Constitution : la trahison annoncée
Notre Constitution a été modifiée vingt-trois fois depuis son adoption et le peuple, les citoyens n’ont été associés que deux fois à ses révisions. Dans le cadre formel de l’article 89 portant sur la révision de la Constitution (donc mis à part le référendum de de Gaulle par l’article 11), une seule d’entre elles, celle relative au quinquennat, a été soumise à référendum et approuvée en 2000. Les autres modifications ont été adoptées par la voie parlementaire et donc par la voie du Congrès. La vingt-quatrième révision actuelle, malgré son importance étant donné le nombre d’articles concernés, semble s’incrire dans la continuité "despotique" de la Ve République.
Il fallait s’y attendre, dans cette affaire institutionnelle vers la démocratie irréprochable de Sarkozy, les élus, et en particulier les élus démocrates et de gauche, préparent leur trahison démocratique. Montebourg parle d’un compromis bi-partisan, comme si la Constitution était affaire de partis.
Elle est affaire de citoyens (article 2 et 3 « par le peuple et pour le peuple »).
- selon l’article 2 de la Constitution : « Son principe est : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »
- selon l’article 3 : « La souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »
Or sur des points essentiels, le PS, les autres partis de gauche et le Modem sont en train de renier leurs projets présidentiels qui, nous l’espérons, exprimaient leurs convictions démocratiques.
1) Trahison sur le renoncement au référendum de revision (prévu dans le projet présidentiel de tous les candidats de gauche).
2) Trahison sur le non-cumul des mandats.
3) Trahison sur la dose de proportionnelle (la réforme du sénat).
4) Trahison sur la démocratie participative (dixit les « citoyens experts ») qui, pour le moins, conduit à demander l’avis du citoyen, du peuple...
Le PS et les élus de gauche, et plus généralement les élus « démocrates », doivent se ressaisir et refuser cette réforme « en peau de lapin » afin de permettre l’ouverture d’un vrai débat public.
Se souviennent-ils seulement, ces élus, qu’il est aussi prévu de refonder le préambule de la Constitution, de supprimer les départements (texte UMP sur le rapport Attali), de modifier les modalités de l’élection des conseillers régionaux ?
Notre démocratie va subir une profonde modification touche après touche, et les citoyens n’auraient pas leur mot à dire ?
Après le « viol de la démocratie » (seul le peuple peut défaire ce qu’il a fait, seul un référendum peut revenir sur un référendum) lors de l’adoption du traité de Lisbonne, les élus s’amusent avec le texte fondamental de notre société dite démocratique.
Nous devons signer et faire signer l’appel de Rénovation démocratique.org sur le site http://www.renovation-democratique.org/index.php pour un débat public et un référendum sur la réforme.
59 réactions à cet article
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Quand on "saura" dans quelques petites années, on pleurera des larmes de sang sur feu notre république.
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Avant de penser a pleurer au futur, on peut agir maintenant.
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Sarcotriste ne change pas la constitution, justement. Il l’arrange à sa manière. C’est un clown !!
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Demander son avis au peuple ? Mais vous n’y êtes pas, cher ami ... C’est que, voyez vous, le "peuple" est versatile, il a tendance à vouloir mordre la main qui le nourrit et à suivre ses propres chimères ...
Non, le pouvoir doit rester aux mains des "élites", ceux qui savent et sont plus à même de décider ce qui est bon et ce qui ne l’est pas (pour elles)...
Tout, aujourd’hui, au niveau national, européen ou mondial va vers une confiscation du pouvoir du peuple et un transfert de celui ci, déjà quasiment fait, vers ces fameuses "élites". Autrement dit, ceux qui ont le pouvoir économique et accaparent également le pouvoir de décision politique au travers des politiques...
Il faut oublier toutes ces belles fables "le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple", c’est bien terminé ...
Sauf, si ...
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@dom,
Je pense que vous êtes un des rares, sinon le seul, à ne pas avoir lu le second degré derrière mon texte.
Je ne fais pas partie de cette "élite" et n’en veut pas. Néanmoins, c’est bien ce qui se passe depuis bien longtemps, mais de plus en plus actuellement, le pouvoir démocratique "un homme-une voix" est confisqué au peuple et, au cas où vous n’auriez pas encore compris, JE LE COMBAT ABSOLUMENT !
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En petit complément, je voulais signaler que les partis dits "petits" ne sont pas contents.
Reuters - Mardi 6 mai, 15h50PARIS (Reuters) -
- Le dialogue entre les groupes UMP et socialiste de l’Assemblée sur la réforme des institutions irritent les deux autres groupes, celui du Nouveau centre (NC) et celui de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts), qui craignent un renforcement du bipartisme.
- "Il ne faudrait pas que le débat s’organise dans un dialogue exclusif UMP-PS pour essayer de trouver des arrangements de dernière minute", a déclaré mardi François Sauvadet, président du groupe NC, lors de son point de presse hebdomadaire. François Sauvadet a annoncé qu’il allait rencontrer son homologue UMP dans l’après-midi, avant la rencontre UMP-PS, afin de lui rappeler que "les relations entre les deux groupes " de la majorité présidentielle "soient plus régulières". "Nous voulons un partenariat plus équilibré entre le groupe UMP et le groupe NC", a-t-il dit.
- Le "patron" des députés NC a réaffirmé que ses amis ne voteront pas "en l’état" le projet de loi constitutionnelle et a réclamé l’introduction d’une dose de proportionnelle pour les législatives et l’inscription dans la Constitution d’une "règle d’or" interdisant les déficits publics.
- "S’il l’on considère qu’il n’y a plus que deux groupes à l’Assemblée, il faut le dire", a pour sa part déclaré Jean-Claude Sandrier, le président du groupe GDR qui rassemblent les députés communistes et Verts. "Si l’on veut le bipartisme, il faut le dire tout de suite", a ajouté l’élu communiste. "C’est inadmissible", a-t-il ajouté. "Cela augure mal de la réforme proposée".
