis plus de quinze ans, je suis connecté à internet depuis que c’était possible à l’endroit où je me trouvais, il y a presque dix ans maintenant (presque le début d’internet en France), auparavant j’étais un adepte fervent de la télématique... J’ai pratiqué les BBS et les NewsGroups, avant qu’on invente le web... Et je sais aujourd’hui monter de toutes pièces un site complexe en paramétrant à la demande un CMS (logiciel de publication et de gestion de contenus sur internet)... Ce n’est pas tout à fait de ça que je voulais parler...
Deux anecdotes me feront peut-être mieux comprendre...
A deux jours d’intervalle :
1/ Mon frère et moi parvenons à convaincre notre mère de s’équiper d’un téléphone portable. Elle avait plus de 70 ans mais elle est ouverte, curieuse, et elle était motivée. Mais il lui a été très difficile d’intégrer que sur un mobile, il fallait composer le numéro, et en plus appuyer sur la touche verte. Alors que ce n’est pas nécessaire avec le téléphone filaire, qu’elle connaît bien depuis longtemps. Il a fallu bien des essais et des oublis, pour qu’elle parvienne à s’en souvenir. Mais de toute façon, le téléphone est dans son sac à main et il reste éteint. On ne peut pas la joindre avec. Elle le garde "juste au cas ou"... même si on ne comprend pas bien à quel "au cas ou" elle pense exactement...
2/ Je débarque chez une amie de mon âge, le jour où je réceptionne mon nouveau téléphone portable, avec tout plein de nouvelles fonctionnalités dedans... Son effronté gamin de 11 ans me chipe mon téléphone et joue avec dans son coin pendant cinq minutes. Il a découvert en 5 mn sur ce téléphone bien plus de fonctionnalités que j’en avais moi-même comprises après une bonne heure de lecture attentive du mode d’emploi... mais lui n’avait aucun mode d’emploi sous la main.
Voilà ce que je voulais dire, en parlant d’une sorte de génération "entre deux", de génération de la transition, le cul entre deux chaises, entre celle de ma mère et celle du fils de ma copine... J’ai juste l’impression que c’est la plus mauvaise place...
J’ai lu vos commentaires, et ils me touchent, tous.
Votre terme même de "pouvoir médiatique" demanderait plus qu’un billet, pour être développé. Il est clair, en tout cas, qu’il n’existait aucun "pouvoir médiatique" à l’époque de la Libération. Et c’est la corporation des journalistes, indépendamment de leur employeur, qui a été chargée par le "programme du CNR" d’assurer la liberté de l’information (notamment à travers le principe de la clause de conscience des journalistes).
Mais il était tout aussi clair que ça ne pouvait suffire, car la presse écrite, comme la télévision, sont avant tout des industries, qui demandent des investissement en capital considérable. A défaut que ce ne soit l’Etat qui apporte ce capital (Service public de la radio et de la télé), il faut donc faire appel à des investisseurs privés.
Le projet issu de la Libération portait en lui l’ambition de journaux propriété de leurs journalistes et gérés en autogestion. Le Monde et Libération s’y sont essayés, mais le projet a échoué, largement parce que les journalistes n’étaient pas assez riches pour apporter le capital suffisant. Et puis, ils se sont révélés de mauvais gestionnaires. Il faut donc aller chercher ce capital ailleurs. Dans ces conditions, votre projet d’indépendance de la presse/radio/télé des pouvoirs économiques est illusoire.
La seule piste viable qui irait dans votre sens est celle proposée par le philosophe allemand Jürgen Habermas d’un service public de l’information . Mais la mise en place d’un tel système est pour le moment extrêmement problématique. D’une part les contribuables sont-ils prêts à payer ? D’autre part, de nombreux journalistes sont farouchement opposés à de telles solutions, au nom même de l’indépendance de l’information.
La solution du problème ne réside nullement dans la dénonciation d’une situation et à l’invocation de valeurs de morales politique à laquelle vous vous cantonnez. Il n’y a pas, pour l’heure, de réponse magique à cette question très complexe.
Vous portez au pinacle le programme du CNR (Conseil national de la Résistance), qui est, en effet, à l’origine de l’organisation de la presse écrite française, mais vous en faites un idéal nostalgique qui, en réalité n’a jamais existé.
- La presse a des problèmes d’indépendance vis à vis des pouvoirs économiques et politiques depuis toujours (il me semble que l’on s’en plaignait pas mal sous De Gaulle, par exemple. Il y a eu aussi le "cas Hersant", qui n’est pas d’hier non plus), et elle n’est jamais parvenue à mettre en place un système de régulation satisfaisant (voir par exemple la troisième partie du dernier livre d’Elizabeth Lévy et Philippe Cohen, "Notre métier a mal tourné").