Je remarque aussi
1) que si ces petits partis souhaitent être consultés, ils ne posent pas la question de savoir si ces réformes méritent d’être sooumises aux citoyens,
et
2) qu’aucun ne pose la question de la constitutionnalisation du non cumul des mandats et fonctions pour les parlementaires qui était l’exigence première du comité balladur pour une démocratie moderne ou simplement digne de ce nom.
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Vous vous décrivez comme "militant déçu de l’écologie politique."
Mon povre ami hesbolla verdatre,l’écologie n’est pas politique ,ce sont les extrèmistes qui en ont fait un instrument politique
Ce sont eux les fossoyeurs de l’écologie dans ce pays ,alors que les verts allemands ont su intégré l’économie dans l’écologie depuis 1983
Vous ,vous avez détruit tout et en plus,en regardant vos amis "verts",nous constatons qu’ils se sont bien remplis les poches d’argent public
Soyons certain de ne plus le revoir
Quand à la constitution,elle vie,elle respire,elle doit etre adapté à l’évolution d’une société
Vous défendez des idées vraiment réactionnaires et conservatrices !
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Intéressez-vous plutôt aux poches de Sarkosi et des courtisans de l’UMP, ça vous donnera du travail. mais je doute que soyez à la hauteur.
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à hihan-hihan,
SarkoNice c’est le pote de Brice ??
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Décidement,le voile (intégriste ?) tombe
Vous n’aimez pas que l’on analyse votre article entre les lignes mais c’est pas grave ,votre cause est maintenant dépassée et l’écologie n’est plus instrumentalisé par les hezbollas verts
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Analyse ? Curieux. On entend rarement comme analyse une succession de lieux communs et d’affirmations diffamantes. Vos "observations" sont d’ailleurs tellement "entre le lignes" que personne à part ne les as lu.
"Bonjour la tolérance" ? Une personne s’affirme "écologistes" et vous dégainez immédiatement "hezbollah vert". C’est cela la tolérance ? Pauvre crétin. Il faut dire que c’est presque moins grave que le fait de dire que tous les homos sont des pédophiles comme vous l’avez fait la semaine dernière.
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Si on parcourt ses interventions, la "stratégie" de lerma n’est pas de développer une argumentation quelconque, mais de pourrir les fils de discussion qui contrarient ses idées, ou celles de ces "mentors". Sincère ou salarié d’un parti politique ? Je ne sais pas, mais les écrits sont là ...
Un "troll", comme quelques autres, et chacun gagnerait à les ignorer pour dialoguer uniquement avec ceux qui essaient d’être constructifs...
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Une analyse ça ??
Ce n’est pas une analyse, c’est une attaque ad nominem sur le cv de l’auteur !!!
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Oui ,c’est bien connu que les gauchistes n’aiment pas l’esprit de contradiction et n’aime pas la démocratie.
Sur le net,leur méthode consiste à traiter de "troll" toute personne qui ne suit pas leur ligne de conduite politique totalitariste
Quand à @Zalka ,je constate qu’il n’aime pas non plus l’esprit de contradiction puisque il supprime les posts qui ne vont pas dans sa sens politique
Vos méthodes ne sont pas démocratiques
Personnellement en tant que rédacteur je n’ai jamais utilisé la censure ni interdit des commentaires,car cela fait parti de la démocratie
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Alors, soyez donc constructif en argumentant, et non en vous livrant à vos sempiternelles incantations ...
Croyez vous que vos répliques servent les idées et les hommes politiques que vous défendez ? Non, certainement pas, vous les discréditez aux yeux de quasi tous vos lecteurs en étant trop manichéen...
Curieusement, d’ailleurs, de temps en temps, vous publiez un commentaire plein de bon sens, simplement trop rarement...
Et si vous faisiez un effort ?
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Non, tu n’utilises pas de censure. En revanche, tu hurles en publique que tout les curés sont homos, que tous les homos sont pédophile. Tu incites à la haine, espèces de crevard.
Dès que quelqu’un est en désaccord avec toi, tu l’insultes en le qualifiant de gauchiste, libertaire ou soixantehuitard. Et après tu veux donner des leçons de tolérance ? Casse toi pauv’con !
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à Lerma,
voici la déclaration d’un UMP sarkosiste !
saurait vous reconnaître de qui est cette déclaration ?
- "Cette réforme, si elle n’est pas amendée, transformée, je ne la voterai pas", ajoute-t-il en notant que le groupe UMP de l’Assemblée avait eu cette semaine une réunion "très houleuse".
Cherchez la réponse , ça vous coccupera !!
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Quand on sait que la Déclaration des Droits qui préface notre constitution a été dictée par l’Etre suprême, on ne s’étonne plus que le président de la Vème République se soit pris l’envie d’incarner cet Etre suprême établi comme un culte tout ce qu’il y a d’officiel et de solennel, d’abord en monarchisant le régime puis (bientôt ) en venant honorer l’Assemblée de sa divine présence :
Référence : "En conséquence, l’Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Etre Suprême, les droits suivants de l’homme et du citoyen" sur le site de l’Elysée :
Commençons par virer l’Etre suprême de notre texte fondateur. Au passage, cela fera du bien à l’esprit laïque de notre république. Puis ce symbole tombé, désacralisons le pouvoir et prenons-le !
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Djanel 7 mai 2008 20:28a la Taverne des poètes
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Doucement la Taverne ici. Dire que la déclaration des droits de l’homme a été dictée par l’être suprême est une idiotie. Votre phrase de référence que vous citez pour corroborer votre assertion de barbares, ne le dit pas. Il est écrit en présence et sous les auspices de l’être suprême. Bon s’il faut vous apprendre à lire, je me dévouerais à la bonne cause pour la poésie française.
D’abord le mot auspice veut dire à l’origine présage que l’on tirait de l’observation des oiseaux chez les romains. Il y avait de la superstition là dedans. Comme dans les présages ce qui intéressait le romain, c’était d’en avoir des bons pour agir, le mot auspice a fini par signifier que l’on était protégé par les dieux dans l’action que l’on voulait entreprendre. C’est dans ce sens qu’il faut prendre le mot auspice car l’expression l’Etre Suprême qui le suit n’est qu’une expression de désigner Dieu par l’un de ses attributs. Elle a été souvent utilisée par Descartes et les philosophes du XVIII ème or tout le monde sait que Robespierre était un cartésien pur et dur.
Si les révolutionnaires ont rendu un culte à Dieu en le nommant Etre Suprême, c’était tout simplement parce qu’ils ne voulaient plus se soumettre à la théologie de Rome qui enseignait que c’était Dieu qui avait créé les rois et par conséquent les sujets et que l’on pouvait pas renverser un ordre établi par Dieu. Comprenez-vous mieux la taverne vos idioties. Le mot laïc ne signifie pas que l’on doit être athée mais seulement qu’on doit se maintenir en dehors de l’église et de son autorité.
La déclaration des droits de l’homme de 1789 n’est pas une préface ajoutée à un texte pour le mettre en lumière. Dans la constitution, il porte le nom de préambule qui signifie : placé avant. Ce préambule est donc un texte de la constitution. C’est à dire une loi constitutionnelle et du coup vous apprenez que toutes les lois votées par les députés doivent être conformes à la déclaration des droits de l’homme.
Vous voulez vous montrer plus républicain que tout le monde en disant qu’il faut retirer les mots « être suprême » de la déclaration des droits de l’homme or cette déclaration est un texte non pas fondateur mais un texte historique que nous devons aussi retransmettre aux générations futures. La constitution n’est pas une loi fondatrice mais une loi qui réglemente toutes les lois et le comportement des pouvoirs exécutifs et législatifs. Et même vous la Taverne vous devez avoir un comportement conforme à la constitution, c’est à dire respecter les droits du citoyen.
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Djanel 7 mai 2008 22:20à candidat.
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Il se trouve que j’ai été un peu dure avec vous mais je tiens à vous faire savoir que je suis entièrement d’accord avec vous sur le fond de votre article. Comme vous, j’ai le sentiment que l’esprit républicain et en recul chez nos élus. Vous avez parfaitement raison d’accuser le parti socialiste qui nous a déjà trahis plusieurs fois dans son histoire de recommencer aujourd’hui. Une fois en votant les pleins pouvoir à Pétain ainsi renversant ainsi la république et une seconde fois sous la quatrième république en bafouant les droits de l’homme durant la guerre d’Algérie. Il a fallu un de Gaulle aux meilleurs de sa forme pour rétablir la République. Et aujourd’hui, le PS recommence en ne s’opposant pas à Sarkozy qui prend toutes libertés étant sûr qu’il ne trouvera pas en face de lui d’opposition valable.
Quant à moi, j’ai toujours voté à gauche mais lors des élections présidentielles je me suis abstenu ne sachant plus pour qui voter. Franchement, j’en veux à Ségolène de n’être qu’une gourde et à Hollande de n’être qu’une carafe. Si il y a une bastille à renverser, çà ne peut être que le parti socialiste car sans nos voix, il n’est rien, sans nos force, il est impuissant. Ils nous empêche d’agir car nous le croyons encore capable de s’opposer alors qu’il ne fait rien et pendant ce temps Sarkozy marque ses points.
Je crois que dans l’avenir çà va chauffer contre le parti socialiste car on n’aime pas se sentir trahi chez nous.
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@ candidat 007
J’ai essayé de trouver la pétition sur votre premier lien , elle ne semble pas y figurer ( sauf erreur de ma part )
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à Docdory
à l’origine c’était un appel avec signatures (il se trouve en une sur la partie droite à cette adresse ; http://www.renovation-democratique.org/index.php) mais je viens de remarquer qu’ils ont transformé la fin et que rénovation démocratique demande maintenant de reproduire et de diffuser cet appel).
Fin du texte
- "Rénovation-démocratique exige l’organisation d’un débat national, puis d’un référendum portant sur cette réforme des institutions qui concerne toutes les Françaises et tous les Français.Nous invitons nos lectrices et lecteurs à copier cet édito et à le diffuser largement, afin que nos Concitoyennes et Concitoyens se saisissent enfin d’un sujet fondamental, celui du fonctionnement de notre Démocratie."
Il faudrait peut être le reprendre en pétition.
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Avons nous raison ? aux pétitions , manifestations , discussions stériles nous préférons les actions concrètes , citoyennes : G8 , fauchages d ’ OGM , procès ( quelle défection ! 1000 plaignants seulement pour l’ action en justice intentée par http://29mai.eu ! ) , voir notre blog.
Ces procès sont inutiles ? on attend la fin des procédures pour pouvoir en juger . Ils sont de toutes façons une action concrète , qui , si elle est suivie MASSIVEMENT , peut avoir un impact médiatique important ... et puis, voir la tronche de Sarkö et de Rachida Pra’Dati devant des milliers de plaintes dans tous les tribunaux de france , ça vaut le coup de se bouger ! une simple lettre RAR recopiée sur le site d ’ ASE ( voir lien sur notre rubrique " Il ne sert à rien à l’ homme de gagner la lune si c ’est pour perdre la terre " à hauteur de la photo de l’ imposteur ).
A . G .I . R !
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Si vous vous battez pour qu’aucune revision de la constitution ne puisse se faire sans référendum ; il n’y aurait pas eu de déni de démocratie lors du vote sur le traité de Lisbonne .
or c’est le moment de poser ces conditions lors de la revision constitutionnelle.
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Que le vote parlementaire n’entre pas dans votre vision de la démocratie est une chose.
Que cette procédure soit anticonstitutionnelle ou anti-démocratique en est une autre.
Le débat est donc entre votre vision de la démocratie que vous exigez directe et celle de la constitution française qui le définit comme directe (ou référendaire) et/ou indirecte (ou représentative) ; le choix est constitutionnellement à la discrétion, en ce qui concerne la constitution, du président de la république.