- sur de nombreux aspects, le système d’organisation de la presse mis en place à la Libération était fondamentalement vicié (comme le souligne assez bien Emmanuel Scwhartzenberg dans son livre "Spéciale dernière") :
Permettez que je me cite
"Le tableau dressé par Schwartzenberg de l’état actuel de la presse quotidienne nationale française est apocalyptique, mais convaincant. Le "système profondément vicié" mis en place à la Libération s’est révélé être une véritable "machine infernale".
Sous-capitalisation initiale des entreprises de presse, rôle exorbitant accordé au Syndicat du livre, réseau de distribution foncièrement inefficace et coûteux, dysfonctionnements structurels de la mesure de la diffusion comme celle de l’audience, pratiques douteuses dans le domaine de l’achat du papier, du marketing ou encore de la vente des espaces publicitaires... Toute l’organisation de la filière conduit la presse quotidienne française à un faible niveau de diffusion, en raison d’un prix élevé et d’une mauvaise distribution.
Elle se trouve en situation de faiblesse permanente vis-à-vis du Syndicat du livre, des imprimeurs, comme des annonceurs publicitaires, et aussi de l’Etat, appelé régulièrement à la rescousse pour colmater un vaisseau qui fait eaux de toutes parts, par la mise en place d’un système d’aides publiques à la presse aussi opaque qu’absurde et inefficace.
Le résultat est clair : aujourd’hui "il n’y a pas un seul quotidien national généraliste qui ne soit pas en déficit". Pas un seul !"
Ce que l’on constate aujourd’hui n’est pas un plan d’attaque concerté pour mettre à terre la presse française comme vous le dites. A terre, la presse écrite l’est déjà, et le "programme du CNR" en est largement responsable. C’est plutôt un vol de charognards qui s’abat sur une bête agonisante, pour tenter d’emporter les meilleurs morceaux.
L’enjeu n’est plus là aujourd’hui. Vous vous trompez de cible et de débat. Toute l’économie de la diffusion de l’information (et pas la seule situation des quotidiens de presse écrite) est en bouleversement total actuellement, notamment en raison de la numérisation globale de l’information (le texte, comme le son et l’image). De nouveaux modes de diffusion de l’information apparaissent, et les usages d’information par le public changent également. Il ne s’agit pas de restaurer le programme du CNR, qui part en guenilles, mais d’en inventer un autre qui corresponde à une situation nouvelle.
@ Frédéric,
je ne propose pas ma propre analyse... Je rend compte de celle de Schwartzenberg dans son livre (ce n’est qu’une "note de lecture" qui me donne l’occasion de donner mon avis)...
Et j’ajoute que la vision de l’auteur est bien trop étroite et qu’elle ne voit pas d’avenir pour un traitement professionnel de l’information (une nouvelle forme du métier de journaliste) après la mort des quotidiens, qui me semble en effet acquise aujourd’hui.
Les journalistes ont pourtant toujours quelque chose à proposer, à mon avis, et internet offre de multiples opportunités : ici sur Agoravox, à travers l’expérimentation d’un travail collaboratif entre journalistes professionnels et amateurs, ou bien à travers des sites comme Rue89, LePost, Obiwi, ou Mediapart.
Je regrette seulement que ce qui parait évident aux lecteurs et rédacteurs des sites que je viens de citer, notamment Agoravox, soit si difficile à comprendre et à admettre par la plupart des journalistes français, alors qu’ils voient bien pourtant que leur métier est actuellement en perdition...
A propos de Rapetout (lire ci-dessus)
Cette intervention est l’exemple même de la volonté de tuer le dialogue en s’en prétendant hypocritement le défenseur, et c’est assez dégueulasse envers moi. Voilà comment le débat meurt sur Agoravox sous les coups répétés de tels censeurs autoproclamés...
Voilà donc ce monsieur, que je ne connais pas, qui m’accuse de faire de la publicité pour facebook (puisque je suis bien l’auteur de l’article qu’il attaque, je peux m’exprimer en connaissance de cause).
Il affirme donc que j’ai été payé pour écrire ce que j’ai écris (c’est exactement ça de la publicité). Bien évidemment il ne peut en apporter aucune preuve, car je n’ai été payé par personne. D’ailleurs il ne cherche même pas à apporter la moindre preuve. La calomnie suffit. Il en restera toujours quelque chose.