Vous voulez changer la constitution, c’est votre droit, mais n’entretenez pas la confusion entre votre vision de la démocratie et celle de nos institutions en prétendant que la procédure parlementaire est anti-démocratique, voire anticonstitutionnelle, sur fond d’un populisme ou d’un recours à la notion de peuple démocratiquement discutable : ce qui fait qu’un peuple est un peuple, si cette notion n’est pas une mythe populiste, ce sont ses institutions électorales et représentative, car il ne faut jamais séparer le notion de peuple de celle d’ensemble des citoyens en droit de voter librement et qui sont toujours politiquement désunis et changeants. Je vois une contradiction entre votre appel à la démocratie directe permanente et votre volonté d’instaurer le pluralisme représentatif car les deux sont logiquement dans les faits et le plus souvent incompatibles : tout référendum, comme notre histoire nous l’a enseigné, risque toujours de tourner au plébiscite ou au rejet sans alternative positive ! Pour cette raison, l’Allemagne refuse le référendum national au nom de la démocratie.
Je vous rappelle enfin que notre constitution, qui accorde au président de la république le choix des procédures, a été votée par référendum le 4/10/58.
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N’essayez pas de détourner la question sur mon supposé refus de la représentation parlementaire mon amour inconsidéré pour la démocratie directe.
C’est totalement hors de propos, la preuve ;
- - je demande la fin du cumul des mandats et fonctions parce que je souhaite des représetnants légitimes et responsables,
- - je demande une dose de proportionnelle parce que je souhaite des représentants qui représentent la société dans son ensemble.
Il s’agit là d’une défense de la démocratie représentative alors que votre position revient à défendre une caste d’élus avec ses privilèges.
Par ailleurs au sujet de la démocratie directe, n’essayez pas de jouer au plus fin. Même le PS dans son projet présidntielle estimait que le référendum d’inititiave citoyenne étauit une procédure intéressante. Ce qui ne veut pas dire comme vous le laissez entendre de façon MALHONNËTE ( j’ai pas peur du mot) de démocratie directe permanente. 5 qui vous l’a dit ?). Je considére que des procédures de la démocratie directe sont tout à fait complémentaires de la démocratie représentative. Si vous voulez parlez de ce que je souhaite allez voir mon blog et mes propositions sur le référendulm d’initiaitive citoyenne ( trés encadré). D’ailleurs le PS a bien fait accepté le référendum au niveau local mais malheureusement, si mal pensé et organisé, qu’il en est innaplicable. Le PS n’arrête pas de trahir la démocratie.
Monsieur Reboul, je vous ai entendu porter au pinacle la démocratie participative de Ségolène Royal. Mais qu’est-ce la démocratie participative sans la participation à la prise de la décision, ? de la DEMAGOGIE
Enfin pour terminer. je ne dis pas que la voie parlementaire est anticonstitutionnelle, je dis que les partis de gauche et les démocrates ont trahi parce qu’ils n’exigent pas le débat public et le référendum sur les institutions qu’ils avaient promis lors des présidentielles.
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Vous oubliez trois éléments essentiels :
1) en ce qui concerne un référendum, c’est tout autre chose si c’est NS qui l’organise ou si c’est quelqu’un d’autre. Un référendum dépend toujours de circonstances politiques et son résultat est souvent sans rapport avec la question posée.
2) NS a dit qu’il n’organiserait pas de référendum sur cette question comme sur celle du traité européen
3) Les partis de gauche appliquent tout simplement la constitution et ne prétendent pas à un pouvoir qu’ils n’ont pas reçu des urnes (changer la constitution par référendum)
C’est NS qui a été élu et non pas SR ou FB et cela change la donne. Les partis d’opposition préfèrent amender le projet en utilisant leur pouvoir réel au parlement de le faire capoter que de ne rien faire du tout en demandant, sans aucune chance raisonnable de succès, un référendum.
Ne pas vouloir comprendre cela, c’est refuser la démocratie réelle, c’est à dire réaliste ; la seule possible.
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le PS et les élus de gauche avec les démocrates peuvent bloquer cette réforme. Il suffit des 2/5 éme des voix au congrès.
Soit le PS accepte que sarko se targue d’une réforme "tellement futile et nulle sauf malheureusement sur la présidentialisation rampante qui perdure" sur "la démocratie irréprochable" ou maintenant "démocratie civilisée", comme il dit, (voir les dépêches à la sortie du conseil des ministres,) , soit le PS bloque cette réforme en avançant ses propositions affichées dans son programme ( mis a mal par l’attitude de certains ; Hollande super cumulard par exemple, mais aussi Montebourg par ex) et s’en sort par le haut.
La réforme impossible, quelle solution s’offre à Sarkosi ? Supprimer une telle réforme et attendre des jours meilleurs ? essayez autre chose pour tenter de la faire passer quand même ?
Quoiqu’il en soit pour les démocrates, il vaut mieux tenir sur ses positions que d’accepter une telle réforme ( ce projet est un gruyère dit le député PS URVOAS sur son blog).
Il y a aujourd’hui un vrai moment institutionnel, les démocrates ne doivent pas le laisser passer.
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Djanel 7 mai 2008 21:17. à Sylvain Reboul et à candidat 007
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Bon ! Bon ! J’arrive un peu tard sur ce fil mais à la lecture des commentaires, je m’aperçois que la plupart des intervenants discutent dans le vide ainsi que cet auteur qui n’est pas vraiment apte à discuter de politique avec bon sens. Quand il dit que les élus de gauche peuvent bloquer cette réforme et il pose un point à sa phrase pour ajouter à la suivante : il suffit des 2/5 des voix au congrès, je ne sais plus de quoi il parle. La gauche ne peut pas avoir les deux 2/5 des voix au congrès. C’est sûr. Mais s’il avait voulu dire que la gauche pouvait bloquer la réforme avec 1/5 plus une voix pour bloquer cette réforme, j’aurais mieux compris. Je veux dire par-là que notre auteur maîtrise mal sa rédaction et que tout reste confus.
Quant à Monsieur Reboul qui se permet de nous donner des leçons de philosophie en citant Kant, je trouve qu’il n’est pas ici à son meilleur niveau en disant qu’un « référendum dépend toujours des circonstances politiques. » C’est un jugement empirique qu’il exprime et qu’il élève par la suite en règle générale avec ce mot toujours. Il y a sophisme ici car il prend un concept particulier tirer de l’expérience pour en faire une règle générale et universelle. S’il dit qu’un référendum dépend des circonstances politiques, je veux bien mais je peux lui répliquer qu’un vote du congrès qui lui équivaut en droit constitutionnel, est lui aussi dépendant des circonstances politiques et même davantage puisque la corruption existe et qu’on ne peut pas corrompre 30 millions d’électeurs aussi facilement. Pour le contre dire, je peux même dire que les Français ont voté contre la constitution européenne en contre-disant les circonstances politiques puisque les deux partis les plus influents étaient pour cette constitution. C’est une preuve qu’on ne peut pas se servir d’une règle tirée de l’expérience sans tomber en contradiction avec une autre règle tirée d’une autre expérience. Monsieur Reboul aurait dû le savoir.
Bon, c’est fini pour aujourd’hui.
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à Djanel,
L’UMP, seule, ne possède pas le nombre de voix nécessaires pour faire adopter la réforme. C’est pour celà que l’UMP cherche assidûment des « points de consensus » avec la gauche. Elle y est contrainte puisqu’elle ne détient pas à elle seule la majorité des trois cinquièmes nécessaire pour faire adopter au Congrès cette réforme.
La gauche totale est à trois voix des 2/5 éme des membres du congrès. Restent les démocrates du MODEM qui dans leur projet présidentiel avait la même proposition référendaire que le PS . ( et des revendications similaires sinon plus avancées que le PS sur le non cumul des mandats et la proportionnelle.).
Je ne vois donc pas où il y a erreur. C’est évident que c’est le PS qui a la clé de ce vote.
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complément au commentaire précédent.
j’avais déjà fait les calculs sur les votes pour le congrès. j’ai la paresse de les refaire. En revanche voici ce que disait le sénateur Mélenchon du PS à l’occasion de la revision de la constitution pour la ratification du traité de Lisbonne.
- "La majorité présidentielle ne parvient pas, même étendue à l’ensemble des centristes, à atteindre la majorité des 3/5 des membres du Parlement, indispensable pour réviser la Constitution par voie parlementaire. "
Alors qui faut ’il bousculer ?
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Djanel 7 mai 2008 22:41à candidat.
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Il se trouve que j’ai été un peu dure avec vous mais je tiens à vous faire savoir que je suis entièrement d’accord avec vous sur le fond de votre article. Comme vous, j’ai le sentiment que l’esprit républicain et en recul chez nos élus. Vous avez parfaitement raison d’accuser le parti socialiste qui nous a déjà trahis plusieurs fois dans son histoire de recommencer aujourd’hui. Une fois en votant les pleins pouvoir à Pétain ainsi renversant ainsi la république et une seconde fois sous la quatrième république en bafouant les droits de l’homme durant la guerre d’Algérie. Il a fallu un de Gaulle aux meilleurs de sa forme pour rétablir la République. Et aujourd’hui, le PS recommence en ne s’opposant pas à Sarkozy qui prend toutes libertés étant sûr qu’il ne trouvera pas en face de lui d’opposition valable.
Quant à moi, j’ai toujours voté à gauche mais lors des élections présidentielles je me suis abstenu ne sachant plus pour qui voter. Franchement, j’en veux à Ségolène de n’être qu’une gourde et à Hollande de n’être qu’une carafe. Si il y a une bastille à renverser, çà ne peut être que le parti socialiste car sans nos voix, il n’est rien, sans nos force, il est impuissant. Ils nous empêche d’agir car nous le croyons encore capable de s’opposer alors qu’il ne fait rien et pendant ce temps Sarkozy marque ses points.
Je crois que dans l’avenir çà va chauffer contre le parti socialiste car on n’aime pas se sentir trahi chez nous.
Post-scriptum
J’ai publié ce commentaire plus haut. Il est évidant qu’il n’y est pas à sa place.
Je ne connais pas le profil politique du congrès et vous m’avez étonné en disant que la gauche possède les 2/5 des voix qui bloqueraient la validation d’une réforme de la constitution. Il manquerait trois voix. Raison de plus pour militer d’autant plus qu’il peut y avoir défection des gaullistes. J’ai donc lu votre commentaire trop rapidement en confondant 2/5 avec 2/3. J’ai l’air con de le dire mais malheureusement, c’est vrai. Çà m’avait troublé de penser que vous disiez que la gauche était proche de la majorité absolu. Çà va mieux maintenant, c’est plus clair.
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Il me semble que vous avez mal lu Kant.
Celui-ci en effet n’exclut en rien les jugements empiriques comme jugements valides de connaissance pour en tirer une stratégie d’action efficace (lire son texte sur "l’anthropologie en son sens pragmatique"
De plus le référendum, pour lui, ne peut être qu’une procédure technique et n’est en rien un principe politique républicain fondamental (ou catégorique), au contraire de celui de la séparation des pouvoirs. Du reste Kant était plutôt partisan d’’un despotisme éclairé sur fond de la liberté d’expression que de la démocratie d’opinion. Or le référendum peut devenir un instrument de la confusion des pouvoirs en faisant d’une majorité toujours instable (et la victoire de NS en 2007 prouve que la majorité des non de 2005 est devenue en 2007 une majorité qui a approuvé le procédure parlementaire promise par lui) d’électeurs les détenteurs d’un pouvoir potentiellement sans limite ( Rousseau, lui, refusait que l’exécutif soit soumis au vote populaire, de même qu’il refusait la démocratie parlementaire et les partis politiques au profit d’une démocratie directe purement législative, sans partis politiques.. !)