Ça ne le gêne moralement pas une seconde de profiter de l’impunité relative offerte par un espace libre d’internet pour exprimer une opinion ignoble, que n’importe quelle cours de justice qualifierait de diffamation. Ça ne le gêne manifestement pas du tout de salir sans aucune preuve son interlocuteur. Voilà au nom de quoi se monsieur se drape dans la liberté d’expression.
A aucun moment, nous n’avons pourtant pu lire sur Agoravox un quelconque article signé rapetout, qui soit détaillé, argumenté, documenté et vérifié sur le sujet de facebbok, un sujet pour lequel il s’est pourtant érigé de son propre fait en censeur de toutes les élégances.
On aimerait bien que ce monsieur nous prouve sa propre compétence à parler d’un quelconque sujet avant de disqualifier les autres au nom d’on ne sait quelle fantaisie personnelle.
Puisque lui se prétend victime d’une censure indue (qui reste largement à démontrer !), le voilà s’autorisant à pratiquer envers les autres ce dont il se lamente d’être lui-même victime.
Mon opinion, et elle est personnelle, est que de telles personnes polluent le débat et tuent Agoravox. Qui propose quelque chose pour que ça cesse ?!!!
Après avoir lu la - presque - totalité des échange sur les cinq pistes de réflexion ouvertes « sur l’amélioration d’Agoravox », je vois surtout que tout le monde s’interroge sur des mesures techniques à prendre ou à ne pas prendre. Personne ne semble se demander pourquoi on en est arrivé là... Et personne ne se demande vraiment si ce projet intéressant n’est pas carrément en train de virer à l’échec...
Parfois sont effleurées des questions qui ne sont pas du tout techniques, et qui sont bien plus fondamentales, mais personne ne relève et ne rebondit :
- où est le « journalisme » citoyen, sur Agoravox ? Quasiment aucune information nouvelle n’est apportée. L’essentiel des articles relève du commentaire, de l’éditorial ou de la tribune libre, presque toujours au sujet de ce qui est déjà paru ailleurs dans la presse traditionnelle et qui est relayé jusqu’à la nausée.
Quasiment jamais d’interview ou de témoignage de personnes que l’on à pas l’occasion d’entendre par ailleurs. Jamais d’enquête (où alors, sur les vaccins, il faut faire appel à un journaliste professionnel pour le faire). Agoravox ne fait à aucun moment du journalisme, c’est un relais d’opinion, une tribune, un forum sur l’actualité. Rien de plus. Certainement pas un nouveau média d’information.
- où est le débat dans les commentaires ? Je ne constate aucune bienveillance dans l’accueil des avis formulés par les autres.
La plupart des débats, dès qu’ils s’engagent tournent rapidement à l’invective et au lynchage. Des groupes se forment, et se mettent rapidement à fonctionner en meutes. Ils étouffent le débat, empêchent l’expression d’opinion contradictoires et confisquent les espaces de dialogue.
Il se dégage au final d’Agoravox une forme de pensée unique à l’envers sur la plupart des sujets. Elle tend à regrouper ceux qui estiment que leur avis n’est pas relayé dans les médias traditionnels, mais ça ne les encourage pas pour autant à tenter de faire d’Agoravox un véritable contre-média.
Ils n’apportent pas d’abord les informations, et ensuite, accessoirement, des analyses. Non. Seulement du commentaire, du commentaire, et encore du commentaire...
Et la communauté qui s’est formée autour d’Agoravox tend à se refermer de plus en plus sur elle même. Elle est de plus en plus réticente à accepter de nouveaux membres, de nouvelles options, de nouvelles sensibilités... Agoravox se répète sans cesses et ressasse toujours les mêmes sujets.
L’ensemble de ces réflexions personnelles m’amènent à penser que le projet Agoravox est un échec, car il y a quelque chose de fondamentalement vicié dans le concept lui-même.
Soit il s’agir d’un site d’opinion, d’une communauté de gens qui se rassemblent car ils partagent des idées, une vision politique du monde, au sens large. Alors ce n’est pas du journalisme, et ça n’est « citoyen » uniquement dans la mesure où ce projet se substitut à celui des partis politiques.
Ou bien il s’agit du projet de faire une information différente de celle que proposent les médias traditionnels... Mais alors, si l’on parle d’information, il faut la mettre sérieusement en veilleuse en matière d’opinion personnelle !
Il ne faut avoir à l’esprit que l’intérêt général, un effort d’objectivité et de neutralité, et surtout, surtout, un gros travail personnel de recherche d’informations nouvelles et de vérification !
Le commentaire et l’éditorial ne viennent vraiment qu’après, et au fond, on peut même s’en passer, parce que nous sommes tous à même de juger par nous même sans qu’on nous indique où il convient de faire !