La question du référendum n’est pas et n’a jamais été une question de principe en démocratie, mais d’opportunité politique et cela pour aucun philosophe raisonnable de la politique (sauf Rousseau et encore sans aucune alternative politique, dans des sociétés nombreuses, pré-construite par des partis ; ce qui soulève plus de problèmes pratiques que cela n’en résout ! Il faut ajouter que, pour Rousseau, la démocratie législative directe ne pouvait vivre que dans des micro-sociétés socialement égalitaires. Autant dire que le modèle rousseauiste de son propre aveu ne vaut rien pour nos sociétés modernes).
Petite leçon de philo politique pragmatico-kantienne. Beaucoup d’anciens lecteurs de Kant semblent en être resté à sa philo morale (qu’il ne confond jamais avec la politique) trop rapidement survolée en terminale sans son complément obligatoire que sont ses "idées sur l’histoire d’un point de vue cosmopolitique" et son "traité sur "la paix perpétuelle"
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Pouvez vous citer le texte de Kant qui parle du référendum ?
- le référendum n’est pas un principe démocratie . C’est une technique . Bien sûr MAIS ,
- 1) Le principe démocratique est la décision est prise à la majorité plus une voix. La seule question est de savoir à quelle ensemble vous appliquez ce prinicpe majoritaire.
- 2) Le référendum est l’application de ce principe à l’ensemble des citoyens et non plus au seul ensemble des représentants élus.
Maintenant qu’il y ait des problèmes avec le référendum dans une démocratie, c’est pas nouveau.
- conflit de majorité,
- confusion reférendum-plébiscite
- etc etc
Mais tout problème a sa solution . Si par exemple au lieu de demander une réponse par oui pou par non à un projet du pouvoir, vous imaginez un référendum avec des questions à choix multiples que j’appelle "référendum à options " voir un modèle ici http://changerlarepublique.over-blog.com/article-2791757.html et des explications sur le blog , vous évacuez ainsi la question plébiscitaire.
Car vous offrez un choix au citoyen.
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Je suis tout à fait d’accord avec vous et l’ai écrit à plusieurs reprises sur AV. La seule forme acceptable de référendum est celle à choix positifs multiples (plans A, B, C..)
Un choix purement négatif est toujours irresponsable et confus quant à ses motivations. Se contenter de voter contre ne signifie en rien une position politiquement cohérente, voire interprétable. On a pu le vérifier lors de référendum de 2005 et c’est du reste pourquoi les électeurs ont majoritairement préféré déléguer leur choix aux députés, même nécessairement , parmi eux , quelques uns qui avaient voté Non. Nous en connaissons tous les deux sûrement..
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J’allais oublié : Il n’est pas question de référendum chez Kant car pour lui précisément ce n’est qu’une technique liée à la démocratie d’opinion pour laquelle il n’a qu’une confiance pour le moins limitée dans les conditions (au moins en son temps ?) où, dit-il, la majorité des citoyens semblent préférer se laisser conduire par d’autres que se conduire et penser par eux-mêrmes. En cela il préfère pragmatiquement le despotisme éclairé (Frédéric le Grand), sur fond de liberté de penser et d’expression, à une démocratie directe (à la Rousseau) Kant est sur le plan politique un réaliste pour lequel l’idéal n’est jamais immédiatement ou inconditionnellement réalisable. Lire "le traité de paix perpétuelle".
Mais vous avez raison en ceci que j’aurais dû écrire : Kant n’aurait pu faire (de son point de vue philosophique) de cette question une question de principe (catégorique) mais seulement une question technique .
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J’allais oublier, avec mes excuses. J’avais d’abord écrit "j’avais oublié" et j’ai malencontreusement corrigé (j’avais->j’allais) en laissant le participe...
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Oui d’accord aussi. (excusez moi pour les fautes !!)
Je crois qu’il faudrait faire un article spécial sur le problème de la procédure référendaire dans une démocratie (qui ne peut qu’être représentative, bien entendu) , car cette question de l’expression citoyenne dans une démocratie moderne le nécessite actuellement.
Certains voient dans le référendum la solution première pour toutes questions et en font leur leitmotiv revendicatif. A mon avis , ce n’est pas satisfaisant et même c’est contreproductif.
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j’ai proposé un texte à Agoravox sur la question référendaire. j’espère qu’il passera et j’attends vos réflexions. merci.
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Djanel 10 mai 2008 22:44Sylvain Reboul.
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Comment des élèves de 18 ans peuvent-ils avaler Kant qui est le philosophe de la maturité ? Hein ! Vous-même n’avez pas l’air de comprendre que je vous reprochais de tirer une règle générale d’un cas particulier. C’est à dire d’une simple expérience subjective, à chacun son expérience, et contingente vous connaissez la signification de ce mot etc.… comment pouvez-vous en déduire une règle générale, universelle et nécessaire. Il aurait fallu au préalable extraire les concepts a priori ce que vous n’avez pas fait. Donc relisez le paragraphe de mon commentaire vous concernant et répliquez-moi convenablement à mes objections sur votre argument que je cite ici : « Un référendum dépend toujours de circonstances politiques et son résultat est souvent sans rapport avec la question posée. » Le mot toujours contient une notion d’universalité puisqu’il signifie en tout temps et en tout lieu.
Le référendum sur la constitution européenne ne rentre pas dans vos schémas. Quand vous dites que son résultat est sans rapport avec la question posée, c’est vous qui le dites et il faudrait le prouver. La constitution donne par la voie du référendum un pouvoir législatif au peuple qui est reconnu souverain. C’est inscrit dans la constitution et l’admission de ces lois constitutionnelles furent d’abord un compromis entre de Gaulle et la résistance qui portait en elle-même ces revendications issues de la révolution de 1789, Monsieur Reboul. Attention vous oubliez que la constitution est aussi une loi organique, c’est à dire une loi qui doit exister avant les autres puisque toutes les lois doivent être conformes à la constitution.
Monsieur Reboul, pouvez-vous encore penser que le peuple dont vous être membre est un ramassis d’ignares.
Il y a quelque chose qui me choque dans vos prises de position, c’est le mépris que vous avez des autres. J’ai de plus en plus de difficulté à reconnaître le parti socialiste comme étant un parti de gauche. Or et je vous le dis dans son histoire le parti socialiste nous a trahis plusieurs fois. J’ai l’impression qu’il recommence en ne s’opposant pas assez fermement à l’UMP. Dans le cas d’une victoire de Sarkozy sur la réforme de la constitution, je suis certain qu’il nous faudra le détruire pour avoir enfin un parti d’opposition valable et porteuse de nos traditions républicaines car pour légitimer le référendum, je peux vous rappeler un slogan révolutionnaire. Quand le peuple est présent, il n’y a plus besoin d’avoir des représentants. C’est l’esprit du référendum.
Normalement, si le parti socialiste avait été un véritable parti d’opposition, il aurait du porter un recours au conseil constitutionnel en vue d’annuler l’adoption du traité constitutionnelle européen en disant que le peuple qui a voté contre à plus d’autorité que le congrès qui a voté pour. 30 millions électeurs valent plus que x nombre de députés et sénateurs réunis en congrès. On peut même se poser des questions sur la représentativité de nos élus.
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Bonjour
Nos élus ne représentent plus qu’eux-mêmes et quand je les entends parler de démocratie j’ai l’impression qu’ils font l’éloge d’une chose qui a disparue depuis un bon momment !
Radix
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Moi aussi, j’ai longtemps cru à ces histoires de République, de Démocratie... et puis finalement j’ai ouvert les yeux, et j’ai déchiré ma carte d’électeur. Car le seul pouvoir du citoyen désormais, c’est de ne pas apporter sa caution à ce système pourri.
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Bonjour
Je n’ai même pas eu besoin de déchirer ma carte d’électeur, l’Etat s’en est chargé en installant des machines à voter dans mon bureau de vote !
Radix
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Idée (naïve ?) :
Plutôt que de réclamer à corps et à cri un referendum qu’on n’obtiendra jamais, on pourrait imaginer l’établissement d’une commission extraordinaire, indépendante, élue directement par le peuple ?
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vous croyez que c’’est moins naïf ou plus rapide ??
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Plus rapide j’en doute...
Je ne sais même pas si c’est faisable. Je ne suis pas certaine non plus que cela garantisse, à coup sûr, une prise en compte des aspirations réelle des citoyens de ce pays. Cependant, cela me paraît en accord avec les processus d’établissement et de modification d’une constitution. Qu’en pensez-vous ?
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ça dépend de ce que vous voulez ?
s’il s’agissait de refaire une constitution , la démarche naturelle serait en effet de convoquer une constituante. Je ne vois pas Sarko convoquer une constituante. Il faudrait une crise grave voire une révolution.
Mais ce n’est pas le cas. Il s’agit de réformer la constitution en revisant des articles. Au total je crois plus de trente articles ( 35). C’est quand même énorme sans compter la future revision du préambule de la constitution. A ce compte là ce ne devrait pas être une simple revision technique. D’ailleurs Sarkosi parle d’instaurer une "démocratie irréprochable" et on voudrait nous faire croire que le débat public et l’appel au référendum ne s’imposent pas . Ceux qui peuvent parler d’une démocratie irréprochable , ce sont les citoyens. Non ?
Même Chavez pour une revision de sa constitution organise un référendum.
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Un rappel à propos de Chavez :
- Il a proposé une modification de la constitution de son pays par voie référendaire
- Le référendum a rejeté cette modification
- Chavez en a pris acte
C’est pour ça que Chavez est un dictateur. Parce que, par exemple, en France, qui comme chacun sait est une Grande Démocratie Occidentale Que Le Monde Nous Envie, ça se passe différemment, souvenez-vous :
- On propose d’abandonner toute idée de souveraineté nationale par voie référendaire
- Le référendum rejette ce projet
- C’est pas grave, on le fait revenir deux ans plus tard, inchangé, et on le fait voter par le parlement-godillot.
C’est ça la différence entre la dictature et la démocratie. Dans une démocratie, l’avis du peuple, on s’en fout.
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L’idée c’est : puisqu’on ne fait plus confiance à la voix directe du peuple, au moins devra-t-on faire confiance aux personnes qu’il a élues. Sinon c’est, de fait, un désaveu de la démocratie et de notre système représentatif. Une démocratie irréprochable fondée sur des techniques dictatoriales... ça ferait un bel effet, non ?
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Oui, c’est un peu comme les élections dans l’URSS de Brejnev. Une constitution démocratique, des élections libres, des isoloirs, des bureaux de vote... sauf que tous les candidats étaient nécessairement des membres du parti unique. En France, il y a une petite subtilité : il existe en théorie plusieurs partis politiques. Dans tous les partis politiques, on retrouve les mêmes gens, issus des mêmes milieux, qui ont fait les mêmes études dans les mêmes écoles et qui se reproduisent exclusivement entre eux. Et étrangement, il semble qu’ils aient tous les mêmes opinions sur les mêmes sujets !
On nous donne le choix entre manger du caca et bouffer des étrons, et après, on déduit de notre choix qu’on aime la merde. C’est pour cette raison que je ne vote plus.
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Constitution : la trahison annoncée
ben merde alors, c ti qui a une constitution dans s’pays ?serieux j’savais pas
en plus modifié 23 fois !! c sur y a un blème de constitution,faut voir avoir l’pédiatre doc sarko
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nos démocraties occidentales vont toutes s’effondrer parce qu’elles sont devenues faibles et qu’elles louent les loisirs avant le travail.nous en sommes au meme niveau que le défunt empire romain à sa fin en se résumant au "pane circenses" réclamés par le peuple.on sait aujourd’hui ce qu’il est advenu à l’empire romain.la russie la chine et l’inde vont par leur propre" mode démocratique "devenir les "démocraties" qui vont résister et dominer le monde.
alors vous pensez trop parce qu’eux agissent d’abord et parlottent après.....