@ l’auteur
Votre argumentation concernant les médecins ne me semble pas vraiment convaincante.
« Pourquoi une telle différence entre les médecins et les infirmières ? Les premiers seraient-ils plus sujets aux peurs irrationnelles ? Ou mieux informés que les secondes ? » écrivez vous p.9 de l’enquête.
Pourquoi les médecins sont-ils alors si nombreux à fumer du tabac ? Il y a quasiment autant de fumeur dans cette profession que dans le reste de la population (source : http://www.respir.com/doc/abonne/pathologie/tabac/TabacMedecinFumeur.asp )
Pourquoi ne s’appliquent-ils pas à eux mêmes les recommandations qu’ils font à leurs patients contre le tabagisme ?
Est-ce que ça doit nous amener à conclure que les médecins ne croient pas à la nocivité du tabac ? Je ne crois pas.
Votre raisonnement sur les médecins et la vaccination est pourtant bâti sur le même principe...
Non,non troll meoni
Nous ne nous sommes pas du tout compris.
Vos élucubrations sont totalement délirantes (et je serais un de vos proches, je trouverais ça même inquiétant). Car à mon sens, si tous les commentaires que vous signalez sont notés négatifs, n’est-il pas tellement plus simple, plus rationnels, plus réaliste et plus raisonnable de penser que la majorités des « notateurs » les estiment tout simplement non-constructifs ? Je comprend que la banale réalité vous déçoive...
Allez je vous laisse méditer là-dessus, et cette fois, je ne reviens plus (et méfiez vous de tout, en rentrant chez vous ce soir : tout est sous mon contrôle !)
@ troll menoni
J’avais dit que je me taisais désormais, mais là vous m’avez donné l’occasion d’un tel fou-rire, que je retarde une minute mon départ.
Ainsi, moi, en proposant mon petit article dans mon coin pour tenter d’échanger avec ceux qui partagent les mêmes centre d’intérêt, je me révèle à vos yeux comme le grand manitou qui manipule tout Agoravox à moi tout seul. J’ai même le contrôle de tout le système de notation des commentaires, qui je pilote sournoisement depuis mon petit ordinateur...
C’est tellement grotesque, que j’en ris encore en écrivant...
)
Méfiez-vous, j’ai aussi pris le contrôle de votre gille-pain et de votre lave-vaisselle. Vous allez voir ce que vous allez voir en rentrant à la maison. Mon pouvoir est immense, mon courroux sera terrrrrrrrrrrrrrrrible.....
Ce léon, nous parle de « bizutage » ? Le voilà donc adepte de ces pratiques abjectes, qui ne se veulent rien d’autre qu’un outil pour renforcer l’esprit corps, pour aider à former des bandes, des bandes de trolls, par exemple, comme celle qu’il a formée avec ses amis sur Agoravox ?
Bizutage, cette conception du commentaire qui ne vise qu’à la disqualification de l’auteur, qui prétend par pure hypocrisie ouvrir un dialogue, alors qu’il ne s’agit que de l’empêcher, de tenter de réduire quelqu’un au silence ?
Bizutage, la seule excuse que trouvent à se donner ceux qui se sentent désormais morveux d’avoir participé à une telle tentative de lynchage ?
Il y a certes deux sortes de trolls, comme l’expérience menée actuellement dans cette ferme des trolls l’illustre bien :
- le troll de base, qui n’est pas rédacteur d’Agoravox, souvent déjà exclu d’ailleurs et qui réapparaît sous un autre masque. Il se borne à déféquer un peu partout.
- et puis il y a le troll qui s’ignore, celui qui se croit de bonne foi, mais qui utilise les mêmes méthodes et aboutit au même résultat.
C’est lui, le plus souvent, qui est à l’origine des plus gros trollages d’ailleurs. Le troll de base est trop vite repéré quand il veut attaquer le premier. Ses méthodes vulgaires sautent aux yeux immédiatement. Il lui faut donc un rabatteur.
C’est le rôle que joue le troll qui s’ignore : c’est bien lui qui ouvre des boulevards au trollage généralisé, en intervenant dans le débat sans le moindre respect intellectuel pour les autres participants, fort de sa propre vérité, à côté de laquelle toute autre opinion ne mérite que d’être ridiculisée et traînée dans la boue...
Un « bizutage » quoi... Essayons donc de minimiser le problème maintenant, de se dédouaner soi-même à bon compte, de se laver les mains du torrent de boue qu’on à largement soi-même contribué à fabriquer, mais qui finit par vous salir surtout vous-même par un choc en retour qui était pourtant parfaitement prévisible...