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à hi-han. hi-han,
Non, c’est trés bien ! parce que quand les baudets de çarcopis se mettent à geindre, c’est que les carottes sont presque cuites.
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La mise en place des lois est le préambule à la répression.
Lorsqu’à on a commencé à appeler français n’importe qui, puis à lui donner notre citoyenneté puis à voter des lois contres les "discriminations" on a préparé la condamnation en toute légalité des pauvres gens qui ne comprenaient pas et ont essayé naturellement de défendre leurs biens, leur famille et leur pays. Ainsi, des maires se sont retrouvés sur le banc des accusés pour avoir tenté d’éviter la vente de terrains à des africains. D’autres sont été voués à TF1 et jetés aux tribunaux pour n’avoir pas voulu préserver la cohésion de leur masse salariale. Refuser l’invasion, donner la priorité aux siens est maintenant un délit.
On est passé avec Sarkozy à la vitesse supérieure. On ne légifère plus pour contraindre le citoyen mais le pays tout entier. Ainsi, tous ces amendements faits à notre constitution sans consultation du peuple ont pour but de nous enlever toute autonomie, toute souveraineté face au pouvoir mondial. Les français se retrouvent sans garde-fous légaux. Le coup de la suppression du référendum sur la Turquie est édifiant.
Le président d’Israël, Shimon Perès, cité par Haaretz estime que sa visite en France a été une réussite éclatante. Il a eu « l’honneur d’être le premier dignitaire du quinquennat à être reçu en visite d’Etat » et estime avoir obtenu tout ce qu’il souhaitait, Sarkozy lui ayant confirmé que « le renforcement des relations entre Israël et l’Union européenne figure parmi les priorités de la présidence française de l’Union ». Quand on sait que l’Israël a signé un pacte avec la Turquie pour l’aider à rentrer dans l’UE on comprend mieux pourquoi Sarkozy a supprimé le référendum pour l’élargissement.
Nous sommes de moins en moins gouvernés dans notre intérêt, la politique étrangère de la France se faisant ailleurs qu’à Paris, suivant en cela l’exemple américain.
Toute résistance ne pourra être que violente et illégale puisque les lois sont votées pour nous empêcher de refuser le sort qui nous est promis. Nous allons tout droit vers une nouvelle URSS au label UE.
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Il n’y a rien dans cet article en dehors d’un appel pétitionnaire à la fin. Et pourtant, le sujet est grave, c’est l’avenir de notre démocratie qui est en jeu ; Dommage !-
Parlez nous alors de la gravité de la situation démocratique !!
Et développez sur vos gravités qui seraient susceptibles de déboucher sur autre chose qu’un appel ou une pétition.
Dans un appel à un référendum sur cette revision constitutionnelle, d’un militant du MRC, Sylvain GUY
Membre du conseil national du MRC, Secrétaire fédéral du MRC à Paris, il y a aussi un appel à manifester le 20 mai devant l’assemblée Nationale, pour ceux qui sont à Paris. http://www.sylvain.guy.over-blog.com .Si la situation est grave que faites-vous ?
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Merci ,
à mon avis, la première chose à revendiquer est
1) le non cumul des mandats et fonctions pour les parlemetnaires. ( des parlementaires légitimes, responsables, consceients des compétences et fonctions de leur mandat, sont plus aptes à régler les problèmes de revalorisationdu parlement, que les cumulars actuels qui ne savent même plus s’il leur faut faire le travail de parlementaire ou celui de gestionnaire local.
2) Ensuite, il y a la dose de proportionnelle.
3) Enfin faire en sorte que chaque revision constitutionnelle soit à l’avenir soumise à référendum.
Ces réformes seraient déjà susceptibles de nous ovurir le chemin vers une démocratie un peu plus réelle.
Bien sûr il y a de nombreuses réformes à proposer, mais c’est le minimum de mon point de vue, dans une démocratie moderne..
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Bon article... Cette nouvelle constitution n’a rien de démocratique, elle renforce le pouvoir de ceux qui l’ont déjà et ne prend pas en compte la demande citoyenne : plus de referendum, plus de 49-3, aucune proportionnelle, un sénat moins indépendant, un renforcement des pouvoirs du président en politique étrangère, cumul des mandats, intrusion du président dans le débat parlementaire, culture de la personnalité présidentielle au dessus de tout (çà vous rappelle rien ?), absence d’inter-connexion entre le pouvoir et le peuple,... Sans compter, comme vous le rappelez, sur les réformes régionales et départementales à venir, qui sont dans la même veine que la réforme constitutionnelle et la multiplication des machines à voter dans les bureaux de vote (machines facilement "crackables", plus besoin des chaussettes !)... On se dirige plutôt vers une monarchie républicaine combinée au culte de la personnalité présidentielle... Cà sent pas très bon... Si la gauche accepte, elle risque (encore une fois) de se discréditer... La seule vraie démocratie est la proportionnelle totale, où chacun des citoyens est représenté... Une loi démocratique est une loi où chaque parti propose, participe et accepte finalement... Mais pourquoi faire simple quand il faut faire compliqué pour préserver l’illusion d’un pouvoir souverain et patriarcal ?... A la fusion sereine du pouvoir en son peuple, on nous propose le culte d’un président et le renforcement du pouvoir des grands partis (c’est pourquoi la gauche va accepter !)... Mais quelle avancée démocratique ?...
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Je viens de retrouver l’interview de Jack Lang , membre du Comité Balladur, sur la réforme des institutions, et je voulais signaler ce complément .
Interview de jack Lang sur la réforme des institutions. http://www.liberation.fr/actualite/politiques/324614.FR.php
Libération ; Etes-vous partisan de la suppression du cumul des mandats ?
- Jack Lang ; J’ai été surpris que le mandat unique n’apparaisse pas dans les premières « exigences » des dirigeants socialistes. Etrange oubli ou lapsus ? Mais qu’ils ne se contentent pas à présent d’un simple amendement pour la forme. J’aimerais qu’ils se battent et arrachent un compromis.
C’est le moins que l’on puisse dire !!!.
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