Je n’ai pour ma part eu qu’un seul tort dans cette affaire, c’est de tenter d’aborder sur Agoravox un sujet qui m’intéresse et de le proposer au débat de ceux qu’il pouvait intéresser aussi.
La quasi totalité des trolls des deux types qui sont intervenus sur ce fil n’avaient guère manifesté jusqu’alors le moindre intérêt pour ce sujet. Mais il avaient leur mot à dire, et ce mot était bien plus important que tout ce que le reste du monde peut bien en penser. Ce mot n’avait pas bien grand rapport avec mon propos, mais ça n’avait bien entendu pas la moindre importance. Il ne s’agissait que de prendre la discussion en otage, pour parler d’autre chose, des seuls sujets qui vaillent et dont les trolls en question sont les seuls juges
Alors une dernière fois, pour ma part, je redis : que facebook ne soit pas le premier réseau social est une évidence, qu’il s’agit d’une entreprise commerciale est une banalité (tout comme il y a lieu en effet, pour ceux que ça intéresse, de s’interroger sur le modèle économique de l’entreprise et sur la réalité du service proposé à ses utilisateurs), que sa politique de récolte des données personnelles suscite un soupçon crée un débat de fond partout sur le web depuis un bon moment, etc., etc.
Je n’avais pas estimé nécessaire de rappeler tout cela, car tout ceux qui s’intéressent à facebook le savent déjà, et ils ont bien des occasions d’en débattre par ailleurs, avec un autre niveau de sérieux et de bonne fois que les invectives qui tiennent lieu de débat ici.
Pour ma part, je souhaitais parler d’autre chose, mais ceux qui ont lancé ce lynchage ne l’ont pas lu, ou pas compris, ou bien ça ne les intéressait pas. Dans ce dernier cas, on se demande toujours ce qui les amène ici, sauf à jouer le rôle de censeur, d’apprenti directeur des consciences, qui décide de quoi il est autorisé de débattre, et quel point de vue il est toléré que l’on défende...
Donc ce qui m’intéressait moi, c’est que dans la tête d’un gamin de 23 ans, Mark Zuckerberg, le fondateur de facebook, soit née cette idée démente qu’un réseau social pouvait servir d’ébauche à une représentation concrète et réelle du « social graph », en répertoriant l’ensemble des interactions sociales qui existent entre l’ensemble des habitants de la planète. Poussant son concept encore plus loin, il propose que celui-ci devienne la porte d’accès principale à l’ensemble d’internet, ouvrant à toutes les autres fonctionnalités des réseaux, qu’il s’efforce d’agréger au sien, les unes après les autres.
Marc Zuckerberg appelle ça faire de facebook un système d’exploitation du web. Mon propos est de souligner qu’il propose ainsi une nouvelle représentation mentale du web, qui rompt avec la métaphore spatiale qui accompagnait jusqu’à maintenant son développement, et dont les univers virtuels (notamment Second Life, qui est celui qui regroupe aujourd’hui le plus d’usagers) apparaissaient auparavant comme les plus porteurs d’innovation...
Il n’a pas été possible d’ouvrir le moindre débat sur CE sujet ici. Car certains l’ont empêché délibérément.
La conclusion que j’en tire est que le seul débat qui reste possible sur Agoravox porte uniquement sur les articles proposés par la bande des trolls de second types (les trolls qui s’ignorent) qui sont intervenus ici. La prise d’otage du débat qu’ils ont menée ici est à l’image du projet qu’ils défendent pour Agoravox dans son ensemble : un petit club privé, dont ils sont les seuls habilités à donner la carte de membre. Une seule condition est exigée : les caresser sans cesse dans le sens du poil et les accompagner quand la meute part en chasse pour s’offrir une nouvelle proie. Que ceux qui se sentent un peu mal à l’aise moralement avec cette perspective, se rassurent tout de suite, ce n’est rien d’autre que du... bizutage.
Après avoir tenté de laisser un peu retomber le soufflet dimanche, je ne réinterviens pour ma part aujourd’hui que pour prévenir ceux que le débat intéressait, que ce débat est clos avant même d’avoir jamais commencé. Qu’ils ne prennent pas la peine de tenter de se faire entendre dans ce brouhaha, ils n’y parviendraient pas. Et de toute façon, je ne suis plus à l’écoute.
PS : il ne tiendrait qu’à moi, je proposerais même la destruction complète et totale de ce fil et son renvoi dans les poubelles d’Agoravox et toute la bande des trolls avec...
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération